[Agence de renseignements] Siège du Foreign Security Division (FSD)

Analyse des méta-données et interprétation :

Parmi les 10 premières puissances mondiales, les forces armées du Lofoten en terme d’équivalent personnels mobilisables se trouve en 9ème position, après le Pharois et devant le Walserreich, tout type de troupes confondues.
Le classement a été pondéré par la catégorisation des troupes en fonction qu’ils soient Professionnels, Réservistes ou Conscrits, afin de tenir compte du potentiel de nuisance, et pas seulement du nombre.
Sans surprise la prime donnée à l’ancienneté des nations qui ont eu le temps et le loisir d’effectuer les longues formations de soldats nécessaires à leur professionnalisation est confirmée.
Le trio de tête est conduit par la Cémétie avec plus de 150 000 militaires aptes au service, qui fait donc presque jeu égal avec la toute puissante Fédération de l’Alguarena et ses 145 000 « guerreros ». Enfin le trio de tête est fermé par les Communes du Grand Kah, qui peuvent donc aligner plus de 138 000 hommes et femmes prêt à servir dans les forces armées kah-tanaises.
Ces 3 puissances représentent à elles seules un demi-million de soldats.
L’armée des communalistes kah-tanais représentent à ce jour l’une de plus grandes menaces, sa neutralisation partielle ou totale apparaît comme une priorité pour la défense du monde libre.

Notons que la 4ème position, occupée par le Reinaume d’Aumérine, si l’armée de Sa Majesté la Reine est fort nombreuse, sur le papier pas moins de 160 000 hommes, l’Aumérine compte la plus grande proportion de réservistes, près de 40% de ses forces armées. Notons également que d’après les derniers rapports de du bureau d’intelligence militaire de la section Aleucie, notre voisin ne posséderait en réalité pas assez d’armes légères pour rendre opérante l’intégralité de son armée. Nous estimons que seuls 10 à 20% des militaires du rang seraient véritables en service actif. Ce qui nuance les capacités de déploiement de l’Aumérine. L’Aumérine ne constitue pas à ce titre un allié de choix dans notre politique de défense commune en cas de conflit.

En revanche la Troisième République de Jashuria n’est pas en reste, avec 91 000 membres des forces armées. On note l’équilibre de ses effectifs, selon un ratio intéressant de 70% de professionnels, 25% de réservistes et 5% de conscrit. Les deux armées jashuriennes et fortunéennes sont par ailleurs presque équivalente du point de vue de leur capacité de déploiement, faisant assurément de ces deux puissances régionales des acteurs sérieux et majeurs dans le monde. Fortuna se distingue cependant par une plus grande proportion de professionnels, ce qui s’explique par l’importance de sa marine de guerre et de sa flotte en générale, nécessitant un personnel de mer hautement qualifié et nombreux. Le Jashuria et Fortuna constituent assurément des alliés stratégiquement intéressants, en plus du fait qu’ils fassent partie de l’O.N.C. Cependant l’éloignement géographique de la Troisième République et l’éparpillement territorial fortunéen, et son absence en nord-aleucie sont à nuancer sur le plan opérationnel.

Le Pharois quant à lui, malgré son avance technologique et économique certaine, confirmée par son incontestable statut de seconde puissance mondiale, surprends par la relative modestie de ses forces armées, bien que classé 8ème, 25% de ses soldats sont des réservistes, le reste étant occupé par des professionnels du rang, et ne possède aucun conscrit. Cela s’explique en partie par une spécialisation de l’armée pharoise, dans la marine notamment, au détriment de l’armée de terre par exemple. La stratégie suivie par cette puissance navale semble être l’optimisation de son effectif par une grand manœuvrabilité et souplesse dans ses opérations. En outre, le niveau technologique atteint par ce pays nécessite une utilisation moindre de personnels militaires que les pays moins avancés, qui pour compenser, se doivent d’avoir une troupe importante en nombre.
Le Walserreich en revanche a clairement fait le choix d’une non militarisation de son pays. Avec seulement 25 000 membres officiels dans son armée, c’est un « nain » militairement parlant. La stratégie walserreichienne consiste en un strict isolement sur la scène diplomatique et une neutralité quasi-religieuse.

Avis et recommandation du FSD sur l’armée des Provinces-Unies du Lofoten :

Le pays étant relativement jeune dans le concert des nations, son armée est clairement sous-developpée. Il pâtit inévitablement de la longue formation de troupes, indispensable à sa professionnalisation. En outre, il ne s’agit pas d’une armée classique, hiérarchisée et centralisée. Son système très particulier est basé sur la mise en commun des milices provinciales et des troupes locales selon l’ancien modèle colonial maktois. Aussi la Milice Fédérale ne peut structurellement être une armée nombreuse. La démobilisation et le retour des troupes à la vie privée ainsi que le retrait du service actif étant protégé juridiquement par la Charte d’Union, il apparait anticonstitutionnel de conserver et entretenir sur le long terme une milice nombreuse et professionnelle. Il existe par ailleurs une disproportion des effectifs des miliciens. Les garnisons des villes, des grandes provinces côtières, et des provinces du nord sont sur-représentés, tandis que les casernes des provinces centrales et intérieures, ainsi que celles de l’Archipel du Ponant, étant donné leur faiblesse démographique, comptent des milices 50 à 75% inférieures.

Le territoire est donc couvert de manière irrégulière. Si une invasion devait avoir lieu sur notre sol, il est clair que nos frontières continentales constitueraient le ventre mou de notre système de défense. En outre les îles de l’Archipel du Ponant pourront uniquement compter sur la défense maritime et navale, tant les batteries côtières ne disposeront pas de suffisamment de miliciens opérationnels pour fonctionner efficacement. Sans surprise c’est également le Federal District qui compte la garnison la plus nombreuse, renforcée par les effectifs de la Garde Fédérale. Mais d’un point de vue purement défensif c’est la seconde ville du pays Kæviksborg qui apparaît comme stratégiquement imprenable, enclavé dans un massif rocheux, et entouré d’eau.

Le FSD recommande le recrutement massif de professionnels et de réserver le recrutement de réservistes aux seuls effectifs de la Garde Fédérale. Le rapprochement avec la Fédération Alguarenaise pour contrebalancer le poids démographique des armées des puissances du bloc Rouge paraît aujourd’hui inévitable en cas d’invasion ou d’agression de ces puissances sur le territoire des Provinces-Unies. Situé à la jonction entre le continent Aleucien et le Paltoterra, la Fédération apparaît comme le garant le plus sûr face à la menace grandissante que représente le socialisme international. Nous recommandons également le déploiement de troupes supplémentaires dans le Midlands et les îles du Ponant, qui apparaissent comme les points faibles manifestes de notre bouclier défensif. En cas d’invasion le Gouvernement devra être déplacé dans l’un des 3 points de repli stratégique suivants :

La fédération d'Albel demeure la première puissance navale en terme de flotte de guerre et surclasse largement les autres nations. Sa maitrise des océans est incontestable et sa prédominance d’armement naval est écrasante.
Toutefois, l'Alguarena rivalise, logiquement, et arrive en seconde position. En outre, sa puissance sous-marine est la plus développée du monde et est l’une des rares nations à posséder des sous marins lanceurs d’engins, avec le Pharois. Ces 2 pays sont aujourd'hui les seuls à posséder ces véritables armes de destruction massives capables de se déployer dans toutes les mers et de pouvoir frapper massivement depuis n’importe où.

La flotte de surface Alguarenaise quant à elle est équilibrée en terme de destroyers, de frégates et de corvettes, mais on note tout de même une sur-représentation de patrouilleurs, près de 18 bâtiments de différents niveaux.
L’autre puissance maritime est bien évidemment celle de la nation fortunéenne, la seule véritablement à pouvoir rivaliser avec la Fédération. C’est également le pays qui possède le plus grand nombre de destroyers et, fait remarquable, l'unique pays du monde à disposer d’un porte-avions, faisant sans conteste de Fortuna la flotte la plus avancée technologiquement, bien que son potentiel de nuisance reste en deçà de sa rivale maritime alguarenaise.
Toutefois il semblerait que Fortuna ait privilégié la flotte de surface par rapport à sa flotte sous-marine, sous dotée comparativement. Chose surprenante, Fortuna n’est classée que 8ème en terme de flotte de soutien, ayant négligemment sous-estimé l’importance de navires et bâtiments indispensables à l’entretien et à l’optimisation d’une flotte nombreuse, se traduisant par l’absence notable de remorqueurs, pétroliers ravitailleurs, et dragueurs de mines peut la rendre partiellement vulnérable et moins opérationnelle.

Le Pharois est la 4ème puissance navale mondiale, sans surprise, et possède le plus grand nombre de sous marins lanceurs d’engins au monde, devenant ainsi la 2nde puissance sous marine du monde, occupant ainsi près de la moitié de son potentiel de nuisance.
Fait remarquable, le Pharois est indubitablement la première flotte de soutien au monde, avec un nombre impressionnant de vedettes. Cela s’explique aisément par les activités très marquées de contrebande et de piraterie auxquelles se livre allègrement le Pharois Syndikaali, souvent qualifié de puissance mafieuse ou de pieuvre criminelle. L’absence de porte-hélicoptères ou de porte-avions peut s’expliquer par le choix de ne pas privilégier la force aéronavale et aéroportée. La Cemetie, l’EDLF , respectivement 5ème et 6ème puissances navales, se démarquent également par leur flotte nombreuse, la Cémétie possédant un nombre important de vedettes également. A noter la présence pour ces deux pays de nombreux chalands de débarquement mais l’absence d’un transporteur de chalands de débarquement, rendant la pertinence et l’utilité de ces équipements peu crédibles sur le plan stratégique. La Cemetie se distingue cependant en étant le seul pays au monde à posséder 2 porte-hélicoptères. Toutefois on note qu’une modernisation de la flotte de la Cémétie est attendue, car elle ne dispose pas de bâtiments de guerre au-delà de la corvette ou du sous marin d’attaque. Le Walserreich possède une flotte similaire par ailleurs. On notera que ce pays possède uniquement des patrouilleurs et des sous marins d’attaque. L’EDLF a également une flotte plutôt moderne et équilibrée, ce qui en fait une puissance dangereuse à ne pas sous estimer sur le plan militaire.

En terme de flotte de soutien, L’Alguarena se trouve en 4ème position, et là encore, une surreprésentation des vedettes et l’absence surprenante d’un porte-avion pour une flotte de cette envergure.


Le Lofoten et le Jashuria, respectivement en 9ème et 8ème position, accusent un léger retard par rapport aux autres puissances, mais leur potentiel de croissance est plus élevé que celui de la Cémétie, de l’EDLF et du Walserreich, et ils sont donc appelés à se positionner comme des acteurs majeurs sur les eaux internationales. Ces deux puissances se distinguent également par une proportion harmonieuse en terme de répartition des différents bâtiments de guerre. Les deux pays ont également compris l’importance d’avoir une flotte de soutien qui soit adapté à la dimension de leur flotte de guerre, en comptant pour chacun d’eux un porte hélicoptères, plusieurs dragueurs, ravitailleurs, remorqueurs, et navires cargos, dotant ces flottes modestes d'une véritable polyvalence.

L’Aumérine, le Bainarah et le Novigrad se situent dans la deuxième moitié de ce classement. Leurs flottes, de taille et de composition relative, sont tout à fait honorables, et peuvent constituer une force offensive et/ou défensive importante. Le Grand Kah se démarque par l’absence d’une flotte de guerre, et se contente d’un seul et unique patrouilleur. Son choix stratégique ne s’est clairement pas orienté vers la maîtrise des mers, ce qui le rends de ce point de vue singulièrement vulnérable, alors que ce choix peut surprendre étant donné que sa flotte marchande est la plus importante au monde, car les Kah-tanais possèdent le plus grand nombre de navires cargos, ainsi qu’un porte hélicoptère, qui vient soutenir le choix du développement des hélicoptères de combat, mais potentiellement sans protection face à la flotte sous-marine et de surface de son puissant voisin la fédération de l’Alguarena. Une stratégie d’autant plus incompréhensible que le Grand Kah est une nation insulaire possédant de très nombreuses dépendances et territoires ultra marins.

La concentration de tous les efforts pour développer et renforcer la marine de guerre parait aujourd’hui indispensable et essentielle pour nous imposer sur la scène internationale comme puissance maritime majeure. Nous marchons dans les pas de notre allié Jashurien mais nous accusons un net retard dans le domaine des technologies et recherches scientifiques permettant le développement de l’arme navale. Pour le moment nos chantiers navals sont incapables de développer et de construire des destroyers. Cela doit être la priorité numéro 1.

La construction de SMLE est également le deuxième objectif prioritaire. Le potentiel de nuisance de ces submersibles sont peu ou prou équivalent à des destroyers voir à des croiseurs, et nécessitent bien moins de personnel mobilisable.
L’isolement des Provinces-Unies, à cheval sur le cercle arctique, ainsi que ses intenses activités marchandes et ses compagnies de fret et de transport maritimes fort nombreuses, qui imposent l’exploitation systématique de routes commerciales fluviales rends le développement d’une flotte de guerre hautement stratégique et crucial.

Dans le contexte actuel, solliciter l’assistance de la flotte alguarenaise est une option. Notons que la mise en commun des flottes Jashurienne et Lofotène permettrait d’en faire la troisième marine du monde, et égaliserait de peu avec la flotte de la Fédération. En conclusion tous les programmes d’industrialisation et de R&D dans le complexe militaro-industriel doivent être reportés à 100% sur la marine. Tout retard entraînerait un déclassement inéluctable qui ne sera ensuite pas ou difficilement rattrapable.