17/05/2013
06:22:51
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Grand colloque théorique des académies de génitiscience, morphobioculturalisme, archéoévolutionisme et approche psycho-morale.

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De la question jashurienne en 2006 :
L'étudier. La régler.


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Grand colloque théorique des académies de génitiscience, morphobioculturalisme, archéoévolutionisme et approche psycho-morale.



Avec la participation de :
  • Professeur Andrei Erner, professeur en morphobioculturalisme, spécialiste du sud du Nazum
  • Professeur Vasilache Grosu, professeur de psycho-morale et Grand Inquisiteur
  • Professeur Octavian Cazacu, professeur en archéoévolutionisme, médaillé de l'ordre de la Pelle Noire
  • Docteur Dragos Nicolescu, docteur en génitiscience, récompensé du prix Renaștere de l'Académie de Levansti




Le colloque s'ouvre. Applaudissement. Il est 9h02. Deux minutes de retard sur le planning.
Le Professeur Vasilache Grosu ouvre la séance. Il prend la parole. Il remercie les autres participants. Il réaffirmer sa loyauté au Grand Duc Ion de Blême. Vive le Grand Duc, vive la Transblêmie. Il annonce l'introduction.


La question n’est pas nouvelle et traverse les cercles intellectuels transblêmiens depuis plusieurs décennies déjà, nous pouvons la résumer assez simplement d’ailleurs je vais le faire afin de poser bien en évidence les termes du débat. Nous connaissons aujourd’hui de source sûre les origines blêmiennes de l’Empire Xin au sud du Nazum, origines expliquant d’ailleurs de manière tout à fait flagrante au regard de l’histoire la grandeur et l’avance civilisationnelle de la région pendant plusieurs millénaire. Au regard donc de ces faits, question fondamentale : le Jashuria a-t-il marqué la frontière entre la culture blêmienne et le monde dégénéré, ou, est-ce une excroissance bâtarde de l’Empire et dans ce cas-là, nous devons bien sûr étudier avec grand sérieux l’hypothèse selon laquelle il y aurait quelque chose à sauver.

Alors le débat avait – nous pensions – clôt il y a de cela deux ans mais les découvertes récentes du professeur Andrei Erner nous font rouvrir le dossier puisque, comme il va nous l’expliquer dans quelques instants, de nouveaux outils de mesure morphoculturel auraient éventuellement permis de détecter chez les jashurien des signes de… d’une forme proto-intellectuelle, c’est cela ?

Je vous donne la parole professeur.


Le Professeur Andrei Erner prend le micro. Il remercie le professeur Vasilache Grosu pour son invitation, puis réaffirme sa loyauté au Grand Duc Ion de Blême. Vive le Grand Duc, vive la Transblêmie. Il boit de l'eau.
Le Professeur Andrei Erner demande à ce que l'on affiche plusieurs images sur l'écran derrière lui.
Le Docteur Dragos Nicolescu émet une plaisanterie sur le progrès social qui fait rire l'assistance.
Les images projetées, Andrei Erner reprend la parole :

Assurément, la pureté génétique du peuple de Blême s'est, à notre corps défendant, dilluée dans le temps et l'espace à mesure que nos gens descendaient vers le sud du Nazum et (soupire) se métissaient. Aussi pour la suite de cet exposé je parlerai donc de la race jashurienne non en tant qu'une entité monolithique mais d'un continuum sur lequel les individus doivent être catégorisés au cas par cas.

Le Professeur Octavian Cazacu prend la parole :

Ne peut on pas faire de tendance ? Nous ne pouvons traiter politiquement avec un spectre !

Le Professeur Andrei Erner répond :

Je laisse la politique à la sagesse du Sire de Blême. J'apporte pour ma part les conclusions que des années d'enquête ont produites, charge au regard de mes conclusions de prendre ensuite les décisions qui s'imposent.

Comme vous pouvez le voir sur ce graphique, la progression vers le sud des populations de Blême s'accompagne tendanciellement par une bâtardisation. C'est très frappant lorsqu'on supperpose les déformations crâniennes avec celles des grands singes de la région, sans doute le sang corrompu des locaux, fils et filles des hominidés archaïques qui, en mêlant leur sang à celui de Blême auront créé des rejetons déformés.

Voyez par exemple ici : certains grands singes, comme les gorilles, présentent une crête sagittale, une structure osseuse en forme de crête qui court le long du sommet du crâne. Cette caractéristique est plus marquée chez les mâles adultes et sert probablement de point d'attache pour les muscles du crâne et de la mâchoire, qui sont essentiels pour les comportements sociaux et les interactions. Nous retrouvons des traces de pareils déformations chez le Jashurien moyen, à l'état de vestige bien entendu, mais qui sont la preuve certaine du couplement de ce peuple avec les races d'hominidés archaïques.

Le Docteur Dragos Nicolescu exprime à haute voix son envie de "dégueuler" (sic).
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