A sa majesté impériale, le très puissant et révéré Pétroléon, cinquième de ce nom auguste, son serviteur l'avorton en charge par la grâce du Duc de gérer la chancellerie ducal de Nouvelle Fides et qui vous assure de sa respectueuse déférence, salut !
J’espère ne pas indisposer son Altesse en l'informant que cela fait bien longtemps que nous attendions ce message que nous n'osions nous-même écrire bien que c'était à nous qu'incombait cette fastidieuse besogne que vous avez assumée. A la lecture de votre lettre, je puis vous l'avouer, moi, chancelier du Duc, je n'ai pu m empêcher d'exploser de joie et de rendre gloire au Ciel.
Mais pourquoi n'avons-nous pas repris contact avec votre Grandeur immédiatement après le décès de feu le père du duc se demandera t-on ? C'est que nous avions honte de cette initiative malheureuse de nous séparer de votre affection et sur laquelle feu le duc fut mal conseillé par de mauvais ministres qui, rassurez-nous, ne sont plus en poste mais plutôt en enfer. Malheureuse initiative, en effet, qui nous a ainsi coupée de notre plus puissante protectrice et plus précieuse amie : La Clovanie !
Nous avions fauté et c'était à nous de faire ce mouvement, mais vous, prince très clément, vous nous avez pardonné, et ce pardon, soyez assuré que le Duc l'accepte et vous en remercie. Je ne sais si je dois vous le dire mais sachez qu'au sortir de notre entretien, tandis que je m’apprêtais à rédiger l'acte que vous lisez actuellement, et alors que le duc se pensait seul, j'ai entendu sa Majesté pleurer, et ce n'était pas de peine mais de joie.
Soyez assuré de notre amitié indéfectible, sachez que notre alliance est à présent plus forte qu'elle ne le fut jamais et ce quelles qu'en puisse être pour nous les conséquences. Enfin, notre ambassadeur arrive au plus vite auprès de vous. Je vous pris, au nom de mon maitre, le Duc, de recevoir le témoignage de notre amitié la plus vive.
La chancellerie ducale en ce 11 de mai de l'an de de Grâce 2008.