02/06/2013
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Droite, gauches et communisme... les exécutives s'annoncent mouvementées

Le leader du Parti Radical-Chrétien remporte ses primaires sans surprise, tandis que de son côté, la Coalition Sociale ne fera pas front uni face pour représenter la gauche aux élections exécutives, entre déclarations du Parti Communiste et du titulaire PSL Yanhich Kard.

Les 7 et 14 du mois de mai se tenaient les primaires "modérées" - de la droite et du centre - en vue des élections exécutives. Elles voyaient s’opposer Majëul Farche, député de la troisième circonscription d'Holéons, ainsi que le Maire Rémien Ben Sala et Francien Martin, élu en Alburbè, tout trois membres du Parti Radical-Chrétien (PRC) ; Thierry Haveur et Lucie Trouvé au centre-gauche ; Frédéric Crocaux du Parti Conservateur (PaCon) et Bernard Raboteaux du Comité de Droite (CD), ainsi que Loïc Palu en indépendant, pour représenter la droite ; et enfin Jehan Baillê du Parti Centriste(PaCen). L’actuel leader incontesté du PRC n’avait pas réellement besoin de primaire pour sa légitimité, mais à tout de même tenu à ce qu’elles aient lieu, sans toutefois mener de réelle campagne, ses prises de paroles successives sur la crise des migrants bratoliens et l’affaire Dufranc le constituant en soi déjà comme le leader de l’opposition. Le scrutin fut donc, sans surprise, une victoire nette du cador du PRC. Ce résultat, sans appel, est d'une ampleur telle que certains politologues y voient un regain de confiance dans la droite de certains électeurs par une figure centrale au leadership assumé. Mais il le place également dans une position compliquée en cas d'échec aux élections exécutives qui se tiendrons en septembre. Lâchera-t-il sa place ? Restera-t-il le leader de sa famille politique ? A-t-il prévu d'échouer comme le soupçonnent certains ? Qui pour le remplacer ?

Tant de questions que les ténors du centrisme traditionnel n'auront pas forcément à se poser si, comme le présage le politologue Ludovic Boucher, le PRC parvient à se hisser en fin d'année au deuxième poste de l'exécutif du Duché. Selon cet expert, les récents évènements qui ont agité la "Coalition Sociale", gardienne de la stabilité politique de la gauche sous cette IVème législature qui n'octroie qu'une majorité relative au gouvernement Trëvenon II, pourraient très bien éparpiller les électeurs de gauche, de moins en moins attachés au parti de '90. Tout commence avec une fuite, dans la presse, d'une rumeur au sein du Quai de Ligor selon laquelle le Parti Social pour la Liberté présenterait à ces élection un autre candidat que Yanhich Kard. Répondant le premier à cette rumeur, Yanhich Kard affirma via TaiTer ne pas être au courant et "maintenir sa candidature au nom [de son mouvement] Fläßhbaque".

tweet de Yahnick Kard mentionnant sa candidature

On devine aisément les tensions qui ont du agiter les deux figures centrales du PSL, Yanhich Kard et Michal Trëvenon. Toujours est-il que le feuilleton s'est soldé par un discours de Trëvenon, au pupitre, dans lequel il réaffirme son soutient au Président du Conseil Exécutif. "Monsieur Kard a tout notre soutient. Il est et sera toujours l'unique candidat du Parti Social pour la Liberté" a-t-il déclaré sous les applaudissements. Mais les déconvenues du Chef du Gouvernement n'allaient pas s'arrêter là.

En effet deux semaines plus tard, le Secrétaire Général du Parti Communiste en Gallouèse (PCG), Loïc Trémeneur, député de la deuxième circonscription de Nonques, a annoncé par un communiqué son intention de se présenter aux élections exécutives. Cette annonce a fait l’effet d’une bombe au sein de la coalition sociale menée par le PSL avec les communistes sans aucun accrocs depuis 2004. "Le PCG a pris cette décision sans nous concerter", fustige M.Lebritton, secrétaire général du PSL. "Nous l’avons su dans les journaux. J’ai contacté le Président (Trëvenon), qui m’a confirmé que la décision n’était pas consentie". Cette tentative d’affirmation de la part des communistes pourrait être désastre pour la gauche et son gouvernement si les électeurs se divisent. La perte d’un poste-clé serait la première étape de la fin de l’hégémonie du PSL ? Pour Trémeneur, cela semble être un mal nécessaire montrant l’importance que son parti revêt au sein de l’alliance présidentielle.

Cette stratégie serait même la stratégie de tous les opposants à Kard, selon certains politologues. L.Boucher analyse : "On remarque qu’à l’exception du Parti Social pour la Liberté, les candidats sont les ambitieux de leurs parti, ceux qui ont des postes à responsabilité. On y retrouve les deux grandes têtes d’affiche de l‘opposition de 2004 : Farche et Trémeneur. Au PSL au contraire, les figures importantes du noyau trëveniste ne s’aventurent pas, on entend peu parler de madame Bardiou, de Lebritton ou Piotroff. Chacun à sa place, si vous voulez. Alors, entre ces deux camps, on voit nettement ceux qui croient à la victoire, et ceux qui disent « regardez, on est là, on peut changer la donne dans deux ans ! »."
Cependant, alors que les 4 mois avant l’élection peuvent encore tout changer, les sondages donnent toujours le Président Exécutif sortant vainqueur.
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EXÉCUTIVES : LES DERNIERS SONDAGES DONNENT KARD GAGNANT

À l’issu des primaires modérées, voici les sondages concernant les élections exécutives divulguées hier par l’Institut National de l’Information Publique (INIP).


Un échantillon aléatoire de citoyen à dû répondre à la question : « si les élections exécutives avaient lieu aujourd’hui (premier mai), pour lequel de ces six candidats voteriez-vous ? »
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Loïc Trémeneur est l’invité de ce journal de 19h30

générique du journal de 19h30


présentateur :

" Maintenant nous allons accueillir l’invité de ce journal. Nous recevons aujourd’hui monsieur Loïc Trémeneur. Bonsoir monsieur Trémeneur.

Trémeneur :

" Bonsoir madame."

présentateur :

" Alors, monsieur Trémeneur, pour les téléspectateurs qui ne vous connaissent pas, vous êtes le secrétaire général du Parti Communiste en Gallouèse, député de la troisième circonscription de Lanweneoc et depuis peu vous êtes candidat aux élections exécutives face à votre allié politique Yanhich Kard. Alors tout de suite une première question concernant justement cette candidature inattendue qui a beaucoup fait parler. N’est-ce pas risqué vis-vis de la solidité de l’alliance de gauche et de la stabilité du gouvernement de proposer une telle candidature non concertée ?"

Trémeneur :

" Déjà, « non concertée », ce n’est pas exact. L’idée d’une candidature communiste coure depuis longtemps au parti et j’ai discuté avec le Président des Ministres au mois d’avril pour savoir ce qu’il en pensait. "

présentateur :

" Et alors ?"

Trémeneur :

" Et alors il était contre. Mais ce que je veux dire par là c’est que cette décision n’était ni une surprise ni un coup dans le dos du Parti Social pour la Liberté. Et malgré un avis défavorable de la majorité, le PC a décidé de faire revaloir son importance dans le dispositif gouvernemental par la récupération d’un nouveau poste capital. C’est la première raison. La seconde, c’est le choix du candidat PSL. C’était justement la teneur de ma discussion avec le président : pourquoi Yanhich Kard ? Nous étions favorables à une candidature commune à la condition qu’elle soit fixée par des primaires de la gauche, et j’ai envie de dire que j’étais personnellement favorable à une candidature PSL sans primaires, mais à un moment il faut être cohérent avec ses idées ! On ne peut pas d’un côté, trouver une alliance politique à sa gauche, et de l’autre, pistonner le candidat le plus à droite du parti ! "

présentateur :

" Très bien, nous comprenons bien votre point de vue. Mais cette double candidature de gauche n’est-elle pas une division de plus chez les électeurs qui pourrait porter monsieur Farche au pouvoir ? Vous savez que plusieurs politologues commencent à l’affirmer. "

Trémeneur :

" Je ne crois pas. Je crois au contraire que les électeurs du PSL sauront faire la différence entre un projet social et un homme qui traite avec les puissance libérales et les dictatures fascistes. Ils sauront où est la vraie gauche. "

présentateur :

" Eh bien ça a le mérite d’être clair ! Nous voulions par ailleurs revenir aujourd’hui sur une déclaration… "

Trémeneur :

" Je m’en doutais. "

présentateur :

"…qui a véritablement lancé votre campagne, que tout le monde a commenté, décortiqué, et sur laquelle vous n’êtes toujours pas revenu. Il s’agit de ce post TaiTer, qui s’affiche derrière nous.

tweet de Loïc Trémeneur

Donc je vous le rappelle, vous y déclarez, je cite : « les puissances ultra-libérales parlent de camps de concentrations et de déportations en Loduarie. Quelle bêtise ! Si je suis élu je soutiendrait le gouvernement loduarien à cent pourcent. ». Puis vous justifiez vos propos par une étude indépendante sur le sujet des camps de concentration loduariens, étude publiée en mars dernier qui affirme que « la présence de camps de concentrations à proprement parler n’est absolument pas établie sur le territoire de la Démocratie Communiste de Loduarie. » Quelle est le but de cette déclaration ? Soutenir la Loduarie est-il une mesure de votre programme, souhaitez-vous vous distinguer de Kard ou simplement faire le buzz ?

Trémeneur :

" Écoutez madame, tout d’abord je trouve l’emploi du mot « buzz » déplacé dans le contexte d’une élection aussi importante que celle à laquelle je le présente. Je ne me permettrais pas de faire du sensationnalisme, comme monsieur Farche lorsqu’il aborde l’affaire Dufranc. Ensuite, si je me suis permis d’aborder les pseudos-camps loduariens, c’était uniquement dans le but de partager mon avis et mon point de vue, preuves a l’appui, rien de plus. N’oublions tout de même pas les 54 points de mon programme, et le souffle que ne souhaite insuffler à la Gallouèse par mes idées. "

présentateur :

" Donc votre première mesure si vous êtes élus sera d’organiser le rapprochement de la Loduarie et de la Gallouèse ? "

Trémeneur :

" Ma première mesure…. non, bien évidemment. Ne serait-ce que parce que mon poste ne m’en donnerait pas le pouvoir. Mais dès que j’en aurai l’occasion, j’agirai dans le sens de la collaboration avec cette démocratie communiste. Je pense que mon post était très clair à ce sujet. "

présentateur :

" Certes. Mais cela ne vous dérange pas de prendre une position aussi ferme en se basant sur une seule étude ? Je sais que c’est ce qu’on vous a le plus reproché, et en même temps vous n’y avez toujours pas répondu. Plusieurs experts estiment que cette étude ne prend assez au sérieux la capacité du régime loduarien à dissimuler son système de répression… "

Trémeneur :

" Vous voyez, vous vous êtes faits ONC-iser, comme tous les experts qui me contredisent. Alors oui, une seule étude, mais y’a-t-il beaucoup d’études qui parlent des prisons loduariennes ? Ceci dit, je peut aussi défendre moi-même ma position. J’ai cité cette étude car toute déclaration se doit d’être sourcée. Mais à part ça, je pourrait aussi vous prendre la définition du dictionnaire national en langue gallèse. Elle nous dit qu’un camp de concentration est un lieu où l’on enferme des individus sans jugement, simplement parce qu’ils entre dans un groupe de personne que l’Etat qualifie d’ennemi commun ou de criminel. Est-ce le cas en Loduarie ? Bien sûr que non ! Je n’ai jamais vu d’autres individus que des truands y être emprisonnés. Mais tout cela fait partie d’une propagande anti-socialiste dans laquelle la Gallouèse baigne en s’ouvrant au Monde. Là ils médisent sur les pays communistes, mais si cela continue, il finiront par dire du mal de la Gallouèse, de sa Santé remboursée et des congés payées.
En fin de compte, par ce post TaiTer, je ne fait qu’exposer un aspect de la politique qui sera la mienne : s’éloigner des ultra-libéraux et des fascistes, continuer à traiter avec respects avec les démocraties traditionnelle, et surtout soutenir les nations communistes et communalistes. "

présentateur :

" Eh bien, merci, monsieur Trémeneur, pour ces paroles franches et l’exclusivité que vous accordez à la TVG. "

Trémeneur :

" Merci à vous ! "
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LE COMMISSARIAT AU PATRIMOINE REND SON RAPPORT SUR L'ÉTAT DU BRZONÈQ EN GALLOUÈSE

Deux ans après l'appel du député MoT Paulus Nermilo à reconnaitre le Brzonèq comme langue officielle, une commission de linguistes, de statisticiens et d'historiens rend son verdict sur la réalité de la présence de cette langue celtique dans l'ouest du pays.

La commission de recensement des locuteurs du Brzonèq vient de rendre son rapport au gouvernement. Sa création faisait suite, rappelez-vous, à un appel lancé le 3 juillet 2006 sur la radio privée Gallondes par le député du Mouvement Traditionnel Paulus Nermilo, qui, s'appuyant sur un chiffre de un million de locuteurs natifs, avait demandé au gouvernement de « rétablir la dignité d’une des langues historiques du duché de Gallouèse, en reconnaissant le brehzoneg comme langue nationale ». Ledit gouvernement, défendant un chiffre de 20 000 à 30 000 locuteurs, avait cependant accepté de réunir une commission dans le but de recenser le nombre de locuteurs natifs dans les comtés de Sofirnîe, Làrilie-Molins et Coustej, et l'impact de cette langue dans la vie des habitants de ces comtés. Le but en réalité était d'analyser l'impact d'une reconnaissance du Brzonèq dans cette région, notamment en vue des prochaines échéances électorales.

Les résultats

Ce 1er juin donc, les résultats sont tombés, et trève de suspense, les voici : les comtés de Sofirnîe, Làrilie-Molins et Coustej sont habités en 2008 par 470 659 locuteurs natifs. Un chiffre qui semble être un beau compromis entre les informations de monsieur Nermilo et du gouvernement. Cependant, ce rappot éclairci le sujet par bien d'autres données. Ainsi, nous savons que en plus de ces locuteurs natifs, environ 40 000 personnes maîtrisent la langue de manière fluide dans ces régions. Il est également précisé que la presse en Brzonèq y représente 40 % de la presse vendue. La langue est surtout employée dans les campagnes, même si un certain nombre d'urbains semblent la comprendre. Ainsi, 37% de la ville de Sphornes, soit environ 46 000 personnes, comprennent le Brzonèq, sans toutefois l'employer.

L'accueil des résultats

Pour Paulus Nermilo, principal intéressé, bien que ces chiffres le contredisent, ils sont "les témoins de l'importance du Brzonèq en Gallouèse aujourd'hui", montrant par exemple que "cette langue a une bien plus grande importance que l'Espéranto, aussi bien historiquement qu'actuellement". Car c'est maintenant le principal argument des défenseurs de la langue celtique : pourquoi l'Espéranto devrait avoir une plus grande considération en Gallouèse que cette langue ancestrale du pays ?
De son côté, le gouvernement n'a pas encore fait de déclaration. Mais l'enjeu se devine facilement : accepter de reconnaître le Brzonèq permettrait de relier une partie des électeurs du MoT, sans toutefois constituer un rapprochement idéologique à droite. De plus, l'électorat de l'ouest du pays, compte tenu des résultats de l'enquête, pourrait se montrer très sensible à cette décision.

Commentaire de Monsieur Thervert Pirlon sur l’importance du Brzonèq en Gallouèse

Monsieur Thervert Pirlon, historien à l’université de Vallètez, nous offre ce point de vue historique sur le Brzonèq :
« Il convient tout d’abord de ne pas oublier que le Brzonèq est une langue historique de notre pays, et plus particulièrement de ces régions qui, au Moyen-Age, ne faisaient pas partie du duché de Gallouèse. En effet, lorsque la partie occidentale du continent était dominée par l’empire Francien, le duché Nostrien de l’Est (nom qui rappelle l’attache de cette région à notre voisin nostrien), puis duché de Sophirnie, était un duché comme un autre, de même importance que la Gallouèse, et dont la langue était le Brzonèq, du moins pour la plèbe. Ainsi, lorsque ce duché est partagé entre la Gallouèse et la Nostrie en 1524, la langue majoritaire y est encore le Brzonèq, et même si la gallinisation entamée au XVIIIe siècle a bien réduit l’importance de cette langue et du cetlisme en général, l’ancrage culturel celte dans la région ne peut être nié. Alors qu’en est-il aujourd’hui ? Eh bien il semble que deux génération aujourd’hui manifestent un important attachement au Brzonèq. Évidemment la plus ancienne, qui l’a apprise comme langue maternelle, mais également la plus jeune. En fait, c’est la République qui aura tenté de sonner le glas du celtisme en Gallouèse, et c’est donc la generation de la République qui aura subi le plus grand éloignement de ses traditions. Aujourd’hui, les jeunes Sophirniens n’aspirent qu’à renouer avec ce passé. »

Pour résumer :

La commission de recensement du commissariat au patrimoine, qui travail depuis deux ans sur le sujet du nombre de locuteurs du Brzonèq dans l’Ouest de la Gallouèse, sur demande du député MoT Paulus Nermilo, a rendu son travail. Le chiffre réel de locuteur s’élève à environ 500 000 personnes’ ce qui est nettement supérieur au chiffr précédemment donné par le gouvernement. Celui-ci pourrait ce servir de cette enquête pour reconnaître le Brzonèq comme langue officielle, ce qui serait un bon coup politique pour le PSL à quelques mois du scrutin exécutif.
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Valteuse de nouveau rejetée par le Comité du Festival International de Cinéma.

Deuxième candidature de la ville de Valteuse écartée pour l’organisation du Festival International de Cinéma, le comité du FIC lui a préféré la ville Novigradienne de Hvari. Le comité municipal à la culture dans la tourmente, avec ce nouvel aveux d'échec pour relancer l'attractivité touristique en Alburbè.

conférence de Louis Trouvet concernant le développement culturel de l'agglomération.

Louis Trouvet, Vice-Président de l'Agglomération de Vallètez, donnant une conférence sur le développement culturel de Valteuse à l'international. Août 2005, AGP.

Il y avait comme une sensation de déjà-vu, jeudi, au Conseil Général d'Agglomération de Valteuse (CGAV), lorsque le Comité d'Organisation du Festival International de Cinéma a rendu son verdict. Non, l'évènement bisannuel ne se déroulera pas dans la métropole de de Valteuse et de sa petite sœur Saint-Clerc. Une fois de plus, le jury lui a préféré sa concurrente ; et le sort est tombé sur Hvari, à Novigrad. La répétition du même coup dur, resté en travers de la gorge des responsables municipaux en 2006 déjà, avec un premier refus au profit de la ville d'Achira, au Tamaret. Un raté compliqué pour ce qui devait être la projet-phare du mandat en cours, partagé entre PSL et PRC à la mairie de Valteuse.

Car il faut bien appeler échec ce qui est, pour le vice-président chargé du projet Louis Trouvet, "une candidature non-aboutie". Avec tous les membres de son équipe, Trouvet avait passé deux ans à préparer l'Agglomération pour le Festival et deux autres années pour peaufiner son travail, parachevant chaque détail et chaque modalité de l'organisation. Et pourtant, rien à faire. "Nous avions pourtant vanté les mérites des conditions infrastructurelles comme géopolitique de notre candidature", se désole, amer, le directeur du comité municipal à la culture, regrettant comme beaucoup d'autres responsables une décision injuste. Pourtant, plus haut dans la hiérarchie, on respecte le choix du comité, qui s'est tourné vers une ville cinématographique d'avenir, porté par une industrie déjà à la pointe du cinéma mondial. Dès lors, il convient de démêler le vrai du faux : à qui la faute ?

On critique déjà, à l'extrême-droite comm à l'extrême-gauche locale, l'inefficacité des services de l'agglomération, qui ont été incapables de promouvoir leur ville. "Pourtant la plus belle du monde !" clamait Donatien dè dè Montäzac, tête de liste de la Voix Nationalë aux municipales. Celui-ci reproche à Trouvet et son équipe de n'avoir pas pris le dossier au sérieux, à M.Lebritton, maire de Valteuse, de n'être pas assez proche de sa ville, même au gouvernement d'être trop mou dans sa politique internationale, bref, la liste est longue. D'autres, comme les élus communistes de Saint-Clerc, critiquent la décision du Comité du FIC. Véritable bouc-émissaire de cette affaire, le comité considéré comme responsable aussi par les habitants, à en croire un récent sondage de l'institut Dësonant.

Et pourtant, selon de nombreux spécialistes, et de l'aveu de Louis Trouvet lui-même, la responsabilité est à chercher beaucoup moins loin. "La deuxième présentation du projet s'est mal passée" a-t-il confié aux journalistes lors d'une conférence hier soir. "Nous avions trop peu de nouvelles perspectives à proposer, et nous avons négligés notre rôle de représentants de l'agglomération à cette occasion." Mais cet échec ne résulte pas seulement du travail de la mairie. De nombreux autres facteurs sont entrés en compte.

Déjà, la qualité de la candidature de Hvari n'est pas à négliger. C'est une ville dynamique, dans un pays déjà bien ouvert sur le monde, et présentant les mêmes attraits touristiques que le Val de Teuse, la mer en plus. De plus, Novigrad a lancé à l'occasion du festival d'Achira une industrie cinématographique prometteuse : sur les quatre films novigradiens concourants au festival de 2006, deux ont remportés un prix (meilleurs costumes pour The Last Great Prince et meilleur montage pour Warlords), là ou la Gallouèse n'a pu présenter qu'une seule production, le long métrage La Liberté de Clémens Saucier. À noter également, l'importance de la République Fédérale de Novigrad dans la diplomatie mondiale : membre de l'Organisation des Nations Commerçante, cette puissance libérale est ouverte sur le monde, bien plus que notre petit pays enclavé. Prenons enfin en considération les enjeux géopolitiques de ce festival. Comme tout évènement international, il faut prendre un soin particulier à ce que les conditions d'organisations permettent une large contribution des États du monde, surtout dans le cas du FIC qui a l'habitude de voir défiler des productions de tous horizons. Il serait dommage que des producteurs ou des acteurs puissent être contrariés par le climat tendu qui règne en Eurysie de l'Ouest depuis la capture du marchand clovanien L'arbalète par des pirates et la montée des tensions entre communistes et traditionalistes / libéraux. D'autre part, l'intérêt de la candidature novigradienne réside dans l'apaisement des tensions dues à la Révolution Prodnovienne, tensions presque déjà enterrées.

Et aussi...

Démission d'Edgar Thudualde : une défaite pour le Parti Communiste ?

Le ministre communiste de 74 ans a démissionné dimanche pour des raisons de santé. Selon certaines rumeurs, son ministère de la culture, initialement accordé au PC, pourrait être confié à un socio-libéral. Le Président du Conseil des Ministres doit réunir prochainement les présidents des groupes parlementaires coalisés pour en discuter.

Migrants bratoliens : une issue se dégage.

Avec le changement de leur statut, les migrants bratoliens pourraient être soit régularisés, soit quitter la région pour des pays étrangers. Leur volonté semble en tout cas de ne pas demeurer en Alburbè. Le gouvernement mènerait des négociations avec des États frontaliers pour leur extradition. Les flux de migrants est beaucoup mieux contrôlé depuis la fin de l'hiver, et les tensions ont diminuées avec le Royaume de Bratolia.

  • Le Poulao Thémond en visite officielle à Angriély.

  • Zoom sur la préparation de la commémoration du 20ème anniversaire de la Révolution ce 26 août.

  • À Plaon, les épiciers protestent contre le marché bi-hebdomadaire.

  • Football : le mercato débute fort pour Saint-Clerc-Foot.
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Le cadeau empoisonné d'Edgar Thudualde

De vives tensions apparaissent au gouvernement alors qu'après la démission du ministre communiste de la culture, ses adjoints se retrouvent avec le dossier délicat du FIC entre les mains. Et pendant ce temps, la coalition sociale est toujours dans la discorde suite à la candidature surprise de Yanhich Kard.

Jeudi dernier, conformément aux dernières rumeurs en la matière, le ministre de la culture, Edgar Thudualde, en poste depuis 2004 et âgé de 74 ans, a présenté sa démission au chef du gouvernement. Il avait bien mal choisit son moment : le groupe trëveniste au PSL et le secrétaire général du parti communiste Loïc Trémeneur se livrent une guerre médiatique depuis que ce dernier a annoncé sa candidature aux éléctions exécutives, face au candidat socio-libéral Yanhich Kard. Le cabinet a annoncé quelques heures plus tard les raisons de cette démission : un cancer que le ministre doit soigner au plus vite. Ce qu'ils n'ont pas annoncé en revanche, c'est le dossier sur lequel Thudualde travaillait, qui lui tenait à cœur et qu'il devait présenter tantôt au Conseil des Ministres. Il avait pour projet d'organiser le boycott du festival international de cinéma.

Cette décision, bien que surprenante, n'est pas infondée. Outre l'amertume de voir la candidature échapper une deuxième fois à l'agglomération de Vallètez, les communistes repprochent au comité de promouvoir des œuvres réactionnaire et d'accepter les films de propagande traditionalistes, à l'image de l'industrie naissante du cinéma néofidéssien (tandis que le Duché de Nouvelle-Fidès ne se gène pas pour censurer la majeur partie du cinéma mondial). Ils reprochent également au comité d'organisation d'avoir préféré la ville novigradienne de Hvari à Vallètez, au risque de voir une vague de censures massives se profiler.

Mais tout ceci n'a pas eu le temps de prendre forme : trois jours après la création du dossier, monsieur Thudualde a été contraint de démissionner, et c'est au Président du Conseil des Ministres que revient la charge de traiter cet épineux sujet, alors que la succession du ministère de la culture est en plein débat. Voilà le cadeaux d'adieu du doyen des communistes à la majorité gouvernementale. Pour l'heure, le Duché de Gallouèse confirme la présence de ses réalisateurs et producteurs au festival. L'avenir du dossier se joue désormais au cabinet du Palais des Capucins, où le nouveau ministre sera désigné. Toujours est-il que les communistes ne risquent pas de lâcher ni leur siège, ni leur boycott.
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RETOUR SUR LA JOURNÉE DES 20 ANS DE LA RÉVOLUTION

À l’occasion de la journée de commémoration du 26 août 1988, fête nationale, tout le pays semblait avoir le cœur à la célébration de vingt ans de liberté. Les officiels ont enchaîné les cérémonies et les discours. Si le Duc a fait une déclaration pleine d’émotion, la prise de parole de Michal Trëvenon depuis l’Hôtel de la Chancellerie à quant à elle trahit l’ "esprit d'unité" de ce jour spécial.


le Duc inspecte la Garde Nationale
S.E. le Duc Bastien II passe la Garde Nationale en revue, 26 août 2008. Elle avait été fondée suite à la Révolution de 1988.

Si vous avez moins de vingt-cinq ans, cette date ne vous dit probablement rien. Pourtant, elle est pour la majorité d'entre nous, gallèsants, le symbole même de la liberté et du renouveau. Le 26 août 1988, une rébellion générale du pays entraîne la chute, la destitution et la mort d'Aurvoit Belventôle, Président de la République de Gallouèse, qui avait imposé son contrôle oppressant sur tout le pays pendant plus de 50 ans. Si peu de citoyens se rappellent de l'avant-Belventôle, beaucoup se souviennent avec émotion de l'après. Pour la première fois de son histoire, le pays allait se doter d'un régime démocratique garantissant les libertés individuelles et publiques. Des mots ronflants qui concrètement veulent dire le début de la joie, du divertissement, de la richesse intellectuelle en Gallouèse. Voilà 20 ans désormais que la liberté est devenu notre quotidien, la démocratie notre norme, l'unité notre devise. Et pourtant, les cérémonies qui ont ponctuées cette journée nous ont permis de replonger avec force dans notre passé, de ne pas oublier qu'il y a si peu de temps, ces valeurs nous étaient si abstraites.

Pour célébrer l'instant, tout le pays s'est démené et a offert une journée de commémorations mémorables. On se rappellera longtemps de l'après-midi témoignages de Ligert ou du feu d'artifice qui a symboliquement embrasé l'Hôtel de la Nation à Sant-Clèr-lès-Vallètez. Des grandes métropoles aux plus petits villages, cette journée était une journée de liesse collective. Plusieurs officiels ont ainsi marqué la journée par des discours et des gestes forts. L'ancien Président du Conseil des Ministres Carles Schwarzwald a ému la foule sophirniote venue l'écouter, et S.A.la Duchesse Louise a inaugurée le nouveau "musée du 25 août", consacré au souvenir des combattants de Ligert qui ont préparé le terrain de la Révolution.

Feu d'Artifice tiré depuis l'Hôtel de la Nation.
Feu d'Artifice tiré depuis l'Hôtel de la Nation.

Ce jour de fête national était, comme tous les ans, synonyme de monarchie. Le Duc a parcouru 1573 kilomètres pour honorer le plus de célébrations possibles de sa présence. Et c'est à Sant-Clèr, revenu sur les lieux où il avait lui-même pris le pouvoir il y a vingt ans, que Son Excellence Bastien dè Draunes a prononcé son traditionnel discours. Dans un texte plein d'émotion, sans endormir l'assemblée d'une lourdeur patriotique, le Duc a retracé le parcours de la Révolution. Il a choisit de parler un peu de lui, surtout des autres, de tous ceux qui avaient construit avec lui le Vingt-Six Août. Il a mentionné ses collègues journalistes, mais a aussi salué la bravoure de tous les gallèsants qui ne l'ont pas attendu pour se lever contre la dictature, et a enfin tendu la main à ses sujets par l'expression "mes chers compatriote" tout au long de son discours.

" Sans eux, mes très chers compatriotes, nous ne nous tiendrions pas là aujourd'hui. Sans eux, nous ne vivrions pas dans la liberté. Et grâce à eux, nous pouvons ensemble célébrer la paix et la liberté, et dire ensemble : longue vie au Duché ! "
Fin du discours de S.E. le Duc de Gallouèse, 26 août 2008

Des paroles qui ont pris tout leur sens lorsque la foule s'est déplacée pour poser une gerbe de de fleurs sur la tombe de Francien Léquerre, grand résistant, décédé il y a trois ans, puis devant le mémorial aux Victimes de la Révolution. Un moment de "communion nationale", tel que la maison princière l'avait espéré. Pourtant, tout le monde ne s'en est pas soucié. À cet égard, le discours de Michal Trëvenon depuis l'Hôtel de la Chancellerie a paru pour beaucoup très déplacé.

On pouvait s'attendre en ce jour à une forme d'union sacrée du côté des politiques, un silence idéologique loin des tactiques de campagne du moins, que Majëul Farche (PRC) ou Loïc Trémeneur (PCG), candidats aux exécutives, se sont efforcés de respecter. Pourtant, le chef du gouvernement, passant rapidement sur l'aspect symbolique des vingts ans de la démocratie dans ce pays, a lancé quelques piques pour ses adversaires politiques, au travers de parallèles douteux avec les événements de 1988. Il a ainsi mentionné "un communiste qui rêve de dictature le jour et la nuit" et a évoqué monsieur Farche par l'expression "républicain en puissance". Une maladresse politique "de la douceur d'un bulldozer traversant une école maternelle", selon le politologue Ludovic Boucher. D'autant plus que les principaux injuriés ont agit avec plus de finesse : en attendant le lendemain pour réagir, ils se sont montrés plus respectueux. Voilà un mauvais coup politique qui risque d'avoir des répercussions dans les sondages et de diminuer la popularité du Président des Ministres. Quoiqu'il en soit, ces propos contrastent avec l'esprit de ce 26 août 2008, jour mémorable, qui a sans doute fait beaucoup de bien au pays.
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MAJËUL FARCHE LORGNE LE POUVOIR

Selon une source proche de M.Majëul Farche, président-élu du conseil exécutif, le Parti Radical-Chrétien (PRC) s'apprêtait à former une coalition avec le Parti Social pour la Liberté (PSL) dans le but d'assurer la stabilité du pays, au détriment du Parti communiste (PCG).


Poignée de mains entre Majëul Farche et Théotifan Lebritton
Rencontre entre M.Farche et M.Lebritton, présidents des groupes parlementaires PSL et PRC, le 7 avril 2004, AGP

Sont-ce des rumeurs infondées, sont-ce des réalités, voilà la question qui préocuppe le journaliste consciencieux en cette période trouble sur le plan politique. Et pourtant, nous titrons aujourd’hui quelque chose qui, il y a quelques mois, aurait été improbable. L’information qui circule depuis plusieurs jours sur l’internet, selon laquelle une alliance politique PSL-PRC se profilerait, nous a été confirmée par une source désireuse de garder l’anonymat, proche du nouveau Président exécutif Farche. D’après elle, des négociations auraient débutées entre les deux partis pour un accord de gouvernement permettant une plus grande stabilité, puisqu’évitant une cohabitation ex.gauche-droite qui s’annonce déjà tendue. Mais, si l’intérêt de la chose est bien comprise de tous, de nombreux points d’ombre décrédibilisent déjà sa réalisation.

En premier lieu, chacun aura remarqué que cette rumeur qui fait frémir tout le pays laisse les soutient de la droite sur le bas-côté. Pas d’effervescence chez les alliés du Parti Radical-Chrétien donc (PaCon, CD, Cen…), qui ont accueilli le sujet dans une froideur amer. L’alliance de gouvernement les comprendra-t-elle ? L’ex-candidat conservateur Bernard Raboteaux, un des seuls politiques à oser prendre la parole en ce moment, répond à cette question : « J’espère que tout cela est faux ! Car sinon, aucune chance que monsieur Farche tienne ses engagements. Vous verriez Trëvenon, socialiste de la première heure, accepter de gouverner avec les modérés que nous sommes ? ». Et si, en effet, les alliés modérés de Farche ne sont pas compris dans l’accord, le nouveau président risquerait de s’attirer les foudres de toute la droite, voir de son propre camp.

À cela s’ajoute les contradictions au sein du PSL. Car si les résultats électoraux ont changé la donne politique, le "parti de ´90" n’a pas réellement modifié sa ligne depuis lors. Comment imaginer que Michal Trëvenon puisse accepter de gouverner plus à droite ? Lui qui a assumé ces dernière années de faire exploser l’inflation et la dette au profit des services publiques, ce serait un retournement de veste trop important pour qu’il puisse le justifier auprès de son socle électoral. Quant à trouver du soutient à la droite du PSL, Farche peut attendre longtemps : le grand manitou de cette branche, Yanhich Kard et son mouvement, ont passé trop de temps à démolir le projet du PRC pour accepter gouverner avec eux.

Malgré cela, peut-on croire à une alliance PSL-PRC dans les semaines à venir ? Aucun dénouement n’est à exclure, car si les liens PSL-PRC ne sont franchement encourageants, l’ambiance n’est pas à la fête entre les communistes et les trëvenistes. Une chose est certaine : dans les jours à venir, le PSL devra repenser son gouvernement s’il veut ne pas imploser. Alors, pourquoi pas ?
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nouveau logotype du Clëron ?

COUPE DU MONDE : LE POINT DE LA DÉSILLUSION

Le XV de la loutre s'est incliné 31 à 32, jeudi, face XV national du Canta, au Stade du Peuple de Lyonnars, en Loduarie. Stoppés à 1 point près de la demi-finale de la Coupe du Monde, c'est une grande désillusion pour l'une des équipes favorites de la compétition. Le retour de hommes de Carles Pathé est prévu dimanche, avec un défilé dans les rues de Ligert. Un défilé qui risque de manquer de saveur.


images de la défaite
Les joueurs du XV de la loutre dépités après la défaite 31 à 32 face aux cantais en quarts de finale

Des visages figés, des mines déconfites. Sur le terrain et sur le banc de touche, certains sont estomaqués, d'autres fondent en larmes. Dans les tribunes, les nombreux supporters gallèsants à avoir fait le déplacement en Loduarie ne sifflent même pas. Ils n'applaudissent pas. Tout un pays est stupéfait. Les Naïrs-é-Bianch (noirs-et-blancs) du XV de la Loutre viennent d'entendre l'arbitre siffler la fin du match, à la quatorzième phase de jeu après la sirène, dans les 22 mètres cantais, alors qu'il ne restait que deux points à reprendre. "C'est très dur mentalement" confie Thémond Ledantec, arrière et capitaine de l'équipe. "On est très déçu, pour nous bien sûr mais aussi pour nos supporter... Il va y avoir une grosse remise en question mais on va travailler et se relancer" avance-t-il. Du côté du staff, Carles Pathé s'st refusé à tout commentaire concernant son avenir. "Après un défaite, ce n'est pas ça la bonne question à se poser", a-t-il avancé au micros de Grand Sport. "On va d'abord chercher où ça a merdé avant de faire la chasse aux sorcières".

Après avoir ouvert le score sur une pénalité (3e) puis avoir confirmé une petite domination par deux essais successifs (23e, Thémond Ledantec ; 34e, Rémien Joly), les Naïrs-é-Bianch, très indisciplinés, menaient 21 à 18 à la mi-temps. Mais le peuple gallèsant a pu assister depuis la tribune à un effondrement collectif de son XV, en grande difficulté en deuxième période face à une équipe cantaise qui s'est sublimée. Suite à deux essais consécutifs (57e, 61e), les cantais ont concrétisés leurs efforts et repris l'avantage. Les hommes de Ledantec passeront la fin du match à courir après le score, et malgré une belle remontée de terrain et un essai en bout de ligne de Yassine MBemba (73e) qui leur redonne la force de pousser et de dominer les 10 dernières minutes, les gallèsants commettons un en-avant dans la quatorzième phase de jeu après la sirène et donnerons l'occasion aux cantais de se dégager.

Aux abords du stade, les supporters sont dépités. "C'est dégeulasse de perdre comme ça, mais bon, c'est les règles", confie Pierrick, venu en Loduarie pour l'occasion. "Ils se sont battus comme des lions mais l'adversaire a très bien défendu." D'autre avaient plus de recul : "après tout, c'était un beau match", relate une supportrice gallèsante,"je ne regrette pas mon billet !" En Canta aussi, on rend hommage au XV de la Loutre. "C'était un match très disputé, on a bien cru deux ou trois fois que c'était la fin", a déclaré le coach cantais. Les journaux locaux, éblouis par la performance exceptionnelle de leur équipe, la comparent à la débauche d'énergie gallèsante. Mais cela ne nous rendra pas notre qualification. "À la fin, le meilleur gagne", écrit un journal de Roune.

Au siège de la Fédération, on n'entend pas changer de staff pour autant, d'après une source interne qui restera anonyme. Des discussions on vraisemblablement eu lieu, assez brèves, et on rapidement écarté un licenciement de Carles Pathé. Charge à lui, maintenant de conserver l'élan d'une équipe qui, avant de manquer son plus grand rendez-vous, avait tout pour séduire.


GALLOUÈSE 31(3E) - (2E) 32 CANTA

- - - - - - - Pén. 3e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Pén. 6e
- - - - - - Pén. 17e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Pén. 7e
- Essai trans. 23e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Pén. 15e
- - - - - - Essai 34e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Pén. 30e
- - - - - - - Pén. 38e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Pén. 40e

- - - - - - - MI-TEMPS

Jaune (Olivier Lesceau) 65e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Essai trans. 57e
- - - - - - - - - - - - - Essai 73e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Essai trans. 61e
Pén. 77e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
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Élections Législatives : "le gouvernement de changera pas de stratégie"

Alors que les élections législatives approchent à grands pas, le Parti Social pour la Liberté est le grand favori dans les sondages. Cependant, la donne risque d'être bien différente d'il y a cinq ans, et la coalition "sociale" semble faiblir dans une campagne très violente, où les communistes ne cessent de laisser des plumes.

Michal Trëvenon lors de son meeting d'Arrassints
Michal Trëvenon sur scène lors de son meeting d'Arrassints, 18 mai 2010, AGP.

"Nous sommes là pour vous et nous ne faiblirons pas !" hurle Théotifan Lebritton en levant les bras dans la salle Marc Léger de Nonques. En campagne depuis trois semaines pour les députés de son parti, le secrétaire général du PSL et maire de Vallètez n'a pas peur du ridicule. "Il n'y a pas de mauvaises publicité", déclare-t-il aux journalistes lorsqu'on lui montre la séquence détournée plusieurs milliers de fois sur internet. Pas de mauvaise publicité car son parti est en croisade. Après le revers subi aux exécutives, le "Parti de '88" veut prouver qu'il est encore le premier dans le pays, et que la tâche de gouverner leur incombe. Pour ce faire, ils ne s'attachent pas tellement à leur bilans qu'ils ne font de promesses. "Le bilan, les gens le connaissent, justifie Yanhick Kard, ex-Président Exécutif; maintenant, ils veulent que le pays aille de l'avant !" C'est en effet un nouveau programme que promeut le Président et son équipe depuis le début de la campagne : revalorisation du salaire minimum face à l'inflation, libéralisation du commerce, réforme du collège, réforme du code du travail... Une telle stratégie peut finir par payer, mais expose le gouvernement à des contre-attaques faciles. "Pourquoi ne l'ont-il pas fait avant ?" nargue Clairvie Thibalte de la VN, crédité de 7% des intentions de vote.

Elle n'est pas la seule à faire entendre sa voix (toute nationalë qu'elle soit). La concurrence est rude dans cette campagne qui fait des remous. Les déclarations polémiques succèdent aux formules choc et les attaques fusent de partout, mais heureusement pour le PSL, le gouvernement n'est pas le seul à en prendre pour son grade. Après un tacle de Bernard Raboteaux (CD), Vivian Manuel a vu son Mouvement Unitaire perdre près de 5 points dans les sondages. Les critiques fusent par meeting et plateaux interposés, et se font de plus en plus ad-hominem. Alors que les gallèsants qui se déplaceront dans les urnes dans quelques mois voterons pour le député de leur circonscription, les chefs de file semblent plus que jamais incarner l'unique candidat de leur parti dans ces "présidentielles législatives". Une critique qui est sortie de la bouche même du Duc lors d'une interview au journal L'ahaot d'Gallueze la semaine dernière. Le souverain déclare "avoir quelques regrets" lorsqu'il voit comment se nominalisent les élections de "sa" Constitution. De fait, le temps fort de cette élection a été un grand débat entre les chefs de file PSL, "modérés", VN, MoU et PCG.

Mais la principale source de tensions et de suspens de ce scrutin est sans nul doute le "choc de la coalition sociale". Comme s'il ne tenaient plus à gouverner ensembles à l'issu du vote, le PSL et le PCG ont décidé de ne pas conclure d'alliance électorale. Chaque circonscription du pays verra ainsi s'opposer un candidat socio-libéral et un candidat communiste. Il paraît alors difficile de s'imaginer un avenir radieux pour l'alliance de gouvernement. "Le gouvernement ne changera pas de stratégie" promet pourtant le Président des Ministres à Arrassints. Mais au fond, qu'importe pour lui, cette sécession semble largement profiter au PSL. En effet, si quelques circonscriptions socialistes sont raflées par les rouges, le PSL retrouve son compte ailleurs et n'attend pas une perte significative de siège. Le PCG en revanche, ne profitant plus de la dynamique trëveniste, perdrait jusqu'à 32 sièges dans certaines prévisions. Un réel choc pour Loïc Tréméneur, reconduit comme secrétaire général du parti au dernier congrès, qui proclame depuis quelques années que la place du Parti au sein de la coalition doit être réévaluée. Or si la dynamique communiste est si négative, ce pourrait être surtout à cause de lui, selon certains analystes.

Ces derniers temps, le chef de file du Parti Communiste en Gallouèse n'a pas le vent en poupe. S'il n'a de cesse de rappeler son attachement à la démocratie, au Duché et à la collaboration avec toute la gauche ; s'il se dit encore satisfait du travail accompli avec Trëvenon et persuadé que l'alliance pourrait perdurer, quelques récentes sorties l'éloignent de ses heures de gloires. "La dynamique communiste eurysienne pourrait l'expliquer" selon Marie Graroche, politologue. En effet, le pays est entouré de voisins communistes auxquels Trémeneur n'a cessé d'apporter son soutient : la Loduarie et la Lambroisie. Or l'image publique de ces deux pays se dégrade de plus en plus, en raison notamment de l'absence de transition démocratique ou le bellicisme affiché par l'UNCS (Union des Nations Communistes et Socialistes). Cette dernière, lié au très contesté État autoritaire du Kronos, a plus investit ces dernières années dans les armes de destruction massive et la répression policière que dans la démocratie. "Un monde où l'on lie "Nation" et "Communiste" dans un seul titre se devance déjà comme un monde ambigu" remarque avec prudence Léopold Dutertre dans son dernier livre Les Lendemains Qui Chantent (éditions Léëque, 200ȼ). Bien que Loïc Trémeneur ait déjà affiché publiquement son opposition à la République de Kronos, qu'il accuse de "salir l'idéologie communiste", "il considère toujours la Loduarie et la Lambroisie comme des alliés potentiels, ce qui peut contribuer à ternir son image."

Cependant, le gouvernement de M.Trëvenon a lui aussi considéré les pays communistes voisins comme des partenaires potentiels, et sa popularité ne chute pas dans les sondages. Il serait alors plus prudent de chercher d'autres explications complémentaire à l'impopularité du secrétaire général du PCG. Selon un sondage d'opinion Dësonnant, 53% des gallèsants considèrent que Loïc Trémeneur "apporte plus de discorde que de solutions" dans le pays. Ce désamour est peut être plus celui d'un homme ambitieux désormais vu comme un fauteur de troubles, un diviseur. À cette aune, "les communistes ne sont peut-être pas en train de perdre pied en Gallouèse, commente Mme Graroche. Il perdent du terrain, c'est sûr ! Mais ils avaient un choix à faire pour sauvegarder leur avenir et il ne l'ont pas fait. Ils on reconduit le problème au Congrès en la personne de Trémeneur."

Les législatives s'annoncent donc compliquées. Difficile de voire une tendance se dégager, entre une coalition qui risque de perdre sa majorité et un PSL qui est annoncé comme grand vainqueur. Car l'opposition, même si elle a tenté de s'organiser, ne semble pas pouvoir faire le poids et rentrer au gouvernement. Majëul Farche, déjà en poste au Conseil Exécutif, n'a pas pu mener une large campagne. Or personne n'a son influence à droite de l'échiquier politique. L'avenir du pays est donc toujours incertain, malgré les invectives et les meeting transcendants.
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nouveau logotype du Clëron ?

LÉGISLATIVES : QUEL AVENIR POUR LE GOUVERNEMENT ?

Alors que les sondages des deux grands instituts INIP et Dësonnant (pour le Clëron) ont été publiés, Le Clëron se propose d’étudier les différents gouvernements possibles dans cette configuration.


I - Le PSL l’emporte

Une des premières informations que nous apportent ces sondages, c'est qu'en l'état, le grand gagnant est le Parti Social pour la Liberté (PSL) emmené par Michal Trëvenon. Crédité entre 40% et 45% des intentions de vote, il semble être désigné pour gouverner dans ce monde fictif où les sondages se réalisent. Plaçons nous désormais dans cette réalité. Nous remarquons que le Parti Communiste est le grand perdant de ces élections, avec une trentaine de sièges de perdus. Ainsi, si la coalition "sociale" permet toujours la majorité absolue des sièges dans la projection de l'INIP, avec exactement 50% des sièges, la projection Dësonnant est beaucoup plus pessimiste. Avec 32% des voix, les "modérés" (PRC - PConG - CD - Cen.) talonnent le PSL et le privent d'une majorité de gauche. Si ce sondage conforte bien le parti de Trëvenon, le PCG y est encore plus affaibli. Alors demandons-nous, dans cette réalité, quelles sont les options de gouvernances ?

II - Quelles coalitions ?(sur la base du sondage Dësonnant)


Déroulez le menu pour choisir une option de coalition. Dans un premier temps, on observe bien qu'une union PSL-PCG, quoique solide depuis 5 ans face à toutes les crises qui se sont présentées, ne réunirait pas assez de sièges pour appliquer un programme aussi ambitieux que celui souhaité par M.Trëvenon. Figurons-nous alors que le futur gouvernement doive obtenir la majorité absolue à la chambre. Le PSL ne pouvant former de coalition de gauche, une coalition de droite pourrait-elle passer ? Ce graphique nous montre que non. Même dans une coalition totalement fantaisiste et improbable PRC - Divers Droites - MoU - VN, il manque 2,6% des sièges à la droite pour gouverner. Ainsi, le PSL semblerait s'imposer comme figure incontournable du gouvernement. Dans ces deux projection, il est probable que Trëvenon rempile pour cinq ans de présidence. Mais alors, le pays est-il condamné à la majorité relative et à la stagnation ?

Tout d'abord, il faut bien prendre en compte que ces sondages ne sont que des sondages, c'est-à-dire que sur une marge de manœuvre aussi faible, il est impossible de prévoir si la majorité sera relative ou absolue avant le jour J. Ensuite, il existe une autre alternative à la coalition sociale, qui avait fait beaucoup de bruit il y a deux ans, quand Loïc Trémeneur (PCG) commençait à être accusé de troubles dans la coalition sociale. Cette solution, c'est la grande coalition PSL-PRC. Alléchante car laissant une très importante marge de manœuvre au gouvernement et permettant ainsi des dissidences textes à textes, cette coalition pourrait se réaliser malgré les tensions séculaires entre les deux rivaux de la politique gallèsante. En effet, la largeur de l'alliance permet "de tenir une ligne politique qui ne fait pas forcément consensus" d'après le politologue Ludovic Boucher, qui, comme d'autre, lui accorde du crédit. Elle permettrait en plus d'éviter la cohabitation avec un Majeul Farche déjà en poste à l'éxécutif. Cependant, il y a des hics : la répartition des portefeuilles ministériels est une source évidente de discorde entre les deux partis et devrait donner lieu, si alliance il y a, à de nombreuses négociations. D'autre part, cette coalition risque de "ne contenter les électeurs d'aucun des deux camps". En effet, le programme ambitieux du PSL ne s'accorde pas complètement avec le PRC et leur programme d'austérité. Mais plus encore, les électeurs risquent d'être perdus face à un PRC qui avait fait campagne avec ses alliés "modérés" jusque-là. Plusieurs voix de l'alliance de droite ont déjà mis en garde le PRC contre de telles pratiques; et si un accord PSL-PRC venait à se profiler, les élections pourraient prendre une toute autre direction.
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Évènement Spécial : votre soirée électorale Législatives2010 en direct

logotype de la soirée électorale sur TVG


Clairvie Thibalte :

« … et c’est pour ça que les hellénistes en eux même sont complices des communistes qui tuent au Kronos, et que tout cela participe à une même engeance. Il y a, si vous voulez, une alliance composite entre tous ces gens et… »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Pardonnez-moi madame Thibalte, je vous coupe, mais il est vingt heures. Cela signifie chers téléspectateurs que la première estimation des résultats s’apprête à tomber. Il s’agit d’une projection faite à partir de 80% des urnes, celles qui ont été déjà dépouillées. Les résultats vont s’afficher derrière moi… 10 ! 9 ! 8 ! 7 ! Et (6 ! 5 !) la majorité (4 !) de la nouvelle (3 !) Assemblée du Peuple ( 2 !) est ( 1 !) : le Parti Social pour la Liberté ! A priori, avec 43,6% des suffrages exprimés. Vous voyez la composition de la nouvelle assemblée qui s’affichent sur cet écran. Selon les projections de l’Institut National de l’Information Publique, 43,6% pour les sociaux-libéraux, suivis par le PRC et ses alliés à 30,2%, puis la Voix Nationalë à 8,5%. 6,0% pour le Parti Communiste et le Mouvement Unitaire juste devant à 7%. Voilà pour les principales formations. Les autres groupes réunissent 4,8% des voix, dont 0,7% pour le PARD et 0,5% pour "Gallouèse Réveillez!". Bien sûr nous allons décrypter ces résultats avec les différents invités qui vont ce succéder sur le plateau, ainsi que nos envoyé spéciaux en direct des QG des différents partis. Mais ce qui frappe d’abord c’est le net recul du Parti Communiste en Gallouèse avec près de la moitié des sièges perdus, et bien sûr la victoire pour le troisième quinquennat consécutif du PSL. »


Écran derrière PPDA avec les résultats en projection de sièges

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Nous accueillons tout de suite de nouveaux invités sur ce plateau, ils sont en train d’arriver… Voilà. Alors madame Thibalte, qui êtes resté avec nous je vous re-présente pour les téléspectateurs qui nous rejoignent. Vous êtes députée de la 3e circonscription d’Arrassints et Présidente de la Voix Nationalë. Nous accueillons pour lui faire face monsieur Yahnick Kard, monsieur Kard bonsoir. »

Yahnick Kard :

« Bonsoir ».

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Monsieur Kard vous êtes un ancien Président du Conseil Exécutif du Duché et toujours l’un des principaux cadre du PSL avec votre mouvement flashβaque. Nous accueillons aussi monsieur Olivié Vandouz, député de la quatrième circonscription de Louclaux en membre du Mouvement Unitaire. Bonsoir »

Olivié Vandouz :

« Bonsoir, monsieur Poivrot-d’Abord. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« À vos côté nous recevons madame Valérie Jacques. Bonsoir madame. »

Valerie Jacques :

« Bonsoir. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Valérie Jacques, pour ceux qui ne vous connaîtraient pas vous êtes maire de Saint-Layeau et Secrétaire Générale du Parti Radical-Chrétien depuis cette année. Voilà, les présentations sont faites. Vous l’avez compris dans un premier, temps nous aurons surtout des invités politiques, qui pourrons se succéder sur ce plateau - monsieur Kard par exemple je crois que vous partez dans dix minutes c’est ça ? Et tout au long de la soirée nous aurons des analystes qui décrypterons ces résultats. Tout de suite une première question Monsieur Kard : le PSL est-il encore l’allié du Parti Communiste après cette élection ?»

Yahnick Kard :

« Je crois que vous connaissez déjà la réponse à cette question, monsieur. Le gouvernement n'est pas tombé dans la nuit que je sache ! héhé ! Et je dois dire que je la trouve assez basse. Ça fait deux ans, depuis que j'ai laissé mon siège à Monsieur Farche, qu'il y a trois rumeurs par jour sur la fin de la coalition sociale. Non monsieur, rien de nouveau, les communistes sont toujours au gouvernement. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Mais monsieur, ces élections ne rebattent-elles pas les cartes ? Les PCG a perdu une trentaine de sièges, il n'est plus la force politique qu'il était il y a cinq ans. Et surtout, selon les résultats tels qu'ils sont annoncés aujourd'hui, la coalition sociale n'a plus la majorité absolue des sièges à la Chambre. »

Yahnick Kard :

« En effet, ce serait absurde de refuser de voir le message que nous envoie le peuple de Gallouèse. Ce scrutin révèle a mon sens que la coalition doit se retourner chaque jour un peu plus vers la social-démocratie. Mais la gauche du pays continue de remporter haut la main les élections, et nous avons toujours confiance, au PSL, dans les cadres communistes. Car, quelles sont les autres options ? S'allier à la droite ? Non Monsieur ! Ce soir, la gauche a gagné. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Très bien, le message est passé. Je me tourne vers vous, madame Jacques : je crois que vous avez froncé les sourcils tout à l'heure. Vous souhaitez réagir ? »

Valérie Jacques :

« Oui, oui, effectivement, j'étais assez surprise par certains de propos de notre ancien président... Je crois monsieur, que vous ne voulez pas regarder la réalité en face. 27 siège de plus pour la droite ! 27 sièges ! Vous réalisez quand même que les électeurs viennent de lancer un message fort : nous voulons l'alternance ! Après 30 ans de gauche, le peuple a exprimé son désir de changement, vous vous devez de l'écouter. »

Olivié Vandouz :

« Je rejoint complètement madame sur ce point. Comment voulez-vous que le peuple est confiance dans la démocratie quand la même tendance politique gouverne depuis toujours ? Rendez-vous compte que les jeunes électeurs n'ont jamais connu d'autre politique que la leur ? Et ils vivent dans une monarchie ou le souverain prétend ne pas régner mais dicte en réalité la ligne politique... »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« ...Vous comprendrez que je vous coupe ici monsieur, avant que la chaîne se prenne une amende. Ce genre d'accusations sur Son Excellence est grave. Bien. Monsieur Kard, vous devez-partir, je vous laisse répondre a ce qui a été dit. »

Yahnick Kard :

« Je suis scandalisé par les propos qui ont été tenu par l'opposition sur le héros et le grand monarque qu'est Bastien II. Monsieur Vandouz divague (vague) complètement et s'attaque a des questions qui ne relèvent pas de la politique. Mais cette question de l'alternance me parait bien instrumentalisée par la droite. Le peuple a largement exprimé sa volonté da laisser le PSL aux commandes. Je ne crois pas que le message a retenir soit celui du changement. Car la gauche a gagné ce soir. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Bien, ça a le mérite d'être clair. Nous retrouvons tout de suite Sépane Michelet, qui va nous présenter la répartition géographique des résultats. À vous Stépane. »

résulats de les législatives par ernan
Écran derrière PPDA avec les résultats des élections par Ernans

Stépane Michelet, Intervenant :

« Merci Petro. Vous voyez sur vos écrans une carte qui s'affiche. Elle représente les résultats des élections législatives par Ernans. Ce qui saute aux yeux, c'est cette ligne de démarcation ente un centre-ouest plutôt marqué PSL et un est qui a plutôt voté à droite. On retrouve une progression spectaculaire de la VN dans l'ernan de Contforts qui a bien sûr été marqué par la crise des migrant bratoliens. Une belle percée également pour le PRC à Valteuse, ils s'emparent de l'Ernan. On remarque aussi que le comté de Làrilie-Molins est très divisé. C'est là qu'il faut noter que ces résultats ont une échelle très petite et que par conséquent le découpage n'est forcément significatif partout. Mais les résultats ne sont pas encore assez fiables pour une carte par commune ou circonscription. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Merci Stépane. Nous recevons tout de suite sur ce plateau monsieur Lebritton, secrétaire-général du PSL et député-maire de Vallètez. Avant de vous donner la parole monsieur Lebritton, je crois que madame Thibalte voulait réagir. Allez-y madame. »

Clairvie Thibalte :

« Oui tout à fait. Je voulais rebondir sur les résultats qui nous sont présentés sur la carte. Ils montrent bien, effectivement, que les réelles préoccupations migratoires et anticommunistes sont un facteur déterminant de vote pour la VN et que nous somme très fiers de représenter les électeurs qui s'intéressent aux vrais problèmes d'aujourd'hui et de demain. Mais cette carte ne montre malheureusement pas que la VN rassemble le vrai peuple de tous le pays. Mais c'est le problème de ce mode de scrutin qui divise les vrais gallèsants lucides entre plusieurs circonscriptions où ils n'ont aucune chance de faire entendre leur voix. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Très bien. Monsieur Lebitton, je vais vous donner tout de suite la parole, mais avant cela je crois que monsieur Vanouz voulait s'exprimer une dernière fois avant de nous quitter. »

Olivié Vandouz :

« Merci monsieur Poivrot-d'Abord. J'aimerais préciser que le Mouvement Unitaire a toujours assumé une ligne qui garde une certaine méfiance vis-à-vis de la monarchie mais respectera toujours le cadre institutionnel qui est le notre ainsi que tout le combat de Bastien dè Draune contre la dictature. Maintenant, j'aimerais rappeler que le MoU se reconnaît parfaitement dans la percé de la démocratie modérée, même si ses résultats personnels n'en sont pas le témoin absolu. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Vous-même, monsieur, vous pourriez entrer dans un gouvernement présidé par le PRC ? »

Olivié Vandouz :

« Mais oui ! J'ai envie de vous dire : et pourquoi pas ! Tout est possible. Le MoU et le PRC ont leur divergences, mais leur points d'accords aussi. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Merci monsieur Vandouz, et au revoir. Avant de vous donner la parole monsieur Lebritton, priorité au direct, nous sommes en ligne avec Guy de Saint-Hilaire, notre correspondant au QG du PSL. »

Guy de Saint-Hilaire, correspondant :

« Oui, heu, tout a fait Petro. Je suis au QG du Parti Social pour la Liberté, où l'ambiance est plutôt à la fête. Des militants se sont réunis en masse pour célébrer la première place de leur parti, ici, Place de Nonques à Ligert. On en voit même certains qui chantent, boivent et dansent, même si la plupart sont plus calmes et se contentent de brandir des drapeaux gallèsants et des pancartes à l'effigie de Michal Trëvenon. Ils attendent avec impatiente le discours du Secrétaire-général Théotiffan Lebritton, qui ne devrait pas tarder. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Ça m'étonnerait, Guy, puisqu'il est avec nous sur le plateau ! Ah, monsieur Lebritton vous devez déjà partir ? »

Théotiffan Lebritton :

« Oui, oui, je suis désolé, je n'est pas vu le temps passer, et je suis attendu là-bas. Je vais dire rapidement quelques mots. La gauche a gagné ce soir, et le PSL est très fier de porter encore les espoirs d'un peuple qui a confiance en ses dirigeants. Je vous remercie. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« C'est moi qui vous remercie , monsieur, pour votre disponibilité, et qui vous souhaite bonne route ! Madame Jacques, vous devez partir vous aussi, un dernier mot ? »

Valérie Jacques :

« Je conclu mon passage sur ce plateau en remerciant d'abord les électeurs gallèsants de leur confiance envers le PRC pour mener une alternance dans ce pays, et en appelant à la responsabilité du gouvernement qui doit reconnaître le PRC comme la force politique qu'elle est, une force de décision. Ils ne peuvent pas faire l'autruche. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Merci madame, et au revoir. Sans plus attendre, nous avons la chance de recevoir su ce plateau monsieur le Président Majëul Farche ! Monsieur Farche bonsoir. »

Majëul Farche :

« Bonsoir monsieur Poivrot-D'Abord. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Et a vos côté nous recevons également monsieur Edgar Thudualde, ancien ministre de la culture et ancien cadre du Parti Communiste. Vous avez dû démissionner en 2007 pour soigner un cancer de la prostate, que vous avez, semble-t-il, réussi à éliminer. Bonsoir monsieur. »

Edgar Thudualde :

« Bonsoir à tous. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Enfin nous accueillons sur ce plateau le Vice-Président de l'Assemblée du Peuple, monsieur Ëdon Ploutre. J'ai d'abord une question pour vous monsieur, à laquelle messieurs Farche et Thudualde ne manquerons pas de réagir : Êtes-vous confiants quant à votre réélection en tant que Vice-Président de la Chambre ? »

Ëdon Ploutre :

« Tout à fait, je suis confiant. Serein pour l'avenir. Notre parti a gardé sa majorité à l'assemblée, j'ai moi-même été réélu député, je ne vois donc pas quel candidat autre que PSL pourrait prétendre à ce poste. Maintenant, pour savoir si je serais moi-même candidat à ma réélection, c'est une décision complexe qui nécessite notamment des discussion internes. Mais je suis tout à fait disposé à servir le duché depuis le perchoir, si mes collègues m'accordent leur confiance. »

Majëul Farche :

« Mais enfin monsieur, vous ne voyez pas que le PSL ne peux plus compter sur le PC pour avoir une majorité absolue ? Vous ne pouvez pas continuer à gouverner comme au temps où vous aviez tout : le parlement, la chancellerie, le conseil exécutif ! »

Edgar Thudualde :

« Mais monsieur Farche, je crois d'abord que monsieur Ploutre sais reconnaître que le PCG, qui lui permet d'atteindre tout juste la majorité absolue, est son allié le plus fort, le plus cher, le plus ancien. Le PSL sait que les militants communistes seront toujours de leur côté, malgré les quelques écarts que peut commettre le secrétariat. Un revers, ce n'est pas grand chose ; et celui-ci n'est que la conséquence d'un égarement idéologique qui ne saurait durer. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Attendez, monsieur... Vous êtes en train de vous opposer à la direction du parti... Je rappelle à nos chers téléspectateurs que vous étiez encore au gouvernement il y a deux ans. Je vais donc vous poser la question qui fâche : existe-t-il aujourd'hui un conflit interne de grande ampleur au PCG ? »

Edgar Thudualde :

« Un conflit, je ne dirais pas, non. Nous sommes toujours derrière notre secrétaire-général pour le soutenir et personne ne compte faire défection. Pour ma part, j'ai commencé communiste, j'ai travaillé communiste et je mourrais communiste. Mais Loïc Trémeneur a eu tendance ces trois dernières années à tout jouer sur la corde du conflit et de la provocation. Certes, de telles pratiques ont pu se justifier par le passé, quand il s'agissait de faire entendre la voix des travailleurs. Mais là, ce n'est pas cela qui était en jeu. Loïc a décidé de risquer l'image du parti sur des questions de relations internationales et sur son orgueil politique d'adolescent frustré. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Des mots très violents ! Et pour vous monsieur Ploutre, de telles divisions chez les communistes... Oui monsieur Farche, vous souhaitez réagir ? »

Majëul Farche :

« Oui, je voulait dire qu'une telle désunion, un tel chaos chez les communistes ne peut pas permettre la stabilité du gouvernement. C'est là le point central dont a besoin la Gallouèse, dans une Eurysie au bord de la crise : la stabilité. Nous ne l'obtiendrons pas, cette stabilité, en cherchant à tout prix à s'accrocher à un parti politique fondé sur une démocratie naissante et qui aujourd'hui fait son temps. Il, est temps, je crois, pour le PSL, de se tourner vers d'autres horizons que le "trëvenisme" et le "schwarzwaldisme" et de regarder vers la vrai démocratie efficace, radicale. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Seriez-vous prêts, monsieur Farche, à ce que le PSL gouverne avec le PRC ? Doit-on s'attendre à une "grande-coalition" ? »

Majëul Farche :

« Je crois monsieur, qu'il faut d'abord ne pas oublier que les modérés ont fait front uni lors des exécutives et de ces législatives. La droite mérite sa part du gâteau ! Mais il faut aussi regarder les liens politiques qui peuvent unir un certaine gauche et le parti radical que je représente. Pour le dire simplement, ma politique en tant que Président Exécutif n'a pas été si différente de celle de mon prédécesseur ! »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Et pour vous monsieur Ploutre, de telles divisions chez les communistes sont-elles un frein à une alliance de gouvernement ? »

Ëdon Ploutre :

« Je crois, monsieur Poivrot-D'Abord, que les divergences entre le PRC e le PSL que monsieur Farche fait mine d'omettre existent bel et bien. {il se tourne vers Farche} Vous nous vendez une politique proche, même identique à celle de mon estimé collègue et ami Yahnick Kard, mais le pays n'a-t-il pas été bloqué pendant trois ans ? A-t-on vu une seule activité en Gallouèse pendant ces trois ans ? Non. Votre politique n'a certes pas été un couperet, mais tout de même un frein à la politique social-libéral que le peuple réclame visiblement, à la politique de la gauche, qui, ce soir, a gagné. Alors, il serait stupide de nier les points d'accord qui existent entre les opinions de mon parti, a fortiori de celui de monsieur Kard ou même de moi-même, et les opinons du PRC. Mais nous avons rien à faire avec la droite, le CD, le PaCon, et consort. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Merci monsieur Ploutre. Nous retrouvons tout de suite Kévin Lardon, qui se trouve au QG du groupe démocrate. À vous Kévin. »

Kévin Lardon, correspondant :

« Oui tout à fait Petro, je suis actuellement Rue Thémond VII ou les partis alliés de la droite et des modérés ont décidé de se réunir pour découvrir les résultats et célébrer ce qui est pour eux une grande victoire. J'entend depuis tout à l'heure des militants célébrer ses 27 ou 26 sièges supplémentaires à l'assemblée du peuple. Ici, on est fier, on est heureux et on crois dans un gouvernement de la modération. J'ai à mes côtés monsieur Frédéric Crocaux, du Parti Conservateur, bonsoir monsieur. »

Frédéric Crocaux :

« Bonsoir. »

Kévin Lardon, correspondant :

« Monsieur, avez-vous une analyse sur ces résultats ? »

Frédéric Crocaux :

« Oui effectivement. Je crois que le peuple de Gallouèse, et la liesse qui règne ici en témoigne, réclame non seulement l'alternance, mais aussi la droite. Une droite de responsabilité, une droite de sérénité. Trente ans de gauche nous ont mené dans une course effrénée vers la réforme perpétuelle, il est temps que ce pays se pose. Et ça, le peuple l'a compris. Cette droite de responsabilité s'est allié avec succès avec le centre, qui ne doit cependant pas la mettre sous tutelle. Je rappelle les chiffres : 12% pour la droite ! Et enfin cette droite de responsabilité peu trouver ses marques avec le parti de la responsabilité par excellence, qui a compris l'interêt de ne pas être toujours en marche : le Mouvement Unitaire. »

Kévin Lardon, correspondant :

« Vous appelez donc à un gouvernement de droite assez large, centré sur votre formation et qui irait du MoU au PRC ? »

Frédéric Crocaux :

« Oui, c'est ça. »

Kévin Lardon, correspondant :

« Eh bien, merci monsieur Crocaux. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Et merci à vous Kévin. Afin de conclure cette première partie, je laisse la parole à Ludovic Boucher, politologue de renom, qui va nous faire une analyse politique de cette soirée. »

Ludovic Boucher :

« On peut bien sûr donner comme première analyse à ce scrutin la victoire assez claire du PSL, à qui la tâche de gouverner semble incomber en premier lieu. Mais on doit aussi noter le net recul du Parti Communiste qui, pour certains, prive la coalition sociale de ce droit. J’ai écouté de nombreux discours et de nombreuses interventions ce soir, et j’ai relevé une guerre des éléments de langage. On l’a bien vu entre autres sur ce plateau. Pour le PSL, "la gauche a gagné". Et pour les modérés, "le pays veut du changement". Mais des division, des plans et objectifs différents sont apparus ce soir, alors que peu d’éléments les laissaient présager avant ! À droite, certains Radicaux-Chrétiens souhaitent pouvoir gouverner avec le PSL, c’est évident. Malgré l’absurdité politique que ce serait d’abandonner leurs alliés de droite. Ceux-ci ont d’ailleurs l’ambition un peu utopique de gouverner avec une coalition large. Rien de nouveau d’ailleurs : plus le PSL reste au pouvoir, plus les oppositions prétendent pouvoir s’allier dans un contre-projet. Comme Remien Lergé contre Schwarzwald en 2001. Mais cela ne sait pas fait a l’époque, et pour cause. Il est assez évident en études politiques de dire que ça ne se fera pas. Maintenant, pour une grande-coalition, rien est impossible. Mais quel projet portera-t-elle ? Là est le mystère. Cependant, son existence peu être le fruit des divisions interne au PC. On se souvient des mots de Thudualde ce soir, très durs, très violents contre Loïc Trémeneur. Celui-ci a tenté de son côté d’apaiser les tensions lors de son discours, amer, au siège du PCG. Mais il a maintenu que sa ligne était la bonne, ce qui est déjà trop pour certains. A mon avis, je veux dire. L’avenir comporte donc une part de mystère même si le plus probable est que Trëvenon continue à gouverner. »

Petro Poivrot-d’Abord, Présentateur :

« Eh bien merci, Ludovic Boucher, pour cette très fine analyse ! Chers téléspectateurs, on marque une page de publicité et on revient, sur ce plateau, pour une deuxième partie de soirée électorale, où l’ont reviendra sur les réactions que les résultats ont provoqués partout dans le pays. »

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logotype de la Gazette Gallo

À Ligert, le gouvernement Trëvenon III se précise

Après avoir été convoqué ce jeudi au Quai de Ligor, le Président du Conseil des Ministres n'a rien communiqué quant à son avenir. Mais selon les experts, Farche devrait nommer Michal Trëvenon à la Chancellerie. Les revers communistes du précédent scrutin laissent toutefois présager un remaniement en profondeur du gouvernement.

Michal Trëvenon sors du Quai de Ligor
Michal Trëvenon sors du Manoir du Quai de Ligor, 26 octobre 2010, AGP.

À 10 heures ce jeudi, les journalistes s'étaient donné rendez-vous au Manoir du Quai de Ligor, résidence du Président du Conseil Exécutif, où pour la première fois, Michal Trëveon avait été convoqué. En sortant du palais, le chef du gouvernement a adressé quelques mots à la presse, mais il a été très évasif. "C'était une réunion de travail, comme il doit y en avoir régulièrement entre les deux présidents", s'est-il justifié. Quand on lui demande quelle en était la teneur, il élude : "Nous avons parlé de choses et d'autres", a-t-il répondu au micro d'Inernet. Mais il paraît difficile de croire que l'ancien ministre de l'économie, qui joue son siège dans les négociations en cours, se soucie si peu de sa nomination.

Le résultat des élections législatives la semaine dernière était pourtant un immense soulagement pour le Président des Ministres. Il a vu son parti s'assurer une large première place à l'Assemblée du Peuple (193 sièges), et son aile politique se renforcer comme majorité au sein du PSL. Il aurait alors été assuré de conserver sa place si le Parti Communiste n'avait pas fait un si faible score. Avec 27 sièges de moins que sous la IVème législature, les "rouges" ne garantissent plus la majorité absolue à la coalition. C'est une véritable débâcle, un cataclysme politique, qui n'était cependant pas une surprise. "La ligne du secrétaire-général Loïc Trémeneur a déplu, dans son camps comme chez les indécis", écrivait la politologue Mathilde Laburer dans nos colonnes le 3 mai 2010. Elle renchérit aujourd'hui : "le noyau Trëveniste du PSL se voit ainsi techniquement contraint de chercher des alliés à droite, déplaçant le barycentre des décisionnaires vers Kard et son mouvement Flaschßaque".

Trëvenon assuré d'être Président du Conseil ? Ce n'est donc pas une évidence pour tous. Malgré cela, et même si de nombreux médias et personnalités publiques militent pour imposer l'alternance, il paraît difficile de voir un chef du gouvernement d'un autre parti que le PSL. Le Président Exécutif Farche a bien pris en compte les réclamations de sa base électorale, car c'est lui qui doit proposer au Duc puis au Parlement son futur le futur dirigeant du pays. Mais même s'il peut dire haut et fort qu'il "fera le nécéssaire", il doit respecter la volonté de l'Assemblée. Un président autre que Trëvenon serait toutefois envisageable. Parmi les présidentiables, quelques noms sont récurrents. Le baroudeur Vanwe Piotroff (affaires étrangères), après 10 années en cumulé au gouvernement, pourrait bien en prendre la tête. Le nom de Dernien Parzampach (économie) revient aussi fréquemment, même si, fidèle des fidèles parmi les Trëvenistes, sa nomination ne résoudrait pas le problème de la cohabitation. Celui de la jeune Présidente de l'Assemblée, Sophale Bardiou, est aussi souvent évoqué, elle a qui ce siège semble promis depuis longtemps, et qui a "maintenant l'âge des postes à responsabilités" selon Yahnick Kard. Ce dernier a lui même peu de chances de prendre la place de son rival, et il a d'ailleurs confirmé que ce n'était pas dans ses intentions.

Toujours est-il que pour le moment, c'est Michal Trëvenon que l'on voit en première ligne des négociations qui visent à constituer le prochain gouvernement. "À moins qu'il soit très impliqué dans le choix de son fossoyeur, ce sera Trëvenon le prochain Président des Ministres" prophétise même le politologue le plus en vogue du moment, Ludovic Boucher. De nombreuses spéculation existent alors sur la composition de son administration. On peut fréquemment lire sur les réseaux sociaux que toutes ces réunions avec Farche sont la preuve qu'il y aura une "Grande-coalition" (PSL-PRC). "Ce n'est pas du tout le cas", alerte Mathilde Laburer. "Ces réunions sont communes puisque la composition du gouvernement implique les deux présidents". En réalité, le cabinet devrait soit se réajuster à droite, soit défendre une politique de gauche moins liée à Loïc Trémeneur. "Mais celui-ci risquerait alors de rompre l'alliance, car rappelons que son mandat lui confie l'autorité première sur son parti", nuance Laburer. En fait, le gouvernement Trëvenon III devrait chercher à corriger ce qui a été le plus amèrement critiqué, et dont le président peu se débarrasser sans taches, comme le commerce, les relations internationales ou la transparence. À l'inverse, le PSL compte défendre ce qui est pour lui un solide bilan en matière de fiances publiques (l'inflation a atteint son plus bas niveau depuis 2005), d'éducation ou encore de gestion des infrastructures. Certains noms sont évoqués pour entrer au gouvernement. Des rumeurs circulent sur des discussions avec le parlementaire Ëdon Ploutre, le retour du communiste Edgar Thudualde (76 ans) ou encore l'arrivée de Yahnick Kard à un poste prestigieux pour rééquilibrer la balance. Le bilan de ce dernier en terme d'affaires étrangères devrait néanmoins restreindre ces chances.

Les contours d'un gouvernement Trëvenon III se dessinent donc malgré les volontés de voir le Président en poste depuis 8 ans passer la main. Carles Schwarzwald, troisième Président des Ministres (1995-2002) a lui même été surpris de voir son successeur durer aussi longtemps. "Moi, après 7 ans, je ne pouvait plus" a-t-il déclaré sur TVG. Mais Trëvenon s'accroche, et il semble avoir toujours un projet pour le pays. Si le leader des prochaines années semble être dors et déjà choisi (mais l'annonce ne sera officielle que quand le gouvernement sera défini), la question demeure. Qui pour gouverner avec lui ? Malgré ces éléments de réponse, les informations fuient très peu. Nous ne serons probablement pas fixés avant que Trëvenon ne se tiennent lui-même devant l'escalier du Palais des Capucins. Le gouvernement sera annoncé peu après, le Duc devra donner son aval, puis le Parlement votera pour entériner la décision, le lendemain. À ce moment seulement, nous saurons si le Duché a ou non un gouvernement stable pour les prochaines années.
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logotype de la Télévision Gallèsante


Breaking News : Michal Trëvenon au Palais des Capucins.

captatin en direct de Michal Trëvenon au pied de l'escalier du Palais des Capucins.


Noël Roblochon :

« Alors, le plus important pour un pâté aux prunes réussi, c'est le dosage : voyez, je mets ni trop ni trop peu d'œufs, en quantité suffisante dirons-nous. Et donc après... »

~ ~ ~ jingle breaking news ~ ~ ~

Présentateur :

« Pardonnez-moi, Chef Roblochon, mais je vais devoir vous interrompre. Priorité au direct puisque nos correspondant nous apprennent que Michal Trëvenon vient de sortir du château où le Duc l'a reçu ce matin et se dirige vers le Palais des Capucins. Sylvain est en train de suivre la voiture. »

Sylvain, correspondant :

« Oui tout à fait, nous sommes actuellement derrière la voiture du président qui a quitté le Château de Ligert à 12h45 et qui arrive maintenant place de la Révolution, en face de l'assemblée. Tout le monde s'attend à ce que Michal Trëvnon, qui se trouve derrière ces vitres teintées, soit nommé à l'instant Président pour le mandat à venir, puisque le Duc la reçu ce matin et que le Président Exécutif Farche l'a convoqué une nouvelle fois hier soir. La voiture s'arrête à arriver au Palais, où le chef du gouvernement devrait prononcer un discours. »

Présentateur :

« Merci Sylvain, on vous reprend dans un instant. Merci au Chef Roblochon d'être passé nous voir, mais nous devons malheureusement basculer exceptionnellement sur une édition politique. Nous accueillons pour cela Ludovic Boucher, politologue, et nous aurons sa réaction après le discours du Premier ministre. Vous le voyez sur ces images, il sort de sa voiture.

[...]

Le voilà au pupitre. »

Michal Trëvenon :

« Mes chers concitoyens, c'est un honneur pour moi de me tenir au pied de ces marches, et d'être encore là, dans ce palais, après 8 année de loyaux services. Je suis fier du travail accompli, du chemin parcouru depuis 2002 dans ces bureaux, qui ont fait de la Gallouèse un pays plus libre, plus juste, plus indépendant que jamais. Un travail, qui a été fait pour le peuple, et qui semble-t-il a satisfait, puisque le 9 octobre dernier vous nous avez redonné votre confiance ! C'est donc avec une profonde gratitude pour toutes les femmes et tous les hommes qui travaillent à la prospérité de notre duché, que je vous annonce que je viens d'accepter le poste de Président du Conseil des Ministres que le Chef du Cabinet m'a proposé. J'ai accepté, parce qu'il nous reste du chemin à parcourir, parce qu'il reste des réformes à faire, parce que nous avons encore des concitoyens qui passerons cette nuit dehors et d'autre qui désespèrent. Il ne m'a pas échappé que pour le deuxième scrutin consécutif, l'extrême-droite a obtenu plus de 40 sièges. Je vois ceux qui parmi nous ont peur de la menace qui peut venir de l'étranger. Je vois aussi le large score de la droite qui m'oblige, l'appel d'un peuple qui ne vit pas en sécurité. Nous ne pouvons plus gouverner comme en 2002, aussi je suis conscient des enjeux de la décennie 2010 qui s'ouvre. J'ai suivi la crise en Inglie, j'ai vu les dangereuses manœuvres de la Loduarie à notre frontière. Mais la Gallouèse a les moyens de se défendre et nous continuerons de nous donner ces moyens. Nous œuvrerons aussi pour une éducation plus juste, plus ambitieuse. Pour faire redescendre le prix des courses à un niveau toujours plus bas, après les formidables efforts que le gouvernent a produit ses dernières années. Le Parti Social pour la Liberté a toujours un projet, qui s'est adapté à l'époque, et un programme pour lequel les gallèsantes et les gallèsants ont voté. L'action que je vais mener avec mon gouvernement à partir de la rentrée parlementaire sera bien sûr coordonnée et concertée avec le Cabinet et monsieur Majëul Farche, à qui beaucoup d'entre vous ont apporté leur soutient aux législatives. Dans les prochains jours, je présenterais un gouvernement à Son Excellence. Ce gouvernement mené par le PSL s'appuiera sur nos collaborateurs du Parti Communiste, qui ont continué toutes ces années depuis 2005 à travailler avec ardeur au projet que nous vous proposons et qu'ensemble nous appliquerons pour une Gallouèse plus belle et plus sûre. Vive la Gallouèse, que Dieu bénisse son Duc et tous ses citoyens. »

Présentateur :

« Vous l'avez entendu, Michal Trëvenon vient d'annoncer qu'il reste le dirigeant du pays pour la neuvième année consécutive en 2011. Avant de vous laisser analyser ce discours Ludovic, je précise que le Conseil Exécutif vient de confirmer ses déclaration et de nommer offciellement Trëvenon pour "constituer un gouvernement". La grande question maintenant c'est : quel gouvernement ? Ludovic. »

Ludovic Boucher :

« Comme les téléspectateurs l'ont entendu, le Président a clairement précisé que ce serait la "Coalition Sociale" qui nous gouverne déjà depuis 5 ans. Maintenant, il reste effectivement un grand flou sur la composition de ce gouvernement. On pense par exemple à un rééquilibrage vers la droite du Parti avec des figures comme Yahnick Kard ou Sophale Bardiou, mais aussi au sein des rangs communistes qui devraient subir une vraie purge ou se voir retirer les postes à importance. On se demande aussi qui sera invité alors que de moins en moins de postes sont à pourvoir. Il pourrait y avoir du changement à la direction du PSL aussi, les rumeurs de remaniement au secrétariat ne font qu'enfler. »

Présentateur :

« En même temps, on comprend que Lebritton veuille laisser de côté quelques responsabilités. Le pauvre, il est si stressé que sa barbe est devenue blanche. »

Ludovic Boucher :

« Bien sûr. Tout ça pour dire qu'il reste des options et que beaucoup de surprises peuvent nous attendre quand la composition du gouvernement sera annoncée. »


Présentateur :

« Merci Ludovic, c'est très précis et ça nous apporte un éclairage nouveau, vraiment. »
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dimanche



LE NOUVEAU GOUVERNEMENT PASSÉ AU CRIBLE

Le nouveau gouvernement Trëvenon a été nommé par le Cabinet Exécutif. Le troisième du chef de gouvernement, qui règne désormais depuis 9 ans, présente un léger remaniement. L'Objecteur se propose d'analyser le parcours de chaque ministre.


Michal Trëvenon en Conseil des Ministres
Vue par la porte entrouverte de Michel Trëvenon en Conseil des Ministres, 7 mai 2009, AGP.


Dernien Parzampach, Urvoit Nàsier et Baptiste Erquy, ça ne change pas.

Ces trois ministres (économie & finances, Infrastructures et Armée) sont les seuls à avoir été conservé aux mêmes postes que lors du gouvernement Trëvenon II. Cependant, comme nous le verrons par la suite, Trëvenon ne s'est pas privé de garder les mêmes ministres à des postes différents, pour mieux embrouiller le peuple et pour nous apporter la preuve nécéssaire est suffisante que tous ces gens sont profondément incompétents. Parzampach, le bretonnant originaire de Hœdec a été logiquement réinvestit à son poste. "Logiquement" pour certains confrères c'est parce que, après avoir ruiné le pays, il avait réussi à réduire de moitié l'inflation qu'il avait lui même provoqué. Bonne blague. Logiquement, c'est bien évidemment parce que Parzampach est le fidèle ultime de Michal Trëvenon et travaillait déjà avec lui en 2000, au ministère de l'économie. Urvoit Nàsier, 60 ans, a fait campagne avec Trëvenon et ne compte pas changer de camp de sitôt. Après 5 ans sans incident, on lui confie les mêmes responsabilités, rien de surprenant. Enfin, Erquy avait probablement trop de dossiers en cours pour être mis dehors. De plus, le PSL est très fier de son bilan en terme de politique militaire. On pourrait être tentés de dire que ces trois là sont les chiens de garde du gouvernement. En fait, ce sont plutôt les plots. Ils ne font riens, ou du moins pas trop de vagues, et donc on y touche pas. Surtout qu'il "plottent" des postes importants.

Yahnick Kard, le repêchage.

Beaucoup de lecteurs doivent se dire "mais qu'est-ce qu'il fait encore là celui-là ?". Il met des pantoufles, bien sûr. Un poste de ministre ? En veux-tu, en voilà ! Après tout, diriger le Duché de Gallouèse ne doit pas être une trop grosse responsabilité. Il s'agit de porter un costume, de serrer des mains, de boire du champagne et de dire des âneries, un point c'est tout. Reprenons un instant notre sérieux. Il est affligeant de voir dans notre pays après vingt-deux ans de démocratie, que l'on peut encore confier des poste de gouvernance à des politiciens battus dans les urnes. Il nous semble bien, à l'objecteur, que le peuple a exprimé clairement sa volonté de ne plus voir sa tête à la une d'un journal. Le PSL s'en moque. S'il faut, pour faire tenir son alliance de gouvernement, créer un ministère de toutes pièces pour le chef de Flashßaque, c'est d'accord. Le poste occupé par M.Kard est celui de Ministre de l'énergie et du développement durable, créé à partir du ministère de l'énergie et de l'industrie, qui avait du sens, à qui on a retiré l'industrie, c'est à dire son sens. En réalité, le champ d'action de ce nouveau ministère est intégralement approprié par Parzampach et l'économie. Ainsi donc, on ne présente plus le nouveau ministre : Yahnick Kard, 52 ans, a longtemps été une figure secondaire du PSL, se contentant des premières parties de meeting et de n'avoir jamais le secrétariat général. En 2004, il réussit à se faire nommer candidat de gauche pour les élections exécutives. Il est élu. Après la crise des migrants bratoliens et la crise lambro-bratolienne, Kard échoue bien évidement à sa réélection en 2008.

Sophale Bardiou, ministre de l'interieur.

Voilà la grande surprise, et pourtant dieu qu'elle était attendue. La jeune Sopahle Bardiou (42 ans), jusqu'à lors Présidente de l'Assemblée du Peuple, est appelée au gouvernement de Trëvenon. Elle qui avait soutenu Carles Schwarzwald dans sa campagne lorsqu'elle était président de l'OJR (Organisation des Jeunesses Révolutionnistes, mouvement de jeunesse du PSL), en 1995, et avoir apporté son soutient à Urvoit Nàsier aux primaires de 2005, puis à Kard depuis lors, la voilà au cœur du dispositif Trëveniste en remplacement de la fade Alcole Dienat. Née en 1968 à Ligert, la "tribun", l' "étoile montante" comme on l'appelait à l'époque, a toujours été destinée à une grande carrière. Un pas de plus est franchie pour l'oratrice la plus côtée du parti. Elle a décidément le vent en poupe, mais son "talent" n'y est pas pour tout. Elle sait compter sur le soutient de l'aile droite du parti, à commencer par Yahnick Kard qui l'a souvent invitée aux réunions de Flashßaque et qui déclarait il y a quelques semaines "elle est prête pour les postes à responsabilité". Alors pourquoi l'intérieur chez Trëvenon ? Elle pouvait attendre les prochaines exécutives voire les prochaines primaires depuis le perchoir, ou bien tenter de briguer le secrétariat général du Parti que Lebritton devrait bientôt quitter. "Il semble qu'elle souhaite se lancer au plus vite dans une carrière de ministre, afin de se rendre crédible pour remplacer Trëvenon le moment venu", avance Rémien Korolev, politologue. Posture qui semble convenir à Trëvenon. Celui-ci à désormais l'opportunité de l'étouffer dans l'œuf, de suivre ses moindres écarts, de lui donner le baiser de la mort.

Mari-Teillé Fervan et Thémond Hallau-Mari, la relégation.

Les deux ténors du Parti Communiste au gouvernement Trëvenon II (respectivement ministre de la Santé Publique et des Questions Sociales et ministre de l'éducation) sont désormais délogés de leurs bébés, suite à l'humiliante raclée du PCG aux législatives. Dégoûtés de Loïc Trémeneur, le Sophîrnien qui a trop fait confiance à l'UNCS pour voir leur vilénie, et particulièrement à la Loduarie, les deux dommages collatéraux ont gardé leur députation mais pas leur siège de ministre. On leur a confié des postes délégués au ministère de la Santé : le Travail (Hallau-Mari) et les solidarités (Fervan). Pour Hallau-Mari, qui était le leader des communistes gouvernementaux et qui avait un des plus gros portefeuille du gouvernement, c'est probablement un cataclysme. Il a cependant accepté le poste, craignant sans doute que le PCG dirigé par Trémeneur n'ait aucun avenir.

Vanwe Piotroff, déménage à la Santé.

Une autre surprise après Bardiou, le déménagement express de Vanwe Piotroff, éminent baroudeur de la politique gallèsante, que l'on retrouve désormais au Ministère de la Santé Publique et des affaires sociales. Né en 1945, l'ancien juriste dont la famille est originaire du Prodnov (il a bretonnisé son nom de famille) est dans les hautes-sphères de la politique depuis 1988 et la Révolution. Encarté à Salut du Peuple, il garde des contacts pour faire carrière au PSL et obtenir des postes dès 1992. Il est désormais déménagé par un politicien de de sa génération, presque même plus jeune que lui. Aux affaires étrangères, il a eu pourtant plusieurs occasions de se couvrir de gloire comme lors de la crise lambro-bratolienne (et de se couvrir de ridicule : qui se souvient du Traité Agroalimentaire Eurysien ?). Mettons-nous à la place de Trëvenon, qui doit chasser des communistes du gouvernement, ou du moins des postes importants. Il a un ministère de la Santé recouvert de rouge, du cabinet aux secrétariats d'État. C'est le ministère de Mme Mari-Teillé Fervant. Il faut alors un cadre établi du PSL, un des murs du Parti de '90 pour les tenir en laisse, quitte à laisser son poste de prédilection qu'il occupait depuis les années Schwarzwald. Est-ce vraiment un mal ? Déjà en 2007, Le Clëron pointait du doigt sa "suceptibilité diplomatique" qui avaient envenimés les relations du Duché avec la Transblêmie et le Béregost. Tant mieux alors, qu'il laisse de côté les affaires étrangères pour s'occuper à limiter le budget de ses deux toutous.

Gwetran de l'Hairdre de Kergouël, ministre des affaires étrangères.

Gwetran de l'Hairdre de Kergouël du Fermoir de Monssac du Trou de Balles est, comme son nom l'indique, un noble et donc logiquement, un ancien diplomate. Inconnu au bataillon, il fait partie des rares nouvelles têtes de ce gouvernement. Après avoir longtemps travaillé pour le ministère des affaires étrangères, comme ambassadeur de Gallouèse à Fortuna notamment, il quitte la diplomatie pour la politique en 2007 et entre dans l'équipe de campagne de Yahnich Kard avant d'être élu maire de Trouffles en 2008. Il semble situé dans l'aile droite de la branche Trëveniste, peut-être dans les pas de Sophale Bardiou. Il a été loué par le passé pour son calme et sa retenue : sans nulle doute que le gouvernement souhaite enfin avoir des relations apaisées avec les autres pays du Monde. En tout cas, à la rédaction, on ne doute pas que Monsieur l'Ambassadeur sait recevoir. Probablement plus les puissants que les nécessiteux d'ailleurs.

Edgar Thudualde, super-ministère pour un super-retour.

Création d'un super-ministère, rien que ça pour le convalescent. Pour un communiste en plus. On comprend mieux pourquoi Hallau-Mari et Fervan on été relégués. Ainsi donc, celui qui avait démissionné de la Culture en 2008 pour soigner un cancer de la prostate et qui avait été remplacé par le jeune communiste Vincent Lemestre (toujours au gouvernement) revient en force. Après une séquence mémorable sur TVG ou il avait traité Loïc Trémeneur "d'adolescent frustré", il faut croire que le PSL a vu en lui le messie de la ligne alternative anti-Trémeneur au PC, au détriment de Thémond Hallau-Mari. Il a ainsi hérité, non pas d'un "super", mais d'un "méga" portefeuille, comprenant le très important ministère de l'éducation couplé au ministère de la culture qu'il avait laissé. On pourrait s'étonner de voir autant de pouvoir donnés aux communistes, sachant que le ministre délégué à la culture l'est aussi. Mais c'est ainsi, peut-être que le vieux Thudualde (76 ans) est déjà devenu un socio-traître. Après tout, s'il est aujourd'hui le doyen des communistes et qu'il est l'un des refondateurs du Parti en 1988, c'est bien qu'il est l'un des seuls qui, pendant la dictature, n'a pas osé se faire sauter pour ses idées.

Alcole Dienat, dégage mais reste là.

Elle a déplu, elle est toujours là. Lorsqu'en 2005, nous vous révélions dans nos colonnes l'Affaire Dufranc, Alcole Dienat avait croulée sous les critiques, accusée notamment par le PRC de couvrir la haute-commissaire à la recherche. Par la suite fade et inutile, nombreux sont ceux qui ont trouvé son comportement insuffisant lors de la crise des migrants bratoliens, pour beaucoup de son ressort et dont il est évident qu'elle n'a pas su la gérer. Alors, elle qui avait rejoint l'intérieur en 2005, au large ! Mais cette trëveniste de 62 ans, ancienne fonctionnaire, ernaote et directrice de cabinet, qui avait activement participé à la nomination de Trëvenon et déjà travaillé avec lui, reste dans les parages, comme Porte-Parole du Gouvernement, à qui l'on adjoint les relations avec le parlement. C'est donc cette gourde qui devra, texte par texte, trouver une majorité absolue au PSL en négociant avec le PRC ou les indépendants. Comme quoi, quand ça veut pas écouter le peuple...

Drian Yvimpt, ministre de l'agriculture.

Le Molinsois de 58 ans, qui a longtemps traîné dans l'appareil trëveniste, dernièrement comme porte-parole du gouvernement, occupe désormais le siège de l'agriculture et le titre pompeux d'Indépendance Alimentaire. Ayant fait sa carrière dans le PSL, l'ancien élu local, longtemps député-maire de Betton (Làrilie-Molins, chef lieu de [ernan au sud d'Holéons]), est en réalité un conseiller important des trëvenistes et du PSL, peut être aussi influent qu'Étienne Mitron. Il occupe désormais un poste que Trëvenon a toujours chéri, lui qui est entré par ce siège au gouvernement et qui a toujours loué ses origines paysannes.

Erwin Le Graëc, ministre de la mer.

Le député de Trouffles se voit confier un poste au gouvernement, après plusieurs mandats de mer d’huile à l'assemblée, et pétole comme influence, le nouveau ministre de la mer lève l'ancre pour que la vent le porte au large, alors que poséïdon attend de lui qu'il ne fasse pas de vagues.

La Conclusion

Tous les autres ministres délégués et secrétaires d'État que nous n'avons pas cité sont issus du PSL. La purge annoncée a donc bien eu lieu, mais il reste quand même 4 communistes, les 4 plus importants, dont deux qui occupent un super-ministère et les deux autres, de grandes gueule qui n'ont qu'un papy pour les surveiller. À cela s'ajoutent : des ministres détestés à qui on trouve des postes subalternes, trop peu de nouvelles têtes, le refus catégorique de négocier avec le PRC ou de trouver une solution à la cohabitation. Et enfin, bien sûr, un président du Conseil en poste depuis 9 ans (record absolu depuis que nous vivons en démocratie) qui ne veut pas laisser sa place ou son contrôle total des opérations. La conclusion tient donc en une phrase :
Michal Trëvenon ignore dangereusement le peuple !
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