18/05/2013
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[MEDIAS] Pharois • 3 : Suivi de l'Opettaja et du Kouluttaja

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Pharois 3 : Découvertes - Voyage - Aventure
20 septembre 2007

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Septembre bat son plein et tandis que la rentrée scolaire a démarré sur les chapeaux de roue, c'est au tour des conscrits Pharois de débuter enfin leur périple à travers le monde à la découverte d'autres cultures et climats.

Les deux navires écoles du Syndikaali, l'Opettaja et le Kouluttaja ont quitté côte à côte ce matin le port militaire d'Helmi pour un voyage qui durera environ un an. Le service militaire dure deux années pleines au Syndikaali, la première est dédiée à l'apprentissage de la vie en collectivité à bord d'un navire et à la découverte du monde. La seconde permet aux jeunes marins de se spécialiser. Certains choisiront de rester à bord des navires écoles pour y recevoir une formation de sous-officiers tandis que d'autres préféreront rester à terre ou embarquer sur d'autres bâtiments de guerre afin d'explorer les divers carrières offertes par la marine.

Reste que pour la première année, tout le monde est à la même enseigne. Si les navires ne sont pas mixes (l'Opettaja accueille les filles, le Kouluttaja les garçons), le voyage se fait à deux et les activités comme l'emploi du temps sont les mêmes. Après deux semaines de formation théoriques dans la base militaire d'Helmi, les jeunes Pharois vont donc enfin pouvoir larguer les amarres pour réaliser un petit tout du monde. Une étape traditionnelle importante dans la vie d'un citoyen du Syndikaali puisque le pays, naturellement enclavé, accorde beaucoup d'importance au fait de donner l'occasion à ses jeunes de voir du pays. L'économie pharoise reposant en partie sur la vitalité de ses diasporas implantées partout à travers le globe, donner le goût de l'étranger est une composante fondamentale à l'éducation des jeunes adultes.

Le trajet officiel a été annoncé la semaine dernière par le Doyen Makku dans la traditionnelle cérémonie d'initiation où le porte-parole du Syndikaali a personnellement serré la main de chaque nouvelle recrue avant d'entonner un petit chant traditionnel au micro. Cette année, la cérémonie s'est déroulée sous la pluie, mais pas de quoi refroidir les ardeurs de l'état-major. « Nous sommes prêtes et enthousiastes ! » déclare à notre micro la capitaine Hannele, en charge de l'Opettaja.

Sans plus attendre découvrons ensemble les principales étapes du voyage :

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Bien entendu cette projection peut être modifiée en cas d'évolution de la situation géopolitique ou de la météo. De manière générale, les grandes étapes du voyage ont aussi une portée diplomatique, les jeunes générations pharoises sont encouragées à se mêler aux populations locales pour en découvrir les mœurs et peut-être revenir plus tard investir et commercer dans la région. Que les navires écoles stationnent dans un pays est donc un signe de confiance de la part du Syndikaali et celui d'une volonté de rapprochement politique et culturelle.


Voyons voir quel est le menu de cette année !

  • La première étape du voyage est naturellement les ports-libres du Détroit, premier pas dans des villes cosmopolites. Pour beaucoup de jeunes Pharois, dont la population du territoire est éclatée et isolée le long de la côte, c'est l'occasion de découvrir l'ambiance des grands ports marchands, mais également de mieux comprendre d'où le Syndikaali tire sa richesse. Un arrêt pédagogique qui est également un symbole de confiance adressé aux autorités de Porto Mundo, dernier territoire en date à avoir rejoint la Libre Association.

  • La deuxième étape du voyage est la ville de Kotios qui sert surtout de halte avant la haute mer. En raison de l'épidémie qui touche à l'heure actuelle l'Empire Démocratique Latin Francisquien et la guerre qui l'oppose à la Damanie, l'état-major a choisi d'écourter au maximum cet arrêt. L'occasion tout de même pour les jeunes de découvrir la cité anarchiste. Ils seront hébergés dans le centre-ville historique, toujours en phase de reconstruction et tenu par l'armée pharoise qui en a fait un camp militaire suite au putsch fasciste.

  • Viens ensuite une longue traversée en haute-mer, l'occasion de s'essayer à la navigation eaux froides, qui mènera les navires écoles jusqu'à l'île de Saint-Marquise où les navires stationneront pendant une dizaine de jours. Un geste d'amitié envers la puissance outre-Espérantine qui s'est rapproché du Syndikaali à l'occasion de l'indépendance de la République Hafenoise.

  • C'est la-dite République qui sera l'étape suivante du voyage. Geste avant tout symbolique puisque la petite ville de Port-Hafen, forte d'un peu plus de quatre mille habitants, n'est pas vraiment en mesure d'accueillir une dizaine de milliers de Pharois turbulents. L'occasion toutefois de montrer à la jeunesse la base militaire hafenoise du Syndikaali et de prendre quelques photographies avec José Esteban qui s'est dit ravi de cette visite.

  • Le voyage se poursuite quelques miles au sud puisque les navires feront une courte halte dans les eaux aumérinoises. Si l'amitié que voue le Syndikaali à cette puissance aleucienne a toujours eu de quoi surprendre les observateurs extérieurs, elle s'explique toutefois très bien par le relatif opportunisme des Pharois cherchant à multiplier les territoires amicaux pour servir de bases arrières à ses flottes privées. Fournisseur en matériel militaire et rival historique des Îles Fédérées de l'Alguarena, l'amitié du Reynaume est précieuse et se doit d'être réaffirmée à l'heure ou les tensions avec le Grand Kah sont de plus en plus nombreuses.

  • En raison de la distance à parcourir, les navires écoles retourneront ensuite en haute mer et feront une halte sur les îles carnavalo-kah tanaises pour se ravitailler, puis reprendront la route presque immédiatement direction le Grand Kah. Cette étape est la plus longue en mer du voyage et permettra divers entrainements de manœuvres en mers chaudes, dont les courants diffèrent sensiblement de ceux de l'Océan gelé.

  • Pour récupérer, la halte au Grand Kah durera quasiment un mois, l'occasion de visiter plusieurs ports dans la région et de découvrir le principal allié du Syndikaali à l'heure actuelle. L'état-major n'a pas jugé la montée des tensions avec l'Alguarena suffisante pour écourter cette partie du voyage et espère ainsi envoyer un message clair du soutien pharois aux traités signés au sein du Liberalintern. Toutefois, des excursions initialement prévues dans l'archipel des Îles Fédérées ont été annulées. Pendant toute la durée du mois, les conscrits seront laissés libres de vaquer à leurs occupations, l'objectif assumé des formateurs du Syndikaali étant de leur enseigner l'autonomie et de stimuler leur curiosité.

  • Les navires reprennent ensuite la route avec une halte dans les comptoirs fortunéens. Une mission océanographique est prévue dans la région afin d'initier les jeunes Pharois à la biologie marine. La faune de ces îles est en effet particulièrement riche et étonnante, une excellente occasion de se former aux bases du fonctionnement d'un écosystème, des savoirs traditionnellement utiles pour tout pêcheur qui se respecte.

  • Retour dans les eaux froides puisque l'étape suivante du voyage mène jusqu'aux Eglises Australes Unies, le troisième pays d'envergure à avoir rejoint le Liberalintern et un passage nécessaire avant de se diriger vers le continent afaréen. Pays polaire par excellence, les EAU sont un miroir inversé sur le globe du Syndikaali, une visite d'une grande importance diplomatique mais qui est également l'occasion d'étudier les différences entre le pôle nord et le pôle sud, ainsi que de s'initier à l'architecture sur banquise. Le gouvernement pharois ayant depuis quelques années revu sa politique en matière d'infrastructure polaires, il espère sans doute que le savoir faire des EAU inspirera les nouvelles générations pour se former dans ces domaines.

  • Les navires prennent ensuite direction nord-est, avec une étape de ravitaillement de nouveau dans les comptoirs fortunéens, l'occasion de comparer la faune et la flore des archipels paltoterrins et afaréens.

  • La nouvelle étape du voyage par rapport aux années précédentes est le détour par le Tamurt n Althalj, pays dont le Syndikaali s'est rapproché aussi bien culturellement que politiquement à l'occasion de la crise listonienne et de la collaboration pour maintenir le Shibh Jazirat Alriyh à flot. C'est également la concrétisation d'échanges fréquents entre les écoles althaljirs et pharoises ces deux dernières années. Si les conscrits du Syndikaali sont encore trop âgés pour avoir pu bénéficier du programme "le monde arc-en-ciel" des écoles primaires pharoises, il n'en reste pas moins que cette étape du voyage est l'occasion de se rapprocher d'une culture qui n'est déjà plus si étrangère que ça.

  • Très grande étape suivante qui consiste à contourner toute l'Afaréen méridionale et remonter vers le sud-Nazum avec deux haltes de ravitaillement dans les comptoirs polaires de Fortuna. Des exercices maritimes sont au programme ainsi que de l'entrainement militaire sur la banquise, pour se former aux combats dans la neige. La remontée en eaux plus chaudes vers l'archipel du Pae'Motu sera l'occasion de s'initier à l'influence des températures sur les courants sous-marin et d'expérimenter la navigation en pleine tempêtes, celles-ci étant fréquentes à cette période de l'année dans la région.

  • Seconde plus long arrêt du voyage, la halte à l'embouchure de la Troisième République du Jashuria qui durera presque trois semaines à terre. Si une remontée du canal n'est pas prévue à l'heure actuelle, il n'est pas exclu que celle-ci soit proposée à titre individuel pour ceux qui en expriment le désir. Comme au Grand Kah la halte au Jashuria laissera les conscrits assez libres dans leurs déplacements et occupations. Si des ateliers et cours sont toujours proposés à bord des navires, ils restent toutefois facultatifs et tant que les jeunes sont de retour pour le jour du départ, les officiers formateurs du Syndikaali lâchent un peu la bride. Le Jashuria étant membre signataire du Projet Universitas, l'arrêt sur ses côtes vise également à encourager l'envie des jeunes Pharois de faire leurs études à l'étranger.

  • Les navires remontent ensuite entre le Nazum et l'Afarée jusqu'à la province de Jadida où le Syndikaali possède une enclave. L'occasion de découvrir l'île que se partagent trois nations à l'heure actuelle et de s'initier à la météorologie particulière de cette région.

  • L'étape suivante du voyage amènera les conscrits au Banairah, également signataire du Projet Universitas et pressenti pour rejoindre l'Internationale Libertaire. L'occasion d'envoyer un message politique à la République en lui rappelant l'amitié pharoise et en proposant un rapprochement culturel, par la voie de la jeunesse, entre ces nos deux nations. Le Banairah étant caractérisé par un climat désertique et sec, c'est également l'occasion pour les Pharois de se familiariser avec des températures inconnues plus au nord de l'Eurysie.

  • Le voyage touche à sa fin avec la remontée dans l'Océan du nord qui mènera jusqu'au Vogimska, pays allié du Syndikaali depuis la révolution anti-communiste autoritaire qui libéra le pays deux ans plus tôt. L'occasion donc de réaffirmer l'amitié des pays du nord-est et la confiance qu'ils doivent se vouer. Si le Vogimska est moins exotique aux yeux des Pharois que d'autres pays du monde, c'est toutefois l'occasion de s'initier à l'alphabet cyrillique, très utile pour qui souhaite commercer dans cette région.

  • Avant-dernière étape par Merengrad, la zone économique exclusive de la Lutharovie. Occasion de réaffirmer également l'amitié avec l'un des derniers pays communiste autoritaire du monde allié du Syndikaali, mais aussi de visiter la ville, création lutharo-pharoise qui fait la prospérité de la région. La ville étant toujours en demande de travailleurs, l'objectif est donc de donner envie aux conscrits d'y retourner après la fin de leur service, cette fois en qualité d'immigrés.

  • Dernier arrêt avant de retrouver Helmi : Albigärk, la cité historique et ancienne capitale d'Albi. Cosmopolite et universitaire par excellence, cette étape vise clairement à présenter aux conscrits les perspectives d'études offertes par la cité et, pour ceux n'y ayant jamais mis les pieds, de partir à la découverte du patrimoine historique albien dont le reste du territoire du Syndikaali est assez dépourvu, faute de grande tradition architecturale.


Tout aussi politiques et symboliques sont certainement les étapes qui ne se font pas. Ainsi l'Eurysie du sud est aux abonnées absente, marque d'un certain désintérêt du Syndikaali pour cette région du monde ? L'Empire Listonien ne fait également pas partie des haltes prévues du voyage, pour des raisons techniques, explique l'état-major qui doit respecter certains délais et ne peut pas se permettre de passer par toutes les régions du monde. Ce sera sans doute pour une prochaine fois, nous dit-il. Même réponse pour l'Izcalie qui fait pourtant partie du projet Universitas, ce n'est que partie remise, nous explique-t-on.

Grand absent également est le continent nazuméen et l'océan qu'il partage avec l'Aleucie et le Paltoterra. Pareil, raisons techniques, le voyage doit durer un an et pas plus. N'empêche que ce périple est assez révélateur de la vision pharoise des enjeux géopolitiques actuels et assez éloquente quant à son désintérêt pour certaines régions pourtant culturellement fascinantes.
Pharois 3 : Découvertes - Voyage - Aventure


Alors que les deux navires écoles du Syndikaali s'apprêtent à quitter Kotios pour la traversée de l'océan d'Espérance, le capitaine Mainio, ministre des intérêts internationaux, annonce l'ajout d'une étape à Doline, en Loduarie communiste.

"Il est important que notre jeunesse se forme et se confronte aux maximum des idéologies et systèmes de gouvernance possibles. Le Syndikaali a toujours vu cohabiter sur son sol des idées fortes mais néanmoins fraternelles. C'est la confrontation, la friction des idées, des cœurs et des corps, qui produit la vitalité. Un Pharois qui n'est pas plongé dans l'adversité est un Pharois mort et quoi de plus formateur que de découvrir sans jugements nos amis aux drapeaux rouges ? La Loduarie aujourd'hui, la Lutharovie dans un an, la boucle est bouclée."

Le Capitaine Tellervo, ministre de la mer, de la pêche et des côtes, déclare quant à lui :

"Ça leur fera la bite."

Interrogé sur l'étape au Jashuria, prévu après neuf mois de voyage, le Capitaine Mainio temporise.

"Neuf mois c'est long. Je n'ai aucun doutes quant au fait que d'ici là, nos amis du Nazum auront su retrouver sereinement le chemin de la prospérité naturelle qui nous unit. Il ne faut jamais présupposer de sa malice quand la confusion suffit à expliquer les actions absurdes d'une nation."
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Adieu la Loduarie ! Cap sur Saint-Marquise !

C'est accompagnés du ballet des premières neiges de décembre que l'Opettaja et le Kouluttaja ont quitté le port de Doline ce matin. De brefs adieux avant de remonter à bord et d'embarquer vers l'Aleucie pour la suite du voyage. Ce départ met un terme à une escale de dix jours passés dans ce pays communiste d'Eurysie de l'ouest, une occasion pour les Pharois de découvrir la richesse de la culture de cette région baignée d'histoire.

Cette escale, qui avait été assez vivement critiquée par l'opposition aux Chambres, a toutefois été approuvée par l'ensemble des partis au gouvernement, une unanimité assez rare pour être soulignée. Si le Parti Communiste Pharois espère logiquement se rapprocher de ses alliés naturels, le Parti du Progrès y a sans doute vu une occasion de resserrer les liens entre le Syndikaali et la Loduarie alors que ces deux nations coopèrent désormais sur le théâtre du Prodnov.
Quant aux élus du Parti Pirates, qui sait ce qu'ils ont en tête ?

Après cette escale à Doline, l'Opettaja et le Kouluttaja se lancent dans une traversée de plusieurs jours de navigation sur l'Océan d'Espérance, direction les côtes de Saint-Marquise, une destination largement moins polémique mais néanmoins très symbolique. La petite république aleucienne est en effet membre à part entière de l'Organisation des Nations Commerçantes, ce regroupement de pays capitalistes plus ou moins autoritaires et s'étant récemment illustrés par un tournant impérialiste et interventionniste au Prodnov, ce qui n'est pas sans inquiéter les autres nations du monde.

L'occasion sans doute de promouvoir la désescalade en affichant ouvertement l'amitié unissant Saint-Marquois et Pharois, et peut-être nuancer le monolithisme de façade des nations adhérentes à l'ONC.


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A la découverte de la nation bleu ciel, les Pharois à Saint-Marquise

Ils sont finalement arrivés ! Après plusieurs jours de traversée de l'océan d'Espérance, les navires écoles ont pu accoster sans encombres à Valmount où ils ont pour la première fois fais la rencontre des Saint-marquois. Une étape de courte durée qui ne s'est étendue que sur une grosse dizaine de jours, l'occasion cependant d'une expédition sur le Mont Vargas, non loin de la citée portuaire. Les jeunes Pharois ont pu découvrir les paysages de la nation bleue ciel du meilleur point de vue possible : le point culminant du volcan. Un voyage assez symbolique puisque le Mont Vargas était entré en éruption deux ans plus tôt, le Syndikaali avait à cette époque apporté son soutient à Saint-Marquise. Cette étape n'est cependant pas sans sous-texte. En s'affichant aussi ouvertement proche, y compris militairement, d'une nation de l'ONC, le Syndikaali entend couper l'herbe sous le pied de ceux qui souhaitent faire vivre le narratif du bloc contre bloc. "Les bellicistes jouent l'affrontement, mais la fraternité des hommes est plus grande que leurs intérêts étriqués." a déclaré le Capitaine Ministre Mainio depuis Pharot pour saluer l'arrivée des cadets à Valmount.

C'est également et surtout l'occasion de s'essayer à la randonnée de montagne et de faire un stage d'alpinisme qui a duré trois jours. Installés à flanc du volcan, après une visite touristique de rigueur, l'entrainement a repris intensément pour les appelés du contingent qui ont, pour la première fois pour la plupart, expérimenté l'escalade en milieu montagneux. Outre l'intérêt stratégique pour ceux qui deviendront, dans deux ans, des réservistes de la marine, le Capitaine Tellervo, ministre de la mer, de la pêche et des côtes n'a pas caché son souhait de développer ce sport directement sur le territoire du Syndikaali qui, faute de montagne, possède de nombreuses falaises propices à la grimpette.

Après le Mont Vargas, qui aura tout de même occupé une bonne semaine les cadets pharois, à dormir sous la tente et faire des manoeuvres en terrain abrupte, ce fut l'occasion de se détendre un peu en rejoignant Mont-Law, la capitale où ils sont restés deux jours. L'Opettaja et le Kouluttaja ont de leur côté longé la côte pour les récupérer à proximité de la ville afin de reprendre le voyage. Plusieurs étapes attendent encore les Pharois en Aleucie, la prochaine, celle véritablement dédiée à l'entrainement militaire tactique, se fera en République Hafenoise où le Syndikaali possède une base militaire.

Ne manquez rien de la suite de leurs aventures sur Pharois 3 !


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Les garçons, qui ont été moins rapides à rejoindre le sommet du Mont Vargas, se sont vu infliger une séance de pompe par les filles.
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Léger accrochage au large de Saint-Marquise avec des pêcheurs Neofidéssiens. Pas de commentaire de la part de l'état-major pharois qui y voit un "non-évènement". Certains députés de l'opposition ont toutefois dénoncé la "mauvaise image encore une fois renvoyée à l’étranger du fait d'un manque de discipline caractéristique de notre jeunesse et d'un encadrement laxiste des cadets."

La capitaine Hannele, commandante de l'Opettaja, aurait simplement répondu "les esprits chagrins voudraient nous obliger à choisir entre en faire des militaires ou des pirates. Moi je dis, ils peuvent être les deux."
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Arrivée des conscrits pharois à Port-Hafen !


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L’occasion de s’entraîner aux manœuvres dans la neige et d’assister aux délibérations constituantes de la jeune République Hafenoise.


Après Saint-Marquise et Mont Vargas, c’était l’étape suivante du tour du monde des appelés du contingents du Syndikaali qui font une halte prolongée dans la petite province hafenoise. Un vrai bouleversement pour la ville de Port-Hafen, forte de moins de cinq mille habitants, a vu débarquer en l’espace d’une journée l’équivalent de sa population de jeunes gens venus d’Eurysie.

Heureusement que cette étape avait été organisée en amont, les conscrits logeront sur la base militaire pharoise de Port-Hafen et non directement dans la ville. Un habitat spartiate dans cette contrée au climat difficile, et qui permettra aux recrues de s’entraîner aux manœuvres en contexte hivernal. Mais pas seulement ! Depuis presque un an la République Hafenoise travaille à se doter d’une constitution. Un travail de fourmi pour la municipalité dont les équipes se réduisent à une petite centaine de personnels administratifs, en comptant les élus dans le lot. Les débats avancent donc avec une allure de croisière et les Pharois ont été invités à assister à certaines commissions et même, lors d’ateliers thématiques et de journées dédiées, donner leur avis et s’interroger sur les rouages de la démocratie.

Reste qu’avant de se réchauffer sur les fauteuils de la mairie, il faudra se dépenser dans l’arrière-pays ! Si le territoire Hafenois n’est assurément pas immense, son unique agglomération, Port-Hafen, n’en occupe qu’une petite partie. Le reste est consacré aux cultures et plus généralement laissé sauvage, les autorités coloniales listoniennes n’ayant pas jugé bon d’investir dans cette province.

Un lieu d’entraînement parfait pour les conscrits puisque largement inhabité, ce qui permet entre autres de s’exercer au tir de longue portée, et au camouflage, sans risque de blesser qui que ce soit. Les Hafenois ont de toute façon été prévenus du risque potentiel pour leur sécurité dans les prochaines semaines, en cas de promenade dans les zones dédiées à l’entraînement. L’occasion pour les Pharois d’exercer leur patience, dissimulée dans leurs tenues blanches hypothermiques, enfouis parfois sous plusieurs dizaines de centimètres de neige, à attendre le passage de leurs camarades pour tirer dessus des balles de peinture.

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Des exercices à mi-chemin entre le jeu et la torture, mettant les nerfs à rude épreuve mais terriblement satisfaisant pour qui réussit tantôt à passer discrètement dans le champ de vision d’un sniper, qui à toucher un camarade après parfois de longues heures d’attentes dans le froid.

Des journées éprouvantes mais qui se sont soldées en fin de semaine par de la randonnée à ski, toujours dans l’optique de former les Pharois au tir ainsi qu’au déplacement rapide et à l’embuscade. Quelques petites descentes ont toutefois été autorisées le long des collines à l’ouest de Port-Hafen, ne serait-ce que pour entraîner ceux qui n’avaient jusque-là jamais mis les pieds sur des skis, le territoire du Syndikaali étant très peu vallonné et de fait, malgré son enneigement, guère adapté à ce type de sport qui se pratique quasi exclusivement en salle.

L’entraînement durera une quinzaine de jours avant que les officiers autorisent enfin les recrues à un peu de repos à Port-Hafen, où elles auront des permissions de roulement pour ne pas lâcher plusieurs milliers de Pharois excités sur la pauvre petite ville.

L’occasion pour José Esteban de renouveler ses amitiés au Pharois Syndikaali et par là, l’intérêt de Port-Hafen pour les investisseurs pharois dont on peut penser que les appelés du contingent feront partie dans les prochaines décennies.

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« Merci à nos amis Pharois de nous désenclaver l’espace d’un mois. Port-Hafen est une petite ville et la République Hafenoise un petit pays. Mais comme n’importe quel être humain, nous avons-nous aussi nos rêves de grandeur et d’ouverture sur le reste du monde. Je suis certain que mes concitoyens seront heureux d’accueillir la jeunesse d’Eurysie, qui saura sans nul doute dynamiser un peu notre quotidien ! »

Dynamiser est le mot, il s’agit même d’un euphémisme puisque si les Pharois sont restés sous haute surveillance pendant leur séjour à Saint-Marquise, les entraînements répétés en extérieur et l’austérité du séjour sur la base militaire hafenoise les pousse à se relâcher quand vient leur tour d’être en permission.
Si l’excitation des recrues reste largement bon enfant et a le mérité de faire monter en intensité la vie culturelle de Port-Hafen, plusieurs actes de vandalisme sont toutefois à déplorer, entraînant immédiatement des sanctions de la hiérarchie militaire pharoise. Ce ne sont pas moins d’une quarantaine de jeune qui se sont vus privés de permission et condamnés à nettoyer la base pendant que leurs camarades sont autorisés à vadrouiller dans le port et les environs.

Préparée aux événements, Port-Hafen propose d’ailleurs plusieurs activités où les Pharois pourront dépenser leur solde, entre le traditionnel bal des pompiers et la kermesse, des activités plus adaptées à l’âge des recrues sont proposées telles que les projections en plein air, du patin à glace sur l’étang et même, pour les plus courageux, l’ouverture exceptionnelle des activités de plage et des restaurant en bordure de côte, fermés d’ordinaire pendant l’hiver à cause des températures.

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Plus sérieuses seront les cessions de participation et de formation à la vie politique hafenoise où les conscrits seront encouragés à réfléchir sur la manière de faire de la politique et de préserver le bon fonctionnement de la démocratie. Pour cela, non seulement la mairie de Port-Hafen qui accueille l’assemblée constituante leur a ouvert ses portes, mais plusieurs intellectuels Hafenois et Pharois ont fait le trajet jusque là pour donner plusieurs conférences en science politique et en philosophie, avant d’interagir avec le public.

Plus qu’un entraînement ou une initiation à la vie politique, la présence du contingent Pharois à Port-Hafen est également une manière de rappeler au monde son soutien politique, économique et militaire à cette modeste province d’Aleucie. Celle-ci n’a, dans le vaste jeu des nations, pour elle que son amitié avec sa voisine Saint-Marquise et la présence de la base militaire pharoise, assurant les intérêts du Syndikaali en Aleucie.
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