12/03/2013
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Comité pour l'Avenir

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La Commune Révolutionnaire Constituante de Jadida était en cession permanente depuis son instauration initiale. Dans un spectacle pas tout à fait inhabituel aux yeux des envoyés Kah-tanais, car correspondant à ce qu'ils avaient appris à l'école, puis observés à Kotios et dans quelques communes ultra-marines, l'embryon gouvernemental était comme un immense jeu de chaise musicale, en ça qu'au fils des changements rapides et enfiévrés, les uns et les autres se triaient d'eux-mêmes, donnant à l'ensemble la forme d'un gouvernement de plus en plus réduit. Bien entendu la comparaison avec les chaises musicales était souvent faite dans les journaux du Grand Kah pour désigner le système imparfait qui régissait les élections des démocraties représentatives. Et pour une commune aussi populaire et libertaire que promettait de l'être celle de Jadida, on préférait largement parler d'un marathon relais. C'était, en fait, plus approprié. Suivant un fonctionnement que les kah-tanais désignaient de kah-tanais, les banairais de banairais et les kotioïtes, s'il y en avait eut, de kotioïtes, la masse élevée des représentants et leaders de la société civile et de la révolution s'était organisée en assemblée délibérante, qui avait rapidement divisé ses membres au sein de différentes commissions, missions, groupes de travail, qui avaient à leur tour formé les bases d'un gouvernement encore informel en ça que s'il jouissait d'une absolue reconnaissance de la part des indépendantistes, de leur soutien, et du gros de la population, il n'avait pas encore de l'appui d'un quelconque texte constitutif. Cela justifiait une partie de la fièvre ambiante en ça que fautes de règles précises, le tout prenait parfois des airs de joyeux chaos. D'autant plus que, comme dit, la Commune Révolutionnaire Constituante était en cession permanente.

La porte des différents groupes était poussée à toute heure par des représentants prenant leur pause, venant remplacer leurs semblables, des badauds venus avec des plaintes, des recommandations, des pétitions de la société civile, de nouveaux élus perdu dans les bureaux du majestueux bâtiment qui avait jusqu'à récemment abrité le cœur de l'administration listonienne dans la province... L'assemblée était divisée entre discussions d'un extrême sérieux et d'un niveau de précision tout à fait satisfaisant sur les questions vitales de la Commune – protection de son territoire, refonte du système judiciaire, création d'une commission chargée d'enquêter sur les crimes coloniaux, questionnement existentiel sur les voies d'approvisionnement en biens, vivres médicaments – et d'autres qui tournaient à vide. Échanges théoriques, considérations religieuses, chants patriotiques en tout genre, minutes de silence exigées par les uns et les autres en l'honneur de tel ou tel individu déclaré martyr pour avoir eux la mauvaise idée de tomber d'un toit en pleine révolution, ainsi de suite.

En bref, le gros du travail, en tout cas celui qui pouvait prétendre à un certain degrés de professionnalisme, était réalisé en comité un peu plus réduit par les représentants sélectionnés dans la grande constituante pour remplir telle ou telle mission.

Le Comité pour l'Avenir était l'un de ceux là. Son intitulé un peu obscure cachait une instance d'un très haut degrés d'importance puisqu'elle servait de pendant officiel au soutien que les puissances banairaise et kah-tanaise apportaient à la région. On l'avait installé dans un ancien salon diplomatique employé par les listoniens pour accueillir les représentants de leur empereur, à l'époque. Un endroit de taille assez conséquente, pensé pour les longues réunions de travail, richement décoré et, peut-être plus important encore, doté d'un très impressionnant cabinet à liqueur que les affres du Coup révolutionnaire avaient épargnés. Certes, une large majorité de la population était musulmane et ne consommait pas d'alcool, mais Fazel Hosseini, lui, ne l'était pas. En fait il était même de cette frange révolutionnaire qui considérait toute forme de mysticisme comme du gâchis d'énergie, et toute religion comme oppressive et réactionnaire par essence. Il avait cependant appris à tempérer ses positions sur la question, quand-bien même son zèle progressiste lui avait valu de rejoindre – brièvement – le groupe de travail féministe qui cherchait à établir des bases moins patriarcales pour la nouvelle société de la province. Groupe qu'il avait quitté avec tous les autres hommes le composant pour laisser aux femmes la possibilité d'établir elles-mêmes un diagnostic de la situation et d'ensuite seulement faire appel à des hommes si elles considéraient avoir besoin de l'expertises ou des contacts d'untel ou untel. Maintenant il était au Comité pour l'Avenir, et son lien privilégié avec le Grand Kah n'y était pas pour rien.

Il initia cette nouvelle séance en tapant ses mains l'une contre l'autre.

Camarades, je crois que Jadida fait face à une occasion qui ne s'était pas vue depuis Kotios. Et nous, au moins, n'avons pas de voisin envahissant pour nous menacer. Tâchons d'en profiter. Nous sommes ici pour émettre des recommandations sur lesquelles la Commune Constituante pourra baser son travail. Des recommandations de l'ordre du système économique et politique qui conviendrait le mieux à Jadida, d'abord, mais aussi de la position diplomatique que doit entretenir notre territoire - devons nous demeurer neutre, prendre parti pour nos protecteurs ? De la place que ces derniers doivent avoir dans notre société et notre province, de si notre diplomatie doit et peut être indépendante, ou de si nous devons accepter de profiter des services de puissances alliées en la matière. Ainsi de suite.

Si quelqu'un a quelque-chose à ajouter, ou souhaiterait commencer, je le laisse faire.

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Ce fut Dhaafir el-Burki qui prit la parole. Fervent musulman et résistant à l'oppresseur listonien, ce jadidien ingénieur en bâtiments avait été formé dans sa jeunesse à Abunaj grâce aux programmes d'accueil d'élèves étrangers. Dans la suite de sa carrière, il avait gardé de forts contacts avec le Banairah et avait permis à son échelle d'attirer l'attention de ses frères continentaux sur la situation déplorable de la province. D'abord soutenu par des associations étudiantes, il fut l'objet d'interviews à la télévision banairaise en tant qu'un des chefs de file du mouvement indépendantiste. On le connaissait entre autres pour ses peintures murales sur les postes de frontière de la colonie, acte à la fois symbolique et courageux qui lui avait valu des problèmes avec les autorités mais également l'admiration de la population. Lorsque le Banairah mettait en place un cordon de ravitaillement en produits de première nécessité, l'homme s'était porté volontaire pour aider à la logistique et était devenu plus ou moins l'intermédiaire entre le gouvernement banairais et les révolutionnaires. Et s'il avait appris quelque-chose de son expérience sur le terrain, c'était que le temps était compté : Jadida n'avait pas encore d'existence légale gravée dans le marbre. Pas de textes, pas de lois si ce n'est celles héritées de la Listonie, et donc autant de portes pour les opportunistes. L'objectif premier était d'apporter un semblant de stabilité à l'ensemble, et par la même occasion de fédérer listoniens intégrés et locaux. Les révolutions avaient mauvais habitude de traîner avec elles des tensions, et le ressentiment contre l'occupant restait palpable. Pour lui, la solution était évidente : si on voulait disposer des ressources nécessaires à l'établissement d'un régime stable, crédible et représentatif des aspirations, il fallait reconnaître l'aide apportée par le Kah et le Banairah. 《Camarades, j'aimerai pour commencer aborder un point important : sans fonctionnement normal de services publics, nous ne pourrons nous concentrer sur la formation d'un régime juste, stable et autonome. La première étape serait donc d'intensifier le dialogue avec les administrations concernées du Banairah et du Kah afin de mieux cibler les besoins de Jadida. Un inventaire méthodique de nos ressources, manques et infrastructures doit être tenu. Une économie planifiée permettra de redresser la région durement touchée par la dépendance régionale. Certes une grande partie est rurale et relativement autonome, mais notre système de santé est déplorable et les services de secours manquent de moyen pour intervenir hors des grosses agglomérations. L'heure, je pense, n'est pas à la diplomatie pour le reste. 》
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Le camarade el-Burki a raison.

Tereza Abreu était l'une des rares listonienne présente dans la salle. Issue d'une famille installée à Jadida depuis trois générations, elle n'était pas de ces filles de grande famille de colon. Au contraire, même. Ses ancêtres étaient des marins, ils devinrent des pêcheurs, elle-même n'avait fait des études qu'avec de grandes difficultés. Presque huit ans sur les bancs de la faculté, une partie non-négligeable de son temps passé se tuer dans des emplois strictement alimentaires. Elle représentait à la fois les listoniens favorables à l'indépendance - ils n'étaient pas très nombreux, ou issues d'une intelligentzia libérale qui aurait mille fois préférées la réforme de l'empire que son effondrement - ceux situés si bas dans l'échelle sociale qu'ils s'assimilaient parfaitement avec les autochtones, et plus généralement, tout un pan défavorisé de la société.

Ici, elle représentait principalement les commissions à la sécurité sociale, qui avaient à leur charge la très importante mission – tant moralement qu'en termes de charge - de répondre aux profondes inégalités sociales du tissu économique régional. C'était aussi, pour le meilleur et pour le pire, une authentique communiste. Autant dire que le terme "planification" l'avait fait bondir comme un diable (rouge) hors de sa (non-moins rouge) boîte.

Le plus important c'est de répondre aux besoins vitaux de nos concitoyens. La diplomatie n'est clairement pas à l'ordre du jour tant que Jadida n'est pas stable, fonctionnelle et aussi autonome que possible. Le problème c'est que notre économie tourne principalement autour d'une agriculture vivrière extrêmement basique, de quelques gros consortiums d'extraction minière destinés à l'exportation et de taxes sur les navires commerciaux de passage. Ces deux derniers domaines ne profitant qu'aux oligarques Listoniens. Nous devrions clairement et ouvertement nationaliser les industries lourdes et les ports. La situation d'entre-deux qui se prolonge actuellement est délétère pour l'avenir de jadida.

Ça va faire du bruit.

De toute façon les oligarques comptaient les vendre. L'expropriation pourrait être dangereuse.

Ils se sont déjà fait assez d'argent sur le dos de jadida. Nous n'allons pas acheter ce qui devrait être à nous en premier lieu.

À nous, Tereza ?

Aux habitants de la région, quelle que soit leur origine. Nous pourrions donc nationaliser l'ensemble des grands sites de production industriels et façon que la richesse produite soit utile à la commune. À terme je suppose qu'il faudra aussi une réforme agricole de façon à diversifier la production et augmenter les rendements, mais historiquement les paysans représentent une force extrêmement réactionnaire à laquelle nous ne devrions pas nous frotter tant que la situation ne permet pas de le faire dans de bonnes conditions. Par là j'entends avec compensation financière et doigté.

Et à ce propos je suppose ne rien apprendre à personne que le meilleur moyen d'enrichir Jadida est d'investir dans son développement. Infrastructures, potentiels de développement financier, ainsi de suite. Ce que le citoyen el-Burki disait à l'instant. Pour ça j'espère que nous pourrions compter sur l'aide de nos mécènes.

Fazel Hosseini acquiesça.

Le Grand Kah a déjà fait parvenir des promesses de financement en ce qui concerne nos services sociaux. Ce qui signifie que nous aurons un petit répit en ce qui concerne le simple fait de permettre à nos concitoyens de ne pas mourir de faim. Je suppose que les fonds afflueront de plus belle si nous proposons un plan crédible de développement de la région.

Nous avons déjà quelques pistes. Répondit un autre membre du commité. La position de Jadida, entre le Nazum et l'Afarée, en fait un lieu parfait pour du commerce d'entrepôts. Bien-sûr les possibilités d'évolution sont assez limitées à terme : une fois les infrastructures portuaires construites nous ne pourront pas y ajouter grand chose. Ce pourquoi nous considérons qu'il faudra à terme diriger notre économie vers des productions à haute valeur ajoutée. Matériel informatique, pétrochimie, composants rares, personnel qualifié et ainsi de suite. Notre démographie ne permettra pas la mise en place d'une économie industrielle classique, nos possibilités sont limitées si nous n'acceptons pas la possibilité d'une économie tournée vers l'extérieur. Ce qui signifie en premier lieu investir massivement dans l'éducation et les rares possibilités industrielles s'offrant à nous, puis dans un second temps développer ces secteurs complexes à but d'exportation.

Fazel Hosseini acquiesça à nouveau.

Donc voyons voir. Créer un Commité, ou ministère, ou le nom que vous voulez, visant à établir une liste précise des besoins et prospects de la commune. Un autre destiné au développement de son économie, à la Planification. Ce dernier devra probablement être en lien avec nos forces miliciennes si nous voulons assurer que les nationalisations se fassent sans heurt. Dernièrement mais pas des moindres, créé une instance officiellement chargée de maintenir un contact permanent avec le Grand Kah et le Banairah.

Il avait noté les propositions sur une feuille vierge, la fixant un instant avant de relever les yeux pour jeter un regard aux autres individus présents.

Autre-chose ? Je suppose que nous pourrions déjà nous mettre d'accord sur une déclaration reconnaissant le rôle de nos bienfaiteurs, pour marquer le coup.
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A la suite de ces premières conclusions, on vit plusieurs hochements de tête dans la salle.
"Cela paraît être un premier pas nécessaire en effet, reconnut Kannan Khaledi. Ce dernier était un natif travaillant dans l'industrie du bois, et par ce biais connaissait l'isolement de l'intérieur des terres et de leur manque évident de services d'urgence. Lui-même en avait fait les frais, et avait failli ne plus pouvoir travailler à cause d'un accident de travail à la scierie qui n'avait pas pu être pris en charge, l'opération nécessitant du matériel disponible uniquement à Jadid au Sud, soit à 100km de terrain montagneux...Un accident qui l'avait définitivement convaincu à rejoindre le mouvement : si le peuple ne prenait pas les choses en mains, la situation resterait la même, comme depuis que l'Empire avait investi la région. Mais si l'on veut réussir à garder les services publics en un seul morceau, il faut avoir des routes qui la tiennent si j'ose dire. Comment va-t-on protéger les terres des incendies estivaux si les camions de pompiers n'arrivent pas à passer ? Compter sur nos canadairs et prier ? Nous n'avons pas les moyens de risquer ça, la production primaire est un grand secteur économique ici. La planification doit commencer par la rénovation, voire la construction de moyens de locomotions connectant les zones les plus peuplées ou les plus fragiles !
Ce fut au tour de Mani Golchin d'intervenir : "Et que dire de nos lois ? Nous appuyons-nous sur celles de l'Empire par défaut ? Dans ce cas combien d'horreurs devrons-nous changer ? Si on ne s'occupe pas de ce problème immédiatement, nous ne pourrons pas assurer l'ordre. Certains ont déjà dû profiter du flou légal pour s'octroyer des droits." Assurément, si l'homme était du genre veineux et alarmiste, il n'avait pas tort.
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– Oui, oui. Vous avez raison, camarade. Évidemment qu'il faut commencer par les infrastructures.

Fazel Hosseini, toujours. Le nez plongé dans ses notes, il ratura quelques mots et en ajouta d'autres, hochant la tête pour lui-même, semblant changer l'ordre de priorité du contenu de son compte-rendu destiné aux autres instances du gouvernement provisoire. Il ajouta quelques points d'interrogation. "Financement ?" La réponse viendrait sans doute de l'étranger, il fallait s'y faire : l'éventuelle indépendance économique de la région serait le résultat d'années de tutelle, c'était la malédiction et la grande chance de cette province toute à la fois bien placée, menue, et très peuplée.

Un autre citoyen toussota. La question de la loi l’intéressait probablement en ça qu’il avait été avocat avant d’être révolutionnaire. Sattar Fathi était un membre de cette ancienne élite intellectuelle qui avait pu faire ses études à l’étranger. Il parlait doucement, et d'un ton étonnamment articulé lié à un bégaiement infantile.

– Le problème de notre révolution c'est qu'elle ne se revendique ouvertement d'aucune idéologie. Ce qui signifie que nous ne pouvons pas calquer le système légal d'un autre régime. Pas sans débats, en tout cas." Il marqua un temps. "Pour le moment c'est l'effervescence révolutionnaire. Mais il faut effectivement remplacer la police listonienne que nous avons dissoute, ce qui signifie faire former les volontaires et les miliciens pour éviter les débordements d'une part. De l'autre il va nous falloir beaucoup de travail pour déterminer quelles lois conserver, lesquelles modifier, lesquelles oublier. Sans parler des limitations de notre propre tissus judiciaire et administratif. Si demain les centres d'administrations sont envahis d'hommes et femmes venus régulariser leur situation, par exemple...

Il sembla réfléchir.

– Une solution de secours, qui pourrait servir de béquille, serait de laisser les communautés faire leur propre loi pour le moment, et de limiter les rares tribunaux encore fonctionnels à un rôle de cours suprême basée sur la loi fondamentale de nos bienfaiteurs du Banairah. C'est le rôle de la commune révolutionnaire constituante de nous fournir une législation, et en attendant qu'elle le fasse nous ne pouvons pas vraiment prendre de décision définitive sur la question. Concernant les profiteurs je suppose que nous pourrions faire un communiqué sur la question, qui servirait de précédent légal pour d'éventuels jugements postérieurs. Nous pourrions aussi interdire de façon provisoire de faire quitter la moindre richesse - machines, outils, fonds - au territoire sans passer par les instances gouvernementales. C'est radical mais ça éviterait une fuite de capitaux volés, le temps que l'organisation de l'économie se fasse.

Dans les faits l'attribution des pouvoirs était extrêmement floue au sein du gouvernement provisoire, et le Comité pour l'Avenir pouvait probablement imposer les lois qu'il voulait au reste. De toute façon son rôle était de donner une forme tangible à la révolution en répondant à ses besoins les plus pressants et en jetant les grandes lignes qui structureraient la reconstruction de Jadida, tant sur le plan pratique qu'idéologie. Les lois qui suivraient dépendraient nécessairement des débats qui prenaient place dans cette salle.
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Après quelques brouhaha discrets dans la salle, plusieurs membres soutinrent la proposition d'adoption des textes banairais. En soit, le Comité pouvait le changer dans un avenir proche comme lointain, selon les spécificités régionales, et pour le moment le comité avait besoin de mettre en forme la révolution, la rendre crédible et responsable aux yeux de l'international, du moins aux yeux des acteurs qui comptaient. Le forçage légal sur la fuite des capitaux quant à lui n'était pas non plus idéal, mais avait l'avantage de pouvoir être efficace au court terme. De toute manière, ce n'était pas en ce moment que Jadida recevrait des investissements étrangers autre que ceux de ses protecteurs.
Une fois ces échanges passés, Dhaafir el-Burki prit la parole : "la formation d'une police jadidienne peut s'appuyer sur le recrutement parmi la population révolutionnaire. Les formateurs pourraient être choisis parmi des professionnels kah-tanais et banairais volontaires."
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