07/05/2013
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[TERRITOIRE] La géographie du Jashuria

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La géographie du Jashuria

« La géographie, cela ne sert pas seulement à faire la guerre »

SOMMAIRE

Introduction
1. Géographie du Jashuria
2. La Région des Perles
3. La Région des Lacs
4. La Région d’Azur
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pays


Le Jashuria est un pays d’une superficie totale de 870 026 km² peuplé de près de 50 000 000 d’habitants. La République des Deux Océans est un territoire constitué de jungles luxuriantes et de delta fertiles irrigués par le Grand Canal. Situé dans la partie sud-est du Nazum, le Jashuria est une terre au climat tropical, qui bénéficie tout au long de l’année des conditions favorables pour l’agriculture en rizières et la culture de fruits exotiques. La géographie du pays est découpée en trois grandes régions géographiques : le delta des Perles dans la partie sud du pays, la région des lacs en son centre et la baie d’Azur au nord. Le delta des Perles et la baie d’Azur constituent les deux zones géographiques où le Jashuria empiète sur l’océan tandis que la région des lacs, montagneuse et couverte de jungles luxuriante, coupe le pays en deux.


1. Géographie du Jashuria

Géographie physique


Le Jashuria est un pays de la péninsule sud-est du Nazum dont la délimitation est restée inchangée depuis la seconde moitié du XXe siècle. Ce pays est frontalier de la Thidarie au sud-est, les enclaves listoniennes, fortunéennes et kah-tanaises, ainsi que par la Limésie au nord. Au nord et au sud, le pays est délimité par l’océan aleuço-nazumi au nord et par l’océan afaro-nazumi au sud. Si le pays est très largement ouvert sur les deux océans, il est délimité à l’ouest par une immense chaîne de montagnes et des jungles luxuriantes à l’est, allant vers l’extrémité sud-est de la péninsule.

Le Jashuria bénéficie d’une situation unique dans le Nazum, car il est le seul pays avoir une frontière sur les deux océans, ce qui lui a d’ailleurs valu ce surnom de République des Deux Océans. La longueur de sa côte maritime est de 1800km le long de la baie d’Azur au nord et 3200km le long du delta des Perles au sud. D’une superficie totale de 870 026 km² et peuplé de près de 50 000 000 millions d’habitants lors du recensement de 2005, le pays est l’un des plus vastes du globe terrestre, bien que sa population soit essentiellement massée sur les côtes.

Le pays est communément divisé en trois régions géographiques, qui sont aussi la matrice de sa division territoriale. Au sud, nous trouvons la région des Perles, qui s’articule autour du delta des Perles dont la ville d’Agartha est la mégalopole attitrée. Au centre du pays se trouve la région des Lacs, une contrée encore aux prises avec les forêts vierges, les montages et d’immenses lacs aujourd’hui exploités par les Jashuriens. Enfin, au nord se trouve la baie d’Azur, du nom de la ville éponyme, dont les eaux se jettent dans l’océan.

Les frontières du Jashuria sont traversées d’ouest en est par des fleuves qui rendent le territoire particulièrement fertile. Mais ce qui fait la particularité du pays, outre son réseau hydrographique important, c’est bel et bien la présence du Grand Canal, l’une des plus grandes merveilles du monde connu, qui traverse le pays du nord au sud. Cet immense ouvrage d’art, fruit de siècles d’aménagement du territoire et résultat de milliers de sacrifices humains, est la plus grande fierté du Jashuria et son plus grand héritage.

Topographie

Si les côtes du Jashuria sont d’agréables plaines bordées de collines fertiles, propices à l’agriculture, le cœur du pays est constitué de montagnes élevées, essentiellement dans l’ouest de la région des Lacs et de hauts plateaux caractéristiques du centre de la péninsule sud-est du Nazum. Au cœur de la région des Lacs, le Grand Canal coupe les zones de collines.

De manière générale, le Jashuria s’ouvre pleinement sur la péninsule du sud-est, mais se ferme sur son côté nord-ouest. Les chaines de montagnes de granit et de calcaires forment à l’ouest des plateaux rocheux pouvant atteindre des hauteurs imposantes, qui crèvent la canopée des jungles. Cette topographie élevée à la frontière ouest du pays rend possible l’exploitation minière à haut rendement, malgré la présence des jungles et la difficulté d’accès.

La topographie du Jashuria lui permet de disposer de nombreux lacs et d’étendues reculées encore peu touchées par l’urbanisation progressive du pays. C’est au cœur de ces territoires oubliés que l’on peut trouver de nombreux temples et monastères bouddhistes ou taoïstes. Il est de notoriété commune que ces lieux isolés du reste du monde accueillent les lieux de médiation les plus paisibles de la Péninsule. Après tout, qui n’a jamais rêvé de méditer sur un aplomb rocheux devant une cascade ?

A considérer une carte, le Jashuria actuel apparait en comme une immense langue de terre dans une vaste cuvette alluviale où le Grand Canal et les grands fleuves irriguent le territoire. Le pays est fermé à l’ouest grâce aux montagnes et aux immenses plateaux montagneux et les accès à l’est sont contrôlés par des vallées alluviales.

Hydrographie

Le réseau hydrographique du Jashuria est principalement organisé autour de deux entités : les fleuves naturels et les canaux. Les fleuves naturels du Jashuria traversent principalement le pays d’ouest en est, des montagnes du plateau péninsulaire jusqu’à l’est. Les fleuves se jettent traditionnellement tout à l’est en passant par la Thidarie ainsi que dans la baie d’Azur et dans le delta des Perles. A ce réseau hydrographique important, qui irrigue le pays, il faut ajouter la présence des canaux d’irrigation et de détournement des eaux, qui permettent aux Jashuriens d’assécher les terres, de créer des surfaces agricoles optimales, … Le pays dispose de barrages hydroélectriques lui permettant d’assurer une production continue en énergie. Ces barrages sont calibrés de telle sorte à pouvoir absorber les surplus d’eau dans la saison des pluies.

Géologie et ressources

Le sous-sol du Jashuria est riche en étain, zinc, argent, pierres précieuses et en terres rares. De par sa grande superficie, on peut y trouver du gaz naturel et du pétrole, mais au sein de ce pays, la question n’est pas de savoir ce que l’on peut y trouver, mais comment il est possible de l’extraire. En effet, le Jashuria a ceci de particulier que la végétation dense se révèle être un problème qui fait s’arracher les cheveux aux ingénieurs civils. Les strates géologiques fertiles, notamment dans les bassins nord et sud du pays, permettent l’agriculture à bon rendement, mais cette exploitation, essentiellement rizicole, se retrouve confrontée à l’urbanisation des villes, qui manquent de place. Car au Jashuria, malgré la superficie gigantesque du pays, trouver de la place est un enjeu politique de première importance.

La prédominance des jungles dans le pays a conduit à d’importants travaux d’aménagements depuis des siècles. Les Jashuriens sont devenus des personnes capables d’optimiser l’espace dans ses moindres recoins afin de maximiser le rendement des surfaces. Car défricher la forêt, c’est faire perdre au terrain sa stabilité, acquise par la lente sédimentation des terres et parachevée par le racinaire. Les glissements de terrain ont apporté leurs lots de malheur et les Jashuriens ont du inventer des méthodes pour « jouer avec la nature » sans l’endommager de manière irréversible. Il en résulte que les Jashuriens n’extraient du sol que ce qui est nécessaire et de manière très ciblée. Par conséquent, le sol du Jashuria reste particulièrement riche en ressources et le sol est régulièrement prospecté pour cartographier l’ensemble des ressources du territoire. L’institut de cartographie et de prospection du pays est peut-être l’un des organismes les plus efficaces quand il s’agit de découper, d’analyser et de délimiter les concessions. Car au Jashuria, la maîtrise du territoire n’est pas qu’une science : c’est un art !

Climat

Le climat au Jashuria varie beaucoup d’un bout à l’autre du pays, de par son étalement en latitude. Si la baie d’Azur présente un climat plutôt tempéré, le sud présente un climat tropical et humide. Il est de notoriété commune que le Jashuria se visite au printemps et en automne, là où les températures sont acceptables. La saison des pluies y est particulièrement courte, se déployant surtout sur le mois de juin et le début de juillet de manière quasi continue. Si les espaces côtiers sont agréables aussi bien au nord qu’au sud, le centre du pays, de par des forêts de mousson et ses forêts tropicales, peut atteindre en certains endroits des températures étouffantes.

Les montagnes de la région des lacs restent dans cette partie du pays les points les plus frais au milieu des jungles étouffantes. Si la présence du Grand Canal apporte de la fraicheur lors des saisons chaudes et permet de créer des plaines aluviales, dès lors que l’on s’éloigne des ilots de fraicheur, la présence de la jungle a tôt fait de rendre l’ambiance particulièrement humide.

Les Jashuriens connaissent bien le problème de la chaleur et de l’humidité et ont appris à développer des techniques de construction leur permettant de se garder au frais et au sec. La société jashurienne ayant du composer avec des conditions climatiques parfois peu propices et avec un sol, certes fertile, mais aussi long à maîtriser, il n’est donc pas étonnant que le peuple jashurien ait donné naissance à de fabuleux ingénieur et bâtisseurs.

Les moussons ont été l’un des sujets de préoccupation des Jashuriens depuis des temps immémoriaux. En effet, afin de pouvoir vivre sur ce territoire, les Jashuriens ont du apprendre à composer avec l’hostilité des pluies diluviennes qui s’abattent annuellement sur le pays. Il en résulte que le Jashuria est certes un pays verdoyant, mais aussi un pays qui doit compter sur la solidité et l’étanchéité de ses ouvrages d’art pour assurer sa pleine efficacité. Les sécheresses y sont rares, mais les inondations courantes, si bien que les ingénieurs ont du construire les villes sur plusieurs étages afin de permettre aux habitants d’avoir les pieds au sec. La gestion de l’étanchéité et des écoulements des eaux est un sujet pris avec beaucoup de sérieux par les ingénieurs du Jashuria, si bien que leurs experts sont reconnus au sein du Nazum.

La neige est particulièrement rare au Jashuria. Le dernier épisode neigeux connu date des années 90 et s’est produit dans l’extrémité nord du pays. Les religieux bouddhistes de la région d’Azur ont pris ceci comme un mauvais présage. Le pays est bien plus habitué aux pluies diluviennes qu’aux chutes de neige et beaucoup de Jashuriens n’ont jamais pu apercevoir le moindre flocon de neige de leur vie. Autant dire que la notion même de sport d’hiver est quelque chose d’assez cryptique pour un Jashurien.

Environnement

Le Jashuria a certes vu son lot de guerre il y a de cela presque un siècle, mais fort heureusement pour le pays, les armes chimiques n’ont jamais été utilisées à grande échelle. Si le napalm est bien connu des chercheurs en histoires jashurienne, il est un souvenir que plus aucun jashurien ne peut transmettre. Il en résulte, avec le pragmatisme rationnel des Jashuriens en matière d’utilisation de l’espace, que la biodiversité est relativement bien préservée dans le territoire. Si la nature est maîtrisée dans les espaces côtiers et entièrement sous contrôle humain, la biodiversité reste foisonnante dans la région des lacs où le manque d’emprise des êtres humains sur le secteur permet à la nature d’abonder. Les chercheurs des universités jashuriennes estiment que les espèces végétales et animales connues sont de l’ordre de respectivement 25 000 et de et 20 000. Et c’est sans compter les espèces que les chercheurs découvrent encore. Le récent engouement pour l’écologie à l’international a conduit les chercheurs du monde entier à s’intéresser à la péninsule du Nazum. Le Jashuria accueille régulièrement des équipes de chercheurs en botanique pour des expéditions dans les jungles et les montagnes. On les reconnait à leurs chapeaux coloniaux.

L’artificialisation du sol reste un sujet politique de première importance. Pourtant, le pays n’a pas développé une « conscience écologique » à l’Eurysienne (comprendre : une approche romantique et personnifiée de la nature). La société jashurienne est pragmatique et a appris à concilier urbanisation et protection de la nature. Les villes jashuriennes présentent un aspect très éloigné des jungles de béton et jouent harmonieusement avec la présence de la forêt. Le développement de l’architecture à la verticale conduit à la création de villes très élancées et denses, qui fait aujourd’hui la caractéristique du pays. Les concepts comme l’émergence et l’extension du pavillonnaire restent très peu connus dans le territoire, dans la mesure où la population a l’habitude de vivre dans des appartements.

La plante la plus populaire du Jashuria est l’orchidée. Si la flore est luxuriante dans le pays, on y recense plus de 1000 variétés d’orchidées. 27 000 espèces de plantes et de fleurs sont répertoriées dans le pays et le Jashuria compte une bonne quantité de parcs nationaux visant à préserver la biodiversité. Le pays fait particulièrement attention à ce que son développement urbain soit le plus précis possible afin de ne pas démolir de manière inconsciente les écosystèmes existants.

Si les enjeux de préservation de l’environnement et leur hybridation avec l’urbanisation maîtrisée du territoire sont au cœur de la réflexion urbanistique et architecturale jashurienne, le pays est aussi conscient que le développement effréné de son modèle économique est de nature à perturber les écosystèmes existants, mais aussi à augmenter la pollution de l’air. Depuis maintenant 20 ans, l’enjeu de la pollution urbaine a été pris à bras-le-corps par les politiciens et les opérateurs de l’urbanisme afin de limiter l’impact de la population jashurienne sur l’environnement.

En matière de pratiques collectives, le recyclage a été institué en pratique institutionnalisée, ainsi que la valorisation des invendus. Les Jashuriens ayant l’habitude de recycler et de bricoler, le recyclage mis en place par les autorités locales n’a fait que confirmer une tendance déjà inscrite dans la société jashurienne. Le gaspillage est mal vu et les politiques locales imposent la valorisation des déchets et des invendus, notamment la redistribution aux plus pauvres. Le développement des infrastructures de transport a certes permis de réduire la pollution générée par le trafic routier – en 2005, les Jashuriens utilisent peu la voiture – mais des efforts importants ont été faits dans les industries afin de limiter les déchets polluants.

Les documents nationaux du Jashuria ont acté de longue date l’impact de l’homme sur la pollution de l’environnement. L’exode rural des Jashuriens vers les grandes villes a accentué la pression migratoire et la nécessité à recourir à des réseaux de transports propres. La question de la pollution de l’air, de l’eau et des sols est prise très au sérieux dans la mesure où il s’agit de biens nationaux et qu’ils impactent directement sur la politique sanitaire et les risques environnementaux. La bonne gestion du processus d’urbanisation, anticipé par les Jashuriens, a assuré au pays l’émergence de transports efficaces et peu énergivores, d’industries de plus en plus propres (notamment par la tertiarisation de l’industrie), mais aussi la promotion de ressources renouvelables ou bas carbone.

Géographie humaine

La péninsule sud-est du Nazum est peuplée depuis le néolithique, comme l’attestent les nombreux tombeaux retrouvés dans la région par les archéologues depuis le XIXe siècle. On y découvre une population essentiellement composée de pêcheurs, vivant sur les côtes sud et manipulant la sagaie et l’art de la navigation. Les conditions climatiques étant relativement favorables, les foyers de peuplement du néolithique vont peu bouger au cours des siècles, ce qui renforce l’idée que les villes actuelles sont plus ou moins fondées telles des palimpsestes sur des couches géologiques remontant aux premiers établissements humains du néolithique.

Le déplacement d’une partie de la population vers les forêts vierges va coïncider avec le besoin de plus en plus pressant de se protéger des autres communautés. Les côtes devenant de moins en moins sûres malgré l’attrait de la pêche, les établissements humains vont progressivement se déployer de plus en plus à l’intérieur des terres, dans des vallées certes isolées, mais fertiles, ou des villages vont pouvoir se développer sans risquer de subir des attaques tous les quatre matins.

Le tribalisme qui va être au cœur des sociétés préhistoriques va donner naissance à des communautés fermées, souvent isolées quand elles s’établissent à l’intérieur des terres ou des villes particulièrement bien fortifiées sur les côtes. Petit à petit, ces villes et villages vont développer des réseaux de coexistence et d’échanges, qui vont permettre aux villes de bénéficier des produits des jungles et vice-versa, étendant ainsi l’éventail des ressources disponibles pour les populations.

Le Jashuria actuel est l’héritier de cette dichotomie entre les jungles et les côtes et cette histoire se retrouve dans la répartition démographique actuelle. En 2005, le Jashuria est un pays d’une superficie totale de 870 026 km² peuplé de près de 50 000 000 d’habitants. (HRP : Cela correspond à la taille de la France et de l'Allemagne réunies). Le Jashuria contemporain est constitué de trois bassins de peuplement. La baie d’Azur présente des foyers de peuplement s’étendant le long de la baie, sous une forme de croissant rayonnant autour d’Azur et de la sortie du Grand Canal. La population de la région des Lacs s’organise principalement autour du Grand Canal et profite de cette infrastructure gigantesque pour se connecter au reste du pays. La région du delta des Perles et quant à elle peuplée le long des deux bras encerclant le delta, sous la forme d’une mégalopole étirée autour du delta et autour de l’immense lac aux eaux scintillantes de la partie sud du pays.

L’espace exploitable constitue l’un des principaux freins au développement de la région depuis des millénaires avec lequel la société jashurienne a su jouer avec adresse (après des dizaines de milliers d’échecs…). Les immenses jungles du Jashuria sont inhospitalières et peu propices aux installations humaines, ce qui a durant longtemps fait s’accumuler la population aux deux extrémités du pays. Les forêts sont denses, les prairies rares, sauf autour de la baie d’Azur et du delta des Perles. De plus, les inondations ont longtemps été un véritable problème, que les Jashuriens ont appris à gérer par la création d’un impressionnant réseau de digues et de canaux venant créer l’armature de ses villes les plus emblématiques. La maîtrise du territoire, de ses infrastructures à la manière d’utiliser l’espace, est au cœur de la société jashurienne depuis des millénaires, ce qui leur a permis de perfectionner la rationalisation à outrance de l’espace. Donnez quelques hectares de terre à un Jashurien et il saura y loger des centaines de personnes, tout en créant les conditions pour les nourrir. Cette suroptimisation de la surface a permis l’édification de villes hautes et denses, tout en laissant une partie du paysage historique du Jashuria intouché.

Energie

Le réseau hydrographique du Jashuria lui permet de bénéficier en abondance de l’énergie hydroélectrique. Des barrages sont placés dans des endroits stratégiques et alimentent les grandes mégalopoles du pays. Pendant le siècle dernier, le pays a essentiellement compté sur ses ressources en charbon et en gaz pour gérer la problématique de l’énergie. L’apparition des barrages hydroélectriques lui a permis de progressivement de sortir de sa dépendance au charbon. Aujourd’hui, l’essentiel de l’énergie est fourni par les barrages hydroélectriques, la géothermie et les quelques centrales au fioul encore en activité, mais dont le démantèlement est pour bientôt, le pays préférant utiliser le gaz et le fioul pour d’autres usages.

Le pays développe actuellement un nouveau programme de recherche sur le nucléaire civil et est en passe de pouvoir mettre en chantier une nouvelle génération de centrales dernier cri, en complément de celles qui existent déjà. Contrairement à d’autres pays, le Jashuria n’utilise pas d’éoliennes, sauf en offshore et n’utilise les panneaux solaires que pour de l’énergie d’appoint. Si les villes disposent d’énergie de première qualité et propre, les zones rurales se chauffent encore au bois, au fioul et certaines maisons au charbon. Etant donné la chaleur en été au Jashuria, l’essentiel de l’énergie électrique fournie par les centrales et les divers points de production sert à alimenter des climatiseurs et à allumer des équipements de cuisine.

Le gaz reste utilisé par les Jashuriens pour ce qui est des éléments de chaufferie. Le pays n'ayant pas établi de grandes opérations d'extraction de gaz dans son territoire, l'essentiel du gaz est importé du Banairah, partenaire essentiel du Jashuria. L'un des gros enjeux à l'international en matière d'énergie pour le Jashuria est de finaliser avec le Banairah le projet de pipelines (gazoducs et oléoducs) au travers de l'océan séparant le Nazum et l'Afarée. Le développement récent de l'île de Destanh en territoire banairéen vise justement à faciliter les transferts de gazs au travers de l'océan des Perles.

Infrastructures

L’urbanisme étant une discipline des plus sérieuses au Jashuria, les habitants ont planifié le développement du pays sur le temps long. Il en résulte que les infrastructures du pays ont été pensées sur une dimension temporelle qui dépasse très largement les temporalités urbaines communément admises. Les infrastructures jashuriennes, qu’il s’agisse du Grand Canal, des autoroutes ou du réseaux de chemins de fer, sont parmis les plus ponctuels et efficaces du monde. Les Jashuriens ont beau avoir le sens de l’humour, celui-ci tend à se dégrader de manière cataclysmique quand ils sont en retard. Par conséquent, un effort considérable a été mené sur la fiabilité des transports en communs et le maillage des infrastructures de transport à l’intérieur du pays. De grands travaux sont régulièrement lancés pour accommoder les nouvelles zones à urbaniser, une fois les forêts défrichées.

Les transports en commun au Jashuria coûtent relativement peu chers. En raison du manque de place, la possession d’une voiture reste un luxe totalement accessoire dans les grandes villes. Etant donné que le réseau de transport urbain est efficace et particulièrement bien pensé, les Jashuriens préfèrent utiliser le vélo, le bus, le métro et le train pour leurs déplacements quotidiens. De toute façon, dans un pays où chaque mètre carré est précieux, le parking est un luxe que peut peuvent se permettre. A l’exception notable des villes de campagne, les Jashuriens des villes n’ont pas spécialement l’utilité de la voiture. Il n’en reste pas moins qu’en posséder une est un symbole de réussite sociale : posséder une voiture, c’est avoir « de la place ». Et la place, au Jashuria, est un bien précieux.

Si le pays parvient à produire pour la grande majorité de la population des logements de bonne taille, à proximité d’équipements publics et de services de première nécessité, la place de parking est une excentricité qui sert à distinguer le nantis des gens du commun. Les gens préfèrent de manière générale posséder un vélo et une carte d'abonnement pour les transports publics.

Le recyclage tient une part importante dans l’économie jashurienne. Habitués à vivre avec peu pendant des décennies, les Jashuriens ont appris à faire feu de tout bois et à utiliser, recycler, améliorer et bricoler ce qui leur tombait sous la main. Il n’est donc pas étonnant que le recyclage et la valorisation des déchets soit dans les préoccupations quotidiennes des pouvoirs publics et des entrepreneurs privés. Dans les campagnes jashuriennes les plus reculées, il n’est pas rare de voir des moteurs de lave-vaisselle réutilisés pour créer des mobylettes ou encore des systèmes de récupération d’eau fabriqués avec des bâches de chantier récupérées ça-et-là.

Le taxi au Jashuria : le dernier kilomètre

Les villes jashuriennes disposent de transports en commun propres et exemplaires. Les lignes de métro aériennes, les bus et les ferrys sont principalement dessinés pour absorber les déplacements quotidiens dans les villes. Afin de réguler le problème de la pollution, le pays a fait le choix assez rapidement de se tourner vers des transports en commun bien dispatchés dans son territoire pour limiter le recours à la voiture. Dans un pays subissant la mousson, ainsi que le manque de place, l’usage et même la possession d’une voiture est un luxe que peu de gens peuvent se permettre. Par conséquent, le vélo et la trottinette constituent les modes de déplacement privilégiés des Jashuriens lorsqu’ils ne sont pas dans les transports en commun. La motocyclette électrique est revenue en force ces dernières années et se développe dans les foyers, constituant un marché florissant.

A ce titre, les taxis constituent au Jashuria une curiosité qui mérite d’être analysée. Dans des villes où la voiture est peu utilisée, un marché important s’est créé pour les compagnies privées de taxi. Les premières compagnies de taxis naissent dans le sillage de la fragmentation du pays au XXe siècle. Le pays, divisé en de multiples potentats locaux, ne peut assurer la sécurité des routes. Les premiers taxis sont donc ceux qui pouvaient se permettre de faire traverser les frontières aux gens en toute sécurité. C’est pourquoi les premiers taxis du Jashuria sont des voitures blindées, avec des pilotes armés à l’intérieur. L’histoire de ces taxis armés a perduré au fil du temps. Ces réseaux de passeurs et de convoyeurs ayant bonne presse, le taxi jashurien put jouir d’une excellente réputation de fiabilité et de sécurité durant les décennies suivantes.

Après la réunification du pays, les compagnies de taxis troquèrent leurs fusils d’assaut et leurs gilets pare-balles pour la casquette bleu ciel de leur corporation et le brassard bleu. Les taxis jashuriens respectent cette tradition à quelques exceptions près : le port de la casquette bleu ciel est le signe immédiat de la présence d’un taxi sûr dans les environs. Sur ces casquettes se brodent diverses décorations, preuves des « haut-faits » de son porteur.

Dans les villes jashuriennes, la fiabilité des taxis n’est plus à prouver et il en existe pour toutes les bourses. Le taxi fait figure d’alternative à la voiture et aux transports en commun, surtout si vous en avez les moyens. Maillon indispensable de la mobilité des touristes dans le pays, la corporation des taxis aux casquettes bleu clair est indispensable au bon fonctionnement du tourisme dans le pays. Dans les villes les plus reculées du pays, le taxi bleu clair est souvent l’un des moyens de transports principaux pour les déplacements domicile-travail. L’industrie du taxi bleu clair jashurien est donc situé dans une niche particulièrement intéressante. Complémentant un réseau de déplacement bien établi, il vient proposer un service abordable, quand bien même ces taxis sont privés depuis leur création.

Fait curieux pour un pays libéral comme le Jashuria, les licences de taxis ne sont pas détenues par les individus mais par les compagnies les employant. Seuls deux statuts sont autorisés : le salariat ou la location d’une licence à une compagnie. Dans les deux cas, la compagnie de taxi peut ainsi garantir le respect des règles et surtout éviter que les taxis ne salissent leur image de marque. Au Jashuria, les compagnies de taxis les plus importantes ont renforcé leur position sur le marché grâce à des partenariats juteux avec les grandes firmes, les hôtels, les offices de tourisme, … Ce positionnement leur permet une visibilité accrue sur le marché et surtout de montrer leur fiabilité dans la réponse aux problèmes de mobilité. Les licences de taxi n’étant attribuées qu’à des compagnies, celles-ci utilisent leurs centrales d’appel dédiées pour répartir les courses entre les voitures, ce qui leur permet de garder une relation directe avec le client ainsi qu’avec le chauffeur, salarié de la compagnie, et d’assurer un suivi de la course. Cela permet entre autre, d’éviter que les taxis ne soient pas payés ou ne se déplacent pour une course qui n’existe pas.

Chaque compagnie de taxi utilise généralement un modèle de véhicule, peint aux couleurs de l’entreprise, mais disposant toujours de la pastille bleu clair caractéristique de son statut de taxi. Ceci leur permet d’être immédiatement reconnus par les utilisateurs. Les voitures ne sont pas les seuls véhicules proposés par les compagnies. Certains d’entre elles ont développé la mototaxi, afin de slalomer dans les bouchons jashuriens. Ces mototaxis sont bien adaptées à la forme des villes jashuriennes et opèrent plus rapidement que les voitures dans les villes verticales. Ils servent habituellement les besoins de mobilité de la partie la plus pauvre de la population locale, notamment des étudiants et des travailleurs à faible revenu pour les loisirs et déplacements domicile-travail

L’émergence récent des technologies de communication et d’information sur les mobiles permet de repérer les taxis sur des applications à distance et de commander une place. Le développement rapide des smartphones est un médium important pour mettre en relation les clients et les chauffeurs. Les entreprises de logiciels jashuriens, comme Bump ou Woho, sont à la pointe de la technologie pour pouvoir identifier en quelques clics le taxi le plus proche, sa compagnie de référence et sa notation. La numérisation via les applications permet de créer rapidement un lien avec les opérateurs chargés du suivi et de payer en direct un acompte avant même que la course ne soit réalisée. Le développement des applications permet une relation de client à chauffeur sans passer nécessairement par les centrales d’appel et une coordination doit être réalisée encore entre les opérateurs et les services logiciels pour éviter l’anarchie dans la gestion des créneaux et des disponibilités.

Composant indispensable de la vie jashurienne, les taxis à casquette bleu clair répondent à des besoins spécifiques pour les loisirs ou le travail en complémentant un réseau de transport public bien établi. Cette théorie du dernier kilomètre, permet aux taxis jashuriens d’offrir ce petit confort moderne qu’est une place à l’arrière d’une voiture, loin de la population. Source d’emploi peu qualifiés, l’univers du taxi permet à des jeunes en sortie du système scolaire de pouvoir bénéficier d’un emploi peu qualifié, mais doté d’une dimension sociale importante dans le quotidien des Jashuriens.

Les moussons au Jashuria : un enjeu crucial pour l’agriculture

Le mot mousson est à l’origine un terme de navigation, servant à désigner des vents alternants, utilisés par les marins pour longer les côtes de la Péninsule. Les marchands d’épices utilisaient ces vents pour remonter vers le nord de la péninsule et inonder les marchés impériaux des sacs d’épices et d’herbes thérapeutiques fortement prisées par les aristocrates. Cette prédominance des vents alternants de saisons en saisons est ce qui fit de la Péninsule du Nazum une plaque tournante du commerce d’épices au Nazum, grâce à la facilité avec laquelle les navigateurs pouvaient remonter vers le nord et utiliser les vents favorables pour commercer. Mais de manière plus mystique, les Péninsulaires voyaient dans la mousson une alternance du rythme de l’univers, entre les périodes sèches et les périodes humides.

La mousson péninsulaire est l’une des plus importantes moussons du monde et affecte la quasi-totalité des pays situés dans la partie sud de la péninsule (le nord de la mer d’Azur étant assez épargné). Elle fait référence non seulement en termes de navigation, à l’alternance des vents, mais s’exprime plus pragmatiquement dans le fait que le changement de sens du vent amène de fortes précipitations dans la région sud du Nazum entre les mois de juin et de septembre.

Cette période de mousson est causée par un phénomène assez simple qui fait que la terre s’échauffe et se rafraîchit plus vite que les océans. Les températures terrestres s’élèvent au printemps et l’air chaud terrestre s’élève plus vite que celui de la mer, créant une zone de basse pression qui appelle les vents de la mer, vers la terre, rabattant du même coup les précipitations. Cette circulation d’air – ou plutôt cet appel d’air – dure plusieurs mois, le temps que l’océan et la terre soit à même température. Le problème de cette boucle thermique est qu’elle ramène des vents riches en humidité vers l’intérieur des terres, vont des côtes septentrionales aux hauts plateaux du centre de la Péninsule. A mesure que les vents ramènent les nuages vers les hauts-plateaux, ces derniers s’élèvent dans l’atmosphère, refroidissent, et créent d’impressionnantes précipitations dans les régions péninsulaires. Ces précipitations ont pendant longtemps été un vecteur important de catastrophes naturelles au Jashuria. On ne compte plus les disparus dans les histoires jashuriennes, si bien que les crues des fleuves et des rivières ont été identifiées dans les mythes et les légendes populaires comme la colère des esprits.

La mousson est un phénomène parfaitement répertorié, décrit et analysé au Jashuria, via l’Agence Nationale de Météorologie. Il est attendu avec impatience et appréhension par les Jashuriens chaque année car cet évènement climatique est responsable de la fertilité des champs et de la vitalité de l’agriculture jashurienne … mais aussi un test grandeur nature de la solidité des installations jashuriennes (digues, canaux, …). L’économie agricole jashurienne dépend fortement des pluies de mousson. Le débordement des canaux et des réseaux hydrographiques vient alimenter les rizières et les champs en sédiments vitaux pour la fertilité des sols. Les Jashuriens ont appris à composer avec cette mousson pour savoir comment maximiser les rendements tout en évitant que les champs ne soient complètement noyés.

Il en résulte que les producteurs jashuriens des trois régions récoltent leur production deux fois par an : en mars / avril, pour les semences plantées en octobre après la mousson d’été ; en octobre / novembre pour les semences plantées en mai / juin, juste avant la mousson d’été. L’un des gros avantages de la mousson, malgré les risques qu’elle peut causer pour les individus, est capacité à purifier l’air et à nettoyer les rues et la végétation. Les villes jashuriennes ont depuis longtemps réussi à palier aux remontées des égouts en préparant les réseaux d’évacuation et en rationalisant le réseau hydrographique.

L'urbanisation du Jashuria : de grandes conurbations polycentriques et verticales

L’urbanisation du Jashuria est un processus qui débute véritablement à partir de la fin de la période coloniale et qui prend son essor après la réunification du pays au milieu du XXe siècle. Lorsque le pays est enfin réuni après la fin du Ruban Ecarlate et de l’époque des seigneurs de guerre, le Jashuria est encore prisonnier, faute d’investissement à cause de l’instabilité du pays, d’une image de « paysage gelé ». Les rapports de l’époque et les cartes postales montrent clairement que le paysage jashurien peinait encore à l’époque à sortir de l’image des concessions fortunéennes, adossées aux villes traditionnelles du pays. Retardée dans les localités les plus isolées, l’urbanisation grimpe cependant en flèche dans les années 80, notamment en plein cœur de l’envol économique du pays. Les municipalités jashuriennes, anticipant l’extension de l’urbanisation et l’accroissement des besoins, ont mis en place une série de stratégies nationales et territoriales pour profiler l’avenir urbain du pays à l’horizon des années 2000. Cette stratégie a été revue dans le cadre de l’émergence de la nouvelle république et s’est retrouvée confortée et confirmée en 2002, après l’établissement de la nouvelle république du Jashuria. Le pays dispose aujourd’hui d’un arsenal complet en matière de législation et d’outils conceptuels et opérationnels pour mener des opérations d’architecture et d’urbanisme de la petite à la grande échelle. Par le biais de schémas territoriaux, de plans locaux d’urbanisme et d’un savoir-faire de plusieurs siècles en la matière, les Jashuriens sont capables d’optimiser chaque parcelle du territoire et d’anticiper les besoins à venir.

Néanmoins, malgré toute la science jashurienne en matière de cohésion et de cohérence territoriale, les enjeux que doit affronter le pays sont à la hauteur de ses attentes. Le boom économique du pays a fait naître de nouvelles aspirations et de nouveaux modes de vie. L’internationalisation du pays a créé une forte demande en nouveaux services, mais aussi espaces qui n’existaient pas auparavant au Jashuria, ainsi que l’extension et l’agrandissement des réseaux de transports, afin d’anticiper la hausse de la population.

Sur des villes comme Azur, les surfaces bâties construites restent relativement stables dans les années 80, mais connaissent plusieurs pics de croissance dans les années 90 avant de se stabiliser au début des années 2000. L’intensification des échanges le long du Grand Canal et l’ouverture des aéroports internationaux rend possible l’arrivée de nouvelles populations et renforce l’attractivité des grands centres urbains. Cette surdensification des grands centres urbains, permise par la capacité des Jashuriens à construire haut et au sec, s’est doublée d’une extension des villes sur des modèles polycentriques. Sachant parfaitement qu’un réseau de transport urbain, même optimisé, ne tiendrait pas les cadences sur le long terme, les Jashuries ont adopté un modèle de développement polycentrique, à la fois dans le développement des capitales régionales et provinciales, mais aussi à l’intérieur des grandes conurbations, avec une dispersion des équipements et des services selon un modèle polycentrique.

Ce modèle polycentrique s’adosse à une refonte complète du tissu urbain dans les proches périphéries. Les cahutes et les anciens taudis sont démolis dans les années 80 à 90 pour laisser place à des quartiers de logements collectifs aux normes étagés afin de laisser libre l’espace au sol pour les forêts et les possibles inondations. Les anciens sites industriels monofonctionnels situés trop loin des artères de communication sont déconstruits et déplacés vers le Grand Canal, la baie d’Azur et le Détroit des Perles afin de concentrer les industries sur des secteurs géographiques clefs, habilement planifiés.

La ville se construit ainsi à la verticale et non à l’horizontale, sur le modèle adapté des arcologies futuristes. Si le Jashuria et même le monde sont encore à des années des projets d’arcologies, la construction en étages, avec de l’espace public sur plusieurs niveaux, permet aux Jashuriens des grandes villes de moins subir les affres des inondations lors de la mousson.

Grâce aux outils de planification de l’urbanisation, l’étalement urbain est fortement contrôlé dans les grandes villes, afin d’éviter la consommation d’espaces naturels et surtout, des dépenses incroyables en viabilisation des terrains. Au début des années 2000, malgré l’extension et la densification des villes à la verticale, des villes « traditionnelles » subsistent encore, notamment dans la région des Lacs, où le poids de la tradition est plus fort, mais les contraintes moins présentes au niveau de l’hydrographie et des risques d’inondation.

A ce titre, les schémas directeurs des villes jashuriennes constituent des éléments indispensables dans la conduite de l’aménagement du territoire. Véritables œuvres d’art, particulièrement détaillées à la manière des mandalas, les schémas directeurs sont des outils à la fois politiques et opérationnels, fruit d’une vision de l’avenir et d’une connaissance poussée de l’existant et d’une conscience du passé. Ces grâce à ces grands plans que les faubourgs s’étoffent et s’organisent, que les taudis sont résorbés et que les gratte-ciels flambants neufs poussent le long des grandes artères de circulation. Mais plus que l’extension et la densification des villes, c’est aussi le réseau de transport urbain qui tient une part importante du développement jashurien. Conçu dans le même mouvement que le réseau polycentrique et vertical des villes, le réseau de transport jashurien est une merveille de précision et de planification.

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2. La Région des Perles


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La région des Perles constitue la partie septentrionale du Jashuria. Région la plus peuplée du pays, c’est ici que se concentrent les plus belles cités du détroit des Perles et du lac intérieur. Organisée autour d’Agartha et du détroit, l’urbanisation s’enroule autour de ces éléments géographiques pour former une mégalopole continue, desservie par d’ingénieux réseaux de transports. Poumon économique du pays avec la région d’Azur, la région des Perles jouit d’un climat plus tempéré que le reste du Jashuria grâce au microclimat généré par le détroit, qui offre une certaine fraicheur là où les autres régions peuvent étouffer lors de la mousson.

Dans la région des Perles, la mégalopole d’Agartha contrôle l’essentiel des flux monétaires et marchands transitant par le Jashuria. Véritable plateforme du commerce international, la cité tentaculaire est connue pour sa culture vibrante et son essor économique sans précédent, mais surtout pour la qualité de ses constructions et la rigueur de ses infrastructures. Les villes du détroit des Perles sont parmi les plus modernes de la Péninsule. Tentaculaires, elles se déploient entre les bassins, les voies ferrées et les installations portuaires. Le long du détroit, les villes jashuriennes voient se développer les plus hauts gratte-ciels et les infrastructures les plus à même de supporter l’urbanisation effrénée du pays.

AGARTHA : Agartha est la capitale de la Troisième République du Jashuria. Mégalopole tentaculaire au bout du détroit des perles, et au départ du Grand Canal, la cité d’Agartha est l’un des plus anciens établissements du pays, mais aussi celui qui a subi le plus de transformations au fil des siècles. De petite cité portuaire à mégalopole en passant par siège temporaire du pouvoir lors des siècles passés, la ville a su s’arroger une place de choix dans l’économie mondiale et dans la politique nationale.

Agartha est une cité gigantesque où il est facile de se perdre. Dressée à la verticale sur de nombreux plateaux artificiels, la ville bénéficie d’une situation unique au monde et d’un climat favorable grâce à sa position dans la baie des perles. Ces avantages font d’elle un nœud commercial important, mais aussi un endroit où les capitaux du monde entier peuvent transiter sans aucun problème. Des gratte-ciels s’y étendent à perte de vue sur les plateaux artificiels tandis que la forêt continue de pousser sur le plancher des vaches, créant l’impression d’une ville étagée sur pilotis. Les plateaux d’Agartha, confortés par la présence d’importantes collines, donnent à la cité tentaculaire un aspect particulier, comme si elle était composée de montagnes urbanisées.

La ville dispose d'un réseau de transports urbain particulièrement bien développé et moderne. A ses pieds se déroule l'imposante zone industrielle du Grand Canal, où les transports de marchandises déchargent et chargent continuellement les biens de consommation du monde entier. La ville en elle-même ne dort jamais et c'est ce qui fait son charme. Au milieu des enseignes publicitaires colorées et des spectacles de rue, il est facile d'avoir le tournis.

La mégalopole d’Agartha est connue pour avoir cherché à gagner du terrain sur la mer. Datant d’avant l’arrivée des Fortunéens sur le sol jashurien, le processus de poldérisation et de valorisation des terres maritimes dans le bassin des Perles a été mené avec le plus grand soin par les Agarthiens. Comblant les anciens marécages dans la partie nord de la cité dès la construction du Grand Canal, le pouvoir central a accéléré le processus de poldérisation afin de rendre viable les territoires et ne plus subir la situation atypique de la cité.

Si les polders et les avancées sur la mer sont connus des ingénieurs jashuriens avant l’arrivée des Fortunéens, c’est bel et bien l’arrivée de l’administration fortunéenne qui permet d’obtenir les finances nécessaires à la transformation de la cité portuaire en un hub de l’économie mondialisée. L’apport des militaires fortunéens et des compagnies marchandes fut, de ce point de vue, décisif pour créer l’Agartha moderne. Divisant la ville en concessions et en répartissant les activités selon des plans inspirés du tracé originel de la ville, les Fortunéens et les ingénieurs jashuriens sont parvenus à créer un plan de développement particulièrement astucieux permettant l’extension de la ville sur plusieurs décennies tout en anticipant les besoins futurs.

A ces plans de divisions militaires se sont progressivement substitués un développement anarchique de la ville au début du XXe siècle avec le morcellement du pays. Les réfugiés d’Agartha formèrent des bidonvilles denses et surpeuplés, impossibles à gérer pour la municipalité à l’extérieur de la ville. Malgré l’extension de la ville, les plans fortunéens et jashuriens étaient devenus obsolètes à cause du poids de la situation politique et humanitaire catastrophique du morcellement du pays. Durant la période de la fracture, Agartha est devenue une cité particulièrement dense, mais impossible à gérer, au développement anarchique. Il fallut attendre la fin de la guerre et la réunification du pays pour que les bureaux d’urbanisme puissent à nouveau planifier la ville non pas sur des questions de défense territoriale, mais sur des principes territoriaux accordant une grande place à la liaison entre la nature, la mer et la ville.

Les premiers plans d’occupation des sols modernes sont développés dans le sillage de la réunification du pays et ont fait l’objet de nombreux commentaires de la part des observateurs étrangers pour leur volontarisme et leur diagnostic précis du territoire. Habitants sur un territoire où le gaspillage d’espace était vu comme une faute morale, les Agarthiens ont cherché à optimiser les mètres carrés de surface tout en préservant l’originalité des villes jashuriennes. Mais ces plans s’avérèrent rapidement obsolètes à cause du développement frénétique du pays et il fallut changer radicalement de méthode.

C’est dans les années 70 que ces plans, sous l’autorité de la mairie d’Agartha, furent révisés, avec le souci supplémentaire d’améliorer la qualité de vie. Depuis le Masterplan d’Agartha a été régulièrement révisé, en consultation avec la population. Aujourd’hui, il y a deux niveaux de plan : un « concept-plan » à 40-50 ans qui est revu régulièrement et qui couvre l’usage stratégique des sols et les transports de façon à assurer suffisamment d’espace pour le développement économique et démographique, et un « master plan » à 10-15 ans, détaillant l’usage des sols à un niveau assez fin, afin d’optimiser l’espace. Au concept-plan d’Agartha est adossé une multitude de documents complémentaires, allant des diagnostics territoriaux aux fiches projets en passant par des études poussées sur les capacités de transport de la ville et son potentiel économique.

La dernière mouture en date du concept-plan d’Agartha et les modifications de son master-plan ont été élaborées et validées entre 2004 et 2007. Un rapide coup d’œil sur les occupations du sol montre que la mairie d’Agartha possède une grande partie des terrains qui reste à viabiliser et une réserve foncière particulièrement confortable pour ses projets à venir. La raison en est très simple : depuis la réunification du pays, la ville d’Agartha et le gouvernement central ont décidé de se doter de toutes les latitudes nécessaires pour pouvoir acquérir et viabiliser de vastes terrains à des prix défiant toute concurrence et de vendre l’usufruit de ces territoires à des compagnies privées. La loi pour l’acquisition et la valorisation des terrains des années 40 a permis à l’Etat jashurien et ses administrations déconcentrées de disposer d’une immense réserve foncière dans les grandes villes sur laquelle il exerce des baux emphyéthotiques pour des durées de 50 à 100 ans. Le processus d’achat des terrains fait que la municipalité d’Agartha est propriétaire à 70% du sol de la municipalité, 20% appartiennent à l’Etat et 10% à des propriétaires privés.

Etant donné les enjeux de la planification et de l’optimisation des espaces, les propriétaires privés restants sont en minorité lorsque l’Etat décide de formaliser un projet de grande ampleur. Néanmoins, en vertu du respect du droit à la propriété, l’Etat jashurien rétribue grassement les propriétaires vendant leurs parcelles (qui généralement, sont d’anciennes fermes de grandes tailles et domaines datant d’avant la réunification du pays). C’est dans ces 10% restants que l’on trouve aussi le plus de ruines et de bâtiments abandonnés, l’Etat jashurien n’aimant pas le gaspillage. Certaines de ces propriétés sont encore possédées par des propriétaires étrangers, notamment par les pays voisins ou par les anciens dignitaires de Fortuna.

Cette situation, peu favorable à la propriété privée du sol (nous parlons exclusivement du sol), a aussi des avantages. Cela donne les mains libres au gouvernement pour développer rapidement des infrastructures optimales. Cela limite aussi fortement la spéculation foncière et immobilière, et permet ainsi à la grande majorité de la population d’être propriétaire d’un logement décent. Au Jashuria, l’Etat et ses administrations délimitent les règles du jeu pour que la concurrence reste saine et loyale. Un autre avantage de ce système de propriété du sol par l’Etat dans un contexte urbainement et spatialement contraint, est qu’il existe très peu de terrains vagues ou d’immeubles en ruine, qui sont autant de gaspillages de la ressources rare que constitue le sol. Sur les 90% des terrains appartenant à l’Etat, si un immeuble vieillit, il est détruit et temporairement remplacé par un espace vert (grâce à la pousse rapide de la végétation et des concours publics d’aménagements paysagers temporaires), en attendant un nouvel immeuble plus moderne ne voit le jour. Les terrains inoccupés appartenant à l’Etat sont souvent entourés de clôtures portant des écriteaux proclamant la propriété d’Etat. Les pratiques de squat sont fortement découragées et très mal vues par les autorités locales.


PANTASEEHA : De toutes les mégalopoles de la République des Deux Océans, c'est l’une de celles qui incarne le mieux le "miracle économique" jashurien. Avec ses millions d’habitants d’habitants, Pantaseeha, située dans le sud du Jashuria dans la province éponyme, est l’une des métropoles les plus vibrantes d’activité du pays. Notamment connue pour ses start-ups et ses nouvelles technologies, mais aussi pour son innovation et son design, Pantaseeha a le vent en poupe parmi la jeunesse jashurienne. Aujourd’hui, elle est l’une des premières villes du pays en termes de PIB et sa croissance à deux chiffres en fait la locomotive du développement fulgurant de la Péninsule du Nazum.

Pourtant, les débuts modestes de Pantaseeha auraient pu freiner son développement. Il y a à peine 60 ans, cette petite ville était l’une des forteresses du Ruban Ecarlate, l’une des plus puissances organisations marxistes opérant avec les chefs de guerre de la région. C’était l’époque du Jashuria désuni, celui des chefs de guerre et de l’instabilité. Le Ruban Ecarlate avait établi sa poigne de fer dans la province et établit une économie agricole et halieutique organisée selon un modèle collectivié. Pourtant, cette province isolée et à couteaux tirés avec ses proches voisins est devenue, à la réunification du pays, l’une des villes clefs du développement jashurien.

A la fois suffisamment proche et suffisamment lointaine d’Agartha, Pantaseeha a longtemps représenté un moyen pour le gouvernement jashurien de tester à grande échelle de nombreux projets qui allaient se retrouver dans la capitale des années plus tard. Il en résulte que cette petite ville, irriguée par les capitaux nationaux, est devenue en quelques années le fer-de-lance de l’innovation jashurienne et s’est métamorphosée à vitesse grand V, sans jamais s’arrêter. C’est à Pantaseeha que les modèles de test pour accueillir les capitaux étrangers furent testés, dopant le développement de la ville et faisant sortir de nombreuses usines de terre. En quelques années, Pantaseeha est devenue l’une des métropoles ouvrières du Jashuria, transformant les matières premières en objets manufacturés de grande qualité.

Pantaseeha étant officiellement le lieu où sont expérimentées les réformes jashuriennes, la ville se met à capter les capitaux et accueille rapidement les entreprises spécialisées dans l’innovation technologiques. Le rapprochement géographique avec Agartha via les transports ferroviaires à grande vitesse lui ont permis d’être capable d’attirer la jeunesse jashurienne spécialisée dans les hautes technologies. Devenue l’une des vitrines du Jashuria contemporaine, la métropole est désormais à la pointe en matière d’objets électroniques et en système informatiques intégrés. Le secteur est d’ailleurs en croissance et la ville ne cesse de déposer de nouveaux brevets d’années en années.


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3. La Région des Lacs



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La région des Lacs se caractérise par son relief marqué, son réseau hydrographique et la présence de la vallée du Grand Canal où se développe l’essentiel de l’urbanisation. Organisée autour du Grand Canal, la région présente une flore luxuriante et une vallée fertile où s’implantent les industries autour des secteurs de Ko Laquyia, Majulia et d’Ankevran, la capitale régionale. L’important relief du paysage à l’ouest et à l’est freine l’extension de l’urbanisation au-delà des limites du Grand Canal et fait que les centres de district situés en-dehors de la plaine restent plutôt isolées. Bien que le Jashuria ait développé un important réseau ferré dans la région afin de désenclaver les centres de districts, des bourgades éparses subsistent toujours dans l’arrière-pays et vivent avec peu de liens économiques avec les cités du Grand Canal.

La région des Lacs fournit une grande partie de la production agricole et forestière du Jashuria. Si pendant des décennies, l’essentiel de la production agricole était préparé dans les régions d’Azur et des Perles, les dernières années du développement urbain jashurien ont permis la relocalisation des activités agricoles vers l’intérieur des terres. Les systèmes d’irrigation, patiemment construits durant les dernières décennies, augmentent de manière significative la production agricole de la région, mais surtout, ont sécurisé les rendements. La région d’Ankrévran fait partie des régions agricoles les plus productives de la Péninsule et la proximité avec le Grand Canal fait que les excédents alimentaires peuvent être rapidement exportés vers l’extérieur du pays et les marchés internationaux.

ANKEVRAN : La mégalopole d’Anh Kévran – ou Ankévran pour les étrangers – est la capitale régionale de la région des Lacs au Jashuria. Métropole située sur le Grand Canal et donnant sur les cités de Ko Laquyia au nord et de Majulia au sud, il s’agit d’un des plus anciens établissements humains du Nazum, ce qui en fait un site historique de première importance. Profitant d’un climat agréable et de la proximité avec les territoires alluviaux du Grand Canal et des rivières avoisinantes, la cité d’Ankrévran est irriguée par de nombreux canaux et jardins suspendus qui font sa renommée. Sa cité antique, préservée des outrages du temps, est un site archéologique de première importance, qui a durant longtemps été le siège d’un Rayon de l’Empire Yahudharma. Implantée sur des lacs, des collines et des canaux, la cité jouit d’un cadre particulièrement propice aux activités touristiques traditionnelles. Ankrévran accueille les réunions des parlementaires jashuriens une grande partie de l'année et possède de nombreuses installations politiques qui démontrent son statut de capitale politique du pays, quand Agartha en est la vitrine ouverte sur le monde.


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4. La Région d’Azur



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La région d'Azur occupe la partie septentrionale de la Troisième République du Jashuria. S'articulant autour de la baie du même nom, la région est dominée économiquement par la mégalopole d'Azur, qui profite d'un climat plus clément que la partie méridionale du pays. Economiquement prospère, la région d'Azur profite du débouché du Grand Canal pour développer les activités portuaires et d'importantes industries et zones agricoles dans le bassin. Les villes de la région d'Azur prospèrent très largement autour d'Azur, de Vijaya, de Medhannala et de Siriwadena. Les localités n'étant situées ni le long de la baie, ni le long du Grand Canal sont beaucoup moins développées et urbanisées que la mégalopole d'Azur et accueillent essentiellement des villes portées sur l'agriculture.

La compétition de la région d'Azur avec la région des Perles est féroce. Rivalisant d'attractivité, les mégalopoles d'Agartha et d'Azur se livrent à une bataille sans merci pour le développement des infrastructures et organiser le développement économique de leurs régions respectives. Cette compétition impitoyable est savamment manipulée par les Pagodes du Cercle Extérieur, qui profitent de l'esprit d'émulation propre aux entreprises jashuriennes pour renforcer l'économie nationale.

Le secteur de la construction navale du Jashuria se développe sur des centaines de chantiers et emploie presque 1 million de personnes (tous secteurs confondus). Jusqu’au début des années 2000, chaque districts et chaque région maritime disposait de ses propres chantiers navaux privatifs permettant de concevoir pour les plus modestes des navires à prix cassés, mais aussi des navires de plus grande technicité pour les provinces les plus riches du Jashuria. C’est dans la région d’Azur et dans la baie des Perles que les plus grands chantiers sont aujourd’hui présents.

La période des grandes fusions et acquisitions a permis à la région d’Azur d’établir une traque des chantiers navaux zombies de la baie d’Azur afin de rationnaliser au maximum la production sur des navires de qualité. En l’espace de quelques années, quelques armateurs géants de la région parvinrent à racheter non seulement les licences, mais aussi les brevets et les chantiers navaux occupés par d’anciennes firmes moins compétitives. Au début des années 2000, le secteur naval a complètement redressé la barre, expurgeant les éléments trop peu compétitifs ou défectueux.

La concurrence avec le Jinsei fut l’un des plus grands défis du Jashuria dans les années 80. A l’époque où les navires du Jinsei s’arrachaient une grande partie des parts de marché à l’international, les navires jashuriens peinaient à l’export, avec seulement un tiers partant à l’export. Le développement effréné du pays et la recherche de la qualité et de la rationalité lui permit de reprendre position sur le marché international, notamment grâce à ses acquisitions dans le domaine militaire. Les chantiers navaux jashuriens, autrefois destinés à la petite production privés, sont devenus des complexes gigantesques en très peu de temps, permettant aux Jashuriens de se développer sur la scène internationale et d’affréter de grandes flottes de navires pour ses firmes.

AZUR: La mégalopole d'Azur est la capitale régionale de la région du même nom. Ville tentaculaire embrassant l'ensemble du bassin d'Azur, cette cité est la seconde ville du Jashuria en terme de population et aussi l'un de ses principaux centres industriels. Accueillant les industries du Jashuria, Azur est fière de représenter les forces manufacturières de la nation et une métropole industrieuse quand sa rivale d'Agartha est plus tournée sur les services tertiaires et les hautes technologies. Pendant longtemps, cette rivalité a été stimulante dans le processus de modernisation du pays et aujourd'hui, Azur peut compter parmi les plus grandes villes de la Péninsule.

Cité millénaire, au même titre qu’Agartha ou Ankévran, la mégalopole d’Azur est aujourd’hui l’une des plus grandes place financières et industrielles de l’est du Nazum. La mégalopole jouissant d’un climat un peu plus tempéré qu’Agartha, elle est aussi un endroit où la pression foncière est un peu plus relâchée par rapport aux autres villes du territoire. De l’espace, Azur en a, bien plus que les autres villes. Ceci a permis aux autorités locales de moins subir la géographie de la région d’Azur et de planifier un développement urbain beaucoup moins contraint.

A l’instar d’Agartha, l’urbanisme et la planification du territoire joue un rôle particulièrement important dans la ville septentrionale. La planification du développement urbain s’effectue à la même période qu’Agartha, du fait de la rude concurrence entre les deux villes et prend appui sur une urbanisation historique en forme de damiers. Ce principe de damier, hérité des siècles précédents, permet à la ville de disposer de larges espaces verts et d’organiser le trafic de manière raisonnée, tout en gérant la question de la densité de population dans un territoire de plus en plus peuplé. Le plan d’urbanisme et de planification territoriale d’Azur a été pour la dernière fois approuvé un an avant celui d’Agartha et présente des orientations visant à « développer un espace mieux organisé, plus fonctionnel, où l’on peut vivre et travailler agréablement, tout en préservant les ressources naturelles du pays ». Si cet objectif peut sembler ambitieux, il est pris très au sérieux par les autorités locales, qui visent l’excellence en matière de développement urbain.

Point de passage obligé entre Macao, le Fujiwa, Heong-Kuan et le Negara Strana, la mégalopole d’Azur est une entité urbaine vibrante et particulièrement bien insérée dans un réseau de villes économiquement forte. Cette Golden Bell nazuméenne est aujourd’hui l’un des principaux centres financiers du monde, ce qui a conforté l’imposante Azur dans son rôle de plateforme de commerce et d’industries. Se spécialisant progressivement dans le tertiaire via des grands centres de business, l’activité de la ville est dopée par le débouché septentrional du Grand Canal et les nombreuses industries qui gravitent autour.

La ville est aussi connue pour ses importants centres de congrès ainsi que ses installations dédiées aux expositions et aux rencontres, capables d’accueillir des visiteurs du monde entier. Les grands quartiers, dont l’architecture contemporaine est faite de gratte-ciels et de grands complexes, sont largement au-dessus des standards eurysiens en la matière et font preuve d’un remarquable souci du détail. La capitale du nord, non contente d’être un impressionnant centre culturel et tertiaire est un endroit où il fait bon vivre avec des longues promenades plantées et son immense jardin maritime.
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