I-PRESENTATION DE LA MANDRARIKA
C-ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA MANDRARIKA
Photographies des individus positionnés à différents échelons de la hiérarchie Caaganiste.LES INSTITUTIONS MANDRARIKANESAu sens institutionnel du terme, la Mandrarika est organisée sous deux entités principales, l'une correspondant à la fonction publique mandrarikane et l'autre, son institution religieuse.
La première entité est appelé la "
Mianiana-in" (signifiant littéralement "l'Assermentation" en malgache) elle regroupe donc toutes les personnes de la société civile qui travaillent dans l'intérêt général et procurent un service public à la communauté. A ce titre, il convient de citer l'essentiel des métiers relevant du pouvoir régalien, à savoir ceux de la défense, de la sécurité, du secours aux personnes mais également d'autres métiers identifiés d'utilité publique et financés par des fonds publics. Dans cette catégorie peuvent être désignés : les agents de liaison sociale chargés de distribuer la nourriture, d'attribuer les logements, de gérer les dossiers administratifs des membres de la Secte, d'animer des réunions collectives pour inciter à la communication ascendante des pratiquants et accessoirement favoriser la dénonciation des pratiques déviantes etc... Le terme "assermentation" revient nécessairement au processus des vœux d'allégeance formulés par tous les individus qui souhaiteraient, à un moment donné de leur carrière, intégrer la Mianiana-in. La Mianiana-in ne répond pas directement au Culte caaganiste, elle y est assujettie par le biais du Premier Mandrar, qui occupe la fonction suprême de cette institution.
La seconde institution est par déduction de nature religieuse. Dans la langue natale des mandrarikan(e)s, on la nomme "
Fivavahana", autrement dit le Culte (ici Caaganiste). Elle regroupe toutes les personnes engagées dans le prosélytisme religieux, travaillant dans l'intérêt de la foi caaganiste et accessoirement celui de la nation lorsque ces intérêts convergent. Bien qu'elle justifie d'une certaine accréditation dans la société mandrarikane, la Fivavahana est elle-même structurée de différents échelons hiérarchiques.
A son plus haut sommet, il y a le
Gardien de la vertu, une fonction officielle et qui n'est pas uniquement honorifique car l'ensemble des personnes appartenant au culte relève de son autorité, tandis qu'il est lui, directement rattaché au Premier Mandrar. Un positionnement avantageux, qui lui vaut le surnom en vase clos de Second Mandrar. Une allégation particulièrement vraie bien qu'offensante pour le Premier Mandrar puisqu'en cas de vacance sur le poste de ce dernier, le Gardien de la Vertu est amené à occuper les deux fonctions le temps qu'il organise la désignation du (nouveau) Premier Mandrar. Le Gardien de la Vertu joue donc à ce propos le rôle de guide spirituel pour le Premier Mandrar, le conseillant sur ses décisions de politiques intérieure et extérieure, afin qu'elles s'inscrivent en cohérence avec l'intérêt de la foi caaganiste, là où le Premier Mandrar pourrait par ses décisions, privilégier l'intérêt strict de la nation ou le sien. Après le Gardien de la Vertu ce sont
les précepteurs de foi qui occupent l'espace en matière de vie religieuse. Comme leur dénomination l'indique, les précepteurs de foi occupent un rôle d'instructeurs religieux auprès des nouvelles générations de fidèles caaganistes. C'est leur sens morale et leur capacité d'interpréter les dogmes religieux dans une application quotidienne, qui les rendent légitimes sur ces fonctions centrales pour le déroulement de la vie en société mandrarikane. Au-dessous des précepteurs de foi se trouvent les
dévots. Les dévots sont des fidèles qui bien qu'ils n'aient pas une connaissance absolue des préceptes religieux affiliés au culte caaganiste, affichent une dévotion inébranlable, leur permettant d’exécuter les missions confiées par les décisionnaires du culte. En société, ce sont essentiellement eux qui participent à la délation et la répression des agissements déviants, formant une force de maintien de l'ordre annexe aux armées et polices, par la constitution d'une milice religieuse crainte et redoutée, y compris par les brigands et les seigneurs de la guerre qui sévissent en province. Et enfin pour clore les échelons hiérarchiques du culte caaganiste, il y a les
adeptes. Les adeptes sont officiellement affiliés aux communautés croyantes et pratiquantes du pays mais la démonstration de leur foi peine encore à se faire remarquer de façon notable, pour être identifié parmi les dévots du culte (qui comme leur nom l'indique, font preuve de dévotion). Positionnés sur un échelon transitoire, il n'est pas rare que des adeptes commettent des actes de barbarie ou de délation à l'encontre de personnes jugées déviantes, car la chute de celles-ci constitue un faire valoir remarquable pour les autorités du culte.
Désignation du Premier Mandrar :Bien que l'institution majeure du pays est le culte caaganiste, les institutions politiques et religieuses sont toutefois intrinsèquement liées. Rakoto Manorohanta (rebaptisé Mandrar Ier depuis son ascension) n'a pas été élu puisqu'il est le père fondateur du culte Caaganiste. Cependant, sa succession étant inévitable, il a prévu que les prochains mandrars soient désignés par la haute autorité du culte caaganiste. Les personnalités les plus éminentes de la société mandrarikane (essentiellement du culte caaganiste) portent des ornements et des inscriptions sur le visage le temps d'apparitions publiques, pour les légitimer auprès des populations et de la communauté.
Principaux personnages :Rakoto Manorohanta, Premier Mandrar (personnalité politique et religieuse de premier plan).Roméo Rabenja, Gardien de la vertu du culte caaganiste (personnalité religieuse de premier plan).Organisation et interactions des institutions mandrarikanes. - clic gauche pour agrandir- 1 – Intègrent après assermentation.
- 2 – Intègrent sur la base du volontariat et sur cotisation, les adeptes sont amenés à exercer un second métier en parallèle là où les dévots et autres membres du culte sont rémunérés/indemnisés par le culte.
- 3- Rendent compte, sont assujettis à […]
- 4- Remplace le Premier Mandrar en cas d’indisponibilité ou d’incapacité. Il travaille en outre à la désignation des futurs premiers mandrars.
- 5-Versent les Contributions à la Communauté (= l'impôt)
- 6-Reverse partie des fonds issus de la contribution communautaire pour permettre le bon fonctionnement de la Mianiana-in.
- 7-Normalement le Fivavahana est autofinancé, sur la base des cotisations d’adeptes. Toutefois il arrive que les fonds disponibles soient encore trop limités, notamment pour asseoir le confort personnel de certaines autorités religieuses. Dans ce cas, le Premier Mandrar reverse partie de l’impôt sous forme de pots-de-vin, pour acheter des complaisances au Culte caaganiste, asseoir son autorité sur lui et en user pour leur faire accomplir des basses besognes que les autorités officielles pourront difficilement accomplir sans ternir l’incarnation de l’état.
L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU TERRITOIRE MANDRARIKANAu-delà des institutions, il est également nécessaire de s'attarder sur l'organisation territoriale de la Mandrarika. Et cette organisation administrative territoriale de la Mandrarika est structurée selon les principes de la déconcentration et de la décentralisation. Toutefois, sachant qu'il existe deux institutions majeures dans le pays, il faut comprendre que celles-ci sont subdivisées en "antennes" régionales.
Cette organisation territoriale ambitionne:
- le déploiement harmonieux et absolu des actions étatiques pour accompagner équitablement les besoins de chaque communauté mandrarikane implantée sur le territoire,
- un contact et une représentation étatique de proximité pour favoriser l'adhésion au culte caaganiste et la dénonciation des agissements contraires à ses intérêts,
- la recherche d'une unité nationale.
Carte administrative du territoire mandrarikan et de ses principales découpes régionales. - clic gauche pour agrandir