[ANNONCE GOUVERNEMENTALE] Annonces et Déclarations de la Convention Générale

Le Commissariat à la paix confirme la mise à flot du premier destroyers porte-hélicoptères de sa nouvelle flotte militaire. Le MMC Tlathui, tel qu'il a été baptisé par son équipage, est un bâtiment de commandement et de déploiement en mesure de mener des opérations de soutien au sol ainsi que de sécurisation des eaux de l'Union. Sa construction s'inscrit dans le plan de réarmement approuvé par la Convention Générale et les communes, visant à assurer la protection des Communes exclaves de l'Union ainsi que du commerce maritime. Le Tlathui quitte actuellement Heon-Kuang pour Nagoya Lamanai, où il participera à des exercices conjoints avec un détachement local de fusiliers.

Le Commissariat aux affaires extérieures condamne fermement l'action de la prétendue Armée Nationale du Pontarbello. Des antécédents de plus en plus nombreux prouvent que l'Empire Listonien accorde l'indépendance aux territoires coloniaux qu'il occupe lorsqu'elle se fait dans les règles. L'abandon des négociations au profit de la force armée est à la fois inapproprié, inutile et dangereux. Cette manœuvre grossière consistant à rassembler les leaders régionaux au sein de négociations de façade en vue de les enlever est inacceptable et prouve quel genre d’état d'esprit anime ces forces se prétendant indépendantistes.

Se prétendant, car nous notons que l'ANP, plutôt qu'une armée révolutionnaire en mesure de représenter les aspirations de la population, est, selon des rapports sur lesquels nous espérons enquêter dans les plus brefs délais, composée en grande partie sinon entièrement de mercenaires étrangers, ce qui laisse penser qu'il ne s'agit pas tant de l'émanation d'un mouvement populaire local que d'un énième groupe armé et téléguidé par une puissance étrangère souhaitant imposer un statut néo-colonialiste à la province sous couvert d'une guerre de libération.

Nous incitons fortement l'ANP à reculer et à cesser immédiatement toute action offensive risquant d'amener à la mort d'innocents. Les négociations étaient en bonne voie avant cette tentative de putsch et il est encore possible de trouver une solution diplomatique amenant au résultat souhaité sans que cela ne s'accompagne de morts et de destructions.

Nous tenons aussi à signaler aux familles des officiers de l'Union déployés en tant que formateurs au sein de la province que nous faisons tout notre possible pour déterminer leur statut et organiser leur exfiltration dans les plus brefs délais. Ils sont non-seulement des ressortissants de l'Union, mais aussi des membres de sa Garde, en vertu de quoi nous ne reculerons devant aucun effort pour assurer leur sécurité. Leur potentiel assassinat par des forces extérieures ne sera pas toléré et pourrait composer, à nos yeux, un acte d'agression caractérisé.

L'assassinat d'Albert Valheimer est une tragédie sur laquelle l’Égide compte bien apporter toute la lumière. Il ne sera pas dit que de tels attentats se reproduisent sur le sol de notre Union, que leurs victimes soient des ressortissants étrangers ou des citoyens du Grand Kah. Il a été décidé – avec l'accord de la Convention – de proposer aux communes l'acceptant un plan visant à augmenter les effectifs déployés de la Protection Civile dans les lieux publics pour une durée de quatre mois renouvelables, le temps de déterminer comment les assassins ont pu faire pénétrer des armes lourdes dans un aéroport. C'est une brèche évidente de sécurité et nous allons la colmater comme il se doit.

Les deux tueurs étaient des partisans du mouvement religieux extrémiste des dévotistes de Kaulthie. Nous espérons pouvoir compter sur le gouvernement de la Confédération Impériale pour déterminer s'ils agissaient en service commandé, et si oui, pour trainer les responsables et organisateurs devant la justice. La situation explosive de la Kaulthie bénéficierait sans doute d'une neutralisation de ces mouvements terroristes.

Le corps du camarade Valheimer sera transféré en Kaulthie à la demande de ses proches ou dès que la situation politique le permettra. Le Mémorial des Héros de la Révolution, à Axis Mundis, a ouvert des funérailles publiques pour honorer la mémoire de ce frère communaliste qui s'est battu jusqu'au bout pour améliorer les conditions de vie au sein de son pays. Nous espérons que nos amis d'outre-mer comprendrons qu'ils ont tout notre soutien dans cette tragique affaire.

Je laisse désormais place à mes camarades du Commissariat aux affaires extérieures.

Considération la situation au sein de la Confédération Impériale, il est évident que notre union doit prendre position pour le respect des libertés individuelles et l'expansion du champ d'action politique des citoyens Kaulth. Les communalistes, notamment, s'engagent sur la route d'une révolte légitime et judicieuse, à laquelle nous apportons un intérêt extrême.

Considérant les récents évènements, le Comité de Volonté Publique de l'Union a décidé de s'adresser directement aux gouvernements de Tisbruch et Höngar : n'oubliez pas que quiconque s'engage sur la voie du communalisme est membre du Kah. Notre Union n'est pas celle de territoires ou d'entités politiques, mais de volontés similaires. N'oubliez pas que le Grand Kah défend ses citoyens. Notre Union n'est pas en guerre contre votre Confédération, mais elle veillera à ce que les droits humains soient respectés. Des fanatiques ont tué un éminent philosophe politique et un homme de bien sur notre sol. Nous veillerons à ce qu'ils ne recommencent pas : il serait en cela appréciable que des engagements soient pris quant à la protection de l'intégrité physique et psychologique des citoyens Kreutzwald, Cano et Mushi.

Ayant pris acte, de la demande du Comité de volonté publique Estimable de mettre un terme à son existence pour répondre à sa composition ; inadaptée aux nouvelles circonstances ayant émergées lors des derniers mois, la Convention Générale a décidé d'accepter la démission de l'ensemble de ses membres à la condition que ces derniers attendent la nomination des membres du futur comité pour quitter leurs fonctions.

C'est avec une grande émotion que nous actons le départ des huit citoyens de l'Estimable. Leur mission, préparer le Grand Kah à une ouverture sur le monde, évaluer la situation internationale et établir la politique qui devra être celle de notre libre-association pour les années à venir a été rempli sans déroger au devoir historique de libération des peuples qu'est le nôtre lors de ses trois mandats consécutifs. Ses citoyens ont été probes; efficaces, consciencieux. Un comité brillant dont nous devons saluer la mission.

Les communes, républiques, syndicats du Grand Kah sont à nouveau l'un des phares éclairant le monde. Après quinze années de douloureuse reconstruction, nous pouvons à nouveau fixer l'horizon des possible et décréter de ce qui s'y trouvera.

Conformément à la demande émise par les communes supérieures, la Convention Générale acte aussi la demande qui lui est faite de se préparer à une recomposition totale de ses rangs. Conformément à ce qui est attendu de la députation, les représentons du peuple resteront en poste jusqu’à la fin des élections qui doivent désormais s’organiser.

Union, gloire, liberté ou la mort !

Ce furent de très longues décennies. Je suppose que c’est pour cela que mon nom de guerre est, depuis la révolution, l’Ancien. J’ai toujours été, pour autant que la nouvelle génération soit concernée, l’Ancien. Pourtant, et peut-être parce que la tradition ne représente pas nécessairement le fait d’être conservateur, mais bien de garder en tête quels buts animaient les premiers jours d’une lutte ou d’une nation, ce nom m’a accompagné en même temps qu’une étonnante popularité, qui semble vouloir me survivre. Il faut dire qu’elle est plus jeune que moi, et de quelques bonnes années.

Je suis, mes amis, extrêmement âgé. Et je sais que cela ne change rien à la confiance que beaucoup d’entre vous me portent. Lorsque l’Estimable a été formé par les modérés, sous la direction discrète et avisé du citoyen Maximus de Rivera, j’ai été le premier nommé pour siéger en son sein. Je fus pour beaucoup de la vieille garde la condition sine qua non sans laquelle on ne ferait entrer aucun Aquilon, aucune Styx, aucune Actée Iccauhtli, aucune Rai Sukaretto. Mon grand âge et ma grande expérience furent, semble-t-il, comme l’eau qu’on prend pour faire passer la pilule. Ici celle d’une jeune garde plus radicale, internationaliste, révolutionnaire que ses aînés fatigués par les souffrances du Coup. Pour une raison ou une autre, cette jeune garde et ceux, innombrables, qu’elle représente, m’ont accepté à leurs côtés. Alors même que mon rôle initial n’avait plus lieu d’être, ils m’ont gardé avec eux.

Pourtant je sers ma nation depuis de longues années. J’ai fait mes classes à une époque qu’on arrive plus à imaginer sans les filtres jaunâtres d’une certaine nostalgie. Je militais lors des années 60, était un élu respecté des années 70. On me reprocha ma modération jusqu’à 1982, lorsque le commité de la Volonté Publique Cybernéticien fut porté au pouvoir par les mouvements technocratiques. Oui. Comité de la Volonté Publique. Qui décida de changer son propre nom en Comité de Volonté Publique. A l’époque je n’étais qu’un représentant parmi d’autre. Nommé en si bonne situation par un hasard inexplicable de notre démocratie directe. Cette place me donna les moyens de faire ma part lorsqu’il fallut entrer dans la clandestinité pour lutter contre la Junte militaro-fasciste dont nous savons bien par qui elle fut financée et pour quelles raisons. C’est par mon engagement dans cette lutte, et parce que j’étais peut-être le seul survivant du dernier Comité élu que l’on me nomma, systématiquement, dans ses successeurs une fois la victoire acquise.

Maintenant, mes amis, je vous le demande bien humblement.

L’appel du devoir est un appel que l’on ne refuse pas, mais je suis âgé, je crois avoir fait ma part.

Alors ne me nommez plus où que ce soi.

Je quitterai le Comité comme tous mes camarades de l’Estimable. Je compte bien, si la situation le permet, ne plus y retourner. On m’a laissé entendre que j’aurai ma place dans le discret Comité de Justice, ou sur le prestigieux fauteuil du Protecteur de la révolution, mais la base seule de ma popularité et de mon expérience ne remplaceront jamais les compétences, les savoirs et l’énergie de la jeunesse nécessaire aux missions qui accompagnent de tels postes. Je crois qu’il est temps, pour moi, de prendre ma retraite. Enfin.

Alors mes amis, je vous fais mes adieux. Après des années à servir le Grand Kah, après des années de lutte, de combat, parfois métaphorique et intellectuel, parfois très concret et meurtrier, je ne peux qu’espérer avoir fait ma part, comme chacun d’entre nous.

Ce furent des années intenses, mais je me sens privilégié de les avoir vécu depuis ces positions importantes. J’ai pu observer différentes étapes de notre Union, son évolution, le perfectionnement constant de son modèle et reste convaincu que, comme je le pensais lors de mes premières nominations, nous pouvons faire, nous ferons, toujours mieux. Vous ferez toujours mieux.

Une dernière fois je l'adresse à tous mes concitoyens kah-tanais, à tout les kah-tanais de cœur et d’idée par-delà le sol de nos communes, à tous les libertaires, rebelles, altermondialistes, amis de la commune, ennemis des empires, à tous ceux qui croient, espèrent, luttent pour qu'un autre monde soit possible.

Citoyens, camarades, amis et compagnons...

Sachons vaincre ou sachons périr !

Conformément aux exigences de la Fédération d'Alguarena, qui nous a fait comprendre par ses déclarations et ses actions qu'elle étendrait l’état de guerre et déclencherait une invasion de notre sol et de nouveaux massacres en l'absence d'une annonce allant dans ce sens, l'Union ajoute à la reconnaissance tacite de la perte de son aviation et au paiement des dédommagements exigés, les propos suivant :

– Le Commité reconnaît que l'intrusion d'avions de combat kah-tanais dans l'espace aérien encolanaltèque était un acte de guerre.
– Le Commité reconnaît que cette intrusion a causé la mort d'importantes pertes injustifiées mutuelles, d'hommes et femmes engagés à protéger la Fédération et l'Union.
– Le Commité reconnaît que l'invasion de l'espace aérien fédéral ne servait en rien la protection du Grand Kah.

Nous espérons que, ayant répondus à toutes ses exigences, l’État encolanaltèque fera à son tour un pas en direction du maintien de la paix dans la région en mettant un terme à sa rhétorique militariste. Le Grand Kah est une confédération de paix, de progrès et d'échange. Il convient de signaler que cela demeurera le cas.

Concernant les évènements au Prodnov, le Commissariat a statué sur une politique de non-intervention militaire, économique et politique, considérant l'évolution rapide des évènements et la quantité d'acteurs sérieux déjà impliqués dans sa résolution. Nous tenons toute fois à rappeler que l'échec de toute tentative diplomatique et le refus obstiné des acteurs insurgés et officiels du Prodnov à une résolution pacifique de la situation ne pourra amener qu'à une nouvelle succession de bain de sang. La main tendue par les puissances régionales, rassemblées au sein du Conseil de Défense de l'Océan du Nord, ne doit pas être interprété comme une tentative impérialiste, mais comme une opportunité. Celle de mettre un terme à la crise avant que la guerre civile ne s'installe et ne ruine pour de bon le pays. Nous tenons à rappeler pour se faire l'exemple du Varanya, où l'échec des méthodes de résolution pacifique du conflit et la guerre civile en découlant amenèrent à la mise sous tutelle du pays, devenu en pratique un protectorat étranger.

C'est le sort qui attend un Prodnov préférant s'autodétruire que conserver ses forces et accepter l'aide de puissances régionales.

Concernant la tentation que nous devinons chez les puissances communistes Eurysiennes d'intervenir pour protéger la forme actuelle du régime : votre espoir est inexcusable, révisionniste et réactionnaire. Le "Communisme" du Prodnov n'était pas une idéologie, mais une esthétique accolée comme souvent à un régime clientéliste et mafieux, à un capitalisme d’État clairement défini, et à une politique cannibale de massacre et d'oppression. Défendre ce régime communiste revient à s'opposer à l'avènement du socialisme et aux espoirs réels portés par les textes fondateurs de cette idéologique que vous prétendez défendre. C'est, pire qu'une erreur, pire qu'une faiblesse éthique et intellectuelle, une abomination qui ne saurait être pardonnée. Le communisme ne doit pas être sauvegardé au Prodnov, car il n'y a jamais été appliqué. Le communisme doit donc y être installé. Il est intolérable d'agir pour soutenir un régime sous prétexte qu'il brandit la bannière rouge des prolétaires. L'esthétique seule de la révolution prolétarienne ne suffit pas. Si vous devez intervenir, intervenez en socialistes. Défendez la communalisation des biens et leviers d'autorité. Aucune structure de l'ancien pouvoir ne correspond à l'idée du socialisme, par conséquent aucune de ces structures ne doit survivre.

Concernant l’avènement d’une « République unie, indivisible et fondée » sur des principes « représentatifs » tel qu'annoncé par les putschistes tenant actuellement Staïglad, nous rappelons qu'aucune république "unie et indivisible" et "représentative" ne saurait être une république démocratie. Cette déclaration n’implique pas la naissance d’une démocratie, mais d’une oligarchie marchande, témoignant des intérêts secrets ayant rendu possible ce putsch. Le gouvernement de Staïglad doit dès maintenant donner des preuves concrètes de son indépendance et de ses volontés proclamées, ou accepter sa dissolution au sein de la solution proposée par les puissances régionales.

Du reste nous tenons à signaler au Gouvernement de cette république qu'il ne tient à ce jour qu’une capitale et que loin d’une révolution populaire, il émane d’un putsch porté par des intérêts économiques étrangers. Dans ce contexte nous exprimons notre doute quant à la capacité et la volonté de ce gouvernement à organiser des élections libres. Nous estimons que la situation ne le permet pas. Il convient aussi de faire remarquer au Gouvernement Démocratique de Staïglad que sans l’intervention de la coalition Albigeoise, à laquelle il s’oppose, leur mouvement aurait déjà été réprimé dans le sang et l’horreur dont on sait maintenant que sont capables les hommes de l’Armée Rouge. L'Armée Rouge n'a pas marché sur Staïglad parce qu'elle est aux prises avec les puissances régionales.

Noues intimons tous les partis impliqués au calme. L’Armée Rouge doit déposer les armes et accepter sa défaite, sous peine de la subir et d'emporter dans son suicide le pays qu'elle prétend défendre. Le Conseil de Défense de l'Océan du Nord Eurysien a pris ses responsabilités et il semble normal que ce soit aux puissances régionales de prendre à leur charge une situation dont les répercussions humanitaires, économiques et politiques les impacteront en premier lieu.

Concernant la déclaration de guerre, nous espérons que le CDON publiera rapidement une liste de ses objectifs de guerre et les protocoles prévus pour sauvegarder l'intégrité territoriale du Prodnov et sa transition vers un régime correspondant aux aspirations populaires.

La composition du Comité de Volonté Public et son programme, tels que proposés par les élus de la Convention Générale, ont été approuvés par les communes de l'union après une ultime délibération confédérale. Le Comité de Volonté Public "de Renouvellement", composé des citoyens et citoyennes Meredith, Caucase, Acheampong, Mayhuasca, Ixchet, Notatio, Sukaretto et Ngobila suivra le programme dit Défense et Développement.

La cérémonie de passation de pouvoir sera organisée à la discrétion du comité Estimable et du comité de Renouvellement.

Citoyens, étrangers, je m'adresse à vous en ma qualité de premier parmi mes pairs, et voix de l’Égide temporaire, en attendant que le Comité de Volonté Publique nomme un protecteur de la révolution.

Nous déplorons cette semaine le second attentat politique sur le sol de Lac-Rouge en moins d'un an. Le deuxième attentat mené, comme pour le précédent, par un commando fanatique d'individus tenant d'une idéologie morbide. D'individus entrainés et financés par l'étranger. Des individus formant l'avant-garde de cette internationale réactionnaire que l’Égide s'est donnée pour mission de contrer par tous les moyens légalement envisageables. Nous pleurons les morts, ces deux tueries sont et demeures inacceptables, et l’Égide prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter que la terreur brune ne puisse se développer au sein de la Confédération.

Les mesures visant à augmenter les effectifs de la protection civiles, prises mais non-renouvelées après l'assassinat d'Albert Valheimer vont être réimplantées. Aujourd'hui, il convient cependant de revenir sur cette tuerie qui a eu lieu, il y a de ça 345 jours - presque un an - et dont les responsables échappent encore à notre justice.

La Confédération Impériale ne nous a pas apportée l'aide que nous lui demandions. Si nous pouvons comprendre que la situation de guerre civile ne se prête pas à l'action de la justice, une condamnation des dévotistes eut été de mise. Aujourd'hui, l'Ordre des Rosiques a déclaré son indépendance et absorbé l'ensemble de la réaction kaulthique. Nous avons des raisons légitimes de croire que les dévotises ont une influence importante sur la politique de cet ordre para-militaire.

Quoi qu’il en soit, la situation nous impose de prendre des mesures radicales pour mettre un terme à ces attentats. J’en ai ainsi proposé au Comité de Justice, qui en a accepté certaines, rejeté d’autres, amandé quelques-unes.

• Premièrement, l’idéologie dévotiste est désormais reconnue comme réactionnaire. Le droit de regard de l’égide sur les organisations se référant au dévotisme directement ou indirectement est accru.
• Secondement, l’Ordre Rosique est désormais considéré comme un mouvement terroriste en guerre contre le Grand Kah.
• De fait, d’importantes sanctions vont être mises en place dans les prochains jours, visant l’ensemble des cadres et leaders de l’Ordre Rosique, des organisations y étant liées par un pacte d’alliance, de ses mécènes, et des personnalités travaillant à son service ou acceptant de faire affaire avec. Ces sanctions visent par exemple Adalbert von Kirchstein, ou encore Maria Hammerstein.
• Dernièrement, ces sanctions s’accompagnent aussi d’un mandat d’extradition étendu.

Aucun coupable ne nous échappera.

Aujourd'hui le comité s'exprime dans un dernier espoir de maintenir la paix entre les Communes Unies du Grand Kah et la Fédération des duchés de Vinheimur.

Le gouvernement de monsieur Pritchard prétend que des mercenaires d'origine kah-tanaise mèneraient, aux frontières de nos deux nations, une guérilla de nature terroriste, décimant des villages et menaçant directement l'intégrité territoriale fédérale. Ces accusations ont d'abord été relayées par le Renegado, journal de propagande bien connu pour sa ligne pro-Alguarena, et s'est faite dans la foulée des évènements du Ponterbello. La Convention avait alors statué qu’il s’agissait de provocations de la part de notre voisin du nord, visant à rappeler l’Union à l’ordre après l’intervention de certains de ses citoyens pour préserver l’indépendance du Pontarbello, ainsi que la bataille aérienne ayant fait suite.

Le Comité de Volonté Publique Estimable, qui siégeait alors, a tout de même contacté d'urgence le gouvernement vinois. Ne pouvant déterminer son degré de complicité dans cette opération sous faux drapeau, l'Union a offert tous les gages d'une paix durable. Nous avons proposé l'ouverture d'ambassades, une déclaration commune d'amitié et de non-agression, l'organisation rapide d'une visite diplomatique visant à discuter des mesures pouvant amener à assurer des relations bilatérales apaisées, des exercices militaires communs au niveau des frontières prétendument menacées, et des enquêtes conjointes entre nos deux gouvernements. Car si les crimes qu'on nous attribuait avaient bien lieu, et étaient bien commis par des kah-tanais, notre justice aurait sévi.

Aucune de ces offres n'a été considérée par le gouvernement de monsieur Pritchard.

Il y a peu, le gouvernement vinois a annoncé que de nouvelles exactions avaient eu lieu. Cette fois aux frontières du duché de Terranegra. Cette fois encore, les seules preuves présentées sont les cadavres d'hommes et femmes des brigades solaires dont nous savons qu'ils sont morts ou disparus au Pontarbello. L'exercice mené par les Vinois et leurs alliés - car il est évident que ces corps ne se sont pas déplacés seuls à travers l'Aleucie - est aussi morbide que pathétique. Car en dehors de ça, je ne crois pas qu'il existe un seul témoignage n'émanant pas des services militaires vinois et faisant état de violences ou de morts. La population frontalière, qui sera directement menacée par la guerre si elle éclate, le dit elle-même : leurs voisins kah-tanais ne leur posent pas de problème, le commerce va bon train et aucun village n'a disparu. Je crois qu'en la matière les dernières unes des journaux vinois, et les positions tenues par les partis d'oppositions, sont assez claires : on est conscient du subterfuge, et jusqu'aux bancs de la Chambre Populaire. Cette falsification de la réalité ne sera pas tolérée.

Cette guerre, si elle a lieu, se fera sous de faux prétextes, contre l'avis des populations qui en souffrirons, et dans l'irrespect absolu du régime démocratique qui voudrait que pour des décisions aussi importantes, un consensus soit trouvé.

De ce que je comprends du système politique vinois, la Chambre Patricienne est en mesure de retarder l'adoption d'une loi. Qu'elle le fasse. Que sa majesté la reine s'exprime contre le conflit. Que l'opposition se manifeste. Que les ouvriers fassent grèves et les frontaliers évacuent dans les plus brefs délais. Nous devons tout faire, de part et d'autre, pour maintenir la paix. Le Grand Kah tends encore une fois la main au gouvernement de la Fédération des Duchés. La guerre n'a pas touché l'Aleucie du nord depuis des décennies, ne brisez pas ce qui a été si durement acquis.

Si monsieur le premier ministre et son parti Boréal s'entêtent sur la voie de la guerre, nous seront obligés de réagir. Si vos hommes passent nos frontières, ils reviendront dans des cercueils. Vous enverrez vos fils et vos filles mourir pour une cause creuse. Tous ce que vous gagnerez, ce seront des morts, et l'infamie qui va avec. Nous tuerons pour nous défendre, mais nous tuerons tout de même.

Car il ne sera pas dit que les postillons d'un homme éteignent la flamme qui anime tout un peuple.

Aujourd'hui je tiens à intervenir à nouveau sur la question de la guerre qui se prépare à nos frontières. J'entends de plus en plus souvent dire que le Grand Kah préparerait activement l'invasion du territoire vinois. Par des personnalités publiques des journalistes qui ne s’embarrassent pas d'étudier les fais ou du minimum humain de décence. Qui ignorent aussi la précédente déclaration faite au nom de cette convention, exposant patiemment tous les moyens mis en œuvre par l'Union pour tenter de raisonner son voisin, de mettre en place les bases d'une démilitarisation locale des frontières et d'enquêter réellement sur les allégations – que nous savons maintenant parfaitement mensongères – d'opérations mercenaires sur le sol de la fédération des duchés.

C'est attendu de la part de nos ennemis, et cette campagne de désinformation n'a somme toute qu'un effet très partiel : la vérité est que pendant qu'ils se gargarisent des crimes que l'on nous accuse d'avoir commis, la vie de nos citoyennes et citoyens reste chamboulée par les évacuations, et la menace bien réelle d'une guerre. Une guerre comme on en a pas vu en dehors de l'Eurysie depuis des années, et qui menace durablement la région, nos relations avec les pays frontaliers et la prospérité des régions menacées. Cette guerre, que l'on veut porter jusqu'à nous, sera dure, violente, et nous sommes prêts à nous défendre coûte que coûte. Aussi, effectivement, je répète ce qui a déjà été dit : nous préparons notre défense, et ne resterons pas bras croisés pendant que l'ennemi prépare le siège de nos cités et la destruction de nos villages. Sur une note plus personnelle, j'ai fait élire un programme de paix et de développement, car je rêvais de ne plus connaître la responsabilité de la mort. Celle de mes citoyens, en premier lieu, et celle de mes ennemis, enfin.

Mais si on m'impose le conflit, je revêtirai le manteau de Kotios. Que nos ennemis se souviennent du sort final des fascistes.

Maintenant il reste une chance pour la paix. Le Vinheimur a refusé nos mains tendues et s'est enfoncé dans son obsession moribonde, sans doute porté par les conseils de nations tiers. Mais peut-être acceptera-t-il la main tendue d'une autre nation Aleucienne, capitaliste et proche des institutions internationales dont il est membre. Le Grand Kah, qui ne souffre d'aucun sectarisme, a pour sa part décidé d'accepter la proposition du Reinaume d’Aumérine.

Aumérine est une nation qui brille par sa neutralité et son respect saisissant de ses interlocuteurs. Je suppose que le chœur malveillant qui fait la liste de nos prétendus crime ne saurait les accuser de collusions avec l’Union, si celle-là accepte la dernière option de paix qu’il lui reste.

Pour des raisons de sécurité, le niveau de préparation des forces frontalière demeure inchangé. Nous attendrons que les discussions commencent effectivement et que des garanties soient données pour envisager une démobilisation.

Citoyennes et citoyens, chers camarades des communes, où qu’elles se trouvent, et de l’étranger.

Cette date est doublement charnière, car elle est à la fois le passage d’une nouvelle année nous éloignant un peu plus du début de ce nouveau cycle du Kah, et du premier anniversaire, aussi, du comité de Volonté Publique dit de Renouvellement, en charge d’appliquer le programme Paix et Développement. Une année qui fut celle de grandes difficultés, de grands troubles, de grands défis. Et, aussi, de grands accomplissements pour la nation kah-tanaise.

Certains ont voulu voir dans l’attentat du 24 février le signe d’un mandat houleux et difficile. Et notre nation, encore scarifiée par les pertes du détroit nord et l’inquiétude de la guerre promise par le Vinheimur, aurait pu se replier sur elle comme le souhaitaient certaines communes, peut-être par une prudence excessive. Nous aurions pu, c’est vrai, rejeter nos grands succès de ces dernières années et retourner dans le mutisme Kah-tanais. Ce stoïcisme si beau qui caractérisait chacune de nos grandes souffrances. Mais cette année n’était pas celle du silence. De 2007 à 2008, le Grand Kah a continué de grandir. C’est comme le printemps éternel que l’on avait promis aux premiers révolutionnaires. Le monde n’est pas encore un jardin, les graines que nous avons plantées continuent de fleurir. C’est en tout cas la métaphore un peu agrarienne que répétait Caucase lors des dernières réunions. J’ai du mal à ne pas lui donner raison. Il est convaincant, et puis les chiffres parlent en sa faveur.

Je dois commencer ce discours par une pensée pour nos compatriotes victimes des attentats, qu’ils soient des figures publiques comme la regrettée première oratrice Nuna Choque Caipa, ou des citoyens et citoyennes inconnus. Une pensée pour tous ceux qui traversent ce moment dans le deuil, la peine ou la solitude.

Nous n’oublions pas non-plus ceux qui ont été touchés par la crise latente au sud de l’Union, les déplacés de la guérilla Damans et autres victimes collatérales des synarchies visant à défaire notre Union.

Ainsi le Comité aimerait ce soir encore, au nom de toute l’Union, témoigner de notre reconnaissance envers les femmes et hommes de la Garde et de la Protection civile, tous engagés ce soir comme chaque jour dans la protection du peuple, et sans qui nous aurions bien plus à craindre de nos ennemis. Ces attentats sont une page triste et détestable de notre histoire, aujourd’hui effacée : rappelons ainsi l’opération de police en Eurysie, grâce à laquelle l’Ordre Rosique, identifié comme la première menace terroriste contre le Grand Kah, a été stoppé.

Plus que tout, nous pensons que l’année 2008 a été celle de nos ambitions partagées et de leur réalisation. La défense de l’Union ne serait rien si celle-là n’était pas garante de nos valeurs et porteuse de nos projets communs.. Le travail minutieux de millions de kah-tanais, de territoires libres et égaux, continue d’éclairer le monde comme la preuve incarnée qu’un monde de justice sociale et démocratique est possible. Notre modèle de démocratie direct essaime plus de fils et filles dans le monde depuis notre ouverture que par le passé. Nos alliés se présentent chaque jour plus nombreux aux portes d’Axis Mundis et les organisations internationales tel que le Liberalintern démontrent que la dynamique libertaire est bien réelle. La démocratie, la justice, le droit à une vie correcte, au contrôle de son destin, ne sont peut-être pas des valeurs innées, mais sont de plus en plus répandues. Chaque jour de nouveaux frères, de nouvelles sœurs, chaque jours plus de camarades rejoignent les rangs des mouvements communalistes, libertaires, et le monde, comme le dit le poète, devient un jardin.

À l’échelle plus individuelle le Grand Kah continue de croître. C’est un succès économique et économique que l’on connaît bien. Notre PIB a augmenté de 11,66 %, soit une accélération de presque un point sur l’année 2007 à 2008. Nous sommes un peuple chaque jour plus prospère, plus formé, plus expert. Les grands projets du Comité participent, nous l’espérons humblement, à notre victoire commune.

En un peu de choses sont réellement réalisables. Mais nous avons fait tout notre possible, ensemble, et avons obtenu d’importants résultats. La construction de meilleures infrastructures pour les communes les plus isolées s’est accompagnée d’une modernisation de tout les secteurs de service de l’Union. Nous entrons pleinement dans le nouvel âge des télécommunications, nos hôpitaux n’ont jamais été à ce point financés et l’augmentation du fret intercommunal a participé à rapprocher les communes exclaves des communes enclaves. Le Grand Kah, malgré les épreuves, est plus fort qu’il y a un an, ou deux ans. Plus uni, plus Kah, plus fort et, peut-être aussi plus cool. Nous n’avons en tout cas jamais autant exportés de produits culturels.

Cette prospérité nouvellement acquise est durable, et permet au Grand Kah, enfin, de remplir sa mission historique. Pas celle de la lointaine révolution des mœurs et des régimes, mais celle, peut-être plus pressante encore, de la paix dans le monde. Nous devons plus que jamais participer à diffuser de façon non-contraignante un modèle mondial basé sur la coopération et la construction commune. Cette vision du monde, mutuellement constructive et progressiste, anti-impérialiste, devra d’abord se faire à l’échelle continentale. Pour nous c’est clair, 2009 sera l’année du tournant Paltoterran.

Notre continent a souvent été perçu comme l’arrière-cour des empires. Un terrain autarcique d’anciennes colonies, peu peuplées et produisant des ressources rares vendues pour peu à des pays étrangers. Nous devons, allons inverser la tendance. De grandes choses sont possibles pour le Paltoterra, qui peut devenir non-plus un continent d’exportateurs, mais un continent de producteurs. Le Grand Kah en est l’exemple : nous ne sommes pas destinés à produire les ressources que d’autres transformerons. Nous pouvons créer des choses que le monde entier nous envie. Et chacun de nos voisins le peu. Il est important, plus que jamais, de créer les outils nécessaires au bon développement du continent et d’organiser avec nos partenaires régionaux l’analyse des besoins du continent. Le Grand Kah, par son succès, a la place compliquée d’un leader économique régional. Cette place ne doit jamais se traduire en impérialisme, et doit donner lieu à une grande œuvre d’égalisation des richesses a sein du continent. Ce pourquoi nous espérons travailler en coopération avec tous nos partenaires et selon les modalités leur convenant pour nous enrichir. Cette nouvelle année sera celle où le peuple Kah-tanais, nous l’espérons, pourra plus que jamais étudier, travailler et construire à l’étranger. Et, à l’inverse, accueillir des étudiants, travailleurs et bâtisseurs de projets étrangers.

Enfin, je souhaite terminer cette petite allocution en souhaitant la bienvenue à tous les nouveaux citoyens de l’Union ! Chaque année de nouveaux camarades se pressent aux Frontières de l’Union et trouvent leur place dans nos communes. C’est la grande tradition d’accueil de l’Union qui fait sa richesse et qui nous a permis, aussi, d’être une grande nation, très peuplée et capable de réaliser ses ambitions. À toutes celles et ceux qui nous ont rejoint cette année, j’espère de tout cœur que vous trouvez ici ce pourquoi vous êtes venus. Vous êtes plus que jamais les bienvenues.

Bonne année, citoyennes et citoyens. Ce n’est pas un souhait, c’est une promesse !

Le Grand Kah est profondément préoccupé par la situation au Mokhai, pays récemment indépendant de l'Empire du Nord et actuellement en proie à d’importantes difficultés parmi lesquelles le trucage de ses premières élections, la guerre civile ayant suivie et plusieurs témoignages semblant attester de massacres menés par des groupes armés.

C'est pourquoi le Grand Kah, en coopération avec l’Assemblée Populaire du Mokhai, a décidé de lancer une Opération de Maintien de la Paix au Mokhai (OMPM) pour protéger le peuple du Mokhai et soutenir les efforts de transformation le régime vers un modèle pleinement démocratique.

L'OMPM est dirigée par un chef de mission nommé par le Directoire de la Garde en consultation avec le Parlement du Mokhai et sera composée de soldats, sous le commandement d'un général de brigade. La mission comprendra également une composante civile dans les domaines de la gouvernance, de la justice, des droits de l'homme et de la reconstruction. Les effectifs seront déployés par plusieurs pays. Nous sommes heureux de pouvoir compter sur nos partenaires de l’État du Fujiwa, la République Directe de Banairah, l’Empire du Burujoa et la République Autonome de Priscyllia, que nous savons profondément engagés en faveur de la paix et du développement pacifié du Nazum.

Nous nous engageons pleinement à travailler en étroite collaboration avec l’Assemblée Populaire du Mokhai, les organisations internationales et les autres acteurs pertinents pour atteindre les objectifs de l'OMPM. La mission sera axée sur la protection des civils, la surveillance et le signalement des violations des droits de l'homme, la promotion de la réconciliation nationale et la reconstruction économique. Le Grand Kah appelle tous les acteurs impliqués dans le conflit au Mokhai à respecter le droit international humanitaire et à garantir la sécurité et le bien-être de la population civile. L’Union condamne fermement toutes les violations des droits de l'homme et exhorte toutes les parties à travailler ensemble pour trouver une solution pacifique et durable au conflit.

Nous restons convaincus que l'OMPM sera un instrument efficace pour aider le peuple du Mokhai à surmonter les défis actuels et à construire un avenir pacifique et prospère. L’Union réaffirme son engagement envers la paix, la sécurité et les droits de l'homme dans le monde entier et continuera de soutenir les efforts internationaux visant à résoudre les conflits et à promouvoir la coopération et le développement.

Dans les circonstances actuelles, notre position est que nous avons tous besoin de paix.

La Convention Générale du Grand Kah a le plaisir d’annoncer la ratification de la forme finale d’un traité de coopération avec la Confédération Astérienne, suite à la rencontre entre la déléguée Actée et le député Sokratis à Liatina.

Ce traité, qui entrera en vigueur après sa ratification par les deux parties, vise à renforcer les liens entre les nos pays libertaires, sur les plans diplomatique, politique, scientifique, culturel et économique.

Il prévoit notamment :

• Le soutien du Grand Kah à la candidature de l’Astérie à l’Internationale Libertaire
• La facilitation des règles frontalières et des déplacement entre les deux pays
• La création d’une union douanière et d’une instance de coordination des productions
• L’établissement de programmes d’échanges entre les étudiants, les chercheurs, les artistes et les autres acteurs culturels des deux pays.

La Convention Générale se félicite de ce partenariat, qui illustre notre volonté commune de promouvoir les valeurs libertaires dans le monde, et qui ouvre de nouvelles perspectives de développement et de solidarité. Ce rapprochement entre nos deux Confédération est un pas de plus vers la réalisation de cette vieille maxime souhaitant l'union des travailleurs de tout pays.

Union, gloire, liberté ou la mort !