17/05/2013
07:59:09
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Activités étrangères en Mährenie

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Activités étrangères en Mährenie

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants de la Mährenie. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Mährenie, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Déclenchement d'une opération de police en Mähreni
16 Mai 2008

« Quoi que fasse Thiers, elle le fera bien. Si nos ennemis doivent en souffrir, ils en souffriront bien. »
- lieutenent-colonel Jebel Condé


Conformément à ce qui avait été accepté au gouvernement du Valheim, les forces de la protection civile kah-tanaise déplacée au nord de la jeune union eurysienne en préparation d'une intervention musclée contre l'Ordre Rosique se sont enfin mise en branle selon un plan préparé de longue date à l'aide d'informations cartographiques fournis par les autorités locales.

Si dans l’ensemble l’opération ressemble à un raid militarisé – et pour cause, il s’agit de prendre et de tenir une ville servant de cœur à la réaction Caulthique – son intitulé officiel reste, sur les documents comme dans les propos plus officieux, celui d’une opération de protection civile. En bref : de police. Ce qui explique sans doute pourquoi l’intervention en elle-même était gérée par la capitaine-inquisitrice Godeliève Thiers, de l’Égide.

L'intervention prend la forme d'un raid aéroporté. Partant du nord du Valheim pour rejoindre le sud du Mährenie en coupant à travers les territoires Meinstreng, volant supposément assez bas pour éviter les balayages radar, le groupe composé de quatorze hélicoptères d'attaque et cinq hélicoptères de manœuvre et d'assaut se sont arrêtés sur plusieurs plateaux repérés à l'avance grâce aux cartes de la région, où l'un des hélicoptères lourd de la force les a accompagnés pour procéder à un ravitaillement des appareils de la force. Une arrière-garde a ensuite été montée ici-même, lorsque arriva l'autre hélicoptère lourd transportant cette fois du matériel de maintenance et quelques hommes chargés de monter un camp, puis la force d'assaut se remit en vol, traversant les pauvres cents kilomètres les séparant de leur cible, Sankt Josef.

C'est donc au petit matin, et pour accompagner le lever du soleil, qu'apparurent les hélicoptères de combat. Divisés en deux groupe de sept, ils se dirigèrent immédiatement vers la fortification médiévale réhabilitée servant de quartier général à l'ordre Rosique et à ce qu'il restait de l'ancien gouvernement de l'OTSK. Là, les appareils volant établirent un périmètre de sécurité, visant les dépôts d'armement, les casernes et les positions ennemis, tandis que les 140 Sœurs de Lame transportée dans les hélicoptères de manœuvre et d'assaut se déversèrent dans la forteresse pour en prendre le contrôle, assistée comme il se doit par les armes lourdes des hélicoptères n'hésitant pas à tirer à travers les murs du vieux bâtiment pour déloger d'éventuelles positions ennemis.

Les deux objectifs principaux de la force sont la capture des dignitaires ennemis, et la sécurisation d'une piste d'atterrissage susceptible d’accueillir les forces d'occupation demeurées au Valheim ou dans la base arrière, ces dernières, équipées de véhicules blindés, étaient en mesure de mettre un terme à toute tentative de guérilla.

    Assaut :
  • 166 soldats professionnels (26 pilotes, 140 commando)
  • 140 Armes légères d'infanterie (niveau 6)
  • 26 Armes légères d'infanterie (niveau 4)
  • 14 Hélicoptère d'attaque (niveau 2)
  • 5 Hélicoptère de transport moyen (niveau 4)

  • Arrière-garde/occupation :
  • 1000 soldats professionnels (protecteurs civils)
  • 1000 Armes légères d'infanterie (niveau 6)
  • 3000 Armes légères d'infanterie (niveau 2)
  • 5 Transports de troupes blindés (niveau 2)
  • 10 Camion de transport (niveau 3)
  • 4 Camion-citerne (niveau 3)
  • 2 Hélicoptère de transport lourd (niveau 1)
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Une nouvelle ère.


Godeliève Thiers ouvrit les yeux. La monte Seelietech à son poignet indiquait quatre heures trente-trois. À cette heure, il aurait été préférable qu’elle dorme, mais elle ne se sentait pas fatiguée. C’était un phénomène qu’elle connaissait. Déjà à l’académie, lors des longs exercices de simulation de déploiement, elle se réveillait la nuit. Elle n’était pas de l’école de ceux qui voyaient le sommeil comme une perte de temps, elle acceptait passivement sa nécessité biologique. Mais fréquemment, lorsqu’elle était en opération, elle se réveillait. Godeliève ne pouvait rien y faire et en était souvent réduite à exorciser le phénomène en partant pour le poste de commandement, s’informer de l’avancer des opérations, réfléchir à la suite. Bien entendu si on ne l’avait pas réveillé c’est qu’il n’y avait rien à dire : tout était en ordre, son duumvirat, Jebel Condé, assurait tranquillement son rôle. Il avait pris la nuit, car son expertise concrète le rendait moins habilité qu’elle à gérer l’échelon tactique, et que les hostilités commenceraient le matin.

Accessoirement, il prétendait que comme le plan était d’elle, il préférait lui laisser l’honneur d’assurer son bon fonctionnement. Une blague, sans doute. Ou un mensonge. De toute façon ils formaient un duumvirat, c’était leur opération, ce serait leur victoire. (Ou leur défaite).

Elle chassa sa dernière pensée et se redressa dans sa couchette pour soulever les stores qui pendaient devant la fenêtree. Dehors, la nuit suivait son cours solitaire. Le camp était éclairé par des petites lampes électriques plantées le long des chemins de ronde, et la réverbération des gros projecteurs qu’on avait perchés en haut des miradors. Dans les faits on craignait assez peu que le camp ne soit attaqué. Pas en territoire valheimois. Pas aussi loin des territoires effectivement contrôlés par l’ordre, pas alors que les routes étaient surveillées, et la localité notable la plus proche à plusieurs dizaines de kilomètres.

Ce n’était pas une raison pour ne pas suivre les règles de prudence les plus élémentaires. Alors on patrouillait, alors on montait les miradors, alors on faisait comme si l’ennemi n’était pas cantonné à tenir un territoire séparé de plusieurs centaines de kilomètres d’ici. Il il était aussi qustion de maintenir la discipline. Godeliève fronça les sourcils : deux soldats s’étaient arrêtés sur le chemin de ronde. Elle avait du mal à différencier leurs uniformes. Aucun des deux ne semblait être un officier. Le plus petit des deux semblait poser des questions au plus grand – qui s’avéra être une femme, lorsqu’elle indiqua une direction et que le petit soldat la quitta à grands pas, laissant la lumière éclairer son visage. Asiatique. Elle ferait tache, dans le paysage local.

Il y avait eu un débat lorsque l’opération avait été organisée. Que devait-on favoriser : des soldats blancs et chrétiens, capable d’obtenir un semblant de respect par sensation de similarité de la part de la population ? Ou des soldats capables de parler allemand ? De communiquer avec les autochtones et d’efficacement remplir leurs fonctions de pacificateurs ? Le choix s’était porté sur la seconde option : on avait considéré que blancs et chrétiens ou pas, les troupes qui viendraient avec l’Inquisition seraient perçues comme de dangereux étrangers. Au moins seraient-ils capables de parler pour prouver le contraire.

Le regard de la capitaine-inquisitrice avait suivi le soldat. Il semblait se diriger vers le poste de commandement. La zone centrale du camp étant plus éclairée, Godeliève pu distinguer ses épaulettes. Une estafette.

Elle quitta sa couchette et attrapa sa chemise, son pantalon et sa veste d’uniforme. Après une hésitation elle enfila aussi son béret.

Maintenir la discipline, pensa-t-elle. Même pour elle. Elle ne prenait jamais rien pour acquis.

Dehors, l’air était frais. Pas pour la saison, mais simplement par rapport au Grand Kah. Sa peau piquait un peu car un vent détestable descendait d’entre les montagnes, sifflant durement entre les préfabriqués du camp. Cela rappela à Godelièvre la formation de la garde, qui contenait un long passage entièrement dédié aux différents climats. On apprenait aux hommes à s’adapter, officiellement, à tous les climats que l’on pouvait trouver au sein de l’Union. Du désertique au tropical, donc. Officiellement, toujours, pour permettre à la garde d’intervenir efficacement dans chaque commune, où qu’elle se trouve. Une rumeur persistante affirmait que c’était en fait pour faciliter les opérations sur le sol étranger. Godeliève, qui était une officière d’autant plus remarquable qu’elle avait un impressionnant manque d’imagination et de curiosité spontanée, n’avait jamais tenu à réfléchir à la question. Elle-même n’était de toute façon par officière dans la Garde à proprement dite, mais dans la Protection Civile. Elle gérait des opérations ayant trait à la sécurité intérieure de l’Union. Ce qui n’était pas une sinécure, avec les guérillas druidistes au sud de la métropole, et l’amenait parfois à voyager, comme à l’heure actuelle. Généralement pour baby-sitter des enquêteurs de l’Égide, plus rarement pour faire défoncer quelques portes dans une résidence secondaire perdue au fin fond de l’Afarée ou du Nazum.

Les recoupements de responsabilité entre la Garde, la sécurité intérieure et les Services Secret était impressionnante et provoquait fréquemment de longs débats où il convenait de savoir précisément à qui devait revenir telle mission et – tout de même – en quel honneur. Des débats d’autant plus longs et fatiguant qu’il n’existait pas vraiment de jurisprudence. L’Armée en tant qu’institution avait été totalement dissoute après la dernière révolution. Les « brigades » et les milices l’avaient d’abord remplacée, puis on avait décidé de recréer une garde unifiée en 2004. Dans le même temps, on avait officialisé l’existence de services secrets révolutionnaire dont la dissolution par l’Empire dans les années quatre-vingt-dix n’avait été effective que sur le papier, à en croire leur apport formidable à la résistance.

La capitaine-inquisitrice n’était pas là à l’époque, mais elle était là depuis assez longtemps pour constater qu’au moins, les choses allaient dans la bonne direction. On avait nommé un Directoire qui, surplombant toutes les branches militarisées de l’Union, s’échinait à organiser l’ingouvernable, chaque opération militaire – et bien malheureusement elles se multipliaient – permettait d’accumuler plus d’expérience tactique et d’informations concrètes sur les failles du fonctionnement de la Garde et des milices et, enfin, les frontières entre Garde, Protection Civile, services secrets, Égide, tendaient à se dessiner de plus en plus nettement. Bientôt, avec un peu de chance, tout ce beau monde ne se marcherait plus sur les pieds, et on pouvait même espérer qu’ils finiraient par boire ensemble dans un franc esprit de fraternité révolutionnaire.

On pouvait rêver.

Godeliève dû admettre que marcher ne la calmait pas. Bien au contraire. Peut-être aurait-elle dû abandonner et retourner se coucher, espérant que son corps comprenne le message et la laisse finir sa nuit. Elle entendit un bruit lointain, comme un grondement, et leva le regard. Des nuages noirs surplombés par une belle Lune qui se moquait bien du nombre de guerres et de tragédies qu’elle pouvait bien éclairer. Elle aussi manquait remarquablement d’imagination, elle faisait sa mission sans plus. Le grondement se fit un peu plus proche, avant de s’éloigner.

C’était un hélicoptère qui quittait l’aérodrome prêté par les autorités locales. Un hélicoptère lourd, le genre avec deux rotors, qui transportait des troupes. Elle fit un rapide calcul. À cette heure la base avancée en territoire ennemi devait être montée. Le va-et-vient d’appareils de transport avait donc toutes les raisons du monde de commencer. Un nouveau regard à sa Selietech lui apprit qu’il était cinq heures du matin. Elle sourit : pile à l’heure. Le plan se déroulait sans acroc et – plus important selon elle – les hommes avançaient selon le planning prévu.

Il n’en irait pas de même pour toute la journée, et elle le savait pertinemment. Elle le savait lorsqu’elle avait accepté de codiriger cette mission, et le savait déjà lorsqu’Aquilon, ce brillant petit rat, l’avait convié à une rencontre tout à fait innocente avec d’autres officiers, quelques inquisiteurs, et du beau monde des commités.

Elle s’en souvenait bien, de cette rencontre. S’en souvenait avec la clarté de ces souvenirs qui se figent dans la mémoire à force d’être ressassés. Les faits étaient peut-être déformés, fantasmés, et on y pouvait rien. La mémoire fonctionne comme un film qui change à chaque visionnage. Qu’on revoit, à chaque fois un peu différent. Un chaque fois un peu moins conforme à l’image captée sur le tournage, à chaque fois plus proche de l’idée qu’on s’en fait. Et l’idée, elle-même, peut évoluer.

Godeliève, cependant, avait une idée très arrêtée sur ce qui s’était passé.

Il faisait très chaud ce jour-là. Plus chaud qu’il ne le ferait jamais sur les hautes montagnes d’Eurysie centrale. Plus chaud, aussi, qu’il ne le fait sur les plateaux de Commune Ville-Libre. C’était une chaleur lourde, électrique, celle d’un orage qui n’attends que d’exploser. Une chaleur moite et sans soleil, qui couvrait Nagoya Lamanai comme la chape de nuage couvrait son ciel. La ville, à l’image des sauriens aquatiques dont elle tire une partie de son nom, s’était retranchée dans un après-midi paresseux. Les rues vidées, les étales cachées dans les marchés intérieurs en attendant la déferlante d’eau. Rien ne venait. Au large, des voiles blanches se battaient avec le vent pressant qui annonçait la tempête. Ses échos distants accompagnaient l’éclat des vagues qui heurtaient la jetée.

En ville, rien. Toute la cité attendait qu’éclate enfin l’orage. Goeliève aussi, car elle suait alors à grosses gouttes, dans son uniforme bleu de l’Inquisition. Elle en était réduite à se tamponner le visage avec des mouchoirs en papier, donnée par une enseigne du train militaire qui l’avait déposé en ville. Elle voyageait sur rails. D’abord le métro, de chez elle à la gare, puis l’express pour rejoindre la côte ouest du pays, maintenant le tram à l’arrière duquel elle était assise, fendant les rues qui finissaient de se vider, en direction du centre-ville où aurait lieu la réunion.

On l’avait convié sans trop lui donner de détails, sinon l’adresse. L’ensemble avait quelque-chose d’un peu informel, ce qui n’avait rien de surprenant pour quiconque travaillait au sein de l’Égide. Les grands enquêteurs étaient systématiquement des originaux. Et Godeliève, qui était à leur service, n’était pas femme s’étonner de leurs méthodes. Déjà elle avait eu le temps de s’y habituer, ensuite elle acceptait qu’une grande partie de leur efficacité venait de cette culture institutionnelle inhabituelle. Elle aurait tout de même apprécié qu’on lui prête un véhicule, mais à ce degré de non-officialité, les choses s’organisaient sans en avoir l’air, sans que l’on affrète ni personnel, ni matériel.

Le Temple-tribunal où se rendait l’officière était bien isolé, et elle ressenti un soulagement immédiat lorsqu’elle en passa le seuil, aussitôt suivit d’une sensation de désapprobation. C’était un bâtiment qui datait de cette époque monumentale un peu tape-à-l’œil. Les années 20. Elle connaissait le terme néoclassicisme, savait qu’on trouvait des bâtiments proches de ce style dans tous les coins du pays, mais se demandait aussi ce qui avait pris aux architectes de l’époque. C’était un peu ridicule. Selon sa compréhension des arts, (qu’elle admettait humblement être très rudimentaire), les décennies qui avaient suivi 1910 étaient celles de l’expérimentation artistique folle et libérée. Terminé la représentativité, maintenant les artistes voulaient non-plus du beau, mais du neuf. On avait eu les traumatisés de la Crise, qui dessinaient leurs paysages comme des réminiscences des charognes aperçues sur le front, les anti-réalistes et leur recherche de l’onirisme, les futuristes qui, pour leurs liens dangereux avec les mouvements accélérationnistes, restaient au fond de joyeux drills à l’art brutalement efficace…

Et en architecture, pour autant qu’elle puisse en juger et en se basant uniquement sur les bâtiments qu’on apercevait encore de nos jours… Des gros blocs monumentaux de marbre blanc, noir et rouge. Des colonnes d’un ennui mortel. Une verticalité dans la construction qui aurait fait pâlir de jalousie les régimes fascistes, si pauvres qu’eux ne pouvaient se permettre ce genre d’excès monumentaux qu’au prix de sacrifices. Pour Godeliève c’était l’évidence même, quelqu’un au comité devait avoir une dent contre l’architecture moderne. Elle, en tout cas, n’était pas très friande de ces pachydermes néoclassique. Non pas parce qu’ils manquaient de beauté à ses yeux – elle admettait qu’ils avaient une forme de charme bien à eux – mais parce qu’en général, ils étaient trop grands, et plutôt inconfortable.

Elle traversa l’immense salle d’accueil du temple-tribunal, suivit de l’écho de ses pas qui tout comme elle contournèrent la statue du prêtre-juge tendant un cœur face à lui, et s’arrêtèrent à l’accueil, où la capitaine-inquisitrice fit disparaître un paquet vide de mouchoir dans une poubelle, puis demande au clerc tiré au sort pour servir d’hôte cette semaine où elle devait se rendre. Il l’orienta vers des ascenseurs, alignés au fond de la pièce, à côté de larges escaliers de marbre qui grimpaient fastidieusement une moitié d’étage avant de se retourner pour continuer jusqu’à un couloir dont on devinait les murs imposants.

Trois étages et quelques mètres plus loin, elle était assise dans la salle de réunion. Un gros rectangle éclairé par des plafonniers, dont un pan de mur était occupé par des meubles style art déco’, et l’autre par de larges vitres donnant sur un autre immeuble, lui aussi néoclassique. À en juger par ce qu’on devinait derrière ses propres fenêtres, il devait s’agir d’une administration communale. Godeliève avait remarqué le bâtiment en approchant dans le tram, mais n’avait pas enregistrée sa fonction, qui était probablement indiquée par un écriteau au-dessus de sa porte. Elle décida que tout cela n’avait aucune forme d’importance, et passa aussitôt à autre-chose.

Elle n’était pas seule, attablée dans la grande pièce. À côté d’elle se trouvait un homme qu’elle reconnaissait. En fait, même si elle ne l’avait pas reconnu, Godeliève aurait pu déterminer par son uniforme et ses galons que Jebel Condé était un officier supérieur de la garde, à priori de l’armée de terre et, à priori toujours, de l’aviation légère. Cette branche entièrement destinée aux opérations interarmées. Les Valkyries, comme on surnommait les pilotes d’hélicoptère.

Mais en l’occurrence, elle n’eut pas besoin d’analyser son uniforme, ou même ses galons. Parce qu’elle l’avait déjà rencontré. Ils se connaissaient, pour ainsi dire. Jebel Condé lui sourit en la voyant entrer, se leva pour lui serrer la main, les deux s’assirent, et le lieutenant-colonel (il avait pris du galon depuis leur dernière discussion) engagea aussitôt la conversation. C’était un type bien, par là comprendre, assez sympathique et avenant.

« C’est bien ce que je pensais. Comment vas-tu ?
Rincée. Je suis sur la route depuis ce matin. En opération je peux tenir des jours entiers à me tuer à la tâche. Mais lorsqu’il s’agit de ne rien faire, d’avoir le cul posé sur le siège d’un train, je fatigue. Et toi ? On t’a promu à ce que je vois.
Oui. En fin de compte les hommes en ont décidé ainsi. Il haussa les épaules puis changea de sujet. Tout ça ne ressemblait pas à une rencontre militaire. Je ne suis pas surpris de voir que l’inquisition est impliquée.
Je m’attendais à rencontrer des gens des comités. »

Dans les faits, Godeliève ne s’attendait à rien, sachant que les réponses arriveraient d’elles-mêmes. Pour autant qu’elle puisse en juger, Jebel était d’un naturel plus curieux, mais pas moins discipliné. Il haussa les épaules.

« Oh je pense qu’on va aussi les voir. Quand ils arriveront, ajouta-t-il en indiquant une porte située en bout de table.
Ils sont déjà là ?
Ça leur ressemblerait bien de nous faire attendre.
Tu penses ? Je n’ai jamais été en contact avec les gens de la Convention. Je ne sais pas comment ils agissent.
Comme tout le monde. Mais là, je parlais des inquisiteurs. »

Faire attendre leurs interlocuteurs ? Les inquisiteurs ? Peut-être lorsqu’ils s’agissaient de suspects, ou de criminels reconnus. Mais en général ils se montraient plutôt courtois, pour autant qu’elle puisse en juger. Non, Godeliève était à peu près persuadée que le retard de leurs hôtes venait d’autre-chose.

Ce fut finalement la porte située dans le dos des deux officiers qui fut ouverte. Le claquement de la poignée fut accompagné par un éclat de voix. Celui d’Aquilon Mayhuasca.

« Oh, vous êtes déjà arrivés ? Par l'Être suprême... On devait vous faire savoir que la réunion était reportée d’une dizaine de minutes. Je vous présente mes excuses. »

Tous les officiers d’une certaine génération connaissaient Mayhuasca. L’architecte de a Garde Communale. C’était son héritage politique et culturel. Pour Godeliève, maintenant, ce gratte-papier formidablement fanatique n’avait pas grand-chose d’impressionnant. C’était peut-être sa force de conviction et ses efforts qui avait convaincu la Convention d’accepter la fondation d’une nouvelle force armée, mais ses discours endiablés aux hommes de la jeune Garde, aux officiers à venir, ne l’avaient, personnellement, jamais impressionné. Il lui faisait l’effet d’un homme trop malingre et irréaliste pour jamais devenir officier. Un radical de canapé, bien obligé de compter sur les autres pour assouvir ses soifs de grandeurs, et qui en garderait pour toujours un genre de complexe d’infériorité, ou quelque-chose de cet ordre. Elle le respectait pour ce qu’il faisait, mais elle ne l’aimait pas.

Difficile de dire si le sentiment était réciproque. Quand il sortait de l’arène parlementaire, il se faisait d’une hypocrisie à toute épreuve. Comme présentement, où il souriait aux deux militaires et insista pour leur serrer la main avant d’aller s’asseoir. Il était accompagné de deux grands enquêteurs de l’Égide. Horizon et Pervenche. Godeliève connaissait les deux individus – elle travaillait avec eux, quoi que sur un pan totalement différent de la sécurité intérieur. Ils se saluèrent de simple mouvement de tête, respectueux mais sans effusion.

Le reste de la réunion se mélangeait dans sa mémoire. Un souvenir un peu amer. Le politicien avait longuement parlé de la situation politique et géopolitique du Grand Kah et de l’idéologie révolutionnaire. Il se contenait manifestement pour éviter de changer la rencontre en meeting, mais son idéologie suppurait entre chaque mot chaque prise d’inspiration. Pas une virgule sans qu’on ne sente, précisément, quel était son avis. Puis il parla du Valheim, et se fit soudain très froid.

Ce n’était pas un homme très élégant. Plus jeune il avait sans doute été moqué pour son comportement inhabituel et sa façon d’être, un peu disgracieuse. Mais c’était un homme énergique, déterminé, et capable d’un très grand sérieux.

Présentement, il l’était excessivement.

« Que savez-vous de la Mährenie ? »

Pas grand-chose, en vérité. Le lieutenant-colonel fit quelques commentaires tout droit tirés des rapports qu’il avait lus sur la lointaine guerre civile Kaulthique. La capitaine-inquisitrice disserta brièvement sur les rosiques. Et Aquilon acquiesça.

« C’est ça, précisément. Pendant de trop nombreuses années la sécurité intérieure de l’Union a été incapable d’agir correctement en ça que les responsables des crimes qu’elle combat se réfugiaient hors de nos frontières. Précisément, nous – il regarda les inquisiteurs et se reprit – vous n’avez été en mesure d’attraper que les hommes de mains. »

Rubicond se redressa sur son siège.

« Citoyen, n’oubliez pas le complot synarchiste, ou l’affaire de la secte verte.
Je n’oublie pas. Mais je remarque qu’un certain prince, et qu’un certain ordre ne sont pas encore passés devant nos tribunaux. Tout le monde l’a remarqué. Toute l’Union attends une... Proposition crédible à ce sujet. »

Il avait choisi ses mots avec soin Pervenche se retourna vers son collègue.

« Nous en avons déjà débattu, inutile de revenir sur ce que nous avons déjà accepté.
Sauf votre respect, de quoi s’agit-il ? »

Godeliève tapotait tranquillement la table du bout de ses doigts, fixant Aquilon. Son expression n’exprimait rien. Elle attendait les ordres.

« Il est temps de faire évoluer la politique de l’Union. Notre Protection Civile est déjà intrinsèquement liée à la Garde Communale. Vous agissez ensemble partout sur le territoire et, si je puis me permettre, quelques récentes opérations au sud du pays démontrent clairement que vous partagez d’importants domaines de compétences. Je me suis entretenu avec la Magistrature et avec les grands enquêteurs : rien ne s’oppose, en fait, à ce que la Protection Civile agisse hors de notre territoire si c’est pour remplir des objectifs liés à la sécurité intérieure. Extradition de suspects ou de preuves, élimination de groupement terroriste, inutile de vous faire un dessin. »

Godeliève acquiesça. Jebel aussi. Il lança un regard en coin à l’inquisitrice. Lui et elle avaient déjà participé à des exercices conjoints ensemble. Ils avaient déjà attesté qu’au moins théoriquement, la Protection et la Garde pouvaient coopérer efficacement sur des opérations complexes. La situation, et la présence de la capitaine-inquisitrice, devenaient beaucoup plus claires.

« Qui est la cible, citoyen ?
Pas "qui", colonel. Nous avons des amis outre-océan qui ont accepté que nous les débarrassions d’une épine dans le pied de leur jeune révolution.
Le Valheim, oui. Vous en parliez.
Cette "épine" a tué sur notre sol, a ouvert un nouveau chapitre de terrorisme sur notre territoire. Un chapitre que nous allons fermer pour de bon en exposant au monde ce qu’il en coûte d’attaquer l’Union. Personne, citoyennes et citoyens, personne ne peut nous frapper sans en subir les conséquences.

C’est bien simple, justice doit être rendue. L’Ordre Rosique doit disparaître, et pour ça, nous avons besoin de l’Armée et de l’Inquisition. 
»


Bien-sûr qu’ils acceptèrent.

On avait toujours le choix. Plus au Grand Kah qu’ailleurs. Mais parfois, ce choix est réduit par les circonstances. Parfois, la possibilité de refuser ne suffit pas à le justifier.

La décision avait déjà été prise. Le Comité avait reçu l’accord du Valheim. Aussi il aurait été impossible de ne pas tenir parole envers les alliés du Grand Kah.

Le Comité avait reçu l’accord de la Magistrature. Aussi, l’action était légale et devait avoir lieu.

Le comité avait reçu l’accord de l’Inquisition, Aussi la Justice, incarnée dans ses serviteurs les plus dévoués, s’était mise en branle.

Jebel Condé et Godeliève Thiers avaient acceptés. Aussi, l’intervention aurait lieu.

La capitaine-inquisitrice, pour tout son remarquable manque d’imagination, pour tout son dévouement à sa tâche, pour tout sa foi dans la justice, toute sa haine des terroristes, tout son désir, bien légitime, de voir les assassins punis, se demandait quel serait son héritage. On l’envoyait essuyer les plâtres d’un nouveau mode opératoire. Une police sans frontière, appliquant sa loi par les armes, où que se trouvent ses ennemis.

Ce n’était pas une bonne chose. Pas non-plus une mauvaise chose. C’était une chose neutre, une chose dont on penserait ce qu’elle en ferait. Sa mission, donc, était d’en faire la meilleure chose possible.

En serait-elle seulement capable ? N’était pas beaucoup lui demander ?

Au loin, le grondement ogresque d’un hélicoptère de transport approchait. Il allait se poser à deux kilomètres du camp, dans l’aérodrome militaire, où son équipage serait remplacé, sa cale remplie de personnel et de matériel, après quoi il partirait vers le nord, vers l’Ordre Rosique, vers l’avenir promis de l’Égide et de ses missions.

Godeliève compris alors qu’elle ferait comme toujours : au mieux, et remplirait sa mission quoi qu’il arrive. Le reste dépendrait de l’Histoire, et non d’elle.

Soulagée, elle observa le grand appareil approcher, le vit disparaître derrière la cime des arbres, et parti se coucher. Il lui restait quelques heures pour se reposer. Demain, tout serait différent.
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Sud de la Mährenie - Sankt Josef
Assaut éclair des forces héliportées kah-tanaises

Arbitrage des affrontements

Vue sur la forteresse de Sankt Josef.
Des violents affrontements éclatent dans la forteresse de Sankt Josef suite à l'attaque surprise des troupes héliportées kah-tanaises.

Résumé RP :

L’horizon plein de promesses portait une teinte écarlate en ce matin de Mai, tandis que les habitants de Sankt Josef se réveillaient à peine, une étrange silhouette difforme se profila bientôt au loin. Depuis les murailles, cette silhouette ressemblait à une nuée d’insectes volants et virevoltants en direction de la forteresse. Les gardes qui n’avaient qu’une idée en tête en cette heure si matinale, attendaient surtout l’arrivée de la relève, ils n’y prêtèrent donc pas particulièrement attention au début. Mais à mesure que les minutes défilaient, la silhouette se faisait plus distincte et imminente. Ce n’est que trop tard que les gardes réagirent, sonnant l’alarme grâce à une lourde cloche en fonte qui trônait dans la cour principale. Bientôt une nuée d’hélicoptères kah-tanais assombrissaient le ciel de Sankt Josef, ils se dirigeaient droit sur la forteresse, jugée sur une colline au cœur de la ville, qui abritait désormais un centre de commandement de l'ordre des Rosiques et ce qu'il restait de l'ancien gouvernement de l'OTSK.

Rapidement les forces spéciales kah-tanaise débarquent dans un spectaculaire balais aérien tandis que les hélicoptères de combat se déploient autour de la colline fortifiée. Avec un professionnalisme exemplaire, les Sœurs de Lame nettoient la cour avant d’investir la forteresse et de se déployer en partie sur les fortifications nouvellement conquises. Pour les défenseurs, la surprise est totale et dans un premier temps la résistance est désorganisée et timide mais bientôt des centaines de combattants affluent en direction de la forteresse. Au bout de quelques minutes seulement, des affrontements intenses éclatent à l’intérieur de la forteresse tandis que les forces kah-tanaise progressent dans l’édifice au prix de quelques-uns des leurs. A l’extérieur, la colline se transforme rapidement en un véritable bourbier pour les forces mähreniennes qui subissent de lourdes pertes sous le feu nourri des hélicoptères kah-tanais. Le vrombissement des hélicoptères qui survolent la ville à basse-altitude n’est interrompu que par le bruit des déflagrations et des coups de feu. Les quelques groupes disparates qui atteignent la forteresse se retrouvent rapidement sous les tirs des soldats kah-tanais qui défendent l’accès aux fortifications. Mais malgré une déroute quasi-totale, les mähreniens continuent de se battre corps et âmes, ne pouvant néanmoins profiter d’aucune solution de défense anti-aérienne face à la menace mortelle des hélicoptères d’attaque.

Dans les entrailles de la forteresse, les forces spéciales kah-tanaises finissent par atteindre la chapelle où le Grand Maître, ses officiers et quelques-uns des survivants de l’OTSK, se sont barricadés. À l’intérieur de la pièce, le Grand Maître récite une prière encourageant avec ferveur les derniers des siens à ne pas craindre le jugement de Dieu. Il ne faut que quelques minutes aux kah-tanais pour faire sauter la porte et s’enfoncer dans la chapelle, presque immédiatement les défenseurs ripostent en ouvrant le feu sur les kah-tanais, ignorant les sommations de ces derniers. « Dieu est avec nous, mes frères ! » Hurle le Grand-Maître s’obstinant à encourager ses officiers à combattre jusqu’aux derniers. Au prix d’une dizaine des leurs, les Sœurs de Lame prennent finalement le dessus et neutralisent les défenseurs, le vieil homme, les yeux injectés de sang, est le dernier debout, une vieille épée cérémonielle en main. « Deus Vult ! » vocifère-t-il dans un élan de courage avant de se jeter épée en avant vers les soldats kah-tanais qui l’abattent finalement d’une rafale de fusil automatique dans le ventre. Après une demi-heure le calme retombe sur la forteresse, à l’extérieur, la colline est jonchée de cadavres, les survivants mähreniens fuient la ville ou pour la plupart se rendent aux forces victorieuses du Kah.


Bonus/Malus déterminés selon la trame RP des joueurs et arbitrés par Logan & Jeano a écrit :

Ordre des Rosiques Bonus +19%, justificatif RP possible : Supériorité numérique (4%), connaissance du terrain (5%) et fanatisme des troupes (10%). Les mähreniens sont chez eux, ils connaissent bien le terrain et ils sont inspirés par une ferveur fanatique pendant les combats.

Forces Kah-tanaises Bonus +9%, justificatif RP possible : Puissance de feu supérieure (6%) et effet de surprise (3%). Les forces kah-tanaises profitent de l'avantage de la surprise et de l'absence de défenses anti-aériennes dans le camp adverse.

Forces Kah-tanaises :
Troupes engagées :
166 soldats professionnels (-60)
140 armes légères d'infanterie de niveau 6 (-60)
5 hélicoptères de transport moyens de niveau 4
14 hélicoptères d’attaque lvl 2

Ordre des Rosiques :
Troupes engagées:
920 soldats professionnels (-920)
920 armes légères d'infanterie lvl 3 (-920)


* les pertes de soldats annoncées sont assimilables à des combattants tués, blessés/mutilés, démissionnaires/déserteurs, capturés. Les ratios entre chaque cas sont à l'appréciation des parties concernées.


PERTES DÉDUITES


Arbitrage supplémentaire avec l'accord des joueurs a écrit :
Tentative d'arrestation des leaders de l'Ordre des Rosiques et des survivants de l'ancien gouvernement de l'OTSK par les forces spéciales Kah-tanaises au sein de la forteresse de Sankt Josef :

  • 75-100 - Réussite majeure : L'ensemble des leaders de l'Ordre des Rosiques et de l'OTSK sont appréhendés par les forces spéciales kah-tanaises.
  • 50 à 75 - Réussite mineure : Plusieurs dignitaires sont abattus pendant l'opération mais le Grand-Maître ainsi que plusieurs cibles importantes sont appréhendés par les forces spéciales kah-tanaises.
  • 15 à 50 - Echec mineur : Les chevaliers retranchés avec le Grand-Maître combattent avec acharnement jusqu'à la fin. Toutes les cibles sont neutralisées, il n'y a aucun survivants. (+10 pertes pour le Grand Kah)
  • 1 à 15 - Echec majeur : Les dignitaires de l'Ordre des Rosiques et de l'OTSK parviennent à s'enfuir par des passages secrets au cœur de la forteresse.

Preuve du lancé de dé
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Sœur Julie entame la constitution d'un réseau de logistique clandestin en Mahrenie pour servir les intérêts futures des braves frères de l'Ordre Rosique

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Sœur Julie, passée maitre dans l'art de feindre l'incompétence

Attristé du sort injuste qui frappe le saint Ordre Rosique et voulant lui faire justice (et certainement se payer sur la bête en intégrant le future état de la Restauration Rosique), le Chapitre Général de l'Ordre Monastique Militaire des Auxiliatrices du Seigneur (OMMAS) vient de commander la préparation immédiate de la reconquête de la Mahrenie. Des agents sont donc d'or et déjà en route pour préparer cette mission sacrée.

Les instructions données, d'une clarté limpide, fournissent par ailleurs de grandes libertés aux agent s: « ...Rappelons que les Rosiques ont été injustement chassés de leur terre par une bande de fous, de mécréants et de séditieux... que pour libérer le pays de cette clique infâme il sera strictement nécessaire de distribuer généreusement la mort ...que le sang doivent couler et se répandre sans économie, engendrant mort et souffrance, voilà une évidence qu'il vous faut accepter... »

La première en route est la sœur Julie, sa mission est simple : « entrer dans le pays et y organiser le passage des agents et du matériel ». En somme, elle doit se charger du premier maillon de la chaîne logistique. Il est prévu qu'elle soit suivie de beaucoup d'autres un fois réussie sa mission et établie des passages stables et discrets.

La sœur Julie, jeune femme discrète, silencieuse et habile, connaît déjà un passage qu'elle tient de rescapés du renseignement Rosique, lesquels sont en pension comme beaucoup de leurs frères chez les sœur de l'OMMAS. Elle a beaucoup appris d'eux (et plus de sa formation militaire au fameux camps Balmer)

Notons au passage que si Prima accueille sciemment et fermement les Rosiques soutenue en cela par la foule populaire, son désintérêt, pour ne pas dire son mépris,pour les ordre féminins lui fait ignorer que les maisons OMMAS, préalablement et discrètement confisquées aux sœurs OCC, sont en réalité tenues par tout autre chose que des clercs femelles des services de renseignement nationaux ….

Donc, sœur Julie connaît un passage sure qu'elle tient des Rosiques et qui emprunte des chemins montagneux et discrets, invisible au commun des mortels et connus essentiellement des pasteurs et des contrebandiers (ainsi que des barbouzes...). Elle emprunte donc ce passage et pénètre en territoire Marehni dans la plus grande discrétion.

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Sa mission : servir la logistique sur cette route clandestine

Une fois sur place, sa couverture est claire : se faire passer pour une paysanne de pays profond. Cette couverture est d'autant plus facile à tenir qu'elle correspond bel et bien à l'extraction familiale de sœur Julie. Elle parvient donc à se faire passer pour ce qu'elle n'est pas, intégrè une communauté paysanne et se cherche un fiancé qu'elle trouve bientôt (c'est pour la bonne cause de la guerre sainte alors c'est permis). Une fois passés les quelques mois d'attente d'usage et de prudence, sœur Julie, à présent sous couverture crédible et solide, donne confirmation de sa situation, tout est alors prêt, l'infiltration peut commencer.



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Soeur Julie, Converse
logistique en Marhenie
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