République de Gallouèse
Drapeau de la République de GallouèseLa République de Gallouèse ou République Fédérale de Gallouèse est le régime politique dirigeant la Gallouèse du 20 décembre 1951 au 26 août 1988. Souvent considéré comme une dictature, ce régime est à l'origine de milliers de morts et de l'oppression d'un peuple pendant plus de 20 ans.informations- nom : Gallouèse
- forme longue : République Fédérale de Gallouèse
- début : 20 décembre 1951
- chute : 26 août 1988
- capitale : Ligert, Vallètez puis Saint-Clerc
- Fête Nationale : 20 décembre (proclamation de la République)
- président de la République :Aurvoit Belventôle
- Père Unique de la Nation : Aurvoit Belventôle
- fondateur : Lewig Dumolin
- autres personnages clés : Carles Hinz-Inäbnit, Micion Déméa, Rémien Louvois
- Religion d'Etat : catholicisme
- Forme de l'Etat : République Fédérale Présidentielle
- langues : gallo, français, breton, gallo réthairien.
- monaie : crépie
- gentilé : gallèsant, gallèsante
- plus grandes villes : Ligert, Valteuse, Saint-Clerc
- superficie : 193 688 km²
- Population : 36 000 000 d'habitants
Prémices (1951 - 1952)ContexteDans les années 1940, le Duché de Gallouèse est embourbé dans une guerre en Afarée, afin de conserver ses colonies. L'armée est sur le terrain depuis 1925, afin de défendre les possessions de l'Organisation Nationale des Comptoirs dont l'Etat vient de prendre le contrôle. Cet acte, considéré par les gallèsants comme une décision financière pour le duc Théare IV, et éloignée des intérêts du peuple, soulève une vague de colère dans un pays à la libéralisation déjà difficile.
D'autre part, le Duc de Gallouèse est alors proche du milieux des affaires qu'il a côtoyé dans sa jeunesse, et est très proche d'un groupe politique issu de la bourgeoisie, qui lui permet de mieux contrôler le Parlement. Ce groupe compte des conservateurs comme Lewig Dumolin, des conservateurs catholiques comme Aurvoit Belventôle et même des saint-simoniens.
En conséquence, de nombreuses décisions de l'exécutif ducal sont contestées, et plusieurs agitateurs politiques accusent le duc de faire marche arrière dans le processus de démocratisation entamé le siècle précédent.
Notons en outre que le duc Théare IV se désintéresse du pouvoir à l'époque, car la gallouèse est en perte de vitesse sur tous les plans.
Enfin, le pays souffre aussi d'une résurgence des tensions entre gallèses et franciens dans le duché, ces derniers demandant plus de reconnaissance dans un duché centralisé. La ville de Valteuse devient ainsi le berceau du républicanisme gallèsant, la république fédérale étant vue comme le seul moyen d'obtenir satisfaction.
Suite à l'ampleur de la contestation permanent qui s'est installée, de nombreux bourgeois républicains, comme Aurvoit Belventôle ou Rémien Louvois s'éloignent du Duc pour se rapprocher des milieux républicains et fédéralistes, notamment de l'Est du pays. Ils ne sont pas les seuls d'ailleurs, et de nombreux bourgeois de droite ou de gauche se lancent à l'époque dans les mouvement de contestation, ce qui leur donne une vraie dimension politique.
Ainsi, Théare IV perd de son influence sur le parlement, et petit à petit, son poids au sein de l'appareil étatique. Selon ses
Mémoires d'un souverain publiées en 1969 en Nostrie, la Gallouèse était alors "ingouvernable".
InstaurationAfin de pallier à ce grave problème, de conforter les gallèsants et de récupérer le soutient des grands patrons conservateurs et catholiques, le Duc décide de réformer le
Livre des lois organiques, le semblant de constitution qui avait été accordé par les ducs précédent au pays. La réforme, promulguée le 13 mai 1951, est la création d'un poste de Chef du Gouvernement ducal, sensé conforter le pouvoir du duc vis-à-vis du parlement; et Théare IV nomme à ce poste un homme qui devait contenter les bourgeois républicains : Lewig Dumolin.
Celui-ci se rend au Palais des Plutrices le lendemain de sa nomination, et y remporte le vote de confiance du parlement. Mais le duc n'a pas autant de contrôle sur lui qu'il n'y croyait, et bien que les républicains soient effectivement contentés, le souverain subit quant à lui une grave défaite.
Dumolin, quoiqu'obéissant aux directives du duc, entreprend en parallèle de libéraliser toujours plus la presse, la politique et l'entreprise. Les jeux de pouvoirs et de contre pouvoir deviennent absolument complexe, le séparatisme complique encore plus les choses, et donc, entre juin et novembre 1951, l'administration du duché perd les commandes.
Pour ne rien arranger, face à la situation et pour imposer les vues de l'armée sur la guerre de décolonisation, l'Etat-Major de l'armée organise un putch le 16 août, afin d'arrêter la marche vers la république et destituer Dumolin. La tentative échoue, à cause la disparité du non-pouvoir en place.
La situation est catastrophique, le pays s'effondre, des soldats sont bloqués en Afarée, et il est clair que personne ne voit dans le duc un espoir de solution.
Voyant une telle situation, emporté par le jeu de la libéralisation, le duc, sans accepter sa défaite, abdique en faveur de son fils le 2 décembre 1951, et nomme Dumolin interrex, c'est-à-dire régent du Duché. Dans une courte période de flou, les groupes bourgeois conservateurs et républicains de gauche se réunissent avec Théare IV pour décider de la suite, Dumolin ne souhaitant pas assurer une charge de dirigeant par intérim. Le groupe conservateur et républicain proche du duc (Dumolin, Belventôle, Déméa, Louvois...) finit par prendre le dessus et proclame la République devant le château de Ligert le 20 décembre 1951.
la république démocratiqueLa république ainsi créée est dirigée par un gouvernement provisoire, comptant des conservateurs et quelques républicains convaincus, s'attache à redresser l'administration et à rétablir l'ordre. Le général en chef de l'armée de Terre, Carles Hinz-Inäbnit, le plus haut cadre de l'armée ayant échappé à la prison, est chargé de résoudre la crise Afaréenne. Pour ce faire, il s'appuie sur l'économie civile et mobilise d'énorme moyens pour retrouver le contact avec les forces sur place et relancer l'offensive, par le rappel du colonel Mandrin le 10 janvier 1952 (voir guerre de décolonisation ?).
Le gouvernement prévoit en outre l'élection d'une assemblée constituante le 8 Février 1952, afin de rédiger la constitution de la future République Fédérale. Toutes les organisations politiques et journaux sont libérés de toutes contraintes, le commerce est libéralisé, le droit de vote est accordé à tous les citoyens et citoyennes de plus de 21 ans.
Ce premier suffrage libre et universel de l'histoire du pays est donc démocratique. Dans un souci de voir le retour de l'ordre, et parce qu'ils voient en lui un fédéraliste francien opprimé, les gallèsants votent à 47% pour le Parti de l'Ordre, mené par le conservateur-chrétien Aurvoit Belventôle. Celui-ci est donc nommé en conséquence interrègne de la République, sur volonté de l'ancien duc, en tant que président de l'Assemblée constituante, et devient président du gouvernement.
La constitution de la République Fédérale est adoptée à l'unanimité des voix le 3 Avril. Elle instaure un régime présidentiel avec un exécutif fort et la conservation de l'Arrët ohh Paje. Les élections présidentielles se déroulent le 2 Mai 1952, 6 mois après la fin de la monarchie. Les choses ont donc été extrêmement précipitées par Belventôle. Il est élu à 53% des suffrages exprimés Président de la République de Fédérale de Gallouèse.
l'échec de la démocratieArrivé au pouvoir, Belventôle montre tout de suite les ambitions qu'il avait mûri pendant quatre mois. Afin de mener à bien ses opérations, il entreprend de s'appuyer sur les nouveaux cadres de l'armée, qui lui sont parfaitement fidèle, ainsi que sur le clergé. Il fait également l'épuration dans ses rangs : il évince assez rapidement Lewig Dumolin, ainsi que Théare dè Draune qu'il contraint à l'exil. Pour s'assurer du soutient du Parlement, il a besoin de l'appui des grands patrons en plus de celui des partisans de l'ordre. Il garde donc auprès de lui Rémien Louvois, amis des libéraux économiques.
Dans le même temps, il nomme le Général HIT chef des armées, et déplace la capitale en terre francienne, à Vallètez.
Le dernier obstacle sur sa route est l'Arrët ohh Paje, que la constitution a maintenu et auquel la plupart des gens, même ses soutiens, sont attachés. Pour obtenir le droit de se nommer président à vie, accuse le président de l'AOP de prolonger par des moyens légal la guerre en Afarée. Le droit voudrait alors que l'instance s'auto-juge, ce que le Belventôle dénonce comme un acte anti-démocratique. Puis il accuse le tribunal de tentative de coup d'Etat. L'AOP demande alors à juger le président de la république, et le prétexte suffit celui-ci pour faire dissoudre l'institution par référendum le 29 Juin 1952, celle-ci ayant perdu sa légitimité auprès des citoyens, montrée comme un symbole de l'ancien régime.
Comme ce référendum lui donne le droit de modifier la constitution, il se proclame "Père Unique de la Nation" le lendemain.
Régime autoritaire (1952 - 1987)Le nouveau Père Unique de la Nation est pourvu dans la nouvelle constitution (constitution de 1952) du pouvoir exécutif, sans contraintes, comme l'étaient les ducs avant 1951. Ce premier point ne soulève pas d'indignation chez les révolutionnaires, qui se souviennent encore de l'échec du "Chef du Gouvernement". D'autre part, cette constitution met en place une unique assemblée multi-fonctionnelle : la Cour Suprême de la République. Sensée incarner un organe législatif et judiciaire, cette assemblée est en fait parfaitement inefficace et commence par prendre le rôle d'organe consultatif sur les affaires économiques, de 1952 à 1965 environ. En effet, le processus législatif est trop complexe pour qu'un contre-pouvoir puisse se mettre en place : il s'agit d'un enchevêtrement de commissions et sous-commissions au sein de la Cour, construit de sorte que la volonté du Père Unique soit confirmée, ce après la mise en application des mesures, promulguées par le gouvernement (le record étant l'abrogation de la loi sur les plafonds salariaux, officiellement votée un an et sept mois après sa mise en application). Pour ce qui est du pouvoir judiciaire, la justice est rendue au nom du Père Unique, c'est donc lui qui propose les candidats à la magistrature suprême à la Cour.
Cependant, son socle électoral y trouve son compte : l'Etat fédéral réclamé par les franciens est mis en place. En réalité, aucun pouvoir fédéral n'existe vraiment : il s'agit d'un pouvoir central, mais cette fois si localisée à Vallètez, puis à Sant-Clèr-lès-Vallètez, petite ville de banlieue où Belventôle a grandi. Il existe bien une administration fédérale, reposant sur 13 Etats (grandes régions) découpées en fonction des aires linguistiques et de l'histoire, mais il s'agit d'une administration fantôme.
Le pouvoir de Belventôle, que celui-ci partageait à l'origine avec des bourgeois et des grands patrons, a rapidement pris ses distances avec les politiques, qu'ils soient républicains convaincus ou opportunistes. Il écarte du pouvoir Rémien Louvois en 1968, et celui-ci meurt en 1977. Il se tourne alors vers des piliers plus malléable : la police, l'armée et le clergé. Le premier acte que le Président avait accompli (voir prémices, la république démocratique) était de s'entourer de généraux loyaux, comme Hinz-Inäbnit. La tâche ne fut pas trop ardue, du fait de l'épuration ayant suivi le putsch du 16 Août 1951. Carles Hinz-Inäbnit est ainsi nommé Chef du Gouvernement en 1969 à la place de Louvois, et il y restera pratiquement tout le long du régime. Ensuite, Belvantôle crée la Police Nationale et la Police d'Etat, deux organismes (l'un national et l'autre fédéral) ne formant qu'une seule entité, dirigée par le Colonel Mandrin, qui réprimera toute contestation avec une redoutable efficacité. Ainsi, le côté obscure du régime resta bien caché aux yeux des gallèsants et du monde. En matière de politique étrangère, la République fut assez brutale : tous les liens furent coupés avec la Lambroisie, le Pharois Syndikaali ou encore le Grand Kah, et seules quelques ambassades furent conservées pour subsister, comme celle avec la Starlie. De fait, l'économie gallèsante se portait bien aux débuts, et le pays était quasiment autonome.
La République, dans cette tranche de trente ans, se montra particulièrement difficile pour les habitants du pays. Les gallèsants souffraient d'un manque de liberté évident, bien sûr, mais aussi d'un climat à la fois tendu, dans lequel la surveillance oppressante du gouvernement jouait un rôle important, et austère, puisque les conséquences de l'isolationnisme* et d'une administration civile presque inexistante se firent rapidement sentir. La rupture de nombreux contrats, jugés (et peut-être à raison) défavorable à la République, a entraîné de nombreuses pénuries dans des secteurs vitaux (comme la santé ou l'énergie) ainsi que des pénuries de produits plus luxueux auquel les gallèsants s'étaient habitués (chocolat, fruits exotiques, éléments informatiques...). La République n'a pas eu le temps, à l'époque, de faire face rapidement à ces problème et de donner une autonomie industrielle au pays. Mais la répression était toujours féroce sur quiconque était surpris à se plaindre trop publiquement.
*N.B. : si la
diplomatie du gouvernement républicain était isolationniste, les entrées et sorties du territoire étaient permises à ceux qui n'avaient pas un dossier trop conséquent pour la Police Nationale.
Chute et fin (1987 - 1988)Le début de la finAutour de l'année 1980, Belventôle souhaite de redonner une vitalité au peuple gallèsant et d'obtenir de lui une confiance dans le régime républicain. Il remplace Hinz-Inäbnit par son ancien compagnon de révolution Micion Déméa, plus libéral. Sous l'impulsion de celui-ci, il accorde la liberté d'association en 1981. Face aux mouvements de contestation, alors pacifiques, le Père Unique se replace le général HIT à la tête du gouvernement et décide de revenir aux anciennes méthode, plus sûres, et de réprimer à l'aide de l'armée et de la Police Nationale toute forme de contestation. Mais le mal est fait : la parole des gallèsants a été libérée sur quelques mois, et ils ont regoûté au plaisir de la liberté. Voyant une brèche s'ouvrir enfin, plusieurs exilés reviennent au pays. Francien Léquerre, avocat démocrate ayant participé aux actions de 1951, revient en 1983. Il va mener des actions fortes et prononcer de nombreux discours, mobilisants de nombreuses personnes autour de lui, mais sans créer de mouvement uni nationalement. Plusieurs autres exilés politiques, ayant pris la fuite dans les années 1970, reviennent au pays pour prendre part à la contestation. Le gouvernement entreprend alors de faire taire tous les ténors de la contestations, qu'ils soient d'anciens exilés ou de nouveaux meneurs. Léquerre est arrêté en 1986. Puis en mai 1987, le prétendant au trône ducale Bastien dè Draune, chassé en 1971, revient en Gallouèse. Il fonde un journal qui est tiré, par des moyens clandestins, à une échelle nationale; et il se déplace dans tout le pays. La contestation devient alors commune à toutes les cultures du pays, et la plupart des mouvements, faisant passer leurs idées démocrates avant leur anti-monarchisme, se rassemblent autour de lui. Les gallèsants ont peut-être vus en lui un symbole en plus des idées que d'autres défendaient déjà.
La répression n'apportant plus de résultats satisfaisants, Belventôle demande conseil à Déméa. Celui-ci préconise une libéralisation du régime, surveillée de près par le pouvoir, ainsi que plusieurs opérations visant à embellir l'image du dictateur. En conséquence, celui-ci reprend le titre de Président de la République, la liberté d'association est encore ré-accordée, les principaux journaux clandestins sont ré-autorisés, Léquerre est libéré, et des élections présidentielles sont fixées pour le 1er mars 1989. Mais un certain nombre de contestataires refusent se scrutin, ne jugeant pas qu'un scrutin dans ces conditions serait vraiment démocratique. D'autres, comme Dè Draune, remettant complètements en cause les fondements du régime. Face à ce nouveau danger, Belventôle confie à Mandrin l'arrestation des leaders anti-républicains.
L'opération "République", dernier espoir républicainLe coup de filet est planifié pour la nuit du 25 au 26 août 1988. Organisé par la Police Nationale, il concerne les directeurs de journaux anti-républicains ainsi au les éditorialistes qui y prennent la parole. 10 brigades sont mobilisées pour sa réalisation. Selon les plans prévus, ils doivent être emmenés de force mais avec discrétion dans le centre pénitentiaire le plus proche de leur lieu d'arrestation, puis être conduits à la prison de Castelbiau, en Réthairie.
Mais le 25 Août, chaude journée d'été, une manifestation à Vallètez dégénère en émeute. Les journaux clandestins relayent rapidement l'information, et plusieurs émeutes éclatent, à Nonques, à Saint-Clerc, et surtout à Ligert, ou l'émeute s'organise en rébellion qui chasse les forces publiques de la ville. L'opération "République" est compromise, mais Belventôle décide la maintenir, et envoie un contingent armé mené par HIT reprendre Ligert. Jugeant que ces choix peuvent entraîner des conséquences désastreuses, Déméa se rend le même jour au Monument du Pouvoir, où, profitant de l'absence de Hinz-Inäbnit, il destitué le Président par un vote de la Cour Suprême. Puis il se fait élire Interrex par la même assemblée, et s'installe pour gouverner depuis le Monument du Pouvoir. Il annule à temps l'expédition militaire vers Ligert, mais l'opération "République" est maintenue par Mandrin qui répond toujours de Belventôle. Or celui-ci n'est plus : alors qu'il tentait de rejoindre le Monument, des policiers de garde, pressés par des insurgés qui commentaient à gagner le Palais, ont stoppé puis exécuté le dictateur. L'opération "Révolution" sera un fiasco du fait de l'agitation ambiante (voir "Révolution du Vingt-Six Août") : le 26 août, Bastien dè Draune conduit un coup d'État au Monument du Pouvoir, tout en suivant la foule qui prend d'assaut l'Hôtel de la Nation. À 12h49, il s'installe dans le bureau de Belventôle, et À 13h07, Micion Déméa met officiellement fin à la République de Gallouèse.
Tentatives de restaurationNB : cette partie ne s'attardera pas sur le régime de transition qui a suivi la République, mais ne fera que placer le contexte du putsch de 1988.
À ce moment, la Gallouèse est gouvernée par un "Etat de Gallouèse", dirigé par le "Salut du Peuple" et Bastien dè Draune. Les seuls républicains épargnés par le régime sont assignés à résidence en attendant que leur bonne foi soit prouvée, à l'image de Micion Déméa. Le général Hinz-Inäbnit, ayant quant à lui "fait preuve d'une collaboration évidente dans la fin du régime républicain" (décret du gouvernement provisoire, 31 août 1988) en arrêtant la tentative de reprise de Ligert , n'est pas inquiété, et reste à son poste de Général en chef de l'état-major. Notons à la décharge du gouvernement provisoire que les agissement de HIT et son influence auprès de Belventôle n'étaient pas encore connus.
Au cours des trois semaines qui suivent la Révolution du Vingt-Six Août, Hinz-Inäbnit rassemble des soutient militaires autour de lui. L'idée d'origine était vraisemblablement de rétablir la République, mais faute de partisans parmi les politiques, il semblerait que l'objectif final était de mettre au pouvoir une junte militaire. Cependant, la discrétion que lui imposait son poste dans le ralliement d'officiers d'état-major lui a empêché de voir le peux de soutient que ses partisans avaient auprès des soldats.
Le 12 septembre 1988, les maigres forces réunies ne pouvant appliquer le plan prévu, dans lequel tous les points stratégiques de Ligert et du pays étaient contrôlés ou bombardés, tentent le tout pour le tout en envahissant le Palais des Plutrices ou l'administration provisoire s'est installée. À 10h, la moitié des soldats pénètrent avec les officiers dans la chambre de l'Assemblée Nationale Constituante (voir fiche Bastien II), tandis que l'autre tente tant bien que mal de sécuriser le bâtiment. Trop peu d'efficacité et de conviction dans les opérations, ainsi que la protection plus que faible du Palais entraînent sans surprise un échec complet du coup d'État. Tous les participants sont radiés, Carles Hinz-Inäbnit est emprisonné et le Colonel Théare Mandrin fuit le pays le lendemain, provoquant la plus grande chasse à l'homme de l'histoire du pays.
Institutions