Si Aristophon Enpeuplid a effectivement classé le Banairah comme étant puissance majeure, il n'en reste pas moins que le pays reste à la traîne en budget de recherche, comparé à sa notoriété régionale en la matière. Dans un pays où les idées font partie des plus grandes ressources que l'on puisse exploiter, la perte de vitesse de ces derniers mois est inquiétante. "Cette situation est inacceptable. Le Banairah est connu depuis longtemps pour ses avancées technologiques. Si nous ne mettons pas d'argent sur la table, les brevets de demain seront étrangers et nos jeunes devront partir étudier à l'étranger pour obtenir le même niveau qu'avant,
s'alarme le ministre. C'est pour cela que le Ministère va proposer à la votation par les Benbhè d'une augmentation du budget de la recherche ainsi que des aides à l'installation pour les jeunes diplômés pour augmenter les effectifs. En gardant le secteur attirant pour les futurs travailleurs, nos équipes resteront compétitives et innovantes." Ainsi, il serait prévu, sur accord des Benbhè, d'apporter des aides aux étudiants et jeunes diplômés en échange d'une obligation à travailler pendant leurs premières années de carrière pour le compte des Instituts de recherche publiques : logements, transports en commun, matériel d'étude pourraient donc être sujets à des réductions ou à la création de plateformes facilitant les démarches administratives. Mais d'où viendrait le budget supplémentaire ? C'est une bonne question, une question que semble même encore se demander le Ministère qui déclare pour le moment "faire confiance à la bonne santé économique du pays" qui garantirait des rentrées d'impôt suffisantes pour financer les nouveaux frais de fonctionnement. "Il s'agit de toute manière d'un investissement pour l'avenir,
soutient la professeure en économie Sanaa el-Jaber. En réinvestissant le secteur de la recherche, le Banairah s'assure les parts du marché liées à l'innovation, aux prochains nouveaux brevets qu'il pourra faire fructifier. C'est aussi un moyen de rayonner à l'international et d'attirer les capitaux et les talents." C'est sans dire la nécessité d'innover : malgré la taille gigantesque des réservoirs de pétrole banairais, il n'en reste pas moins que cette ressource est limitée et donc non pérenne. Inventer, découvrir, c'est s'approprier de nouvelles façons de diversifier les revenus, c'est être sûr de stabiliser son économie, somme toute, de garder son indépendance vis-à-vis de l'étranger et des crises qui agitent la scène internationale et le commerce mondial régulièrement.
Mais le projet ne s'arrête pas là : afin de faire revivre des universités locales délaissées, les nouveaux arrivants auront le droit à des aides à l'installation dépendant de l'état du parc immobilier local. Dans ce cas-là, l'administration mise sur la croissance, ou au moins le maintien, des petits centres urbains qui gagneront plus avec l'arrivée de nouveaux habitants, et qui donc pourront s'autofinancer en plus large partie. Quant à la possible restrictivité des sujets de recherche, le gouvernement s'interroge encore : faut-il concentrer les investissements sur les technologies les plus demandées ou aider la totalité des domaines ? Faut-il risquer de délaisser des sujets à première vue (trompeuse) moins enviables, quitte à rater des avancées majeures, ou risquer de trop s'éparpiller ? Il semblerait pour l'instant que la première option est préférée par le ministère, comme dit dans son communiqué aux Benbhè, et ce entre autres pour des raisons de paix sociale avance Husni al-Azzi, sociologue : "Cela enverrait un fort message de mépris envers un nombre conséquent de filières qui pourraient bien protester massivement par les votes durant l'approbation de l'initiative du ministère, et donc ralentir le processus voire même l'annuler car jugé injuste." L'expert espère, nous confie-t-il, que celle-ci fonctionnera, car valoriser le secteur est également une affaire de renommée diplomatique. En se plaçant comme protecteur du savoir et pays innovateur, le Banairah renvoie une image de pays fiable et de système souhaitable, voire désirable au moins pour ses résultats, ce qui aide grandement aux pourparlers internationaux comme les conventions et autres organisations internationales.
Quoi qu'il en soit, rendez-vous à votre assemblée pour voter pour ou contre le corpus et éventuellement proposer des pistes ! Légiférer est un travail à long terme, donc comme à l'accoutumée, bon courage à tous...
Saleet al-Din, rédacteur actualité politique nationale
Alimentation : les algues et la souveraineté alimentaire
Une récolte d'algues à Destanh.Les algues, la nourriture de demain ? Si ces végétaux aux taxons très différents ont été exploités depuis des millénaires par l'homme, commençant dès l'Antiquité des royaumes du Tahoku à Rhême, ils pourraient bien connaître une deuxième naissance. Les raisons ? Celles-ci sont multiples et ont l'avantage de profiter à tous : les algues sont des aliments faciles d'accès, développant l'économie côtière et n'utilisant pas de terres arables en plus de contenir des protéines ainsi que des minéraux et des vitamines. 《Les algues constituent une ressource relativement bon marché et saine, surtout pour les pays industrialisés dont les populations manquent de magnesium et d'iode par exemple,
nous explique Aakif el-Mady, chef de l'entreprise Alta qui pêche et vend des algues pour la consommation humaine. Les pays ne produisant pas ou peu de viande peuvent également miser sur l'apport protéique des algues, ce qui en fait potentiellement un produit à valeur ajoutée pour le public vegan ou végétarien.》Les algues sont, pour ainsi dire, une solution alléchante pour les pays arides et semi-arides comme le Banairah, qui peuvent économiser des terres agricoles et augmenter leur production alimentaire.