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Activités étrangères en République Libre du Prodnov

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Activités étrangères en République Libre du Prodnov

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants de la République Libre du Prodnov . Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la République Libre du Prodnov , sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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2 Mai 2008,
Staïglad, République libre du Prodnov,
Quelques temps après la signature des accords entre l'ONC et l'UA,


Is this music ?

Avengers assemble !
Après la fin des pourparlers du Prodnov, entérinant de facto la nouvelle réalité géopolitique, les "Vengeurs" de l'économie fortunéenne s'assemblent dans un Crossover financier purement issue de la Sérénissime encore jamais vu jusqu'à présent sur les divers marchés mondiaux.

C'est sous les applaudissements satisfaits que les négociateurs et autres diplomates des nations affiliés autant à l'ONC que à l'union Albienne quittèrent pour la plupart le Prodnov, fiers et heureux d'avoir accomplis une tâche que beaucoup considéraient comme titanesque, presque impossible même. Mais envers et contre toutes les attentes initiales des observateurs du monde entier qui retenaient jusqu'à présent leur souffle tant les braises incandescentes du conflit étaient sur le point de s'embraser dans un brasier encore jamais vu au sein de l'inconscience collective, les virtuose de la diplomatie avaient su malgré des réticences, désaccords et obstacles divers surpasser tout les facteurs négatifs imaginables afin d'arriver à un accord satisfaisant pour tous et toutes. Tout du moins officiellement. Mais en fin de compte, personne n'y trouverait rien à redire car même si le prix était élevé aux yeux de beaucoup, c'était là celui de "la paix à notre époque" pour reprendre les termes employés par Il Signore Nobello Camberlini qui avait observé les discussion avec attention et une neutralité des plus impartiales.

Quoi qu'il en soit, les diplomates avaient une fois leur tâche accomplis pliés bien vite bagage pour la plupart comme nous le disions, s'envolant tel des oiseaux de mauvaise augure vers d'autres destinations lointaines et le cas échéant d'autres troubles présumés nécessitant autant une poigne qu'une langue d'acier. Mais à peine les avions prioritaires de ces personnages avaient-ils quittés l'horizon au loin que les moteurs d'autres engins aérien donnèrent de la voix, arrivant vraisemblablement en trombe dans le sens inverse. De fait, une fois les artisans de la paix ayant libéré la place, les habituels suivants se précipitaient désormais sur un terrain ouvert et libre à toutes les fantaisies imaginables en termes d'investissement. Les notables de la finance ainsi que leurs homologues industriels et autres mécènes divers et variés venant du tout Fortuna avaient pour ainsi dire flairés la bonne affaire et ne comptait pas rester en reste dans une Staïglad nécessitant des fonds dans tous les domaines. C'était là une opportunité unique pour la décennie qu'il convenait de ne pas manquer.

Les voici alors, encastrés dans leurs costumes d'ébène que l'on jurerait semblable aux atour des croques-morts, les usuriers, les capitaines d'industries, les magnats des médias, les avocats et une pléthore d'autres individus à la solde de l'économie qui se déverse tel une marée ci et là dans tout Staïglad avec autant de gardes du corps, assistants et autre laquais qu'il n'en faut pour chacun. Mais même là ces gens là ne sont que des représentants, car derrière le moindre d'entre eux s'élève de façon plus ou moins marquée des noms. La Diamanterra Serenissima, les joailliers des Mancini, Fiat Lux, les virtuose de l'électronique oeuvrant au nom des Neverini, la Rimini Generalida Banca, la firme banquière majeure du conglomérat financier des Rimini, ce n'étaient là que des exemples, une poignée de noms parmi d'autres mais qui demeurait néanmoins assez représentatif de l'intérêt soudain que la bonne société fortunéenne s'était trouvée loin au nord de l'Eurysie.

Peu surprenant analyserons certains experts, cela faisait désormais des années que les empires économiques des dynasties patriciennes tentaient de prendre pied dans l'hémisphère nord du continent qui avec le temps s'était révélé être un marché tout aussi intéressant que ses homologues en Leucytalée, en Afarée, au Nazum ou même au nouveau monde. Des tentatives successives mais peu concluantes de façon générale, à peine les entreprises et sociétés fortunéennes avaient-elles réussies à s'instaurer dans des espaces rendus vacants par les crises de la dernière décennie ayant durablement changée le pays insulaire qu'était la Damanie. De facto, dans une nation ayant subis les affres d'une dictature communiste et des troubles ayant manqués de disloquer la nation, quoique cela avait finalement été fait en un sens, et où tout était à reconstruire, le terrain était dès lors facile à une prise de position économique.

Cependant, les potentiels bénéfices et l'influence autant que le prestige à retirer de toute cette fabuleuse aventure humaine, industrielle et financière n'étaient pas les seuls raisons amenant à cette véritable invasion d'une horde de représentants et autres groupes d'inspections de divers groupes touchant à toutes les strates de l'économie. En effet, d'autres acteurs sont à l'oeuvre en sous main et dépassent le simple cadre de l'argent dans les faits car entre alors en compte des luttes d'influence et des velléité d'ordre idéologique qui suivent de près sans trop se montrer. Entre autre le plus bel exemple de cet état de fait est certainement l'ombre de la main du philosophe de renom Bernardo Ricardo Lévérini, abrégé en B.R.L qui présent à Staïglad depuis déjà plusieurs mois n'a cessé de se faire la voix d'une certaine vision défendant de grandes idées. Aujourd'hui encore, et ce sans discontinuer, il persiste dans ses prises de parole mais plus encore a fait jouer de ses contacts afin d'attirer plus encore les potentiels investisseurs. Certains murmurent même à demi-mot que l'intéressé songerait à exercer plus encore son influence bien réelle afin de modeler cette ville meurtrie, afin de la relever selon sa vision et en faire le porte-étendard des cause qu'ils défend et que selon lui, la cité ainsi que sa population incarnerait par sa résilience et sa vaillance.

B.R.L, champion en titre de la démocratie
Portrait de Bernardo Ricardo Lévérini dit B.R.L, Champion de la Démocratie, Philosophe de renom, sauveur de ces dames du Prodnov, chevalier de l'ordre du fond vert et détenteur de bien d'autres titres prestigieux tel que "L'Homme de l'ombre derrière la Douma" qui est très certainement exagéré et usurpé au moins pour celui ci.

Toujours est-il que, B.R.L à part, l'avenir demeure malgré ces parachutages "encourageants" assez incertains car après tout même avec les meilleurs intentions du monde ou tout du moins dans ce cas de figure les reins financièrement assez solide de même que des moyens conséquents mis en oeuvre afin de permettre une action concrète, le succès n'est pas garantie au rendez-vous, loin de là. Après tout, les écho rampant du communisme et de tout ce qu'il implique hantent encore de nombreux lieux même ici au sein de la capitale, qui plus est moeurs et tradition sont toujours des facteurs d'importance à prendre en compte et d'autant plus dans une cité comptant près de quatre millions d'habitants à elle seule. En somme, une véritable épopée parsemée d'embuches potentielles à chaque tournant, mais c'est là la nature de l'investissement car comme au jeu des trônes l'on gagne où l'on perd, à la différence que dans le cadre financier l'on peut faire fructifier ou amortir.

Mais peu importe les risques comme le soutient une des vieilles maximes appréciée des Fortunéen, qui ne tente rien n'a rien. Tel les audacieux explorateurs et négociants d'antan ayant parcouru les mers du globe afin de forger des patrimoines encore aujourd'hui pour certains bien fournis, les aventuriers contemporains s'aventureraient sans craintes et avec un culot décuplé afin d'apposer leur marque dans l'économie de cette nation renaissante. Ce bien malgré la concurrence d'acteurs issus d'autres nations. Quoi qu'il en soit, seul l'avenir dirait si cette entreprise serait rentable...
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4 mai 2008 – Staïglad, capitale de la République Libre du Prodnov

La proclamation de la nouvelle République Libre du Prodnov avait signé le départ des troupes jashuriennes du secteur. Le balai des avions et les navires de transports se succédait dans le port de Nevskigorod et dans l’aéroport international de Staïglad. La mission était accomplie et aucun coup de feu n’avait été tiré : une véritable réussite aux yeux de l’Etat-major. Une « guerre propre » … et de véritables perspectives pour le développement de la région, sous l’égide de l’Organisation des Nations Commerçantes.

Au lendemain de la proclamation de la République Libre du Prodnov, le nouveau gouvernement du pays avait mis en place, par le biais de la banque centrale de Staïglad, un ambitieux programme de développement du pays et de redressement économique, dont on pouvait se douter qu’il attirerait de généreux investisseurs étrangers. Fortuna et le Novigrad avaient d’ores-et-déjà sauté sur l’occasion et promis le financement du futur quartier d’affaire dit de la Révolution d’Octobre. Conformément à leurs dispositions naturelles et mercantiles, ces deux nations n’avaient pas hésité un seul instant pour investir dans la nouvelle capitale démocratique de l’ancien Prodnov.

L’effet d’aubaine était certain et les Jashuriens savaient pertinemment que Staïgald était un nouveau Kotios … en plus stable. Après la réussite de la modernisation du port de Nulle-Part à Kotios et l’installation du quartier d’affaire jashurien à Novigrad C.F. l’Etat jashurien avait décidé de tourner son attention vers les ambitieux projets de l’ancienne capitale du Prodnov. A l’issue d’une série de réunions avec la Porte Dorée, le gouvernement jashurien, par l’entremise de Nantipat Sisrati, son premier ministre, avait décidé d’établir un plan d’investissement graduel afin de prendre petit à petit le contrôle d’une partie des infrastructures de la nouvelle capitale libre – et démocratique.

Les cabinets de conseil et de prospective travaillaient nuit et jour pour imaginer le futur portefeuille d’investissement de la République des Deux Océans. Les dossiers s’empilaient sur la table des responsables politiques et des analystes économiques. Une nouvelle bataille avait commencé, et cette fois-ci, ce n’étaient plus ni les diplomates, ni les militaires qui mèneraient ce combat, mais les économistes et leurs valises pleines de devises : un art que les Jashuriens tenait des Fortunéens.

Le plan d’investissement ficelé par les Jashuriens visait à investir principalement dans les infrastructures de transport de la nouvelle République. En prenant le contrôle des artères commerciales et logistiques du pays, les Jashuriens auraient un œil sur le commerce intérieur et extérieur de la nouvelle République et pourraient aisément tirer profit de la taxation des marchandises transitant sur le sol de Staïglad. Contrôler le flux des biens et des personnes permettrait à terme de s’assurer de leviers efficaces dans la politique d’urbanisation du pays et de récupérer d’importantes parts de marché qui profiteraient directement aux entreprises jashuriennes dotés d’une main-d’œuvre locale bon marché.

Mais plus que l’investissement dans les infrastructures stratégiques du pays, le domaine de l’énergie se révélait être un secteur à forte opportunité. Le gouvernement de Staïglad avait annoncé il y a quelques jours la mise en route du projet de modernisation du réseau électrique et de l’accès à l’énergie du pays. Un programme ambitieux, hautement stratégique, avec des retombées financières particulièrement juteuses si l’on en croyait les analystes. Les Jashuriens ayant une excellente expérience en matière de politique énergétique, le projet de modernisation et d’électrification était un projet de choix pour la république nazumie, qui allait pouvoir investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Mais plus encore que les retombées financières, c’était le monopole sur la fourniture d’énergie qui intéressait le pays. En s’accaparant les ressources énergétiques de Staïglad, la Troisième République du Jashuria pourrait booster la viabilité de ses propres entreprises de fournisseurs d’énergie et faire la pluie et le beau temps sur Staïglad. Moderniser les routes et les accès aéroportuaires étaient une chose … mais l’énergie … voilà un secteur d’avenir !

Un marché intérieur de l’énergie entièrement contrôlé en sous-main par le Jashuria garantirait des prix abordables mais surtout permettrait des expérimentations en matière de recherches énergétiques que le pays pourrait par la suite importer sur son propre territoire. L’ex-Prodnov pouvait, si le Jashuria disposait d’une situation de monopole, devenir un grand terrain d’expérimentation sur les politiques énergétiques et les énergies vertes. Bien entendu, certains esprits chagrins s’émouvraient du fait de transformer le pays en une boite de Pétri géante pour y tester des mix énergétiques … mais cela ne pouvait pas être pire qu’au temps de la dictature … n’est-ce pas ?

Le marché de l’énergie ne recouvrait pas uniquement l’électricité à proprement dite. La fourniture d’électricité par les centrales à fuel, charbon ou nucléaire était une chose, mais ce qu’il fallait comprendre, c’était que l’accès au marché de l’énergie recouvrait aussi les concessions pétrolières et gazières de Staïglad. Le sol et les fonds-marins de la Mer du Nord étaient riches en hydrocarbures et la pauvreté endémique des nations du nord avait longtemps empêché l’exploitation pérenne des principaux filons. Les plateformes et les sites d’extraction ne fonctionnaient qu’à 20% de leurs capacités réelles et la corruption avait achevé de gaspiller le partage et la vente des principales concessions. Le secteur était affreusement sous-développé et le Jashuria comptait bien s’accaparer le contrôle des concessions pour mettre la main sur les précieux carburants. Tous les rapports dans la région indiquaient que l’exploitation pétrolière et gazière pouvait être décuplé avec des investissements ciblés pendant une décennie, le temps de moderniser les sites d’extraction et de former du nouveau personnel. Les terrains se vendant à bas prix, il serait facile de disposer de sites pour la construction d’entrepôts et de raffineries pour valoriser les précieux hydrocarbures.

Aujourd’hui, la République Libre du Prodnov accueille plus des trois quart de ses 8,1 millions d’habitants restants dans des appartements construits au XXe siècle et principalement dans les gilorayons et les microrayons. Il s’agit d’une population composée de plus de 80% de propriétaires et 10% sont propriétaires avec un prêt en cours. Moins de 5% de de la population est locataire d’un logement social et 5% de la population est locataire d’un bien privé. Il s’agit plus haut taux de propriétaires en Eurysie après la Lutharovie, la Loduarie et le Reylos, ce qui fait de Staïglad un pays particulièrement singulier dans le paysage eurysien. Cette situation est due au système d’accès au logement mis en place par le PCP au XXe siècle, qui a permis l’accession à la propriété de la quasi-totalité de la population.

Pourtant, malgré leurs statuts de propriétaires, un autre phénomène continue de fracturer ce qu’il reste du Prodnov: celui de l’augmentation de la pauvreté et de la baisse du niveau de vie. En effet, selon les dernières données Eurystat, au moins 40% de la population prodnovienne vit sous le seuil de pauvreté13. Cela signifie que la moitié de la population, même si elle dispose d’un logement, n’a pas les moyens nécessaires pour l’entretenir ni même pour en partir. De plus, du fait de l’absence de mobilité résidentielle ou de politique du logement social forte (seulement 3% du parc est en logements sociaux), le secteur du logement prodnovien affiche un taux de 15% de sa population vivant à plusieurs familles dans un même appartement.

Paradoxalement, malgré cette surpopulation dans les logements existants, il n’existe pas en République Libre du Prodnov de pénurie de biens immobiliers. Au contraire, le nouveau gouvernement, dans le cadre de son inventaire national, a recensé un total de 31,4% de logements vacants sur l’ensemble des biens immobiliers disponibles (soit 1 220 416 logements sur 3 887 149). Cependant, en l’absence de politique publique forte, les problèmes qui découlent de la surpopulation et de la déliquescence du bâti et de son entretien vont à terme aggraver la crise du logement prodnovien. Ces logements, mal construits et mal entretenus, sont aujourd’hui menacés de ruine et affichent des performances énergétiques catastrophiques (sans compter le manque d’installations telles que la ventilation ou les bornes incendie).

Face à cette situation, le gouvernement prodnovien avait mis en place depuis quelques années une politique encore très embryonnaire de rénovation thermique. Ce programme lancé le 2 février 2005 devait à l’origine permettre la rénovation de 40 000 bâtiments pour 2020. Suite à la publication du Projet de Stratégie Nationale pour le Logement, il apparait que le Ministère du Développement Régional présente des chiffres bien inférieurs à l’objectif affiché : seulement 782 bâtiments ont été isolés thermiquement, 500 sont en travaux et 550 sont en attente de financement en 2008. Les évènements qui ont conduit à la destitution puis à l’effondrement du régime totalitaire prodnovien a mis un brutal coup d’arrêt à cette politique du logement.

Le faible succès des rares programmes de rénovation énergétique par l’Etat prodnovien d’avant la révolution, allié à la méfiance des propriétaires vis-à-vis de l’État ne permettent pas de sortir de crise du logement. La récente apparition des syndicats de copropriétés permet de formaliser des relations qui se réglaient autrefois tacitement entre les habitants, mais le faible nombre de moyens, allié à l’absence des pouvoirs publics, laissent les habitants seuls responsables de l’état du bâti. Mais plus encore, l’état de déliquescence du parc immobilier et notamment de la faiblesse des politiques publiques en matière de rénovation a conduit à une situation inquiétante en matière de consommation des ménages.

En effet, les consommations électriques des ménages n’ont cessé d’augmenter depuis ces dernières années. Qu’il s’agisse des climatiseurs, dont l’apparition tardive au Prodnov a néanmoins suscité un véritable engouement, ou qu’il s’agisse des besoins de chauffage, les factures explosent. Et elles explosent car les logements ne sont pas isolés. Or, la population prodnovienne n’étant pas spécialement aisée en-dehors de Staïglad, on assiste à un phénomène de retard de paiement dans les factures d’électricité, d’eau et de gaz, allant parfois jusqu’à une désolidarisation complète de certains appartements des réseaux de chauffage et d’énergie.

L’ancien régime communiste avait pourtant vu les choses en grand et a laissé à la nouvelle République des installations aux caractéristiques intéressantes. Le réseau de chaleur urbain dans les principales villes était alimenté par des centrales qui ne fonctionnaient qu’au tiers de leur capacité. Ce réseau de chaleur alimente aujourd’hui la quasi-totalité du parc de logements communistes de Staïglad et même si une partie des plans d’installations a été perdue lors de la chute du régime, les installations sont encore globalement fonctionnelle. Ce réseau de chauffage urbain est aujourd’hui d’un intérêt stratégique dans la politique énergétique du Prodnov car sa maintenance, son amélioration et son extension, couplée à une rénovation énergétique des logements, permettra à terme de diminuer la consommation des ménages tout en permettant aux gens de payer une fois pour toutes leurs factures.

Sentant le potentiel derrière cette chaine de causalité, la Troisième République du Jashuria n’a pas tardé à faire débarquer à l’aéroport de Staïglad ses lobbyistes énergétiques les plus chevronnés, armés de belles perspectives 3D léchées et de graphiques chatoyants afin de convaincre les autorités locales nouvellement instituées, ainsi que la banque centrale, de leur confier le monopole de la politique énergétique du pays. Entre amélioration des performances énergétiques des édifices, mise en œuvre de nouvelles énergies et intensification des prospections au large des côtes, le Jashuria était persuadé pouvoir récupérer au centuple sa mise.


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Prodnov : une reconstruction énergétique ?

Usine à charbon désaffecté à Gyrty
Une ancienne mine de charbon à Gyrty, dans le sud du pays.

Peut-on entièrement compter sur les investissements étrangers pour remettre sur pieds un système de production et de distribution désuet ? C'est la question que se posent les toutes premières autorités de la nouvelle République Libre du Prodnov (RLP), et ainsi va de même pour les différents secteurs civils cruciaux à travers le pays, comme le réseau autoroutier ou encore le système de santé. Mais si le pari semble être audacieux et repose essentiellement sur la confiance des investisseurs dans la jeune république, il convainc déjà plusieurs acteurs comme le Jashuria, le Lofoten et Fortuna, trois états-membres de l'ONC (Organisation des Nations Commerçantes) mais aussi des états n'en faisant pas partie comme la Fédération starlienne ou Elpidia, et des entreprises privées comme la Thylacine Corporation, leader lofotèn de la santé. Un départ qui ne fait qu'inciter d'autres sociétés de par le monde à financer ce qui sera le tissu économique d'un pays en pleine voie de développement après une période d'incertitude et de délaissement.

Les axes sont multiples et plurifactoriels : santé, recherche, sécurité, mais aussi objectifs politiques et nécessités pratiques. Investir, oui, mais comment ? Dans quelles technologies ? Quid de l'organisation, de la coordination ? Car si beaucoup sont prêts à s'impliquer et que la banque nationale du Prodnov est légitimée par les transferts monétaires d'états-membres de l'ONC et de pays aux économies florissantes comme l'Elpidia, d'autres questions restent sans réponse. Parmi celles-ci, l'entretien d'un projet global cohérent évitant une spéculation hasardeuse menant à la construction de quartiers fantômes et autres immeubles de bureaux déserts, un exemple fatidique connu à travers le monde, à la fois dans les pays capitalistes que dans les pays à économie planifiée. Un autre exemple de dérapage à laquelle se prête la stratégie prodnovienne : la corruption des meneurs de projets par leurs confrères afin de leur garantir un accès privilégié. Les autoroutes pourraient ainsi mystérieusement s'allonger de sorties judicieusement placées pour un partenaire commercial en dépit de problématiques locales, comme la présence de villages traversés par les nouvelles infrastructures et dont les habitants présenteront à l'avenir des problèmes de santé liés à la pollution sonore et aérienne. Les centrales pourraient également servir préférentiellement des aidants à leur installation, et les situations possibles possibles ne manquent pas. Les agendas politiques pourraient également poser problème vis-à-vis des véritables besoins de la population et constituent un point crucial du développement harmonieux du territoire. Utiliser les fonds privés, oui, les laisser prendre le pas sur les institutions et les besoins locaux, non. Si la tâche est facile à cerner, elle n'en reste pas moins difficile et nécessite l'existence de contre-pouvoirs forts et de garde-fous à même de contenir de telles dérives.

Quand est-il du facteur environnemental ? Sera-t-il pris en considération par l'état, les sociétés, les citoyens ? Ces problématiques sont-elles connues de la population ? Le Prodnov sortant d'un régime communiste autoritaire axé sur l'autarcie et le contrôle de l'opinion publique, les associations internationales en charge de la question répondent souvent par la négative. Le chercheur-militant banairais Ayser Allal nous a entretenu sur la question. "La population prodnovienne est essentiellement urbaine, comptant plus de 6 millions d'habitants au sein de ses principales agglomérations, dont environ 4 millions d'habitants à Staïglad, la capitale. On répertorie donc 2 millions de prodnoviens dans les campagnes du pays. Cependant, cela ne présage pas grand-chose du niveau d'éducation de ces populations qui malgré un accès privilégié au infrastructures au sein des centres urbains n'a eu accès qu'à des informations étatiques orientées et censurées en fonction des besoins du régime, à savoir la tenue d'un état-policier et autarcique. Quant aux écoles, celles-ci disposaient de programmes également conçus pour servir le régime, et ne tenaient donc pas en compte cette problématique. Les familles souvent se préoccupaient de ce fait de la stabilité de leurs revenus et de la sécurité de leurs proches, plutôt que de l'impact d'industries polluantes par exemple. Le feu-régime autoritaire communiste du Prodnov a de plus incité ses sujets à se désintéresser à la politique. Verticalité, répression et assassinats politiques ont achevé de les convaincre de se recentrer sur leurs intérêts familiaux ou ceux de leur commuanuté de quartier par exemple." L'initiative doit donc être portée de l'extérieur ou du gouvernement nouvellement en charge, un événement plus facile à espérer qu'à réaliser. En effet, avec la fin des tensions au sein du pays, du moins de celles provoquées par l'intervention d'armées de l'union albienne et de l'ONC, les électeurs prodnoviens ont plus que besoin de sécurité, autant étatique que financière. Le chemin dès lors paraît long, et ne se poursuivra qu'avec la lente sensibilisation du public, la transformation du système éducatif et l'initiative des acteurs privés.

Le secteur énergétique, ou la nécessité de l'indépendance énergétique

Le secteur énergétique est emblématique de la situation à laquelle fait face le prodnov. Durant le régime rouge, l'indépendance énergétique était cruciale car de là dépendait le maintien de l'état face aux éventuelles pressions extérieures. La politique sociale menée par le parti communiste prodnovien de l'époque avait par ailleurs intégré à leur politique leur volonté d'un accès égalitaire à l'énergie pour l'ensemble de leurs concitoyens, à l'image de l'accès à la propriété immobilière qui explique aujourd'hui les surprenantes statistiques récemment menées par les cabinets d'analyse du nouveau gouvernement. En effet, pas moins de 80% des prodnoviens possède un logement, contre seulement 10% de locataires, biens sociaux et privés confondus, les 10% restants constituant les prodnoviens accédant au logement via un prêt (chiffres de 2008). Néanmoins ces nombres sont à reconsidérer dans leur contexte, c'est-à-dire celui d'un parc immobilier gigantesque à même de fournir plus de logements que nécessaire à la population actuellement recensée et à l'accès aisé, mais constitué d'immeubles vétustes aux performances énergétiques catastrophiques. Les données de l'agence internationale Eurystat a par ailleurs publié récemment son étude de la population prodnovienne. Selon ces données, 40% des prodnoviens vivent en dessous du seuil de pauvreté, un chiffre qui témoigne des difficultés économiques récentes du pays. Les propriétaires prodnoviens ne sont donc pas forcément à même de pallier la dégradation de leur logement, ni même d'en changer, un problème grandissant et qui inquiète par son ampleur. Forcés de vivre chez leurs connaissances, les prodnoviens participent ainsi à un phénomène de concentration dans les logements les plus récents et de désertion des constructions les plus anciennes. A la vétusté des lieux s'ajoute la perte énergétique via les ponts thermiques, et donc à une facture bien plus élevée. "La transition écologique, si elle s'effectue au Prodnov, passera inévitablement par la question du logement. Les récentes études de l'institut de santé de Sayat-Balaya ont prouvé l'existence de composés organiques volatils (COV) dans plusieurs matériaux pourtant utilisés depuis des années dans la construction moderne, notamment eurysienne, comme le PVC et plusieurs peintures conventionnelles du commerce. Si les Prodnoviens ne veulent pas risquer leur santé et payer le plein pot pour des passoires énergétiques toxiques, ils devront se porter favorable d'une nouvelle façon de concevoir l'habitat" nous reporte le professeur banairo-jadidien Youssef Taïa. Un projet monumental de réhabilitation paraît nécessaire à la jeune république qui pourra s'appuyer sur une longue tradition de planification économique héritée de la période communiste. Cette dernière avait d'ailleurs commencé à s'engager dans cette voie, prévoyant la réhabilitation de 40 000 immeubles d'ici 2020, un projet qui a été de facto suspendu par la chute du régime. A ce jour, seulement 782 bâtiments ont bénéficié d'une isolation thermique, 500 sont en cours de travaux et 500 autres sont en attente de fonds, selon le suivi gouvernemental qui prendra dans les prochains mois le sujet en mains. La transition ne démarre donc pas depuis le point de départ, et peut compter sur les réseaux de chaleur urbain encore en majorité en état de fonctionnement.

L'énergie produite et utilisée au Prodnov est majoritairement constituée de ressources fossiles, à savoir de gaz et de charbon. Le charbon est notamment utilisé pour le chauffage urbain, et est exploité dans de nombreuses mines au sud du pays. Cette exploitation, après de grands succès durant le XIX et le XXème siècle, commence à vaciller : ça et là, les mines sont épuisées ou perdent en rentabilité. Cette situation affecte la région de Gyrty, dans le sud du pays. Cette ville de 500 000 habitants est majoritairement constituée d'une classe ouvrière travaillant dans les mines et les centrales à charbon, et collectionne les mines désaffectées (cf photographie ci-dessus), causant une montée du chômage que l'industrie locale peine à absorber. Les prospections actuelles de la société publique prodnovienne Société Nationale Minière (SNM) attestent d'un amoindrissement des ressources de cette région et d'un recentrement de l'activité vers le sud-est du pays. Il s'agit d'une mauvaise nouvelle pour la SNM qui fait face à une baisse de la rentabilité des ses concessions et à une augmentation de la demande qu'elle peine à combler, laissant la porte ouverte aux importations étrangères plus abordables. L'objectif du gouvernement sera-t-il donc se reposer sur des acteurs étrangers, commes les lobbys énergétiques jashuriens, pour fournir un service abordable, quitte à perdre en autonomie, ou de compter sur la prospection pétrolière en mer du nord ?
Tout dépendra donc de la position adoptée par l'état, notamment vis-à-vis d'hypothétiques concessions pétrolières. La mer du nord est en effet suspectée de recéler de réserves pétrolières dont les dimensions restent encore inconnues à ce jour, mais qui font rêver à la fois les sociétés privées et l'état prodnovien.

Le Prodnov, ou le laboratoire d'idées

La nature indécise de la politique récente du Prodnov incite à la réflexion à propos de moyens innovants et écologiques prenant en pleine considération les avantages du pays. Tout d'abord, son accès à la mer du nord permet d'espérer mettre la main sur des ressources du sous-sol marin et d'utiliser les courants pour des turbines sous-marines. Des parcs éoliens sont ainsi à l'état de projet pour l'entreprise banairaise Kara Korp, société d'exploitation minière et de transformation énergétique et des matériaux. "Les vents soufflant au large de la côte prodnovienne conviendraient selon nos études à l'établissement d'un parc éolien côtier, sur terre ou en mer. Notre projet comblerait selon nos estimations les beoins de 850 000 habitants, ce qui recouvrirait environ 20% des besoins de la capitale à titre de comparaison. Il s'agit d'une énergie à la fois propre et en grande quantité, dans une région où les vents sont fréquents et puissants, à même d'exploiter durant la majorité de l'année le potentiel du parc éolien." nous affirme son PDG. Le nombre d'heures d'ensoleillement paraît plus juste, mais jouable : "Si la rentabilité des panneaux photovoltaïques au Prodnov reste faible comparé à ceux obtenus dans les pays de l'équateur et des tropiques, le faible coût des terrains permet de pallier cette perte par des parcs plus grands et ainsi obtenir l'énergie suffisante pour les régions plus au sud du pays, trop à l'écart de la côte." Le but est en effet de prévoir un mélange, "une salade césar" d'exploitations aux faiblesses et forces différentes pour garantir la résilience du système face aux imprévus du marché ou des anomalies climatiques. "Ce serait une opportunité pour la région de Gyrly, nous confie le chef de la commune. Avec la baisse de l'activité minière de la ville, les Gyrlois manquent d'emplois, et la venue de tels projets de construction redynamise la commune. On peut espérer tirer une centaine d'emplois des champs de panneaux solaires qui auront besoin d'entretien, et même plus si Kara Korp décide d'y implanter des sites de production de cellules photovoltaïques afin de réduire les coûts de transport et étendre son parc. Qui sait ?" En l'attente, la commune nous a confirmé avoir échangé avec les représentants Kara Korp vis-à-vis du projet de construction. Un développement à la fois économique et social à même de relancer le pays, auquel participe le Jashuria, autre acteur majeur du secteur énergétique au Prodnov. Leur projet ? La réhabilitation du système de distribution liant les centrales aux bâtiments consommateurs tels que les usines ou les immeubles résidentiels, une face du défi énergétique plus discret, et de ce fait souvent oublié du grand public. "En optimisant les réseaux de câbles, on évite les pertes dues aux déplacements depuis le site de production, et on fait des économies. C'est aussi simple que ça ! Notre correspondant jashurien Lawang Shen, diplômé de l'université d'Agartha, s'enthousiasme : quand vous perdez moins via des kilomètres de câbles à haute tension, vous disposez d'énergie qui va pouvoir être valorisée dans des industries de haute pointe certes très énergivores, mais indispensables à des domaines lucratifs et indispensables comme celle de la construction aérienne. Vous réduisez aussi les dépenses des familles qui peuvent économiser et payer leurs frais de santé par exemple." Autrement dit, les idées fusent, et les domaines d'études s'entrecroisent : le Prodnov, par sa politique d'investissement général dans la société civile, devient un véritable laobratoire XXL pour les chercheurs et ingénieurs, mais aussi pour les multinationales qui y expérimentent de nouvelles stratégies d'implantation.

La question du soutien public et de l'adaptation locale

Alors que la société prodnovienne change à grande vitesse sa politique sous l'impulsion du mouvement démocrate révolutionnaire majoritaire à la Douma, le parlement de la république libre du Prodnov, peut-on véritablement compter sur l'adhésion populaire ? Un virement politique hâtif, notamment économique, pourrait être repris par les mouvements conservateurs ou de gauche dans leur discours d'opposition, dénonçant le manque de contrôle étatique ou l'importation de mœurs contraires à la culture traditionnelle prodnovienne. La question reste malheureusement encore sans réponse claire, et les Prodnoviens venant d'élire leurs représentants au parlement attendent les premières réformes portées par la Douma. Un cas similaire, celui du Vogimska, démocratie indirecte capitaliste étant sorti ces dernières années d'un régime communiste, rassure les médias et l'opinion publique, qui compte sur l'aide de leur voisin de l'est pour aider à la transition de régime.
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economist

La République du Prodnov Libre, nouvelle terre d'opportunités économiques ?

C'est en tout cas ce que tout porte à croire, au vu de l'engouement notable des investisseurs étrangers pour la toute jeune et toute nouvelle république, qui vient enfin d'accéder à la reconnaissance internationale dans le grand concert des nations.

Soutenue et largement appuyée par les puissances de l'ONC, ses membres font par ailleurs parti des plus grands et plus importants généreux mécènes. Jashuria et Banairah en tête, ave cleur projet de conglomérat energétique, mais pas seulement, la République Fédérale d'Elpidia semble nourrir un intérêt certain pour le futur réseau autoroutier de Staïglad, alors que Fortuna et la République Fédérale de Novigrad ont décidé de soutenir activement le projet mirifique de construction du tout nouveau quartier d'affaires, le Quartier de la Révolution d'Octobre, avec l'idée dans faire la vitrine de la réussite et du succès de l'intervention de l'ONC suite à la chute du régime soviétique prodnovien.
La Fédération Starlienne quant à elle, a souhaité dans un but humanitaire de renover et restaurer un hôpital public situé à Staïglad, probablement émue par la vêtusté scandaleuse des services publics, et de leur quasi abandon pendant la crise d'avec l'Union Albienne.

Si les Etats souverains se sont montrés parmi les plus réactifs et prompts à apporter leurs généreuses contributions financières et avec eux les gages d'une solvabilité et d'une crédibilité solide parmi les acteurs financiers mondiaux, les représentants du monde privé ne sont pas en reste.
En effet, bien que le marché Prodnovien est selon la plupart des spécialistes en économie internationale encore "peu mature et inadapté à absorber une économie de marché trop violente au vu des disparités économiques et sociales encore trop prononcées", , son cheptel de plus de 8 millions de clients potentiels a de quoi aiguiser les appétits, et cela n'a pas échappé au conseil d'administration de la non moins célèbre multinationale leader dans l'industrie pharmaceutiques et des biotechnologies : la Thylacine Corporation.

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En effet la firme au logo du Loup Marsupial du Lofoten avait fait l'acquisition dès l'annonce de l'indépendance de la République Libre du Prodnov d'un terrain occupé par une ancienne clinique délabrée qui avait été abandonné par l'ancien régime, faute de crédits et de subventions publiques suffisantes. La structure pre-éxistante avait été intégralement rasée, tandis en lieu et place un nouveau bâtiment ultra moderne était érigé en un temps record.

Quand la Thyalcine Corporation voulait obtenir quelque chose, rien ne pouvait l'en empêcher, à grands renforts d'argent injectés en masse, elle pouvait déployer des moyens et des ressources inimaginables.


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Les toutes nouvelles installations flambant neuves du Centre Spécialisé de Recherche sur les Maladies Infectieuses, dotées d'équipements dernier cri.

C'est ainsi que porté par un budget colossal de 300 Millions de ₭ (Dråkk) la société spécialisée dans les biotech a annoncé en grande pompe, sur les réseaux sociaux, et dans un communiqué officiel, l'inauguration d'un Centre Spécialisé de Recherche sur les Maladies Infectieuses, dans le quartier populaire du District de Shevchenkivskyi. D'après son CEO, Jürgen Applewhite, qui a pu s'exprimer non sans enthousiasme à l'un de nos journalistes :

Jürgen Applewhite a écrit :


C'est une fantastique perspective pour le peuple Prodnovien, et quelle satisfaction, de voir leur pays devenir un fer de lance dans la recherche médicale et dans le domaine au combien follement excitant des biotechnologies ?

Cette installation tout à fait innovante sera équipée d'appareils et de machines d'analyses parmi les plus récentes et modernes du marché. Centrifugeuse optiques, séparateurs de plasma à osmose inversé, extracteur d'ADN cytoplasmique...j'ai dépensé sans compter. Le but de tout ceci, étudier, analyser et trouver des remèdes et des solutions quant aux nouvelles affections microbiologique qui peuvent, potentiellement, émerger et infecter l'être humain.

Ce centre pourra non seulement accueillir des patients et offrir des traitements avant-gardistes et en totale exclusivité, mais également fournir des emplois qualifiés aux Prodnoviens, dont nous savons par exemple qu'ils disposent d'une bonne culture scientifique, et qu'il y a de très nombreux étudiants et universitaires diplômés, qui faute d'une économie planifiée et absurde, ne pouvaient obtenir d'emploi à la hauteur de leurs compétences et qualifications.

Ce Centre de Recherches accomplira, j'en suis persuadé, de grands avancées scientifiques dans la lutte contre les maladies infectieuses, et fera parti intégrante de notre réseaux de centres d'expertise, qui sont actuellement situés en Elpidia, au Pontarbello et au Grand Kah.

La création est un acte de pure volonté, vous verrez, la Thylacine Corporation se fera une joie et une grande fierté d'accompagner les Prodnoviens dans leur transition démocraphique vers une économie capitaliste, la seule qui produit un tant soi peu des résultats.

Oh, vous ais je dis que j'avais dépensé sans compter ?


jurgenapplewhite

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El Grafico

6 mai 2008 - La Fédération d’Alguarena et CoTel participent au financement ainsi qu’à la rénovation des réseaux routiers prodnoviens.


Bulldozer de la société CoTel.
Compte-tenu des importantes dégradations exercées par les mouvements de grogne sociale et de lutte contre les autoritarismes, la société CoTel s'investit quotidiennement dans la remise en l'état de ces artères économiques de premier ordre.

“Nos routes sont les ponts qui relient la grande famille Humanité” disait Filipo Telcapo, ancien directeur général et actuel président d’honneur de Conexión Telcapo (CoTel), un groupe international mais dont le siège est situé en Alguarena, spécialisé sur les domaines de la voirie et de la construction en bâtiment. A travers sa pensée, les officiels engagés sur le projet de réhabilitation du Prodnov libre espèrent inspirer autour d’eux, en investissant au sein des réseaux routiers et autoroutiers du Prodnov, parfois endommagés lors des heurts entre manifestants et forces de l’ordre lorsqu’ils n’ont pas constitué des tombeaux à ciel ouvert dans des villes où la répression émise par le gouvernement communiste a été la plus sanglante, à l’image de Bridjesko, une ville en territoire occupé par la Lutharovie, où plusieurs milliers d’âmes hantent l’endroit, massacrés et laissés pour mort dans une ville meurtrie et lourdement dégradée.

“A quoi bon s’acharner à ouvrir des hôpitaux, des bâtiments publics, si vous ne pouvez pas vous y rendre? Nous avons commencé les travaux de déblaiement des voies, de remblaiement de celles-ci, pour permettre le libre accès à l’ensemble des principaux services au sein de la capitale. Et nous espérons à très court terme pouvoir faire évoluer nos efforts sur l’ensemble du réseau routier limitrophe à la capitale, pour permettre à l’aide internationale, de se mettre en marche partout où elle sera nécessaire…” explique Monica Rivalluiz, Directrice de projet “Sur la route de Staïglad” pour CoTel.

Derrière CoTel se trouve également le gouvernement fédéral d’Alguarena, qui a accordé une subvention de six millions de pesetas alguarenas, pour que des industriels de différents secteurs, notamment ici avec le Bâtiment et Travaux Publics, puissent se positionner sur les appels d’offre en direction de Staïglad. “Sans l’aide gouvernementale, il est effectivement peu probable que des entreprises étrangères se positionnent car le paiement de salaires de collaborateurs expatriés, l’embauche de travailleurs étrangers sur place, sont des contraintes importantes, d’ordre financier et administratif…"

Avec cette subvention, le gouvernement de la Fédération d’Alguarena amoindrit les coûts liés à la participation au projet de plusieurs entreprises paltoterranes, dont l’expatriation des ressources humaines et matérielles vers la République Libre du Prodnov coûterait trop chère pour rendre la démarche rentable, viable sur le plan commercial des entreprises.
C’est ainsi que la société CoTel s’est positionnée sur ce vaste chantier, dont la réalisation sur l’ensemble de la région de Staïglad, permettrait d’entrevoir un probable marché à douze millions de pesetas alguarenas. Une fortune dont les industriels de ce secteur espèrent se saisir, considérant l’enjeu de première importance fait à ce domaine, pour permettre la remise en branle d’un pays cabossé. “On ne les voit plus parce qu’elles font partie du paysage mais tout part des routes, vous allez travailler grâce à elles, vous dépensez vos sous grâce à elles et même lorsque vous dépensez en ligne, ce sont les livreurs qui en ont désespérément besoin. Toute l’économie d’un pays s’articule autour de son réseau routier. Je le dis avec humilité chaque matin à mes équipes lorsque je les rejoins sur le chantier mais je leur dis quand même : vous êtes indispensables !” dit la femme d’affaire avec une intonation et un sourire enrôleur, très affirmatif.

L’aménagement du réseau routier de Staïglad et sa province, aura aussi l’avantage indéniable de permettre une certaine reprise du fret de marchandises vers les principaux espaces aéroportuaires du pays, nécessaires pour porter une balance commerciale à l’équilibre, voire idéalement dans le positif. Toutefois et présentement, considérant les récents troubles ayant ébranlé le pays, la reprise régulière des flux marchands apparaît comme un objectif de court et moyen terme.

Pour évoquer le sujet de façon très concrète, il convient de préciser que les principaux travaux sur ce périmètre consistaient à détruire des barricades érigées au sein de certains agglomérations en situation quasi-insurrectionnelle envers le gouvernement prodnovien communiste qui les opprimait et les réprimait. Parallèlement à cela, les actions de CoTel sur zone sont également dirigées vers la reprise des opérations d’entretien des routes, largement laissés en suspens durant la crise politique prodnovienne. “On débarrasse les routes des barricades, on diagnostique leurs états, une par une, et lorsque cela est nécessaire on fait intervenir une équipe pour réparer les nids de poule et autres trous sur la chaussée. On fait ensuite un compte-rendu à l’administration prodnovienne, on mesure l’étendue du tronçon praticable et nous indiquons un suivi d’avancement ramené au réseau routier et autoroutier pré-intervention de l’ONC, afin de nous assurer que nos objectifs sont réalisables et en bonne voie de l’être !”

Si les objectifs sont connus depuis longtemps, les pourparlers en cours entre l'Organisation des Nations Commerçantes et l'Union Albienne ont pendant longtemps gelé toutes les initiatives commerciales ainsi qu'économiques des entreprises étrangères, celles-ci craignant l'ouverture d'un conflit armé entre les deux organisations. Aujourd'hui, avec la mise en place d'une ligne de démarcation, soutenue par chaque partie prenante inscrite dans le plan de redressement du Prodnov, qu'elle soit membre de l'ONC ou de l'UA, les perspectives de déploiement et d'ouverture de chantier par ces entreprises étrangères sont de nouveau permises.

Un détail de taille, la présence de l'entreprise étrangère est en effet de nature à permettre le développement du marché de l'emploi au Prodnov, par la nécessité de sous-traiter et d'identifier des compétences techniques, ou encore de la "simple" main d’œuvre, directement sur place. "Faire venir nos travailleurs alguarenos en République Libre du Prodnov coûte cher, aussi en dehors de quelques compétences stratégiques pour la conduite et le pilotage de ce projet, il n'est pas rentable d'amener sur zone l'ensemble des travailleurs et on préfère en contrepartie ouvrir des procédures de recrutement sur zone. Quitte à faire du social, autant le faire à fond" finira-t-elle par conclure, alors qu'un élu prodnovien local est venu sur le chantier congratuler cette dernière pour l'avancement et la technicité apportés. La maîtrise d’œuvre et la maitrise d'ouvrage en matière de voirie étant de plus en plus confiées aux entreprises étrangères, pour cette expertise en maîtrise d'ouvrage qui peut potentiellement faire défaut dans le pays, les intellectuels ayant peut-être volontiers préféré une destination plus stable et prospère sur le plan économique.
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Au large du Prodnov, flotte toujours le grand pavillon noir

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« Mandaté par le conseil de Défense des mers du Nord pour garantir la paix dans la région du Prodnov et la préservation des intérêts de sa population, la flotte du Syndikaali a été la première à apporter son aide aux prodnoviens en se portant au secours de leur souveraineté maritime. Tant que ceux-ci ne seront pas en sécurité, que leurs droits ne seront pas garantis, ce mandat perdurera. Aujourd’hui comme demain, dans les troubles comme dans la paix, le Syndikaali n’a que des frères dans l’océan du Nord et c’est au nom de cette fraternité qui unit naturellement des peuples voisins que nous continuerons à lutter contre toute forme d’impérialisme ou de déstabilisation venue de l’étranger, en garantissant que nulle force armée, qu’elle soit équipée de fusils ou de sourires, ne posera le pied sur les côtes du Prodnov. »

Ainsi, sous les applaudissement gantés de laine de l’assistance, se terminait le discours du Capitaine Ministre Mainio. Il avait été le dernier à s’exprimer sur le pont supérieur du Valaita, premier le porte-avions de la marine pharoise dépêché au large des côtes du Prodnov et qui accueillait une bonne partie de l’état-major du Syndikaali, ainsi que les ministres Sakari et Nooa, chacun porteur des couleurs de sa faction politique.
Malgré le gouvernement tricéphale que le suffrage populaire avait porté à la tête du Syndikaali depuis bientôt deux ans, le Pharois faisait bloc lorsque ses intérêts étaient menacés. En l’occurrence, maintenir son hégémonie dans l’océan du nord où sa flotte de guerre était parvenue à dissuader les impérialistes de l’ONC de marcher à leur guise sur un territoire à l’autre bout du monde. Le Syndikaali ne pouvait certes pas empêcher les ponts aériens, mais il avait conscience qu’on ne faisait pas de fret par avions de lignes et que les mers demeuraient encore et toujours le poumon économique des nations se prévalant du commerce international.

Ainsi, « l’aileron » comme avaient commencé à le surnommer les marins pharois, n’avait pas bougé. Les navires de guerre du Syndikaali encerclaient toujours le Prodnov, ou du moins ses vestiges, jouissant désormais des facilités logistiques que permettaient le port de Peprolov et les territoires annexés par la Lutharovie qui maintenait les côtes de Staïglad – ou quel que soit le nom que se donne la République putschiste – en étau.

Au nom de la sécurité et de la souveraineté d’un Etat qui n’existait plus en pratique – mais toujours au regard de la communauté internationale – la marine pharois assurait qu’aucun matériel ou équipement ne pénétrait illégalement les eaux de l’ancienne république populaire. La manœuvre visait moins à canaliser effectivement l’importation d’armes sur le territoire, celles-ci pouvant se faire via le Vogimska, qu’à enrayer stratégiquement le flux de certaines marchandises et matières premières dont povaient nécessiter des travaux de reconstruction. Les lenteurs administratives, les taxes éventuelles pour financer « l’escorte » des navires étrangers et autres mesures symboliques allant jusqu'aux rumeurs décrivant la mauvaise humeur des douaniers pharois, avaient l’effet radical de refroidir les potentiels investissements étrangers dans des secteurs autres que ceux directement liés à l’économie dématérialisée. Or le Prodnov ne pouvait se nourrir uniquement d’actions et de promesses de dons, l’économie réelle, elle, avait besoin de matière première, et sans aller jusqu'à affamer qui que ce soit, les conditions d'importation de celles-ci étaient de nature à décourager nombre d'investisseurs étrangers qui auraient pu être tentés par l'aventure capitaliste dans la "République Libre".

Le second effet de la manœuvre avait été de rendre immédiatement plus concurrentiels les investissements à Peprolov qui, ouverte dans la foulée à l’économie de marché, avait le bon goût d’être beaucoup moins soumises aux aléas du commerce maritime, ainsi que de bénéficier de la bienveillance de la plupart des puissances économiques régionales, Pharois Syndikaali et alliés. En fait, d'un point de vue strictement stratégique, la République de Peprolov avait tout pour devenir une véritable porte d'entrée pour les marchandises de la RLP dont le trajet le plus naturel consistait à transiter par Peprolov-port puis être acheminées par camions jusque dans l'intérieur des terres, plutôt que de passer par le Vogimska et son immense détour le long de la frontière du Reylos. Alors que le Syndikaali travaillait à faire de la dissuasion douce sur les routes commerciales susceptibles de relier directement Staïglad et le reste du globe, Peprolov s'imposait soudain comme un recours logique, une fenêtre naturelle ouverte sur les richesses du monde extérieur, un pont reliant la RLP et les précieuses marchandises dont celle-ci avait besoin pour soutenir ses ambitions de hausser le Prodnov sur la scène internationale. Car si la nation communiste n'avait jusqu'alors pas eu ces prétentions, se contentant d'échanger avec ses voisins directs partageant son idéologie, sortir le territoire du Prodnov de l'autosuffisance - et donc de la pauvreté - nécessitait de le raccorder aux routes commerciales mondiales. Peprolov, malgré sa taille, avait la carrure et les alliés pour cela.

En comparaison, il fallait bien avouer que Staïglad n’était qu’un petit pays austère et détruit, dont le seul soutien logistique directe était celui du Vogimska, nation économiquement secondaire dans l’océan du Nord, et dont les investissements devaient se faire dans un contexte de tension militaire avec les puissances frontalières, toutes communistes.
A ce compte-là, on comprenait aisément l’intérêt de Peprolov et de son port industriel et commercial. La ville avait de plus été épargnée par les combats, contrairement à Staïglad, cœur du pouvoir politique Prodnovien s’effondrant sur lui-même et cible d’un putsch militaire qui y avait creusé de sanguinolentes plaies. L’ONC pouvait déployer des trésors de propagande pour rendre le pays attractif, il était évident que l’économie étatisée du Prodnov ne pouvait pour l’heure que devenir le terrain de jeu des oligarques, au détriment de la population qu'on dépossédait lentement de son territoire, à coups d'OPA hostiles et de rachats d'actions par des fonds d'investissement internationaux.


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Nuit sur l'océan du Nord.

Ce n’était cependant pas le seul effet qu’avait la flotte pharoise sur la région car si la marine du Syndikaali filtrait avec sévérité le moindre navire étranger souhaitant rejoindre la RLP par voie de mer, elle était beaucoup moins regardante sur ses propres navires et ressortissants qui, eux, passaient le barrage sans être inquiétés.

Le Parti Pirate, le Parti Communiste – échaudé par la chute du gouvernement prodnovien – et le Parti du Progrès, prêt à tout pour enrayer la machine impérialiste de l’ONC, étaient rapidement parvenus à un accord assez classique au Pharois : laisser faire ses ressortissants.

Après tout, fermer les yeux sur un peu de contrebande n'était pas un geste politique très coûteux, et avait le mérite de ravir bon nombre de marchands et aventuriers de la région, notamment ceux installés à Merengrad, à qui on offrait des opportunités commerciales sur un plateau d'argent, et à faibles risques.

En résultait qu’à la nuit tombée, faute de marine pour défendre ses territoires en mer, les côtes du Prodnov et particulièrement celles de la « République Libre » étaient devenue le théâtre d’un petit ballet de navettes, contournant taxes et réglementations pour fournir aux habitants de la région tout ce dont il était besoin pour oublier la misère dans laquelle la guerre civile les avait plongés.

Drogues plus ou moins durs, produits de contrebande, nourriture exotique, tout ce que l’ONC ne pouvait faire parvenir au pays, sauf à y maintenir et même intensifier un pont aérien à travers la moitié du monde et dont le coût devenait chaque jour plus exorbitant, les Pharois, eux, le proposaient.
Qu’il s’agisse de chocolat, de films étrangers, de littérature hier censurée, de repas exotiques, de cigares ou même de médicaments, le calcul était vite vu : le Syndikaali se trouvait à quelques heures de navigation et stockait ses denrées à Peprolov, là où les commerçants étrangers se trouvaient embourbés dans des imbroglios administratifs et douaniers qui retardaient les livraisons de marchandises au nom de la sécurité.

De plus, la contrebande pharoise avait le bon goût de ne pas être taxée, là où la TVA d’un pays en pleine reconstruction et devant en partie compter sur son système d’imposition pour rebâtir une administration viable avait rapidement fait monter le coût de la vie.
Le système communiste fonctionnait certes mal, mais il avait le mérite de loger sa population. Les capitalistes, soumis au bon vouloir du libre marché et des intérêts privés des nouveaux oligarques, pouvaient-ils en dire autant ?

Ces questions complexes, source d’angoisse pour une population qui relevait tout juste la tête de la guerre civile et à qui l’un des premiers réflexes avait été de promettre des quartiers d’affaires plutôt que des investissements dans le secteur agricole pour nourrir convenablement tout le monde, trouvaient une résolution simple : quoi que vous ayez besoin, les Pharois le fournissaient.

Passeport, sortie du territoire, nouvelle vie ailleurs, denrées alimentaires, médicales, divertissements, prostitutions, drogues récréatives, la mer était devenue un marché noir à ciel ouvert, bien difficile à réglementer sauf à déployer une garde côtière jour et nuit sur le littoral. Et quand bien même, aux premier bruit suspect les contrebandiers remballaient la marchandise et s’enfuyaient au large, l’armée de la RLP n’avait tout simplement pas les moyens de les y poursuivre.
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Vue sur Staïglad

Une nouvelle ère au Prodnov Libre

Staïglad menacée, Staïglad désormais libérée. Depuis le début du conflit « froid » entre les forces alliés de l’ONC et l’axe communiste-albien, le Prodnov avait plusieurs fois été très proche d’un affrontement militaire généralisé. La fulgurante montée des tensions depuis la révolte d’octobre menant à une véritable démonstration de force des deux blocs n’était pas étrangère aux évènements qui avaient chamboulés la vie quotidienne des prodnoviens. Pendant près d’une année, le Prodnov était devenu le centre de tous les regards internationaux, car si on s’attendait à quelques exactions immorales des régimes communistes eurysiens, le massacre des seize-milles martyrs de Bridjesko n’avait laissé indifférent personne. C’est d’ailleurs cet évènement qui avait été le fil conducteur de toutes les mésaventures récentes du Prodnov, mais tel un phénix, la nation prodnovienne s’était relevée, purifiée et fondamentalement différente. S’il est inutile de revenir sur la chronologie détaillée de cet étrange conflit entre les puissances internationales, il est important de préciser néanmoins que ce « conflit » ne comporta finalement aucune violence ni escarmouche. L’État communiste s’était effondré sur lui-même sans une seule bataille rangée si ce n’est celle de la révolte d’Octobre où les jeunes prirent les rues de la capitale avant d’emprisonner le dictateur au nez et à la barbe des cadres de l’armée rouge du précédent régime.

Aujourd’hui la République Libre du Prodnov était l’incarnation même de la transition démocratique qui avait fait vaciller toute une nation. Grâce au nouveau pouvoir qui avait émergé au cœur de la capitale, le campagne prodnovienne pouvait désormais reprendre vie et ne plus craindre d’une éventuelle escalade de la violence. Bien au contraire, l’arrivée des marchandises internationales en provenance de Staïglad et du Vogimska, inondait dorénavant la campagne, partout il y avait du travail, des infrastructures à reconstruire ou à moderniser, des ressources terrestres à exploitée, un tissu économique à solidifier. Malgré la sécession de la province de Peprolov désormais indépendante et administrée par l’Union Albienne et l’annexion du bastion communiste du Nord par la Luthoravie, le Prodnov retrouvait lentement la paix et l’unité de son peuple. Bien sûr, certains voyaient d’un mauvais œil les nombreux businessmans étrangers qui se bousculaient pour investir au Prodnov, mais c’était une source phénoménale d’approvisionnement pour l’économie meurtrie de cette nation longtemps isolationniste et privée de la prospérité qu’apportait un capitalisme débridé et ouvert sur le monde. Au fond, la RLP n’était pas le plus stable des états eurysiens, encore aujourd’hui quelques mécontents et autres nostalgiques du pouvoir soviétique militaient pour un retour aux anciennes pratiques. Mais globalement la transition se déroulait sans accrocs pour l’instant, la population restant toutefois méfiante et soucieuse de son avenir.

C’est dans ce contexte qu’intervenait le projet de la Banque Centrale de Staïglad, une ambition d’envergure qui allait nécessiter des fonds que la jeune démocratie n’avait pas encore. La modernisation du Prodnov n’était pas une mince affaire, le travail semblait colossal et ils n’eurent pas d’autres choix que de faire appel à la communauté internationale qui devait alors investir des fonds en échange de quelques avantages sur le nouveau Prodnov. Bien évidemment cet acte était le fruit de manœuvres dont l’État novigradien n’était pas étranger, il avait été l’un des soutiens de la première heure du nouveau régime, avec le Lofoten, c’est évident. N’hésitant pas à engager ses troupes d’élites pour défier les armées norstalkiennes et pharoises, Novigrad s’était rapidement immiscé dans la construction de ce nouvel État du Prodnov Libre. Cette intervention intéressée avait notamment permis d’ouvrir les portes aux multinationales novigradiennes désireuses de profiter des juteux profits qui se dessinaient à l’horizon. Staïglad allait être le terrain d’essai de cette stratégie d’internationalisation de son économie, la construction du quartier de la Révolution d'Octobre, un centre d’affaire qui devait devenir la vitrine économique du succès de l'économie libérale façon ONC, était l’exemple même de l’expérimentation internationale qui se déroulait à Staïglad.

Antov Investments était probablement le fond d’investissement le plus riche de l’ensemble des acteurs économiques et financiers privés du marché novigradien. Anticipant l’ouverture du marché de Staïglad au reste du monde, le fond d’investissement allait investir dès la première heure pour s’octroyer une place dans le futur quartier d’affaires. Cette investissement n’était pas anodin car le PDG et actionnaire majoritaire du fond d’investissement n’était autre que le frère ainé du Chancelier Antov, le chef d’état novigradien. Antov Investments profitait donc de l’occasion pour se lancer dans un projet de construction d’un gratte-ciel au cœur de Staïglad, celui-ci devait accueillir ensuite les bureaux de l’antenne locale du fond d’investissement mais aussi plusieurs de ses filiales : un cabinet d’avocats spécialistes en droit des affaires, un cabinet de lobbyisme, une agence de communication et le siège local d’une luxueuse marque joaillère qui exportait les trésors des mines de l’Ourak à Novigrad.

Atlas Corporation était un géant eurysien du BTP et de la promotion immobilière, multinationale novigradienne détenue par de nombreux investisseurs comme l’État novigradien lui-même et la célèbre famille de Gotha, réputée dernière héritière de la vieille monarchie princière de Novigrad. Il était le second investisseur novigradien à vouloir se faire construire une tour au centre du futur quartier de la révolution d’Octobre. Cette tour monumentale devait devenir le symbole de l’omniprésence économique de Novigrad au Prodnov, elle allait accueillir les bureaux de la multinationale qui espérait désormais obtenir le monopole des marchés immobiliers au sein de la RLP.

Finalement l’action novigradienne à Staïglad ne se résumait pas entièrement à son investissement dans le quartier d’affaires. Novigrad était soucieuse de la sécurité de la République Libre du Prodnov et de son autonomie militaire. Cette soudaine inquiétude était probablement le résultat de la volonté de démilitarisation de la région que le gouvernement fédéral exprimait encore timidement pour l’instant. Lors d’une cérémonie en grande pompe en présence du Général Jékov, du ministre des Affaires Étrangères de Novigrad et de Magdalena Sireskaya, la Présidente de la RLP. L’armée novigradienne avait officiellement transmis le commandement de milles volontaires à la Légion Étrangère de Staïglad, chapotée par le Colonel Sokolov, un ancien officier supérieur de l’armée prodnovienne. Au même moment, l’armée fédérale elle-même investissait dans un aérogare de l’aéroport international de Staïglad, consciente que la voie aérienne était l’avenir de la survie de la RLP.

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8 mai 2008 - Staïglad
La FRDS au secours du système de santé prodnovien


À la suite d'une révolte populaire d'une ampleur sans précédent au Prodnov qui, désormais n'est plus, la toute jeune République Libre du Prodnov faisait face à une crise dont elle ne pourrait voir le bout du tunnel sans un vaste mouvement mondial de solidarité, auquel les grandes puissances économiques répondraient sans délai. Après avoir mis en place un programme ambitieux visant à attirer les investissements étrangers dont la finalité serait de faire renaitre de ses cendres la RLP, la construction du pays sur de nouvelles bases solides et stables pouvait enfin commencer. Alors qu'un grand nombre des États impériaux-capitalistes de l'Organisation des Nations Commerçantes s'arrache les parts stratégiques du marché tels que les quartiers d'affaires, les aéroports, les réseaux routiers, les concessions autoroutières ou encore les réseaux énergétiques et ce, dans le seul objectif d'assoir leur soif d'argent et de pouvoir, le Ministère des Finances de la Fédération des Républiques Démocratiques Starliennes, à l'instar des Provinces-Unies du Lofoten, ont privilégié la rénovation du système de santé prodnovien afin de préserver et garantir au peuple de la RLP le droit aux soins et à la santé.

Cependant, une question persiste : pourquoi investir dans le domaine de la santé en particulier ? Dans un discours tenu à ce sujet par le Ministre starlien des Finances, Monsieur Alexis Barbet, ce dernier expliquait à quel point il était nécessaire de compatir avec l'extrême détresse de la RLP, alors même que la FRDS avait endurer il y a encore quelques mois à peine les mêmes souffrances de perdre un être de cher, de voir sa maison partir en fumée, de se réveiller sous le bruit des balles et des obus accompagné des cris d'enfants dans le rues.

"Notre Fédération, avant de voir l'intérêt économique qu'il y a à investir dans un pays, voit avant toute chose l'intérêt humain. Un intérêt humain pour lequel elle est capable de fournir du personnel hautement qualifié, des expertises professionnelles, et du matériel de pointe. En investissant aujourd'hui pour reconstruire le système de santé prodnovien, nous ne nous attendons pas à un quelconque retour sur investissement, mais au simple bonheur des femmes et des hommes de la RLP qui pourront se faire soigner eux et leurs enfants dans la dignité et chaque jour de l'année."

Après plusieurs mois de travaux acharnés associant ingénieurs, spécialistes de milieu de la santé et ouvriers du bâtiment, le nouvel hôpital, construit sur sur la base d'un budget de 3 480 000 $ƒ, était enfin en mesure d'accueillir ses employés et ses premiers patients.


Vue extérieure du Staïglad Memorial Hospital
Le tout premier hôpital universitaire de Staïglad, symbole de réussite et d'innovation dans le milieu médical prodnovien


Spécialisé en traumatologie et dans le traitement des urgences, ce nouvel hôpital dispose également du plus grand service de chirurgie du pays, pouvant réaliser la quasi-totalité des types d'opérations chirurgicales existantes, à savoir :

  • La chirurgie pédiatrique
  • La chirurgie plastique
  • La chirurgie orthopédique
  • La chirurgie thoracique
  • La chirurgie cardiovasculaire
  • La chirurgie viscérale
  • La chirurgie orale
  • La neurochirurgie
  • La microchirurgie
  • L'obstétrique


  • La grande salle des urgences du Staïglad Memorial Hospital
    La grande salle des urgences de l'hôpital, permettant l'accueil simultané de jusqu'à 50 patients


    Un bloc opératoire du Staïglad Memorial Hospital
    Un des dix blocs opératoires de l'hôpital, équipé du matériel chirurgical de toute dernière génération conçu et fabriqué en FRDS


    Une salle de repos du Staïglad Memorial Hospital
    Une des 175 salles repos post-opératoire de l'hôpital


    Le nom de l'établissement hospitalier a également été dévoilé par le Ministre des Finances à l'occasion de son inauguration :

    Мемориальная больница Стаиглада

    Staïglad Memorial Hospital

    Ваше здоровье - наш приоритет

    Your health, our priority
    6262
    Logo de l'Organisation des Nations Commerçantes.

    9 mai 2008 - Un projet de construction pour réhabiliter la mémoire culturelle du Prodnov au sein de son patrimoine nationale : la reine Dolzhikova Semyonovna.

    (Article présenté de manière HRP - exploitable sur demande, notamment la partie "Portée politique")


    Consciente que l'avenir du Prodnov doit également s'inscrire en corrélation avec son histoire, la Fédération d'Alguarena et les services dédiés au développement culturel œuvrent ardemment à la reconstitution du patrimoine prodnovien, de sorte à offrir à chaque citoyen du pays, un accès illimité au passé authentique de ce pays longtemps négligé par les livres d'histoire des programmes éducatifs internationaux.

    Peu désireuse de faire oublier le drame et le massacre de Bridjesko par les autorités communistes, qui ont provoqué la mort de pas moins d'une dizaine de milliers d'habitants, la Fédération d'Alguarena souhaite toutefois polariser "l'histoire heureuse et glorieuse" d'un pays qui, toujours selon ces mêmes autorités, a largement contribué à façonner l'histoire du continent eurysien. En effet et selon les livres d'histoire de nations qui ne souhaitent pas les censurer, à de nombreuses opportunités les destins du Nazum et de l'Eurysie se sont liés, dessinant de diverses façons et sous des teintes tantôt sombres et tantôt claires, le paysage politique d'Eurysie, soumis aux chocs des civilisations, largement représentées à une époque, par les peuplades barbares et nomades nazumanes.

    Pervaya mat' / первая мать (litt. la Première Mère)


    Statue de la Pervaya mat' / первая мать
    Prises de vue de la Première Mère, la Pervaya mat' comme on aime l'appeler localement.

    La statue de la Pervaya mat’ est un projet de construction envisagé en mai 2008, et venant rendre grâce à la Reine Dolzhikova Semyonovna (843 ap J-C à 905 ap J-C), la dernière monarque de la dynastie des Semyonovna qui, jouant de malchance pour enfanter, va intégrer les campagnes militaires et les conquêtes territoriales en Eurysie orientale parmi les traits de postérité et le leg envisagé aux générations futures.

    La statue.

    Le monument serait bâti à partir du coup de crayon de Jairo Casas, avant d'être entièrement composé d'aluminium et implanté à Staïglad même, dos à l’intérieur des terres et face à l’horizon très très lointain des mers bleues du Nord. Pour la rendre plus impressionnante et éviter une architecture de haute altitude, il a été envisagé d’implanter ladite statue sur un relief au cœur de Staïglad, la colline de Driga. Forte d’une hauteur déjà estimée à 20 mètres, le monument installé sur sa colline dominerait à des kilomètres à la ronde, toutes les autres constructions envisagées jusqu’à lors.

    Son histoire.

    La reine Dolzhikova Semyonovna est, comme explicité plus tôt, la dernière de la lignée Semyonovna, la faute peut-être à ce que nos médecins contemporains diagnostiqueraient comme étant une endométriose à un stade avancé. A l’époque, les diagnostics médicaux ne profitant pas des mêmes expertises, des mêmes connaissances fines que celles que nous connaissons ce jour, son infertilité a été très vite associée à sa disgrâce vis-à-vis du Seigneur et du Père créateur de toutes les choses. Craignant qu’un prétendant soutenu par la noblesse et l'Église orthodoxe ne vienne la déposséder de tout son héritage, la Reine Dolzhikova Semyonovna aurait affirmé avoir eu une vision dans laquelle un ange lui aurait confié la venue imminente des hordes barbares nazumanes trente ans plus tard et que son seul salut, pour son peuple et elle, consisterait à vaincre l’armée barbare sur les eaux salées et océaniques du Nord.

    Une vision réputée divinatoire à l’époque, qui permit la constitution d’une armée russophone orthodoxe, afin de battre les pavés jusqu’aux contrées les plus orientales d’Eurysie, où les clans païens originaires du Nazum pullulent, se laissant localement porter par la rapine et les pillages des cultures natives.

    En effet, pour opposer une résistance maritime aux hordes nazumanes qui seraient désireuses de traverser le bras de mer qui sépare les deux continents, la reine Dolzhikova Semyonovna avait besoin de sérieuses assises territoriales sur zone, car les bateaux d’époques ne pouvaient pas partir d’Eurysie centrale et venir longer la côte nord pour aller rejoindre les eaux océaniques orientales, à la jonction entre l’Eurysie et le Nazum. Il fallait des ports, des chantiers navals et des lignes d’approvisionnement de proximité, obligeant de facto à la conquête des territoires de l’actuel Prodnov. C’est donc à travers un fait d’armes militaire et politique, que les autorités associées à l’Organisation des Nations Commerçantes, notamment la Fédération d’Alguarena, ont débuté la matérialisation et la popularisation du patrimoine historique, culturel, de l’actuel Prodnov.

    Sa portée politique.

    La reine Dolzhikova Semyonovna est une figure historique privilégiée des autorités alguarenas car sa représentation dans l’actuel Prodnov entérine l’appartenance du pays au sein d’un échiquier politique originaire de l’Eurysie centrale, rompant distinctement la volonté de certains historiens, à inscrire le patrimoine génétique et culturel prodnovien au sein de l’Eurysie orientale.

    Au-delà de l’origine natale de Dolzhikova Semyonovna, la figure de cette reine a été choisie par souhait d’incarner une figure forte, aux aptitudes martiales marquées (par son commandement des armées), à l’esprit visionnaire (par sa capacité à repousser les limites du Royaume tel qu’il était conçu avant la réussite de la campagne militaire en Eurysie orientale) et sa posture salvatrice (en ce sens qu’elle porte sa campagne jusqu’en Eurysie orientale pour à terme, prévenir les invasions nazumans des grands peuples nomades qui composent ce continent brutal et qui, épris de conquêtes, ambitionnent de retraverser le bras de mer entre les deux continents). Une posture bienfaitrice avec laquelle l’Organisation des Nations Commerçantes et ses nations membres espèrent s’aligner, considérant leur engagement, financier, politique et dans une moindre mesure militaire, dans cette région des plus troublées d’Eurysie actuellement.

    C’est également pour ça que la statue se nomme Pervaya mat', c’est-à-dire la Première Mère, car celle-ci doit se faire l’allégorie du Premier Prodnov et la reine Dolzhikova Semyonovna, sa créatrice originelle (et issue de la monarchie d’Eurysie centrale). En construisant ce monument dont elles ont choisi le nom, les autorités alguarenas espèrent réellement conditionner une partie de l’opinion publique prodnovienne, afin que celle-ci développe un sentiment d’appartenance national autour de l’Eurysie centrale et méridionale plutôt que celle nordique, ainsi que pourquoi pas, une sympathie envers les états tiers qui, par leurs engagements et leurs actions concrètes du quotidien, viennent bonifier l’actuel confort de vie des ménages prodnoviens dont l’environnement urbain s’était considérablement dégradé lors des troubles intervenus tout au long de l’année 2008 et au sein des principales grandes agglomérations du pays.
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    Les services de renseignement gallèsants s'implantent au Prodnov.
    9 mai 2008


    La D.D.S.E., services de renseignement de son Excellence le Duc de Gallouèse, après un cuisant échec au Magermelk, posent leurs valises dans ce nouveau tout nouvel Etat eurysien.

    Dans l'année et demi qui suivit l'opération de recherche d'informations sur le sol de la République Chrétienne-Militaire du Magermelk, visant à retrouver Théare Mandrin, criminel activement recherché, la Direction Ducale pour la Sécurité à l'Extérieur cessa toute activité de renseignement et d'espionnage loin de ses frontières. Le Colonel Gilliammes Picotous, Directeur Général, peinait alors à convaincre sa hiérarchie de se lancer dans des opérations visant à accroître l'influence du pays à l'étranger là où ses équipes n'étaient pas capables de retrouver un vieillard de 80 ans.

    Cependant, alors que le régime communiste prodnovien s'effondrait, les services de défense du petit Duché voyaient de plus en plus un intérêt à raffermir la sécurité de leur pays en entretenant la présence du renseignement à l'étranger, alors que chaque crise nationale atteignait une portée mondiale. C'est le cas de la révolution prodnovienne, qui a rapidement vu l'entrée en jeu des puissances libérales de l'Organisation des Nations Commerçantes ou des puissances locales à l'image de l'Union Albienne ou de la Lutharovie, assimilés rapidement aux puissances socialistes. Conflit d'influence idéologique donc, mais aussi conflit largement globalisé, qui a montré aux yeux des responsables de la Défense Nationale l'importance d'un réseau efficace auprès des armées les plus interventionnistes de ce monde.

    Dès lors, quoi de mieux que Staïglad, centre de toutes les attentions à l'aube du nouvelle ère pour ce pays en ruine ? Entre investissements étrangers pour reconstruire le pays et début de la première vie politique démocratique dans la toute nouvelle République Libre du Prodnov, la capitale slave fut retenu comme l'endroit idéal ou implanter un réseau de renseigement.

    Sous l'initiative de Guénolé Tilleul, Directeur Général de la Défense Nationale, les responsables gallèsants se réunirent pour décider du bien-fondé de l'opération. La D.D.S.E., chargée de mener à bien les nouvelles ambitions du Duché, comprit la nécessité de se réorganiser pour envoyer ses agents plus loin que jamais. L'organisation avait déjà menée des opérations dans ses anciennes colonies, mais l'Eurysie de l'Ouest est une région ou la Gallouèse ne dispose pratiquement pas d'attaches. Le colonel Picotous s'investit dans cette tâche et présenta a ses supérieurs une toute nouvelle unité d'agents, dont le but serait exclusivement de nouer des liens sur le temps long et de réussir de petites opérations : influence, manipulation, corruption... des méthodes que la Gallouèse avait toujours refusé d'employer. La direction de la Défense Nationale dut sortir les grands moyens pour convaincre le chef du gouvernement de valider le projet. Mais ces derniers mois avaient jetés un tel sentiment d'impuissance sur les politiques et l'ensemble du corps diplomatique que l'aval fut donné.

    La nouvelle équipe secrète des renseignements fut confiée à l'agent 213, agent superviseur de la septième équipe de recherche criminelle, opérant au Magermelk sous le nom de code de "Loutre". Les objectifs de l'opération visaient particulièrement l'infiltration de la classe politique prodnovienne, afin de s'approcher des communications de l'ONC susceptibles de transiter un jour ou l'autre par Staïglad.

    logotype de la DDSE
    Ordre de Mission

    Classification : Très Secret Défense

    Premier Objectif : La classe politique prodnovienne est en pleine reconstruction. S'approcher des futurs élites du pays est facile : les députés de la Douma en sont à leur premier mandat. Les anciens communistes qui se retrouvent au sein de l'Union Social-Démocrate peuvent accepter d'oeuvrer pour une démocratie étrangère aux mains de la gauche. Tenter d'en convaincre un maximum.

    Délai : 2 semaines


    Ce 9 mai 2008, trois gallèsants présentèrent, à des heures différentes, les papiers de Lewig Tadoussac, lobbyiste pour la SGEP (Société Gallèsante d'élevage de Poulets), Jules Pouillan, représentant du Groupe Département et Lucie Janvres, lobbyiste pour l'Association Gallèsante des Fournisseurs d'Energie, aux douaniers de l'Aéroport de Staïglad.
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    Visite officielle du Chancelier Federal Atreus Fjörgyn


    C'était la première visite officielle d'un chef d'Etat depuis la chute du régime communiste du très autocratique leader Kuklin Viktor et la fin de la crise et de l'affrontement avec les forces de l'Union Albienne qui avaient profité de l'opportunité pour tenter d'envahir et occuper le pays, en le prenant en étau.
    Fort heureusement, leur plan diabolique a été contré, puis finalement mis en échec suite à l'intervention de l'O.N.C, à la demande des leaders insurgés qui avaient pris la capitale du Prodnov.

    La plupart de ses conseillers lui avaient fortement recommandé de ne pas se rendre dans cette république encore considérée comme politiquement instable. La RLP était certes aux mains d'un gouvernement provisoire favorable à la démocratie et aux pays libéraux tels que les Provinces-Unies mais l'intégralité de son territoire n'était pas encore totalement pacifiée et sous contrôle, loin de là s'en faut.
    Le dissolution soudaine et abrupte de l'ancienne administration soviétique avait cédé sa place à une forme de chaos ambiant et de sentiment d'abandon. Beaucoup d'habitants d'ailleurs étaient partagés entre un sentiment d'indifférence à l'égard des fonctionnaires de l'ancienne administration ou bien une hostilité manifeste à leur rencontre pour des décennies d’oppression et de violence.

    Si les villes et centres urbains, et plus particulièrement Staïglad s'étaient assez rapidement rétabli et avaient restauré la plupart des utilités publiques et infrastructures nécessaires à leur fonctionnement, ce n'était pas le cas loin s'en faut des campagnes environnantes, des petites villes et villages, notamment les plus excentrées, souvent en périphérie des frontières, où la présence de l'Etat Libre Prodnovien était somme toutefois très relatif.


    En banlieue nord de Staïglad
    En banlieue nord de Staïglad, où les combats avec la population se sont montrés particulièrement plus intenses et éprouvants lors de la retraite des troupes communistes

    Même dans les rues de la capitale, beaucoup de bâtiments portaient encore les stigmates de l'insurrection populaire, et des escarmouches ayant opposé les forces loyalistes communistes aux civils révolutionnaires.
    Des murs dégradés par des impacts de balles, des vitres brisées, des carcasses de voitures brûlées, des magasins pillés, autant de vestiges qui rappelaient à chacun qu'un changement de régime se fait rarement sans douleur.
    C'était l'économie de la débrouille, contrebande, marché noir, troc, oui pour certains habitants les plus défavorisés et les plus éloignés des coeurs urbains et industriels du pays, le réveil dans la toute nouvelle république démocratique avait l'allure d'une mauvaise gueule de bois.
    De plus, certains villages et oblasts étaient connus comme des bastions communistes purs et durs, des noyaux loyalistes à l'ancien régime, notamment dans les campagnes les plus reculées, où le taux d'analphabetisme était très élevé.
    Car oui les communistes l'avaient compris dès le début, pour se maintenir au pouvoir, il était essentiel que la population n'ait ni accès à l'éducation, ni aux informations de base. Contenir les plus sceptiques dans l'ignorance était la tactique préférée des autocrates, assurée du soutien quasi religieux des communautés les plus isolées.

    Aussi des résurgences ou des troubles locaux n'étaient pas à exclure, raison principale pour laquelle l'Etat Major de l'O.N.C avait décidé de conserver sur place une partie des forces initialement intervenues contre les envahisseurs Albiens, et de n'en démobiliser qu'une partie, afin d'éviter que le pays, clairement affaibli, ne replonge dans ses anciens démons. Mais la présence militaire, si elle rassurait, n'avait pas vocation à assurer le maintien de l'ordre, non cela c'était une mission pour le corps de la police, et c'est dans cette optique que les Provinces-Unies avaient intégralement financé la rénovation et la modernisation du Commissariat Central du centre-ville. Uniformes, voitures, bureaux, gilets pare-balles, casque et bien sûr tout un florilège d'armes parmi les plus modernes qui soient, rien n'avait été laissé au hasard.



    Nouveau commissariat
    Le tout nouveau Commissariat Central, et ses forces de police toutes nouvellement équipées par les Provinces-Unies, inauguré en présence du Chancelier lofotèn et de la Présidente de la RLP


    La délégation diplomatique du Chancelier Fédéral Atreus Fjörgyn avait attérit tôtdans la matinée à l'Aéroport International de Staïglad, dont l'une des aérogares était passé sous contrôle Lofotèn, afin de disposer d'un couloir aérien stratégique dans une ville qui dépendait encore pour beaucoup de l'aide internationale par frêt aérien.
    Et accessoirement du support tactique et militaire aussi.

    M. Fjörgyn était accompagné de son Conseiller d'Etat Fédéral au Commerce et à l'Industrie, responsable entre autres du Fonds d'iNvestissement pour la RLP en charge de réguler et gérer les subventions au nouvel état, ainsi que bien entendu du Sky Marshall Esther Marley, pour l'aspect sécuritaire et militaire, en tant que chef d'Etat-Major, ayant supervisé toutes les opérations ayant mené au succès diplomatique que l'on connaît.

    Bien entendu M. Fjörgyn s'empressa d'aller saluer ses alliés et surtout de s'entretenir avec la toute nouvelle Présidente de la RLP, Mme Magdalena Sireskaya Магдалена Сирская, et de lui assurer de son soutien indefectible, jurant que les Provinces-Unies garantiraient que les frontières actuelles de la République Libre du Prodnov demeuraient inviolées, malgré les menaces et intimidations qui viendraient immanquablement du camp adverse. Car oui si la RLP était encore loin d'avoir retrouvé une économie de marché saine et vitalisée, souffrant encore d'infrastructures dégradées, malgré les très nombreux capitaux étrangers qui affluaient jour après jour, la République de Peprolov, elle, semblait en totale léthargie, et son économie suspendue aux seules aides financières du Pharois et du Norstalkian, ce dernier étant lui même loin d'être une puissance économique majeure.

    On avait pour l'occasion préparé une estrade et invité les caméras du monde entier pour retranscrire en direct le discours du chef d'Etat des Provinces-Unies, qui, en tant que quatrième puissance mondiale, acteur majeur au sein de l’organisation de l'ONC, était très attendu. Et c'est sous une météo très clémente, que ce dernier prit la parole, devant un parterre conséquent de journalistes, d'officiels prodnoviens mais bien entendu de nombreux Staïgladiens, curieux, qui s'étaient amassés devant la petite place qui jouxtait le poste de police, et qui de fait était noire de monde.



    discoursduchancelier
    Le Chancelier Fédéral Atreus Fjörgyn, prononçant son discours qu'il voulait historique , sur la Place de la Liberté Retrouvée

    Atreus Fjörgyn a écrit :

    Mes premiers mots, je les consacrerais bien entendu au peuple héroïque de Staïglad, qui au péril de sa vie, s'est dressé comme un seul homme devant la tyrannie pour défier la dictature communiste, avec toutes les conséuences et sacrifices que cela pouvait impliquer.

    Staïglad opprimée, Staïglad réprimée, Staïglad défigurée, mais Staïglad libérée ! Libérée du joug d'un pouvoir autocratique et criminel, coupable des pires exactions et massacres de masse que l'Eurysie ait connue.
    Les terres prodnoviennes ont été abreuvées du sang des martyrs de Bridjesko, avec la honteuse et complice bienveillance des pays albiens. Où étaient ils, ces donneurs de leçons moralisatrices, quand des hommes, des femmes et des enfants étaient assassinés par leurs "camarades" ?
    Ils protestaient mollement, estimant que ces tueries n'était qu'un bien moindre mal, face au risque qu'une démocratie émerge au Prodnov.

    Alors oui, c'est vrai, la liberté n’est pas facile et la démocratie n’est pas parfaite, mais nous n’avons jamais eu besoin, nous, d'envoyer les chars pour imposer nos vues à autrui. La démocratie est peut être pas le meilleur des régimes, mais c'est le moins pire dont on dispose actuellement.

    Le peuple de Staïglad qui s'est révolté pour conquérir ses droits et ses libertés depuis trop longtemps spoliées et confisquées par un tyran dément, ne demandait rien d'autre qu'une reconnaissance et un soutien international dans cette acquisition et cette lutte légitime. Quelle réponse a t il obtenu de ses voisins du nord, qui osent se prétendre "Conseil de Sécurité", et même pour certains libertaires ?
    Un ultimatum et une guerre ! Quelle leçon d'humanité !
    Voilà une bien piètre image de la liberté que possèdent la Lutharovie, le Pharois et le Norstalkian.
    C'est tout ce que les Albiens ont à offrir à ceux qui osent se révolter contre les régimes oppresseurs.
    Et que dire de la Loduarie, qui a fait du kidnapping et de la prise d'otage un outil de négociation politique ?


    Il y a beaucoup de gens dans le monde qui ne comprennent pas ou qui prétendent ne pas comprendre quelle est la grande différence entre le monde libre et le monde communiste. Qu’ils viennent à Staïglad ! Qu'ils viennent en RLP ! Il y en a qui disent qu’en Eurysie et ailleurs, nous pouvons travailler avec les communistes. Qu'ils viennent donc à Staïglad, admirer leur œuvre et leur héritage ! Les capitalistes ont certes beaucoup de défauts, je vous le concède, mais eux ils ne vous plaquent pas une arme dans la nuque tous les matins pour vous convaincre du bien fondé de leur idéologie.

    Alors aux communistes et à leurs complices qui se reconnaîtrons, je voudrais leur dire tout simplement : non vous ne gagnerez pas. En fait vous avez déjà perdu sur le plan idéologique et sur le plan des valeurs. Oui, vous pouvez conquérir des territoires, envahir et annexer des pays, mais jamais vous ne gagnerez les cœurs de leurs habitants. C'est une guerre ingagnable, c'est juste que vous l'ignorez encore !

    Habitants de Staïglad et de Prodnov je suis fier aujourd'hui de me tenir à vos côtés, , et ce n'est pas seulement en ma qualité de chef d'Etat que je suis venu ici, mais également en tant que père et époux, en tant que frère, en tant que fils et surtout en tant qu'homme libre.

    Alors oui, avec vous, je ne peux dissimuler mon émotion et de vouloir crier avec vous : Да, я свободный протвинец- JE SUIS UN PRODNOVIEN LIBRE ! ”


    La foule, enthousiaste et galavanisée par le discours du chancelier, se mit à crier en choeur et à tue-tête : " JE SUIS UN PRODNOVIEN LIBRE !"
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    Le douane dans l'engrenage

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    « Ouvrir mes conteneurs ? Mais vous êtes dingues il y en a des centaines ?!! »

    L’officier pharois lui répondit d’un regard torve, avant de reporter son attention sur le dossier qu’il avait sous les yeux. Il mâchouillait bruyamment une espèce de pipe en bois qui restait éteinte et lui donnait l’air benêt, et assez insupportable.

    « C’est pas moi qui fait les règles monsieur. Il peut y avoir n’importe quoi dans votre cale. »

    « Il n’y a pas n’importe quoi j’ai la liste complète des marchandises, tout est certifié et approuvé à Saint-Mont-Reichburg ET une deuxième fois en passant dans le Détroit !! Par vos collègues ! »

    « J’ai pas de collègues, monsieur, vous croyez que tous les Pharois se connaissent peut-être ? »

    Le capitaine du porte-conteneur retint une grossièreté. Le voyage n’avait pas été de tout repos, entre les anarchistes de Kotios qui avaient tourné autour de son bateau en tirant des fusées éclairantes par-dessus, puis un certain nombre de formalités douanière au large des ports-libres lorsqu’il avait déclaré se rendre en République Libre du Prodnov, le trajet avait du retard. Et maintenant, son navire se trouvait arraisonné par des corvettes militaires pour un énième contrôle qui menaçait de s’éterniser.

    « Tout ce que je vois, là, c’est un papier et votre bonne foi. » reprit l’officier « Pas que j’ai pas confiance dans les gars de Reichburg, mais s’il y a des armes là-dedans, je dois le savoir. »

    « Des armes ?! » s’étouffa le Starlien « Mais vous êtes dingue ! C’est du matériel de construction et des composants pour l’industrie ! Il y a pas d’armes là-dedans ! »

    L’officier leva un sourcil au mot ‘dingue’ puis le rabaissa avec flegme.

    « Rendez pas les choses plus compliquées, monsieur. On va ouvrir les conteneurs et puis voilà. »

    « Mais vous êtes combien sur le coup ! »

    « Écoutez, une demi-douzaine de garde-côtes, des gars efficaces vous en faites pas. »

    « Une demi-douzaine pour une centaine de tonne mais on en a pour une semaine !! »

    « Raison de plus pour pas traîner. » conclue l’officier avec un haussement d’épaule. « Je vais vous demander de signer ici monsieur, et on pourra lancer la procédure. »

    Le Starlien parut exaspéré mais se résolut à prendre le stylo pour paragrapher le document que lui tendait son bourreau.

    « Et on va faire ça en mer ? »

    « Oh non, on va vous installer à Peprolov, ils ont tout ce qu’il faut là-bas. On décharge votre marchandise, on ouvre, on contrôle, si tout est bon vous pourrez recharger et direction la RLP. »

    « Attendez vous allez tout décharger et recharger ensuite ?! »

    « Ah non ça monsieur c’est à vos frais. Nous on fait la douane, pas les docks. »

    « Mais c’est absurde ! A ce compte-là j’ai autant intérêt à tout laisser à Peprolov ! »

    « Écoutez, vous gérez votre business comme vous voulez, je suis pas comptable, moi. »
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    Is this Music ?

    Réunions à Fortuna
    Tandis que les uns se jettent sur la Douma Prodnovienne afin de mettre en place un lobbyisme des plus indécents, d'autres préfèrent tenir conseil afin de planifier une marche à suivre cohérente et pleine de promesses pour l'avenir quand à co-prospérité économique.

    Il y a quelque chose de pourri au Prodnov ces temps ci et non, l'on ne parle là nullement des communistes de Luthoravie, ni des Pharois et Norstalkian de Prepolov, en vérité cette odeur répugnante s'en vient directement de Staïglad, le coeur de la nouvellement proclamée République Libre du Prodnov. Mais qu'elle en est la cause ? Ni plus ni moins que des constatations déplorables, un état de fait lamentable et un futur privée de ses promesses, tout du moins au vue de nombreuses personnalités Fortunéennes. Et il ne s'agit pas là d'une critique faites sur le tas mais d'une réflexion pensée avec minutie et issue d'une réflexion de longue haleine émergeant d'observations rigoureuses et d'une étude progressive de la situation de la région ainsi que de "l'après-guerre" diplomatique qui s'apparente dans les faits ni plus ni moins qu'à une poursuite des hostilités sous une autre forme de la part de l'Union Albienne et qui menace d'entraver les manoeuvres économiques de redressement du pays dans le futur.

    En somme, la logique est des plus simples, les investisseurs désireux d'avoir leur parts du gâteau au sein de ce pays en pleine renaissance sont nombreux, il est vrai, mais il n'ont pas tous les mêmes aspirations ni les mêmes morales. Ainsi, certains à savoir les plus détestable et certainement les plus nombreux dans le lot des particulier agissent de tel manière à investir prestement pour retirer des bénéfices tout aussi rapidement, quitte à ce que ces derniers soient relativement faible, ce qui s'apparente quelque part à un pillage pure et simple des ressources et opportunités qui se retrouvent vidés de leur substance en laissant un terrain souillée et inutilisable de façon propice par la suite. D'autres sont là clairement et uniquement pour des affaires de politiques et d'idéologie, l'on ne les cites mais on les reconnais car cela fait des années qu'ils opèrent ainsi et le Prodnov n'est ainsi qu'un énième terrain de jeux où ils peuvent faire germer en terreau fertile leur influence, si tant est que leurs homologues concurrent ne leur coupe pas l'herbe sous le pied mais ça seul le temps nous le dira.

    Enfin, viennent ceux qui désirent uniquement rétablir une prospérité économique durable dans le temps et ce sans aucune avarice vis à vis des moyens et des méthodes employées pour parvenir à de tel fins, assurément les plus respectables du point de vue Fortunéen car se rapprochant de la doctrine marchande de la Sérénissime. Rien de moins que les stratèges actuels de l'investissement qui ont su cibler les secteurs clés à sécuriser et à remettre sur pied afin que toute cette fabuleuse aventure économique et humaine se déroule pour le mieux et que ce prototype de vitrine de la nouvelle ère ne s'effondre pas dans un fracas assourdissant. Qu'il s'agisse de l'infrastructure interne à la ville, du développement des premières firmes afin de redonner activité aux affaires ou même à la sécurisation de la grille énergétique afin que plus jamais l'obscurité ne s'abatte de tout son long sur la cité, il y en a là aussi pour tous les goûts, cependant il convient aujourd'hui de faire d'autres constatations et de changer sa façon de percevoir les choses.

    Et c'est ce qu'il se passe en ce moment au sein des instances économiques Fortunéennes qui depuis la cité qui sombre cogitent avec rigueur et acharnement afin de mettre en place une marche à suivre autant cohérente qu'ambitieuse, ce pour assurer la fondation d'un état de co-prospérité solide et voué à subsister dans le temps. Ce qui en soit n'est guère une mince affaire si ce n'est une tâche titanesque car s'oppose à cela la réalité du terrain. En effet, le Prodnov au delà d'émerger d'une grave crise ayant divisé littéralement le pays, doit pour ainsi dire se réinventer sur le plan politique et le cas échéant se mettre à jour dans tous les autres domaines afin de suivre cette logique de renaissance. Car s'il est une vérité primordiale, c'est que les méthodes économiques communistes ne sont en rien semblables à celles du modèle libéral et une évolution emmenée par l'influence étrangère avait pour ainsi dire un parcours semé d'embuche devant elle et devait certainement s'attendre à des réticences si ce n'est à de l'opposition claire et marquée.

    Et quitte à parler d'opposition, il convient là aussi de mentionner que les éventuels doutes du peuple ne sont pas la première source d'inquiétude à avoir, cette place sur le podium revient plutôt à un des maux majeurs à l'état actuel qui allait être une épine dans le pied de tous et toutes et dont le nom tenait en deux mots : Pharois Syndikaali. Les marins du Nord avaient en effet était un acteur majeur de toute l'affaire de par la présence massive de leur flotte dans les eaux avoisinants le Prodnov, qui plus est ils étaient l'une des voix majeures à l'heure actuelle qui réprouvaient en quelques sortes les traités conclus permettant de préserver la paix... Enfin, si cela voulait dire quelque chose car à dire vrai tout le monde s'accordait à dire que personne n'était satisfait, à peine un simili de concorde et de terrain d'entente avait-il été trouvé en désespoir de cause afin de ne point s'en retourner à l'état Francisquien de l'âme humaine.

    Quoi qu'il en soit, le Syndikaali n'avait pas terminé de ruminer son mécontentement, loin de là à dire vrai car il ne faisait que commencer et avait déjà pris des mesures en soit. Un blocus non officiel des côtes de la RLP était en effet en vigueur ce qui posait déjà de graves soucis d'approvisionnement à la région, ou tout du moins allait en poser sous peu car bien qu'il ne s'agisse pas d'un blocage en bonne et dû formes des ports, l'intensification des patrouilles, des contrôles de douane, le détournement de cargaisons volontaire ou non vers Prepolov ou même des procédures administratives encore plus indécentes que celles de l'Empire Xin étaient bien vites devenu une réalité pourrissant pour ainsi dire l'existence de ceux se risquant à essayer de rallier par voie maritime la RLP. Et c'était là sans parler de la piraterie rampante qui faisait toujours cour dans certaines eaux et qui à tous les coups allaient voir un regain de vitalité sur certains bâtiment... Le hasard assurément.

    Mais il ne servait à rien de s'apitoyer sur son sort, l'heure n'était pas aux plaintes et aux râles d'agonie mais à l'action et à la réaction, des idées et un projet solide étaient nécessaire afin de trouver une solution à cette mauvaise volonté évidente doublée d'un obstructionnisme exacerbé. C'est ainsi à force de réflexion et de cogitations que les notables et investisseurs Fortunéens en arrivèrent à la conclusion que ledit problème ne pouvant être réellement réglé directement autant dû à une mauvaise foi certaine de la part du "camp adverse" via leurs intérêts que dû à un manque d'opportunités d'actions coup de poing avec un impact réel... Ne restait que le "Plan B" qui au long de l'histoire fortunéenne avait souvent été un franc succès.

    Littéralement contourner le problème. La mer était une zone de non droit ou un parcours du combattant afin de transporter des marchandises ? Qu'à cela ne tienne, il y avait d'autres méthodes. La première étant de passer par les cieux, car aussi puissante soit la marine pharoise, l'on n'avait pas encore inventé de portes-avions volants n'en déplaise aux dessinateurs de comics d'Alguarena et du Lofoten. Le pont aérien qui avait vu l'arrivée de l'ONC à Staïglad durant la crise serait ainsi le premier outil visant à permettre un approvisionnement en denrées et diverses matières premières dans un premier temps uniquement. Car en fin de compte, aussi développée puisse-être l'aéroport et nombreux les avions, l'on ne nourrissait pas ni n'échangeait avec une ville de près de quatre millions d'habitant avec de tels procédés sur la durée.

    Aussi, la salvation viendrait en fin de compte d'une simple analyse des cartes. Si le flux de marchandises était perturbé par voie navale directe, alors autant les faire entrer sur cette partie du continent ailleurs et les acheminer par voie terrestre et notamment ferroviaire. Et qui de mieux placé dans cette logique régionale que le Vogimska afin de réaliser cette opportunité ? Qui plus est, il y serait toujours possible d'intégrer d'autres acteurs régionaux à l'affaire avec un peu de diplomatie, l'important étant de rapprocher un maximum les entrées possibles de l'est voir du sud, car après tout la marine Pharoise si elle dominait les mers du Nord n'avait pas cette prérogative en dehors de cette dernière et aux dernières nouvelles la Sérénissime quand à elle avait encore une vaste influence dans les eaux plus au sud.

    Quoi qu'il en soit, la décision était prise et d'ores et déjà les instances supérieurs fortunéennes avaient envoyés immédiatement des fonds et de la manne compétente à la RPL afin de débuter la remise au goût du jour de son infrastructure ferroviaire ainsi que le développement de son aéroport afin de gagner du temps. Qui plus est, ce serait là aussi l'occasion d'offrir du travail et un juste salaires aux habitants locaux désireux d'utiliser leurs bras.
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    « Les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre. »
    Auteur anonyme – sans doute un communiste

    Le scénario se répétait, encore et encore. C’était comme une espèce de rengaine presque lassante. La petite musique lancinante du marché.

    « Un libéral, c’est quelqu’un qui fait entrer les loups dans la bergerie. »
    Citoyenne Ministre Marketta

    Le Prodnov fumait encore qu’ils s’étaient présentés pour recevoir le paiement pour leurs investissements. Eux. Les oligarques. Les fortunes privées, les possédants. C’était prévisible comme le lever du soleil et déjà les restes de la dépouille se trouvaient bradés. L’ONC avait assommé le malade, laissant toutes les raclures du monde lui faire les poches impunément. Elle appelait cela « la reconstruction » de la République Libre du Prodnov.
    Plutôt que de reconstruction, on offrait à des étrangers l’opportunité de se bâtir des oligopoles sur les besoins vitaux de quelque huit millions d’âmes, dont ils savaient tirer mille fois le prix au cours des années qui suivraient.

    Mais on ne crachait pas sur un hôpital flambant neuf, n’est-ce pas ?

    Tant pis.
    Ceux qui comprenaient le marché s’en rendaient maîtres et le Syndikaali connaissait le plus vaste et imprévisibles de tous : le marché noir. Des fonds d’investissements parfaitement opaques, absolument intraçables pour la raison simple que le Syndikaali avait banni de ses registres des pans entiers de comptabilité.
    Le marché noir était présent sur tous les continents, on échangeait des passeports, on finançait des sociétés écrans qui faisaient des dons philanthropiques au nom de millionnaires n’existant pas, les sociétés caritatives dépensaient des sommes hallucinantes dans des achats groupés de matériel inexistant qui permettaient à ces fournisseurs fantômes de se payer des actions dans des entreprises qui versaient des salaires à cinq chiffres à des PDG inconnus reversant l’argent dans des fonds d’investissements.

    Et tout était légal. Intraçablement intraçable.

    Les avocats avaient l’accent althaljir, aumérinois ou banairais. Ils venaient de tous les pays du monde, connaissaient les lois régionales et internationales. A ceux-ci s’ajoutaient des banquiers d’affaires, investisseurs, vendeurs, revendeurs, et toute la profusion de métiers tournant en orbite de la finance mondialisée dans un ballet détonnant de procédures et de contrats à courts termes.


    Tout cela pour aboutir à Staïglad. Se tailler la part du lion avec les autres. Et investir pour l’avenir. Le Haut Conservatoire Théorique du Liberalintern avait validé l’orthodoxie opportuniste des OPA hostiles.


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