Atlas Impérial - Domaine impérial : Apamée (αυτοκρατορικός άτλας)

Cœur historique de l’expansion orientale de la civilisation rémienne, l’Apamée est la région qui s’étend sur la partie septentrionale de l’isthme Eurafaréen entre la Mer Leucytalée et la Mer des Bohrins. Cette terre fut hellénisée très tôt dans l’histoire antique du fait de sa proximité géographique avec les premières civilisations helléniques. Elle est devenue plus tard le centre de l’Impérium Rémien à la suite de la destruction de l’île occidentale de Rhème (actuelle Catholagne) par un incendie dévastateur. La fondation de Théodosine comme nouvelle capitale impériale par l’Empereur Théodose Ier en 388 après Christ, marque un tournant historique dans le développement de ce territoire qui fait office aujourd’hui de dernier vestige de la civilisation rémienne originale. À mi-chemin entre l’Orient et l’Occident, l’Apamée incarne parfaitement le mélange des cultures eurysiennes et afaréennes.

Par sa position au nord-est du Golfe Eurafaréen, l’Apamée appartient, globalement, au domaine climatique leucytaléen : l'hiver est doux, tandis que l'été est chaud et sec. C’est un territoire fertile mais sec qui se partage entre des plaines semi-arides au sud et des forêts généreuses au nord. On retrouve cette même distinction au niveau de la faune avec des ours, lynx, sangliers, loups, cerfs, chamois, loutres et renards qui peuplent les forêts du nord. Et des chameaux, buffles et quelques léopards qui se sont intégrés dans les zones sèches du sud. Les monts de Prometheus (3 756 m) forment une barrière naturelle tout au sud de l’Apamée méridionale.

Depuis des siècles, la cité de Théodosine se distingue comme la porte vers l’Orient. Véritable mégapole de plus de quinze millions d’habitants, c’est une ville cosmopolite et bouillonnante de vie. Aux influences diverses, autant marquée par le christianisme impérial que par la multitude des cultures qui traversèrent la région, l’architecture de la cité est donc très imprégnée par ce bouillon culturel qu’est l’Apamée. Construite en 388 après Christ par ordre de l’Empereur Théodose Ier à l’époque où l’Empire Rémien s’étend encore de l’Occident à l’Orient, Théodosine est alors censée remplacer l’ancienne capitale impériale qu’était l’île-cité de Rhème, celle-ci ayant été endommagée par un incendie dévastateur. La cité de Théodosine est donc le fruit d’une stratégie bien particulière à l’heure où l’Impérium tentait de renforcer sa domination sur l’Est de la Leucytalée dans l’optique de pouvoir s’étendre un jour vers le Nazum. Principal port du golfe Eurafaréen, la ville est rapidement devenue une position centrale du commerce maritime dans cette partie du monde, une position avantageuse obtenue notamment grâce à l’élargissement du détroit naturel de l’isthme par les ingénieurs impériaux au fil des siècles. Néanmoins malgré toute la splendeur de l’histoire rémienne, Théodosine est le témoin par excellence de la chute du pouvoir impérial, une situation qui peut s’entrevoir facilement en observant l’état de certains quartiers de la ville. Surpeuplée, mal entretenue et avec un taux élevé de criminalité, la cité est aujourd’hui une véritable épine dans le pied de l’administration impériale. Le symbole qu’elle représente force toutefois le pouvoir impérial à demeurer dans l’enceinte de la ville même si de nombreux sièges administratifs et commerciaux se sont déjà déplacés vers la cité de Trézibonde qui profite d’une meilleure réputation.

Construite au cours du XVIIIème siècle comme une alternative au tumulte de la capitale impériale, la commune de Trézibonde est une cité balnéaire contemporaine située au nord de l’Apamée près de la Mer des Bohrins. La ville contraste fortement avec la surpopulation et la pauvreté omniprésente à Théodosine, elle profite d’ailleurs d’une meilleure réputation ce qui lui permet d’accueillir une population plus aisée et bourgeoise. Trézibonde est de ce fait le siège économique et administratif de l’Apamée, même si c’est une ville désertée par la famille impériale. Grâce à son célèbre front de mer et son allure moderne, elle devient dès le XXème siècle le lieu privilégié pour l’entreprenariat rémien. Aujourd’hui c’est une ville dynamique où se tient le quartier-général de l’administration impériale, les sièges des grandes entreprises locales et les villas des oligarques rémiens. Les autorités municipales opèrent d’ailleurs une politique de gentrification de la ville afin de repousser les classes populaires vers la capitale impériale.