B- 1. Histoire événementielle Ère du lotus étincelant (Kagayaku hasu no jidai) 輝く蓮の時代L’histoire de la Maronhi n'est connue de façon précise qu'à partir du début de la colonisation nazumi, et en particulier depuis la participation de
l'Empire Burujoa. Dans l'état actuel de nos connaissances, elle ne commence réellement qu'avec l'arrivée,
le 15 août 1525, de cinq jonques conduites par
l'explorateur Sekura Kobayashi sur la pointe de l'actuelle Péninsule du Couchant près du site d'Uminomon, et originellement en provenance de l'est du Nazum, qui négociaient entre
les îles de la Mer des Burbujas Verdes et celles de
l'ouest de l'Océan Carmin. En plein dans un contexte d'expansion coloniale burujoise, Sekura Kobayashi déclare ladite péninsule, puis bientôt toute la côte du plateau maronhien, « propriété des descendants de la déesse Amareta », et donc propriété du trône impérial. Le début de la colonisation des côtes du golf de Biwa commence avec la création d'un comptoir commercial à quatre kilomètres de l'actuel port de Siwa qui visait d'abord à échanger des marchandises avec les autochtones maronhos. Très rapidement, des rumeurs de rivières d'or et d'émeraude atteignent jusqu'aux oreilles des plus pauvres paysans nazuméens, qui s'empressent pour certains de rejoindre cette terre de promesse. Les comptoirs se multiplient et se muent en une cinquantaine d'années en de véritables villes, encourageant le pouvoir impérial burujois a véritablement s'intéresser à la région. Ainsi,
dès 1537, l'Empire du Burujoa se déclare seul maître du plateau maronhien et de ses populations, bien que dans les faits le pouvoir n'ait pas été appliqué avant des décennies dans certaines communautés et que seule la côte et les rives des grands fleuves furent pacifiées en soumettant les groupes indigènes et en chassant les marchands eurysiens.
(Gauche) Sekura Kobayashi à la cour de Catholagne, huile sur toile, 1554.
(Droite) Statue de Sekura Kobayashi à Uminomon, bronze, 1852. - XVIIème siècleLa dynastie Burujoa constitue une période des plus paisibles de l'histoire maronhienne. Durant cette période, la colonie paltoterranne s'intègre pleinement à la civilisation burujoise, principalement ymlasienne, par l'établissement progressif d'un grand circuit commercial maritime reliant Karaimu à Siwa :
"la route carmine", nommée ainsi pour l'export de teintures rouges vers les principaux États du Nazum, notamment la cochenille pour le sud du Paltoterra ou le pernambouc pour la Maronhi. Celle-ci traverse le Golfe de Biwa puis l'Océan Impérial, plus précisément par l'Océan Carmin, le Scintillant puis la Mer d'Azur. Au sein de la colonie, les réformes menées par les empereurs successifs finissent de transformer
l'ordre féodal naissant encore ingéré en un
territoire à part entière de l'Empire, davantage bureaucratique et légiste. Les seigneurs sont restreints dans leurs pouvoirs au profit de l'administration impériale, tandis que la ville de Fujiao, basée sur le plan de Kurofunaro en Ylma, est choisie pour constituer une nouvelle cité impériale, en faisant de ce fait par la concentration des pouvoirs en son sein, le chef-lieu de la colonie de Maronhi.
Le Palais des Lucioles devint rapidement le haut lieu des prises de décisions, regroupant une part importantes des administrateurs impériaux ainsi que des membres de la famille impériale. Le terme surprenant de
"palais des lucioles" prend son nom de l'architecte ylmasien Mutsuto Kubota, originaire de Souhoro, grande ville du Nord de la région d'Ylma, connu pour ses lucioles. Adeptes de ces petites bêtes surprenantes et lumineuses, la légende raconte qu'il dessinait tous ses plans, la nuit, à la lueur des lucioles qu'il faisait venir de sa terre natale. A l'occasion de l'inauguration du palais, alors sans nom, en présence de l'empereur Jin III, Mutsuto imagine une cérémonie tournée autour des lucioles. Cette soirée marqua les esprits des maronhiens, et de l'empereur Jin III, pour longtemps et donna le nom de ces être translucides au palais. Il est à noter que pendant plusieurs décennies, les inaugurations des grands bâtiments de l'Empire se faisaient à la tombée de la nuit avec des spectacles de lucioles, cette tradition aujourd'hui disparue est toutefois maintenue à Souhoro et ces alentours à l'occasion des illuminations de fin d'année.
Durant une longue partie du XVIIe siècle, la Maronhi connait une
explosion démographique sans précédent, d'une part par une
arrivée massive de colons depuis le Nazum, et d'autre part par une
augmentation significative du nombre de naissances par femme dans la colonie. Ce deuxième facteur est explicable par la quantité des terres et des richesses en Maronhi qui n'obligèrent pas à une division des terres entre les enfants d'une famille ou à une application stricte du droit d'aînesse, contrairement en Ylma, en Jinu et au Xinemane. Ce concept ancien de
"droit d'aînesse" dicte aux sujets que l'aîné de la famille hérite du patrimoine familial, des terres et du statut, créant ainsi une hiérarchie rigide de la naissance au sein des foyers. Pendant des siècles, cette tradition façonne la vie sociale, économique et politique de l'Empire. C'est tout naturellement que les Burujois du vieux continent furent poussés à faire un nombre d'enfants moindre afin de limiter les risques de division des terres et autres biens du patrimoine familial ou à une précarité des cadets. Cependant, lorsque les explorateurs jettent leur regard au-delà des océans et découvrent les vastes terres inexplorées du Paltoterra, cette tradition n'y limite aucunement une démographie importante. La colonisation burujoise ouvrit une nouvelle ère de possibilités et d'abondance, en contraste frappant avec les limites étroites des terres au Nazum. À mesure que les pionniers s'établissent dans ces nouvelles contrées, la terre fertile et les vastes étendues de forêt disponibles donnent naissance à un changement démographique significatif. Les terres abondantes contribuent ainsi à une augmentation spectaculaire du nombre de naissances du fait que chacun peut, à sa convenance, s'approprier une terre inoccupée. Les biens pouvant donc être multipliés et non divisés par les foyers à la descendance nombreuse, ceux-ci s'étendent et prolifèrent, donnant bientôt une multitude de petits groupes puissants à travers le territoire maronhien, et dont résulteront plus tard, avec la bénédiction de l'empereur,
les jizamuraïs, à la fois petits propriétaires terriens, nobles guerriers et paysans.
- XVIIIème siècleLa figure majeure de l'ère du feu est le seigneur de la guerre qui domine la côte du plateau maronhien où il tente de se maintenir et, s'il rencontre le succès, d'étendre son pouvoir sur ses voisins. Le XVIIIème siècle maronhien est émaillé d'une série de conflits, certes souvent d'ampleur limitée, mais suffisants pour empêcher la stabilisation du pouvoir des seigneurs de la guerre, qui sont nombreux à connaître des échecs condamnant leur construction territoriale et souvent même leur clan. L'ampleur des conflits et les violences qui les accompagnent vont croissantes, provoquant de nombreuses destructions dans toutes les couches de la société. Cette période s'achève dans la seconde partie du XVIIIème siècle par l'unification progressive de la Maronhi sous l'action du seigneur de guerre Eijirō SUSANO de la province unifiée d'Ogata, qui élimine ou soumet progressivement les autres seigneurs de la guerre et entités politiques indépendantes. Le territoire maronhien est à l'époque beaucoup plus diversifié, il est partagé culturellement entre les provinces créoles-nazumis côtières de Hué, d'Ogata, de Sunga et de Jingyu et les provinces autochtones-maronhos de Kwanetipi, Ahminikya et Teyoteko dans l'arrière-pays.
À partir de
la seconde moitié du XVIIIème siècle, plus précisément en
1754, le daimyo de la province de Siwa,
Ashijin SUSANO, déclare un par un la guerre aux autres provinces pour
unifier le plateau de la Maronhi, ainsi que achever la prise d'indépendance de la colonie vis à vis de l'Empire Burujoa, ce qu'il achève en 1767. Il se proclame l'année suivante, en 1768,
seiitaishōgun, c'est à dire : « grand commandant militaire pour la soumission des barbares ». Ce conflit est couramment nommé la "Guerre des Provinces Combattantes". Les frontières sont par la suite repoussées dans la décennie 1790 par
Eijirō SUSANO, le deuxième seiitaishōgun. Les chefferies maronhos des
Kuli'nas, des
Onaghos et des
Kwayaks sont intégrées au territoire du shogunat Susano. Quant au commerce avec les empires nazuméens, ce dernier laisse peu à peu sa place à un commerce avec les puissances voisines qui dominent l'économie maronhienne jusqu'au milieu du XXème siècle, permettant au gouvernements étrangers d'asseoir tranquillement leurs influences politiques et économiques sur le territoire.
(En haut) Statue équestre à Siwa de Ashijin Susano, dit le "jaguar borgne", bronze, 1872.
(En bas, de gauche à droite) Les trois seiitaishōgun de Maronhi : Ashijin Susano ; son fils Eijirō Susano ; son petit-fils Katashi Susano.Suite à une guerre désastreuse menée contre ses voisins,
le shogunat est abattu en 1852 sous le règne de
Katashi Susano pour laisser place, la même année, à la
République maronhienne, première république de Maronhi. Depuis plus de deux décennies, un mouvement de modernisation, aussi bien technique que social, avait frappé les frontières du pays, principalement au nord suite à la Révolution du Kah en 1871 et à sa politique agressive d'invasion des territoires nord-paltoterrans entre 1799 à 1814.
B- 2. Vie quotidienne Pour beaucoup, dans les premières années, la vie quotidienne dans la Maronhi moderne (1525 - 1852 de notre ère) se résumait à cette lutte vieille comme le monde pour mettre de la nourriture sur la table, fonder une famille, rester en bonne santé et essayer de profiter des meilleures choses de la vie chaque fois que cela était possible. Les classes supérieures avaient des vêtements plus beaux et plus colorés, utilisaient de la porcelaine étrangère importée du Nazum, se divertissaient au théâtre traditionnel (théâtre
nô) et pouvaient se permettre de voyager dans d'autres provinces de Maronhi, tandis que les classes inférieures devaient se contenter de coton ordinaire, se nourrissaient de riz, de poissons, de fruits et de légumes ; et se préoccupaient surtout de survivre aux maladies, épidémies et aux guerres et révoltes qui ravageaient particulièrement les provinces côtières. Pourtant, de nombreuses activités culturelles de la Maronhi moderne continuent de prospérer aujourd'hui, qu'il s'agisse de boire du thé vert, de jouer au jeu de
go, de posséder une belle paire de baguettes ou de se souvenir des ancêtres en octobre lors du festival du
Mois des fantômes. Mais dans le même temps, la colonisation de la Maronhi permit à beaucoup d'acquérir des terres et donc des richesses et des biens. Rapidement, en plus des seigneurs de châteaux qui pouvaient posséder des terres, se multiplièrent les petits propriétaires terriens, de classes guerrières ou travailleuses, parfois, pour ces derniers, anoblis.
(Gauche) "La saison des pluies en Maronhi", estampe burujoise de la fin du XVIème siècle, série des Soixante-six vues de Siwa.
(Droite) "Femmes créoles de Maronhi sous la moustiquaire", estampe burujoise de la fin du XVIème siècle.• SociétéLa société moderne maronhienne était divisée en classes en fonction des différentes fonctions économiques. Au sommet se trouvait la classe guerrière des guerriers (ou
bushi), les aristocrates propriétaires terriens, les religieux, les agriculteurs et les paysans, les artisans et les marchands. Le commerce étant traditionnellement considéré comme dégradant dans les provinces d'Ogata et de Sunga, les marchands sont rapidement considérés comme socialement inférieurs aux agriculteurs sur l'ensemble du territoire maronhien. Il y avait également un certain nombre de parias sociaux, notamment ceux qui exerçaient des professions salissantes et désordonnées, comme les bouchers et les tanneurs, les acteurs, les croque-morts et les criminels. Il y avait une certaine mobilité entre les classes au début de l'époque moderne et en particulier durant la période des
Provinces Combattantes (1754 - 1767). Mais il y avait aussi des barrières légales empêchant un membre d'une classe d'épouser un membre d'une autre, et développées à partir de 1768, date de commencement de la période shogunale.
Bien que les femmes ne bénéficiaient pas des avantages accordés aux hommes, leur statut et leurs droits évoluèrent au cours de la période moderne et dépendaient souvent du statut de leur mari et de la province dans laquelle elles vivaient. Les droits liés à l'héritage, à la propriété, au divorce et à la liberté de mouvement fluctuèrent tous dans l'espace et le temps. Une stratégie commune à toutes les familles, où qu'elles aient été et quelle qu'ait été leur classe sociale, consistait à utiliser les filles comme un outil pour se marier dans une famille de statut supérieur et améliorer ainsi la position de leurs propres relations. Une autre stratégie consistait, pour les guerriers puissants, à utiliser leurs filles comme un moyen de solidifier leurs alliances avec des seigneurs de place forte rivaux en arrangeant pour elles des mariages de convenance.
• MariageL'unité familiale, essentielle en Maronhi, était liée à la maison, qui comprenait les parents et leurs enfants, les grands-parents, les autres parents par le sang, ainsi que les domestiques et leurs enfants. Les fils aînés héritaient généralement des biens de la maison, mais l'absence de descendance masculine pouvait entraîner l'arrivée d'un étranger comme chef de famille. Les enfants de sexe masculin étaient souvent adoptés dans ce but, bien qu'une femme puisse également assumer ce rôle. L'épouse du chef de famille était la femme la plus importante de la famille et était chargée de gérer les tâches ménagères. Le bien de la maison devait primer sur celui de tout individu et les trois principes à suivre par tous étaient : l'obligation, l'obéissance et la loyauté. Pour cette raison, tous les biens d'une famille n'étaient pas considérés comme appartenant à un individu mais à la maison dans son ensemble. Le devoir filial envers ses parents et grands-parents était particulièrement cultivé comme un sentiment positif.
Dans les familles de classes guerrières, deux formes d’unions entre homme et femme prévalaient et coexistaient : d’un côté le mariage, liant deux époux dans une relation officielle et agréée par les autorités, et de l’autre le concubinage, unissant un maître et une concubine dans une relation privée. Le couple marié était soumis au respect des traditions familiales et aux exigences du statut social. Le concubinage était affranchi des contraintes imposées par la société guerrière. À travers ces deux formes s’entremêlaient les désirs et les ambitions de chacun. Le mariage étant avant tout un moyen d’unir deux familles dans une alliance profitable, la volonté des futurs partenaires pouvait ne pas être prise en considération. À l’inverse, le concubinage permettait aux partenaires de satisfaire leurs désirs : pour la femme, souvent pauvre, il s’agit le plus souvent de bénéficier d’une existence confortable ; pour l’homme, il s’agit de généralement de trouver une femme attrayante, ou encore une femme qui puisse s’occuper de lui une fois âgé.
• FamilleL'unité familiale essentielle en Maronhi était le foyer ou maison, qui comprenait les parents et leurs enfants, les grands-parents, les autres parents par le sang, ainsi que leurs enfants. Les fils aînés héritaient généralement des biens de de la maison, mais l'absence de descendance masculine pouvait entraîner l'arrivée d'un étranger au foyer comme chef de famille. De jeunes garçons étaient souvent adoptés dans ce but, bien qu'une femme puisse également assumer ce rôle. L'épouse du foyer était la femme la plus importante de la famille et était chargée de gérer les tâches ménagères. Le bien suprême de la maison devait primer sur celui de tout individu. Les principes à suivre par tous étaient : l'obligation, l'obéissance et la loyauté. Pour cette raison, tous les biens d'une famille n'étaient pas considérés comme appartenant à un individu mais au foyer en général. Le devoir filial envers ses parents et grands-parents y était déjà particulièrement cultivé comme un sentiment positif dans l'ensemble des provinces créoles.
• ÉducationLes enfants de fermiers et d'artisans apprenaient de leurs pères et mères les compétences pratiques qu'ils avaient acquises au cours de leur vie de travail. En ce qui concerne l'éducation plus formelle, elle était auparavant le privilège exclusif des familles aristocratiques ou de ceux qui rejoignaient les structures bouddhistes, mais au cours de la période moderne, la classe montante des guerriers commença à éduquer ses enfants également, principalement dans les écoles proposées par les temples. Néanmoins, le nombre de personnes alphabétisées, même dans les classes supérieures, ne représentait qu'une infime partie de la population dans son ensemble, et les religieux étaient très sollicités pour aider à la rédaction des papiers dans les mondes administratif et aristocratique.
Lorsqu'ils recevaient une éducation, les enfants du début de la période moderne le faisaient auprès de tuteurs privés ou dans les classes organisées par les temples, mais il existait au moins une école célèbre au sens moderne du terme, l'école Buzen, fondée par le guerrier et poère de la province de Jingyu, Bao Jiāng en 1623 et comptant 1 500 élèves au milieu du XVIIème siècle. Les garçons y apprenaient les deux matières qui tiennent à cœur à tout guerrier : la stratégie militaire et la philosophie confucéenne. De nombreux commerçants prospères ou des sectes bouddhistes créèrent également des bibliothèques de littérature classique nazumi, accessibles aux érudits, qui devinrent souvent des centres d'apprentissage réputés. La bibliothèque du Pavillon des Vanités, créée par les bonzes "mantes" en 1714, en est un exemple célèbre
(Voir Présentation du Pavillon des Vanités). Les écoles créées par les missionnaires chrétiens à partir du XVIIème siècle constituaient une autre source d'enseignement qui ne dura cependant pas, car fermées dès le début de l'ère shogunale sous la famille Susano.
• CommerceLes marchés se développèrent en Maronhi au milieu du XVIème siècle, peu de temps après le début de la colonisation nazumi, de sorte que la plupart des comptoirs en avaient un hebdomadaire ou au moins deux fois par mois, où les marchands parcouraient leurs régions respectives et où les maraîchers vendaient leurs surplus de marchandises. Les denrées alimentaires étaient plus facilement disponibles que jamais auparavant pour les créoles, d'une part grâce à l'évolution des techniques et des outils agricoles, et d'autre part par la richesse de la terre maronhienne. Les marchandises étaient généralement échangées contre d'autres marchandises même si les pièces de monnaie étaient de plus en plus utilisées. Les marchés étaient également encouragés par les autorités locales qui voyaient en eux une source de revenus fiscaux en normalisant les monnaies, les poids et les mesures. Les articles non alimentaires disponibles sur les marchés locaux comprenaient la poterie, les outils, les ustensiles de cuisine et les meubles de maison. Les marchés des grandes villes pouvaient proposer des produits plus exotiques en provenance du Nazum, tels que de la porcelaine, de la soie, du coton, des épices, des bijoux et des armes.
• RepasÀ l'époque moderne, la plupart des Maronhiens de la classe supérieure prenaient trois repas par jour, l'un dans la matinée, l'autre vers midi et le dernier en début de soirée. Les classes inférieures pouvaient prendre deux repas par jour. Les hommes mangeaient généralement séparément des femmes, et il existait certaines règles d'étiquette comme le fait qu'une femme devait servir son mari et que la belle-fille aînée devait servir la femme chef de famille. La nourriture était servie sur un plateau placé devant le convive, qui était assis par terre. La nourriture était ensuite mangée avec des baguettes en bois laqué (provinces de Hué, d'Ogata et de Jingyu) ou en métal précieux (province de Sunga).
L'influence de la philosophie bouddhiste et des courants hygiénistes sur l'aristocratie était forte et signifiait que la viande était, totalement ou partiellement, désapprouvée par beaucoup. Les guerriers et les classes inférieures n'avaient pas ces scrupules et consommaient de la viande dès qu'ils en avaient les moyens. Les aliments de base pour tous étaient le couac (semoule de manioc), les légumes, les poissons et les fruits, parfois le riz dans les provinces d'Ogata, de Jingyu et de Sunga. La sauce et la pâte de soja étaient populaires pour donner plus de goût, tout comme d'autres importations du Nazum : le wasabi, le sansho et le gingembre. On buvait du thé vert, généralement servi après le repas, mais il était infusé à partir de feuilles rugueuses et donc différent de la poudre fine utilisée dans les cérémonies. Le saké (alcool de riz) et le cachiri (alcool de manioc), était bu par tout le monde mais, à l'époque moderne, était réservé aux grandes occasions dans les terres créoles.
• VêtementsLe
kimono, vêtement en soie à manches longues, était la tenue de base pour les hommes et les femmes. La classe guerrière, portait quant à elle des vêtements plus élaborés, tels que des armures en cuir et en métal. Les couleurs des vêtements étaient importantes et avaient des significations symboliques. Par exemple, le blanc était réservé aux mariages et aux funérailles, tandis que le rouge symbolisait la bonne fortune et le succès. Les motifs et les broderies étaient également utilisés pour exprimer des significations symboliques, tels que des emblèmes familiaux. Cependant, les vêtements traditionnels étaient souvent coûteux à produire et à entretenir, et ne pouvaient pas être portés dans toutes les situations. Les personnes moins riches portaient des vêtements plus simples, souvent en coton ou en chanvre. L'influence occidentale venue des autres colonies du Paltoterra a également influencé la mode maronhienne, d'abord principalement ymlasienne (Burujoa). Les Maronhiens ont commencé à adopter des vêtements eurysiens, tels que des vestes et des pantalons, qui étaient plus pratiques pour les activités quotidiennes. Cependant, les vêtements traditionnels ont continué à être portés pour des occasions spéciales et comme symboles de la culture nippone. En résumé, les vêtements en Maronhi à l'époque moderne étaient principalement constitués de kimonos, avec des couleurs et des motifs symboliques.
• DivertissementsLes divertissements modernes comprenaient les combats de
sumo, qui se déroulaient sur des places publiques généralement couvertes. La fauconnerie, la pêche, les combats de coqs et les arts martiaux ; en particulier ceux impliquant l'équitation, l'escrime et le tir à l'arc étaient des passe-temps populaires. Les jeux d'intérieur comprenaient les deux jeux de société les plus populaires: le
go, le
mah-jong, le
xiangqi et le
shogi. On jouait également aux cartes, bien qu'elles fussent assez différentes de celles de l'Occident eurysien, avec deux jeux populaires : le
karuta (comportant des poèmes) et le hanafuda (comportant des fleurs et des animaux). Les jeux de hasard étaient souvent associés aux jeux de cartes. À partir de la fin XVIèle siècle, le théâtre
nô était une autre forme de divertissement populaire. Des acteurs masqués exécutaient des mouvements stylisés au son de la musique et racontaient l'histoire de dieux, de héros et d'héroïnes célèbres. Les enfants jouaient avec les jouets traditionnels populaires ailleurs, comme les toupies, les poupées, les lanternes et les cerfs-volants.
• VoyagesLes déplacements étaient limités à l'époque moderne en raison de la prédominance de la forêt tropicale sur le territoire maronhien et de l'absence d'un réseau routier bien entretenu. Le groupe qui se déplaçait le plus était celui des pèlerins, bien que celui-ci était limité à ceux qui avaient les moyens de payer des voyages coûteux. Il existait des itinéraires de pèlerinage spécifiques, comme le circuit du Mont Émeraude dans la province de Jingyu et le chemin de la Voie Harmonieuse dans la province de Sunga. Jusqu'à la période shogunale, les déplacements sur la côte se faisaient principalement à pied, les marchandises étant transportées par des attelages de zébus tirant des charrettes, tandis que des chevaux plus rapides étaient montés par des messagers. Les voies navigables constituaient le principal moyen de transport de personnes et de marchandises, notamment le bois, le tissu et la nourriture. De nombreux aristocrates étaient transportés sur un palanquin. Pour les plus aventureux, il existait un commerce maritime à travers l'océan Carmin avec les puissances paltoterranes et nazumis. Les voyages terrestres et maritimes restaient dangereux dans la Maronhi moderne, les premiers à cause des bandits et les seconds à cause des pirates descendants du Golfe Alguareno et la mer des Burbujas Verdes qui sévissaient en haute mer.
• Mort et funéraillesLa mort et les funérailles en Maronhi à l'époque moderne étaient des événements très importants, marqués par des rituels et des traditions strictes. Selon la plupart des religions du pays (hanaoïste, shintoïste, etc), la mort était considérée comme un passage vers une nouvelle vie, ce qui signifiait que les funérailles étaient un moment important pour honorer la vie de la personne décédée et pour faciliter sa transition vers l'au-delà. Les funérailles étaient organisées par la famille et les amis proches du défunt, qui s'occupaient de tous les détails, de la préparation du corps à la cérémonie funéraire elle-même. Les membres de la famille s'habillaient en blanc, couleur de deuil dans le monde nippon, et portaient souvent des kimonos simples et des sandales en paille. Les funérailles étaient généralement organisées dans les temples bouddhistes, où les prêtres effectuaient des rituels religieux et récitaient des prières pour le défunt. Le jour des funérailles, la famille et les amis proches portaient souvent des masques funéraires en bois pour éviter de montrer leurs émotions en public. Des offrandes, telles que des aliments et des boissons, étaient également placées près du corps, ainsi que des objets personnels tels que des vêtements ou des outils, qui étaient censés accompagner le défunt dans l'au-delà. Après la cérémonie, le corps était généralement incinéré et les cendres étaient placées dans une urne funéraire en bois. Les membres de la famille conservaient souvent l'urne chez eux, dans un autel bouddhiste, où ils pouvaient continuer à prier pour le défunt. Les funérailles étaient également suivies de périodes de deuil officiel, qui duraient généralement plusieurs mois, pendant lesquelles les membres de la famille et les amis proches du défunt portaient des vêtements de deuil et s'abstenaient de certaines activités sociales. En résumé, les funérailles en Maronhi à l'époque moderne étaient un moment important pour honorer la vie de la personne décédée et faciliter sa transition vers l'au-delà. Les traditions et les rituels religieux étaient stricts et les membres de la famille et les amis proches du défunt s'occupaient de tous les détails de la cérémonie. La période de deuil qui suivait les funérailles était également importante, car elle permettait à la famille et aux amis proches de se recueillir et de se souvenir du défunt.