Culture Nov : Journal Culturel & Historique

Depuis 1961, Culture Nov est la référence novigradienne en matière de médias culturels. Originellement simple revue à destination des intellectuels, le journal est devenu en quelques décennies une véritable institution dans le petit monde de la presse novigradienne. Grâce à des collaborations avec des chercheurs et des historiens prestigieux, le sérieux de la rédaction est attesté dans les milieux culturels du pays. C’est aussi l’un des rares journaux dont la maison mère est située en dehors du centre culturel que représente la capitale fédérale, en effet, Culture Nov est un pur produit d’Helladēs qui profite donc grandement de l’influence proprement universitaire de la région. Particulièrement attaché à son indépendance, le Journal appartient à ses employés pour la grande majorité, il profite néanmoins d’importantes donations de la bourgeoisie intellectuelle du pays. Culture Nov est donc un média à part qui s’attache aux sujets culturels et historiques de Novigrad.

La musique occupe depuis toujours une place prédominante dans la culture novigradienne. Depuis la nuit des temps, la tradition orale s’est maintenue sur ce territoire hybride qu’est devenu Novigrad au fil du temps. C’est de cette manière que nous avons conservés une trace immortelle de notre longue histoire, que ce soit par la poésie, la littérature ou le chant, notre attrait pour les arts est indéniable. Aujourd’hui c’est notamment la musique au fil de notre histoire qui nous intéresse tout particulièrement. Novigrad fut depuis toujours le lieu d’accueil des artistes, des philosophes, des poètes et des compositeurs, cette tradition longtemps en place pendant les heures glorieuses de la monarchie princière est restée dans nos esprits et même dans nos habitudes. Nous ne le réalisons peut-être pas mais ce sont des figures historiques qui ont façonné notre patrimoine musical, il conviendra donc dans cet article de leur rendre honneur. Mais tout d’abord il nous semble important de porter notre réflexion sur un symbole de notre nation : l’hymne fédérale. Peu de novigradiens le savent mais cette hymne fut changée par trois fois dans les quatre derniers siècles, elle fut la plupart du temps la matérialisation d’une volonté de changement de régime et donc de caractère national.

Il est difficile de savoir exactement les chants qui animaient Novigrad avant la période moderne, tant le concept d’hymne national est récent et tant le régionalisme novigradien était autrefois omniprésent dans la culture du pays. Néanmoins on peut aujourd’hui attester que la première hymne du pouvoir fut très probablement celle-ci, elle est l’œuvre de la volonté du Grand-Prince Vitali en 1747 alors que les armées novigradiennes étaient toujours en prise dans un conflit de longue haleine avec le rival que représentait alors la Confédération Kaulthique. Cette hymne avait alors l’objectif de galvaniser les troupes avant les batailles, son texte appelle d’ailleurs les hommes à former des bataillons et à se préparer au combat pour défendre l’honneur du Grand-Prince. C’est une hymne qui est restée en place jusqu’à la chute de la monarchie en 1851.

Le mythe veut que ce soit le Camarade Kountchev qui composa lui-même cet hymne quelques années avant la révolution d’Octobre. Elle aurait alors été chantée par les partisans communistes lorsque ces derniers se rassemblaient en secret pour préparer la révolution populaire. Après la victoire expéditive de l’armée rouge de Kountchev et l’exécution du jeune Grand-Prince Nikolaj XII, ce chant devenu très populaire chez les révolutionnaires deviendra l’hymne du Parti Communiste et donc indirectement celle de la nation. Le chant des partisans est donc un monument de la culture socialiste novigradienne, aujourd’hui encore il est célébré par quelques irréductibles qui rêvent du retour des partisans sur la place de la libération.

Le choix de cette hymne avait fait grand bruit en 1958 après le décret du premier Chancelier Ivanov. On lui reprochait alors son caractère trop léger alors même que le pays était habitué aux chants guerriers depuis des lustres. Pourtant avec du recul, on comprend la stratégie gouvernementale de l’époque qui était celle d’une pacification des mœurs pour éviter une nouvelle guerre civile dévastatrice. C’était aussi le moyen de renouer avec l’origine hellénique du pays et de se tourner de nouveau vers la Mer Leucytalée en lieu et place du Grand Nord qui avait tant obsédé le régime socialiste. L’Odysée est un chant très ancien qui remonte à la Novir antique, il a été conservé par la tradition orale en devenant notamment une chanson qu’on chantait aux enfants. Son caractère profondément mythologique permet en quelque sorte de ne pas oublier d’où provient la culture novigradienne. C’est l’histoire d’un jeune héros dont la fiancée fut enlevée par Thalos, la divinité des mers, car ce dernier était jaloux de l’amour que portait la magnifique princesse au garçon. Le héros se lança alors dans une quête perdue d’avance pour retrouver son aimée et défier le dieu malicieux.