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Extrait de l'International Daily Business, 18 Novembre 2006

Depuis plusieurs mois, des sources anonymes proches du bureau de gestion des finances intérieures du gouvernement Pae'Motu rapportent que la République Libre aurait établit des contacts financiers avec plusieurs autres nations, pour le moment sans réel succès.

Ces demandes porteraient sur la question des hydrocarbures, dont le sous-sols des eaux territoriales du Pae'Motu sont richement dotés. Si le pays se targue d'être à la pointe dans le domaine des infrastructures maritimes, mettant en avant quelques projets aussi impressionnants qu'invraisemblables, il n'en reste pas moins un petit état insulaire, manquant de dynamisme dans certains secteurs technologiques actuellement prisés. La décision maintenue par gouvernement du Premier Ministre Wakarewarewa de nationaliser un maximum les secteurs porteurs d'innovations pourrait à terme permettre un meilleur contrôle des productions, cependant ce choix accentue ce manque de dynamisme, le pays étant encore en cours d'industrialisation dans de nombreux domaines.
La politique de planification économique partiellement héritée de la difficile transition d'un système agricole colonial tournant autour d'une métropole à un système se voulant vivrier et indépendant n'est de plus pas favorable à l'apparition de fonds d'investissement locaux, qui sont souvent un support indispensable pour les gouvernements cherchant à accomplir d'importantes transition.

Ces différentes informations tendent à rendre évident que le Pae'Motu est actuellement à la recherche d'un pays investisseur qui lui ouvrirait la porte à la mise en valeur de ces ressources coûteuses à exploiter, tant sur les plans économiques qu’environnementaux.

Si le Pae'Motu a déjà prouvé par le passé qu'il était capable de mettre sur pied d’impressionnante infrastructures compte tenu de la difficulté pour les états insulaires d'entreprendre de lourds chantiers (cf notre article de mai 2006 "Runga'ngaru, faut-il investir dans le domaine des complexes agricoles flottant ?"), devenir une économie de production compétitive sur le marché mondial dans le domaine des hydrocarbures n'est pas un exercice comparable à la création de quelques installations isolées atypiques. De plus, de nombreux travaux de recherche ont aujourd'hui montrés que l'exploitation des ressources pétrolières augmentaient la survenue de crises économiques et sociales. Le gouvernement Pae'Motu aura donc bien besoin de fonds comme de savoirs-faire venus de l'étranger si il veut entamer une telle transition. Car lorsqu'un état prétend entrer sur le marché des hydrocarbures, les obstacles qui l'attendent ne sont pas qu'une une simple histoire de mise en place d'infrastructures, et s'accompagne de bouleversements sociaux majeurs touchant toutes les strates de la société.

Si le Pae'Motu a déjà une place enviable compte tenu de sa taille et de son statut dans les échanges internationaux, il ne maintiendra probablement pas indéfiniment son rôle central dans le commerce de denrées alimentaires dans l'océan Haluléens, les états voisins faisant petit à petit soit le choix de l'ultradépendance auprès de nations à l'économie plus solide, soit d'une certaine autonomie sur les secteurs indispensables au bien-être d'une population réduite. L'expédition de ressources exotiques aux grands pays nazuméens, eurysiens et aleuciens est quant à elle profitable mais est loin de suffire pour nouer de solide alliance ou traiter sur un pied d'égalité avec d'autres gouvernements. L'explosion de la demande en hydrocarbures de ces dernières années semble encore plus légitimer ce choix du Pae'Motu de vouloir sécuriser un moyen de se tailler une place plus durable et confortable dans le commerce international, mais l'économie Pae'Motu est elle assez solide pour transformer l'or noir abondant sous ses mers en profit sans se transformer en désastre financier, mettre le pays sous le giron d'un autre état, ou le placer en situation de crise ? Ce sont des questions que de nombreux investisseurs intrépides doivent se poser depuis quelques semaines.
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Extrait du Mondialiste, novembre 2008

Le projet Pangea: de possibles actions concrètes ?

Historiquement, de par son statut d'état insulaire, le Pae'Motu a eu tendance à considérer la précieuse terre de ses îles comme sacrée, tandis que les vastes étendues marines les entourant était vues comme des ressources exploitables qu'il leur appartenait de soumettre en arpentant l'océan et en cueillant ses ressources à la force de grand filet de pêches raclant les fonds marins.

Aujourd'hui ce paradigme s'est maintenu, justifiant le développement rapide de projets de recherche concernant les structures artificielles sur les eaux territoriales du pays. Depuis le début des années 2000, le projet Pangea est à l'étude. Le Gouvernement du Pae'Motu s'apprête désormais à engager la première action concrète visant à évaluer la faisabilité de cette extension en mer. A partir de début 2009, des écrans filtrants de 5 mètres devraient être posés au fond de l'océan afin de réaliser des évaluations préliminaires sur leur capacité à protéger les massifs corailleux des sédiments qui seraient soulevés par des travaux d'extension des côtes.

Si c'est la première fois que l'une des pièces de ce projet va être testée en mer, Renda Industrie, entreprise affiliée au gouvernement de recherche et développement dans le génie civil martime, n'en n'est pas à son coup d'essai : en 2006, du béton ayant reçu un traitement de surface avait été testé en laboratoire. Bientôt lui aussi étudié sur le terrain, ce matériau travaillé de rainures devrait être plus facilement colonisable par les espèces marines locales, qui trouveraient refuges dans les aspérités de ce matériau savamment pensé.

Cependant des protestations demeurent dans la région de Ten'rere. Depuis l'annonce du projet, les locaux des filiales de Renda Industries sont occupés par des militants écologistes, obligeant l'entreprise à relocaliser ses bureaux de recherche sur l'île d'Araerea. Malgré le manque de place poussant à envisager des méthodes d'agriculture alternatives qui valoriseraient les étendues marines, une petite frange de la population du Pae'Motu s'oppose à la construction d'extensions sur les sols marins. Abritant dans ses récifs des dizaines d'espèces uniques au monde, le Pae'Motu n'entretient pourtant que quelques réserves naturelles. L'une d'elle, la barrière de corail de Sahan Pala, au large de Ten'rere, se trouve à quelques dizaines de kilomètres des terrains côtier acquis par Renda Industries en 2004.

Le directeur de l'entreprise, Andoroe Pendorabera est cependant confiant: "Le projet ne devrait pas prendre plus de retard. Les mesures de protections environnementales sont actuellement notre priorité, nous ne laisserons rien nous gêner lors de cette étape critique du projet".
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