18/05/2013
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Rencontre Plantar-Jashuria

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Riwidanburg, le 7 Mars 2006

Tout était prêt, du décor de la salle de réception à l'orchestre et son chœur qui joueront l'hymne de Plantar et du Jashuria, en passant par les drapeaux des deux pays hissés côte à côte régulièrement de part et d'autre de l'allée centrale arborée menant aux portes majestueuses du palais présidentiel. Ne restait plus qu'à attendre les invités, guidés depuis l'aéroport jusqu'au lieu de rencontre, à quelques centaines de mètres de là sous bonne escorte.
Aujourd’hui était un grand jour, Riwidan Stryker devait recevoir les équipes du Jashuria. En effet, le pays était heureux de rencontrer ce pays démocratique et aller parler principalement d'accords commerciaux mais également pourquoi pas d'une alliance militaire tant le pays est puissant.
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La délégation jashurienne était constituée cette fois-ci de la Seconde Ambassadrice, madame Sumalee Saeloo et de Mathaweee Chaiyawan, la directrice de Madavian Corporation. A leur suite se trouvaient le cortège habituel, un personnel diplomatique et de sécurité capable de faire face au moindre problème. Lorsque les représentants du Jashuria arrivèrent sur place, ils découvrirent l’habituel décorum du nouvel Etat de Plantar, auparavant l’Alephie. Ce pays changeait si souvent de dirigeant et de système représentatif qu’il fallait se mettre à jour tous les trois mois, ce qui troublait les émissaires jashuriens.

Lorsque les Jashuriens arrivèrent dans la salle de réception préparée par les autorités de Riwidanburg, ce fut le nouveau président du Plantar, Riwidan Stryker, qui les accueillit. L’homme avait largement gagné les dernières élections, alors qu’il sortait littéralement de nulle part. Il avait réussi à convaincre les révolutionnaires que son alternative politique constituait la meilleure vision à long terme pour l’Alephie. Restait à savoir s’il s’agissait d’un politicien compétent ou d’un simple parvenu. Le Jashuria, malgré ses déclarations, n’avait toujours pas digéré les insultes d’Aleph III et le fait que le Plantar n’avait jamais daigné leur dire où il se trouvait. Finalement, les Péninsulaires avaient appris qu’il était détenu dans une prison de Plantar et qu’il avait été assassiné sans autre forme de procès. De quoi refroidir quelque peu l’enthousiasme du Jashuria, vis-à-vis de ces soi-disant socialistes.

Sumalee Saeloo s’avança en premier, et conformément à la tradition et au protocole, salua poliment le président de Plantar :

« Président Stryker, enchantée de faire votre connaissance. Je suis la Seconde Ambassadrice Sumalee Saeloo et voici madame Mathawee Chaiyawan, la directrice de Madavian Corporation. Nous sommes ravis d’être présentes à Riwidanburg pour ces négociations, qui je l’espère seront fructueuses. Par quel sujet souhaitez-vous commencer ? »
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"Tout d'abord, nous voulons vous dire que le tueur d'Aleph III a été identifié et mis en prison pour répondre à un de vos messages qui s'était retrouvé dans notre ministère des affaires étrangères. Pour revenir au sujet principal, nous voulons vous demander d'installer une ambassade dans votre pays afin d'ainsi rapprocher nos deux pays afin de guider le Nazum vers une nouvelle voie pacifiste. Nous aimerons vous proposer dans ce cadre également un programme de jumelage de villes ainsi que d'organiser de nombreuses rencontres culturelles et sportives". "Quand pensez-vous ?"
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Les ambassadeurs jashuriens haussèrent un sourcil quand le président Stryker annonça d’emblée que l’assassin d’Aleph III avait été capturé. Les Jashuriens furent surpris par l’empressement du président à leur annoncer la nouvelle. A vrai dire, ceux-ci se fichaient pas mal de savoir pourquoi cet homme avait assassiné Aleph III … au moins, le cas du dictateur était réglé. En revanche, la Sérénité ne se priverait pas de mener l’enquête pour savoir si les révolutionnaires de Plantar – ou quelque soit le nom que cet Etat prenait aujourd’hui – n’étaient pas impliqués dans cet assassinat. Il était beaucoup trop commode qu’un individu isolé puisse entrer dans une prison et assassiner l’un des hommes les plus recherchés du Nazum et que ça n’émeuve personne qu’il ait agit de sa propre initiative.

Les délégués jashuriens ne perdirent pas plus de temps à s’interroger sur le pourquoi du comment de feu Aleph III et s’intéressèrent aux propositions de monsieur Stryker. Ce fut madame Saeloo qui brisa le silence en premier.

« Président Stryker, nous sommes ravis de voir que vous souhaitez vous engager sur la voie de la coopération pacifique après que votre pays ait entamé une révolution sanglante en vue de déposer Aleph III … Si nous ne sommes pas opposés à l’organisation de rencontres culturelles et sportives, ce qui nous plait particulièrement, nous sommes aussi ravis de pouvoir accueillir l’une de vos ambassades dans notre Hall des Ambassadeurs. Cela nous permettra de rapprocher notre pays du votre, sans aucun soucis. Concernant le jumelage des villes, nous ne pouvons vous garantir une telle chose : nos villes sont autonomes dans le choix de leur jumelage. Nous ne pouvons les forcer à s’associer à des villes de Plantar sans leur consentement, d’autant que la plupart sont déjà jumelées. »

Elle marqua une pause. Il était toujours de bon goût de satisfaire en premier lieu son hôte en lui accordant ce que de toute façon, le Jashuria aurait accordé sans problème … Les demandes de Stryker étaient de pures formalités administratives et ne revêtaient d’aucun intérêt stratégique à long terme. Sumalee Saeloo en était consciente et savait que le président n’était pas simplement là pour discuter de ce que les services culturels allaient bien pouvoir se mettre sous la dent.

« Monsieur le président, si vous le voulez bien, nous pouvons passer à quelque chose de plus consistant. Nous sommes curieux de savoir ce que votre nouvel Etat a de si particulier. Vous avez dit que le Plantar était désormais … un Etat socialiste … pouvez-vous nous en dire plus ? »

La Seconde Ambassadrice espérait en savoir plus sur ce nouvel Etat post-révolutionnaire. Le problème avec les révolutions, c’était qu’on ne savait jamais trop où elles menaient. Le Plantar pouvait très bien tomber du jour au lendemain pour être à nouveau remplacé par une dictature. Un engagement trop prononcé du Jashuria à défendre les intérêts d’une république « socialiste » aurait tôt fait de lui causer des problèmes. L’ambassadrice devait en savoir plus sur la stabilité de ce nouveau régime avant d’engager son pays dans de plus amples négociations.
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"Très bien !" dit Riwidan Stryker. "Quand à votre question, notre gouvernement met en place une politique sociale: nous luttons contre les inégalités sociales qui se sont accrues avec le régime d'Aleph. Je comprends malgré tout vos inquiétudes, mais, nous ne voulons pas être un état dictatorial. ! Nous referons plus un socialisme démocratique qu'à un état communiste à parti unique" Dans un tout autre registre, j'aimerai vous proposer une collaboration maritime contre la piraterie et éventuellement -espérons que nous n'en aurons jamais besoin- d'ingérences étrangères en nos eaux territoriales. Notre souveraineté et nos lois doivent être respectées, et mettre en commun des informations sur la localisation de navires de contrebande rendrait nos polices maritimes plus efficaces et garantirait par la même occasion la sécurité de nos eaux et des convois commerciaux." "Quand pensez-vous !"
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La Seconde Ambassadrice afficha un air rassuré afin de se mettre son interlocuteur dans la poche. Il n’en était cependant rien, les Jashuriens ayant plutôt tendance à attendre les actes pour savoir si ce n’étaient que des paroles en l’air ou non. Il ne servait à rien de se mouiller plus que de raison pour le Plantar. Un simple accord formel sur quelques points consensuels suffirait à satisfaire toutes les parties.

« Président Stryker, me voila rassurée quant à vos intentions. Nous sommes tout à fait disposés à établir une collaboration dans la sécurisation des voies commerciales au nord du Nazum. Votre position dans la région fait de vous un acteur indispensable dans ce combat constant contre la piraterie. Cependant, nous ne pouvons nous engager à défendre vos eaux contre les ingérences étrangères si loin. Si vous voulez vous faire respecter par vos voisins, il faut que vous soyez capables de vous défendre par vous-mêmes. Vous serez d’autant moins sujet aux ingérences étrangères si vous êtes capables d’y répondre avec force et intensité. Ne croyez-vous pas, monsieur Stryker ? »

Le Jashuria était cependant tout à fait disposé à mettre en œuvre une collaboration poussée pour sécuriser les routes commerciales et fluidifier le commerce vers le nord de l’Eurysie. Le passage nord était un point d’étape indispensable pour voguer vers Kotios. Le Pharois ne posait pas de problèmes aux navires jashuriens, mais les Etats du nord restaient de véritables poudrières. Le Jashuria avait tout intérêt à établir des relations sympathiques avec un des Etats comme le Plantar, capable d’être l’une des têtes de pont de son influence au nord du Nazum.

C’est alors que la Seconde Ambassadrice formula une nouvelle proposition, plus à même de satisfaire le président Stryker.

« Je vois cependant une autre opportunité qui pourrait vous convenir. Si notre Cercle Intérieur n’est pas disposé à nouer une alliance militaire avec le Plantar, nous pouvons imaginer un autre dispositif. Notre marine et notre armée de terre auront besoin de se mettre en contact avec vos soldats révolutionnaires et d’établir des exercices conjoints. Il y a un besoin de formation entre votre armée et la notre afin d’être le plus efficace possible dans la sécurisation des routes nord. Mais d’un point de vue logistique, nous ne pourrons pas vous être d’une grande efficacité si nous devons transporter à chaque fois nos troupes au travers du continent pour effectuer les exercices conjoints. Pouvez-vous nous autoriser à installer une base maritime si votre territoire afin que nous puissions y faire parvenir nos troupes et notre marine ? Cela nous permettra d’être beaucoup plus efficace dans notre réponse contre la piraterie, dans la formation de vos soldats et surtout, cela dissuadera certainement vos voisins de vouloir vous nuire. Qu’en pensez-vous ? »
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"Absolument" dit Riwidan Stryker. "Nous sommes d'accord d'accepter une base militaire jashurienne dans notre pays. Je propose d'ailleurs d'envoyer une base militaire dans votre pays. Bien sûr, je pense pas que cela sera nécessaire vu la puissance militaire du Jashuria mais cela vous prouvera notre alliance avec votre état afin de répondre à de potentielles attaques listoniennes ! Dans un tout autre registre, nous pouvons parler commerce, nous produisons d'importantes quantités d'or et de charbon si cela puisse vous intéresser !"
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Sumalee Saeloo répondit avec le plus grand des tacts à la proposition de monsieur Stryker.

« Nous serions ravis d’accueillir quelques troupes du Plantar en formation dans l’une de nos bases. Cela permettra à vos troupes de bénéficier d’un entrainement militaire conjoint avec nos propres contingents. Suite à notre rencontre, je mettrai en contact notre Etat-major avec le votre afin de sceller cet accord. »

C’était une bonne chose de faite. Avec ça, le Jashuria n’aurait plus à s’inquiéter de l’instabilité du nord du Nazum. Il lui fallait des partenaires capables de se porter garant de la sécurité des routes commerciales et cela permettrait au moins de voir si le Plantar était capable de relever ce défi.

« Concernant l’autre sujet que vous abordez monsieur Stryker, à savoir celui du commerce, la Troisième République du Jashuria n’est pas véritablement intéressée par le charbon, qui ne nous est pas spécialement utile dans notre politique énergétique. En revanche, l’or nous intéresse grandement car il est vecteur de stabilité. Nous sommes tout à fait disposés à vous échanger de l’or contre une partie de notre production alimentaire excédentaire. Nous savons que le Plantar sort d’une crise importante et que votre peuple cherche à se développer pour atteindre la prospérité. Il l’atteindra d’autant mieux s’il a le ventre plein et n’a plus à se préoccuper de savoir si oui ou non il aura des supermarchés pleins la semaine prochaine. Qu’en pensez-vous ? »

La revente de l’excédent alimentaire du pays était une proposition intéressante. Il valait mieux que les produits excédentaires du Jashuria servent à des pays en ayant vraiment besoin plutôt qu’ils pourrissent dans les champs. Autant que cela serve à la population du Plantar. Après tout, si les gens se sentent en sécurité alimentaire, alors ils peuvent se consacrer à d’autres tâches comme la recherche ou l’industrialisation du pays.

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"Nous sommes très heureux de votre réponse, nous sommes particulièrement satisfaits de cet échange car en effet, Plantar traverse de nombreuses pénuries alimentaires et je trouve ça fort correct de nous échanger vos excédants alimentaires contre nos or. Je trouve votre république très généreuse !" dit Riwidan avec joie "Par ailleurs souhaitez vous aborder un sujet particulier ?"
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L’ambassadrice fut extrêmement satisfaite de la tournure des évènements et se félicita intérieurement qu’Aleph III fut remplacé au pied-levé par des politiciens aussi conciliants. Elle remercia chaleureusement son hôte pour l’acceptation de cette négociation et poursuivit :

« Il ne me semble pas que nous ayons d’autres sujets à discuter, à moins que vous n’ayez d’autres sujets qui vous préoccupent et que vous souhaiteriez nous porter à connaissance. »

L’ambassadrice prit le temps d’attendre la réponse de son interlocuteur. Pendant ce temps, le reste de la délégation était en train de prendre des notes afin de ratifier le plus vite possible un accord officiel entre le Plantar et le Jashuria. C’était un accord historique entre les deux pays, puisque pour la première fois depuis la chute d’Aleph III, le Jashuria parvenait à établir des contacts pacifiques avec les Etats du Nord du Nazum. Sumalee Saeloo espérait intérieurement que d’autres Etats seraient sur la même ligne politique que Riwidan Striker … Ce n’était pas gagné, mais cela restait une autre histoire.
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Quelques minutes plus tard, un secrétaire vint apporter une pochette à Riwidan Stryker. Ce dernier le remercia et ouvrit la pochette dans laquelle se trouvait deux exemplaires d'un accord récapitulant l'ensemble des mesures adoptées lors de la rencontre. Imprimés avec grand soin sur un motif de fond savamment travaillé représentant les armoiries et symboles traditionnels de Plantar, les feuilles cartonnées portaient les drapeaux plantars et jashuriens en bas de l'intitulé.

Accords de Riwidanburg
entre l'État populaire démocratique et socialiste de Plantar et la Troisième République de Jashuria

Suite à la rencontre officielle entre l'État populaire démocratique et socialiste de Plantar et la Troisième République de Jashuria à Riwidanburg, les deux pays annoncent prendre les mesures nécessaires à l'application des propositions suivantes dès la signature du présent traité :

  • L'établissement d'une ambassade plantar à Agartha et d'une ambassade jashurienne à Riwidanburg, ainsi que de consulats au sein des deux pays.

  • La création de canaux d'échanges informationnels entre les services de protection du territoire dans le cadre de la sécurité, notamment maritime contre la piraterie

  • Création de base militaire plantar et jashurien à Riwidanburg et Agartha

  • Echange commercial d'or plantar contre de l'excédant alimentaire jashurien.

  • La tenue de rencontres sportives et manifestations culturelles communes régulières au sein du territoire des deux pays pour profiter et améliorer la proximité culturelle

Le présent traité acte également la fondation d'une formation militaire plantar aidée par le Jashuria. Cette alliance permettra de combattre les menaces armées étatiques ou non étatiques, étrangères ou non. Elle pourra donc servir dans la lutte anti-terroriste.



Signature du président de Plantar : Signature de la Seconde Ambassadrice :

Stryker disposa les deux exemplaires sur la table, un étant destiné à madame Sumalee Saeloo "Voici l'accord récapitulant l'ensemble des résultats de nos discussions, débuta-t-elle. "N'hésitez pas à signaler une quelconque erreur afin que nous puissions la corriger."
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Sumalee Saeloo relut attentivement la proposition de Stryker. Lorsqu’elle eut fini, elle prit un air faussement désolé. Elle reposa le traité sur la table des négociations et dit :

« Il y a visiblement eut une incompréhension dans la traduction de nos échanges monsieur Stryker. Nous ne pouvons autoriser la création d’une base militaire du Plantar à Agartha, notre capitale. A la place, nous pouvons vous proposer d’installer vos quartiers dans l’une de nos bases militaires dans la région d’Azur. La base militaire de Vijaya dans le nord de notre pays semble tout indiquée. Bien entendu, nos troupes et les vôtres pourront s’entrainer dans la zone et bénéficier de formations conjointes. Mais par mesure de précaution, et surtout de place, nous ne pouvons pas accepter une base militaire en plein milieu de notre capitale. Je vous propose donc une révision du traité comme suit … »

Sumalee Saeloo prit le temps de modifier la proposition de traité et la présenta à nouveau, correctement amendée à monsieur Stryker.

Accords de Riwidanburg
Entre l'État populaire démocratique et socialiste de Plantar et la Troisième République du Jashuria

Suite à la rencontre officielle entre l'État populaire démocratique et socialiste de Plantar et la Troisième République du Jashuria à Riwidanburg, les deux pays annoncent prendre les mesures nécessaires à l'application des propositions suivantes dès la signature du présent traité :

  • L'établissement d'une ambassade plantar à Agartha et d'une ambassade jashurienne à Riwidanburg, ainsi que de consulats au sein des deux pays.

  • La création de canaux d'échanges d’informations entre les services de protection du territoire dans le cadre de la sécurité, notamment maritime, contre la piraterie

  • Création de base militaire jashurienne à Riwidanburg et l'accueil de militaires plantars en formation à Vijaya.

  • Echange commercial d'or plantar contre de l'excédent alimentaire jashurien.

  • La tenue de rencontres sportives et manifestations culturelles communes régulières au sein du territoire des deux pays pour profiter et améliorer la proximité culturelle

Le présent traité acte également la fondation d'une formation militaire plantar aidée par l’Etat-majore de la Troisième République du Jashuria. Cette alliance permettra de combattre les menaces armées étatiques ou non étatiques, étrangères ou non. Elle pourra donc servir dans la lutte anti-terroriste.



Signature du président de Plantar :

Signature de la Seconde Ambassadrice :

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Très bien ! Vous pouvez considéré cet accord comme signé !
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Signé le 28/06/2006
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