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PRESSE | Τύπος στο Κεμέτ - Page 7

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Progrès et Libertés

Le comité « Ouverture alternative » se mue en laboratoire d'idées


Stefanos Mundotis | 15/08/2007

Abraam Tadros, député LKK (Hossam Badrawi)

Après la publication de son premier rapport, le comité d'Abraam Tadros évolue vers un laboratoire d'idées.


Quinze jours seulement après la publication de sa première note, le comité Εναλλακτικό άνοιγμα (« Ouverture alternative » en hellénique) a déclaré, par le truchement d'une conférence de presse exceptionnelle de son président, porte-parole et fondateur le député Abraam Tadros, le lancement d'un laboratoire d'idées nommé Κέντρο Κοινωνικής Προόδου (Kéntro Koinonikís Proódou, « Centre pour le Progrès Social » en hellénique) et dédié à la gauche cémétéenne, l'action commune et sociale et aux thématiques de la géopolitique et de l'économie. Des thèmes de prédilection qui sont en fait au cœur de la coalition actuelle des partis de gauche en Cémétie : le Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») dont Tadros est député, l'Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie ») et l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »).

L'idée initiale qui a motivé la réunion du collectif d'experts, élus et intellectuels ayant contribué à la rédaction du premier rapport semble être toute indiquée dans le titre originel « Ouverture alternative », avec la spécificité que le Κέντρο Κοινωνικής Προόδου s'articule désormais ouvertement entre les trois forces, prenant dans son conseil de direction des membres représentants de chaque formation de la gauche de gouvernement. Une posture plus affichée d'institution organique de la coalition de gauche, alors quelle celle-ci cumule un quart des voix exprimées aux élections législatives d'avril 2007 soit quasiment deux cent sièges au sein de la Βουλή, le Parlement cémétéen. Cette victoire électorale relative et récente pousse ainsi les différents organes-membres de la coalition à s'entendre.

En effet, les divergences restent nombreuses au sein de l'union des gauches sous la bannière Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégée ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky et si les législatives 2007 sont l'occasion d'une éphémère convergence liée au congrès de Ménorophon fin 2004, rien ne garantit la solidité de l'alliance pour accéder à la fonction suprême ou pire, d'aboutir à une fracture liée à l'usure du pouvoir dès l'arrivée au poste de Prothypourgos (Premier ministre) d'un membre de la coalition. Il s'agit en effet de cela : accéder à la fonction suprême, en donnant un corpus doctrinal neuf aux différents partis de gauche pour limiter la casse liée aux divergences inévitables d'opinion de la démocratie pluraliste.

En ce sens, l'institution nouvellement fondée à partir d'un comité informel envisage déjà le recrutement de chercheurs et experts à temps plein pour mener des missions, en parallèle de contributions bénévoles d'intellectuels et élus de tous horizons. Tout comme son premier rapport sur la géopolitique de la Cémétie, le laboratoire d'idées entend bien « ouvrir ses colonnes à des contributeurs de tous les horizons, avec l'accent mis sur la gauche mais en conservant un certain pragmatisme pour fournir à l'ensemble de la classe politique actuelle une matrice intellectuelle forte », selon les propres mots du désormais président du Κέντρο Κοινωνικής Προόδου, Abraam Tadros, qui finance son nouveau-né et cheval de bataille avec ses propres revenus et une partie de l'enveloppe parlementaire dont il bénéficie depuis la Vouli.
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Informations du Thaon

Les libéraux vont-ils travailler main dans la main avec la gauche ?


Anargyros Zervatos | 24/08/2007

Dimitris Frangiadis chef parti libéral Nikos Pappa

Le chef du parti libéral et gouverneur de Samarie, Dimitris Frangiadis, s'est tu sur la question.


Alors que les libéraux du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») sont sortis de l'accord de coalition avec les conservateurs du Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») suite au scandale des enquêteurs, de plus en plus de députés libéraux montrent des affinités avec les élus de la coalition des gauches Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégée ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky, au point qu'Ermis Manotis, député du ΚΦΚ, est même responsable d'une note d'orientation sur la crise d'indépendance jadidienne à l'attention du laboratoire d'idées Κέντρο Κοινωνικής Προόδου (« Centre pour le Progrès Social ») et accessible à tous.

Si la participation d'un député libéral, connu pour ses positions plus neutres et intellectuelles que véritablement engagé dans la vie politique et partisane, à l'édifice intellectuel qu'est le cercle de réflexion en question n'est pas un acte de divorce du parti libéral avec les conservateurs avec qui ils ont gouverné pendant cinq ans, elle demeure néanmoins symptomatique d'un éloignement toujours plus important entre les deux composantes de la coalition au pouvoir. Cette scission est une conséquence directe des piètres scores engrangés pendant la campagne législative par les deux partis, avec respectivement un quart des voix pour les conservateurs et un septième des sièges pour les libéraux, mettant de fait la coalition libérale-conservatrice en majorité relative à la Vouli, le Parlement cémétéen.

En plus d'un divorce électoral, c'est aussi une rupture tactique qui est engagée : alors que les conservateurs ne sont désormais plus la principale force mobilisatrice du pays, ces derniers peuvent être mis sur le banc de tout accord de coalition visant à gouverner, peut-être même avec l'objectif de ne faire rentrer aucun conservateur au gouvernement - pour la première fois depuis un demi-siècle d'hégémonie des conservateurs du ΧΔΜ sur la vie politique nationale. Un tournant majeur pour le pays si les libéraux venaient à négocier avec les partis de gauche dans le cadre d'un potentiel accord plus anti-conservateur que réellement cohérent entre les différentes composantes de l'hypothétique coalition sociale-libérale. En attendant tout changement, les libéraux conservent des postes au gouvernement aux côtés des conservateurs, avec entre autre le ministre de la Diplomatie Rhadamès Khoury.

Quel avenir pour le parti conservateur en cas de défection des libéraux ? Si les élus conservateurs ont toujours refusé les négociations avec les partis nationalistes, acculés, ces derniers pourraient bien chercher à s'allier avec les nationalistes hiptiques de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud ») et les nationalistes helléniques de la Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique »), au prix d'importantes entorses sur le corpus monarchiste et binational qui est à la fondation du parti conservateur. Cette alliance contre-nature pourrait-elle avoir lieu, alors que la ΝΣ appelle les conservateurs à organiser une union des droites en Cémétie contre la menace des gauches et des libéraux ? Une question qui reste en suspens et risque de coûter cher aux conservateurs, si tant est qu'elle n'est pas répondue au plus vite.
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Progrès et Libertés

Et la gauche s'associa aux libéraux


Stefanos Mundotis | 03/09/2007

Parlement Cémétie Vouli

Le parti libéral est entré aujourd'hui dans un accord de coalition avec la gauche.


Nouveau rebondissement dans le feuilleton électoral qui suit le scrutin d'avril 2007 : alors que les législatives ont fait reculer les libéraux dans les urnes avec un score de 13%, en recul de 4% par rapport à 2003, le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») est devenu l'élément central de l'année politique 2007, déclassant le parti conservateur anciennement majoritaire, le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate »), au simple rang de puissance intermédiaire dans l'échiquier politique alors même que les conservateurs rythmaient la vie parlementaire depuis un demi-siècle. En sortant de l'accord de coalition avec les conservateurs de 2003, les libéraux ont laissé la porte ouverte à la fin définitive de l'alliance libérale-conservatrice - mais aussi à l'établissement d'une nouvelle majorité.

Et cette équation, additionnant les sièges des partis de gauche à ceux des libéraux, est déjà dans la tête des cadres du parti agrarien Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie »), des sociaux-conservateurs du Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») et des sociaux-libéraux de l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »). Avec 72 sièges, les libéraux permettent aux gauches d'accéder à la majorité absolue avec la nouvelle coalition intitulée « ΣΥΜΑΡΚΥ και Ελευθερίες » : Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») et και Ελευθερίες (« et Libertés »). S'il est certain que la participation des libéraux ne fait pas l'unanimité, la nouvelle coalition fait rêver les cadres de gauche.

Bien qu'ayant participé aux gouvernements Perrakos I et II, les libéraux se défendent en insistant sur leur « capacité à gouverner » et leur « volonté de changement frustrée par la précédente coalition gouvernementale » (sic), selon un cadre du ΚΦΚ qui a voulu rester anonyme. Un argument qui fait sens, quand on sait le refus de nombreux députés conservateurs à voter les propositions de loi issus du groupe parlementaire libéral lors de la précédente mandature, alors même l'existence d'un accord de coalition et de bons rapports entre les deux groupes, tant sur le plan idéologique que tactique. Comment expliquer la rigidité des conservateurs, préférant détruire leur majorité législative plutôt que de chercher à faire évoluer leurs méthodes et surtout leur corpus idéologique, au cœur des critiques qui sont adressées au ΧΔΜ ?

Si la question reste en suspens, les conservateurs n'ont pas réagi officiellement à ce qui s'annonce être comme une désertion des libéraux vis-à-vis de la majorité conservatrice. Un revirement qui s'annonce également fragile, puisque malgré la participation des régionalistes lengadociens du Ομάδα Περιφερειών (Περ., « Groupe des Régionalistes ») au nouvel accord de coalition, la majorité parlementaire ainsi créée ne serait que de 273 sièges sur les 272 nécessaires pour l'obtention de la majorité absolue à la Vouli, l'hémicycle cémétéen. Alors comment compte s'organiser la nouvelle majorité ? Le politologue et enseignant à l'université princière d'Héraclée Loukas Rondatos nous répond : « s'ils ne disposent pas vraiment d'une majorité absolue étant donné le pentapartisme de cette coalition, les nouveaux coalisés ne risquent pas non plus une motion de censure étant donné qu'ils n'ont pas une majorité contre eux, et ne risquent pas d'en avoir pour l'instant » (sic).
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Progrès et Libertés

Quelle figure à gauche ou chez les libéraux pour diriger la Cémétie ?


Grigoris Makrides | 17/09/2007

Dimitris Frangiadis chef parti libéral Nikos Pappa

Les libéraux de Dimitris Frangiadis ambitionnent de placer un Premier ministre de leur tendance.


Qui dit alliance dit compromis : avec l'établissement d'un nouvel accord de coalition intitulé « ΣΥΜΑΡΚΥ και Ελευθερίες » : Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement » en hellénique) et και Ελευθερίες (« et Libertés »), les partis de gauche, les libéraux et les régionalistes se cherchent encore une tête dirigeante à placer à la fonction suprême de la Principauté de Cémétie, à savoir le poste de Prothypourgos (Premier ministre). Comment choisir ? Si la question paraissait déjà épineuse lors de l'élaboration du premier accord de coalition ΣΥΜΑΡΚΥ, la participation nouvelle des libéraux du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») et des régionalistes du Ομάδα Περιφερειών (Περ., « Groupe des Régionalistes ») rend le problème toujours plus insolvable.

Si la participation des libéraux, clairement devenus la force politique décisive de la coalition, mais aussi la force électorale pivot de la vie politique cémétéenne, est censée leur garantir une place de choix au gouvernement, le poste de Premier ministre n'est pas garanti pour les cadres du ΚΦΚ, eux qui avaient déjà obtenus la nomination d'un Premier ministre conservateur relativement libéral. En effet, en sortant de l'accord de coalition avec les conservateurs du Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate »), les libéraux ne se sont pas non plus garantis une place de choix, si ce n'est qu'ils participeront forcément au prochain gouvernement de la Principauté. La nomination d'un Premier ministre libéral, d'une tendance plutôt sociale et keynésienne permettant d'assurer une position d'équilibre dans la coalition, n'est cependant pas à écarter.

Bien que relativement mineurs en nombre, les sept députés régionalistes de l'Ομάδα Περιφερειών disposent eux aussi d'une position d'équilibre : plutôt libéraux économiquement et proches du parti libéral traditionnel, ils ont été surpris sur leur propre fief qu'est le gouvernorat autonome de Kiniakeia en perdant plusieurs grosses municipalités aux partis de gauche et aux sociaux-libéraux de l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »). Parti ouvertement progressiste et tourné vers des problématiques démocratiques occidentales, il a su séduire tant dans les fiefs libéraux qu'au sein de la communauté lengadocienne qui est au cœur de l'électorat des régionalistes. En participant à un gouvernement social-libéral, les régionalistes espèrent enfin faire peser une voix régionaliste dans les institutions.

Tâche ardue également que d'envisager la passation de pouvoir : comment les institutions princières vont-elles réagir à l'arrivée au pouvoir de tendances politiques moins favorables à la monarchie traditionnelle ? Comment la structure de l'État va-t-elle évoluer sous la gouvernance des gauches et des libéraux ? Le Premier ministre devra faire respecter les traditions princières tout en proposant des mesures d'évolution tant à ses ministres qu'en lien direct avec son Altesse le prince Dimitrios III, dont le cabinet personnel n'a pour l'instant ni exprimé de préférence en matière de personnalité politique à nommer en tant que Premier ministre ni affiché de désapprobation officielle concernant la potentielle arrivée au pouvoir des partis de gauche. Comment interpréter ce silence d'une institution qui tient officieusement une grande partie de la vie politique cémétéenne dans sa main ? La question reste entière, l'usure du pouvoir révèlera peut-être l'attitude monarchique.
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Cémétie Matin

Abraam Tadros devient chef du gouvernement


Periklis Politilis | 26/02/2008

Abraam Tadros (Hossam Badrawi) nouveau Prothypourgos (Premier ministre) de la Cémétie

Après des mois de bras de fer et de blocage parlementaire, la nouvelle majorité hétéroclite a su s'accorder sur un nom.


Suite et fin des péripéties dans l'hémicycle : après plusieurs longs mois de débat parlementaire acharné où la majorité réduite au seul parti conservateur Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») arrachait des textes votés au cas par cas par chaque député et groupe politique de la Vouli (Parlement cémétéen), la nouvelle majorité formée avec l'accord « ΣΥΜΑΡΚΥ και Ελευθερίες » : Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») et και Ελευθερίες (« et Libertés ») s'est désormais entendue sur un nom unique à présenter devant l'hémicycle en vote de confiance au gouvernement, avec la perspective d'un soutien à la majorité absolue par le Parlement. Un choix qui s'est avéré extrêmement difficile avec les nombreuses sensibilités représentées au sein de la nouvelle alliance bientôt au pouvoir.

Alors que la stagnation parlementaire et de l'alliance en elle-même avait soulevé des questionnements sur l'avenir de celle-ci, l'instauration d'un nouveau cap commun entre pôle des gauches et pôle centriste semble donner un nouveau souffle aux groupes politiques impliqués dans la coalition. De gauche à droite, Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie »), Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social »), Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »), Ομάδα Περιφερειών (Περ., « Groupe des Régionalistes ») et Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») présentent ensemble le nom d'Abraam Tadros, député ΛΚΚ et président-fondateur du laboratoire d'idées Εναλλακτικό άνοιγμα (« Ouverture alternative ») ayant largement contribué au renouveau intellectuel des gauches et du courant monarchiste-social.

En proposant ce nouveau nom à son Altesse le prince Dimitrios III de Cémétie, les députés agrariens, sociaux-monarchistes, sociaux-libéraux, régionalistes et libéraux espèrent former une dynamique de réformes à travers le pays, tant sur le plan moral, social qu'économique et politique voire géopolitique, avec la promesse de l'application d'un programme commun aux différents partis de gauche et du centre. En effet, cette nouvelle majorité, bien que très hétérogène, s'accorde sur un désir de changements au sein d'un pays frappé par le temps long et un conservatisme historiquement très fort ; la preuve en est de ce besoin irrésistible d'évolution avec le recul historique des conservateurs du ΧΔΜ pour la première fois mis en minorité au Parlement en 2002 après cinquante ans de pouvoir sans conteste. Mais comment articuler une majorité aussi fragile ? La question de la répartition des portefeuilles ministériels risque de soulever de nombreuses contestations, alors que le débat continue entre les différents partis de la coalition.

Au cœur de la majorité, Abraam Tadros s'est déjà illustré comme défendant un projet résolument social, mais aussi monarchiste et fédérateur, évitant les polémiques et les positions trop radicales des libéraux ou des agrariens sur différents thèmes. Une figure de proue de la nouvelle majorité au sein de l'intergroupe de l'union des gauches ΣΥΜΑΡΚΥ : de bonne augure pour le début de son mandat à la tête du pays, dans la mesure où il est aussi une figure favorisée par la monarchie loin des discours antimonarchistes de certains membres du parti agrarien. Au-delà de son positionnement politique et de son social-monarchisme affirmé, Abraam Tadros incarne aussi une figure nouvelle : celle d'un hiptique arrivé dans les plus hautes sphères du pouvoir et potentiellement premier Prothypourgos (Premier ministre) de la Cémétie issu de la seconde ethnie du pays. Une petite révolution sur le plan ethno-culturel, qui est également un message envoyé aux hiptiques du pays se tournant de plus en plus vers les nationalistes hiptiques de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud »).
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Cémétie Matin

Le nouveau gouvernement en guerre contre l'isolement rural


Periklis Politilis | 26/02/2008

Thaon agriculture Cémétie Nil

Le monde rural est le plus frappé tant par le désespoir économique que social et politique - auquel les conservateurs n'ont pas su répondre.


Après d'intenses mois de lutte parlementaire acharnée autour de différentes propositions de loi émanant de toutes parts de l'hémicycle, tant des bancs des gauches coalisées que chez les libéraux, les conservateurs, les nationalistes helléniques ou hiptiques. Un passage au peigne fin de chaque texte de loi qui retardait considérablement toute démarche commune, selon divers observateurs de la vie parlementaire, qui soulignaient la stagnation législative et le manque d'initiative d'un gouvernement conservateur désormais isolé et mis en minorité après la défection des libéraux et la défaite aux élections législatives d'avril 2007. Comment composer, alors même qu'à sa droite chez les nationalistes et à sa gauche entre sociaux-libéraux, sociaux-monarchistes et agrariens, tous se sont unis pour opposer des projets radicalement alternatifs à celui des conservateurs ?

Le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») n'est pas au bout de ses peines : après avoir reculé dans les urnes tant dans les grandes villes que dans les campagnes, en perdant l'électorat aisé notamment, le parti conservateur s'est vu confisquée sa majorité absolue, conservant une majorité relative depuis 2002 qui se réduit comme peau de chagrin à chaque scrutin, sous les coups de butoir de blocs d'opposition très dynamiques. Si la droite nationaliste explose dans les urnes depuis quelques années, notamment sous l'impulsion de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud ») du sulfureux Iskandar Kanaan, désormais baptisé ⲁⲣⲭⲏⲅⲟⲥ (Arhigos en hiptique), le chef du parti nationaliste hiptique, la gauche était en berne depuis les gouvernatoriales de 2005 ; pourtant, le scrutin de 2007 a été l'occasion d'une union salvatrice pour les trois listes.

Deux événements majeurs ont été la clé de ce basculement électoral, véritable glissement de terrain vers la gauche : dans les grandes ensembles urbanisés et les quartiers aisés, les sociaux-libéraux de l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste ») ont su séduire tant les progressistes que la bourgeoisie culturelle, tandis que les classes populaires, surtout dans les grands espaces ruraux, ont déserté les partis traditionnels que sont le Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») que le ΧΔΜ pour se tourner soit vers les nationalistes, surtout hiptiques, soit vers les agrariens de Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie »). Si le vote urbain est une surprise, notamment pour les libéraux du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen »), le résultat du scrutin dans le monde rural est plus qu'attendu.

Et pour cause : première grande lutte du quadriennat qui vient de s'ouvrir, la ruralité est à la fois le principal moteur mais aussi le principal frein de la Cémétie. Tiraillée entre des points névralgiques fluviaux ultra-densifiés et urbanisés et des vallées fortement agricoles et rurales, la Principauté reste surtout marquée par un développement plus que partiel et inachevé, une transition démographique inexistante avec une croissance annuelle de la population aux alentours de cinq pourcents et un tissu industriel très parcellaire. La ruralité, première cause de ce nouveau quadriennat, commencé sur le tard par Abraam Tadros et son futur gouvernement ? Les familles agricoles du pays, dont le métier représente plus des deux-tiers du marché du travail national, sont suspendues aux lèvres du gouvernement à venir alors que la question tant de l'autonomie agricole que de l'industrialisation, freinée entre autres par des dynamiques rurales en circuit fermé, se pose sérieusement à la Cémétie après plusieurs années de production exceptionnelle dans la vallée du Thaon et la perspective d'années plus sombres à venir sur le sujet.
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Cémétie Matin

Nouveau gouvernement : quels visages pour la Cémétie ?


Periklis Politilis | 08/03/2008

Dimitris Frangiadis chef parti libéral Nikos Pappa

Si Frangiades du parti libéral n'est finalement pas Premier ministre, il récupère le portefeuille de la Défense.


Enfin : les parlementaires de tous bords la réclamaient, les observateurs la redoutaient. La liste des membres du nouveau gouvernement est enfin officielle, après l'annonce de celle-ci et de son contenu lors d'une conférence de presse exceptionnelle sur le parvis du Parlement cémétéen, la Vouli. Une lourde tâche de faite pour le désormais Prothypourgos (Premier ministre) de la Principauté de Cémétie, Abraam Tadros, ancien élu du Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») sur les bancs de l'hémicycle et aujourd'hui chef de la coalition gouvernementale formée par la gauche et les libéraux sous l'étiquette « ΣΥΜΑΡΚΥ και Ελευθερίες » : Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») et και Ελευθερίες (« et Libertés »).

A la tête de cette coalition hétéroclite entre autres formée tant pour empêcher l'accession au pouvoir aux nationalistes hiptiques de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud ») qu'aux nationalistes helléniques de la Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique ») mais aussi pour écarter les conservateurs du Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») des rênes du pouvoir, Abraam Tadros joue désormais un jeu périlleux : jongler entre les revendications parfois radicales de certains partis politiques et d'autre part programmer les diverses réformes et avancées dans lesquelles il souhaite engager le pays, alors même que celui-ci connaît une léthargie toute particulière depuis plusieurs décennies. Là où la relance libérale des années 2000 n'a pour l'instant que peu d'échos en-dehors du monde économique et international, l'homme d'État social-monarchiste compte bien agir au cœur de la société cémétéenne.

Pour l'heure, il ne s'agit que d'un défilé de têtes et de noms pour la plupart méconnus du grand public ; mais d'ici quelques mois, ils seront sur le devant de la scène à défendre des projets de loi et des ordonnances princières dont ils endosseront la responsabilité pleine et entière devant la représentation nationale. Si Rhadamès Khoury, du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») et Pinelope Statha, elle aussi issue du sérail libéral, conservent leur poste lui au Ministère de la Diplomatie, elle au Ministère de la Santé, tous deux en poste depuis 2002 et arrivés à l'occasion de l'entrée au gouvernement des libéraux, ils sont les deux seules figures ministérielles présentes au sein du conseil des ministres, alors que l'accession au pouvoir des gauches marque un renouvellement très fort du trombinoscope gouvernemental après des décennies d'absence de l'opposition dans les divers ministères.

En outre, le patron des libéraux Dimitris Frangiades, bien que favori jusqu'à fin 2007 pour occuper le poste de Premier ministre, obtient le portefeuille du Ministère de la Guerre, ancien Ministère de la Défense sous les gouvernements Perrakos I et II. En-dehors des ministres libéraux, particulièrement connus, aucun nom réellement connu du public n'émerge. En revanche, la répartition des portefeuilles ministériels laisse deviner des dynamiques bien précises : les agrariens à la tête de l'Économie - qui s'est vu greffer les affaires sociales comme nouvelle prérogative - avec Hanna Moustakiades et avec l'hiptique Istafanus Kosma à la tête d'un tout nouveau Ministère du Plan ; ou encore, la présence de ministres issus du Ομάδα Περιφερειών (« Groupe des Régionalistes ») et de l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »), deux partis subalternes dans la coalition au pouvoir mais qui espéreront probablement peser entre les trois « grands » que sont les agrariens, les libéraux et les sociaux-monarchistes.
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Progrès et Libertés

À peine formé, le nouveau gouvernement balaie déjà l'administration précédente


Stefanos Mundotis | 10/03/2008

Abraam Tadros, député LKK (Hossam Badrawi)

Alors que l'administration cémétéenne était réputée impassible, beaucoup de têtes sont tombées ces derniers jours.


Des nominations à la pelle : voilà le message clair envoyé par le nouveau gouvernement formé par la coalition « ΣΥΜΑΡΚΥ και Ελευθερίες » : Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») et και Ελευθερίες (« et Libertés »). Tous les ministères sont concernés, même la Diplomatie et la Santé, portefeuilles déjà tenus par le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») lors de la législature précédente : le ministre de la Diplomatie, l'hiptique Rhadamès Khoury, a lui-même tenu à souligner l'« important verrouillage des institutions étatiques [contribuant] à un fort immobilisme de la politique étrangère et intérieure », selon ses propres propos. Une évolution se voulant perçue comme un changement, c'est ainsi que peut être résumée cette actualité.

Jamais auparavant le changement d'exécutif, qui s'est toujours opéré d'un Prothypourgos conservateur à un autre Premier ministre conservateur depuis les cinquante dernières années, n'avait été synonyme de limogeages en masse ; d'autant plus que les ministres et portefeuilles s'échangeaient et se maintenaient au sein d'un cercle choisi d'élus et hommes d'État tous issus du parti conservateur le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate »). L'arrivée en 2002 de plusieurs ministres libéraux, notamment Rhadames Khoury à la Diplomatie, Pinelope Statha à la Santé et Filaretos Spanelis à la Justice n'avait pas été marqué d'un grand déverrouillage institutionnel, au point même que Spanelis, à la tête d'un ministère extrêmement sensible, soulignait l'« opposition intérieure très forte hostile à toute évolution dans un pays frappé par l'injustice ».

Mais le verrou administratif n'est plus : avec Abraam Tadros au pouvoir, premier Premier ministre hiptique du pays mais aussi issu des rangs de l'opposition de gauche, l'État cémétéen est désormais en garde partagée entre le monarque Dimitrios III et la nouvelle majorité entre gauches et libéraux. Une nouvelle dynamique insufflée aux institutions publiques qui pourrait s'avérer à double-tranchant : la perspective de grandes réformes du service public en Cémétie laisse planer la menace d'une sur-taxation ou d'un épaississement du millefeuille administratif, selon divers observateurs de la vie politique et institutionnelle. Ces problématiques restent en suspens tant que le nouveau gouvernement, intitulé Tadros I, n'a pas déposé ses premiers projets de loi ; là nous pourrons prendre compte de l'ampleur des craintes à avoir concernant l'avenir d'une Cémétie qui se trouve placée aux portes du changement et de la réforme.

Mais si Tadros est considérée par ses adversaires conservateurs comme un cavalier exécutif pour faire entrer les agrariens au gouvernement, celui-ci ne s'est pas tu dans la presse à ce sujet : « il n'est pas question que quiconque soit assujetti à quiconque. Il y a un gouvernement, mais une majorité plurielle où chacun conserve sa liberté de conscience et de vote ; je fais confiance à chacun pour trouver dans l'exercice démocratique un mandat impératif à s'allier contre le retour au conservatisme de la droite, qui nous paralyse alors-même que nous avons besoin de réaffirmer notre souveraineté dans un monde qui nous malmène », a-t-il martelé en guise de doctrine de gouvernement devant un parterre de journalistes lors d'une conférence de presse suite à la nomination du nouveau gouvernement. « La Cémétie en a besoin, les cémétiens en ont besoin, le Prince en a besoin, mon gouvernement ne sera pas un nouveau Varanya », ainsi le nouveau Premier ministre a-t-il achevé son intervention médiatique.
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Progrès et Libertés

Après sa défaite amère, l'opposition conservatrice s'interroge


Stefanos Mundotis | 31/03/2008

Président Vouli Cémétie Parlement Alexis Tsipras Antonis Nicopoulos

Les rares initiatives ayant voulu moderniser le parti conservateur ont aujourd'hui raison.


Comment ne pas oublier l'appel au renouveau du parti conservateur, le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») lancé par Antonis Nicopoulos, l'ancien président de la Vouli, le Parlement cémétéen ? Malgré la multiplication des interventions médiatiques appelant à recréer un corpus idéel à droite au sein du désormais ancien parti majoritaire, toutes ces incantations sont restées lettre morte. Et pour cause, elles sont à relativiser en quantité : s'il s'agissait bien de grands pontes du parti conservateur voire même d'élus issus des bancs du parti libéral, le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen »), la grande majorité des membres et cadres de la majorité conservatrice sont restés muets alors que le titan s'effondrait. À tel point que l'agonie du colosse conservateur s'est faite dans l'indifférence de ses membres, qui sont restés aussi nombreux - une centaine de milliers, selon le porte-parolat de la formation politique de la droite traditionnelle.

Mais les cadres et l'électorat conservateur historique ne peuvent pas en dire autant : alors que les premiers se sont détournés vers le parti libéral, plus dynamique institutionnellement parlant et plus prometteur pour leur carrière, le second a en partie été conquis tant par les agrariens de l'Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie »), les libéraux du ΚΦΚ ou les populistes hiptiques de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud »). Une évolution qui n'était pas inattendue pour les conservateurs, voire même planifiée par certains d'entre eux : le sabordage historique du parti tant par les mutins à destination du parti allié mais rival à droite, le parti libéral, que par les déserteurs partis rejoindre les nationalistes hiptiques comme Alexis Gerotis, est en grande partie responsable de l'immobilisme aux manettes du parti conservateur, manettes longtemps monopolisées par les mêmes déserteurs.

Alors, une agonie prévisible ? En partie, car la montée soudaine de l'union des gauches dans les urnes, qui lui a permis de ravir un bon tiers de l'hémicycle au cours des élections législatives d'avril 2007, a surpris les fiefs conservateurs dans leur cœur : le monde rural, marqué par une hostilité forte tant au libéralisme économique qu'au libéralisme politique ; les promesses des sociaux-monarchistes du Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social »), mais surtout des agrariens, a eu raison de l'électorat populaire et rural des conservateurs, tandis que les libéraux, en se déportant à droite sur un autre fragment de l'électorat conservateur plus urbain, a également laissé la porte ouverte à une embuscade urbaine et plus centriste des sociaux-libéraux de la toute jeune formation politique Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »). Par cette manœuvre de Valsalva, la gauche a renversé la vapeur et rompu la solidité de l'électorat populaire de la droite traditionnelle.

Quelle destination pour le parti conservateur désormais ? Débarrassé de ses élus sulfureux avec les désertions pour les nationalistes, ayant perdu ses fers libéraux après le départ d'élus conservateurs pour le parti libéral puis le ralliement des libéraux à l'union des gauches, le parti conservateur se retrouve certes décapité, mais surtout libre : sans exercice du pouvoir, il est désormais permis aux conservateurs comme bon leur semble le fonctionnement actuel des institutions en y dénonçant la mainmise des gauches et des libéraux, puis de mener une campagne d'opposition susceptible de revigorer une formation politique désormais de taille intermédiaire. Même s'il demeure plus de deux cent élus conservateurs au Parlement, il est certain qu'une nouvelle génération de chefs conservateurs émerge et risque de porter à sa tête un renouveau conservateur fort, soit avec un cap libéral susceptible de renverser la vapeur au centre de l'échiquier, ou alors en reconquérant son électorat populaire perdu et en remettant la gauche en minorité. Rien n'est acquis et les prochaines réunions du parti conservateur vont décider du sort de l'ancienne majorité.
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Informations du Thaon

Les députés libéraux veulent présenter la candidature de la Cémétie à l'ONC


Anargyros Zervatos | 02/04/2008

Dimitris Frangiadis chef parti libéral Nikos Pappa

L'organisation internationale et libérale, qui officie depuis 2006, est considérée comme un tremplin pour les libéraux.


Coup de tonnerre à la Vouli, le Parlement cémétéen : en soumettant au vote des parlementaires une résolution visant à présenter la candidature de la Principauté de Cémétie à l'adhésion à l'Organisation des Nations Commerçantes, l'ONC, les députés du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») s'inscrivent pour la première fois en faux de la nouvelle coalition majoritaire dite « ΣΥΜΑΡΚΥ και Ελευθερίες » : Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») et και Ελευθερίες (« et Libertés »). En effet, en proposant une telle résolution dans l'hémicycle, les libéraux viennent jouer sur une des cordes sensibles de la très fragile coalition gouvernementale : s'il est entendu une certaine libération institutionnelle sur le plan intérieur et national entre les différents partis-membres de la coalition au pouvoir, rien n'est moins sûr qu'une ligne commune concernant le commerce international et la mondialisation.

Ainsi meurt l'union entre les gauches et les libéraux ? Si le nouveau Prothypourgos (Premier ministre et chef du gouvernement) Abraam Tadros, issu des rangs du très conciliant Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social »), a affirmé le mois dernier qu'« il n'est pas question que quiconque soit assujetti à quiconque. Il y a un gouvernement, mais une majorité plurielle où chacun conserve sa liberté de conscience et de vote ; je fais confiance à chacun pour trouver dans l'exercice démocratique un mandat impératif à s'allier contre le retour au conservatisme de la droite, qui nous paralyse alors-même que nous avons besoin de réaffirmer notre souveraineté dans un monde qui nous malmène », la bonne volonté de réconciliation nationale opérée par le nouveau chef du gouvernement ne semble pas être la solution à apporter lorsque le clairon de la discorde sonne dans l'arène parlementaire.

Alors que répondre ? S'il est certain que les agrariens de l'Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie ») sont particulièrement hostiles à la libéralisation des échanges internationaux et que les sociaux-conservateurs du ΛΚΚ verront d'un mauvais œil toute évolution en ce sens, les libéraux du ΚΦΚ vont provoquer la discorde dans les rangs du parti social-libéral Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste »), partagé entre une allégeance à l'union des gauches sincèrement hostile dans son ensemble à une telle initiative mais aussi une idéologie partisane prompte à défendre le commerce international et le libre-échange bénéfique aux peuples. Mais le principal soutien apporté à la proposition de résolution émise par les libéraux peut aussi ne pas émerger des bancs de la majorité gouvernementale : le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate »), encore tiraillé sur le plan doctrinaire entre conservatisme et libéral-conservatisme, pourrait bien voter la proposition de résolution des libéraux.

S'agirait-il pour autant d'un retour aux anciennes pratiques parlementaires avec une coalition libérale-conservatrice qui mène la danse dans l'hémicycle ? Rien n'assure une sortie des libéraux de l'accord de coalition avec les partis de gauche ; au contraire, Dimitris Frangiades, ancien chef du parti libéral et actuel Ministre de la Guerre, a souligné en aparté que « la vie parlementaire [était] faite pour cela et qu'il n'[était] pas attendu des parlementaires libéraux un esprit godillot » au cours d'un bref échange avec nos journalistes. Les libéraux et les sociaux-libéraux sont attendus au tournant pour ce vote de résolution qui s'annonce tendu : si le parti conservateur le décide, la résolution pourrait bien se voir soutenue par les 132 députés conservateurs, les 72 députés libéraux et les 21 députés solidaristes ; avec 225 voix favorables, sans compter les potentiels dissidents des autres formations politiques, il ne s'agit pas pour l'instant d'un chiffre suffisant pour atteindre la majorité absolue de 272 voix dans l'hémicycle, mais suffisamment pour faire trembler les murs de la Vouli avec la perspective d'une entente transpartisane et transcoalisée.
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Cémétie Matin

Les conservateurs ont dit non à l'ONC


Periklis Politilis | 02/05/2008

Dimitris Frangiadis chef parti libéral Nikos Pappa

En refusant majoritairement la résolution des libéraux, les conservateurs ont achevé le divorce.


Fin de partie pour la danse entre libéraux et conservateurs : en rejetant à majorité de ses députés la résolution déposée par le chef du parti libéral Dimitris Frangiadis, le parti conservateur Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate ») a achevé la longue entente entre centre et droite, renouée à l'occasion de différents scrutins récents malgré la rupture du contrat de coalition avec le Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») il y a quelques mois de cela, menant à la création d'une nouvelle coalition gouvernementale entre les libéraux et la gauche unie sous la bannière Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») abrégée ΣΥΜΑΡΚΥ/Symarky. Cet ultime coup porté au lien désormais fragilisé entre les deux anciens partis au pouvoir est probablement le coup de grâce à six années de relations troubles entre les deux partis piliers de l'ancien gouvernement.

Une nouvelle dynamique semble également s'être emparée du ΧΔΜ : connu et critiqué pour son immobilisme récent, qui a marqué l'incapacité du pays à se sortir de la crise militaire varanyenne en 2006 puis la défaite stratégique et tactique et l'effondrement du régime allié de Thadamis, le parti conservateur connaissait une léthargie toute particulière ces dernières années, vampirisé par son centre libéral et par son allié le ΚΦΚ, mais aussi par les oppositions, qu'il s'agisse à droite des nationalistes helléniques de la Ελληνικό Εθνικό Πρωτάθλημα (ΕΕΠ, « Ligue Nationale Hellénique »), des nationalistes hiptiques de la Νότια Συμμαχία (ΝΣ, « Ligue du Sud »), ou à gauche des sociaux-libéraux de l'Εναλλακτική Αλληλεγγύη (EA, « Alternative Solidariste », des sociaux-monarchistes du Λαϊκό και Κοινωνικό Κίνημα (ΛΚΚ, « Mouvement Populaire et Social ») ou des agrariens de l'Αγροτική Συνέλευση του Κεμέτ (ΑΣΚ, « Assemblée Agrarienne de Cémétie »).

En rejetant la traditionnelle alliance et orientation libérale du parti, les députés conservateurs ont-ils enfin décidé de changer le cap ? Après des années de défaite successive et de recul fatidique dans les urnes, les parlementaires de l'ancien groupe majoritaire ont-ils enfin retenu la leçon ? C'est ce que semblent indiquer les différents éléphants du parti chrétien-démocrate, qui ont tous signé une tribune désavouant la résolution soumise au vote par le parti libéral, arguant à la fois de la trahison des libéraux dans le cadre de leur nouvelle alliance de gouvernement mais aussi de la nécessité pour le parti conservateur de s'éloigner de la « vampirisante idéologie libérale-libertaire » : un plaidoyer en faveur d'un renouvellement jamais observé jusque-là, malgré les premiers séismes idéologiques recherchés et provoqués par différents cadres du parti ces dernières années.

Alors la trahison des libéraux aura-t-elle été le réveil conservateur tant attendu, entre autres par l'ancien président de la Vouli, le Parlement cémétéen, Antonis Nicopoulos ? Le décalage chronologique entre les deux événements, la signature d'un accord de coalition avec les partis de gauche, la sortie de l'accord de coalition avec les conservateurs et le vote de la résolution des libéraux est-il anodin ? Les conservateurs auraient-ils attendu le dépôt d'une proposition législative par les libéraux pour voter contre massivement ? Avec le ralliement espéré des conservateurs, les libéraux auraient peut-être pu renverser l'impensable résultat obtenu hier dans l'hémicycle. Aucune réponse sur ce sujet de la part du porte-parolat du parti conservateur, mais une affirmation : « le parti est désormais libéré de ses contraintes qui le poussaient à s'éterniser dans la même configuration politique ; désormais, les chrétiens-démocrates travaillent au renouveau de leur doctrine et de leur image auprès de nos concitoyens cémétiens ».
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Informations du Thaon

En Eurysie, le démantèlement organisé du Prodnov inquiète


Anargyros Zervatos | 05/05/2008

Vue de Staïglad (Varsovie) au Prodnov

Les pays du Nord comme ceux de l'ONC ont participé à un conflit gelé sur le sol du petit État slavique.


En s'affrontant dans le nord de l'ancienne République populaire du Prodnov, quel message à la communauté internationale envoient tant l'Union albienne, confédération d'États nord-eurysiens de l'île d'Albi, que l'Organisation des Nations Commerçantes, ensemble hétéroclite de puissances économiques globalement libérales ? Le conflit, ayant démarré à la suite de l'intervention de l'Union albienne dans le nord du Prodnov pour cause d'exactions commises par le régime communiste contre sa population ainsi que contre des ressortissants étrangers, a provoqué l'intervention consécutive de l'Organisation des Nations Commerçantes pour faire face une éventuelle tentative de déstabilisation du Prodnov socialiste par l'Union albienne. Quelle issue du conflit ? Le démantèlement pur et simple des frontières actuelles de la République populaire, avec un soulèvement majeur dans le centre du pays soutenu par les forces armées de l'ONC.

En parallèle de ce conflit gelé ONC-UA, les différents États ne se sont pas gênés pour participer au chaos local et profiter des faiblesses prodnoviennes : à la frontière sud du pays, déjouant les pronostics qui plaçaient son gouvernement aux côtés de l'Union albienne, la République du Vogimska est intervenu en faveur de l'ONC, marchant depuis le sud pour occuper une bande de terre de taille modeste dans l'extrême-sud du Prodnov, bande de terre désormais accaparé par les autorités vogimskiennes. Plus au nord, l'intégralité de la côte de l'ancien Prodnov socialiste est occupé : Lutharovie, Norstalkian et ONC se partagent la côte et une petite partie de l'arrière-pays, avec comme motif le développement économique et politique d'une alternative concrète au socialisme sur le sol prodnovien. Si le motif n'est pas injustifié, les méthodes continuent de faire se dresser les boucliers autour du globe : des opérations coups de poing pour obtenir une nation traumatisée ?

Si les méthodes des organisations militaires internationales restaient à prouver, étant donné leur faible nombre et leur manque d'initiative, celles-ci ne restent plus à démontrer : un message catastrophique envoyé au monde, même si le redressement économique, social et politique du Prodnov est un coup de pouce à l'économie mondiale qui, avec cette explosion de la production internationale et des nations en bonne santé économique, cherchait un débouché pour ses investissements et les finances massives allant avec. Mais un capitalisme de connivence se développant à l'aide d'interventions musclées, n'est qu'un message provisoirement positif. Quel avenir pour la jeune République libre du Prodnov, alors que Staïglad libérée reste encore à reconstruire ? La certitude de la survie de la jeune nation prodnovienne revitalisée n'est pas acquise et si les investisseurs avides de risque financier ne seront pas frileux, les partenaires commerciaux et économiques le seront peut-être.

Au-delà de ça, le découpage organisé d'un pays dictatorial n'est pas une garantie qu'un jour, des chalands de débarquement de l'ONC ou de l'Union albienne ne viendront pas toquer à la porte des nations libres de ce monde, au simple motif d'un désaccord commercial, géopolitique ou politique. Alors quelle cohérence ? L'ONC en particulier doit montrer patte blanche à l'internationale, si elle prétend régir les relations interétatiques et intra-étatiques ; les événements tant au Prodnov, au Varanya ou au Pontarbello appellent à la plus grande des prudences vis-à-vis des tentatives de déstabilisation portées à l'international. Si l'injonction à la paix et à l'entente diplomatique est une évidence pour certains, elle paraît moins claire pour des puissances mondiales capables d'aller frapper jusque dans le nord de l'Eurysie pour régler des conflits internes à certaines régions. Si l'initiative peut paraître louable, la Cémétie doit néanmoins se doter des armes diplomatiques capables de ne pas laisser le monopole de la projection mondiale à une seule organisation.
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Le conflit gelé au Mandrarika ranime les douloureux souvenirs varanyens de la Cémétie


Anargyros Zervatos | 28/07/2008

Arme guerre au Mandrarika, Afarée (Afrique)

Les experts s'inquiètent du retour de la guerre en Afarée deux ans seulement après la fin du conflit varanyen.


En pleine ébullition tribale depuis 2006, le Mandrarika reste une énigme géopolitique pour de nombreux spécialistes de l'Afarée orientale : avenir national incertain, possibilité d'importation et d'exportation d'un conflit cristallisé sur des lignes de tensions floues, les géopoliticiens redoutent que le petit pays est-afaréen ne joue le rôle de baril de poudre attaché au flanc du continent méridional. Si le Υπουργείο Διπλωματίας (Ypourgeío Diplomatías, « Ministère de la Diplomatie ») de la Principauté de Cémétie reste bien silencieux concernant la situation alarmante sur le sol mandrarikan, c'est probablement parce que les analystes du Ministère sont tout aussi perdus dans le marasme de la vie politique intérieure du Mandrarika pour préconiser des prises de position qui, en plus d'engager une parole ministérielle et diplomatique qu'il convient de garder mesuré, pourraient s'avérer être risquées au vu de l'issue incertaine des tractations.

En effet, le Mandrarika a pour principal moteur politique actuel la dualité entre un gouvernement central qui se veut fédérateur et des tribus, clans coalisés dans l'objectif de défaire l'unité nationale ou du moins de redistribuer des compétences de l'État central aux puissances coutumières présentes à l'intérieur de ses frontières. Entre spiritualité très forte paralysant grandement les institutions locales comme nationales et corruption omniprésente à tous les étages de la hiérarchie administrative, l'État central mandrarikan est littéralement paralysé par les mêmes maux qui rongent le continent afaréen. Une comparaison pertinente, puisque la République théocratique du Mandrarika ne se situe qu'à quelques encâblures maritimes des côtes varanyennes, où un scénario similaire de guerre civile larvée a basculé, sous la pression conjointe de forts vecteurs identitaires (religieux et politiques, au Varanya) et d'un contexte catastrophique (notamment de corruption).

Un parallèle que font déjà de nombreux cémétiens, comme confirment les enquêtes qualitatives auprès de la population urbaine de la Principauté, qui craint également l'éclatement d'un conflit en Afarée orientale. Si l'intervention militaire cémétéenne au Varanya impérial a été vécue comme une cuisante défaite pour les citoyens de la Principauté, certains des sondés n'hésitent pas à défendre le scénario d'une nouvelle intervention cémétéenne ; une hypothèse qui reste néanmoins illusoire pour une grande partie de la communauté scientifique, qui souligne l'« incompatibilité entre la possibilité de maintenir ce conflit dans l'enceinte des frontières mandrarikanes, ainsi que l'ensemble de ses acteurs, et la perspective d'une intervention cémétéenne risquée et peu souhaitable car ouvrant la possibilité de l'engagement d'autres puissances dans le conflit », rapporte Tatiana Zanoti, géopoliticienne spécialiste de l'Afarée orientale à l'université princière d'Héraclée.

Alors que faire ? Si la pratique humanitaire n'est pas courante pour les citoyens cémétiens qui se montrent peu friands en charité extra-chrétienne, la perspective d'organisation de missions de conversion et de charité conditionnée n'est pas écartée par les franges les plus pieuses de la population interrogée. Tatiana Zanoti confirme : « la possibilité d'une issue pacifique au conflit n'est pas à écarter ; les moyens de la diplomatie sont protéiformes et le recours au conflit armé est en soi un aveu de faiblesse face à la perspective d'une discussion diplomatique apaisée et d'un règlement des conflits par la voie de l'arbitrage internationale ». La chercheuse conclut même : « la Principauté de Cémétie, le prince en particulier, pourraient tirer leur épingle du jeu en jouant la carte des négociations diplomatiques sous l'égide d'un tiers observateur, surtout au vu du développement rapide de la doctrine juridique internationale à laquelle contribuent les universités cémétéennes ». Une possibilité séduisante pour les intérêts cémétéens dans l'Orient afaréen, où la présence de la Principauté renaît après quelques décennies difficiles.
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Progrès et Libertés

Défense : le sous-équipement de l'armée cémétéenne, nouvelle bête noire des gauches


Panayiotis Gounarides | 25/12/2008

Eusebi Campdepadrós i Pucurull député catalan Parlement Cémétie député lengadocien Josèp Nogaròt

Les parlementaires se seraient-ils lancés dans la chasse à l'insécurité internationale ?


Avec 170 000 hommes, l'armée cémétéenne figure parmi les premières puissances militaires en matière d'effectifs humains, non loin derrière le Pharois (180 000 soldats), le Jashuria (187 000) et bien sûr, la première puissance militaire et économique mondiale tous aspects confondus, l'Alguarena (190 000). Si l'entraînement des troupes cémétéennes, en journées d'entraînement cumulées, est plus important qu'au Pharois ou au Jashuria où les troupes moins bien entraînées forment parfois le gros des forces armées, l'équipement de la Principauté reste à désirer face à ses concurrents : les stocks officiels font même état d'un cruel manque de fusils, conséquence d'un sur-recrutement lors du conflit varanyen sans pour autant assurer l'approvisionnement matériel nécessaire à cette expansion des moyens humains. Masqué par son prédécesseur, le conservateur Menelaos Anastakis, l'actuel titulaire du portefeuille militaire au gouvernement a confirmé les craintes des parlementaires au cours d'une audience à la Vouli dans le cadre d'une mission d'enquête.

En effet, le Ministre de la Guerre (Υπουργείο Πολέμου) Dimitris Frangiadis, du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen »), a présenté, au cours de son audition par la mission d'enquête sur les conséquences de la guerre au Varanya pour les forces armées princières, à la fois le bilan et l'état des lieux de l'armée cémétéenne après deux ans de conflit et deux années de paix, soit quatre années d'une nouvelle ère pour les forces armées nationales. Lourd d'un bilan qu'il juge lui-même « catastrophique », selon ses propres mots, Frangiadis a également reconnu la « pénible tâche de centralisation et rationalisation » d'un outil « laissé en jachère par des années d'indolence des précédents gouvernements » : une critique sans appel de la politique du parti conservateur et ancien parti majoritaire au pouvoir, le Χριστιανοδημοκρατικό Μέτωπο (ΧΔΜ, « Front Chrétien-Démocrate »), en matière de défense nationale.

Un thème qui paraît désormais cher à l'union des gauches et des libéraux, la fameuse « ΣΥΜΑΡΚΥ και Ελευθερίες » : Συμμαχία της Αριστεράς της Κυβέρνησης (Symmachía tis Aristerás tis Kyvérnisis, « Alliance de la Gauche de Gouvernement ») et και Ελευθερίες (« et Libertés »). Cette coalition avait en effet fait une campagne électorale axée sur la reconstruction nationale après la défaite des troupes cémétéennes au Varanya, vu comme une ingérence étrangère directe dans les affaires régionales et un échec majeur de la géopolitique conservatrice d'Héraclée. Les arguments avaient fait mouche : aux élections législatives d'avril 2007, les conservateurs avaient reculé une énième fois dans les urnes, conférant la majorité relative à la coalition des partis de gauche pour la première fois depuis un demi-siècle. La chute du parti conservateur de Cémétie s'associe, dans sa progressivité, à la montée d'abord des partis de droite radicale, puis à celle d'une opposition socialisante et libérale. Ce constat est renforcé par l'absence évidente de cohérence du projet des conservateurs, entre autres sur le volet militaire.

Le discours pacifiste qui a pu être tenu par certains hiérarques du monde politique est aujourd'hui inaudible : le retour violent des tensions internationales, sur le sol afaréen comme en Eurysie du Nord et du Sud, n'a pas été sans suscité un sentiment croissant d'insécurité internationale auprès de la population cémétéenne - à l'image de nombreux autres États du globe qui opèrent eux aussi un réarmement important -. Cette dynamique militariste est saisie comme une vague montante permettant aux partis de gauche de se hisser au pouvoir face à ce qui s'apparente à une indolence de l'immobilité conservatrice : la défense nationale est désormais un thème cher à la nouvelle coalition au pouvoir et qui pourrait bien pousser le gouvernement dans une rhétorique interventionniste. La mission d'enquête du Parlement cémétéen en la matière incarne bien ce sentiment collectif, allant jusqu'à infiltrer les rangs de la Vouli.
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Informations du Thaon

Le spectre rouge plane en Leucytalée, les faucons partent en guerre


Tasos Kairallis | 25/04/2010

Drapeaux communistes en manifestation, Kronos (Espagne)

Le virulent régime communiste du Kronos en Ouest-Leucytalée est un appel d'air au révolutionnarisme dans la région.


Souvent nié, toujours vérifié : le spectre de la menace communiste est pour la énième fois de retour sur le globe, cette fois-ci en Leucytalée où les visées expansionnistes et internationalistes de la dictature communiste du Kronos hors de son sol ont provoqué les ires de la population afaréenne kronienne. En effet, la République populaire placée sur les rivages du détroit occidental de la Leucytalée tient depuis des décennies dans sa poigne de fer quelques territoires, résidus coloniaux faisant partie d'une stratégie plus globale de maintien de l'influence eurysienne sur le continent afaréen. Les appels du chef d'Etat kronien à l'unité et à l'ordre n'y feront rien : d'autres puissances eurysiennes d'obédience libérale et démocratique, réunies au sein de l'Organisation des nations commerçantes (ONC), mènent une véritable guerre navale par procuration au régime de Pendragon.

Face à la menace que fait peser l'axe onécien sur son territoire, le régime communiste redouble de roublardise pour poursuivre ses activités que des observateurs qualifient de totalitaires, dans la région nord-afaréenne. La production à marche forcée d'armes chimiques en Afarée kronienne est devenu un casus belli de l'ONC contre l'axe communiste qui s'est formé autour de la dictature sud-eurysienne. L'Union des nations communistes et socialistes (UNCS), pacte entre les Etats d'obédience communiste de la région eurysienne et du globe, joue ainsi le rôle miroir d'un véritable affrontement alliance contre alliance, menaçant de l'éclatement d'un conflit sanglant dans les eaux leucytaléennes. Si la Principauté de Cémétie a par le passé démocratiquement refusé de rejoindre l'ONC, l'éventualité du besoin d'intervenir pour les troupes princières pourrait justifier un ralliement pacificateur.

Tel est le rôle de la Principauté : si le conflit doit être évité, la tyrannie rouge en Eurysie méridionale et surtout en Afarée septentrionale ne peut être tolérée plus longtemps, pour le bien des populations locales et afin de garantir un véritable front anticommuniste dans toute la région. La présence aux portes du berceau des civilisations d'un régime autoritaire aux velléités avérées envers l'ordre régional et international est une menace directe aux intérêts vitaux de la Nation ; en ce sens, des députés cémétiens du groupe du Κεμετιακό Φιλελεύθερο Κόμμα (ΚΦΚ, « Parti Libéral Cémétéen ») ont déjà déposé une proposition de loi pour créer une commission gouvernementale exceptionnelle dotée de pouvoirs étendus et ayant pour objectif de soutenir la libération de l'Afarée kronienne et la chute du régime de Pendragon.

Mais une telle initiative parlementaire ne saurait être approuvée par le gouvernement lui-même, qui joue un jeu de plus en plus équilibriste alors que la scission de plus en plus évidente entre libéraux et sociaux-conservateurs au sein de la coalition majoritaire apparaît comme un frein important à l'approbation d'une telle proposition de loi. Sur ce sujet, les débats au Parlement cémétéen, la Vouli, sauront être particulièrement corsés, alors que l'isolationnisme semble émerger comme un corpus doctrinaire cohérent dans la politique étrangère actuelle de la Cémétie. Les différentes factions tenantes du débat ne semblent pas prêtes à démordre de leur position, avec l'idée que la Principauté ne saurait encourager la présence de l'ONC en Leucytalée contre une puissance locale. Réalistes et idéalistes s'affrontent une nouvelle fois sur la question des relations internationales et de la politique étrangère cémétéenne à y mener.
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