10/03/2013
21:39:33
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Activités étrangères en Maronhi

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Activités étrangères en Maronhi

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Maronhi. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Maronhi, sinon quoi ils pourraient être invalidés.


Personnages immunisés contre les tentatives d'assassinat :
(Rappel des règles)
  • Awara Kouyouri, Gran Man de Maronhi
  • Ashitara Kouyouri, fils d'Awara Kouyouri
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Détail RP : arrivée d'une ambassade.
Détail : je t’envoie la Matoba, depuis qu'elle est rentrée d'un territoire que je ne nommerai pas et qu'elle doit se taper toutes les inaugurations des chrysanthèmes de son comté, j'ai pitié d'elle. En espérant qu'elle ne fera pas naitre trop de vices chez tes gens. Comme d'hab tout est discutable dans ce qui est posté par moi chez les gens en terme de détails.

Un avion de ligne flambant neuf, tout droit sorti des usines d'aéronautique de Canta, atterrit élégamment sur la piste de l'aéroport international de la capital maronienne que borde une jungle profonde. La porte de l'avion de ligne s'ouvre et une femme en crinoline bataille un peu avec ses arceaux mais parvient, malgré tout fort élégamment, à en sortir. L'amplitude de sa robe et la nudité des épaules jusqu'à presque le sommet de ses seins lui permettent de ne pas trop suffoquer tandis qu'elle se ventile fort en brassant l'air de son éventail.

D
Il s'agit de la dame de Matoba, veuve du comte du même nom, connu pour avoir été un des plus grands viveurs du Nouveau Monde avant de mourir d'une overdose de cocaïne.


Descendue de l'escalier métallique et ses bottines de cuir atteignant enfin le plancher des vaches, en espèce le tarmac, elle monte dans la limousine, elle aussi flambant neuve, que sa nation vient d'acheter pour ses déplacements et se rend à la maison qui vient d'être achetée pour servir d'ambassade.


d
le manoir de l'ambassade

L'ambassadrice règle quelques affaires d'ordre logistiques puis se rend auprés de la Grand Man, qu'elle salue avec beaucoup de sensualité et d'élégance, à laquelle elle présente se lettre de créance puis, après avoir fait toutes les mondanités qui s'imposent pour montrer son respect et charger la dame, elle lui présente un projet de pacte unissant défensivement les deux nations et qui, sans être indispensable rendrait tout beaucoup plus simple entre les deux nations, il est le suivant :


Alliance défensive avec Maronhi
Signée en 2008
- Non-agression mutuelle : aucune des deux parties ne peut faire la guerre à l'autre.
- Assistance mutuelle dans les guerres défensives : si on déclare la guerre à l'un des deux pays, l'autre devra entrer en guerre pour l'assister.
- Durée perpétuelle : sans date de fin, ce pacte d'alliance n'est résiliable et modifiable qu'au consensus des deux parties.


En attendant que la Grand Man ne donne son avis sur la question, la dame Matoba, gracieusement assise dans un fauteuil de branches tressées, active vigoureusement son éventail tout en la regardant profondément dans les yeux mais de manière paisible et agréable selon l'art des courtisanes.
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Action Rp : acte d'influence par l'installation d'un établissement scolaire
Détail : tu me dis si ça te va, j'ai devancé la signature des autres mais ils tardent trop à répondre donc je pense que pour nous on peut partir du fait qu'il est signé. Ha oui, tu peux installer aussi une école chez moi, qui fonctionne comme tu veux pourvu que tu ne fasses pas obstruction au travail de mes agents du renseignement.

Après les retours très positifs qu'a reçu la chancellerie ducale au sujet de son école secondaire pour filles en Tahoku, et compte-tenu de ce que Maronhi s'est montrée très intéressée par des projets similaires lors du débat sur l'éducation à l'UMT, les autorités ducale ont décidées de donner ordre à madame la comtesse de Matoba de procéder à l'ouverture du même établissement dans le pays de la Grand Man.

Aussi, après l'achat d'un château en périphérie de la capitale et l'installation de classes, de chambrées et de tout ce qui est nécessaire d'avoir au plus vite, l'établissement ouvre ses portes dans la précipitation ce 28 juin 2008 pour une prérentrée avant tout symbolique. Comme sa jumelle de Nizum cette école pour jeunes filles aura comme mission d'enseigner les langues étrangères et l'étiquette et les arts afin de faire de ses élèves de vraies dames de qualité (ou des courtisanes de renom ...). Toujours comme pour sa jumelle, l'ambassade a préférée laisser à l'état de Maronhi la charge de sélectionner les élèves ainsi que de recruter le personnel non spécialisé.


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Ces demoiselles sur le chemin de l'école.


On espère ainsi qu'en multipliant ce genre d'établissement l'on parviendra à former une aristocratie commune à tout les membres de l'UMT et qui sera à même d'unifier plus intimement tout ces mondes sans pour autant les détruite. Nouvelle Fidès croit beaucoup en ce genre d'approche de compénétration dans la réalité civilisationnelle de chacune des nations alliées en essayant le moins possible de l’abâtardir.

Elle est persuadée qu'il est possible de créer un commun qui ne soit pas un génocide culturel ou le paravent d'une démarche impérialiste mais que les ordres de rationalité peuvent cohabiter si ils ne se confondent pas géographiquement et si on exclut les populations productives d'échanges qui ne doivent être réservées qu'à une élite appelée à collaborer aux projets de l'Union.

Pour sa part, l'autorité ne nie pas qu'elle songe à intensifier et élargir l’installation d'écoles et de mouvements de jeunesse dans tout les pays de l'Union et regrette que les autres pays n'ai pas encore procédés au même type d'initiative sur le territoire de Nouvelle Fidès où pourtant ils sont les bienvenus.
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Bal des fantômes à l'ambassade de Nouvelle Fidès


https://cdn.discordapp.com/attachments/1010456213378584626/1011903709283893258/comtesse_virginia_de_castiglione_1837-1899_a.jpg
la comtesse en toilette de bal

Cette année, pour commémorer le festival des fantômes, son excellence madame l'ambassadrice, comtesse de Matoba, a donné un somptueux bal précédé d'une chasse aux fantômes. Les convives, fort nombreux, ont été conviés à venir après le crépuscule et, après qu'on leur ai remis des lampes à pétroles (une par couple), il leur a été demandé de déambuler dans les grandes salles de l'ambassade et les jardins alentours en quête de spectres et autres mort-vivants.

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Madame la comtesse est un charmant fantôme

La comtesse, par esprit et pour égailler ses convives, s'est elle même prise au jeu de ses amusements et aura payée de sa personne en faisant le fantôme, ce qui aura beaucoup fait rire l'assistance. Un fois tout inspecté, hélas sans résultat, le bal a été donné, ouvert par la Danse Macabre mais suivit bien vite par des valses plus gaies et plus dansantes à la satisfaction de tous. La soirée s'est achevée sur les coups des trois heures du matins après quelques quadriges fous, la musique a alors été arrêtée et tout le monde a été invité à rentrer chez lui après que chacun ai été assuré qu'on le réinviterait bien vite, le nombre d'ivres morts fut relativement faible, aucun duel n'est à déploré et l'ensemble des convives en est sorti fort satisfait.

Comme aucun fantôme n'aura été aperçu durant la soirée, la dame de Matoba, alors fort grise, aurai suggérée un peut trop sérieusement que l'on assassine injustement un homme ou une dame au tempérament portant à la rancœur de manière à ce que la fête s’achève sur la vision d'un vrai fantôme, heureusement le personnel n'a pas obéit et la comtesse est passée à autre chose au plus grand soulagement de tous. Espérons que madame la comtesse ne songera pas à en créer un avant l'année prochaine pour améliorer sa fête.
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LES OMBRES DE KARAIMU


Cela faisait des mois, non des années que Shinjitsu Takayama et ses amis Tatsurou Shibata et Hiromitsu Tokuta s’étaient reclus dans ce pauvre petit village de Thoukotan, un modeste hameau de 120 âmes nichés entre 2 collines touffus d’Ylma Jinu à des centaines de kilomètres de la capitale, Karaimu.

Shinjitsu, Takayama et Tatsurou étaient 3 jeunes hommes tous issus de Seopo, une des villes les plus pauvres du Grand Karaimu. Ayant grandi dans la misère qui caractérise la préfecture d’Asadaka ils ont partagé les mêmes bancs à l’école mais aussi les mêmes déboires scolaires, les mêmes échecs aux examens, les mêmes châtiments d’humiliations de leurs parents, les mêmes échecs professionnels mais après avoir vu leurs chemins séparés par des mois de prisons. Après des années d'errances solitaires, les 3 jeunes hommes se croisèrent à la sortie du bureau des chômeurs du 27e district de Karaimu. Après avoir longuement discuté autour d’un verre, les 3 amis emménagèrent dans le même petit appartement de 16m2 pour échapper à l’expulsion de leurs logements respectifs.

C’est alors que commença une longue et rampante radicalisation des 3 jeunes burujois, ne sachant que faire de leur longue et monotone journée de chômeurs, à surfer sur le net, mais pas l’internet burujois classique qui permet au simplet sujet de l’empereur d’accéder au site internet de la P-TV, de consulter les décrets royals ou de consulter la météo ou des recettes de cuisine. Non ! Ils consultaient des sites de plus en plus sombres, des petits sites de niche reécrivant totalement l’histoire coloniale burujoise, présentant le peuple burujois comme le peuple élu par les dieux pour répandre le progrès et la connaissance dans le monde. Ils découvrirent également les mouvances anti décolonialisme, dénonçant les actes d’indépendances du Majanda, de la Marohni et des autres territoires décolonisés. Ces sites accusaient le peuple, anciennement burujois, de ces pays d’avoir causé la ruine de l’empire, de plonger ces habitants dans la misère, de les avoir privés de leurs ressources légitimes. Ils sombraient de plus en plus dans une forme de paranoïa impérialiste. Lors des rares fois où ils quittaient leur appartement, la moindre vue d’une personne étrangère faisait naître en eux une violente envie de se prendre physiquement à eux. Ils étaient convaincus que ces “étrangers” étaient des agents de l’ennemi et qu’ils étaient là pour faire chuter le pouvoir impérial. Une fois, Tatsurou n’a pas pu contenir en lui sa rage et attaqua “l’étranger” qui sortait de l’épicerie qu’ils fréquentaient régulièrement. il lui sauta dessus puis lui donna de multiples coups au visage. L’épicier sortit aussitôt de sa boutique pour protéger cet “étranger”, en réalité un burujois originaire de Cendane vivant à Karaimu depuis 34 ans. Un client appela la police qui arriva rapidement sur les lieux et arrêta le jeune homme. Après 57 heures de garde à vue et une expertise psychiatrique, Tatsurou est jugé psychologiquement irresponsable et est libéré avec une obligation de soins. Cependant cet épisode ne fera que renforcer leur radicalisation et leur mise à l’écart de la société.

Les trois amis se dirent alors qu’ils fallaient s’en prendre à davantage d’étrangers, petit à petit ils échafaudèrent divers plans lors des torrides nuits d’étés de karaimu, plan tombé à l’eau le lendemain, en même temps que les effluves d'alcool. Mais ils commencèrent tout de même à acheter divers objets qui attirèrent l’attention des voisins, comme des couteaux, des bouteilles d’acides, des valises, des cordes… Après plusieurs dénonciations et plusieurs visites surprises de la police. Les 3 amis fuirent Karaimu du jour au lendemain et commença alors un très long et discret cache cache avec la police impériale puis avec les très puissants services de l’Inperiaru Naibu Tero Taisaku Sabisu, l’INTTS, l’immense service de l’anti terrorisme intérieur, branche semi scrète des colossaux services de renseignement burujois. Après de longs mois à changer de logement tous les 4 matins, à fuir dans des villages de plus en plus petits et reculés. Les 3 amis laissèrent toutes leurs affaires dans leur planque de Thoukotan, se rendirent à l’aéroport de Bong Dang, grimé en honorable vieillard de 75 ans et quittèrent le territoire impérial pour rejoindre la Mahronie avec un seul objectif : faire un attentat pour tuer et terroriser le plus de Maronhiens ou Maronhiennes possible. Et Et faire comprendre au peuple maronhien impie qu’il faut revenir dans le droit chemin.
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Grande campagne de promotion du Burujoa en Maronhi


Le plus bel empire, campagne visant à promouvoir les richesses culturelles et patrimoniales de l'Empire Burujoa avec des photographies d'une tour ancienne d'Ylma Jinu, d'un petit temple du Xinemane, d'un bateau au Vomogorod et d'un pont à Cendane

le plus bel empire

En pleine santé !, campagne mettant en avant les atouts du système de santé du Burujoa : gratuité de tous les soins et des médicaments, système hospitalier performant, nombreuses politiques de prévention des accidents ou des maladies

en pleine santé

En plein savoir !, campagne louant les mérites et l'excellence du système éducatif burujois : réputation de l'instruction au Nazum, gratuité totale des études, valeurs d'équité, d'inclusion ou de laïcité...

en plein savoir
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Détail RP : arrivée d'une ambassade.
Détail : Bis répétita ...

Un avion de ligne flambant neuf atterrit élégamment sur la piste de l'aéroport international de la capital maronienne que borde une jungle profonde. La porte de l'avion de ligne s'ouvre et une femme en crinoline bataille un peu avec ses arceaux mais parvient, malgré tout fort élégamment, à en sortir. L'amplitude de sa robe et la nudité des épaules jusqu'à presque le sommet de ses seins lui permettent de ne pas trop suffoquer tandis qu'elle se ventile fort en brassant l'air de son éventail.

https://cdn.discordapp.com/attachments/1086754736407060570/1087284646544420894/comtesse_virginia_de_castiglione_1837-1899_a.jpg
Il s'agit de la dame de Fortmont, Virginie de Fortmont, veuve du comte du même nom, connu pour avoir été un des plus grands viveurs d'Eurysie avant de mourir d'une overdose de cocaïne.

Descendue de l'escalier métallique et ses bottines de cuir atteignant enfin le plancher des vaches, en espèce le tarmac, elle monte dans la limousine, elle aussi flambant neuve, que sa nation vient d'acheter pour ses déplacements et se rend à la maison qui vient d'être achetée pour servir d'ambassade.Pour montrer sa volonté de se montrer utile et agréable à Maronhi le trône de Prima a décidé de donner ordre à madame la comtesse de Fortmont de procéder immédiatement à l'ouverture d'un établissement la Gran Man.

Aussi, après l'achat d'un château en périphérie de la capitale et l'installation de classes, de chambrées et de tout ce qui est nécessaire d'avoir au plus vite, l'établissement ouvre ses portes dans la précipitation pour une prérentrée avant tout symbolique. Comme sa future jumelle de Nazum cette école pour jeunes filles aura comme mission d'enseigner les langues étrangères et l'étiquette et les arts afin de faire de ses élèves de vraies dames de qualité (ou des courtisanes de renom ...). Toujours comme pour sa jumelle, l'ambassade a préférée laisser à l'état de Maronhi la charge de sélectionner les élèves ainsi que de recruter le personnel non spécialisé.

Étudiantes_Maronhi
Ces demoiselles sur le chemin de l'école.


On espère ainsi qu'en multipliant ce genre d'établissement l'on parviendra à former une aristocratie commune à tout les membres de l'UMT et qui sera à même d'unifier plus intimement tout ces mondes sans pour autant les détruite. Prima croit beaucoup en ce genre d'approche de compénétration dans la réalité civilisationnelle de chacune des nations alliées en essayant le moins possible de l’abâtardir.

Elle est persuadée qu'il est possible de créer un commun qui ne soit pas un génocide culturel ou le paravent d'une démarche impérialiste mais que les ordres de rationalité peuvent cohabiter si ils ne se confondent pas géographiquement et si on exclut les populations productives d'échanges qui ne doivent être réservées qu'à une élite appelée à collaborer aux projets de l'Union.

Pour sa part, l'autorité ne nie pas qu'elle songe à intensifier et élargir l’installation d'écoles et de mouvements de jeunesse dans tout les pays de l'Union et regrette que les autres pays n'ai pas encore procédés au même type d'initiative sur le territoire de Prima où pourtant ils sont les bienvenus.
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Les Sœurs de l'OCC arrivent en Maronhi

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Retardées dans leurs projets de bienfaisance du fait des événements tragiques de Carnavale, et une fois en poche les autorisations des officiels de Maronhi, les sœurs arrivent enfin dans ce pays. Pour cette nouvelle implantation en Paltoterra, (la première ayant été à Peronnas), les sœurs ont reçu mission des autorités d'installer des hôpitaux et dispensaires dans les trois provinces du grand bois, Kwanétipi, Ahminikya, Teyotéko.

Notons cependant que malgré la bonne volonté des sœurs et la coopération des autorités, les établissement de soins prévus ne sont pas prêts d'êtres pleinement opérationnels étant donné le faible niveau de développement des infrastructures desservants la jungle et la complexité des installations à bâtir. Néanmoins, les prestations les plus simples pour les soeurs et les plus vitales pour les tributs lovales seront disponibles au plus tôt et le service ira progressivement en s'améliorant.


En Résumé
Il en ressort concrètement que leurs installations seront celles-ci : L'Ordre déploie sept cent sœurs pour tenir trois hôpitaux provinciaux et dix dispensaires repartis entre les plus importantes tribus des grands bois.
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Akai Kagami
Le Miroir Rouge, définitivement radical.

23/06/2010
Le gouvernement de Maronhi s'incline devant le Burujoa

Dans une décision que certains considèrent à contre-sens de l'histoire, la République Nationale-Socialiste de Maronhi renoue avec ses racines coloniales.

Château de Shuri

Voilà une nouvelle qui n’aura pas manqué de faire réagir à travers les communes, tant elle semble ubuesque, échappée d’un mauvais roman d’anticipation, qui aurait oublié jusqu’au sens de l’Histoire, et à la réalité historique des évènements. Et pourtant ! C’est bien le choix qu’a fait la république nationale-socialiste de Maronhi. Faire un bond de cent soixante ans en arrière et s’incliner, comme si on lui devait quoi que ce soit, au dernier nié de la famille impériale burujoise. Oubliant par la même qu’un homme n’est qu’un homme, et qu’il y a une différence bien nette entre tardition et soumission.

En un mot comme un mille, la République pourtant si attachée à son indépendance, a fait le choix, au terme d’un rapprochement notamment militaire avec l’empire Burujoa, de réinstaurer le culte impérial faisant d’une caste de biens-nés des dieux sur terre, habités par quelques esprits qui les rendraient supérieurs à leur semblable. Un choix insensé aux vues de l’Histoire coloniale, de celle de l’indépendance, et de la posture fermement souverainiste de notre voisin du sud, qui semble soudain faire un demi-tour sur route, bien décidé à assumer pleinement que l’on peut cirer les pompes d’un voisin lointain, pour autant que ce dernier ait tué assez de nos ancêtres.

L’intercommunale n’a rien dit, ni le parlement général, et le commité de volonté public, dans un rare exemple d’unité, a lui-même décidé de ne pas faire fuiter la moindre petite remarque mesquine. On a rien dit, nul-part. Et pour cause : il n’y a rien à dire. La situation s’exprime d’elle-même, et interroge par son anachronisme.


Cette décision à provoquer, et à raison, vives critiques. Le gouvernement a rénoué avec un passé colonial et impérialiste que le Paltoterra a pourtant laissé derrière lui. Cette décision va à l'encontre des aspirations anti-coloniales et anti-impérialistes qui ont animé le peuple maronhien depuis des décennies. Le culte de l’Empereur est, en effet, le symbole par excellence de la domination et de l’assujettissement. Il a joué un rôle central dans l'oppression coloniale du peuple maronhien. En ramenant cette tradition pluricentenaire au cœur de la société contemporaine, le gouvernement semble avoir trahi la lutte pour l'émancipation et la souveraineté du peuple maronhien : que l’on prétende honorer le titre plutôt que l’homme ne change rien au transfert symbolique de pouvoir : ce dernier se déplace à nouveau à l’Ouest. Dans l’esprit général du symbole, on aurait aussi bien pu restaurer la monarchie.

L'abolition du culte impérial en 1852 était une étape majeure dans la quête d'indépendance du plateau maronhien. Elle visait à libérer la société de l'emprise coloniale, à construire une nation maronhienne indépendante. Que penser, dès-lors, d’un tel retour en arrière ? La république plie-t-elle l’échine ? Ou souhaite-t-elle assumer pleinement une transformation sur un modèle qui n’aurait, en somme de république, de social et, surtout, de national, que le nom ?
La restauration du culte de l'empereur remet en question ces avancées historiques. Elle entérine la soumission culturelle et politique à l'empire Burujoa, renforçant ainsi les liens néocoloniaux qui persistent dans cette société. Au lieu de promouvoir l'identité maronhienne, cette décision perpétue une mentalité de subordination à l'égard de l'empire Burujoa. En réintroduisant le culte de l'empereur, le gouvernement maronhien légitime également les inégalités sociales et économiques qui ont persisté depuis l'époque coloniale. Le pouvoir impérial a toujours été intimement lié à l'exploitation des masses laborieuses et à la perpétuation des privilèges de l'élite dominante. La restauration de ce culte archaïque ne fait que renforcer les divisions de classe et maintenir un statu quo injuste. C’est un coup immense en défaveur de l’avènement sociale, et une avancée majeure pour les réactionnaires de tout ordre, qui se voient symboliquement et spirituellement récompensés.

De plus, cette restauration du culte impérial menace la diversité religieuse et culturelle de la région. En donnant la priorité au culte de l'empereur, la république risque d'étouffer les autres croyances et traditions qui enrichissent son patrimoine culturel. Cette restauration ne fait que renforcer une forme de monopole religieux, excluant ainsi la voix des minorités religieuses et des croyances indigènes. C’est une dé-créolisation, en faveur de la nation colonisatrice, et assumée par un gouvernement qui jusqu’à récemment s’enorgueillissait de sa culture indigène.

Nous appelons le peuple maronhien à résister à cette régression dangereuse et à défendre les idéaux de justice sociale, d'indépendance et d'égalité qui ont été chèrement acquis. La restauration du culte de l'empereur n'est rien d'autre qu'une trahison envers le combat mené par ses ancêtres, un retour à la soumission impériale.
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"Ta joie me manque ! Tes sourires me manquent ! Et j'aimerai tant revoir tes rires un jour ! Vis ! Vis ! Vis ! C'est ce que je veux en toi !" s'écria Kobo
"Souhaites-tu prendre ma vie ? Ou ma joie, me sourires et mes rires ?", répondit Makoto, presque dans un murmure
"Je ne veux rien prendre de toi ! Juste que tu sois humaine !"
"Humaine... Humaine... Je ne le suis donc plus. Je ne l'ai peut-être jamais été"



Pouvons-nous rester humain indéfiniment ?

Makoto entre les mondes, réalisés par Ushibayashi Masae, coréalisé par, semble-t'il bien que ça n'apparaît sur l'affiche, une certaine Sargylaana, absente en Maronhi, Katsuragi Iwa prends le rôle de Makoto

Makoto, c'est un peu moi, c'est un peu mes amis, et de plus en plus, c'est un peu tout le monde. Je suis Masae, et c'est bien moi qui ai réalisé Makoto entre les mondes. Pas toute seule, loin de là. Et Sargylaana, elle est réelle.

Cette Makoto, c'est bel et bien celle qui réanimait des poupées de bois en 2008, celle qui a voulu se battre pour des démons qu'elle apprenait tout juste à connaître, avant de devenir une femme maronhienne bien sage. La grosse production du pays destinée à toucher les petits comme les grands. Si à l'époque, j'avais aimé le film, il m'avait laissé un goût étrange. Sur une terre glacée craquelée de volcans, une spectatrice n'a absolument pas compris la leçon, mais a remarqué que quand bien même elle avait renoncé à utiliser ses pouvoirs, elle ne les avait aucunement perdus, et que le fait était qu'elle les avait au départ, cela ouvrant des dizaines d'implications. Elle a réuni des gens, et fait un court-métrage de 15 minutes, où Makoto était confrontée au fait qu'elle ne pouvait tout simplement pas ignorer les démons.

En 2009, Makoto a 12 ans, elle se sent un peu malade, les médecins ne trouvent pas. Ses rêves enfiévrés la voient retrouver des poupées de bois comme en en a connu. Va savoir comment, elle a entamé la discussion avec l'une d'elle.
"Vos arbres ne vivront pas dans ce monde" dit elle. "Et d'ici trente ans, ils seront entremêlés"
"Trente ans ?" questionne-t'elle
"Trente de vos années, à peu près précisément"
"On ne pourra jamais vivre ensemble, l'un des mondes annihilera l'autre"
"Et pourtant, il y a toi, ici, mi-humaine"
"Mi-humaine ?"
, elle réalise soudainement la portée de cette affirmation. "Non, c'est impossible". Son visage se fends d'horreur : seconde compréhension : "Ma mère n'est pas..."
Après cette mauvaise nuit, elle essaye de penser à la journée, de se comporter comme une Makoto telle qu'elle devrait toujours être, à mener sa vie quotidienne. Au soir, elle se prépare pour aller à la douche, quand elle voit sa tête. La même, mais avec des bois qui commencent à sortir. Elle veut les couper, elle renonce rapidement quand elle se rends compte que ça lui fait mal. Elle commence à paniquer, se dit qu'un démon est en train de prendre possession d'elle, va au temple le plus proche pour demander à un chaman de l'exorciser, celui-ci commence le rituel, puis arrête d'un coup elle n'est pas possédé par un démon, elle est la démone. Il fuit, elle se retrouve seule. Elle pleure. La suite, c'est l'histoire d'une personne capable de créer la vie, de la faire pousser sous forme de plantes, d'une force surhumaine qui voit des vieux, très vieux souvenirs remonter. Elle fait peur à tout le monde, et plutôt à raison. Que penserait son père si elle la voyait ? Elle a compris, elle n'est plus seulement humaine, ne pourra pas l'être, relève la tête, parcoure la rue. Si elle suscite la peur, ainsi soit-il. Elle prends le cahier contenant ses discussions oniriques, et y consigne sa situation. A priori, le livre l'a patiemment écouté, en le rouvrant, il comporte les plans d'une poupée de bois. Elle la fabrique patiemment, et lui "donne vie". Ils regardent les montagnes, puis le ciel nocturne ensemble. Elle repart dans les montagnes, vers l'atelier de son père, désormais parée d'imposants bois qui ne sont pas sans rappeler ceux de Masutāuddo. Elle emporte des outils de sculpture avec elle.

Ce court-métrage n'avait rien à voir avec ce qui se faisait en Maronhi. A la fin, Makoto n'était plus une fille normale, et elle n'avait plus à l'être. Ce n'était même pas l'idéal. Mais plus encore : ce n'était pas non plus une individu accomplie, mais une fenêtre sur un autre monde mystérieux, qui pourrait impacter notre monde sous peu, et un être dont les pouvoirs futurs ne se devinaient pas aisément. Dans tous les cas, la vie qui était attendue d'elle jusque-là n'était désormais plus possible. Makoto la demi-démone est probablement le personnage le plus attachant que j'ai vu dans un film, et justement à cause de son étrangeté.


"Attends mais tu te rends compte que la forêt est en train de dépérir ?" demanda Makoto
"Mais qu'est-ce que tu racontes ? Elle s'est jamais porté aussi bien depuis des siècles ! Et les reboisements sont plus intensifs que jamais !" répondit, voire, Makoto en avait l'impression, récita Kao, son amie.
"Les feuilles commencent carrément à pourrir !"
"On est dessus depuis des décennies, on va bientôt trouver un antidote"
"Il y a un an, c'était complètement vert ici. Les forêts sont en train de pourrir à toute vitesse ! Ne me dis pas que tu as gobé la version du gouvernement ! C'est littéralement devant nos yeux !"



Avant de continuer l'histoire, faisons un point sur le contrôle de l'information au Maronhi. Le gouvernement Maronhi dispose d'un chef suprême, le Gran Man, Awara Kouyouri actuellement, mais la plupart des lois sont pensées et votée au niveau de l'Assemblée des Man, qui se réunissent en différentes tendances politiques. Si celles-ci peuvent diverger, elles s'entendent toutes sur un point : le mode de vie maronhien considéré comme traditionnel doit être préservé. Un film qui prends à ce point les valeurs maronhiennes pourtant présentés comme traditionnelles à revers ne devrait pas circuler sur Internet. D'autant plus que les média et l'information sont très, très contrôlés. Pourtant, ce court-métrage a eu son petit succès, surtout parmi les jeunes intéressés de films un peu confidentiels. Premièrement, un VPN fait beaucoup de choses. Deuxièmement, le contrôle de l'information peut prendre du temps. Un film sur Internet comme le court-métrage de Makoto peut tomber sous la juridiction du Département de l'Information, dans la mesure où il peut être considéré comme un contenu médiatique et une information contraire à l'idéologie du régime. Sa circulation sous le manteau peut signaler la présence de gens constituant un risque potentiel qui tombe sous le coup du Département de la Sécurité Intérieure. Le Département des Communications dispose d'une mission de réglementation des contenus médiatiques, afin de préserver la morale et les principes de la République, de qui est assez proche de la mission du Département de l'Information. Enfin, si l'on assimile la circulation d'un film sur Internet à de la cybercriminalité, ça tombe aussi sous le coup du Département du Numérique. Dans cette situation, quatre bureau différents ont pour tâche d'interdire ce film, chacun selon ses propres règles et sa propre logique, et chacun souhaitant être celui qui se montrera efficace. Pendant que les différents départements se tirent dans les pieds, le film est toujours là, et peut circuler plusieurs semaines, voire mois, avant qu'il n'y ait des conséquences. Après quoi, le film est toujours présent sur son serveur étranger, un VPN et c'est parti pour quelques semaines de plus. Ce pays est tellement obsédé par le contrôle de l'information qu'il se ralentit tout seul, ce n'est pas pour nous déranger.

A l'époque où j'ai vu le court-métrage, ma famille ne me parlait plus, mes amies me trouvait juste bizarre, et j'avais un mec qui m'a jeté du jour au lendemain et dans le monde dans lequel je vis, l'amitié entre des hommes et des femmes n'est juste pas envisageable. J'étais sérieusement en train de remettre en question l'intérêt de ma vie. L'idée de transcender ma simple existence en épousant un homme et en lui faisant des enfants qui feraient la même chose me semblait absurde. Pourquoi je soutiendrais une société qui considérait ses femmes avec moins d'importance que les hommes au nom de traditions assemblées pièces par pièce pour former un héritage à protéger ? Et le seul plan, c'était, faire la même chose ? Pour toujours ? C'est ça notre transcendance ? Les dieux seront contents. Makoto la bonne citoyenne avait appris à en être heureuse, un idéal que je ne pouvais pas atteindre. Makoto la demi-démone, c'était autre chose. Elle ne pouvait pas non plus être une bonne fille, alors, elle a fini par accepter qu'elle était aussi enfant du monde des démons, portant en elle une subversion, un bris de l'absurdité de ce monde. Alors, j'ai voulu savoir d'où sortait cette nouvelle version.

Les musiques ici présentes font toutes partie de Makoto entre les mondes, soit la suite officieuse d'Ushibayashi Masae dont on parle ici

J'ai commencé avec le principal indice que j'avais sur ce film : Sargylaana. Je l'ai rencontré sur un serveur kah-tanais, alors qu'elle parlait de cuisine avec des communards. Elle est Orik m'a-t'elle dit, ce qui n'est pas non nom mais celui de son peuple. Je ne connais pas le nom qu'elle utilise dans la vie courante, et elle ne souhaite pas le partager. Je lui demandé comment elle en était venue à faire ce film. Elle m'a répondu que déjà, elle ne l'avait pas fait seule, mais que l'anonymat était apprécié par ici, et qu'elle que des Maronhiens leur avaient proposé de donner leur vision de Makoto la petite montreuse de démon (donc le premier film), et qu'ils avaient décidé de s'amuser avec ce film. Le court-métrage vise à explorer une idée simple : Makoto a gardé ses pouvoirs mais veut les ignorer. A partir de quand cela devient-il impossible ? Il s'agit de véritables questions que toute une communauté pose à l'échelle de sociétés entières, et c'est là que l'on commence à parler de transhumanisme. L'idée est qu'en améliorant nos technologies actuelles, il pourrait être possible, voir souhaitable ou inévitable, de modifier les humains pour en faire des hybrides entre les humains tels qu'on les connait et des créatures et machines conçues par les humains. L'hybride pourrait faire plus de chose que l'humain qui l'a formé avant qu'il n'ait été modifié, et cela pose des questions éthiques et sociales en cascade.


"Une fois qu'un démon infuse un corps, il en est irrémédiablement changé. Toute sa perception du monde, et tout ce qu'il imagine possible se fera au travers de ce corps. Dans mes mains sont fabriquées la moitié entremêlée d'un futur démon, alors, je la soigne, je fabrique un corps pour être puissant, et surtout, aimé"


Dans les faits, si le gouvernement met en avant le respect des ancêtres, l'importance de la famille, et la spiritualité, il y a des parties de notre héritage historique volontairement oubliés. Dans notre cas, il s'agit d'une part de notre culture artisanale, la recherche de la perfection, jamais atteinte. Les Shintos sont des animistes, pour qui le monde est parcouru d'esprits. Même des objets fabriqués par des humains peuvent contenir un esprit. Alors, un automate pourrait également être un esprit, l'idée d'hommes-machines n'est pas inconnues des Shinto. Autant dire que lorsqu'on leur parle de fusionner les humains et les esprits, ils sont déjà à moitié convaincu. Internet a permis l'émergence d'une véritable communauté transhumaniste au Maronhi, communiquant régulièrement avec ceux du Sud qui ont possiblement été l'étincelle qui a allumé le feu, mais créant une vision de l'augmentation humaine qui corresponde à leur société, et à leurs rêves. La communauté est petite, mais active, la grande majorité des transhumaniste maronhiens sont des shintos. Autant, je n'a jamais fréquenté les milieux transhumanistes auparavant, autant cette façon de penser a quelque chose de passionnant. Pour la société, l'augmentation humaine est quelque chose de très discutable, mais le fait est qu'ils sont parmi les quelques-uns qui proposaient quelque chose, autre chose que l'absurdité. Je me suis mise en tête de les rencontrer, et de voir si l'on pourrait faire un film ensemble.

Finalement, nous avons beaucoup discuté pour écrire ce film, et cela a mobilisé une équipe entière, non seulement ici, mais avec l'aide de Sargylaana et de ses contacts également. Ce sont des mouvements qui se font en grande partie en ligne et qui s'organisent sur le temps libre des participants. Il faut être très patient ! L'activité informatique pourrait alerter le gouvernement, aussi c'était Sargylaana qui hébergeait le film et les images, on travaillait des animations à part que l'on s'envoyait avec un minimum de contexte, le tout était assemblé une fois que tout était prêt, et le film final était monté par l'équipe étrangère. L'on s'échangeait des textes, des dessins, des idées. Ça a été important pour moi, de faire un projet commun, avec des dizaines de personnes. Je me suis fait des amis dans le processus. Aujourd'hui, c'est probablement le projet duquel je suis la plus fière.

Beaucoup de thèmes ont constitué la maille de ce film, la réalité, sa manipulation, et l'illusion, le maintien d'un héritage collectif, le voyage initiatique, le lien avec des valeurs nouvelles et la crainte de la modernité, l'humanité, la solitude et le lien social, le rapport à l'altérité, à la Nature, le patriarcat, le patrimoine, la guerre, le futur... Et comme pour le premier, c'est des moments suspendus dans le temps. Un lézard parcourant la pierre. Une plante malade perdant ses feuilles. Un ciel étrangement coloré, ou alors normal, on cherche bien des anomalies partout. La pluie tant attendue qui tombe sur le toit. Un champignon aux spores luminescentes sortant lentement d'un banc. Des chicots se balançant au vent. Un navire passant lentement sur la côte. Un moustique, pas très loin. Une forêt de champignons recouverte de cendres. Un lent crépuscule...

Pour Sargylaana et moi, et tout ceux qui ont travaillé dessus, ça a été un grand moment de notre vie, et je suis heureuse de le voir enfin vu, téléchargé et partagé.


Plan sur le ville émaillée par les affrontements. Les ruines de barricades encore fumante, sur fond de chants d'oiseaux. D'appartements vides, de femmes en pleurs. Un léger vent souffle sur la ville. Plan visant l'horizon au-dessus de la vision d'un quartier entier, fumée flottant au vent. Plan sur Kayoko en train de nettoyer sa maison, où les débris de la mobilisation de son mari, qui s'est faite dans la lutte, jonchent la pièce.


Makoto a 22 ans, elle est désormais une jeune femme mariée, travaillant en ville dans une menuiserie fabriquant des meubles et des jouets. La vie est calme, le soleil tape sur la ville. On est en 2022, le temps est presque suspendu. En regardant au large, il est possible de voir des navire manœuvrer sur les mers, maronhiens comme burujois. Et surtout, sur les arbres, apparaissent des marques, des champignons. A la radio, l'on présente le maïs comme l'un des aliments les plus représentatifs de la tradition maronhienne depuis la période précoloniale (petite note, ce n'est absolument pas une position officielle en 2010). Un hélicoptère passe au-dessus d'un quartier, s'arrête, se déplace, il projette des lumières dans les ruelles en contrebas, ils cherchent quelque chose.

Un jour, un collègue, Iemochi, est absent. Personne ne sait où il est. Quelques jours passent, et il ne réapparaît pas. Elle va poser la question au contremaître qui lui assure qu'il n'a jamais travaillé ici. Finalement, des policiers arrivent devant sa porte pour la questionner sur Iemochi, en lui faisant comprendre qu'elle est fortement suspectée. Elle apprends le jour suivant qu'elle ne travaille plus à l'atelier, et on la remercie de sa contribution. La femme de Iemochi ne donne pas signe de vie. Kobo, son mari, de plus en plus abusif, la soupçonne également, alors, elle commence à vouloir enquêter sur cette disparition. Elle part à la bibliothèque pour accéder à un ordinateur, et découvre ainsi Internet.

Au départ, elle enquête donc avec l'aide d'internautes sur la disparition d'Iemochi dont on n'a retrouvé aucun corps, mais les quelques indices identifiés sur ses dernières activités laissent à penser qu'il était impliqué dans des activités secrètes, et qu'il se passe quelque chose de particulièrement inquiétant, comme si la vie elle-même était en train de muter. A ce moment-là, la ville est parcourue de rumeurs contradictoires sur l'action de groupes militants, l'étendue de la pègre, la prise de pouvoir de familles d'industriels sur l'économie du pays, une guerre possible avec Péronas, les descentes de l'armée et d'une mystérieuse police secrète, et possiblement, de quelque chose de plus ésotérique, le tout sous fond de propagande changeante. Trouver où était impliqué Iemochi va donc devenir compliqué.

Alors que les forêts sont en train de dépérir rapidement et que le monde qui l'entoure reste faussement calme mais apparaît en crise, Makoto commence à avoir des rêves étranges, elle se retrouve à marcher dans un monde froid rempli de cendre, et à discuter avec des démons, qui lui expliquent que son monde arrive vers sa fin, mais que l'avenir reste incertain. Cela lui rappelle étrangement son enfance, elle le voit malgré tout comme des mauvais rêves, jusqu'à ce qu'elle finisse par en croiser un au détour d'une rue habillé en kimono et marchant comme n'importe quel humain. Elle commence à avoir peur, et à se dire qu'il falloir qu'elle comprenne son lien avec les démons et qu'elle apprenne à maitriser ses pouvoir pour espérer avoir une idée de ce qui est en train de se passer, et que tout le monde semble ignorer.

Elle va donc devoir arpenter le monde cendreux et faire appel aux démons pour faire quelque chose à ce qui est en train de se passer, mais cela la changera irrémédiablement, l'on pourrait même dire qu'elle en perdra la tête, voire son humanité. Finalement, son mari finit par s'éloigner d'elle, et elle perds la plupart de ses amis, et continue de changer, jusque dans son corps. Elle en devient méconnaissable, et en vient à se questionner sur l'importance de sa vie, de celle des autres, du monde qu'elle a connu, de ce qu'elle fait, alors qu'elle commence tout juste à trouver le moyen de passer d'un monde à l'autre.

Le monde qui l'entoure commence à s'embraser. La guerre avec Péronas est confirmée, le Maronhi honore son alliance avec le Burujoa et mobilise la population, dont une bonne part n'est pas motivée à délaisser son mode de vie pour une dangereuse guerre d'agression, l'armée envoie des soldats recruter les hommes, et quelque chose de nouveau les accompagne, des automates, dont l'un des premiers usages est de traquer la pègre et les déserteurs sans relâche jusqu'à ce que l'objectif soit atteint. Par la suite, ces machines de maintien de l'ordre deviendront la terreur du pays.

Et Makoto, désormais lien entre la Terre et le monde cendreux, va devenir l'une des rares personnes à peu près humaines capable de leur tenir tête.


Cette portion de forêt était morte, touts les arbres étaient des chicots. La lune haut dans le ciel, Makoto et Yuria se tenaient au centre de la clairière.
"Je vais te montrer un truc" lança Makoto avec avec l'enthousiasme réservé qu'elle développait dernièrement. Elle appuya sur un carpophore de champignon poussant sur ces troncs morts, qui éjecta une volute de spores luminescente. Elle dansa dans les tourbillons de spores, touchant d'autres champignons.
"Il y en a dans le monde cendreux, t'imagines pas ma joie quand je tombe dessus !"
"Tu sais ce qui me fait peur chez toi ? Tu vois de la beauté dans des trucs horribles, et je finis par la voir aussi" révéla Yuri, au bord des larmes.
"Désolée... Si je peux faire mieux..." Répondit Makoto
"Tu me fait peur, mais pour rien au monde je n'y renoncerais. Tu est ma meilleure amie, et tu l'est restée tout du long, je veux juste être avec toi"
"Allons faire un truc ensemble, quelque chose que tu aimes"
"Un jour, je danserais avec toi"



Une longue errance dans un monde mutant

La suite elle fait état de pérégrinations de Makoto, quelque chose de nouveau dans un monde en train de se déchirer. La plupart des gens luttent pour maintenir leur vie, garder une routine rassurante, mais le dépérissement des forêts et l'émergence des démons achève toute illusion de constance, il ne devient plus possible de croire que ceci est le monde d'avant. Les humains en deviennent méconnaissables, incohérents, tristes, apeurés. Les gens se réunissent et font communautés, ils ont plus que jamais besoin les uns des autres. Les pays les ont alors abandonné, préférant s'affronter à mort pour ramener un semblant de normalité.

Makoto, elle n'est pas une héroïne, elle n'incarne rien, elle est simplement post-humaine. Elle entends l'agonie du monde, et rêverait de faire venir un démon en lui pour lui redonner vie. Tailler du bois et tailler un monde, ce n'est malheureusement pas la même chose. Elle est la servante et la reine de l'entre-monde, une vagabonde et une constructrice, ou un peu rien, tout est confus. Que ferons-nous lorsqu'il n'y aura plus d'arbres, ou alors les arbres vont eux aussi faire venir ce monde en eux. Et surtout, personne n'existe sans les autres.

Que se passerait-il si l'on refusait catégoriquement de transformer les humains. De les voir faire des choses différentes de ce qu'on leur connait ? Le monde serait-il idéal ? En intégrant les gens dans une seule nation, en menant tout le monde à suivre les traces de certains ancêtres, on se spécialise. L'on perd inévitablement en polyvalence, et l'on a que peu d'outils pour résoudre les problèmes. Au bout d'un moment, les problèmes s'accumulent, et le seul moyen de les résoudre est de dissoudre la réalité même. Ce qui suit, sera radicalement différent. Makoto, il ne lui reste qu'à faire ce qu'elle peut faire : sculpter des démons, faire porter la musique à travers le vent, réapprendre à vivre et explorer ce monde qui est désormais le sien.

Petite surprise : à la fin, il y a des arbres, qui restent vivants, mais de ceux qu'on ne connaissait ni sur terre, ni dans le monde cendreux.
Vous pouvez être sûr d'une chose : vous n'aurez aucun moyen de connaître l'avenir de Makoto, ni d'aucun autre, ni même du monde lui-même.


"Il y a quoi à ton avis, au-delà de l'horizon ?"
"Regarde les étoiles"
"Ce n'est... Plus le même ciel"
"Il va falloir tout explorer"


Chanson de la scène où Makoto affronte des soldats mécaniques pour la première fois, référence à la musique de Makoto, la petite montreuse de démon
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EN BREF : 23 mars 2011

Éclatante Convergence Culturelle : la Maison de Haute Couture Ima S'Installe en Maronhi



Le vent des étoffes exquises et des créations éblouissantes souffle depuis peu sur les rivages maronhiens du Paltoterra. Dans une célébration sans précédent de l'élégance et de la créativité, la vénérable Maison de Haute Couture ymlasienne, Ima, a étendu ses racines artistiques jusqu'aux rives lointaines de Maronhi. Cette union remarquable ouvre les portes d'un chapitre de style et de sophistication sans égal. Ima, réputée dans tout l'Empire Burujoa pour son artisanat sans faille et son sens profond de l'esthétique, a fait un pas audacieux en quittant les rivages familiers pour s'installer en terres maronhiennes. À l'instar des émissaires impériaux porteurs de messages de paix, les artisans de Ima ont apporté avec eux des trésors couturiers qui illuminent les cœurs et éblouissent les esprits. Les ateliers de Ima, où chaque tissu est une toile, ont trouvé une nouvelle maison dans l'ancienne capitale maronhienne, Fujiao, déjà connue pour son héritage patrimonial raffiné. Les motifs délicats et les détails sophistiqués des créations Ima se mêleront bientôt aux tissus maronhiens traditionnels, créant ainsi des œuvres qui célèbrent l'alliance entre l'ancien et le nouveau, l'élégance impériale et l'esprit aventurier maronhien. Les rumeurs sur les débuts de Ima en Maronhi suggèrent des défilés somptueux dans les moins qui viendront, où les mannequins drapés dans des créations exquises évolueront comme des étoiles filantes dans la nuit. Les couleurs chatoyantes, les coupes innovantes et les détails minutieusement travaillés promettent de charmer les regards et de captiver les esprits.

Dans un profond geste de respect fraternel, les artisans de Ima sur le départ ont naturellement entrepris de travailler en collaboration avec des artisans locaux, créoles comme autochtones, apprenant les diverses techniques de tissage et d'ornementation locales, des plus anciennes aux plus récentes. Cette fusion de compétences créera sans aucun doute un dialogue vivant entre plusieurs mondes distincts, révélant un langage d'unité, de beauté et de grâce. Alors que les portes de la première boutique Ima s'ouvrira bientôt pour la première fois sur la grande avenue Sunomiya, jouxtant l'antique résidence maronhienne de la famille Burujoa, le Palais des Lucioles, les connaisseurs de la mode et les curieux avides d'exploration seront invités à plonger dans une de créations dépaysantes pour certains, époustouflantes pour d'autres. Chaque couture sera un lien entre les cultures de Maronhi , chaque robe sera un hommage à la diversité et à la richesse de la région. Que cette union entre Ima et la culture maronhienne serve de phare, guidant les esprits de nos peuples vers des horizons retrouvés. En cette époque de convergence culturelle, l'Empire Burujoa salue avec une profonde gratitude cette alliance de beauté et d'art. Que les étoiles de l'inspiration illuminent nos chemins, et que les tissus de la créativité tissent des liens indélébiles entre nos âmes.

Brève
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LIENS SOUTERRAINS : RAPPROCHEMENT IMPÉRIAL EN MARONHI MODERNE


Pendant des siècles, l’Empire Burujoa fit de la région hostile de la Maronhi un territoire structuré, vivable et agréable en y apportant les fondements d’un État et d’une Nation moderne, comme les lois écrites, la justice impériale, les infrastructures et la sécurité publique. Fort de ce riche héritage, la Maronhi a su, malgré son indépendance, devenir un État puissant, riche et moderne. Toutefois, bien des siècles après s'être séparé du “père Empire” selon la formule consacrée localement, la Maronhi a encore de grands retards de développement par rapport aux pays de même rang mais aussi par rapport à l’Empire Burujoa. Depuis quelques années, à l'initiative des deux chefs d’États, son excellence Awara Kouyouri et sa majesté Tadashi IV, l’Empire et la République Nationale Socialiste se rapprochent de plus en plus, et cela dans une approbation plus que majoritaire des deux peuples. Si ces rapprochements se font à coup de traités diplomatiques, de partenariats mutuellement bénéfiques et de rencontres amicales, l’Empire Burujoa n’oublie pas le caractère plus concret et terre à terre que doit prendre ce déplacement en prenant soin tout particulièrement des Maronhiens les plus nécessiteux.


Ainsi, l’Empire a multiplié les actions de bienfaisance en mobilisant notamment des centaines de soignants Ylmasiens, les plus à même de soigner les Maronhiens, dans les villages touchés par le mal du mercure, résidu du phénomène de l'orpaillage illégal. D’autres actions, d'initiative locale ont également émergé ; ainsi la préfecture de Kikomoto a offert plus de 10 tonnes de plantes médicinales rares ou inconnues en Maronhi pour améliorer l’accès aux soins dans les villages maronhiens reculés et attachés à la médecine traditionnelle. La préfecture de Kahakai nui a été la première a donné de l’argent sonnante et trébuchante à la Maronhi, en l'occurrence 10 billets de 2000 Flairy, soit 20$. Par la suite, le Conseil des Régions a lancé une souscription préfectorale, réunissant près de 1.200 milliards de Flairy, soit environ 1,2 milliard de dollars, complété par une autre enveloppe de 500 milliards de Flairy apportés par les municipalités. Ces 1,7 milliard de dollars ont été reversés en totalité au bureau des affaires maronhiennes du département des affaires étrangères, qui a réparti les sommes ainsi :

  • 600 millions de dollars pour des moyens de transports fluviaux et l’entretien des voies navigables
  • 300 millions de dollars pour des travaux de rénovation des établissements scolaires
  • 200 millions de dollars pour des travaux de rénovation des établissements médicaux
  • 200 millions de dollars pour le renouvellement de la voirie de Siwa
  • 150 millions de dollars pour la production du vaccin contre la fièvre jaune, le Supēdo
  • 150 millions de dollars pour la préservation du patrimoine d’origine burujoise
  • 100 millions de dollars pour la préservation des milieux naturels

Liens souterrains

Mais de manière plus impressionnante, l’Empire a également financé de grandes infrastructures comme le renouvellement des 3 ponts principaux du fleuve Opaya, le principal fleuve du pays ou la construction de multiples centrales électriques à biomasse liquide, en remplacement des vieilles centrales à charbon ou à pétrole.

Les travaux sur le fleuve Opaya, entièrement financés par le Trésor Impérial, ont consisté à construire dans un premier temps un pont “moderne” à proximité immédiate des ponts existants, avant de démolir les ponts existants. Les nouveaux ponts prévoient notamment plus de voies de circulations pour les véhicules motorisés ainsi que de larges trottoirs-belvédère de part et d’autres du tablier pour la traversée piétonne, mais aussi pour la pêche, activité très répandue en Maronhi. Ces travaux estimés à plus de 600 millions de dollars ont été réalisés par un groupement d’entreprise associant des géants burujois de la construction à des plus petites entreprises maronhienns. Par ailleurs, des aménagements routiers et paysagers ont aussi été réalisés sur terre pour faciliter l’accès aux 3 ponts principaux de l’Opaya mais également pour rendre les bords du fleuve plus agréables. Les nouveaux ponts sont également plus hauts que leurs prédécesseurs pour faciliter la circulation fluviale.

L’autre grande opération d’aménagements d’infrastructures menée par l’Empire est la construction de centrales électriques à biomasse liquide en périphérie des grandes villes de la République. Les objectifs de ces nouvelles centrales sont multiples : baisse de la pollution, augmentation de la production électrique, sécurisation du réseau, stabilité des moyens de production et baisse des coûts. En tout 7 centrales ont été construites, deux pour Siwa et Fujiao, une pour Uminomon, Ukabumachi et Iwako. Ces 7 centrales, toutes identiques, comptent chacune 3 tranches à biomasse liquide développant chacune 670MW, chaque centrale produit ainsi 2.010 MW soit 14.070MW, les 21 nouvelles tranches sont donc équivalentes à 14 réacteurs nucléaires modernes. Les objectifs de ces nouvelles centrales sont multiples, tout d’abord il s’agit de remplacer les anciennes centrales à charbon de Siwa et Fujiao datant des années 1960, ces unités de production sont coûteuses à entretenir, polluante, menaçant aussi bien la santé des habitants, la préservation de la biodiversité mais également le patrimoine bâti en noircissant les façades bâtiments et la ressource n’est pas disponible en quantité suffisante en Maronhi. La biomasse liquide a été choisi pour pallier aux différents inconvénients, les centrales construites en nombre sont moins coûteuses à entretenir du fait d’une conception optimisée, la biomasse est 8x moins polluante, ne rejette aucune particules fines dans l’air du fait de filtre adéquat et la ressource : biocarburant, huiles végétales et résidus de cuissons est disponible en grande quantité sur le territoire maronhien.

Enfin, la dernière action, de la part de l’administration impériale, et pas des moindres sont de multiples remises de dettes de la part de la Banque Impériale Burujoise pour un montant total de 18.000 milliards de Flairy, soit 18 milliards de dollars pour des obligations émises il y a 20 ou 30 ans. Cette remise de dette a allégé de 3 points de % la dette publique maronhienne qui est repassé sous la barre symbolique des 600 milliards de dollars de dettes. Il faut rappeler que plus de 80% de la dette publique maronhienne est détenue par la Banque Impériale du Burujoa, soit environ 480 milliards de dollars. Pour certains maronhiens, cette dette importante enchaîne, selon eux, la Maronhi au Burujoa ce qui serait un des derniers vestiges de la colonisation passée et donc un instrument de chantage de l’ancien colon largement toléré par le pouvoir en place. Ils estiment qu’il faudrait au plus vite solder ou supprimer la dette burujoise pour couper définitivement les ponts avec l’Empire. Au contraire, pour d’autres, le fait que la majorité de la dette publique marohienne soit détenue par la Banque Impériale Burujoise est une bonne chose, puisque les liens culturels et populaires qui unissent les deux pays poussent chacun d’eux à être coopératif sur ce sujet. Le Burujoa ne peut pas laisser son ancienne colonie en mauvaise santé financière au risque d’avoir d’importants troubles sur son territoire. En effet, en cas de crise en Maronhi, il y a fort à parier que les nombreux descendants de colons vivant en Maronhi veuillent trouver refuge dans l’Empire entraînant alors une crise migratoire et les tout aussi nombreux burujois ayant de la lointaine famille vivant en Maronhi pousseraient l’Empire à agir pour remettre la Maronhi sur de bons rails. Du côté de la Maronhi, l’Etat ayant conscience de ne pas être le meilleur débiteur pour de nombreux Etats, il trouve dans le Burujoa un créancier fiable, toujours disposé à acheter ses obligations et ayant montré à de nombreuses reprises, depuis la fin de la régence, une certaine souplesse dans le remboursement de ladite dette. Depuis la prise de fonction effective de Tadashi IV, un rapport du Centre de Recherches en Finances Publiques de la Facultés de Droit de l’Université Préfectorale de Miyakotan en Ylma-Jinu à estimé que près de 60 milliards de dollars ont été “offerts” à la Maronhi par le Burujoa en annulant des créances, en octroyant des prêts à taux 0 ou en instaurant de nouveaux échéanciers sur 50 ou 75 ans.

Enfin les 10 plus grandes villes de Maronhi ont signés des accords de jumelages, de partenariat ou d’amitié avec 10 grandes villes burujoises à savoir : Siwa & Karaimu, “seules les capitales se méritent” ; Uminomon & JinCity ; Ukabumachi & Souhoro ; Kagawa & Indiga ; Kyugawa & Okukonai ; Iwako & Burugrad ; Yeonju & CongYeong ; Fujiao & Kurofunaro ; Kouhou & Kulanakauhale et Lawao-Heiyan & XineShoudu. BongDang devait initialement jumeler avec Ukabumachi mais le délégué de la ville par intérim ayant refusé de signer le pacte d’amitié, c’est finalement Souhoro, 3e ville d’Ylma qui récupéra le pacte.
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PARTENARIAT MILITAIRE ET TECHNOLOGIQUE MARONHO-BURUJOIS

Si les coopérations mutuellement bénéfiques financières, matérielles et humanitaires coulent de source entre tous les pays, il en est autre chose pour les coopérations en matière militaire. Et pourtant, depuis quelques années, la République de Maronhi et l’Empire Burujoa ont mené à bien un certain nombre de coopérations dans le domaine de la “protection nationale” comme on dit au Burujoa. Il peut sembler contre-intuitif pour une colonie indépendante de se rapprocher de son ancien colonisateur, notamment en matière militaire, et c’est pourtant ce que firent le Burujoa et la Maronhi il y a de cela quelques années. Si l'on remonte à la fin du XVIIIe siècle, l'indépendance de la Maronhi s'est produite alors que les pouvoirs locaux étaient de plus en plus monopolisés par les seigneurs créoles, donc pour des intérêts nettement privés. Même si la Première République maronhienne a tenté de présenter l'indépendance comme un mouvement national, cette interprétation n'a jamais réellement prévalu. Par la suite, le sentiment national qui a émergé pendant la Guerre civile maronhienne et avec l'avènement de la République Nationale-Socialiste était largement une réponse aux forces dites "étrangères" de l'époque, principalement des acteurs issus du monde occidental. Le sentiment idenditaire maronhien, en raison de la situation géographique du pays dans une région fortement influencée par l'Occident, a souvent muté en souverainisme ou anti impérialiste xénophobes, reflétant une Maronhi cherchant perpétuellement à préserver son identité face à une partie de son environnement extérieur.

Au contraire, l’Empire Burujoa incarne, depuis la fin de la régence et le plein exercice du pouvoir de la part de l’empereur Tadashi IV un rempart au monde occidental. Alors que depuis quelques décennies, de nombreux pays respectables sont devenus des dicatures communistes, des démocraties moralistes ou des républiques athéistes, l’Empire a su conserver ses valeurs propres, sa sacralité, ses traditions et ses coutumes tout en devenant une grande puissance économique, industrielle, commerciale et militaire. Cette double réussite, est admiré dans toutes les strates de la société maronhienne qui considère depuis quelques années, l’ancien colon comme un partenaire idéal, presque le meilleur ami de leur pays.

La Fascinante Coopération entre la Maronhi et le Burujoa

Tout a commencé en 2009 lorsque les deux pays, après des échanges diplomatiques cordiaux et fructueux, décident de mener un exercice naval et aérien conjoint au large de Siwa, dans le Golfe de Biwa et l’Océan Carmin. Chacune des marines avaient dépêché sur place ses plus prestigieux navires et aéronefs et la semaine d'entraînement avait été des plus bénéfiques pour tous. Après cela, d’autres échanges dans le domaine militaire ont eu lieu, chaque trimestre un petit contingent de soldats burujois va s'entraîner dans l’hostile forêt tropicale de Maronhi et au même moment des militaires maronhiens viennent découvrir le milieu hivernal au Vomogorod ou la plongée en eaux profondes à Tairopototo. Chaque mois, des membres des États majors respectifs se rencontrent pour préparer les entraînements trimestriels et les exercices réguliers entre les deux armées. Ils traitent également d’autres questions comme les partenariats industriels, les doctrines militaires, l’harmonisation de certaines procédures ou la logistique.

Ces réunions d'État Major mensuelles, ponctuées de quelques rendez- vous périodiques de plus haut niveau, pour traiter des questions les plus importantes comme le transfert de matériel. C’est ainsi qu’il y a plus d’un an, l’Empire Burujoa a transféré 2 corvettes de classe Supido à la Maronhi en l’échange de 35 avions de chasse, ce transfert mutuellement bénéfique de même valeur a permis de combler les manques des deux pays. Ainsi, le Burujoa qui a une longue tradition de marine de guerre a fourni des corvettes de haute technologie à la Maronhi qui ne dispose pas d’une grande expertise maritime. Au contraire, la Maronhi a transféré au Burujoa 35 avions de chasse de 3e catégorie, principale carence de l’industrie burujoise. Si d’autres transferts de navires et d’aéronefs de combat ont été régulièrement évoqués mais jamais concrétisés, ce n’est pas le seul transfert à avoir été effectué.

Tout d’abord, la Marine Impériale a offert gracieusement un bateau remonte filet à l’administration maronhienne. Cette embarcation de taille relativement modeste a été spécialement conçue pour lutter contre les pêcheurs illégaux d’origine paltotéranne, aussi bien des maronhiens mais surtout des pérons. L'embarcation mesure 24 mètres de long, 7 mètres de large, peut naviguer jusqu’à 12 nœuds, pèse 7 tonnes, peut embarquer 6 personnes mais ne nécessite que 3 marins pour ses manœuvres. En quelques mois d’exercice, couplée aux actions des navires de combat de la Maronhi, l’embarcation a déjà remonté plus de 50 kilomètres de filet, marquant une première victoire contre les pêcheurs illégaux. D’après de premières statistiques, après des années de hausse constante, les intrusions illégales ont baissé de 12% dans le Golfe de Biwa.

Les industries burujois, en premier lieu Super Fox Corp, a transféré la totalité de sa technologie de véhicules blindés aux entreprises maronhiennes. Ainsi, ce sont des dizaines de milliers de pages de documentation technique, schémas, secrets industriels qui ont été cédés à l’administration maronhienne. Les Petit Véhicule Blindés, Petit Véhicule de Combat 8 Roues et autre Véhicule de Combat Chenillé, fleuron de Fox Corp pourront ainsi être produits sous licence par n’importe quelle entreprise maronhienne, au profit exclusif de l’armée de la République. Cet important transfert de technologie a de nombreux avantages, il permet ainsi d’harmoniser les équipements dans le domaine très complexe des véhicules blindés, il permet également de diminuer les coûts de production et de maintenance pour les 2 armées et de rendre encore plus concret les principes d’inter opérabilité entre les 2 pays.
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PREMIERS CAMPS D'ENTRAINEMENT PÉRENNES EN MARONHI

Si depuis plusieurs années les entraînements conjoints entre les armées maronhiennes et burujoises n’ont cessé de s'accroître dans tous les domaines. Chaque mois, au moins un exercice de chaque composante, air, terre et mer a lieu dans chaque pays augmentant sans cesse les compétences des deux armées. Les exercices de plus en plus complexes ont lieu dans des situations toujours plus complexes : cœur de la forêt maronhienne, steppes vomogorous en hiver, mers déchaînées… Mais cela n’est plus suffisant face au contexte régional toujours plus tendu ; c’est pour cela que lors d’un entretien bilatéral par visioconférence, la Grand Man Awara Kouyouri et l’Empereur Tadashi IV ont convenu d’établir plusieurs camps d'entraînements burujois en Maronhi. Des camps maronhiens au Burujoa viendront dans un second temps, les menaces y étant inférieures.

Après de longues réflexions, les deux États Majors ont décidé d’installer les 4 camps dans les 4 municipalités bordant le Communatera, à savoir Ennai, Waranhio, Ayakouanka et Tambihuanaka. Ces 4 communes n’ont pas été choisies au hasard, de tous les voisins de la République, Kah, Sylva, Arche, Communatera, c’est ce dernier qui a été jugé le plus hostile. En effet, son système politique, son attitude belliqueuse et impérialiste, son ingérence dans les affaires catholanes sont autant d’indices prouvant la dangerosité du régime. En déployant 4 camps permanents le long de la frontière, l’objectif premier des deux nations est de montrer le soutien indéfectible du Burujoa envers son “fils” maronhien et de renforcer la posture dissuasive des deux armées tout au long des frontières.

Le grand bois maronhien

Ces camps, contrairement aux campements de fortune utilisés jusqu'alors se veulent véritablement pérennes, se rapprochant plus d’une base militaire que du terrain d'entraînement. Ainsi on y retrouve des baraquements en dur pour les commandants, des logements en préfabriqués pour les soldats, de véritables hangars pour le matériel et même une cour d’honneur pour la levée des couleurs. Ces campements restent néanmoins la propriété des Maronhiens et une part significative du personnel et de l’équipement déployé dans ces sites est locale.

Le premier entraînement de ces camps est intitulé 外装保護 - Gaisō hogo et devrait durer environ 3 mois et déploie le matériel suivant :

Ennai ;
1 hélicoptère d’attaque
1 avion de chasse
10 véhicules blindés légers
15 véhicules de transport de troupe blindé
10 véhicules de combat d’infanterie

Waranhio ;
3 hélicoptères légers polyvalents
1 avion d’attaque au sol
10 véhicules blindés légers
15 véhicules de transport de troupe blindé
10 véhicules de combat d’infanterie

Ayakouanka ;
2 hélicoptères de transport moyen
1 drone de reconnaissance
10 véhicules blindés légers
15 véhicules de transport de troupe blindé
10 véhicules de combat d’infanterie

Tambihuanaka ;
2 hélicoptères de transport moyen
1 avion de transport tactique
10 véhicules blindés légers
15 véhicules de transport de troupe blindé
10 véhicules de combat d’infanterie

Les équipements logistiques de chaque camp sont assurés par l’armée de Maronhi, tout comme la fourniture des vedettes fluviales.

Les missions principales de 外装保護 sont l’apprentissage de la reconnaissance et de la surveillance en forêt équatoriale, avec de nombreux exercices le long de la frontière maronho-communaterane pour apprendre à se repérer en milieu hostile.
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