Communiqué Impérial à l'intention de Monsieur Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire.
Cher petit secrétaire de rien du tout,
J'espère que vous vous êtes bien réchauffé avec ma lettre, cela a pu vous donner un aperçu d'une vie décente dans un pays prospère. Quant à moi, ce n'est pas avec vos lettres que je me réchauffe, mais bien avec du bois. D'ailleurs, savez vous avec quel bois me chauffé-je ? Oh non, je parie que vous ne voulez pour rien au monde savoir de quel bois je me chauffe.
Je ne sais pas ce qui me fait le plus rire dans votre lettre, le fait que vous comptiez m'effrayer avec vos menaces ou le fait que vous ayez troué le papier de colère en écrivant ce message. D'ailleurs, faites attention, je peux humecter une odeur de sueur rien qu'en décachetant vos lettres, ces derniers temps. A vrai dire, il suffit de s'approcher de la frontière pour la sentir, cette odeur de sueur, provenant probablement d'un de vos nombreux camps de travail.
Pour répondre à vos menaces, sachez bien, misérable petit secrétaire, que nous ne cesserons d'insulter votre nation que lorsque la dernière goutte de communisme en sera expurgée.
Ensuite, même si notre PIB est inférieur au vôtre, ce dont je doute fort au vu de votre fâcheuse tendance à trafiquer les chiffres, notre peuple est, lui, animé d'une idée qui vous dépasse, d'une idée magnifique. Une ruche d'abeilles travailleuses sera toujours préférable à nos yeux qu'un ramassis de fourmis rouges. Vous aurez beau forcer vos citoyens au travail nuit et jour, il ne suffira que d'un coup de pied dans la fourmilière pour réduire à néant vos sombres desseins. Avant que vous ne preniez cette dernière phrase pour une menace, sachez bien que nous prions chaque dimanche pour que ce coup de pied vienne de Dieu, et que Sa volonté ne nous oblige point à faire nous mêmes le ménage sur terre.
Et oui, certains Clovaniens ont été corrompus par votre idéologie décadente. Nous l'assumons, le communisme est une rougeole qui se répand petit à petit en Eurysie depuis bien trop longtemps maintenant. Ou pour mieux dire, qui hante l'Eurysie, pour citer une de vos idoles car oui, j'ai pris la peine et le temps de les lire. Mais nous faisons le nécéssaire pour exterminer cette vermine, pour arracher cette mauvaise herbe par la racine, et cela ne vous regarde pas.
Pour en revenir au membre gangréné qu'est devenue la Loduarie, vous savez très bien que votre peuple ne croit plus en vous. Votre population s'essouffle d'un souffle assassin. Si seulement ! Si seulement elle était dotée d'une âme ! Une âme qui fait que le cœur d'un peuple pleure, ploie et palpite, plein d'un plaisir sans pair ! Un plaisir nommé EMPIRE.
Je vous prie de transmettre mes larmes de compassions au peuple Loduarien qui est sur le point d'être victime d'une guerre sans raison, une fois de plus...
Gloire à l'Empereur,Gaspard Razoumikhine, Ministre Impérial des Affaires Etrangères.
12/04/2008