Opération prunier fleuri : République Communiste du MokhaïPréambule :
Ce descriptif vise à clarifier la position de la Troisième République du Jashuria vis-à-vis de la montée en puissance de la République Communiste du Mokhaï, actuellement dirigée par Aoki Saburo. Le descriptif permettra de décrire les différentes actions que la République des Deux Océans compte mener contre la République Communiste du Mokhaï. La fiche descriptive est répartie en plusieurs types d’opération qui chacune peuvent fonctionner de manière plus ou moins indépendantes. La fiche permettra le suivi de l’avancée des opérations pour que tout reste clair, aussi bien pour la modération que pour les joueurs.
Historique :
La République Communiste du Mokhaï est le résultat d’une tentative réussie de coup-d’Etat de la frange communiste de l’ancienne Union de la Résistance, un groupuscule d’indépendantistes nazuméens vivant dans les territoires nazuméens de l’Empire du Nord. Mal armés, mais nombreux, l’Union de la Résistance a apporté pendant plusieurs années un soutien de poids aux revendications indépendantistes des modérés vivant sur les terres nazuméennes de l’Empire du Nord. Si les indépendantistes sont restés pendant des années dans le maquis, la récente disparition de feu l’Empereur de l’Empire du Nord, a réveillé les velléités indépendantistes dans l’actuelle région du Mokhaï.
Mal armés, mais nombreux, les forces de l’Union de la Résistance ont profité de la position modérée du nouvel empereur pour semer le trouble dans la région. Les forces de l’ordre locales ont subi, avec la population civile, des assauts répétés par le biais d’attentats d’une grande violence dans de nombreuses villes de la région. Face à cette situation, le nouvel Empereur de l’Empire du Nord a décrété la mise en place d’un référendum pour l’indépendance de la région du Mokhaï. Ce référendum, dont le résultat fut significativement en faveur de l’indépendance, permit la création du Protectorat du Mokhaï, une entité politique sous gouvernance de l’Empire du Nord, mais devant entamer un long processus d’indépendance devant le mener, au terme de cinq années, au statut de république parlementaire indépendante de l’Empire du Nord.
Le président temporaire du Protectorat du Mokhaï commença son mandat avec une situation de crise difficilement surmontable. Le retrait des autorités impériales fut accompagné d’une disparition immédiate de tous les services originellement tenus par les Impériaux venus de métropole. La disparition des administrations, des services publics et plus globalement des infrastructures suspendit immédiatement toute l’économie déjà fragile du Mokhaï, obligeant le gouvernement provisoire à établir un rationnement dans les grands centres urbains.
Isolé sur la scène internationale et ne bénéficiant pas de l’appui de l’Empire, le Mokhaï parvint à rétablir une partie de ses approvisionnements locaux après quelques semaines de disettes et de grogne sociale. Forte d’une stabilité quelque peu précaire, la jeune république se décida à organiser de véritables élections, les premières de leur histoire. La société civile du Mokhaï étant encore balbutiante et ses partis politiques n’étant pas véritablement constitués, les candidats aux élections présidentielles furent trouvés au petit bonheur la chance, allant même jusqu’à autoriser des chefs de guerre terroristes comme les membres de l’Union de la Résistance à se présenter. Le processus fut volontairement maintenu opaque par l’Empire du Nord, qui refusa de rendre clair le processus auprès des observateurs internationaux.
Les résultats de l’élection en deux tours donnèrent le président par intérim vainqueur de l’élection avec 50,1% des voix, un score digne d’une république bananière standard. Le résultat n’émût pas la communauté internationale, le Mokhaï n’ayant de relations diplomatiques stables avec personne et le pays, bien que mineur sur la scène internationale, se retrouvait désormais avec un gouvernement légitime, supposément stable, et bénéficiant d’un bon soutien populaire face aux communistes et groupuscules armés. Cet état de grâce cessa cependant dans les jours qui suivirent l’élection. A peine réinstallé dans son fauteuil présidentiel, le président nouvellement élu fit pression sur la justice du Mokhaï pour déclencher un processus de purge politique visant principalement les anciens candidats communistes aux élections.
Sans que l’on comprenne véritablement le pourquoi de ce revirement antidémocratique, le président organisa avec la justice l’arrestation, la détention et la condamnation des principaux lieutenants de l’Union de la Résistance et apparentés, sur des chefs d’accusation de plus en plus farfelus aux yeux de la communauté internationale. L’Union de la Résistance, qui pourtant avait réussi à atteindre son objectif politique premier – à savoir l’indépendance du Mokhaï – se retrouva amputée de la plupart de ses têtes pensantes, dont certaines prirent le maquis et fuirent au Pryscillia et en Loduarie, afin d’échapper à la police d’Etat. Les anciens candidats furent exécutés sommairement, après des parodies de procès qui auraient fait frémir les anciens dirigeants du Kronos. Face à ces exactions, qui offusquèrent la communauté internationale, le Mokhaï refusa que des enquêtes indépendantes soient menées.
A peine quelques mois plus tard, alors que le Mokhaï semblait retrouver un semblant de stabilité politique et que de nouvelles formations partisanes se mettaient en place dans le chaos qui accompagne l’émergence des nouvelles républiques, l’Union de la Résistance fit son grand retour sur la scène politique en démultipliant les actes terroristes dans les grandes villes du Mokhaï. Débordant complètement les autorités locales en moins d’une semaine, les forces marxisantes de l’Union de la Résistance, pilotées par Aoki Saburo - l’un des anciens candidats à la présidentielle ayant échappé aux purges politiques – oblitérèrent littéralement les forces de police du gouvernement légitime. Au bout d’une semaine, le président élu fut tué dans attentat au canon avec son service de sécurité. Ses ministres subirent le même sort et tandis que les forces communistes remontaient le fleuve en barques pour s’emparer de la capitale, le pays sombrait à nouveau dans l’anarchie la plus totale.
En une semaine, le bilan humain était déjà considérable et rappela aux Nazuméens les pires boucheries de leur histoire. Entre 35 000 et 50 000 Mokhaïs périrent durant les affrontements, souvent perpétrés avec des armes à feu récupérées dans les anciens arsenaux impériaux et des machettes. Dans les grandes villes, les corps s’entassaient tandis que les communistes d’Aoki Saburo prenaient le pouvoir en toute impunité et isolaient le pays de ses maigres partenaires commerciaux en décrétant le renvoi pur et simple des étrangers et la nationalisation de toutes les entreprises. La gabegie économique qui s’ensuivit fut telle qu’elle replongea le pays au stade agraire, les capitaux ayant déserté l’industrie minière et tertiaire. Le Mokhaï, désormais une dictature communiste comme les autres, s’enfonçaient dans la paranoïa et prenait en otage son peuple.
A peine une semaine après la prise de pouvoir de Saburo, le Pryscillia accueillait en grande pompe le héros de la révolution du Mokhaï et écoutait avec circonspection son exposé et ses motivations, avant d’être promptement renvoyé dans ses pénates par les communautés autonomes. La demande d’adhésion à l’UNSC ne tarda pas et le Mokhaï s’engagea fermement dans la sphère communiste de Géokratos.
Le Jashuria dans l’histoire de la République du Mokhaï :
La Troisième République du Jashuria n’est pas restée inactive depuis les débuts de la République du Mokhaï. Son implantation dans la région date du temps où la Sérénité envoyait des informateurs dans la région pour comprendre les spécificités de ce territoire. Les observateurs de la Sérénité sont restés attentifs aux développements des évènements sur le territoire et ont dressé de nombreux portraits pour que l’organisme du renseignement jashurien puisse informer qui de droit. L’activité jashurienne s’est intensifiée après l’annonce de la mise sous protectorat du territoire. Le retrait des capitaux impériaux et de l’administration a créé un véritable appel d’air pour les capitaux jashuriens
Profitant de l’occasion, la Table de Bouddha, représentant les intérêts des grandes firmes jashuriennes, a massivement investi dans le rachat du secteur minier du Mokhai, en errance depuis la fermeture commerciale du pays. L’opportunité était telle que les entreprises jashuriennes se sont ruées sur l’investissement minier, changeant les têtes des directions et mettant en place dans un temps court les méthodes de management jashuriennes. Utilisant l’inflation galopante et prenant appui sur la gabegie économique du pays, les Jashuriens ont racheté des baux dans les grandes villes ainsi que de larges parcelles vides dans des territoires en friche pour y bâtir des Jashuriatowns, ces communautés fermées où s’opèrent la plupart des échanges avec le Jashuria. Le pays ne disposant pas d’ambassade officielle dans le Mokhaï, l’enjeu était de permettre l’implantation progressive de plus de deux milles cadres dans le pays afin de prendre le contrôle progressif des secteurs ébranlés par la chute économique du Mokhaï.
Au moment où la révolution rouge renversa le régime du Mokhaï, les Jashuriens furent pris dans la tourmente. Dix Jashuriens comptèrent parmi les victimes de la purge sanglante et malgré les tentatives du gouvernement de nier les évidences, les corps ne furent pas rapatriés dans les premiers temps. Les citoyens jashuriens furent rapatriés au plus vite dans leur pays et ce sans encombre, contrairement aux citoyens lofotènes. Mais les choses ne s’arrêtèrent pas là. L’Etat-major jashurien, comprenant que Aoki Saburo était le prélude à des horreurs encore plus grandes, amorça une série de demandes officielles à la nouvelle république communiste :
- La démission immédiate du gouvernement communiste du Mokhai et la constitution d’un gouvernement pluraliste transitoire
- La réinstallation des députés des précédentes assemblées, injustement évincés de leurs postes
- La mise en place d’élections libres et non faussées supervisées par les grandes puissances du Nazum comme garantes
- L’ouverture d’une enquête contre les crimes commis par l’Union de la Résistance et le libre accès des enquêteurs des tribunaux compétents au pays
- Le démantèlement des cellules terroristes communistes et la remise aux autorités des armes
- La restitution des biens spoliés aux citoyens par les autorités
Comme prévu par l’Etat-major jashurien, la République Communiste du Mokhaï refusa toutes ses demandes. Les exigences du Jashuria n’ayant pas été respectée et pour éviter que la région ne devienne un foyer du communisme mondial, la Troisième République du Jashuria se décide à intervenir militairement, économiquement et politiquement au Mokhaï.
Les casus belli invoqués :
Officiellement, le Jashuria n’est pas en guerre contre le Mokhaï et agit pour préserver la paix de la région face à des organisations considérées comme terroristes. La population jashurienne, dont les aïeux ont survécu aux horreurs du communisme, ne connait que trop bien le risque à laisser s’installer des communistes dans la région. Pourtant, malgré la menace des communistes, les citoyens jashuriens ne sont pas favorables à une guerre ouverte. Conscient qu'une intervention militaire sous la forme d'une mobilisation armée serait complexe à gérer, tant du point de vue opérationnel que sur le plan de la communication, le gouvernement jashurien préfère parler d'une "série d'interventions visant à rétablir la paix au Mokhaï". Concrètement ... il s'agit surtout de sanctions, appuyées par des forces armées, tandis que dans l'ombre, les services des forces spéciales tentent de capturer Saburo pour limiter les effusions de sang.
1-L’Union de la Résistance est une organisation terroriste :
De l’aveu même d’Aoki Saburo, l’Union de la Résistance est une organisation violente, qui n’hésite pas à se salir les mains pour parvenir à ses fins. Les communistes de Saburo se sont rendus coupables de plus de 35 000 morts en moins d’une semaine. Armés par des groupuscules communistes inconnus, l’Union de la Résistance s’était faite connaître pour ses attentats juste avant la mise en place du Protectorat du Mokhaï. Pour le Jashuria, cette organisation est terroriste et doit être annihilée et ses membres jugés pour leurs crimes de guerre.
2-Réinstaller un gouvernement légitime au Mokhaï :
Réinstaller un gouvernement légitime au Mokhaï est la priorité du Jashuria pour parvenir à sécuriser ses intérêts dans la région et éviter un bain de sang continuel. Dans son état actuel, le Mokhaï est une proie pour les pires régimes de la planète. Le Jashuria estime qu’il lui faut sécuriser la région afin de permettre à la population de retrouver la paix à laquelle elle aspire. En réinstallant un gouvernement légitime, supervisé par les grandes puissances du Nazum, le Jashuria espère que le Mokhaï pourra devenir un partenaire commercial fiable, plutôt qu’une nouvelle dystopie communiste génocidaire.
3-Sécuriser les intérêts jashuriens dans la région (non-officiel) :
Sous des dehors avenants, le gouvernement jashurien est loin de s’intéresser au Mokhaï par bonté d’âme. Le sol du Mokhaï regorge de richesses que la République des Deux Océans entend bien récupérer pour ses propres besoins. De plus, la situation géographique du Mokhaï, si elle est correctement utilisée, permettra aux Jashuriens de positionner un port-franc au Mokhaï et de réaliser une connexion facilitée avec le Karpok et la Manche Blanche.
Opération Prunier Fleuri : une opération déclinée en plusieurs phases
L’opération du Prunier Fleuri est portée par l’Etat-major de la Région des Perles, directement concerné par l’apparition de la République Communiste du Mokhaï. Elle se décline en plusieurs séries d’opérations, d’intensités variables, qui doivent mener à la réalisation des objectifs stratégiques de la Troisième République du Jashuria dans la région du Mokhaï.
L’opération Prunier Fleuri s’effectuera sur plusieurs fronts : militaires, diplomatiques et économiques
Opération militaire : Pantin dansant
L’opération Pantin dansant est une opération clandestine visant à exfiltrer Aoki Saburo de la République Communiste du Mokhaï et à abattre les principales têtes du régime communiste. Cette opération, constituée par les forces spéciales jashuriennes, consistera à envoyer dans les centres urbains du Mokhaï des équipes discrètes de soldats jashuriens bien armés et formés dans l’assassinat de cibles importantes. Dans le cadre de cette opération, l’enjeu est d’éviter au maximum l’invasion militaire du Mokhaï en décapitant la tête pensante de l’Union de la Résistance afin de créer suffisamment d’appel d’air pour que les forces démocrates se soulèvent.
Les chefs d’équipe n’auront aucuns contacts entre eux et seront déployés dans les différentes régions du pays. Ils disposeront de deux missions spécifiques : abattre les représentants du régime et consolider les groupes rebelles au régime de Saburo dans la région. N’opérant officiellement sous aucun drapeau, les forces spéciales jashuriennes devront faire en sorte de créer suffisamment de dégâts pour permettre à l’équipe principale de s’emparer de Saburo et de l’exfiltrer par voie de terre ou par les airs. Si Saburo ne pouvait être récupéré vivant, les équipes sont autorisées à abattre le chef de l’Union de la Résistance.
Opération militaire : Sirroco lointain
L’opération Sirroco lointain vise à la récupération de la capitale de la République du Mokhai par les forces militaires jashuriennes. Il s’agit ici de l’opération la plus lourde sur le plan militaire, qui doit amener à la mise au pas du Mokhaï dans l’éventualité où celui-ci se montrerait de plus en plus menaçant. Les forces navales jashuriennes de l’Armada des Perles navigueront vers les côtes non défendues du pays et organiseront le blocus complet du pays. A l’aide de ses porte-avions, de son porte-hélicoptère et de ses sous-marins, la Troisième République du Jashuria mènera une opération visant à établir une tête de pont sur les principaux ports de la région afin de couper les ravitaillements des forces communistes de la région. Appuyé par l’armée de l’air et ses avions de chasse, les forces armées jashuriennes établiront la suprématie aérienne sur le pays et frapperont les installations militaires du Mokhai, jusqu’à présent constituées de conscrits mal équipés.
Une fois le Mokhai handicapé sur le plan militaire, l’Armada des Perles effectuera une série de débarquements ciblés sur les ports de la région afin d’en prendre le contrôle et de les transformer en bastions, sur le même principe qu’à Kotios avec le Contingent d’Intervention Extérieur. Les forces d’intervention jashuriennes effectueront par la suite une remontée vers la capitale du pays, Ghaliya, afin de déposer définitivement Aoki Saburo et ses sbires. En parallèle, un important dispositif de DCA sera mis en place afin de limiter la capacité d’intervention aérienne des différents belligérants qui pourraient s’inviter à la fête.
L’attaque de la capitale ne sera pas chose aisée, les communistes étant nombreux, bien que mal armés. S’ils utiliseront probablement les civils pour se protéger, les forces armées du Jashuria ont pour ordre de limiter les pertes civiles à un minimum et de gagner le soutien de la population, notamment celle qui était favorable au précédent régime.
Opération diplomatique : Furet tapageur
Afin de régler définitivement le sujet du Mokhai et obtenir l’approbation de l’opinion publique, les entreprises jashuriennes spécialisées dans la communication oeuvreront de concert avec le Hall des Ambassadeurs pour s’assurer du soutien implicite des différents acteurs régionaux et internationaux quant à son action de terrain et à la condamnation officielle du Mokhaï. Le but du Jashuria sera de s’assurer le soutien, ou du moins, la complaisance de l’Empire Xin, qui semble peu gouter aux communistes, et de l’Empire Burujoa, acteur important de la région, ainsi que de la République du Fujiwa. Les nations communistes, déjà empêtrées dans la crise du détroit afaréo-eurysien ne seront pas en mesure d’intervenir, même diplomatiquement. Le plus grand souci reste la République Autonome de Priscyllia, qui pourrait s’avérer gênant, mais qui hésitera probablement avant de s’impliquer. La présence du Grand Kah dans la région est un sujet majeur pour le Jashuria, qui n’a pas encore pris de position concernant la récente annonce des députés de l’assemblée du Mokhaï concernant la loi visant à aligner la politique intérieure du pays sur celle du Kah.
L’opération diplomatique tendra à montrer les atrocités commises dans cette ancienne possession de l’Empire du Nord, qui, selon l’Empereur lui-même, aurait fait
50 000 morts en l’espace d’une semaine, un chiffre probablement grossi, mais non pas moins sidérant, au vu de la violence de ce nouveau régime. Dès que les Jashuriens auront pris position sur le territoire du Mokhaï, les militaires auront pour mission secondaire d’aider les reporters de guerre à médiatiser les atrocités commises par les communistes d’Aoki Saburo en cherchant les preuves de l’existence de charniers dans la région. Les reporters de guerre seront en permanence protégés et disposeront d’accès facilités, pour peu qu’ils montrent patte blanche.
Cette opération diplomatique sera complétée par de la communication autour de l’intervention, en justifiant de sa nécessité impérieuse : sauvegarde de la démocratie, délégitimation des Communistes, nécessité de stabiliser la région, … L’intelligentsia médiatique jashurienne sera grandement mise à contribution … de même que les éventuelles oppositions, afin de donner une impression de pluralisme dans le traitement de l’information et de sciemment faire tendre l’opinion publique sur la ligne d’une intervention nécessaire et justifiée sur le plan international.
De le même temps, le Jashuria utilisera son poids diplomatique auprès de l’ONC pour justifier de son intervention, au nom de la lutte contre les régimes dictatoriaux et génocidaires pouvant perturber le commerce international. La présidente Sarai Panomyaong, en charge de la présidence de l’ONC, profitera de l’occasion pour faire peser tout son poids diplomatique dans l’acceptation d’une motion contre le régime dictatorial d’Aoki Saburo, auprès des membres de l’Organisation des Nations Commerçantes. Au vu du poids du Jashuria dans l’organisation et des engagements militaires de l’ONC en Eurysie au Kronos, le Jashuria devrait avoir les coudées franches et le soutien de l’organisation qu’il a aidé à fonder.
Du côté des grandes alliances, le Jashuria espère pouvoir sécuriser le Mokhai pour créer une tête de pont lui permettant de développer des plateformes logistiques vers le Pharois Syndikaali. Le Jashuria n’a pas oublié la promesse du Capitaine Mainio de développer un axe commercial nord-sud au travers des côtes du Nazum et espère bien montrer à son ami de longue date que le Jashuria est toujours un partenaire de confiance … certes un peu vache, mais un partenaire quand même. Le Jashuria démarchera, grâce à ses diplomates, les officines pharoises afin de les convaincre qu’une gestion jashurienne du Mokhai leur serait à tous les deux profitable.
Au niveau des alliances régionales, le Jashuria tablera sur la complaisance de l’Empire du Cap Blanc, du Grand Kah, de Xin, du Fujiwa et du Burujoa, par l’entremise du CESMN. L’organisation étant encore trop jeune pour avoir un véritable poids diplomatique et professant la même idéologie que le Jashuria, ce dernier n’a aucun doute que le fait que l’organisation fermera les yeux sur cette intervention militaire, voire même, la soutiendra.
Les récentes tentatives des députés du Mokhaï pour s’aligner sur la politique du Grand Kah a laissé le Jashuria très circonspect. Si le Kah compte parmi les amis du Jashuria et que ses visées restent compatibles avec la démocratie jashurienne, le basculement du Mokhaï dans la sphère du Grand Kah risquerait de faciliter les opérations du Jashuria visant à établir une série de ports-francs au sein de la région. Le régime de Heon-Kuang ne devrait pas s’opposer aux enjeux du Jashuria étant donné sa proximité avec le pays.
Opération économique : Rivière asséchée
Cela fait quelques mois que le Jashuria a un pied dans l’économie du Mokhai, par l’entremise de la
Table de Bouddha qui a profité de la débâcle de l’Empire du Nord lors de la constitution du Protectorat du Mokhai pour racheter de larges parts de l’économie en berne du pays. Profitant des actions menées par
le nouveau président en place pour redynamiser l’économie de son pays, le Jashuria a largement investi dans le rachat des actions qui se bradaient alors comme des petits pains. Les entreprises jashuriennes ont petit à petit racheté les actions des entreprises d’extraction des matériaux et les terrains proches des ports de la région, dans le but d’avoir un pied dans l’économie régionale.
Cette présence économique des Jashuriens a été complétée par la création de
Jashuriatowns de taille modeste dans les grandes villes. Si ces petits quartiers ont été abandonnés à la suite de la révolution communiste, les Jashuriens espèrent bien pouvoir les récupérer et reprendre leur travail de construction de quartiers pour leur population au Mokhai. Ces Jashuriatowns ont probablement été occupées par les révolutionnaires suite à
l’exfiltration forcée des Jashuriens, début février 2010 et sont donc probablement encore squattées, et les biens distribués au peuple du Mokhai.
Les fonds jashuriens qui transitaient par le Mokhai ont été immédiatement retirés à la suite de cette révolution, ce qui risque d’avoir des conséquences sur l’industrie minière du Mokhai. La République Communiste du Mokhai se retrouve désormais sans acheteur notable et sera sous blocus naval et aérien des forces armées jashuriennes. Ceci aura des conséquences sur la stabilité financière du pays. Néanmoins, le Jashuria est confiant dans le fait que le peuple du Mokhai pourra continuer à se nourrir, étant donné que le précédent président avait rétabli les connexions entre les villes et les campagnes et levé les rationnements alimentaires. L’impact sur la population devrait être moindre, le temps que le Jashuria prenne le contrôle des installations étatiques squattées par les communistes.