6 février 2009 - Affrontements entre les clans Mamangy et Andrianjanaka (FCC) dans la ville de Kilibange.Refroidies par la coopération des clans Mamangy et Waata avec le gouvernement mandrarikan, les relations entre les seigneuries se sont profondément dégradées, au point d’amorcer une lutte intestine, entre les clans Mamangy et Waata d’une part, face aux clans Andrianjanaka, Jaonarison et Tsiandopy de l’autre.Accroupi dans la brousse aux abords de Kilibange, la nouvelle et première ville du clan Mamangy érigée sur les terres désormais arables de la région du Bansango, un groupe d’éclaireurs appartenant au clan Andrianjanaka fait le guet, recensant les entrées et les sorties d’hommes en armes à l’intérieur de la ville. Limité à une demi-dizaine d’hommes, ce contingent opère différentes actions de surveillance en journée, des actions destinées à préparer le terrain à un assaut d’envergure contre les forces Mamangy installées dans la ville. A la vue des passages véhicules et du nombre de camions de transport de troupes présents, les éclaireurs du clan Andrianjanaka avaient pu estimer la force ennemie à environ cent-vingt individus. Une force relativement modeste, en comparaison des moyens mobilisables par les Forces Claniques Combattantes, mais qui bénéficiaient d’un équipement plus létal, compte tenu des coopérations grandissantes avec le gouvernement mandrarikan.
La présence d’un hélicoptère polyvalent sur la place de l’hôtel de ville, attestait quant à lui de la présence sur place, d’une ou de plusieurs personnalités importantes du clan Mamangy, rendant d’autant plus nécessaire l’opération des FCC, pour neutraliser d’un même coup, le train logistique du clan et ses têtes “bien faites”, son commandement en somme.
La vigilance des éclaireurs de la FCC vint se maintenir jusqu’à la tombée de la nuit où les flux de combattants aux abords de la ville, peinent à être convenablement distingués. Les 21 heures de la journée passées, l’un des éclaireurs alluma son talkie-walkie, attendant patiemment confirmation de l’arrivée des unités d’assaut. Les deux autres qui l’accompagnaient apprêtent leurs armes, un geste annonciateur d’une levée du camp imminente. Le plus jeune d’entre eux, dépassant à peine d’une tête le fusil d’assaut qu’il manipule, débourre patiemment le canon de son arme. La loyauté des enfants soldats était une chose appréciable pour le clan Andrianjanaka, c’est pourquoi à tous les niveaux d’engagement, comme ici sur la reconnaissance, ils étaient de la partie. Il faut également dire qu’en matière de reconnaissance tactique, la dissimulation de jeunes enfants sera toujours plus aisée que celle de leurs aînés.
La nuit tombante jouant son rôle pour favoriser l’approche du village, le petit contingent se mit en marche vers celui-ci. La discrétion totale devant s’opérer, les enfants-soldats ne brandirent que des armes blanche pour seules armes, laissant leurs armes à feu à l’étui.
Cependant, craignant d’être trahis par le scintillement de celles-ci sous la réverbération de la Lune et des lumières à l’approche de Kilibange, chaque arme blanche en leur possession était soigneusement enroulée sous un tissu d’une couleur noirâtre ou assimilée, leur garantissant de fait une approche sans encombre aux abords de l’agglomération improvisée et tenue par les forces de Mamangy. Djobe, était l’un de ces enfants-soldats, malgré tout promu au grade de capitaine, pour avoir survécu pendant huit ans et avoir massacré un peu plus de quarante civils, hommes, femmes, enfants et nourrissons confondus, un “talent” que le clan Andrianjanaka avait su reconnaître et propulser sur ces missions à hautes responsabilités, le conduisant aujourd’hui et de nuit, aux abords de la ville ennemie. Quinze ans révolus, l’adolescent prit la tête du groupe tandis que l’unique adulte fermait la marche. A l’approche de la ville, Djobe fit signe à ses frères d'armes de s’arrêter tandis qu’il continuait à progresser vers un muret d’enceinte, annonciateur des premières traces d’urbanisme affichées par le clan Mamangy depuis son installation. En effet, l’homme avait repéré un petit nuage de fumée de cigarette surplombant le muret, laissant présager que quelqu’un s’était probablement installé derrière, non sans une certaine commodité.
S’approchant à pas feutrés, Djobe pencha subrepticement la tête pour dessus la scène, confirmant la présence d’un seul individu, manifestement ennemi après qu’il eut distingué la manche d’une tunique kakie. Observé par sa troupe, l'aîné des enfants-soldats brandit en l’air une machette après l’avoir libéré de son tissu, puis l’abattit avec une grande vigueur sur le crâne du malheureux qui pensait s’accorder quelques instants de quiétude, en contrebas et adossé au muret. D’un geste vif et précis, Djobe enjamba le muret pour venir s’allonger à côté du corps qu’il venait de fraîchement abattre, avant qu’une seconde patrouille pédestre, longeant un baraquement au loin, ne surprenne sa silhouette dans la pénombre. Ce danger éloigné, Djobe s’aventura un peu plus loin dans l’agglomération, adoptant une allure plus naturelle pour se fondre parmi les habitants, maintenant qu’il avait su esquiver les vigies. Son objectif était de gagner la place centrale de l’hôtel de ville où un hélicoptère y demeurait depuis quelques jours déjà. L’hélicoptère stationné sur la place centrale laissait présager aux troupes de la FCC qu’une haute autorité du clan Mamangy était présente sur place, sur ce n’est Mamangy lui-même. Saboter l’appareil avant la tenue d’un assaut général sur l'agglomération, était susceptible de faciliter la capture de cette cible inconnue mais manifestement d’intérêt pour les éléments de la FCC.
Après une longue demi-heure d’attente, guettant les instants opportuns pour approcher l’appareil, Djobe put en endommager le rotor arrière, sabotant durablement l’équilibre en vol de l’hélicoptère s’il venait à décoller rapidement et sans inspection préalable. Son méfait accompli, le jeune homme devait maintenant informer ses comparses de la suite des opérations, mais la présence renforcée de sentinelles avait douché ses espoirs de rejoindre ses frères d’armes à pied. C’est alors qu’il forçat la porte de l’aéronef où il savait pouvoir récupérer un pistolet de détresse, avec lequel il pourrait indiquer que la première partie des opérations, marquée par le sabotage de l’hélicoptère était réussie, permettant l’enclenchement de la phase suivante. S’éloignant de l’appareil pour se dissimuler derrière un un entrepôt destiné à stocker diverses vieilleries, Djobe chargea le pistolet de détresse avant de pointer le ciel avec celui-ci, agitant successivement la tête à droite et à gauche de sa position, craignant d’être aperçu sitôt le feu de détresse tiré. Malgré son appréhension à être découvert par l’ennemi, Djobe semblait craindre encore davantage un échec de sa mission et les conséquences pour sa personne. Un élément qui, une fois pris en considération, lui offrit le courage de presser la détention du pistolet, faisant instantanément jaillir de son canon, un halo rougeâtre destiné à gravir le ciel et l'horizon. A mesure que le projectile montait dans le ciel, la position de Djobe se dévoilait aux sentinelles et habitants de Kilibange, occasionnant des cris en direction du jeu homme qui ne tarda à prendre ses jambes à son cou, pour retraverser la prairie puis le muret qui l'avait invité au coeur de l’agglomération.
Toutefois, son souhait eut peu de succès dans sa réalisation et une rafale de mitrailleuse tirée depuis une position défensive des forces de Mamangy vint faucher le jeune homme, qui s’échoua sur le sol, une lumière rougeâtre projeté par la fusée empêchant désormais toute distinction entre les parties ensanglantées d’un Djobe agonisant et celles ne l’étant pas.
Une patrouille des Mamangy vint rapidement au contact de leur victime pour identification, pénétrant le petit carré de prairie désormais illuminé comme en plein jour.
Mais l’initiative des Mamangy s’arrêta là et les Forces Claniques Combattantes (FCC) reprirent la main, entamant des tirs de mortiers sur la position éclairée, où une patrouille des Mamangy était venue inspecter le corps inerte de Djobe. Un corps dont la mort ne pouvait que rapidement être confirmée par les bourreaux, après qu’une des balles reçues lui ait perforé l'arrière du crâne et arraché un œil en ressortant.
Les tirs de mortiers perpétrés par les troupes de la FCC vinrent cependant remettre les choses sur un pied d’égalité, éjectant la terre et les hommes de Mamangy qui se trouvaient dessus, dans un rayon de plusieurs dizaines de mètres. Le début des hostilités était désormais amorcé, et les répliques de tirs se succédèrent à différents endroits de la ville, officialisant l’assaut donné sur celle-ci.
Les positions militaires Mamangy installées en ville tirèrent plusieurs roquettes pour freiner l’approche de véhicules des FCC, qui eux, fonçaient phares éteints sur le périmètre défensif.
Un petit véhicule léger et blindé, à priori sans grande menace pour les forces Mamangy équipées de lance-roquettes et retranchées dans des baraquements bétonnés, stationna à plusieurs dizaines de mètres, avant d’actionner un lance-flammes installé sur le capot du véhicule. Une manœuvre destructrice pour les positions défensives des Mamangy, obligeant les sentinelles en faction à quitter instamment les lieux, sans demander un reste ou même s’offrir le courage d’un tir de réplique face à l’offensive ennemie. Au moins trois soldats des Mamangy n’eurent pas la chance de se replier à temps, rythmant le champs de bataille d’un long et tonitruant râle de souffrance, avant d'agoniser encore fumant sur le sol du baraquement, la chair collée à certaines parois du bâtiment, sous l’effet de la chaleur.
Des fantassins des FCC investirent rapidement les baraquements, après le repli précipité des troupes de Mamangy, s’offrant le luxe de jeter quelques grenades sur les mourants et les estropiés qui n'avaient pas encore rendu l’âme.
L’enceinte extérieure de Kilibange finit donc par tomber lors des quinze premières minutes d’affrontements. Au centre du village, un pilote d’hélicoptère destiné à évacuer le chef de clan Mamangy, Bedri Mamangy lui-même, s’évertuait à faire comprendre aux gardes du corps du patriarche Mamangy, que l’hélicoptère ne pouvait voler dans cet état, la perte d’équilibre de l’appareil, par l'endommagement de son rotor arrière, le rendant particulièrement vulnérable aux tirs antiaériens des unités DCA des FCC. Des unités qui pourraient facilement sommeiller dans les brousses environnantes, cachées sous le manteau opaque de la nuit tombée.
La neutralisation des enceintes extérieures de la ville permit le passage d’un flot de troupes des FCC plus important encore, décourageant de façon presqu’instantanée les patrouilles Mamangy qui observaient leur approche. Dans leur sillage, ce sont effectivement plusieurs transports de troupes, avec des combattants embarqués à l’intérieur mais aussi à même le toit des véhicules, tirant depuis celui-ci en direction des positions Mamangy, des positions de plus en plus étiolées et contraintes à faire volte-face, devant un ennemi rognant rapidement du terrain. Le débat sur la définition d’un repli ou d’une débandade des Mamangy était permis, tant certains de leurs combattants avaient pris la poudre d’escampette, en laissant sur place l’essentiel de leurs armements.
L’intrusion des Forces Claniques Combattantes (FCC) dans l’enceinte de la ville, mêlée au sabotage de l’unique hélicoptère présent dans l’agglomération, élevèrent le niveau de criticité entourant la situation de Bedri Mamangy, le leader du clan, installé à Kilibange depuis quelques jours, pour participer aux inaugurations de plusieurs bâtiments. Se refusant à l’abandonner, les éléments de sa garde personnelle l’exfiltrèrent du bâtiment où il séjournait, sommant le pilote d’hélicoptère de décoller sans eux, malgré l’avarie constatée sur son appareil et ce afin de générer une diversion profitable au sauvetage de l’homme le plus puissant de la seigneurie. Sous la menace d’une arme agitée par un membre de la garde personnelle de Bedri Mamangy, le pilote de l’hélicoptère s'exécuta, mettant en marche les hélices de son appareil, excitant instantanément les soldats de la FCC qui convergeaient sur eux.
Un véhicule blindé léger traversa l’épaisse fumée qui s’était formée devant le mur d’une bâtisse, fendu par le tir d’une roquette. La garde personnelle de Bedri Mamangy stoppa le véhicule les armes au poing, même après s’être rendue compte que ses occupants appartenaient à leur faction. Le soldat Mamangy positionné à la mitrailleuse s’asseya pour laisser s’installer les gardes du corps de Bedri et ce dernier, qui les sommait de repartir en trombe par là où ils étaient venus. Les trois soldats installés dans le véhicule ne rechignèrent pas devant ce qui leur semblait déjà être la seule solution viable, compte tenu de l’importance de l’assaut porté par les membres des FCC.
L’hélicoptère, qui décollait à vide avec le pilote pour seul équipage embarqué, joua son rôle de diversion pour permettre au convoi terrestre de se diriger vers l’extrémité de la ville. Toutefois, cette manœuvre aérienne coûta la vie audit pilote, exposé aux tirs nourris de plusieurs mitrailleuses lourdes montées sur différents véhicules des FCC. L’hélicoptère se désagrégea en vol, produisant une boule de feu après que l’on put apercevoir de nombreuses étincelles provoquées par le cliquetis des balles frapper la carlingue de l’appareil.
Un soldat des FCC, qui semblait avoir anticiper l’exfiltration des combattants ennemis, et où il avait manifestement et également cru reconnaître Bedri Mamangy, s’interposa sur l’axe emprunté par le véhicule, dirigeant une salve de balles dans son pare-brise, résistant au choc. Le garde du corps de Bedri Mamangy, installé aux côtés du pilote, attrapa le volant pour légèrement faire dévier le véhicule sur la gauche, à hauteur du tireur, le percutant de plein fouet avant de reprendre la trajectoire initiale sur route. Un geyser de sang tacheta la carrosserie du blindé, surprenant le conducteur alors même que les éléments de la garde rapprochée restaient quant à eux de marbre, compte tenu de la criticité de l’instant et de la nécessité pour eux, d’orienter le conducteur dans ce qui devenait un amas de ruines et de cendres. Après quelques secondes à fixer le siège face à lui, marquant la réflexion, Bedri Mamangy tourna la tête vers l’arrière du véhicule, où un nuage de poussière sableuse s’élevait pour séparer les fuyards et le village en feu.
- Une escouade d'enfants-soldats parvient à saboter l'hélicoptère dédié au transport du seigneur de guerre Bedri Mamangy.
- L'assaut sur la ville de Kilibange (clan Mamangy) est donné par les membres de la Force Clanique Combattante (FCC), le clan Andrianjanaka en tête.
- Malgré des pertes humaines importantes dans les rangs de la FCC, les défenseurs du clan Mamangy sont défaits par une force supérieure en nombre et en équipement.
- Le seigneur de guerre Bedri Mamangy s'exfiltre in extremis de la ville.
- La ville est conquise par les membres de la FCC, cependant ils n'occupent pas la ville mais se contentent de la piller avant une contre-offensive gouvernementale.
Armée des FCC Bonus +6%, justificatif RP possible : la coopération entre le gouvernement mandrarikan et les clans Mamangy/Waata donne de la légitimité pour une intervention armée des FCC. Clan Mamangy Malus -3%, justificatif RP possible : Le clan Mamangy essuie une attaque surprise et globale contre ses positions.[/url]
Armée des Forces Claniques Combattantes / dont les clans Andrianjanaka, Jaonarison et Tsiandopy.Troupes engagées :35 soldats professionnels
(-1)250 soldats réservistes
(-80)80 soldats conscrits
(-15)330 armes légères d'infanterie de niveau 1
(-95)35 armes légères d'infanterie de niveau 2
(-1)50 mitrailleuses lourdes de niveau 1
(-10)40 mortiers légers de niveau 1
40 véhicules légers tout-terrain de niveau 1
(-12)3 chars légers de niveau 1
1 véhicule de transmission radio de niveau 1
3 transports de troupes blindés de niveau 1
(-1)10 camions de transport de niveau 1
(-1)6 véhicules blindés légers de niveau 1
3 mortiers tractés de niveau 2
Clan Mamangy
Troupes engagées:
10 soldats professionnels (-3)
120 soldats réservistes (-60)
130 armes légères d'infanterie lvl 1 (-63)
20 mitrailleuses lourdes de niveau 1 (-9)
15 lance-roquettes de niveau 2
5 mortiers légers de niveau 1 (-3)
10 véhicules légers tout-terrain de niveau 1 (-4)
4 camions de transport de niveau 1 (-4)
2 véhicules blindés légers de niveau 1 (-1)
1 hélicoptère léger polyvalent de niveau 1 (-1)
* les pertes de soldats annoncées sont assimilables à des combattants tués, blessés/mutilés, démissionnaires/déserteurs, capturés. Les ratios entre chaque cas sont à l'appréciation des parties concernées. PERTES STRICTEMENT RPBudget gouvernemental qui ne sera pas investi dans le pays : 14 560 points + 15 107 points = 29 667 points de développement à investir hors Mandrarika.