[Affaires Étrangères / Foreign Affairs / Ofirur Idroigirn] Bureau du Premier Conseiller / Prime Consellor Office / Bóra tua Chaisihir Primhirun. - Page 6

Comment vous portez-vous ? J'ai écouté l'allocution de la présidente Isabelle Deprey dans mon salon, en compagnie de mon benjamin. De mes enfants je le confesse ce n'est pas le pingouin qui glisse le plus loin mais il a de bons instincts tout de même et je ne désespère pas de l'intéresser à la politique, même si à son âge il préfère la pêche et les jeux vidéos.

Ah jeunesse...

Tout de même, à la fin du discours, le voilà qui fronce les sourcils et me demande "je ne comprends pas, on était pas alliés avec eux ?". La lucidité de ces caboches m'impressionne toujours. Mon fils, monsieur Peters, pointait du doigt un élément crucial qu'il semble que nombre de politologues, dans leur promptitude à s'engager derrière les va-t-en guerre de l'ONC, oublient : leur relation avec le Syndikaali.
Les fariboles justifiant le soutien au coup d'Etat du Prodnov et l'intervention militaire de l'Alguarena et de ses minions sur place n'est pas de nature à illusionner grand monde, vous le comprendrez aisément, et certainement pas une opinion publique politisée et portant sur le monde un regard affuté.

Pour le dire autrement, l'intervention de Saint-Marquise au Prodnov voudrait littéralement dire se trouver engagé dans un conflit où vos alliés pourraient du jour au lendemain ouvrir le feu sur des soldats pharois et donc, par voie de conséquence, nous déclarer la guerre.
Au vu de nos relations, notamment avec la République Hafenoise, il me semble que ce scénario n'est ni raisonnable, ni profitable à aucun de nos deux partis. Rendons nous à l'évidence, Saint-Marquise aurait tout à gagner à se désolidariser de la faction la plus belliciste de l'ONC, sans quoi je le crains, votre "neutralité" se révèlera n'avoir bel et bien été qu'un écran de fumée aux yeux de la communauté internationale.

Ah comme votre réponse me soulage et me séduit ! L'espace d'un battement de cœur j'ai cru perdre un ami

Puisque vous soulignez avec intelligence la nécessité d'introduire un tiers neutre dans la résolution du conflit au Prodnov, que pensez-vous de rendre cela encore plus concret ? Nous travaillons actuellement avec nos stratèges et diplomates afin de trouver une voie de sortie dans cette crise et je pense que la médiation de pays non alignés pourrait se montrer décisive.
Que pensez-vous d'envoyer des observateurs à Peprolo ? En retour nous en enverrions à Staïglad. En fait, je pense même qu'il faudrait ouvrir cette proposition à un maximum de pays afin d'éviter ce qui assurément pourrait déboucher sur un conflit particulièrement meurtrier.

Le Syndikaali soutient la proposition de la constitution d'un gouvernement d'union nationale au Prodnov, afin de garantir les droits et la sécurité de chacun des citoyens du Prodnov dans ce conflit, indépendamment de ses opinions politiques. Ce gouvernement collégial aurait à charge d'assurer l'intégrité politique et territoriale du Prodnov, ainsi que la sécurité de ses citoyens.
Si Saint-Marquise se portait garante d'un tel projet, aux côtés d'autres nations, nous pourrions garantir à chaque camp une certaine représentativité et le respect de ses intérêts.

S'il y a bien une chose qui ne me dérange jamais, c'est d'attendre. J'y vois une forme de sagesse et bien souvent les choses se démêlent ou se clarifient d'elles mêmes pour peu qu'on les laisse reposer un peu.
N'y voyez néanmoins pas offense si je prends les devants en matière de diplomatie, autant il faut laisser mijoter ses ragouts, autant ne laissons pas le lait sur le feu.