01/06/2013
16:38:21
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La Volonté du Trône

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Palais du Trône, Cité Impériale d'Akibayo.

Majestueux, pesant, pompeux et glorieux, l'incarnation même des ambitions de l'Empereur Céleste Karasu Misao, désigné par le Divin Empereur des Empereurs, surplombant la ville aux millions d'âmes. Flamboyant, puissant, fier mais sombre, ses allées plongeant vers la ville aspirent qa force, ne laissant qu'une tumeur bétonnée grouillante d'hommes : la mante religieuse trompe par sa beauté et saute sur sa proie, suçant son sang et dévorant sa peau. Car ici, si l'Empire est éternel, ses sujets ne le sont pas, entraînés dans les conspirations du Trône. Aidé de quelques-uns de ses plus proches conseillers et soutenu par les Gardes du Culte Impérial, l'Empereur Suprême fomente les plus vils complots destinés à asseoir son pouvoir sur l'entièreté du Tahoku.

Voici quelques retranscriptions de ses pensées et débats...

Rappel
Au risque de me répéter, ses informations nécessitent pour être utilisées de justifier d'une opération 《réseaux clandestins》 sur la capitale.
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La salle du Trône d'Akibayo, siège du pouvoir de l'Empereur-Prophète Karasu Misao, envoyé de l'Empereur des Empereurs.

"Mais Majesté, nous n'en avons pas les moyens...tenta Kure Teduo, conseiller du cabinet impérial.
-Eh bien trouvez-les ! Il est hors de question que le Trône soit bafoué ainsi par une floppée de dégénérés cosmopolites ! Si le Burujoa humilie notre pays avec ses manœuvres auprès de la frontière, tous nos ennemis nous sauteront dessus, tels les vils rapaces qu'ils sont. L'Empereur Karasu Misao s'énervait depuis le début de la journée sur son conseil impérial au fur et à mesure qu'il découvrait le laxisme de son administration.
-Vous ne pensez pas aux Sukaretto quand même ? Kure avait quasiment réussi à rattraper son suzerain alors que celui-ci marchait rapidement vers ses archives personnelles.
-Cette famille a beau moisir dans les bas-fonds de l'Eurysie, elle en reste bien vivante, mes rêves en attestent. Et qui sait quels moyens ils disposent. Là aussi nos projets de réseau d'espionnage ont échoué, et toujours pour les mêmes raisons. Pas de fonds, et toujours des trahisons, alors ne me resservez pas le même discours d'impuissance et innovez !
Voilà de quoi laisser le fonctionnaire pantois. Des fonds, oui mais comment ? Cela faisait des décennies que, depuis la montée en puissance des états de la région et l'attitude de gendarme international que certains avaient adopté un peu partout dans le monde, le Tahoku avait dû arrêter sa politique d'expansion qui fournissait des ressources pillées à même de financer les projets étatiques. Malgré ses ressources alimentaires suffisantes, du moins pour la population qui comptait réellement aux yeux du Trône, et la diversité de ses ressources, le Tahoku arrivait à peine à exploiter ses atouts. La faute à qui ? Les mille-feuilles administratifs ? La corruption ? Le retard technologique ? Les catastrophes naturelles ? La liste s'allongeait et avec elle celles des oui aux interrogations qu'elle soulevait mécaniquement, dressant un sombre portrait d'un pays en état de déliquescence avancée.
Mais après tout, l'Empire avait réussi à se relever et même à agrandir son territoire, à défaut de pouvoir réclamer ses terres légitimes à ceux qui l'en avaient dépossédé. L'occasion s'était présentée avec le Kanawa, une province de jure de l'Empire, prise par les forces coloniales listoniennes, mais l'impréparation de l'armée domaniale et la crainte d'une guerre totale de la Listonie avaient changé les plans de la couronne, une décision qui avait mal vieilli avec le réveil de Listonia après les événements du Pontarbello et du dit "printemps listonien".
Le pays restait donc encore à son état initial : fracturé et isolé, une proie parfaite pour les vautours régionaux comme internationaux.

-Reçu, votre Majesté. Nous trouverons quelque-chose, promis.
-Vous y avez intérêt. Encore une erreur, et c'est le pays qui tombe, et votre vie avec !"

Ne restait plus qu'à surfer sur les craintes et la peur des sujets pour en sortir une nouvelle forme d'impôt. Enfin, ils trouveraient quelque-chose. Ils le devaient.
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La salle du Trône d'Akibayo, siège du pouvoir de l'Empereur-Prophète Karasu Misao, envoyé de l'Empereur des Empereurs.

Depuis la remontée des tensions avec le Burujoa, l'Empereur avait réalisé l'étendue de l'isolement diplomatique qui frappait son pays. Il s'agissait d'un isolationnisme voulu, doctrinal, mais la portée de ses amères conséquences avait désillusionné plus d'un au sein de l'administration impériale, l'Empereur en premier. C'était triste, révoltant presque, de devoir abandonner une si saine idée que celle de la protection pure et simple de la corruption étrangère, mais cette idée désormais se révélait plus digne d'une utopie que d'une réalité désirable : sans alliés, sans intérêt pour la communauté internationale, le Tahoku tomberait à la merci de quiconque d'assez puissant déciderait de le détruire ou de l'asservir. Le Burujoa ne voulait sûrement pas entacher sa réputation de pays fréquentable du Nazum, mais les derniers échanges et mouvements de son administration avaient fort bien illustré les sinistres perspectives qui attendaient ceux qui n'avaient personne pour les soutenir. Ainsi, après l'accalmie et l'issue diplomatique profitable aux deux parties que l'Empereur avait réussi à mettre sur la table des négociations, se jouait une toute nouvelle aventure pour l'Empire : désormais les institutions impériales seraient donc plus disposées à échanger des ambassades et tisser des liens, ce évidemment en respectant les règles de sécurité nécessaires à la sauvegarde du pays. L'ouverture de relations avec le Duché de Nouvelle-Fidès, un pays aleucien idéologiquement proche de l'Empire malgré ses différences religieuses, témoignait d'un avenir prometteur, et on imaginait aux quatre coins du monde l'établissement d'une alliance défensive à même de renforcer les multiples états frères d'armes dans la lutte contre l'impérialisme cosmopolite étranger.
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