12/03/2013
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Le Levant
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Musique : les jeunes Abjan 《n'écoutent plus de vraie musique》

Concert animé à Abunaj

Du moins, c'est ce qu'affirment les générations antérieures à leur sujet. Les aînés en effet portent en eux une suspicion voire un dégoût envers les styles modernes de musique, leur préférant la musique traditionnelle banairaise. Alors simplement, les jeunes la délaisseraient-ils en faveur de la musique eurysienne souvent qualifiée de 《dégénérée》ou encore de 《pauvre et répétitive》 ? C'est plutôt le contraire selon une étude statistique de la Shanaam de janvier 2005 : sur 10 000 jeunes Abjan interrogés, 92% se disent très attachés à la musique traditionnelle de leur pays, et 70% d'entre eux en écoute encore régulièrement. Si les pourcentages sont plus bas qu'à Al Kara (97%/96%) pour des raisons culturelles régionales, les nombres restent élevés. L'étude va plus loin et demande de préciser le rapport que les sondés entretiennent avec la musique. Parmi les plus souvent décrits, on trouve un rapport 《émotionnel》, 《qui rattache fort à son lieu de naissance》, et beaucoup décrivent leur approche comme 《engagée》 ou encore 《patriotique》. Des résultats qui se lisent à la lumière des mouvements musicaux actuels dans la région de la capitale ; si les styles peuvent différer, tous revisitent la musique traditionnelle caractérisée par des instruments à vent et à percussions et des chants pour l'écouter et la voir sous un autre jour. Parmi ces mouvements, on trouve le Stehem Etanh, qui en terminologie eurysienne pourrait se nommer électro classique progressif, à consonnances de metal pour certains. Fruit d'une ébullition artistique prolifique et souvent d'une beauté contestée, le Stehem Etanh regroupe lui-même différents courants plus ou moins proches de la musique que nous connaissons depuis tout petit. On peut noter un usage intensif de la harpe électrique reproduisant avec une touche d'originalité les airs du sud banairais.
《Nous voulons expérimenter et apporter un regard nouveau sur notre patrimoine. Certains n'y voient pas d'intérêt, mais il s'agit à mon avis d'un bon moyen d'enrichissement si on s'y prend bien.》nous déclare Sakkim H'Eb'e, étudiant abjan.
À noter enfin que la tendance semble concerner davantage le nord du pays que le sud, traduisant encore une fois les différences traditionnelles entre le Banairah côtier abjan et le Banairah interne karéen.
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édition du 11 mars 2005

Mer des Bohrins : des prospections toujours plus offensives

Un pétrolier banairais

Alors que la guerre civile fait rage au Varanya, les prospecteurs pétroliers et gaziers profitent de la zone de non-droit pour s'approprier les ressources cachées de la corne est-afaréenne.

C'est à peine caché : c'est maintenant une folle course indirecte aux poches d'hydrocarbures, autant sous la mer que sur le continent, perpétrée par différentes filiales d'entreprises banairaises d'extraction. Sous le couvert de ces dernières, elles espèrent obtenir le contrôle total des ressources de cette zone allant de la mer des Bohrins à la mer de Destanh. L'absence de surveillance du fait de la guerre repousse la date d'échéance à laquelle le gouvernement varanyen qui sortira vainqueur du conflit réclamera son dû, mais cela ne semble pas inquiéter les intéressés : en l'absence de lois du Front National Varanyen à ce sujet et de lois internationales sur l'exploitation minière en eaux internationales, les ayant-droits sont légitimement les exploitants banairais, qui probablement auront le soutien de l'opinion et, plus ou moins ouverte, du gouvernement.

Une nouvelle plate-forme pétrolière dans la mer des Bohrins
Une nouvelle plateforme pétrolière en mer des Bohrins, une de plus s'avançant vers la zone qui en toute vraisemblance, pourrait être revendicable par le Varanya.

La situation des fronts se prête effectivement bien à ce pari : le front républicain est en train de gagner sur la longue durée, mais s'épuise à arracher les victoires aux troupes loyalistes. La loi impériale se retire peu à peu des eaux et des terres, et les forces républicaines, fatiguées par l'effort de guerre, auront un trou économique trop important pour protester, même avec l'aide internationale qui ne se risquera probablement pas à interférer.

Damanie : la vie démocratique sauvée ?

Après le retirement dans le sang des troupes du Front Uni, le plus compliqué reste à faire : réparer les dégâts matériels, soutenir les victimes, et relancer les organes démocratiques. Plus facile à dire qu'à faire. Vu la diversité des partis du Front Démocrate, l'émergence de conflits internes est possible, et même malheureusement palpable : certains craignent une dérive autoritaire du gouvernement socialiste aujourd'hui au pouvoir. Ceci n'est pas encore confirmé, mais reste dans le viseur de l'état-major banairais qui craint une résurgence du conflit. Le stationnement des troupes banairaises, pour l'instant en permission dans la région, avait pour l'instant permis de garder un semblant d'ordre et de protéger conjointement avec les soldats damann les sièges du pouvoir de la jeune république, mais le gouvernement damann ayant souhaité le retrait des troupes étrangères et ayant fermé les frontières du pays, une telle aide n'est plus possible.
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Édition du 13/01/2005

Damanie : vers une reprise des conflits ?

Un sous-marin de l'armée pharoise aurait coulé un navire commercial Damann. En cause : une mutinerie de son équipage, des communistes extrémistes.

Kauhea, voilà le nom du funeste sous-marin en question : dirigé par le capitaine Hymveri, autoproclamé général de l'armée sous-marine rouge, le bâtiment coula un bâteau commercial damann, causant la perte de sa cargaison ainsi que plus de 10 de ses occupants. Par chance, le bâteau ne s'était que peu éloigné des côtes, le reste de son équipage fut donc secouru et pris en charge par les autorités locales à Ciadieh. Le Doyen Pharois a le 13 janvier, 7h, déclaré dès que l'information lui fut parvenue ses plus sincères condoléances ainsi que les excuses officielles du Syndicat aux familles des proches et proposé des réparations, dont des billets gratuits de croisière au Pharois, offre quelque peu maladroite étant donné les événements. Mais une question cruciale et bien plus importante se pose : est-ce un acte solitaire, ou bien la partie émergée d'un sombre iceberg ? L'équipage du Kauhea est-il relié d'une façon quelconque au parti communiste damann ? Faut-il s'inquiéter de l'émergence d'une dictature communiste au damann ? La jeune république était déjà orienté à gauche sur le spectre politique, mais était restée relativement modéré les premiers mois. Cependant, une hystérisation de la classe politique du fait de la participation, possiblement vue par une certaine frange de la population comme une ingérence impérialiste, de pays capitalistes voire libéraux peut-elle être mise en cause ? Tout, d'après la Ministre des Armées, a été entrepris 《de sorte à ce que notre armée ne soit pas vue comme occupant impunément les lieux》, et les soldats ainsi que l'équipement militaire ont été rapatriés une fois le conflit terminé, les frontières damann ayant été fermées après coup dans une volonté de protection contre l'ingérence étrangère. D'après nos informations, l'état-major banairais aurait rencontré son homologue damann pour discuter de la situation et des décisions à venir, mais est resté sans réponse. Nous ne pouvons pas malheureusement vous apprendre plus sur la situation, mais vous garantissons de vous informer dès que nous en serons en mesure.

P.Abonga, à Abunaj
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édition du 20 avril 2005

Destanh, paradis du BTP

Auparavant île peu active et construite, Destanh, royaume de temps reculés, devient aujourd'hui celui de la construction et de la finance.

Dans le cadre du projet Collier de perles élaboré par le gouvernement banairais et jashurien, l'île orientale est l'objet ces derniers mois d'intenses travaux : mise à niveau du port, rénovation des routes, ajout de surfaces de stockage...Une aubaine pour les entreprises de construction banairaises, mais également jashuriennes. Bien que les appels d'offres ont favorisé comme à l'accoutumé les premières afin de préserver l'emploi local, les autorités ont également jugé l'expertise étrangère comme digne d'intérêt dans le cadre portuaire. 《Le savoir-faire dans le domaine de l'aménagement fluvial des entreprises ayant candidaté s'avérera bénéfique pour le pays sur le long terme, car ce dernier pourra user des nouvelles infrastructures à son avantage dans le commerce international.》Dans les bâtiments prévus pour le port sont comptés des entrepôts de stockage, des silos, des immeubles administratifs ainsi que des postes de garde côtière. Car le ministre de l'économie Er Narogah ne veut pas mettre de côté la sécurité des eaux nationales et des bâteaux qui y circulent, en dehors de l'enjeu de défense du territoire, Destanh étant à la porte de la mer des Bohrins, très importante commercialement. L'île-province pourra à l'avenir servir de plaque tournante afaréo-nazuméenne, permettant également aux navires aleuciens, notamment izcaliens, de faire escale.
Mais cette perspective n'enchante pas tout le monde : nombreux sont les Banairais et Banairaises craignant une colonisation économique de leur pays du fait de la politique extérieure libérale de l'Ambē qu'ils jugent excessives. Ceci n'est pas surprenant à la lumière des résultats de vote pour le programme local de développement : approuvé à 55% contre 45%, la population destane connue pour ses tendances conservatistes ont été difficilement convaincues par le projet.
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édition du 3 août 2005

Nouveau stade de football à Balaya !

Stade Yanga Messeh à Balaya

Le nouveau stade Yanga Messeh ouvrira ses portes dans le courant du mois, a annoncé le Ministère de la Culture.

C'est maintenant acté, Balaya accueillera entre ses murs un nouveau stade de football destiné à accueillir un public aux effectifs croissants : 100 000 supporters pourront d'ici le mois prochain prendre place dans le public et assister à des rencontres entre équipes nationales et internationales. Positionné stratégiquement dans la périphérie proche de la ville, la nouvelle infrastructure est desservie par les lignes de Mongy et de bus. L'aéroport de Balaya pourra également à l'avenir participer à la connexion de cet atout culturel au reste du monde.

Car c'est bien dans cet objectif que le Yanga a été construit : situé dans une ligne globale du Co-ministère des Sports, dépendant rappelons-le du Ministère de la Culture et du Ministère de la Recherche et de l'Education, il a pour objectif de "promouvoir le talent sportif de notre nation" et d'en "porter l'identité auquels nous sommes attachés" tout en prenant en compte les apports des cultures occidentales, ici dans le domaine du sport. Le football ne connaît une véritable histoire au Banairah que depuis une trentaine d'années. D'abord financé par quelques grands industriels et négociants en ressources naturelles pour son caractère nouveau et divertissant, mais également pour son potentiel économique, il a pris peu à peu l'ampleur toujours croissante que l'on connaît aujourd'hui : selon l'Institut banairais des Statistiques (IBS), 20% des Banairais et Banairaises déclareraient aimer le football et le regarder régulièrement. Inspirés et émerveillés par ce sport qui reste encore un signe de richesse, les jeunes s'approprient quant à eux la pratique de ce sport, que ce soit dans les cours des écoles ou dans leurs quartiers. Un phénomène encore très localisé avec pour centres d'impulsion les grandes métropoles côtières que sont l'agglomération d'Abunaj et de Balaya, mais qui n'est pas passé inaperçu aux yeux du gouvernement qui souhaiterait en profiter pour augmenter l'influence culturelle et sportive du pays à l'étranger, proposant plusieurs réformes et projets d'aménagement aux Benbhè. Le ministre de la Culture a par ailleurs annoncé il y a une semaine une augmentation du budget allloué aux sports, dans un but double de préservation de la santé et de développement de l'économie tertiaire.

A.Sakh, spécialiste des sports
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édition du 13 octobre 2005

Projet Air Citoyen : l'aéronautique dans le viseur du Khasser

Aéroport International d'Abunaj
Le Khasser a exprimé hier en discours sa volonté de maîtrise de l'espace aérien national par les citoyens.

La politique proposée par le Khasser est claire et ambitieuse : redonner au Banairah civil et militaire les moyens d'utiliser son espace aérien et le protéger comme toute possession souveraine. Il ne s'agit pas d'une mince affaire : souvent jugée polluant, bruyant et peu adapté au pays, l'avion est depuis longtemps relégué à la place de transport de second rang derrière le TGV et autres monorails à la fois esthétiques, rapides dt peu coûteux. Si les villes majeures du pays disposent d'un aéroport, leur utilisation à l'intérieur du pays est limitée et a conduit à une baisse d'investissements privés -et publiques- dans la recherche aéronautique. Cela ne peut durer ainsi selon le Khasser : 《Nous devons disposer de moyens de connection diversifiés avec le reste du monde, ainsi que de moyens de protection de notre souvraineté. Cela passe inévitablement, je le pense, par un contrôle conscient de notre espace aérien.》 a-t-il déclaré hier à la télévision. Développement du tourisme, trafic commercial, pouvoir de projection militaire sont tant de points sur lesquels le Khasser souhaiterait voir le Banairah s'améliorer. 《Notre système marchait très bien en interne, mais la globalisation des enjeux et la montée en puissance des états à l'international nous oblige à sortir de notre zone de confort et à développer des technologies et infrastructures à même de faire le poids.》 a-t-il insisté. Ce projet de réhabilitation de l'air comporte également un volet environnemental, il ne s'agit pas pour autant de dégrader sans mesure l'environnement. Ainsi, une commission scientifique sur le sujet devrait être créée par le ministère de la recherche afin de définir des critères d'exigence en matière d'utilisation et de production d'appareils. Un projet similaire devrait être mis sur pied à propos de la flotte banairaise dans le cadre de la protection de la mer des Bohrins.
P.Abonga, à Abunaj.
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édition du 30 novembre 2005

Projet Air Citoyen : l'Aérienne reprend son envol

Avion de transport tactique banairais Lessam-I
12 avions de transport tactique Lessam-I sont sortis d'usines suite à la commande du Ministère des Armées dans le cadre du projet Air Citoyen.

Enfin une aviation ! C'est ce qu'ont dû se dire bien des militaires à la sortie des 12 premiers avions de transport militaire du Banairah. Ne comptant auparavant qu'une maigre flotte offensive/défensive, l'Armée de l'Air dispose désormais de moyens de projection de la puissance militaire banairaise, et ce également grâce à la construction de 2 avions ravitailleurs agrandissant de façon conséquente le rayon d'action possible de la nouvelle flotte. Si cela ne semble pas encore assez pour le ministère, ses attentes devront en rester, du moins pour l'instant : un autre plan de reprise en main de la souveraineté du pays figure désormais à la tête des priorités : celui de la souveraineté maritime. Souvenons-nous de son lancement évoqué dans nos pages et ayant abouti à la construction du port de Sayat et de la relance de la construction navale, puis de son oubli au profit du développement, voire peut-être d'un sur-développement compte tenu de sa moindre importance du fait de la stabilité terrestre du Banairah, de l'Armée de Terre. Car si le secteur civil a profité de ce projet, le réarmement naval est longtemps resté sur le bas-côté. Seule trace de son existence, et non des moindres, la sortie du tout premier sous-marin banairais, l'Étoile de Bahat, nom en référence -rappelons-le- de l'étoile présente sur notre si cher drapeau. Mais encore trop occupé à moderniser l'aviation et l'infanterie, l'industrie militaire n'a pu faire plus, et c'est cela que compte corriger Abunaj en commandant les premières corvettes de la République. Souhaitons donc courage à tous les employé(e) des chantiers navaux, car la cadence va être élevée !

P.Abonga, à Sayat.
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Bina : une nouvelle montée en tension

La situation est sans appel : la guerre varanyenne reprend de plus belle : désormais cantonné à la seule île de Bina, le gouvernement impérial du Shah ne peut que se préparer à une ultime confrontation avec l'autoproclamée république varanyenne puissamment soutenue par la Fédération d'Alguarana et la République Sérénissime Fortunéenne. La bataille pour Bina revêt une tout aussi grande importance que celle d'Avdaheh : si l'Empire est définitivement en position de faiblesse sur son propre territoire depuis cette prise, il reste tout de même ancré par delà le détroit qui le sépare de son ancienne métropole. Dans une volonté d'unification du Varanya sous la bannière républicaine, certains diront sous celle de l'Alguarana, le président par intérim ne prévoit aucun cessez-le-feu, et encore moins une pacification de longue durée. Cette unification est en effet cruciale pour la révolution : outre son caractère symbolique, la prise de Bina permettra de prendre possession de son espace maritime conséquent à la vue de sa position stratégique dans la mer des Bohrins. Point de passage des convois commerciaux, sa maîtrise assurerait un certain succès économique au nouvel état. Cependant, ces considérations sont encore bien lointaines : quadrillé depuis maintenant plusieurs mois par des flottes militaires de plus en plus conséquentes de part et d'autre, le passage est soigneusement évité par l'ensemble du trafic maritime civil, portant un énième coup à l'économie agonisante du pays qui concède peu à peu sa souveraineté à quiconque saurait le pourvoir en biens de première nécessité. Un phénomène bien compris par les nombreux belligérants étrangers qui espèrent trouver en leur participation un moyen de placer leurs pions dans la région : livrés dans une lutte sans merci, les camps loyalistes et révolutionnaires sont prêts aux concessions depuis leur entrée en guerre, ces derniers voyant dans les gisements pétroliers continentaux un chèque gras à la Fédération qui ne semble pas désapprouver l'initiative. Ne lésinant pas sur les moyens, la puissance étrangère n'a pas hésité à y déployer le premier sous-marin lanceur d'engins au monde dans les eaux territoriales de l'Empire, alimentant la sur-enchère infernale dans une aire géographique pourtant peu connu pour son instabilité. La première puissance mondiale affirme ainsi une nouvelle fois sa position de supériorité en renversant à elle seule la tendance. Et si le régime impérial semble être disposé à négocier avec le pantin républicain et à réformer l'état afin de mieux répondre à la fois à sa nouvelle condition et aux attentes de sa population, le régime de Thadimis ne semble pas disposé à une quelconque issue pacifique : se sentant en position de supériorité, l'état major alguerano-varanyen consent aisément au sacrifice de leurs concitoyens insulaires, se contentant de gracier quelques repentis pour alimenter une propagande tout aussi vicieuse que celle qui put être reprochée au Shah. Craignant un embrasement incontrôlable de la région, les cadres du Ministère de l'Intérieur du Banairah s'inquiètent de la sécurité du pays : flottes démesurées dans un espace exigu propre à l'erreur de manœuvre, côtes à portée de missiles...beaucoup de voyants sont au rouge et forcent à appeler à une réponse pacifique au conflit et au retrait des forces étrangères perturbatrices. Mais si la situation est véritablement cruciale à résoudre pour les pays limitrophes, elle paraît bien plus secondaire pour la Paltoterra...

Zenik Yassoud, reporter et correspondant du Sud-Bohreïn.

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La littérature banairaise dans le monde : quelles tendances ?

Section littérature étrangère à Mont-Law, Saint-Marquise
La section littérature étrangère d'une petite librairie saint-marquoise à Mont-Law, où l'on peut trouver des romans banairais en français.

Si la littérature banairaise n'a pas rencontré de succès déterminant lors du dernier festival de la littérature et de la bande dessinée, on ne peut pas en dire autant à l'international. Eh oui ! Vous ne le saviez peut-être pas, mais la littérature banairaise, en particulier la fiction, s'exporte bien dans plusieurs pays à travers le monde, révélant les forces d'un secteur timide mais plein de potentiel.

À commencer par l'Astra, pays voisin partageant la frontière continentale ouest de notre pays : les facilités logistiques et la proximité culturelle et linguistique des deux pays jouent en faveur d'une production dont raffolent nos frères astrasiens. Pour des raisons similaires, Novigrad compte parmi ses étalages nombre d'œuvres de fiction banairaise, à commencer par la science-fiction, sous-genre phare autant au Banairah que dans la demande étrangère. Le rapprochement diplomatique des deux états a même débuté une mode pour une littérature appréciée pour son exotisme charmant et dépaysant.
Un exotisme qui paye bien et fait autant plaisir aux lecteurs et lectrices qu'aux maisons d'édition qui utilise cette originalité comme argument commercial. Uchronies fantastiques, univers technologiques stylisés et paysages d'oasis s'enchevêtrent et font voyager les lecteurs... Voyage partagé par les livres qui sont disponibles jusque dans l'hémisphère nord, dans les rayons des librairies saint-marquoise, constituant la deuxième littérature étrangère la plus lue dans le pays, parmi de nombreuses autres productions importées afin de satisfaire la curiosité et l'ouverture culturelle des acheteurs. Dernière destination dans notre petit tour du monde : la Fédération Kaulthique ! Si cela peut paraître surprenant, les auteurs banairais connaissent un certain succès à la cour, à Wassenburg, où leurs romans publiés dans leur version latine démontrent la vaste culture de leurs propriétaires. Ainsi, la science-fiction banairaise connaît un succès certain parmi l'élite de la capitale, succès totalement différent de celui des Kangah qui ne trouvent public que parmi les classes les moins élevées socialement.

Un bilan somme toute très sympathique pour nos auteurs préférés ! Qui sait, peut-être réussiront-ils à s'élever sur le podium lors de la prochaine édition du festival ?
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Listonie : l'Empire Plantan menace la stabilité afaréenne

Suite au traité de Fraternité, le pourtant si nationaliste empire colonial vend sa souveraineté au prix d'un porte-hélicoptères. Quelles conséquences dans l'échiquier mondial ?

Car oui, conséquences il y aura. Il ne s'agit pas là des si fameuses répercussions militaires dont le gouvernement impérial aime si bien parler à la moindre occasion, ou du moins le sujet porte plus loin. Le cœur du problème est bien plus déroutant et dangereux : suite au traité de Fraternité, l'Empire Plantan concède au Pharois Syndikalii un territoire côtier de 2km² dans chacun de ses territoires outremer, territoires tombant entièrement sous la juridiction pharoise et répondant au statut de protectorat pendant une durée minimale de 5 ans, durée d'application de l'accord en l'absence de renouvellement. L'accord paraît invraisemblable, et la suite ne fait que confirmer la première impression : le gouvernement pharois en échange de cette honteuse mise sous tutelle se contente de garantir un investissement financier minimal dans chacune de ses nouvelles colonies et accepte de donner un porte-hélicoptères à l'armée listonienne. Mais cela ne s'arrête pas là : le Pharois se réserve le droit de rapatrier, et l'on se demande d'ailleurs par quels moyens, le fruit de son travail, admettant ainsi noir sur blanc que la mise sous protection n'apporte aucun gain à la couronne et encore moins aux populations vendues au prix d'un arsenal de guerre qui n'aurait jamais eu une telle importance au yeux de Listonia si cette dernière s'était dotée d'un meilleur ministère des affaires étrangères.
Revenons à notre sujet : la concession de territoires maritimes listoniens aux pharois donnent à ces derniers une brusque augmentation de leur sphère d'influence. Auparavent cantonné aux mers du nord, le phare eurysien possède une capacité de projection potentiellement importante, économiquement, culturellement ou même militairement parlant, sur l'ensemble des continents, y compris l'Afarée qui compte de nombreux comptoirs listoniens. Si la perspective d'une construction massive de bases militaires est clairement écartée, celle de concurrence commerciale ou de menace pirate est loin de l'être. L'actualité mondiale en montre d'ailleurs une preuve irréfutable : si la Fraternité des mers du nord, groupe paramilitaire anarchiste nébuleux, parvient à se déplacer jusqu'en Paltoterra, comment pourra-t-elle manquer de semer le trouble en Afarée ? De nombreux gouvernements afaréens actuels sont des cibles toutes désignées : la principauté de Cémétie ou plus évident encore, l'Empire de Trylonie.
Une solution radicale mais envisageable serait la protestation civile de masse dans l'outremer listonien. Les multiples crises diplomatiques ont érodé la confiance de la population envers le trône, et les mesures hyper-protectionnistes prises envers les entreprises étrangères ont précipité l'outremer dans la crise économique. Extrêmement dépendants de l'étranger, l'arrêt de l'économie a été fracassant, augmentant drastiquement le taux de chômage. En résulte une population se sentant délaissée et vendue par le pouvoir au premier étranger venu, subissant les conséquences d'une couronne lointaine et aveugle aux besoins locaux. Le soulèvement est prochain, le tout est de savoir comment il se passera : à quel point mobilisera-t-il la population ? Se contentera-t-elle de manifester dans les rues, ou prendra-t-elle une direction plus extrême ? Dans tous les cas, de tels affrontements sont une occasion dorée pour les puissances étrangères de poser calmement leurs pions dans la région. Un cercle infernal d'impérialisme qui ne risque pas d'être arrêté dès lors qu'il débutera...
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Première médaille des sports d'hiver pour le Banairah !

Les compétiteurs en plein relais.

Les Jeux de 2006, événement clé de la révélation sportive du pays à l'international ? C'est ce que semble indiquer la timide mais bien réelle médaille de bronze récemment gagnée par l'équipe mixte de relais. Sportives et sportifs banairais s'étaient entraînées depuis maintenant plus d'une année pour cette compétition contre vents et marées. Manque d'infrastructures locales, nos heureux médaillés se sont envolés pour l'étranger pour profiter des abondantes pistes de ski des pays nordiques, une stratégie gagnante qui les a récompensés d'une médaille de bronze : 《C'est incroyable ! Nous rêvions de cela depuis des mois...Grâce à cette troisième place, nous avons prouvé que les Banairais étaient dignes de ce sport, neige ou pas.》 s'enthousiasme Mehdi Phaïr, membre de l'équipe. 《Et on ne va pas s'arrêter là !》 ajoute son accolyte à sa droite.
Si l'événement est une première, elle rappelle cependant le statut particulier qu'occupe ce sport au sein de la société : faute de culture banairaise récente à propos et de la géographie nécessaire -la neige au sein de la Chaîne des Mortels est quasiment inexistante- seuls les plus riches peuvent s'y adonner par le biais de voyages de l'autre côté de la planète. Il en est de même pour plusieurs autres sports cultivés comme des curiosités ou comme moyen d'investissement par les classes aisées : bobsleigh ou même football sont dominés par les investissements privés de famille ou entreprises. Toujours est-il que cette victoire réveillera les rêves de certains de nos camarades...

Adopter une politique des valeurs

L'écrivaine Missam Laïb, autrice de Tempête (2006).

Dans son roman philosophique Tempête, l'écrivaine Missam Laïb aborde subtilement les enjeux géopolitiques actuels. Une œuvre à la fois captivante et instructive.

Adopter une politique des valeurs : c'est ce que semble soutenir l'écrivaine Missam Laïb dans son dernier livre, Tempête. Alors que la vague libérale monte peu à peu à l'horizon et que les citoyens s'inquiètent de pollutions environnementales grandissantes, la menace d'une politique déshumanisée n'a jamais été aussi importante : surprivatisation des biens sociétaux, productivisme aveugle et impérialisme étranger font maintenant partie des peurs, parfois fantasmées, parfois tristement réelles, du public. En résulte un imaginaire collectif propice à la création artistique et nourri par l'actualité. Implication de l'Alguarana dans la guerre civile varanyenne, sommet de Novigrad...Les événements sont sujets à de nombreuses prises de position approbatrices comme contestataires. Une agitation mondiale brillamment rendue par Tempête par le biais de son héros Jaïr. Ce jeune banairais, habitué à une vie tranquille dans l'exploitation familiale du sud du pays, se voit précipité par la force des événements dans un grand voyage à travers le pays où il constate avec stupeur les changements modernes. Avancées technologiques, croissance économique, numérisation, mais aussi superficialisation et artificialisation des côtes se révèlent à lui au cours de son périple.
Dans son style si particulier, Missam nous rappelle subtilement à la réalité : si le Banairah est fier de sa culture et de sa morale, il doit les protéger, que ce soit en son sein que dans le monde. Une position plus simple à décrire qu'à occuper dans un monde où la protection des intérêts passe nécessairement un moment par des moyens moins avouables...
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L'Est afaréen, cour de récréation du géant paltoterran

Guerre du Varanya, soutien militaire de la menace sectaire mandrarikane, installation d'états fantoches...sombre tableau qui s'il n'avait pas été aussi dangereux aurait pu en faire rire plus d'un : à la recherche de menaces fantômes, l'interventionnisme alguerano crée plus de problèmes qu'il n'en résout. Petit et déprimant retour sur les derniers crimes paltoterrans en terres afaréennes.

Bradaboum ! Non, ce n'est pas le bruit d'un énième missile alguerano vendu pour détruire des aéroports ! Aujourd'hui, la première catastrophe ambulante mondiale exporte son impérialisme en Afarée ! Une arrivée loin d'être en fracas : le plan alguerano pour l'Afarée est décidé de longue date, et nul aujourd'hui n'est surpris par la tournure récente des événements au Varanya. Non satisfait d'avoir 《rétabli la paix et donné la démocratie》au Varanya, le géant paltoterran aux allures méchamment eurysiennes a trouvé encore mieux de faire du feu-Empire son état-fantoche. Sous des allures de démocratie bon élève, et encore si l'on peut considérer qu'un régime plaçant par un vote au faciès une dizaine d'oligarques au pouvoir dans le but miraculeusement atteignable de satisfaire les besoins légitimes de la population soit effectivement du domaine de la démocratie, l'état du Varanya mène une politique extérieure pro-Alguarana frisant le ridicule, se rapportant consentieusement à son protecteur pour toute prise de parti et ignorant délibéremment le dialogue avec les puissances l'avoisinant, dont en grande partie ses voisins afaréens qui ont pour leur immense majorité exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis de la tournure de la guerre civile puis de ses conséquences. Si la reconnaissance envers l'aide extérieure semble normale, une telle position docile signale directement la présence d'un contrôle alguerano de la caste politique varanyenne. Car de caste il s'agit bien : loin d'avoir changé du jour au lendemain, la société varanyenne se caractérise toujours par sa forte stratification : en haut, les chefs de grandes familles, riches oligarques et chefs spirituels, au milieu leur cours et relations, et tout en bas la caste ouvrière et paysanne exploitée au grès des besoins de ses propriétaires terriens. Oui, le peuple varanyen a changé, oui il aspire à la liberté, mais non, il ne l'a pas eu. En postionnant ses hommes de main, l'Alguerana n'a fait que renouveler la caste au sommet de la pyramide, et cela ne risque pas de changer. Autre cas inquiétant et fortement similaire : le soutien du régime mandrarikan. Cet état sectaire bénéficie depuis maintenant plusieurs mois du soutien à peine discret de la pieuvre paltoterrane, qui selon certaines aurait bien pu fournir des armes au régime. De toute évidence, les autorités se justifieraient en affirmant la tête haute qu'ils participent à la stabilisation d'une région violente et secouée par les affrontements entre seigneurs de guerre et troupes gouvernementales, mais que neni ! A-t-on déjà vu une secte apporter paix, prospérité et liberté dans de telles régions ? Non, non et non !
De toute évidence, il s'agit là encore d'une tentative de mise sous tutelle via le poids économique et militaire écrasant de l'archipel, mise sous tutelle servant des objectifs de constitution d'un réseau commercial indépendant des pays libres de la région prenant en charge, pour l'instant, l'essentiel du trafic maritime commercial. 《Le colonialisme fût un temps permis aux puissances eurysiennes de tirer leur fortune de l'exploitation des indigènes et des ressources naturelles. Notre époque est celle du néo-colonialisme, la seule différence étant que les apparences sont sauvées sur les cartes.》 explique Maomet Zargaïb, expert en géopolitique et professeur d'Histoire moderne à l'université d'Al Kara. Une ironie du sort considérant l'appétit soudain pour la liberté de la population pontarbelloise, liberté passant évidemment par les armes là où elle s'est passée par le vote et la transition pacifique dans le reste des ex-colonies listoniennes. 《L'Alguerana ne suit en soit aucune véritable idéologie : l'ensemble de ses décisions stratégiques sont dictées par sa doctrine capitalisto-impérialiste si chère aux puissances eurysiennes dont elle est issue. Cette tendance a de quoi inquiéter les Banairais qui ont pu récemment apprendre la nomination d'un émissaire alguerano à la tête de la toute nouvelle Organisation des Nations Commercantes qui deviendra en toute probabilité le nouveau cheval de Troie de la Fédération. 》 poursuit Maomet. Cette nomination représente en effet un grand risque : les Îles Fédérées pourraient bien user de leur nouvelle position pour favoriser les voies maritimes passant par les ports de leurs tout nouveaux états fantoches ou du moins en améliorer l'attractivité, ce au détriment des acteurs déjà en place. Heureusement, la forte compétitivité d'acteurs régionaux comme le Banairah prouve que cette menace reste encore peu intimidante. En réalité, le véritable risque est celui de l'appropriation du tissu économique local, un phénomène bien loin de garantir la liberté des peuples pourtant si chère à la Fédération, du moins semble-t-il. Mais comme on dit si bien, si l'éléphant était paltoterran, la porcelaine n'existerait plus !
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"Viser Juste : savoir, c'est pouvoir" est un journal d'études engagé pour la préservation de l'environnement, du bien-être humain et de la liberté. Il publie des réflexions sur la société dans l'espoir d'aider à trouver des solutions innovantes pour la société de demain au Banairah.

Les pieuvres doivent-elles sortir de nos assiettes ?

Des études récentes d'une équipe banairaise sur l'intelligence des poulpes et pieuvres remet en cause leur utilisation dans la cuisine traditionnelle. A-t-on le droit de manger un être conscient et sensible au nom de pratiques immémorielles ou d'un simple plaisir gustatif ? Qu'en est-il des autres animaux ? Comment aborder sereinement la question ? Autant de questions que lèvent ces premières confirmations sur ces incroyables espèces animales qui malgré leur aspect extraterrestre partageraient un ancètre lointain avec l'homme.

Après plusieurs années de recherche, Hayim Erhkem et son équipe peuvent sérieusement avancer que la pieuvre commune, espèce couramment pêchée et consommée au large des côtes banairaises, est "un être doué de sensibilité et d'une grande intelligence". "Les pieuvres sont des animaux solitaires qui s'intéressent grandement à leur environnement, nous confie Abdel, un collègue de Hayim. On le sait d'ailleurs depuis longtemps : si vous avez vécu sur la côte durant votre enfance, vous avez sûrement entendu parler de ces histoires de poulpes capturant des proies piégées dans les filets de pêche avant leur remontée. Mais puisque ces créatures vivent seul et ne peuvent être que difficilement gardées en aquarium, le public ne les rencontre que peu. Nous espérons que notre étude aidera nos concitoyens à réaliser à quel point ce sont des êtres étonnants qui méritent d'être davantage respectés." Connaître les poulpes se limite le plus souvent à connaître leur goût, diront les plus caustiques d'entre nous, mais force est de reconnaître que ces animaux nous ont bien moins familiers que les chameaux, serpents et autres chats du désert que l'on a tous rencontré un jour, même citadin, lors d'une ballade dans le désert. "Pourtant, ce sont des animaux fascinants ! s'exclame Fatima El Barat, journaliste reporter pour Le Levant. "J'ai appris à connaître ces animaux à l'occasion d'un reportage sur la région de Balaya pour mon journal. J'avais un article touristique à écrire, donc je me suis naturellement penchée sur la faune locale, et depuis que j'ai découvert les poulpes, je n'ai été que d'autant plus impressionnée par les mystères des espèces aquatiques, nous confie-t-elle. Le premier fait frappant lorsqu'on a la chance que j'ai eue de les observer en plongée sous-marine, c'est leur couleur changeante. Elle s'adapte à celle du décor marin à une vitesse remarquable, c'est instantané pour nos yeux ! Mais cela ne s'arrête pas là, les poulpes changent également de couleur selon leurs humeurs." Des affirmations que l'équipe de Hayim peut confirmer : la temps de changement selon leurs mesures est de l'ordre du millième de seconde ! Les poulpes sont des êtres sensibles, et sont soupçonnés également de ressentir la douleur de façon comparable à celle des mammifères, et y compris en ayant peur suite à une agression physique.

Et à propos de leur intelligence ? Eh bien, il est assuré que les poulpes en possèdent une, et développée ! L'équipe autrice de l'étude a mené plusieurs expériences pour mesurer celle-ci, dont de nombreux tests sur ses capacités de déduction. Les chercheurs ont montré à plusieurs poulpes comment ouvrir un bocal similaire à celui contenant de la nourriture présent dans leur bassin, chose qu'ils ont pu eux-mêmes réaliser après observation. D'autres expériences ont pu mettre en évidence l'intelligence des poulpes en étudiant leur comportement face à un labyrinthe. Quant au circuit neuronal du poulpe, celui est estimé à 500 millions de neurones dans l'ensemble du corps, contre 530 millions dans le cortex d'un chien et 100 milliards chez l'homme (!).

Alors si les poulpes réfléchissent, ressentent des émotions et la douleur, peut-on les manger ? Si la prédation fait partie de "l'ordre naturel", ne peut-on pas rétorquer que l'homme n'est en aucun cas dépendant de cette ressource alimentaire spécifique ? Et ce d'autant plus que les pratiques de pêche ne garantissent pas une prise indolore de l'animal. Pour Fatima El Barat, c'est une question délicate à répondre avec précaution : "A mon avis, un arrêt pur et simple de la consommation risque plus de renfrogner que de sensibiliser le public. La véritable solution, et c'est souvent le cas lorsque l'on parle de sujets environnementaux, est de modérer notre consommation afin de ne pas mettre en péril ces espèces qui je le rappelle sont également consommées à l'étranger et sont donc déjà sujettes à une pression de la pêche."
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Le Levant
Littérature, culture, voyages

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Rounes 2007 : deux œuvres banairaises récompensées par le festival de la littérature et de la bande dessinée

Il s'agit non pas d'un, mais de deux ouvrages banairais qui ont été sélectionnées par le jury du festival de la littérature et de la bande dessinée qui s'est tenu cette année à Rounes, au Canta. Respectivement sacrés Meillleur essai et Meilleure littérature graphique, l'Arbre de la Civilisation et La Terreur des Abîmes ont su convaincre par leur originalité, que ce soit grâce aux idées et théories novatrices d'Ahmed Tobji ou l'esthétique immersive de Mhamed Tabbal. Le festival décernant quattre prix, à savoir la Meilleure Narration, le Meilleur Essai, la Meilleure Esthétique Littéraire et la Meilleure Littérature, les deux auteurs banairais cumulent à eux deux la moitié des prix, un record pour le pays.

L'Institut du Monde Oriental dévoile son projet de centre culturel à Novigrad

Après approbation du Secrétariat d'État de la Culture et du Patrimoine de Novigrad, l'Institut du Monde Oriental dévoile les plans du prochainement premier et nouveau centre culturel à Novigrad. Le centre aura pour but de faire découvrir le passé commun du pays et des nations nord-est Afaréennes, notamment le Banairah, à travers une exposition permanente et de mettre en valeur par la même occasion la riche culture de cette région. Cours de langues, librairie spécialisée et même une serre miniature seront proposées au public, avec la possibilité de tarifs avantageux pour les étudiants en Histoire notamment. 《Nous tenons à valoriser le patrimoine de cette région d'exception, à l'interface de trois continents, de façon ludique et utilitaire. En proposant à la fois des services éducationnels et récréatifs, le centre de Novigrad remplira sa fonction de façon autonome. Les recettes des événements culturels, de la librairie et des stages de formation devraient combler les besoins de fonctionnement du site, et ce d'autant plus si le Secrétariat apporte une aide financière au centre, entre autres pour le musée ou pour la construction et la mise en route du site, nous explique Basel Khaoddi, porte-parole de l'Institut. Cette nouvelle offre culturelle s'ajoute au panel déjà attrayant d'une capitale prisée par les touristes leucytaléens. En s'appuyant sur ce public saisonnier, l'Institut pourrait bien compter sur des rentrées d'argent supplémentaires, de quoi mettre de côté pour de nouveaux projets à l'avenir. Cela n'empêche que nos actions reposent sur la bonne volonté des états à les accepter ou même les encourager. J'en profite donc pour remercier les autorités novigradiennes pour leur bienveillance à l'égard de notre organisation, ajoute Basel.》En attendant l'ouverture du centre, vous pouvez aller visiter le site internet de l'Institut pour vous informer plus amplement sur le projet.

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La Démocratie

Le premier journal francophone de la République
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édition du 12 septembre 2008

Éducation : un nouveau souffle ?

Alors que l'immobilisme économique des derniers mois affaiblit les rentrées d'argent de l'état, le Ministère de l'Education et de la Recherche s'alarme du retard du Banairah. Soutenu par le Khasser, il propose aux Benbhè une série de lois incitatives censées redynamiser le secteur.

Si Aristophon Enpeuplid a effectivement classé le Banairah comme étant puissance majeure, il n'en reste pas moins que le pays reste à la traîne en budget de recherche, comparé à sa notoriété régionale en la matière. Dans un pays où les idées font partie des plus grandes ressources que l'on puisse exploiter, la perte de vitesse de ces derniers mois est inquiétante. "Cette situation est inacceptable. Le Banairah est connu depuis longtemps pour ses avancées technologiques. Si nous ne mettons pas d'argent sur la table, les brevets de demain seront étrangers et nos jeunes devront partir étudier à l'étranger pour obtenir le même niveau qu'avant, s'alarme le ministre. C'est pour cela que le Ministère va proposer à la votation par les Benbhè d'une augmentation du budget de la recherche ainsi que des aides à l'installation pour les jeunes diplômés pour augmenter les effectifs. En gardant le secteur attirant pour les futurs travailleurs, nos équipes resteront compétitives et innovantes." Ainsi, il serait prévu, sur accord des Benbhè, d'apporter des aides aux étudiants et jeunes diplômés en échange d'une obligation à travailler pendant leurs premières années de carrière pour le compte des Instituts de recherche publiques : logements, transports en commun, matériel d'étude pourraient donc être sujets à des réductions ou à la création de plateformes facilitant les démarches administratives. Mais d'où viendrait le budget supplémentaire ? C'est une bonne question, une question que semble même encore se demander le Ministère qui déclare pour le moment "faire confiance à la bonne santé économique du pays" qui garantirait des rentrées d'impôt suffisantes pour financer les nouveaux frais de fonctionnement. "Il s'agit de toute manière d'un investissement pour l'avenir, soutient la professeure en économie Sanaa el-Jaber. En réinvestissant le secteur de la recherche, le Banairah s'assure les parts du marché liées à l'innovation, aux prochains nouveaux brevets qu'il pourra faire fructifier. C'est aussi un moyen de rayonner à l'international et d'attirer les capitaux et les talents." C'est sans dire la nécessité d'innover : malgré la taille gigantesque des réservoirs de pétrole banairais, il n'en reste pas moins que cette ressource est limitée et donc non pérenne. Inventer, découvrir, c'est s'approprier de nouvelles façons de diversifier les revenus, c'est être sûr de stabiliser son économie, somme toute, de garder son indépendance vis-à-vis de l'étranger et des crises qui agitent la scène internationale et le commerce mondial régulièrement.
Mais le projet ne s'arrête pas là : afin de faire revivre des universités locales délaissées, les nouveaux arrivants auront le droit à des aides à l'installation dépendant de l'état du parc immobilier local. Dans ce cas-là, l'administration mise sur la croissance, ou au moins le maintien, des petits centres urbains qui gagneront plus avec l'arrivée de nouveaux habitants, et qui donc pourront s'autofinancer en plus large partie. Quant à la possible restrictivité des sujets de recherche, le gouvernement s'interroge encore : faut-il concentrer les investissements sur les technologies les plus demandées ou aider la totalité des domaines ? Faut-il risquer de délaisser des sujets à première vue (trompeuse) moins enviables, quitte à rater des avancées majeures, ou risquer de trop s'éparpiller ? Il semblerait pour l'instant que la première option est préférée par le ministère, comme dit dans son communiqué aux Benbhè, et ce entre autres pour des raisons de paix sociale avance Husni al-Azzi, sociologue : "Cela enverrait un fort message de mépris envers un nombre conséquent de filières qui pourraient bien protester massivement par les votes durant l'approbation de l'initiative du ministère, et donc ralentir le processus voire même l'annuler car jugé injuste." L'expert espère, nous confie-t-il, que celle-ci fonctionnera, car valoriser le secteur est également une affaire de renommée diplomatique. En se plaçant comme protecteur du savoir et pays innovateur, le Banairah renvoie une image de pays fiable et de système souhaitable, voire désirable au moins pour ses résultats, ce qui aide grandement aux pourparlers internationaux comme les conventions et autres organisations internationales.
Quoi qu'il en soit, rendez-vous à votre assemblée pour voter pour ou contre le corpus et éventuellement proposer des pistes ! Légiférer est un travail à long terme, donc comme à l'accoutumée, bon courage à tous...
Saleet al-Din, rédacteur actualité politique nationale

Alimentation : les algues et la souveraineté alimentaire

Une récolte d'algues à Destanh
Une récolte d'algues à Destanh.

Les algues, la nourriture de demain ? Si ces végétaux aux taxons très différents ont été exploités depuis des millénaires par l'homme, commençant dès l'Antiquité des royaumes du Tahoku à Rhême, ils pourraient bien connaître une deuxième naissance. Les raisons ? Celles-ci sont multiples et ont l'avantage de profiter à tous : les algues sont des aliments faciles d'accès, développant l'économie côtière et n'utilisant pas de terres arables en plus de contenir des protéines ainsi que des minéraux et des vitamines. 《Les algues constituent une ressource relativement bon marché et saine, surtout pour les pays industrialisés dont les populations manquent de magnesium et d'iode par exemple, nous explique Aakif el-Mady, chef de l'entreprise Alta qui pêche et vend des algues pour la consommation humaine. Les pays ne produisant pas ou peu de viande peuvent également miser sur l'apport protéique des algues, ce qui en fait potentiellement un produit à valeur ajoutée pour le public vegan ou végétarien.》Les algues sont, pour ainsi dire, une solution alléchante pour les pays arides et semi-arides comme le Banairah, qui peuvent économiser des terres agricoles et augmenter leur production alimentaire.
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