11/03/2013
07:04:06
Index du forum Continents Afarée Mandrarika Zones de non-droit contrôlées par les seigneurs de guerre

[Conflits RP] Affrontements entre les Seigneurs de Guerre et le Culte caaganiste mandrarikan. - Page 2

Logo des Forces Claniques Combattantes, l'armée de la Ligue des Damnés.

1er août 2008 - Les grandes familles des Forces Claniques Combattantes appellent à l'unité des seigneuries, après que les Mamangy et les Waata aient déclaré rejoindre la coalition gouvernementale.

Portraits des figures politiques et personnalités locales de premier plan, avec en haut le gouvernement mandrarikan et ses soutiens parmi les seigneuries de guerre puis en-dessous les seigneuries de guerre qui leur sont opposées.
Les seigneuries se déchirent autour de la proposition gouvernementale, les courants anarchistes veulent poursuivre la lutte et assimiler les seigneuries complaisantes avec le gouvernement mandrarikan aux ennemis des Forces Claniques Combattantes (FCC).


“La coopération des clans Waata et Mamangy avec le gouvernement mandrarikan, une traîtrise infâme qui ne doit pas entamer l’élan donné à la cause des Forces Claniques Combattantes dans la libération du pays” ce sont par ces mots que le seigneur de guerre Mukhtaar Andrianjanaka a tenu à réagir aux différents communiqués évoquant l’intérêt des clans Waata et Mamangy, pour la proposition gouvernementale, offrant cession de terres arables et fertiles en contrepartie d’un statut privilégié.

Le racolage des autorités gouvernementales mandrarikanes envers plusieurs clans jusqu’ici peu engagés contre les forces de l’ordre locales, témoigne de la fourberie empruntée par le Premier Mandrar. Une fourberie destinée à installer plusieurs seigneuries de guerre sur des terres viabilisées afin qu’elles contiennent les assauts des autres seigneuries pour le compte du gouvernement, exposé à des escarmouches avec certains clans n’hésitant pas à traverser tout le Basango pour répandre la terreur et le sang dans l’arrière pays. Le procédé est vieux comme le monde, principalement utilisé lorsque des cités antiques subissaient les assauts de peuples nomades. Les citadins signaient des conditions de paix qui octroyaient des terres où l’installation de cultures nomades devenait permise et celles-ci, en contrepartie, protéger l’ensemble de la région de nouvelles agressions d’autres cultures nomades.

Une ancienne ruse mais qui fait toujours son lot d’émules, à en croire l’enthousiasme de plusieurs seigneuries autour du projet gouvernemental.

Les clans Waata et Mamangy n’étaient pas les plus engagés militairement contre le gouvernement mandrarikan, ils défendaient leurs terres arides, rien de plus. Aussi, la proposition gouvernementale proposant la cession de terres cultivables, pour pérenniser un statut quo déjà éprouvé, était une offre à sérieusement considérer. Pour les autres clans et seigneuries de guerre, qui ont perdu plus de proches, y compris au sein des familles règnantes telles que les Tsiandopy et les Jaonarison, céder à l’appel du pied gouvernemental ne figure pas encore parmi les options possibles.

Si le gouvernement mandrarikan parvenait effectivement à rallier les clans Waata et Mamangy, ce dernier s’assurerait désormais de la pacification d’environs six cents combattants des FCC, sans la moindre effusion de sang, un coup de maître qui n’avait jusqu’ici jamais été mis en oeuvre dans la politique intérieure du pays.

“On sent bien que le gouvernement mandrarikan, las de nous opposer ses milices de fanatiques, souhaite maintenant diviser les seigneuries et les opposer entre elles” énoncent avec de moins en moins de détour plusieurs figures des clans opposés au gouvernement mandrarikan. Une manœuvre qui repose sur les besoins des différentes communautés, à trouver l'autosuffisance alimentaire et les conditions propices à une installation durable.

Malgré la dislocation d’une partie des seigneuries, largement attirées par la proposition des autorités mandrarikanes, les seigneuries de guerre Andrianjanaka, Tsiandopy et Jaonarison ont réaffirmé leur volonté la plus ferme, d’abattre le pouvoir mandrarikan installé à Mpiko. Un objectif ambitieux et de plus en plus incertain, compte tenu des tensions croissantes émergentes entre les clans Jaonarison et Tsiandopy, face à celui des Andrianjanaka. Les deux premiers clans reprochent au troisième de s’être engagé dans le massacre de Todombe. Cette attaque, perpétrée par les Andrianjanaka, a offert aux autorités mandrarikanes les raisons suffisantes pour exécuter différents proches et membres des familles Jaonarison et Tsiandopy.

Si les trois principaux clans des Forces Claniques Combattantes (FCC) ne coopèrent plus ensemble, tout espoir de vaincre militairement les forces gouvernementales serait vain…

Détermination d'un budget de la défense a écrit :
Budget gouvernemental qui ne sera pas investi dans le pays : 10 454 points + 4 106 points = 14 560 points de développement à investir hors Mandrarika.
El Vigilante
7 août 2008 - Les clans Mamangy et Waata, face à une confrontation inévitable contre les Forces Claniques Combattantes?


Convoi de miliciens appartenant à la seigneurie de guerre Andrianjanaka.
Partagées entre les opportunités offertes par le gouvernement mandrarikan et la perspective de se saisir de davantage de contrepartie, plusieurs seigneuries de guerre sont prêtes à s’opposer entre elles.


Une bataille pour le pouvoir? Non plusieurs. Car non contentes de s’être aliénées les Forces Claniques Combattantes, les autorités gouvernementales mandrarikanes sont aujourd’hui sur le point de fissurer la relative concorde résiduelle et persistante, entre les différentes seigneuries de guerre. Par quel biais? Celui d’une division nourrie par les profondes divergences qui caractérisent les nombreux antagonistes affiliés aux FCC. “L’opposition entre le gouvernement et le clan Andrianjanaka n’est pas la même que celle qui opposait forces gouvernementales et miliciens du clan Mamangy. L’un a perdu son frère face à elles, les autres étaient contraints à vivre en terres inhospitalières, pour échapper à une juridiction et une mainmise d’un pouvoir qu’ils ne concèdent pas de partager…” explique N’galu Baobassé, expert en ethnicité et sociologie pour l’université de Mpiko. “Forcément, les marges de négociation ne sont pas les mêmes entre chaque interlocuteur. Il n’y avait pas meilleurs clients pour la proposition gouvernementale, que les seigneuries de guerre moyennement engagées contre le gouvernement mandrarikan.”

Les clans Mamangy et Waata, sont effectivement deux seigneuries notoirement connues pour ne pas souhaiter le renversement du pouvoir de Mpiko, mais davantage la conquête territoriale leur assurant une assise durable dans la région, depuis laquelle ils offriront à leurs communautés les moyens nécessaires à leur survie. Dans ces termes, la proposition de cessions de plusieurs hectares de terres cultivables et arables à ces seigneuries, constitue un argument de poids pour ouvrir, voire entériner les négociations entre une délégation gouvernementale et celles des clans concernés.

L’effritement de l’unité des seigneuries de guerre, voilà ce qui effraie le noyau dur des Forces Claniques Combattantes et les obligera à court ou à moyen terme, à entamer la lutte contre les voix dissidentes pour s’épargner une débandade profonde parmi les seigneuries désireuses d’avoir des résultats probants par la négociation avec les délégations gouvernementales.
Cependant pour les clans loyaux aux Forces Claniques Combattantes, le mal est fait. Car en effet, à ce stade, s’en prendre aux seigneuries engagées dans un processus de paix avec le gouvernement serait priver lesdites communautés d’une offre jugée avantageuse, sans contrepartie palpable sur la table… S’opposer aux seigneuries de guerre Mamangy et Waata impliquerait donc d’affronter l’ensemble des communautés les supportant, là où celles des seigneurs de guerre de la FCC pourrait pâtir d’une certaine démotivation, à accomplir des luttes fratricides.

Subir ou agir, mais en acceptant la part de risque? Voilà un choix cornélien pour le seigneur de guerre Mukhtaar Andrianjanaka, un choix imposé par son ennemi intime, le Premier Mandrar, avec qui il avait appris à rivaliser de sournoiseries depuis maintenant quatre années. Comptant parmi les hommes les plus recherchés du pays, Mukhtaar Andrianjanaka voyait ses options s'amenuiser, et ses rivalités avec les autres seigneurs de guerre croître à mesure qu’il accumulait les échecs face aux forces gouvernementales. Qu’à cela ne tienne, la perte de son frère cadet dans des affrontements l’opposant aux forces gouvernementales avait eu raison de sa capacité à renoncer au combat.

Conscient qu’aux côtés de ses ennemis se dresseraient désormais plusieurs seigneuries de guerre qu’il avait pu précédemment et mollement “respecter”, le chef de clan Mukhtaar Andrianjanaka souhaitait reprendre l‘initiative sur le champs de bataille, après que le gouvernement mandrarikan ait placé ses pions, dans les ex-seigneuries de guerre jusqu’ici indifférentes aux Andrianjanaka, dirigées par les clans des Mamangy et des Waata.

Détermination d'un budget de la défense a écrit :
Budget gouvernemental qui ne sera pas investi dans le pays : 14 560 points + 3 779 points = 18 339 points de développement à investir hors Mandrarika.
15108
Logo des Forces Claniques Combattantes, l'armée de la Ligue des Damnés.

6 février 2009 - Affrontements entre les clans Mamangy et Andrianjanaka (FCC) dans la ville de Kilibange.


Groupe d'enfants soldats en approche de la ville de Kilibange.
Refroidies par la coopération des clans Mamangy et Waata avec le gouvernement mandrarikan, les relations entre les seigneuries se sont profondément dégradées, au point d’amorcer une lutte intestine, entre les clans Mamangy et Waata d’une part, face aux clans Andrianjanaka, Jaonarison et Tsiandopy de l’autre.

Accroupi dans la brousse aux abords de Kilibange, la nouvelle et première ville du clan Mamangy érigée sur les terres désormais arables de la région du Bansango, un groupe d’éclaireurs appartenant au clan Andrianjanaka fait le guet, recensant les entrées et les sorties d’hommes en armes à l’intérieur de la ville. Limité à une demi-dizaine d’hommes, ce contingent opère différentes actions de surveillance en journée, des actions destinées à préparer le terrain à un assaut d’envergure contre les forces Mamangy installées dans la ville. A la vue des passages véhicules et du nombre de camions de transport de troupes présents, les éclaireurs du clan Andrianjanaka avaient pu estimer la force ennemie à environ cent-vingt individus. Une force relativement modeste, en comparaison des moyens mobilisables par les Forces Claniques Combattantes, mais qui bénéficiaient d’un équipement plus létal, compte tenu des coopérations grandissantes avec le gouvernement mandrarikan.

La présence d’un hélicoptère polyvalent sur la place de l’hôtel de ville, attestait quant à lui de la présence sur place, d’une ou de plusieurs personnalités importantes du clan Mamangy, rendant d’autant plus nécessaire l’opération des FCC, pour neutraliser d’un même coup, le train logistique du clan et ses têtes “bien faites”, son commandement en somme.

La vigilance des éclaireurs de la FCC vint se maintenir jusqu’à la tombée de la nuit où les flux de combattants aux abords de la ville, peinent à être convenablement distingués. Les 21 heures de la journée passées, l’un des éclaireurs alluma son talkie-walkie, attendant patiemment confirmation de l’arrivée des unités d’assaut. Les deux autres qui l’accompagnaient apprêtent leurs armes, un geste annonciateur d’une levée du camp imminente. Le plus jeune d’entre eux, dépassant à peine d’une tête le fusil d’assaut qu’il manipule, débourre patiemment le canon de son arme. La loyauté des enfants soldats était une chose appréciable pour le clan Andrianjanaka, c’est pourquoi à tous les niveaux d’engagement, comme ici sur la reconnaissance, ils étaient de la partie. Il faut également dire qu’en matière de reconnaissance tactique, la dissimulation de jeunes enfants sera toujours plus aisée que celle de leurs aînés.

La nuit tombante jouant son rôle pour favoriser l’approche du village, le petit contingent se mit en marche vers celui-ci. La discrétion totale devant s’opérer, les enfants-soldats ne brandirent que des armes blanche pour seules armes, laissant leurs armes à feu à l’étui.

Cependant, craignant d’être trahis par le scintillement de celles-ci sous la réverbération de la Lune et des lumières à l’approche de Kilibange, chaque arme blanche en leur possession était soigneusement enroulée sous un tissu d’une couleur noirâtre ou assimilée, leur garantissant de fait une approche sans encombre aux abords de l’agglomération improvisée et tenue par les forces de Mamangy. Djobe, était l’un de ces enfants-soldats, malgré tout promu au grade de capitaine, pour avoir survécu pendant huit ans et avoir massacré un peu plus de quarante civils, hommes, femmes, enfants et nourrissons confondus, un “talent” que le clan Andrianjanaka avait su reconnaître et propulser sur ces missions à hautes responsabilités, le conduisant aujourd’hui et de nuit, aux abords de la ville ennemie. Quinze ans révolus, l’adolescent prit la tête du groupe tandis que l’unique adulte fermait la marche. A l’approche de la ville, Djobe fit signe à ses frères d'armes de s’arrêter tandis qu’il continuait à progresser vers un muret d’enceinte, annonciateur des premières traces d’urbanisme affichées par le clan Mamangy depuis son installation. En effet, l’homme avait repéré un petit nuage de fumée de cigarette surplombant le muret, laissant présager que quelqu’un s’était probablement installé derrière, non sans une certaine commodité.

S’approchant à pas feutrés, Djobe pencha subrepticement la tête pour dessus la scène, confirmant la présence d’un seul individu, manifestement ennemi après qu’il eut distingué la manche d’une tunique kakie. Observé par sa troupe, l'aîné des enfants-soldats brandit en l’air une machette après l’avoir libéré de son tissu, puis l’abattit avec une grande vigueur sur le crâne du malheureux qui pensait s’accorder quelques instants de quiétude, en contrebas et adossé au muret. D’un geste vif et précis, Djobe enjamba le muret pour venir s’allonger à côté du corps qu’il venait de fraîchement abattre, avant qu’une seconde patrouille pédestre, longeant un baraquement au loin, ne surprenne sa silhouette dans la pénombre. Ce danger éloigné, Djobe s’aventura un peu plus loin dans l’agglomération, adoptant une allure plus naturelle pour se fondre parmi les habitants, maintenant qu’il avait su esquiver les vigies. Son objectif était de gagner la place centrale de l’hôtel de ville où un hélicoptère y demeurait depuis quelques jours déjà. L’hélicoptère stationné sur la place centrale laissait présager aux troupes de la FCC qu’une haute autorité du clan Mamangy était présente sur place, sur ce n’est Mamangy lui-même. Saboter l’appareil avant la tenue d’un assaut général sur l'agglomération, était susceptible de faciliter la capture de cette cible inconnue mais manifestement d’intérêt pour les éléments de la FCC.

Après une longue demi-heure d’attente, guettant les instants opportuns pour approcher l’appareil, Djobe put en endommager le rotor arrière, sabotant durablement l’équilibre en vol de l’hélicoptère s’il venait à décoller rapidement et sans inspection préalable. Son méfait accompli, le jeune homme devait maintenant informer ses comparses de la suite des opérations, mais la présence renforcée de sentinelles avait douché ses espoirs de rejoindre ses frères d’armes à pied. C’est alors qu’il forçat la porte de l’aéronef où il savait pouvoir récupérer un pistolet de détresse, avec lequel il pourrait indiquer que la première partie des opérations, marquée par le sabotage de l’hélicoptère était réussie, permettant l’enclenchement de la phase suivante. S’éloignant de l’appareil pour se dissimuler derrière un un entrepôt destiné à stocker diverses vieilleries, Djobe chargea le pistolet de détresse avant de pointer le ciel avec celui-ci, agitant successivement la tête à droite et à gauche de sa position, craignant d’être aperçu sitôt le feu de détresse tiré. Malgré son appréhension à être découvert par l’ennemi, Djobe semblait craindre encore davantage un échec de sa mission et les conséquences pour sa personne. Un élément qui, une fois pris en considération, lui offrit le courage de presser la détention du pistolet, faisant instantanément jaillir de son canon, un halo rougeâtre destiné à gravir le ciel et l'horizon. A mesure que le projectile montait dans le ciel, la position de Djobe se dévoilait aux sentinelles et habitants de Kilibange, occasionnant des cris en direction du jeu homme qui ne tarda à prendre ses jambes à son cou, pour retraverser la prairie puis le muret qui l'avait invité au coeur de l’agglomération.

Toutefois, son souhait eut peu de succès dans sa réalisation et une rafale de mitrailleuse tirée depuis une position défensive des forces de Mamangy vint faucher le jeune homme, qui s’échoua sur le sol, une lumière rougeâtre projeté par la fusée empêchant désormais toute distinction entre les parties ensanglantées d’un Djobe agonisant et celles ne l’étant pas.
Une patrouille des Mamangy vint rapidement au contact de leur victime pour identification, pénétrant le petit carré de prairie désormais illuminé comme en plein jour.
Mais l’initiative des Mamangy s’arrêta là et les Forces Claniques Combattantes (FCC) reprirent la main, entamant des tirs de mortiers sur la position éclairée, où une patrouille des Mamangy était venue inspecter le corps inerte de Djobe. Un corps dont la mort ne pouvait que rapidement être confirmée par les bourreaux, après qu’une des balles reçues lui ait perforé l'arrière du crâne et arraché un œil en ressortant.

Les tirs de mortiers perpétrés par les troupes de la FCC vinrent cependant remettre les choses sur un pied d’égalité, éjectant la terre et les hommes de Mamangy qui se trouvaient dessus, dans un rayon de plusieurs dizaines de mètres. Le début des hostilités était désormais amorcé, et les répliques de tirs se succédèrent à différents endroits de la ville, officialisant l’assaut donné sur celle-ci.

Les positions militaires Mamangy installées en ville tirèrent plusieurs roquettes pour freiner l’approche de véhicules des FCC, qui eux, fonçaient phares éteints sur le périmètre défensif.
Un petit véhicule léger et blindé, à priori sans grande menace pour les forces Mamangy équipées de lance-roquettes et retranchées dans des baraquements bétonnés, stationna à plusieurs dizaines de mètres, avant d’actionner un lance-flammes installé sur le capot du véhicule. Une manœuvre destructrice pour les positions défensives des Mamangy, obligeant les sentinelles en faction à quitter instamment les lieux, sans demander un reste ou même s’offrir le courage d’un tir de réplique face à l’offensive ennemie. Au moins trois soldats des Mamangy n’eurent pas la chance de se replier à temps, rythmant le champs de bataille d’un long et tonitruant râle de souffrance, avant d'agoniser encore fumant sur le sol du baraquement, la chair collée à certaines parois du bâtiment, sous l’effet de la chaleur.

Des fantassins des FCC investirent rapidement les baraquements, après le repli précipité des troupes de Mamangy, s’offrant le luxe de jeter quelques grenades sur les mourants et les estropiés qui n'avaient pas encore rendu l’âme.

L’enceinte extérieure de Kilibange finit donc par tomber lors des quinze premières minutes d’affrontements. Au centre du village, un pilote d’hélicoptère destiné à évacuer le chef de clan Mamangy, Bedri Mamangy lui-même, s’évertuait à faire comprendre aux gardes du corps du patriarche Mamangy, que l’hélicoptère ne pouvait voler dans cet état, la perte d’équilibre de l’appareil, par l'endommagement de son rotor arrière, le rendant particulièrement vulnérable aux tirs antiaériens des unités DCA des FCC. Des unités qui pourraient facilement sommeiller dans les brousses environnantes, cachées sous le manteau opaque de la nuit tombée.

La neutralisation des enceintes extérieures de la ville permit le passage d’un flot de troupes des FCC plus important encore, décourageant de façon presqu’instantanée les patrouilles Mamangy qui observaient leur approche. Dans leur sillage, ce sont effectivement plusieurs transports de troupes, avec des combattants embarqués à l’intérieur mais aussi à même le toit des véhicules, tirant depuis celui-ci en direction des positions Mamangy, des positions de plus en plus étiolées et contraintes à faire volte-face, devant un ennemi rognant rapidement du terrain. Le débat sur la définition d’un repli ou d’une débandade des Mamangy était permis, tant certains de leurs combattants avaient pris la poudre d’escampette, en laissant sur place l’essentiel de leurs armements.

L’intrusion des Forces Claniques Combattantes (FCC) dans l’enceinte de la ville, mêlée au sabotage de l’unique hélicoptère présent dans l’agglomération, élevèrent le niveau de criticité entourant la situation de Bedri Mamangy, le leader du clan, installé à Kilibange depuis quelques jours, pour participer aux inaugurations de plusieurs bâtiments. Se refusant à l’abandonner, les éléments de sa garde personnelle l’exfiltrèrent du bâtiment où il séjournait, sommant le pilote d’hélicoptère de décoller sans eux, malgré l’avarie constatée sur son appareil et ce afin de générer une diversion profitable au sauvetage de l’homme le plus puissant de la seigneurie. Sous la menace d’une arme agitée par un membre de la garde personnelle de Bedri Mamangy, le pilote de l’hélicoptère s'exécuta, mettant en marche les hélices de son appareil, excitant instantanément les soldats de la FCC qui convergeaient sur eux.

Un véhicule blindé léger traversa l’épaisse fumée qui s’était formée devant le mur d’une bâtisse, fendu par le tir d’une roquette. La garde personnelle de Bedri Mamangy stoppa le véhicule les armes au poing, même après s’être rendue compte que ses occupants appartenaient à leur faction. Le soldat Mamangy positionné à la mitrailleuse s’asseya pour laisser s’installer les gardes du corps de Bedri et ce dernier, qui les sommait de repartir en trombe par là où ils étaient venus. Les trois soldats installés dans le véhicule ne rechignèrent pas devant ce qui leur semblait déjà être la seule solution viable, compte tenu de l’importance de l’assaut porté par les membres des FCC.

L’hélicoptère, qui décollait à vide avec le pilote pour seul équipage embarqué, joua son rôle de diversion pour permettre au convoi terrestre de se diriger vers l’extrémité de la ville. Toutefois, cette manœuvre aérienne coûta la vie audit pilote, exposé aux tirs nourris de plusieurs mitrailleuses lourdes montées sur différents véhicules des FCC. L’hélicoptère se désagrégea en vol, produisant une boule de feu après que l’on put apercevoir de nombreuses étincelles provoquées par le cliquetis des balles frapper la carlingue de l’appareil.

Un soldat des FCC, qui semblait avoir anticiper l’exfiltration des combattants ennemis, et où il avait manifestement et également cru reconnaître Bedri Mamangy, s’interposa sur l’axe emprunté par le véhicule, dirigeant une salve de balles dans son pare-brise, résistant au choc. Le garde du corps de Bedri Mamangy, installé aux côtés du pilote, attrapa le volant pour légèrement faire dévier le véhicule sur la gauche, à hauteur du tireur, le percutant de plein fouet avant de reprendre la trajectoire initiale sur route. Un geyser de sang tacheta la carrosserie du blindé, surprenant le conducteur alors même que les éléments de la garde rapprochée restaient quant à eux de marbre, compte tenu de la criticité de l’instant et de la nécessité pour eux, d’orienter le conducteur dans ce qui devenait un amas de ruines et de cendres. Après quelques secondes à fixer le siège face à lui, marquant la réflexion, Bedri Mamangy tourna la tête vers l’arrière du véhicule, où un nuage de poussière sableuse s’élevait pour séparer les fuyards et le village en feu.

Points à retenir a écrit :
  • Une escouade d'enfants-soldats parvient à saboter l'hélicoptère dédié au transport du seigneur de guerre Bedri Mamangy.
  • L'assaut sur la ville de Kilibange (clan Mamangy) est donné par les membres de la Force Clanique Combattante (FCC), le clan Andrianjanaka en tête.
  • Malgré des pertes humaines importantes dans les rangs de la FCC, les défenseurs du clan Mamangy sont défaits par une force supérieure en nombre et en équipement.
  • Le seigneur de guerre Bedri Mamangy s'exfiltre in extremis de la ville.
  • La ville est conquise par les membres de la FCC, cependant ils n'occupent pas la ville mais se contentent de la piller avant une contre-offensive gouvernementale.
Bonus/Malus déterminés selon la trame RP des joueurs a écrit :
Armée des FCC Bonus +6%, justificatif RP possible : la coopération entre le gouvernement mandrarikan et les clans Mamangy/Waata donne de la légitimité pour une intervention armée des FCC. Clan Mamangy Malus -3%, justificatif RP possible : Le clan Mamangy essuie une attaque surprise et globale contre ses positions.[/url]

Armée des Forces Claniques Combattantes / dont les clans Andrianjanaka, Jaonarison et Tsiandopy.
Troupes engagées :
35 soldats professionnels (-1)
250 soldats réservistes (-80)
80 soldats conscrits (-15)
330 armes légères d'infanterie de niveau 1 (-95)
35 armes légères d'infanterie de niveau 2 (-1)
50 mitrailleuses lourdes de niveau 1 (-10)
40 mortiers légers de niveau 1
40 véhicules légers tout-terrain de niveau 1 (-12)
3 chars légers de niveau 1
1 véhicule de transmission radio de niveau 1
3 transports de troupes blindés de niveau 1 (-1)
10 camions de transport de niveau 1 (-1)
6 véhicules blindés légers de niveau 1
3 mortiers tractés de niveau 2


Clan Mamangy
Troupes engagées:
10 soldats professionnels (-3)
120 soldats réservistes (-60)
130 armes légères d'infanterie lvl 1 (-63)
20 mitrailleuses lourdes de niveau 1 (-9)
15 lance-roquettes de niveau 2
5 mortiers légers de niveau 1 (-3)
10 véhicules légers tout-terrain de niveau 1 (-4)
4 camions de transport de niveau 1 (-4)
2 véhicules blindés légers de niveau 1 (-1)
1 hélicoptère léger polyvalent de niveau 1 (-1)


* les pertes de soldats annoncées sont assimilables à des combattants tués, blessés/mutilés, démissionnaires/déserteurs, capturés. Les ratios entre chaque cas sont à l'appréciation des parties concernées.


PERTES STRICTEMENT RP


Détermination d'un budget de la défense a écrit :
Budget gouvernemental qui ne sera pas investi dans le pays : 14 560 points + 15 107 points = 29 667 points de développement à investir hors Mandrarika.
5893
Logo des Forces Claniques Combattantes, l'armée de la Ligue des Damnés.

Nuit du 6 au 7 février 2009 - Kilibange

Mise à sac de Kilibange par les troupes des FCC.

La première demi-heure concentra l’essentiel des affrontements opposant le clan Mamangy à ses assaillants, les membres des FCC. Des affrontements qui se sont ponctués de tirs soutenus à différents endroits, à mesure que la ville de Kilibange était envahie par la coalition des seigneuries antigouvernementales. L’essentiel des positions défensives des Mamangy avait été détruite, des positions conquises ou neutralisées, tout particulièrement grâce au moyen de petits véhicules blindés, porteurs d’un lance-flammes appréciable en ce qui concerne le délogement des soldats ennemis retranchés.

Des soldats ennemis pour partie d’entre eux incinérés vifs dans leurs barricades, les chairs calcinées restées collantes le long des parois bétonnés, tandis que leurs corps brûlés se retrouvaient recroquevillés à jamais sur eux-même, se faisant meubles décoratifs dans un endroit qui paraissait de plus en plus morne.

Véhicule blindé léger MT-2 Cerberus, équipé d'un lance-flammes, une arme antipersonnel mortellement efficace.
Le MT-2 Cerberus, est un véhicule blindé léger, surmonté d’un lance-flammes, une arme appréciée pour les offensives face une position ennemie retranchée.


Il faut dire que les soldats des FCC n’avaient pas pour ambition de conquérir Kilibange mais bien de la mettre à sac, pour réduire au silence les seigneuries, à l’instar des Mamangy ou encore des Waata, qui souhaitaient un compromis avec le autorités gouvernementales mandrarikanes. “La destruction de Kilibange est un enjeu politique pour les seigneuries des FCC, car cette ville incarne l’émergence d’une coopération entre les seigneurs de guerre et l’autorité gouvernementale mandrarikane, pour forger la paix et la prospérité au bénéfice de chacun. La création de Kilibange, sous administration du clan Mamangy, est directement liée à la cession par le gouvernement mandrarikan, de terres arables au clan Mamangy, afin d’améliorer les conditions de vie de sa communauté…” avait tenu à souligner un expert en ethnologie auprès du gouvernement mandrarikan, avant que l’accord avec le clan Mamangy ne voit le jour. Dès lors, l’attaque des Forces Claniques Combattants contre les provinces gouvernementales, fussent-elles occupées par une seigneurie, est une suite logique au déroulé politique emprunté par le Premier Mandrar, eu égard à la coopération amorcée avec plusieurs clans comme les Mamangy ou les Waata.

Faire un exemple, voilà le credo entourant cette opération militaire nocturne d’importance pour la FCC. Un objectif tout particulièrement perceptible dans le traitement infligé aux prisonniers et aux membres de la communauté Mamangy. En effet, il est rapporté par des survivants de Kiligambe, que des soldats Mamangy s’étant rendus après le sac au lance-flammes de leurs baraquements, avaient été exécutés sans formalisme, alors même qu’ils levaient encore les mains en l’air et que leurs armes figuraient au sol. Une scène courante des affrontements armés impliquant la FCC, qui n’était pas connue pour faire des états d’âmes et s’encombrer de personnes jugées faibles ou déloyales.

Au coeur de la ville, des scènes toutes aussi sordides étaient rapportées par les rescapés, comme la course folle à travrs le village, d’une femme dénudée, manifestement bousculées et violées par un groupe de soldats des FCC. La fuite du patriarche Bedri Mamangy ajoute du pathos à cette scène, lui qui était la première cible visée par l’assaut des FCC et le plus indemne de ses rescapés ! Une leçon d’humilité, qui risque de durablement mettre à mal l’autorité de l’homme sur son clan. “Certains diront que Bedri Mamangy n’a pas perdu la vie à Kilibange mais son amour-propre…” a commenté amèrement un intervenant pour le pouvoir mandrarikan, dans son rapport sur la situation actuelle dans l’Ouest du pays.

Mais en réalité, le Premier Mandrar eut la ferme conviction que personne ne sortait gagnant d’un tel affrontement:
  • le clan Mamangy a été défait sur son fief, à Kilibange, perdant durablement de sa superbe,
  • le gouvernement mandrarikan perd de sa crédibilité pour négocier des accords futurs avec les seigneuries de guerre désireuses d’entamer un processus de paix ou à minima, de désescalade avec l’autorité gouvernementale,
  • les FCC et Andrianjanaka, en plus d’avoir perdu un certain nombre de combattants lors de l'assaut donné sur Kilibange, ont rompu la paix usuelle en vigueur entre les seigneuries claniques qui, malgré quelques échauffourés en marge des centres urbains, ne s’étaient jamais affrontées à grande échelle. Politiquement, cette attaque est un pari risqué pour les FCC car des clans pourraient douter de leur loyauté et de leur pacifisme, trouvant des garanties plus permanentes auprès des ennemis de la FCC.

L’attaque de Kilibange par les FCC aura nécessairement un fort retentissement parmi les seigneuries de guerre présentes en Mandrarika et qui seront contraintes à interpréter cet événement hors norme sous deux angles : soit comme la démonstration d’une force légitime des FCC et l’agglomération des clans autour d’elles, soit comme la manifestation d’une violence aveugle, fratricide, obligeant à ls autres clans à la méfiance ou à la défiance. Ces perspectives dépeintes par les conseillers à la gouvernance mandrarikane, nul ne pouvait à cette heure les corroborer, tant l’attaque de Killibange restait un fait récent et la réaction des autres seigneuries à l’égard de celles appartenant aux FCC, une réflexion possiblement nourrie par la peur ou la colère.

Car il faut l’avouer, dans le récit chaotique qui précédait la chute de Kilibange, certains combattants du clan Mamangy avaient marqué les esprits et ont combattu avec une volonté de fauves, à l’image d’un trinôme qui avait trouvé refuge aux abords du château d'eau et de sa station d’épuration, se jurant ainsi de pouvoir tenir une semaine face à leurs ennemis, le ventre vide s’il le fallait, craignant que l’eau potable ne soit coupée s’ils se retranchés ailleurs.

L’assaut donné sur la station d'épuration avait causé la mort de huit soldats des FCC, avant que les assaillants ne purent venir à bout des trois résistants, filmés en train de combattre épaule contre épaule par des riverains. Un modèle de détermination, de courage et de cohésion, qui écorne le sentiment de terreur que les FCC cherchaient à insuffler chez leurs ennemis. Cette conjoncture a, in fine, déconstruit l’idée selon laquelle “la fin justifie toujours les moyens.”

Détermination d'un budget de la défense a écrit :
Budget gouvernemental qui ne sera pas investi dans le pays : 29 667 points + 5 893 points = 35 560 points de développement à investir hors Mandrarika.
Logo gouvernemental mandrarikan
Matinée du 7 février 2009 - Kilibange


Mise à sac de Kilibange par les Forces Claniques Combattantes, les forces gouvernementales reprennent le contrôle du territoire au lever du jour.

Commerce de Kilibange, détruit par les flammes.
Prises de vue d'un commerce détruit par les flammes et le pillage de ses marchandises, dans le centre-ville .


Les hélicoptères de combat du gouvernement s’étaient interdits de voler de nuit, pour porter assistance aux forces amies du clan Mamangy. Une frilosité connue des soldats de la FCC qui avaient identifié l’instant propice à un assaut généralisé sur le bourg de leur rival Mamangy. Sans la couverture nocturne imposée par ce moment précis de la journée, il était plus que probable que les éléments de l’aviation légère mandrarikane auraient rapidement démonter l’offensive des FCC, à grands renforts de roquettes air-sol dirigées contre les sections d’infanterie de la FCC. Seulement voilà, l’absence d’hélicoptères équipés de caméras nocturnes ou de visions infrarouge tempéraient ces options et conduisaient à un relatif isolément des forces Mamangy une fois la nuit tombée, les hélicoptères craignaint d'êtres vus sans voir, par les ennemis des FCC.

Sur l’horizon, la cité de la concorde, surnom affectif donné à Kilibange pour s’être illustrée en favorisant l’installation pacifique d’une seigneurie de guerre aux abords des territoires gouvernementaux, était en flammes. De longues volutes de fumée striaient le ciel, telle l’annonce des bannières de l’armée du mal, enroulées par le vent et défiant quiconque les apercevaient. Ces marqueurs de chaos s’élevaient dans les rues d’une agglomération désormais déserte. Une absence de vie que les rayons du soleil ardent eux-mêmes ne suffisaient à défaire, pointant progressivement leur chaleur sur chaque bâtisse de l’agglomération, tandis que le jour se levait petit à petit.

Mais par endroit, les rayons solaires peinaient toujours à transpercer l’opaque fumée noire qui s’était formée par la combustion des carburants et autres matières non organiques. A cette scène d’effroi s’ajoutaient les cris stridents de nombreux villageois de Kilibange, ayant quitté le village précipitamment la nuit et découvrant avec horreur, le sort réservé à un proche resté sur place lorsqu’ils revinrent à la lever du jour. Les incendies toujours présents au sein de la cité généraient des bruits incessants, des bruits nés des crépitements de leurs flammes, lèchant toujours plus de terrain sur les carcasses et les ruines de ce qui fut, il y a moins de vingt-quatre heures encore, le coeur économique du clan Mamangy.

L’hôtel de ville de Kilibange, où siégeait précédemment la seigneurie de guerre de Bedri Mamangy était devenue l’ombre de ce qu’elle hier encore, un bâtiment miséreux et obscurci par l’odeur de la mort qui s'en dégageait et le retrait des flammes ayant noirci sa façade principale, les impacts de balles redessinant la devanture de l’édifice. Le granit employé dans sa construction résistait plutôt bien aux affres que la guerre lui avait fait subir mais les poutres de bois destinées à soutenir la charpente qui structurait le toit n’avaient bénéficié de ce même sursis et plusieurs pans de la toiture avaient commencé à s’effondrer, freinant l’élan de quelques samaritains, qui s’étaient pensés motivés à pénétrer l'endroit pour s’assurer qu’aucune personne en détresse ne s’y trouvait mais se sont très vite ravisés à mesure que des morceaux de pierres éboulaient sur la place publique. D’autres personnes, moins intéressées par les survivants que les morts, passaient en revue les différentes silhouettes qui étaient étalées au sol, cherchant d’un regard fixe et impassible quelques biens de valeurs qui ne manqueraient à personne, et certainement pas à son propriétaire dont la dépouille finissait ainsi étendue.

Quelques villageois de Kilibange, persuadés que la ville ne se remettrait pas de sitôt et qu’ils devraient vivre en dehors plusieurs semaines au moins, lorsqu’ils ne feraient tout simplement pas le choix de durablement déménager de celle-ci sans jamais s’y réinstaller, pillaient ce qui ne l’avaient pas été par les forces claniques combattantes, magasins et commerces en tête, où ils cherchaient instinctivement des vivres et des devises pour rejoindre la zone gouvernementale et s’approvisionner en biens manquants mais pourtant bien nécessaires à leur survie.
Les rares rues pavées de la ville étaient obstruées par les carcasses de véhicules et les fuyards alors que le survol des hélicoptères gouvernementaux se faisait plus instant, cherchant à s’offrir un panorama complet de la situation critique dans laquelle semblait plongé leur allié. Dans l’indifférence générale, certains enfants du clan étaient présents le long de cette voie, pleurant à mesure que les personnes passaient et qu’ils n’y trouvaient plus un proche.

Un contingent des forces Mamangy était revenu sur les lieux qu’ils avaient fui une dizaine d’heures plus tôt, craignant pour leur vie au sein d’un combat perdu d’avance. Leur intérêt se porta prioritairement sur la récupération de plusieurs fusils laissés dans l’armurerie d’un poste de police et que les forces claniques combattantes avaient essayé de récupérer au moyen de voitures béliers contre un mur donnant sur la rue depuis laquelle ils ont élancé un véhicule.

Les premiers camions de transport de l’armée gouvernementale mandrarikan n’arrivèrent que deux heures après que les troupes du clan Mamangy aient assuré avoir sécurisé le périmètre environnant à l’agglomération. Quelques officiers de l’armée mandrarikane se rendirent sur place pour constater l’ampleur des dégâts humains et matériels. Malgré la stature de leur fonction, l’un d’eux demeurait particulièrement fébrile à mesure que son regard parcourait les corps meurtries de civils appartenant au clan Mamangy,

Colonel Aboujil Maralakatova, des forces gouvernementales mandrarikans : -”Quel merdier, je n’avais pas vu une pareille charpie depuis les guerres de pacifications remportées contre les seigneuries de guerre.”

Lieutenant Kolou Binagowe : “C’est une putain de sale guerre mon colonel, un immense gâchis humain”.

Colonel AM : “Oh permettez-moi d’être un peu plus enthousiaste que vous à ce propos. Par cet acte, particulièrement odieux et destructeur, les Forces Claniques Combattantes ont prouvé qu’elles étaient prêtes à faire la guerre à toutes les seigneuries qui entendraient débuter une coopération avec notre gouvernement. L’évènement n’est pas anodin et peut conduire aux prémices d’une lutte fratricide entre les différents clans et seigneurs de guerre, qu’ils soient opposés ou non à notre gouvernement…”
Les deux hommes, passé ce constat, s’autorisèrent de fumer une cigarette à côté d’un cadavre de commerçant, dont la dépouille était restée criblée de balles au milieu des étals de fruits et légumes.

Colonel AM : “Je ne sais pas si l’expression est mandrarikane mais tomber dans les pommes n’a jamais été aussi factuel…” Un trait d'humour noir dont l’officier aimait bien user pour aider à surmonter la violence psychologique essuyée par ceux qui lui étaient subalternes. A sa remarque, le lieutenant étouffa un rire, soit de politesse à l’égard de son supérieur soit par réelle adhésion au sarcasme. “Bon le convoi au complet, on évacue tout ce beau monde, et une fois les communications officielles tombées on prépare la contre-offensive contre ces fils de hyènes…”

A sa remarque, son officier en second abonda, ordonnant par l’usage de son talkie walkie le déchargement des hommes et des équipements embarqués à bord. Les forces gouvernementales avaient effectivement amené de quoi installer un hôpital de campagne, pour recueillir et porter les premiers soins aux blessures subies par la communauté des Mamangy.

Détermination d'un budget de la défense a écrit :
Budget gouvernemental qui ne sera pas investi dans le pays : 35 560 points + 7 021 points = 42 581 points de développement à investir hors Mandrarika.
Logo gouvernemental mandrarikan

19 avril 2009 - Des clans de la FCC actent une scission de l’alliance rebelle anti-gouvernementale, après le sac de Kilibange et l’attaque perpétrée contre une autre seigneurie, pro-gouvernementale celle-ci.


Chef de seigneurie en pourparlers.
La lutte fratricide des Forces Claniques Combattantes contre le clan Mamangy divise les seigneuries, les amenant pour certaines, à tenir des pourparlers avec les autorités gouvernementales.


Selon un communiqué officiel en provenance de plusieurs seigneuries de guerre, plusieurs clans jadis affiliés aux Forces Claniques Combattantes (FCC) souhaitent adopter une position neutre à l’égard des autorités gouvernementales mandrarikanes ainsi que de leurs alliés des clans Waata et Mamangy. Voilà qui a de quoi mettre du sable dans la machine de guerre des FCC, car la scission de plusieurs clans aurait des conséquences directes sur la capacité opérationnelle de cette force anti-gouvernementale qui tient sa force de la cohésion entretenue par les différents clans le composant.

Cette décomposition de la FCC pourrait compliquer le jeu politique en Mandrarika, considérant la division des intérêts de chacun et l’incapacité grandissante des acteurs locaux à identifier les bases d’un compromis mettant fin à la guerre civile. “Au départ il y avait la FCC et le gouvernement, maintenant il y a la FCC, le gouvernement mandrarikan et un panel de seigneuries à l’alignement indécis, la faute à des luttes fratricides et des exactions qui arrivent à choquer, y compris parmi les seigneurs de guerre eux-mêmes…” explique Djakame Borizazu, ethnologue et politologue mandrarikane restée vivre quatre ans au sein d’une seigneurie de guerre mandrarikane. Correspondante occasionnelle pour des journaux étrangers, la jeune femme n’a depuis cesse de commenter l’actualité “politique” au sein de ces tribus sanguinaires. Et pour elle, les divisions entre les seigneuries n’ont jamais été aussi ostensibles. Au contraire d’une menace, la jeune femme identifie le phénomène comme une opportunité pour le gouvernement, qui démarre des collaborations pacifiques avec certaines seigneuries qui, même attaquées, se font les exemples d’une entente harmonieuse possible. Tout cela viendrait à moyen terme, constituer une incitation efficace au désarmement progressif de certaines communautés seigneuriales désireuses d’entamer des pourparlers avec le gouvernement.

Malgré la défaite militaire du “gouvernement” qui voit là un de ses alliés, le clan Mamangy, lourdement amputé de ses forces par le sac de Kilibange, la manœuvre opérée par les FCC offre les bases pour un victoire politique décisive de la part du gouvernement mandrarikan.

Il faut reconnaître que les déclarations de seigneurs de guerre désapprouvant les actions de leurs frères d’armes du FCC contre le clan Mamangy deviennent plus fréquents, là où à contrario il est également vrai, cette démonstration de force organisée par les FCC vient museler les pensées rebelles d’une autre partie de ces chefs de clan. “Les seigneuries de guerre entreront à terme dans un monde fait par la bipolarisation, où une partie d’entre elles voudra la mise en échec du gouvernement et l’autre acceptera l’idée d’une coopération avec celui-ci pour nourrir la paix ainsi que la prospérité des communautés aspirant à une installation sans heurt."

Connu pour jusqu’au boutisme, après la mort de son petit frère Qassin Andrianjanaka, lors d’une opération militaire gouvernementale destinée à la lutte contre les pillages, Mukhtaar Andrianjanaka, un des principaux leaders de la FCC ira à n’en pas douter jusqu’au bout pour tenter de défaire le gouvernement mandrarikan qu’il exècre.

Aussi, cette mésentente au sein des seigneurs composant la direction des FCC, n’est en rien le gage d’une atténuation des conflits mais plutôt au contraire, la promesse de nouvelles heurts, entre indécis et jusqu’au boutistes. C’est donc dans ce contexte singulier que le gouvernement mandrarikan a déclaré le lancement d’une opération militaire pour la reprise de Kilibange et la tenue des zones agricoles directement limitrophes. Le clan Waata qui avait manifesté son intérêt au gouvernement pour débuter la coopération et s'installer sur des terres arables, a déclaré avoir dépêché des troupes aux côtés des forces gouvernementales pour démarrer la sécurisation de Kilibange et ses alentours…

Des éléments armés d’une autre seigneurie, précédemment affiliée aux FCC antigouvernementales, ont quant à eux déclaré rejoindre le dispositif de sécurité en cours de déploiement par les forces gouvernementales, leur leader répondant au nom de Marik Go’rugo déclarant que “le chef de guerre Mukhtaar Andrianjanaka avait perdu tout contrôle de la situation et de sa lucidité, en ordonnant l’assaut contre des frères qui se sont rapprochés du gouvernement mandrarikan, pour étudier une autre alternative à la guerre…” Plus virulent encore, ce dernier a insisté pour que “Mukhtaar Andrianjanaka n’était pas à lui seul les Forces Claniques Combattantes” et qu’il lui appartenait d’être plus juste dans le traitement à venir de ses confrères des autres seigneuries. “D’ici là les forces claniques de la seigneurie de Go’rugo participeront aux opérations de sécurité entamées par le gouvernement, afin d’assurer la fin des attaques contre nos frères seigneuriaux, victimes de l’envie et de la jalousie d’autres de nos ex-frères des Forces Claniques Combattantes.”

A ce communiqué, le gouvernement mandrarikan n’a pas précisément réagi de manière nominative, rappelant à qui voulait l’entendre qu’il restait “ouvert à toutes les formes de coopérations entretenues avec les seigneuries de guerre, pour garantir la paix locale…”

Manifestement, la ligue des seigneuries de guerre prêtes à coopérer avec le gouvernement mandrarikan tend à progresser malgré la débâcle militaire Kilibange. Interrogés, plusieurs mandrarikans installés dans les zones gouvernementales se sont déclarés peu surpris par la survenue d’une scission au sein des Forces Claniques Combattantes (FCC), considérant les agissements de Mukhtaar Andrianjanaka comme les manifestations d’une barbarie qualifiée d’hystérique.

Détermination d'un budget de la défense a écrit :
Budget gouvernemental qui ne sera pas investi dans le pays : 42 581 points + 5 594 points = 48 175 points de développement à investir hors Mandrarika.
Logo des Forces Claniques Combattantes, l'armée de la Ligue des Damnés.

12 aout 2009 - La Force Clanique Combattante doit-elle se débarrasser de Mukhtaar Andrianjanaka?


Mukhtaar Andrianjanaka peut-il faire l'objet d'une nouvelle tentative d'assassinat?
Après son attaque fratricide dirigée vers le clan Mamangy, le clan Andrianjanaka à la tête de la Force Clanique Combattante cristallise tous les sujets de conversations et toutes les velléités de trahison.


Six mois après le sac de Kilibange par les Forces Claniques Combattantes, les clans se disputaient encore la moralité d’une telle action qui avait dirigée contre un des clans majeurs de la région, les Mamangy, au titre de celui-ci avait amorcé des négociations avec le gouvernement mandrarikan pour acquérir des terres arables en échange de la paix et d’un statu quo avec lui. Des négociations et une conclusion d’accord qui avait particulièrement froissé le clan Andrianjanaka, auteur de l’assaut sur Kilibange, le fief des Mamangy. La réaction, jugée excessive par certains clans des Forces Claniques Combattantes (FCC), faisait depuis parler les différents seigneurs de guerre sur la trajectoire emprunté par l’organisation.

Parmi ces seigneurs de clans mineurs, comptaient Bakary Molinabo et Faed Andriatsima, deux chefs à la notoriété pas particulièrement développée mais qui, par leur soutien à la FCC contribuaient activement à faire du rassemblement des seigneuries une organisation puissante et capable de soutenir des campagnes militaires face aux gouvernements. Le premier d’entre eux, Bakary Molinabo, est un homme bedonnant d’à peine trente ans, on ne devinait son passif militaire qu’au pantalon treilli qu’il portait constamment, pour ses opérations militaires et ses simples visites de courtoisie. Pour lui faire un brin de causette, s’était assis face à lui Faed Andriatsima, un grand dadet d’un bon mètre quatre-vingt-dix, au visage et au corps fins et anguleux.

Bakary Molinabo : Paix à toi et tes proches Faed, comment vas-tu? Es-tu venu avec ta femme?
Faed Andriatsima : Paix également à toi et à toi seul Bakary, parce que pour le reste, je sais pertinemment qu’être de ta famille n’est pas de tout repos.

Un rire s'échangeait entre les deux hommes, consécutivement à une poignée de main franche et sincère.

Bakary M. : Ah Faed, n’as-tu pas appris pour le décès de ma femme il y a huit mois? Elle est morte après avoir contracté la malaria.
Faed A. : Shanara? Si j’avais appris, tu n’as pas reçu mes condoléances? Non je faisais allusion à Mirakala… la dernière que tu as épousée en date.

A ces paroles, l’homme à la corpulence imposante tut une expiration de soulagement.

Bakary M. : Ah, Miranka? Oui elle va bien, merci. Elle voulait venir mais par les temps qui court, si Andrianjanaka nous voyait échanger et parler politique en dehors des réunions seigneuriales, on serait morts et elle avec.

Devant la menace invisible et omniprésente que semblait exercer Mukhtaar Andrianjanaka sur les seigneurs de guerre, Faed sembla se raviser et rappeler qu’à ce stade, les deux hommes et amis n’avaient rien fait de mal.

Faed A. : Mais on ne parle pas politique mon ami !

Bakary lui concéda silencieusement ce point, avant de toutefois diriger la conversation vers le sujet qui l’intéressait, quitte à saborder la transition.

Bakary Molinabo : Oui enfin, Andrianjanaka a commis l’irréparable en attaquant Kilibange et le clan Mamangy.

Lâcha l’homme tel un pavé dans la mare après avoir échangé les courtoisies d’usage. A ses propos son homologue sembla lâcher du lest et dévoiler sans cesse davantage son ressenti.

Faed A. : C’est sûr que le Premier Mandrar, confortablement installé à Mpiko, a dû bien se marrer de nous voir nous foutre sur la gueule après que l’un de nous ait négocié pour son compte, la fin des hostilités avec lui. Mais il faut reconnaître que jusqu’à présent, de Mukhtaar Andrianjanaka ou du Premier Mandrar, c’est bien le second qui a respecté sa parole en fournissant des terres arables aux Mamangy…
Bakary M. : Diviser pour régner, on invente rien en disant ça, l’adage est vieux comme ce monde. Mais je suis d’accord avec toi, à ce jour les accords passés avec le gouvernement ont plus de valeur que ceux convenus avec Mukhtaar Andrianjanaka.
Faed A. : Tu penses qu’il essaiera aussi de nous buter si on veut la paix avec le gouvernement?
Bakary M. : Oh je vais faire un peu plus que le croire, je vais m’en persuader… Depuis la mort de son frère cadet par les forces gouvernementales Mukhtaar tuerait quiconque ne souhaite pas la destruction du gouvernement…
Faed A. : ça craint, il nous fera tous crever dans le sable face à Mpiko (la capitale du gouvernement mandrarikan) si on continue comme ça.
Bakary M. : Et il nous butera un peu plus personnellement si on envisage de négocier avec le gouvernement… Non vraiment, je ne vois qu’une solution au problème…

Avait fini par dire l’homme ventripotent, conditionnant la réponse de son interlocuteur pour lui laisser entendre que l’idée viendrait de lui.

Faed A. : Sauf si on bute Mukhtaar avant toute chose…

A ces mots, son comparse vint faussement marquer la surprise avant de simuler un enthousiasme à cette idée pour encourager Faed à sa mise à exécution…
Logo des Forces Claniques Combattantes, l'armée de la Ligue des Damnés.

14 aout 2009 - L'étau se resserre sur le clan de Mukhtaar Andrianjanaka.


Guerriers des Forces Claniques Combattantes.
L'acharnement de Mukhtaar Andrianjanaka pour la destruction du clan Mamangy alimente la division et les rivalités au sein des seigneuries de clans affiliées à la Force Clanique Combattante.


Du côté de la gouvernance des Forces Claniques Combattantes (FCC), on avait conscience que le sac de Kilibange, allait marquer un tournant dans l’histoire de l’organisation, mais du point de vue de Mukhtaar Andrianjanaka et de son noyau dur gravitant autour de lui, la suppression d’éléments séditieux ou pouvant possiblement l’être au sein des FCC était une option jugée “valable” pour ne pas désolidariser les seigneuries de guerre dans leur lutte à mort face au gouvernement mandrarikan de Mpiko.

Comme à l’accoutumée depuis ce terrible jour, le chef de clan Mukhtaar Andrianjanaka animait différents points portés sur la capture du seigneur de guerre rival et en fuite, Bedri Mamangy. Et à ce point, plusieurs conseillers militaires étaient invités pour relater l’état d’avancement du dossier. Connu pour ne pas manquer de formes dans ses propos malgré un tempérament dur et implacable, Mukhtaar Andrianjanaka démarra l’ouverture de la réunion par peut-être l’unique sujet capable de le tarauder actuellement.

Mukhtaar Andrianjanaka : Bon messieurs, que les choses me soient dites et sues avant que vous vous ne vous empiffrez du gueuleton habituel. On a des pistes pour retrouver Mamangy?

L’absence de résultats probants sur les mois écoulés avait pour conséquence d’entretenir un mutisme total de la part des parties prenantes de cette réunion, Seul le conseiller Marigo, qui était l’un des plus proches collaborateurs de Mukhtaar Andrianjanaka avait le luxe de pouvoir amorcer avec lui une parole franche et directe.

Conseiller Marigo : Aucune piste sérieuse patron, mais on pense qu’il a rejoint les zones gouvernementales et bénéficie actuellement de leur protection.

Mukhtaar A. : Tu es en train de me dire que je pensais les priver d’un allié et je me retrouve à leur fournir un bouclier humain, un faire-valoir pour fédérer ceux qui pensent l’arrangement avec le gouvernement, ne serait-ce qu’entendable? Arrange-moi ça. Je veux premièrement qu’on me retrouve ce chien, quitte à me charger personnellement du reste s’il est effectivement sous la protection du gouvernement.

Le conseiller Marigo, comprenant l’ultimatum qui venait d’être adressé à tout à chacun, abonda dans le sens du seigneur de guerre Andrianjanaka, non sans porter un regard inquisiteur aux différents intervenants particulièrement stoïques lors du briefing.

Conseiller Marigo : Je vais réactiver mon réseau d’informateurs à Mpiko, voir ce qu’ils peuvent m’apprendre. Bedri Mamangy est déjà trop célèbre pour totalement échapper aux écrans radars. Si on est pas fichu de retrouver un afaréen avec une barbe rousse, on ne sera pas capable de trouver grand chose, mais je dois reconnaître que son apparence a certainement dû évoluer. Ce qui n’est pas sans quelques complications pour le travail de nos hommes sur place, patron.

Mukhtaar A. : Un chien reste un chien, même déguisé sous une crinière de lion. Trouvez-le.

La dernière réplique du roi des soudards ne laissait pas de place au débat et tout le monde le prit pour argent comptant, amorçant discrètement un pas ou un regard vers la sortie afin de s’éloigner de Mukhtaar dont le courroux pouvait éclater en cet instant d’insatisfaction.
Logo des Forces Claniques Combattantes, l'armée de la Ligue des Damnés.

17 août 2009 - Constitution d'une équipe de traque pour la recherche de Bedri Mamangy.


Sur le terrain, les informateurs et les soldats de la Force Clanique Combattante (FCC) avaient pris connaissance des consignes descendues jusqu’à eux et qui ne semblaient pas laisser de place à la négligence ou l’échec. La pression mise sur leurs supérieurs hiérarchiques avait été suffisamment importante pour entretenir cette même chape de plomb autour des opérationnels de la Force Clanique Combattante, disséminés sur le territoire en vue d’identifier et de localiser Bedri Mamangy. Pourtant, malgré cet état de sursis permanent au sein des troupes, un certain sentiment d’apesanteur ou à minima de fatalité semblait régner, à l’image de deux guerriers de la FCC, avachis dans les taillis et partageant une cigarette. Un semblant de préoccupation les habitait lorsqu’ils évoquent leur mission principale, celle de la veille, d’aujourd’hui et de main…

Motsobu : “Si le seigneur de guerre Mukhtaar Andrianjanaka est capable de déchiqueter le conseiller Marigo, j’ose même pas imaginer ce que lui serait capable de nous faire pour ne pas l’être.”

N’gurube : “Alors lui Marigo, c’est simple, il te file aux hyènes… Faut retrouver Mamangy, même si l’on doit retourner l’hôtel de ville de Mpiko pierre après pierre pour l’y voir.”

Marquant une certaine approbation, Motsobu s’interrogeait tout de même dans l’éventualité où l’échec de leur mission serait inévitable.

Motsobu : Et si on ne le trouve pas, même en territoire gouvernemental?

Une question dont son acolyte n’avait manifestement pas préparé la réponse.

N’gurube : Alors là faudra faire un de ces exploits où je ne m’y connais pas, cracher des boules de feu de son cul et abattre un hélicoptère gouvernemental…

A défaut de solution, N’gurube était néanmoins disposé à lui proposer une franche rigolade, mettant fin aux atermoiements des deux hommes. Ceci fait, les deux infiltrés avaient travaillé au recensement de plusieurs planques gouvernementales qu’ils faisaient suivre par l’intermédiaire de sous-fifres locaux. Sur la base d’un premier échelon de renseignement, N’gurube et Motsobu pouvaient identifier les planques occupées de celles qui ne l’étaient pas. L’identité des personnes planquées par le gouvernement ne pouvant être une information vérifiée par les informateurs locaux, N’gurube monta une escouade avec Motsobu pour second, afin d’établir un contact visuel avec les personnes positionnées sur les cinq planques réputées “occupées”.

Portraits d'une partie du commando monté par N'gurube, en vue de localiser et pourquoi pas, de capture, le seigneur de guerre Bedri Mamangy.
Le renseignement, une arme en cours de d’affinage pour la coalition des Forces Claniques Combattantes.

Une escouade assez disparate il faut le reconnaître, considérant la nécessité de conduire une infiltration en territoire hostile et sous occupation gouvernementale. Des enfants âgés d’à peine dix ans pour le plus vieux, comme Simba, avaient été sélectionnés pour être les yeux et les oreilles du groupe en zone prétendument dangereuses. Il était en effet prouvé, au terme d’études scientifiques très sérieuses, que les enfants découverts alors qu’ils se trouvent au sein d’une zone interdite d’accès, avaient moins de chance de se faire tirer dessus que tout autre personne.

Ensuite venait une prostituée répondant au nom du Trina. La femme, habituée des passes en milieu mondain et des sphères militaires où certains officiers de l’armée mandrarikane y allait de bon coeur, avait déjà noué un certain nombres de contacts avec un officier des forces gouvernementale dont elle était désormais suffisamment proche pour prendre acte d’évènements notables dans la région où l’officier opérait, tels que des arrestations de rebelles de la FCC par exemple.

Et enfin après ce casting insolite, N’gurube avait nécessairement appelé quelques hommes de mains supplémentaires, formés au maniement des armes. Trois coupe-jarrets qui, aux côtés de Motsobu, assureraient l’assaut sur la planque une fois que les informateurs ont tenu leur rôle.
Logo des Forces Claniques Combattantes, l'armée de la Ligue des Damnés.

Région du Basango - village de Kiritanari.


15 septembre 2009 - Opération commando manquée des Forces Claniques Combattantes, contre le seigneur de guerre Bedri Mamangy en fuite au sein des espaces territoriaux sous la protection gouvernementale.


Les camions de maraîchers ambulants, sont une bonne couverture pour les unités autonomes des forces claniques combattantes, désireuses de parcourir les agglomérations où elles doivent opérer.
La dissimulation d'un commando sous la couverture d'une coopérative de maraîchers, a permis à plusieurs tueurs à gages de la Force Clanique Combattante, d'infiltrer Kritanari, où deux agents gouvernementaux et une famille sous protection ont été assassinés.


Le commando arriva aux abords d’une des planques identifiées au sein du territoire gouvernemental, N’Gurube qui les conduisit jusqu’ici, marqua l’arrêt de son camion de transport de légumes, se faisant volontiers passer pour un maraîcher ambulant afin de circuler au sein des différents centres d’agglomération présents au sein de la région du Basango. Outre ce point, la couverture et la dissimulation sous un maraîcher ambulant lui permettait l'exécution de phases d’observation “longues” par l’installation et la tenue d’un stand depuis lequel il vendait des légumes et des fruits excessivement chers, pour ne pas s’encombrer de clientèles et voir sa mission sans cesse interrompue.

Sous la nappe d’un établi dressé pour faire office de comptoir, un pistolet à barillet trônait fièrement telle une précieuse pièce de musée que l’on souhaiterait cacher à la vue de visiteurs ne méritant pas de poser un regard dessus. En réalité, il était plutôt question d’un équipement des plus rudimentaires, considérant principalement le fait que ce pistolet à barillet, était seulement armé de trois balles sur les six dont l’arme était capacitaire.

A l’arrière du camion de maraîcher, un fusil de “précision” pas plus récent et guère plus fourni que le pistolet était dissimulé entre deux caisses de légumes pourris, dont l’odeur nauséabonde devait convaincre voleurs et forces de l’ordre d’y poser une main trop proche ou encore d’en manipuler les caisses. Une partie de l’équipe, composée de trois éléments dont N’Gurube, s’était réunie autour de l’étal de fruits et légumes, s’affairant au déballage de cargaisons et à l’installation d’un stand, à quelques centaines de mètres du quartier où avait localisée la planque gouvernementale.

Une résidence collective agrémentée de plusieurs appartements dont il serait difficile de déterminer l’adresse précise, l’informateur du commando n’ayant pu récupérer que l’adresse même du bâtiment et non le numéro d’appartement. La position statique du stand maraîcher les amena néanmoins à observer toutes les entrées et sorties de la résidence, cherchant en premier lieu l’identification de leur cible, le seigneur de guerre en fuite Bedri Mamangy ou bien à défaut, l’identification d’une présence d’un agent de l’état mandrarikan, ce qui confirmerait l'existence d’une planque sur place et donc la possibilité au commando d’intervenir de façon plus… directe.

Cependant, il ne fallait pas moins de sept heures de filature pour trouver un semblant de piste exploitable. En effet et ce malgré les chaleurs quotidiennes de la région, un homme d’âge mûr à la coupe de cheveux assez martiale, était sorti d’une résidence collective pour s’installer à bord d’une berline de marque Walkanabe, une veste sur les épaules. A ce fait pourtant anodin, deux éléments animaient l’intuition de N’Gurube.

Premièrement, la présence d’un véhicule de marque Walkanabe, une marque automobile prisée des institutions gouvernementales après que le constructeur ait travaillé à la satisfaction de chaque élément porté par le cahier des charges émis par Mpiko (la capitale gouvernementale mandrarikane) au titre de l’appel d’offre pour ce marché public.

Deuxièmement, la tenue vestimentaire d’un individu, lui-même soumis à la coupe réglementaire typique des forces armées mandrarikanes, pouvait présager de son appartenance à cette institution et de sa volonté de dissimuler un armement permanent sous un veston que d’aucun n’aurait l’idée de porter par fortes chaleurs.

Des éléments non probants auraient d’abord pu penser Motsobu lorsque N’Gurube le lui partagea mais qui, bout à bout, dirigaient un faisceau d’indices vers la confirmation d’une planque à cette adresse de résidence collective. “L’adresse de la planque est confirmée, Simba tu gardes l‘étal et le camion en commençant à remballer le tout. Motsobu et moi, on descend voir” ordonna N’Gurube, réinvestit dans ses missions de chef des opérations, après les hypothèses émises lors de la dernière demi-heure de filature. Motsobu s’empara d’une cagette de légumes, aussitôt imité par N’Gurube et les deux hommes descendirent la ruelle qui les feraient déboucher sur les résidences collectives où s’était porté tout leur intérêt aujourd’hui. N’Gurube ne tarda pas à s’imprégner pleinement du rôle et proposa différents légumens aux passants que le binôme croisait, avec un succès des plus limités.

Il faut dire que ni l'expérience des hommes, ni leur objectif réel ne se trouvait là, à satisfaire des besoins commerciaux par la vente d’une poignée de pommes et de bananes. L’intérêt de la manoeuvre était de se rapprocher des résidences collectivs et de justifier un porte à porte qui permettrait (ou non) de confirmer l’adresse où les agents gouvernementaux et la personne planquée avait élu domicile, en espérant que ce soit le fameux Bedri Mamangy, ce seigneur de guerre rival de Mukhtaar Andrianjanaka et dont la traque était devenue prioritaire à tout le reste.

La prise de risque et le caractère hasardeux de leur progression vers ces résidences collectives était donc un choix assumé, compte tenu de leur incapacité à ne pas pouvoir revenir bredouille, sans craindre une exécution brutale et particulièrement douloureuse de Mukhtaar Andrianjanaka, réputé pour livrer les traîtres et les faibles en pâture aux hyènes de sa seigneurie de guerre.

C’est donc avec une certaine boule au ventre que Motsobu emboîta le pas à N’Gurube, tandis qu’ils arpentaient le trottoir destiné à les conduire à l’entrée de la résidence collective. Depuis ce trottoir, les deux comparses multipliaient les opérations de vente auprès des piétons qui empruntaient la ruelle, avant d’entrer dans le bâtiment où la planque gouvernementale était réputée présente. N’Gurube, présent à l’entrée du bâtiment, guettait le retour de la voiture Walkanabe où un probable agent du gouvernement avait pris place. De son côté Motsobu, avait amorcé son démarchage en porte à porte, tentant désespérément d’établir un contact oculaire avec chaque résident présent au sein de l’immeuble. Certains ouvraient, plusieurs refusaient et beaucoup n’ouvraient pas, une opération hasardeuse dont la réussite semblait de plus en plus compromise.

Mais la chance sembla enfin leur sourire lorsque le véhicule observé plus tôt en journée revint environ quinze minutes après que Motsobu et N’Gurube aient débuté la vente au porte à porte à l’intérieur de la résidence qu’ils surveillaient. A cette vision de la Walkanabe en train de stationner sur le parking public faisant au bâtiment, N’Gurube regagna l’intérieur de celui-ci à toutes jambes, cherchant son acolyte Motsobu. Lorsqu’il établit un contact visuel avec ce dernier, il lui fit signe pour lui demander s’il disposait d’une piste sérieuse, ce à quoi Motsobu répondit machinalement par la négative. Un signe de son mentor, lui indiquant de le rejoindre le rassura quelques peu avant qu’ils échangent plus librement de vive voix. “L’agent est rentré, il vient de stationner sur le parking, on va observer où il se rend, ça réduira nos recherches.”

Les deux hommes regagnèrent le rez-de-chaussée, frappant à nouveaux aux appartements des résidents n’ayant pas répondu la première fois. Une manoeuvre destinée à gagner du temps pour voir entrer l’agent gouvernemental. Lorsque la vision de cet homme au regard austère et sévère passa le seuil de l’entrée de la résidence, Motsobu et N’Gurube ne furent que plus convaincus encore de toucher du doigt le but de leur mission.

Le saluant brièvement mais avec une courtoisie indiscutable, les deux hommes continuèrent de frapper machinalement aux appartements qu’ils savaient inoccupés, le temps que l’individu les précède et ne prenne définitivement l’ascenseur, les bras chargés de plats préparés. Une fois à l’intérieur de celui-ci, N’Gurube vint scrupuleusement scruter le numéro de l’étage sur lequel l'ascenseur avait vocation à s’arrêter. “C’est le deuxième, ils sont au deuxième…” Réajustant leurs armements composés d’un pistolet à barillet niché dans le dos de pantalon de Motsobu et d’un second colt dissimulé sous la caisse de fruits & légumes que N’Gurube portrait au moyen d’une sangle autour du cou, les deux assassins arrivèrent au second étage de la résidence, reprenant une à une les portes des appartements qui n’avaient pas ouvert au premier passage de Motsobu. Des retours même du jeune homme, aucun des résidents lui ayant ouvert lors de son premier passage ne pouvait décemment être une personne mise sous protection ou un agent du gouvernement. La cible de leur périple ne pouvait donc se trouver que parmi les trois des cinq appartements présents au second étage et n’ayant pas ouvert leurs portes au passage de Motsobu.

La première porte resta close, sans quelconque bruit attestant d’une occupation sur place, la seconde en revanche trahit la présence d’occupants à l’intérieur tandis que le cycle de réchauffage d’un micro-onde prenait fin, provoquant un bip sonore audible depuis l’entrée. Motsobu et N’Gurube échangèrent un regard avant de frapper. “C’est qui?” laissa échapper une voix depuis l’intérieur de l’appartement, “c’est rien ce sont deux gamins maraîchers que j’ai croisé en rentrant, ils vont passer leur chemin.”

La teneur du discours capté, peut-être il est vrai, dans des bribes moins complètes que celles précédemment évoquées, avait malgré tout fini de convaincre N’Gurube d’être à la bonne adresse. Le jeune adulte se permit alors d’insister au porte à porte, obligeant un occupant à se présenter à eux. Dans le même temps, N’Gurube avait récupéré le colt qui siégeait sous la caisse de légumes, le prenant fermement en main sans exprimer un tremblement lié à la nervosité, qui lui en revanche était palpable chez Motsobu, moins habitué à exposer sa vie et à s’offrir la possibilité d’ôter celle des autres.

Une ombre vint couvrir le petit point lumineux, autrement appelé l'œilleton, de la porte en contreplaqué qui se faisait le dernier obstacle entre les assassins et leur cible. Ce marqueur indiqua à N’Gurubé le timing idéal pour prendre possession de son arme à pleine main et viser le judas avant le déclenchement d’un tir prompt et dépourvu de la moindre hésitation. Un trou naquit à l’emplacement exact du judas et les cris qui s’échappaient de l’intérieur de l’appartement laissaient penser que le tir à bout portant de N’Gurubé s’était révélé plutôt efficace… Ceci fait, N’Gurube commença à enfoncer la porte du pied, ébranlant rapidement le rêvetement de cette porte en contreplaqué et qui le faisait entrer dans une rage assez folle.
Lorsque l’élément du mobilier céda, des tirs en provenance de l’appartement vinrent donner le change, transperçant N’Gurube à l’épaule tandis qu’il s’était exposé face à l’entrée pour mieux l’enfoncer. Le tir de réplique vint d’abord le surprendre, avant qu’il ne prenne une conscience pleine et entière des blessures que celui-ci a occasionné. En retrait et adossé le long d’un mur dans le couloir, N’Gurube laissa la place à Motsobu qui exécuta deux des trois tirs permis par son pistolet à barillet. L’un des deux tirs sembla toutefois toucher le second agent du gouvernement après qu’il se soit écrasé au sol dans le milieu du salon. A cette nouvelle, Motsobu prit la décision de pénétrer l’appartement arme au point, scrutant les deux corps inanimés des deux agents gouvernementaux et cherchant les individus qui étaient protégés en son sein. Au détour d’une chambre, Motsobu tomba nez à nez avec une femme et sa fille, peut-être âgée de dix ans seulement.

N’Gurubé lui demanda depuis le couloir si Bedri Mamangy était bien la cible de la planque, à quoi Motsobu répondit amèrement que non. Les deux hommes, un instant abasaourdi s’intéressèrent alors à l’identité de la femme et de la fille présentes sur place, une identité qui justifierait la mise sous protection de ces personnes par les autorités locales.
“Je n’en ai aucune idée” dit N’Gurubé à Motsobu après avoir regardé méticuleusement les visages effrayés des occupants. “De toute façon on n’a pas le temps de le découvrir. Si on les laisse ici, le gouvernement saura qu’on s’est trompé de cible et les planques gouvernementales jusque là pourront être compromises…”

“Que suggères-tu?” lui demanda avec une certaine naïveté Motsobu, alors qu’il fixait occasionnellement les deux cadavres restés au sol et plus encore celui qu’il avait tué de sa main.
“On doit les tuer, sinon le gouvernement saura que cette planque n’était pas la bonne cible…” A ces paroles, les deux occupantes partagèrent un sanglot, davantage marqué encore après qu’elles aient croisé le regard de Motsobu. Souhaitant se dédouaner de pareil fardeau, lui qui avait une petite sœur après tout, Motsobu demanda à N’Gurubé de renoncer à tout ça et de s’en aller rapidement. Mais son mentor ne voulut rien entendre et insista pour qu’il s'exécute prestement. “Je n’ai plus qu’une balle” dit le grand garçon, cherchant là encore à retarder ce qui apparaissait comme de plus en plus inévitable. “Je t’ai pas demandé un peloton d'exécution, j’ai demandé à ce qu’elles crèvent.”

A court d’argument, Motsobu dirigea une dernière fois son pistolet à barillet vrs la tête de la femme placée sous protection et qui n’avait désormais pour unique préoccupation, que de serrer fort celle qui semblait être sa fille, cherchant à l’écarter instinctivement et de façon maternelle, de tous les dangers présents et à venir. Mais l’espoir de la mère est vain, lorsque Motsobu pressa la gâchette, laissant retentir une détonation qui sonna le glas de cette famille, marqueur de fin de vie à trépas. A court de munitions et brièvement tétanisé par les cris stridents de la jeune fille encore éclaboussée du sang de sa mère, Motsobu reçut une tape de N’Gurubé afin de le raisonner rapidement. “Tu fais quoi? Termine le travail, pas de témoin.”
Accaparé par l’adrénaline, Motsobu empoigna un coussin sur le canapé où la mère et la fille s’étaient réfugiées et étouffa pendant deux longues minutes la dernière occupante de l’appartement, ne connaissant ni son nom, ni les raisons de sa présence ici. “C’est mieux de ne pas savoir” se persuadait Motsobu, pensant ainsi pouvoir plus facilement oublier. Son méfait commis par trois fois, il récupéra N’Gurubé qu’il enroula d’un bras pour l’aider à quitter la résidence. Les deux hommes s’exfiltrèrent avec peine et sueur, par le local des poubelles de l’immeuble, dans un quartier où les tirs et les cris tonitruants avaient fait fuir de nombreux riverains et passants, longeant les murs ou demeurant immobiles, le temps que les forces de l’ordre n’interviennent. N’Gurubé s’installa mollement à l’arrière du camion de maraîcher tandis que Simba et Motsobu étaient à l’avant de celui-ci, prenant le cap vers le large.

Ce jour-là, Motsobu venait de tuer trois personnes dont un agent gouvernemental, sans jamais rien savoir des victimes de ses crimes. Un poids lourd à porter, d’autant plus que les chaînes des journaux télévisés locaux viendront peu à peu personnifier les victimes, dès le lendemain de cette innommable tragédie. Effectivement, le journal du 14 septembre n’eut d’yeux et de temps que pour ce drame absolu, porté au plus près du quotidien des mandrarikans. L’identité de la mère et de sa fille furent révélées et il s’avérait qu’elles étaient toutes les deux la veuve et l’orpheline d’un juge assassiné deux ans plus tôt, pour avoir condamné à mort un lieutenant du clan Andrianjanaka et affilié à la Force Clanique Combattante. Un fait qui expliquait en partie la présence d’une sécurité rapprochée autrement qu’optimale, car la véritable personne d’intérêt pour le gouvernement mandrarikan, le juge assassiné, était déjà morte.

Ces femmes avaient été présentes au mauvais endroit et au mauvais moment, en plus d’avoir été associées à la mauvaise personne. Une bévue agrémentée d’un odieux crime avec lequel les deux acolytes devront composer le restant de leur vie. Pour N’Gurubé, l’idée était soutenable et le centre de ses préoccupations se limitait à l’explication qu’il devrait fournir au seigneur de guerre Mukhtaar Andrianjanaka, pour avoir fichu un tel ramdam sans avoir obtenu la mise à mort du seigneur de guerre rival, Bedri Mamangy. Un échec, qu l’assassinat d’une personnalité potentiellement recherchée par les Forces Claniques Combattantes, ne sauraient compenser. “Le mari de cette femme et de cette gmaine est mort depuis deux ans, Mukhtaar Andrianjanaka en aura strictement rien à faire” se désespère N’Gurubé adossé à un caisson à l’arrière du camion maraîcher qui avait fait office de couverture durant toute cette opération.

“On est mal” reconnaît de son côté Motsobu, qui avait néanmoins les scrupules de ses meurtres omniprésents en tête, de quoi minimiser le sort que pouvait lui réserver le seigneur de guerre Mukhtaar Andrianjanaka, sans occulter la violence qui pouvait les frapper au bon vouloir de cet individu disposant du droit de vie et de mort sur des dizaines de milliers de personnes associées aux Forces Claniques Combattantes.
Logo gouvernemental mandrarikan

15 septembre 2009 - Réunion entre l’état-major mandrarikan et ses institutions politiques ainsi que religieuses, pour trancher sur la nécessité d’acquérir de nouveaux moyens militaires terrestres.


Actuellement, les forces militaires mandrarikanes sont contraintes à se déplacer de manière quasi-exclusive, par le biais de camions de transport non blindés.
Limitée par la présence quasi-exclusive de camions de transport non blindés, l’armée mandrarikane manque cruellement de moyens pour porter en sécurité ses troupes au contact de l’ennemi dans l’Ouest du Basango.


Les dernières exactions perpétrées par les Forces Claniques Combattantes, qu’il soit question du sac de Kilibange ou plus récemment, de l’assassinat d’une famille sous la protection gouvermentale à Kiritanari, ont incité le gouvernement mandrarikan à reprendre l’initiative, en organisant des opérations militaires au coeur du Basango, au sein des territoires réputés zones de non-droit et où sévissent les milices des seigneuries de guerre avc une certaine impunité. Véhiculer un message de réplique, quel qu'il soit, pour rompre avec le sentiment d’impunité dominant, eu égard aux récentes et nombreuses exactions qui ont accompagné l’actualité régionale du Basango. Et pour cela, l’organisation d’une réponse forte de la part des autorités mandrarikanes se devait d’être mise en place avec le concours des forces armées nationales qui ont à cœur d’incarner la sécurité du pays.

Mais l’opération s’avérait être un défi logistique à deux égards, le premier étant l’absence d’un réel parc militaire terrestre, qui puisse permettre une confrontation directe avec les miliciens des Forces Claniques Combattantes. “L’armée nationale de la Mandrarika, il faut le dire, c’est cinq véhicules blindés légers, l’essentiel de la réponse militaire contre les Forces Claniques Combattantes repose sur le déploiement de transports de troupes et donc in fine d’infanterie. Ce parc logistique a ses limites, surtout lorsqu’il implique l’envoi de soldats mandrarikans en territoire réputé hostile et sans l’appui de blindés” confie le capitaine Kamotho Ombe, chargé de la communication institutionnelle au profit des armées mandrarikanes. “Mais nous travaillons à l’acquisition d’un certain équipement militaire qui nous permette de répondre à des affrontements de haute intensité et dans des territoires où nos forces gouvernementales peuvent raisonnablement se considérer, en théâtre hostile, voire en territoire ennemi.

Il faut dire que déplacer des convois militaires terrestres composés de transports non blindés et de quelques véhicules capables d’exercer un appui feu à l’infanterie, constituait une marge manoeuvre bien limitée pour l’état-major mandrarikan, engagé dans un bras de fer grandissant avec les forces armées des seigneuries de guerre, dont une partie non négligeable s’était aujourd’hui coalisée sous la dénomination des Forces Claniques Combattantes. Un ennemi jusqu’ici inédit et potentiellement mortel pour le Premier Mandrar et le culte caaganiste.
Conscients de la menace, le déroulé de la stratégie militaire envisagée contre les Forces Claniques Combattantes doit donc évoluer, en intégrant une logistique réévaluée, sur la base d’une capacité logistique crédible.

“On ne peut pas décemment charger une dizaine de camions de transport et leur demander de faire routes vers l’Ouest jusqu’en territoire des seigneuries de guerre, les pertes seront trop importantes du fait des embuscades et de l’incapacité de ces convois terrestres à nourrir une réponse immédiate et crédible après le déclenchement d’une embuscade… Nous devons rééquiper nos forces armées, à commencer par leur permettre l’acquisition de véhicules de combat, destinés à fournir une réponse armée, immédiate, en cas de déclenchement des hostilités…”

Le réinvestissement étatique mandrarikan dans l’obtention de moyens militaires supplémentaires semble donc une option de plus en plus en sollicitée par les officiers en charge de l’état-major, mais jusqu’ici moyennement entendu par le gouvernement du Premier Mandrar, qui n’a pas souhaité laisser en reste les secteurs de la recherche et de l‘innovation. “Les deux sont liés” assurait le Premier Mandrar, “l’investissement dans la recherche et l’innovation paiera dans les années à venir, pour devenir un contributeur direct de la sécurité de nos forces de sécurité engagées face aux seigneuries de guerre… Présentement, accroître la capacité militaire de notre pays n’est pas une priorité.”

Mais face aux exposés longs et catastrophés de son état-major, le gouvernement mandrarikan semble contraint à se faire une évidence, la réponse militaire de ses forces au sein du territoire sous la domination des seigneuries de guerre, n’est pas à la hauteur. Oh bien sûr, il y a la capacité pour les forces armées mandrarikanes, d'exécuter des opérations éclairs, grâce au concours d’une flotte de l’aviation légère, composée d’hélicoptères de combat et de transport, mais malgré cet élément certes notable, l’occupation durable du territoire insoumis par une force terrestre reste compromise par l’incapacité des forces de l’aviation légère, à pouvoir entretenir un soutien et un appui feu permanent aux troupes engagées sur le sol des seigneuries de guerre.

“Si vous voulez porter le combat au coeur des territoires détenus par les seigneuries de guerre, il nous faut acquérir ces véhicules et blindés armés, pour développer des forces terrestres autonomes en situation de combat” avait argumenté une dernière fois l’officier Kamotho Ombe, avant d’obtenir gain de cause de la bouche du Premier Mandrar lui-même. Des crédits viendront constituer une enveloppe budgétaire, probablement à hauteur de six ou huit milles unités monétaires internationales [UMI] (soit à titre de comparaison, environ six ou huit millions de pesetas alguarenas). Un budget substantiel pour la modeste armée de ce petit pays niché à la pointe orientale de l’Afarée, et qui devrait permettre l’acquisition d’une vingtaine de véhicules de combat, blindés ou non. De quoi sécuriser les convois militaires dont l’état-major envisage la projection future au sein des territoires instables de l'Ouest du Basango, exposés à la menace permanente des raids portés par les milices de la Force Clanique Combattante.

Vehiculo de Apoyo Todo Terreno (VATT), Vehículo Delantero Blindado Ligero (VDBL) ou encore Tanque Alguareno Ligero dans sa version Vehículo de Combate y Transporte de Personal (TAL-VCTP), de nombreux véhicules blindés commercialisés à l’international trouvent un intérêt auprès des généraux et dirigeants mandrarikans, qui a malgré tout parallèlement lancé la production de plusieurs dizaines de véhicules de combat aupprès des industriels locaux, leur concédant un appel d’offre public destiné à amoindrir le coût d’une importation d’armement. Si le choix des modèles retenus n’est pas encore connus et possiblement pas encore fait, compte tenu de l’affinage constant et en temps réel des besoins logistiques exprimés par les officiers de l’armée mandrarikane, tout porte à croire que ces acquisitions seront tournées vers les catalogues des sociétés Benca, leaders de l’industrie de l’armement alguarenos et fournisseurs de l’entièreté des composantes militaires attendus pour le développement ainsi que le maintien d’une force opérationnelle polyvalente. Un choix d’autant plus judicieux, considérant les promotions actuellement en cours, des réductions capables d’alléger le budget alloué à une telle manoeuvre budgétaire, dans un pays où chaque sou compte pour le projet national envisagé.

Un premier petit pas vers l'entretien d'une force militaire terrestre dissuasive contre les seigneuries de guerre, mais ô combien indispensable quand l'on connaît la dangerosité des territoires à traverser, pour atteindre le cœur de ces foyers d'instabilité et de rébellion, soumis à tous les vices et régit par la haine aveugle ainsi que la violence intarissable.

Intendance militaire a écrit :
Le présent RP et les points associés sont destinés à la définition d'une enveloppe budgétaire pour les forces armées mandrarikanes. Budget = 7 262 points de développement.
Logo gouvernemental mandrarikan
Caserne principale de Mpiko - capitale de la Mandrarika

17 septembre 2009 - De nouveaux moyens à venir pour les forces armées terrestres de la Mandrarika.


Soldats de la force gouvernementale mandrarikane, attendant (très) patiemment l'arrivée des transports nécessaires à leur acheminement vers une zone d'opération.
Condamnée à se déplacer à pieds ou par le biais de camions de transport non blindés, les forces militaires de la République Sacrée de Mandrarika sont aujourd’hui bien engagées au sein d’un processus de renouvellement du parc logistique actuel, permettant l’importation de véhicules de combat étrangers et même l’acquisition de chars légers.


Avec une enveloppe ferme et définitive d’environ sept milles deux cents unités monétaires internationales [UMI] (hrp: soit environ sept millions et deux cent milles pesetas alguarenas), l’armée gouvernementale de la Mandrarika s’est offerte un budget shopping à la hauteur de ses espérances, permettant l’acquisition de nombreux véhicules, pas moins de cent cinquante pour les quantifier, là où le budget initial envisageait une acquisition d’un nombre de véhicule inférieure à trente unités. Une erreur d’appréciation favorable, qui permet aux forces gouvernementales mandrarikanes de recomposer leurs forces terrestres pour nourrir les ambitions du Premier Mandrar, dans la pacification de la partie occidentale de la région du Basango.

Des véhicules légers destinés à l'exécution de mouvements rapides sur tout type de terrain, mais aussi des blindés à roues que l’on pourrait même qualifier de chars légers pour une partie d’entre eux. Un support appréciable si des convois de forces gouvernementales devaient partir par voie terrestre, vers les extrémités ouest de la région mandrarikane du Basango où l’insécurité quotidienne exercée par les seigneuries de guerre locales oblige le Premier Mandrar à la préparation d’actions offensives et décisives, contre ces foyers de rébellion, en quête perpétuelle d'affranchissement vis-à-vis des institutions gouvernementales.

La logistique militaire des armées gouvernementales mandrarikanes, des carences connues et sur lesquelles les autorités ont depuis accepté de travailler activement.

“Il y a des bâts qui blessent, et la sécurité de nos soldats en mission en fait partie. Nous devons repenser les moyens actuellement mis à leur disposition, pour opérer en mission partout sur le territoire national. Si ces hommes et ces femmes font le choix de s’engager pleinement pour la sécurité de la nation, engageons-nous doublement pour la leur…” avait confié au nom du gouvernement et du culte caaganiste, Roméo Rabenja, Gardien de la vertu du culte caaganiste. De la bouche des autorités elles-mêmes, l’engagement de nos forces militaires est une “démonstration réelle et quotidienne, appelant à un soutien fort et remarqué de notre gouvernement, pour soutenir la coordination des moyens…”

Les attaques émises par les Forces Claniques Combattantes s’intensifient, qu'elles soient portées contre les populations civiles, le culte caaganistes, les forces gouvernementales ou bien encore les seigneuries de guerre alliées et désireuses de trouver une médiation. Chaque attaque portée contre le gouvernement ou ses ayants droits à sa protection, est une défaite potentiellement militaire et ensuite politique pour ce dernier. Dans le cas, si l’on considère par exemple le sac de Killibange par les membres de la FCC, certains sont tentés de croire qu’il s’agisse des deux car le raid lancé sur une seigneurie de guerre alliée, installée sur un territoire rétrocédée par le gouvernement afin que cette seigneurie oeuvre activement pour y faire vivre la terre et y entretient des récoltes agricoles.

L’attaque et le sac de Kilibange a fait office d’électrochocs pour les autorités gouvernementales qui ont décelé en cette infamie, la capacité de nuisance accrue et le jusqu’au boutisme développés par les milices des Forces Claniques Combattantes. Un affront de plus, lui aussi insupportable, qui engage les autorités gouvernementales de la Mandrarika sur le sentier du réarmement national, elle qui avait fait le choix d’investir au sein de la recherche et de l’éducation, scolaire et religieuse. Pour y parvenir, le gouvernement du Premier Mandrar et le culte caaganiste se sont ouverts à deux voies. La première d’entre elles, est nécessairement l’importation, compte tenu des enjeux de sécurité, de technicité et au final, de qualité, attendus pour les armements en voie d’acquisition. “L’humilité n’a jamais tué personne et il nous faut reconnaître que les productions d’équipements militaires mandrarikanes ne sont pas les plus optimales à ce jour. Nous travaillons ardemment à la régularisation de ce point.”

Et c’est là où le gouvernement mandrarikan fait entrer en jeu la nécessité de développer davantage son industrie militaire. “Les importations d’équipements et de technologies militaires ont un coût, qui n’est pas toute proportion gardée, supportable à moyen et long terme pour l’économie mandrarikane. C’est pourquoi nous devons parallèlement à celles-ci, trouver des fournisseurs nationaux en mesure de satisfaire les besoins exprimés par notre état-major des armées. Sur ce terrain là et pour parfaitement vous expliciter mon propos, il m’est possible d’évoquer la souscription de commandes portant sur l’acquisition d’une quarantaine de véhicules blindés dédiés au transport de troupes, au combat et à l’appui feu d’une infanterie.”
Une préférence nationale qui permet le cumul d’un certain nombre d’avantages. “Les armements nationaux sont les plus faciles d’accès, les moins onéreux et donc au final les plus répandus au sein de l’armée, on a tout intérêt à se maintenir sur ces modèles car la formation des soldats d’active et des futures recrues n’en sera que plus facilitée… De plus, la volonté du gouvernement à se tourner vers la préférence nationale en ce qui concerne l’acquisition de ces équipements militaires vient forcément se conforter par des facteurs de coûts et de temps, de fait de la proximité et de l’immédiateté de la production d’armement, là où le recours à des importations implique l'identification d’une enveloppe budgétaire plus conséquente, ce qui retarde immanquablement la date de lancement de la production.

Ainsi donc, en marge du recours à des sociétés d’armements étrangères telles les sociétés Benca et les industries Marbone, le gouvernement mandrarikan a identifié plusieurs industriels nationaux, avec lesquels débuter une coopération commerciale stratégique, destinée à permettre la fourniture de plusieurs dizaines d’équipements militaires indispensables à la conduite d’une offensive et d’une occupation des territoires occidentaux du Basango, par l’armée gouvernementale mandrarikane.

D’autres véhicules militaires, essentiellement de conception alguarena, viendront former la colonne vertébrale de ces nouvelles capacités militaires, par l’intégration prochaine d’une dizaine de Vehículo de Reconocimiento Blindado Ligero (VRBL) “Bandito”, des chars légers paltoterrans à roues, capable d’allier puissance et vitesse au sein d’une force offensive des unités gouvernementales mandatées pour la pacification de l’Ouest du Basango. “La présence de ces véhicules va grandement contribuer à la sécurisation des convois militaires chargés de converger et d’acheminer nos soldats vers les positions des rebelles. Réjouissons-nous.”

Le calendrier précis de ces acquisitions reste toutefois indécis, compte tenu d’une intermédiarisation de la commande auprès des industriels étrangers de l’armement alguarenos et du manque de visibilité sur les productions actuellement supportées par ces derniers. Quoiqu’il en soit et considérant les enjeux politiques ainsi que militaires qui couvent derrière ces acquisitions importées, le gouvernement mandrarikan a émis une échéance contractuelle qui prévoit la fourniture des éléments pour au plus tard, le 10 octobre 2009. Un moyen à peine voilée, pour rassurer l’état-major mandrarikan et nourrir une dynamique autour des représailles ambitionner contre les positions des seigneuries de guerre, celles des Andrianjanaka en tête, qui porte le chaos et la désolation au sein du pays.

“Mais l’acquisition seule de ces équipements ne suffira pas” prévient le général Abadar Harifanja, des forces gouvernementales mandrarikanes, “il faut travailler sur la coordination de ces moyens. Des moyens matériels récents, que nos forces armées n’auront pas nécessairement bien pris en compte pour leur permettre une interaction efficace, voir optimale, avec les autres unités combattantes de nos forces armées, qu’il soit question d’infanterie motorisée et non blindée, ou encore de notre aviation légère composé d’une demi-dizaine d’hélicoptères de combat…” Tout cela doit travailler ensemble, prévient le général, pour offrir les garanties d’un déroulement d’opérations militaires le plus favorable possible, alors-même que l’on sait de sources sûres, que les Forces Claniques Combattantes ont tendance à se renforcer, du fait de la récente politisation de leur mouvement et la mutualisation des moyens rattachés à chacune des seigneuries de guerre, affiliées à la Ligue des damnés ou plus récemment, la FCC.

Du côté des soldats du rang, la nouvelle relative à ces acquisitions a rencontré un accueil des plus enthousiastes, considérant la volonté de ces jeunes hommes à pouvoir continuer de servir le pays sous des conditions décentes, qui comprennent l'emploi de matériels et équipement motorisés en vue de faciliter les déplacements de troupes dans l'entièreté du territoire, ainsi que l'apport de technologies et transports blindés, pour sécuriser durablement les déplacements des forces gouvernementales actuellement ou prochainement déployées contre les milices des Forces Claniques Combattantes. Mais comme le disait très bien l'officier général des armées gouvernementales de la Mandrarika, l'acquisition de ces équipements est une chose, leur mise ne relation au sein de troupes nouvellement formées et pas nécessairement habituées au combat motorisé, constitue des enjeux supplémentaires, à ne pas sous-estimer par le corps formatif et les services d'intendance, de l'armée nationale mandrarikane.
Logo des Forces Claniques Combattantes, l'armée de la Ligue des Damnés.

17 septembre 2009 - Les soldats des Forces Claniques Combattantes, en cours de recomposition pour parer la menace militaire agitée par le gouvernement de la Mandrarika.


Soldats des forces claniques combattantes, affiliés à différentes seigneuries de guerre opposées au gouvernement mandrarikan installé à Mpiko.
Bien que composées d’éléments des plus disparates, les forces claniques combattantes (FCC) n’en restent pas moins des unités de combattants aguerries et aux moyens matériels ainsi que humains, mutualisés, grâce à l’association de plusieurs seigneuries de guerre.


Les miliciens en provenance des différentes seigneuries de guerre affluent sous la bannière des Forces Claniques Combattantes (FCC), une menace à considérer malgré il est vrai, des équipements encore insuffisants et une absence d'homogénéité des armements, qui complique l’interchangeabilité et l’interopérationnalité des équipements et des unités de combattants.
“Les principales seigneuries de guerre, affiliées à la Force Clanique Combattante, sont nécessairement les clans Andrianjanaka, Jaonarison et Tsiandopy. Ce sont donc elles qui fournissent l’essentiel des moyens humains et matériels déployés par la coalition” explique Shaacir Zipayo, un des lieutenants de Jaafi Tsiandopy, chargé d’intendance militaire auprès de la coalition. Mais l'inventaire actuellement développé sur la base de trois seigneuries de guerre complique le caractère opérationnel des forces armées, incapables d’assimiler l’entièreté des spécificités de chaque équipement, apporté par les factions parties prenantes. Doctrines différentes, équipements différents et parfois même munitions différentes, le caractère hétéroclite des moyens mutualisés au sein de la Force Clanique Combattante s’est révélé être un véritable casse-tête pour les membres des FCC chargés de l’intendance d’un tel parc logistique. “Les armements n‘utilisent pas souvent les mêmes munitions, on a plein de modèles différents mais en petites quantités, ce qui complique la possibilité de cannibaliser des véhicules ou simplement de les maintenir opérationnels, par notre capacité à les recharger et à les réapprovisionner en munitions…”

Sur le papier tout va pour le mieux, après que les seigneuries de guerre, particulièrement celle des Andrianjanaka, en guerre depuis les premières heures contre le gouvernement mandrarikan, ait su fédérer et rallier plusieurs autres grandes familles, non sans justifier de quelques victoires militaires notables contre les forces gouvernementales et consorts.
Réunissant sous sa seule bannière près de deux milles combattants, expérimentés aux tactiques de guérillas et d’embuscade, la seigneurie du guerre des Andrianjanaka trouve malgré tout ses limites, dans son acoquinement avec des forces miliciennes d’autres seigneuries, parfois moins expérimentées, souvent moins engagées au sein des actions de lutte, et toujours équipées différemment de leurs forces. Le clan Andrianjanaka est indubitablement l’épine dorsale de la coalition seigneuriale, sans eux, les Forces Claniques Combattantes n’ont pas les moyens de leurs ambitions, faut-il malgré tout admettre, y compris dans les rangs des combattants d’autres clans, réputés mineurs au sein de la FCC.

Avec une force totale des Forces Claniques Combattantes avoisinant aujourd’hui les cinq milles combattants dont deux milles appartenant à la seigneurie Andrianjanaka, il est aisé de comprendre que le chef de clan Mukhtaar Andrianjanaka a les moyens d’asseoir son jusqu’au boutisme aux autres partis prenantes de cette coalition d’opposition armée à la force gouvernementale de la Mandrarika.

“Le clan Andrianjanaka est la force la plus importante des FCC, et même si elle n’est pas majoritaire, avec un ratio de 40% de la composante totale, elle est la mieux équipée, la mieux entraînée et la plus résolue dans ce que beaucoup n’hésitent plus à nommer comme une véritable Guerre Sainte”.

Mais cette force seule ne suffit pas, et n’a pas su éviter d’importants revers consécutifs à la conduite d’opérations militaires gouvernementales décisives, portées en plein cœur des territoires pourtant réputés sous le contrôle des seigneuries. Le Val de Fareng, par exemple, pour ne citer que lui, est un théâtre d’affrontements périodique très violent pour les membres des Forces Claniques Combattantes, qui y ont laissé bon nombre de frères d’armes et pas mal d’amour propre également, compte tenu des capacités opérationnelles déployées sur zone par l’armée gouvernementale et ayant conduit à la capture de plusieurs personnalités de premier plan, proches des chefs de seigneuries. Une humiliation sur laquelle le clan Andrianjanaka n’a toujours pas su réellement rebondir.

“Les moyens humains sont là, les moyens matériels sont perfectibles mais honorables, non l’écart à combler est peut-être également et surtout du côté du moral des troupes, en réaffirmant la légitimité ainsi que la noblesse de leur cause. Les Forces Claniques Combattantes ne doivent plus être un simple assemblage hétéroclite de pillards et soudards opportunistes, mais une force militaire et politique répondant à des idéaux affirmés. Présentement, on en est pas encore là les concernant…” ne se prive pas de commenter Shaacir Zipayo, dans son débriefing adressé aux principaux seigneurs de guerre de la Force Clanique Combattante.

“On a des combattants mais on a pas d’armée?” lui aurait alors répondu son mentor Jaafi Tsiandopy, tentant de l'appuyer dans son discours transparent adressé aux autres figures d’autorité au sein de la coalition clanique. Un constat amer et dont la reprise par les membres de renom de l'organisation seigneuriale, vint épargner une colère noire à Mukhtaar Andrianjanaka, la figure la plus imposante et la plus influente au sein du conseil décisionnaire de la Force Clanique Combattante (FCC).

Une lacune appréhendée, et qui invite aujourd’hui à davantage de coopération entre les forces armées de plusieurs seigneuries, telles que les clans Andrianjanaka, Jaonarison et Tsiandopy. Développer des exercices et des patrouilles communs, pour faciliter la connaissance des différents armements compris dans les inventaires et registres militaires de la FCC, mais aussi pour développer des relations de confiance, qui dépassent le seul cadre du clan, pour inscrire celles-ci au sein d’une coopération à plus grande échelle, et où les individualités sont les signes d’échecs aux premiers affrontements imposés par les forces gouvernementales de Mpiko.

Les effectifs militaires des FCC, qu’ils soient humains ou matériels, ne sont pas extensibles. Il est donc plus que nécessaire d’optimiser celles-ci en trouvant de nouvelles dynamiques portées par la coopération interclanique. Cette coopération trouve son début dans l’instauration de patrouilles communes, comprenant simultanément les membres de deux, voire trois ou quatre seigneuries de guerre, afin de développer l’amitié interclan et faciliter le partage transverse d'informations et d’expertises, qui pouvaient jusqu’ici être conservées de façons strictes au sein d’un clan familial, en dépit des alliances qui pouvaient se nouer autour de lui. Les déploiements d’actions communes, entre les forces combattantes des clans Andrianjanaka, Jaonarison et Tsiandopy, a déjà commencé, c’est ainsi que quelques trois cents et quelques guerriers, affiliés à pas moins de quatre seigneuries de guerre de la FCC, ont investi le Val de Fareng pour y entretenir une force de surveillance et de réaction permanente.

Bien qu’un nombre limité d’entre elles soit connu à l’international, des dizaines de seigneuries de guerre sont associées à la Force Clanique Combattante (FCC), il y a donc de véritables enjeux à la solidarisation, à l’agglomération de cette force humaine et matérielle, partagée entre des idéaux variables et qui doivent quotidiennement trouver des points de convergence pour marcher ensemble dans une lutte inégale, où un affrontement direct jouera nécessairement à la défaveur des forces claniques combattantes, incapables d’asseoir une réelle maîtrise du ciel, contrairement au gouvernement mandrarikan de Mpiko, qui est en mesure de pouvoir leur opposer une aviation légère redoutable, composée de plusieurs hélicoptères de combat, équipés de paniers à roquettes air-sol, parfois incendiaires, particulièrement destructrices des forces d’infanterie progressant sans la protection de batteries DCA et autres dispositifs de contre-mesures pour les menaces aériennes…

“L'acquisition d’une aviation, même légère, est particulièrement difficile pour les Forces Claniques Combattantes, car ce sont des équipements fondamentalement onéreux, même en l’absence d’une forte technicité, et ce sont aussi, qu’importe le modèle obtenu, des équipements soumis à d’importants besoins en compétences pour les faire fonctionner.” Des compétences qui sont excessivement rares, entretenues au sein d’écoles de pilotage que le caractère nomade et clandestin des Forces Claniques Combattantes ne permet absolument pas d’entretenir, tant sur un plan logistique que financier.

Des imperfections qui ne privent en rien la Force Clanique Combattante de sa volonté de se battre, avec l’annonce de la constitution de nouvelles forces expéditionnaires, pour ne pas dire punitives, composées de huit seigneuries de guerre (Andrianjanaka, Jaonarison, Tsiandopy, N’lemb, Madilu, Simbelela, Konabang et Kinangi) et réunissant environ sept cents combattants. “Frapper avant de l’être” voilà la devise nourrie la Force Clanique Combattante, une doctrine particulièrement suivie par Mukhtaar Andrianjanaka, qui n’a pas hésité à frapper d’autres seigneuries de guerre en négociation avec les instances gouvernementales mandrarikanes, installées à Mpiko.

L’annonce d’une mise à disposition de ce contingent, reste néanmoins accompagnée de pas mal de déconvenues, à commencer par le niveau d'entraînement de certains soldats la composant, à la limite de la conscription. “Une centaine de combattants est arrivée en provenance des clans Madilu et Simbelela, la moitié d’entre eux ne peut ou ne sait tenir un fusil d’assaut. On ne peut pas dire qu’ils soient prêts à combattre dans les jours ou mêmes les semaines à venir…”

Sur la centaine de ces combattants, cinquante et quelqus ont donc été d’ores et déjà affectés à des situations opérationnelles tandis que les autres ont vocation à suivre une unité des clans Andrianjanaka et Tsiandopy, pour se former aux aspects rudimentaires de la vie militaire en territoire hostile. Une formation improvisée, imprévue mais d’importance, car les fautes de combattants novices n’impliquent pas leur seule survie mais aussi celles des unités dans lesquelles ils sont engagés. Savoir quand ne pas émettre d’ondes, maîtriser les techniques de dissimulation, savoir utiliser et entretenir son arme, sont autant de préalables indispensables nécessaires à la détermination des soldats en vie, de ceux qui sont morts sur le champ d’honneur. Considérant le risque que font peser ces recrues et novices, plusieurs unités combattantes et d’expérience de leur FCC ont d’ores et déjà exprimé leur refus de les intégrer, les considérant “dangereux” pour la survie des autres en opération. Une formation nécessaire et indispensable donc, destinée à rassurer les recrues et ceux chargés de combattre avec elles, sur du court, moyen et long terme.

En définitive, on comprend que malgré tout le potentiel actuellement retenu par les Forces Claniques Combattantes, l'organisation peine encore à nourrir ses ambitions, par des actes de professionnalisation concrets, à même de développer de la synergie et du dynamisme au sein de ses forces combattantes dont elle envisage la projection au sein des territoires gouvernementaux.
Logo gouvernemental mandrarikan
Note interne - état-major des armées mandrarikanes à Mpiko - capitale de la Mandrarika


27 octobre 2009 - CONFIDENTIEL - La restructuration des forces armées gouvernementales de Mandrarika, un enjeu capital dans la lutte contre les Forces Claniques Combattantes.

Précédemment équipées de véhicules non blindés et particulièrement exposées aux tirs ennemis, les forces gouvernementales avaient de quoi appréhender la conduite d'une offensive militaire vers le Basango.
L'acquisition de véhicules blindés au sein du parc logistique militaire des forces armées gouvernementales, témoigne de l'intérêt des pouvoirs publics pour la sécurité de ses soldats, de quoi leur insuffler un vent favorable,


La période de relative “détente” qui court depuis 2008, après la passation des premiers accords amenant la coopération de seigneurs de guerre avec les autorités gouvernementales de la Mandrarika, s’est traduite par un élan vertueux au profit des forces armées mandrarikanes, jusqu’ici plongée dans le marasme. Alors bien entendu, l’appareil militaire mandrarikan souffre encore d’axes d’amélioration réels et ses lacunes dans la capacité militaire du pays à conduire des offensives au sein des territoires claniques restent très marquées. Mais les efforts et les signaux favorables sont là, à commencer par la récente production de nouveaux véhicules blindés à destination des troupes. Des actions concrètes qui boostent leur moral et leur démontrent un soutien inébranlable de la part du gouvernement pour qu’elles puissent mener à bien leurs missions.

“La mise en production de plusieurs dizaines de véhicules, faut-il préciser de nature blindée, vient témoigner d’une réelle motivation gouvernementale, à sécuriser les manœuvres militaires” confie un haut-cadre du culte caaganiste. Un investissement à priori anecdotique en comparaison des besoins réels de l‘armée gouvernementale, mais qui démontre une dynamique positive autour de l’engagement étatique dans la formation d’un appareil militaire digne des missions qui lui sont imputées.

Cette dynamique, fut-elle positive, doit encore être encouragée pour trouver les moyens nécessaires de capitaliser sur elle. “L’acquisition de ces équipements militaires nouveaux doit se suivre d’opérations offensives offensives réussies, même mineures. Il faut développer la confiance au sein des armées gouvernementales qui voient chaque jour, le niveau de résistance et de jusqu’au boutisme affiché par les soudards des Forces Claniques Combattantes…”

Ainsi donc, le gouvernement mandrarikan doit pouvoir justifier de victoires militaires, en sus de victoires politiques déjà acquises. “Le fait que des seigneuries de guerre préfèrent coopérer avec le gouvernement mandrarikan que lui faire la guerre est une avancée majeure, nécessairement remarquée par les populations locales. Néanmoins, la brutalité affichée par les seigneuries de guerre les plus récalcitrantes, suffit à terroriser le pays.” Que le gouvernement soit capable de raisonner les plus modérées des seigneuries de guerre n’est donc plus une option valable, il doit également se montrer ferme et capable de défaire sur le champ de bataille, celles qui sont déterminées à contester sa territorialité.

La conduite d’une manœuvre militaire agressive sur le territoire des principales seigneuries de guerre hostile, celle du clan de Mukhtaar Andrianjanaka en tête, reste à privilégier selon les conseillers politiques et militaires entourant le Premier Mandrar. “L’opinion publique mandrarikane doit savoir que le gouvernement ne lésine pas sur sa protection et que les efforts, financiers et humains tournés vers nos armées, paient.”

A ce facteur s’en ajoute un autre en faveur d’une opération militaire contre les forces claniques combattantes, “la lutte fratricide conduite entre le clan Andrianjanaka (FCC) et celui des Mamangy, notamment à l’occasion du sac de Kilibange, fragilise l’unité des clans affiliés aux FCC car tous, ne seraient pas allés vers une guerre interclanique comme celle débutée par Mukhtaar Andrianjanaka.”

Il est dès lors important d’agir vite et puissamment, contre des armées claniques fragilisées par le caractère factieux de leur composante, et en interrogation sur ses buts de guerre. Les seigneuries de guerre armées, dans leur configuration actuelle, restent le problème majeur du gouvernement mandrarikan installé à Mpiko, nourrissant des foyers d’insécurité et d’instabilité par l’entretien d’une communauté alternative à la société civile voulue par les autorités mandrarikanes. Tout cela doit mobiliser pleinement les pouvoirs publics et avec eux, l’état-major du pays, vers la recherche de réussites militaires, même symboliques, au cœur de la région du Basango.

La région du Basango est en effet un foyer de menace permanent pour le pouvoir politique mandrarikan et les citoyens du pays qui, installés dans cette province et les zones directement limitrophes, risquent quotidiennement leur vie.
Logo gouvernemental mandrarikan
Rapport de situation quant à la progression des forces gouvernementales au Basango


2 novembre 2009 - Offensive gouvernementale dans la région du Basango, les seigneurs de guerre claniques pour la première fois sous pression.


Convoi terrestre de l'armée gouvernementale, traversant une ville de la région du Basango.
Les forces actuellement mobilisées au sein de l'offensive terrestre des troupes gouvernementales, peuvent compter sur le soutien des populations locales, dans leur lutte contre les pillards de la FCC.

Des combats présents et futurs sont venus traduire le changement d’approche amorcée de la part du gouvernement mandrarikan, désormais décidé à porter la guerre chez ses ennemis, les seigneurs de guerre affiliés aux Forces Claniques Combattantes. Soucieuses de profiter des récentes victoires politiques, ayant conduit à la mise en place de coopérations entre des seigneuries de guerre et elles, les autorités gouvernementales de la Mandrarika veulent conforter celles-ci par des victoires militaires notables, contre les soudards de la Force Clanique Combattante (FCC).

De nouveaux affrontements inévitables en perspective, qui viennent donc offrir l’opportunité d’un départage durable, entre notre gouvernement et les regroupements communautaires de vauriens assoiffés de sang.

Engagé au Basango, un soldat mandrarikan et d’autres avant lui, filment par conséquent et bien volontiers, chacun de leurs petits exploits quotidiens, allant de la capture de miliciens des FCC, à la destruction pure et simple d’un de leurs campements. Des opérations impactantes, rendues possibles par le déplacement motorisé et blindé de centaines de soldats gouvernementaux vers les foyers de tension.

Avec des déplacements sécurisés de troupes armées ainsi que des manoeuvres aériennes destinées à l'appui feu depuis des hélicoptères de combat, l’armée gouvernementale de la Mandrarika semble décidée à présenter à son ennemi, un inarrêtable rouleau compresseur qu’il souhaite vengeur des précédents affronts causés par les clans Mukhtaar Andrianjanaka et Jaafi Tsiandopy. Des mouvements militaires, qui n’ont pas connu d’égal depuis de nombreuses années et viennent finalement ajouter pas mal de substance, au projet de réinvestissement étatique voulu par les autorités mandrarikanes dans le Basango. Le Basango, région meurtrie par les raids et exactions des seigneurs de guerre affiliés à la Force Clanique Combattante, est un théâtre d’affrontement militaire mais aussi in fine, politique. En effet, la capacité des FCC à insécuriser le Basango constitue une base solide vers la contestation politique de la souveraineté du gouvernement dans cette contrée. Du point de vue d’un camp ou d’un autre, la sécurisation militaire du Basango fait office de gage de crédibilité politique, pour les habitants qui y vivent et bien au-delà. Un enjeu qui suscite ainsi donc l’emballement, des parties prenantes en opposition.

La saison des pluies tropicales étant aujourd’hui achevée, le top départ pour les actions militaires semble dès lors avoir été donné par l’état-major mandrarikan, qui impose un regain d’activité notable pour ses forces. Officiellement, les pouvoirs publics mandrarikans se refusent à tout commentaire concernant ce déploiement, assurant que le contingent avait vocation à protéger durablement et sans laissés-pour-compte, les kilomètres ² qui forment le Basango tel que nous le connaissons.

Occuper le terrain, détruire les bases et les repaires des Forces Claniques Combattantes pour amputer leurs capacités logistiques, les ambitions sont palpables mais souffrent encore d’une certaine modestie de la part du gouvernement. Oh quelques opérations militaires coups de poing avaient déjà fait leur preuve, notamment celles ayant abouti à la capture de figures notables des seigneuries de guerre parmi les plus hostiles au gouvernement, mais aucune d’entre elles n’avaient permis un maintien durable des soldats au Basango, entraînant inexorablement des cycles de représailles agité tantôt par les uns, tantôt par les autres. La coopération de villages du Basango avec les seigneuries de guerre est rendue impossible et les autorités gouvernementales comptent capitaliser sur ces éléments et profiter d’un soutien ainsi que du renseignement nécessaire à la progression.

“La population du Basango sera très largement favorable à un retour en force des militaires gouvernementaux et à une expulsion manu militari des groupuscules de la Force Clanique Combattante qui sévissent dans les campagnes…” estime un officier de l’armée mandrarikane dans sa note interne à destination de la gouvernance. Des pronostics favorables qui incitent aujourd’hui le Premier Mandrar, Rakoto Manorohanta, a lancé toutes ses forces dans la bataille pour renverser l’opposition persistante qui lui est faite par les soudards de la FCC. Après quelques années d’enlisement, les autorités gouvernementales semblent lassées du statu quo et prêtes à aller chercher le point de rupture dans ce conflit latent. Un tournant espéré, avec l’arrivée ainsi que le déploiement d’un important nombre de véhicules blindés, destinés à soutenir la progression et l’assaut des forces terrestres gouvernementales, qui continueront malgré tout de bénéficier d’un soutien appuyé, des éléments de l’aviation légère.

“Les Forces Claniques Combattantes ne se sont pas à proprement parler, emparé de parcelles de territoires, elles ont entamé une série de raids destructeurs qui n’ont pu être parés, l’objectif n’est donc pas de les déloger des territoires gouvernementaux, mais de conduire des raids fatals au coeur de leurs fiefs…”

Les premiers affrontements qui ont opposé les forces de la FCC et celles gouvernementales se sont déroulés dans les airs, avec le survol à basse altitude d’hélicoptères de combat mandrarikans, équipés de paniers à roquettes air-sol et antichars, pour détruire les principaux convois hostiles repérés en amont de l’avancée des véhicules gouvernementaux. Occuper le terrain et traquer les bases de la FCC, sont devenus des enjeux majeurs pour la réussite politique et militaire de cette offensive, largement soutenue par l’opinion publique mais qui doit encore se nourrir de résultats probants sur le terrain.

Une offensive amorcée comme précisé plus tôt, par l'exécution de frappes aériennes contre plusieurs positions de la FCC, identifiées à l’Ouest du Basango. “Les forces gouvernementales mandrarikanes manquent cruellement d’artillerie, ces frappes au sol sont donc faites au moyen d’une aviation légère, malheureusement facilement décelable dans son approche des positions hostiles ciblées par les frappes…”

En sortie de ces frappes, se sont également des avancées de convois “significatifs” qui ont été remarquées au sein du Basango, avec parfois des convois de plusieurs centaines de véhicules, plus lourdement armés qu’ils ne l’ont jamais été.
Haut de page