02/06/2013
09:16:57
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Activités étrangères au Karpok

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Activités étrangères au Karpok

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants au Karpok. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Karpok, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Arrivée d'une ambassade


Attendant jusqu'à présent que Karpok se manifeste, et cela étant maintenant advenue, la délégation néofidessienne vient d'arriver à son tour dans l'Empire Karpok pour y prendre quartier au sein d'une toute nouvelle ambassade. C'est par un avion de ligne du Duché et flanquée de tout un personnel diplomatique que l'ambassadrice a mis les pieds dans le pays du Tsar.

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Mademoiselle Marie-Clarisse d'Evreux, quatrième prince du Sang


L'empire étant très prometteur pour l'Union, le duc a voulu l'honorer particulièrement en lui donnant Mademoiselle Marie-Clarisse d'Evreux, troisième princesse du sang, qui donc est envoyée auprès du Tsar avec des lettres de créance en bonne et due forme afin de pouvoir exercer sa fonction au plus tôt. L'objectif diplomatique, qui n'est nullement dissimulé, est clair : S'accorder ad minima sur un pacte de non agression, mais surtout convaincre le Tsar de la nécessité de faire entrer son empire dans l'Union Médiane des Traditionalistes, pour ce faire, l'ambassadrice est totalement à la disposition du souverain de Karpok
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Installation réussie à Kariekowka !

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Le traité signé entre le Saint Empire Karpok et le Pharois Syndikaali pourrait bien ouvrir une nouvelle page de l’histoire pour l’océan du nord et ses voies commerciales. Situés à chacune des embouchures de la mer, le rapprochement économico-militaire des deux nations semble être comme un grand pas en avant pour la réorganisation du rapport de force politique régional. Il faut dire que depuis la crise du Prodnov, ayant vu s’imposer dans le nord des nations sans aucune légitimité à y intervenir et le retournement de veste du Vogimska, les observateurs internationaux s’inquiétait de la fracturation du précaire équilibre de paix qui régnait jusqu’alors pour les nations côtières de l'océan.
Il faut dire qu’entre les dictatures communistes autoritaires, les communes anarchistes et les empires traditionalistes, l’océan du nord a tout d’une poudrière. Un drame qui avait jusque-là été évité en partie par le poids du Pharois Syndikaali, pesant sur les potentiels belligérants afin d’empêcher toute escalade.

L’intervention de l’ONC pourrait-elle rebattre les cartes en ré-offrant aux pays belliqueux les moyens de leurs ambitions ? Il y avait un risque, l’adhésion du Vogimska dans l’Organisation des Nations Commerçantes, pays connu pour sa grande instabilité, son haut niveau de corruption et ses menaces fréquentes adressées à ses voisins pouvaient faire craindre aux nations frontalières un réveil des hostilités sur fond de menace d'un soutien militaire étranger.

La base militaire de Kariekowka devrait stopper net ces ambitions. Située à l’embouchure du détroit du Saint Empire Karpok d’une part, et à quelques kilomètres de la frontières vogimskane, la présence militaire pharoise devrait être suffisante pour tuer dans l’œuf toute volonté belliqueuse et impérialiste dans la région. Une présence de plus en plus concrète, par ailleurs, alors que le Citoyen Ministre Sakari, signataire du traité, a annoncé le lancement de la construction de plusieurs dizaines de missiles sol-mer dédiés à défendre les possessions karpokiennes.

« Qui est un ami de la paix est un ami du Syndikaali. Le meilleur moyen d’endiguer une invasion est encore de l’empêcher de se produire, contrôler les accès à l’océan du nord, c’est étouffer la guerre avant même qu’elle ne couve. »

Tandis que les travaux de la zone industrielle de Kariekowka se poursuivent, les ingénieurs pharois venus en soutien aux karpokiens pour la modernisation du port sont formels : « on devrait aboutir à quelque chose de concluant d’ici quelques semaines. Il faudra plusieurs mois et sans doute un ou deux ans pour terminer complétement la base et le port commercial, mais ça vaudra le coup, c’est une merveille industrielle et un projet international ambitieux comme on n’en a vu d'équivalent qu’à Merengrad. »

Bien qu’ils restent pour le moment confinés dans la zone militaire qui leur a été dédié, les premiers soldats Pharois à poser le pied sur le sol de l’Empire n’ont pas tardé à proposer des tentatives de rapprochement avec les locaux, dans une stratégie très classique de sympathie avec la population. A ce sujet, le Capitaine Aulis, comandant de marine, s’explique avec jovialité :

« S’il faut cohabiter avec les Kapokiens, j’aime autant apprendre à les connaître avant, et mes hommes aussi. Je ne sais pas comment ira l’avenir, demain on doublera peut-être les effectifs sur place, autant être capable de former les gars à la culture et aux mœurs locales. »

Une présence qualifiée « de velours » par les stratèges et analystes des méthodes pharoises. La citoyenne Noora, enseignante en science politique à l’université d’Albigärk situe historiquement ce type de méthode comme post-impérialiste.

« Il faut bien comprendre que le Syndikaali n’est une grande puissance que depuis très récemment et que l’idée d’imposer la culture pharoise aux autres n’est pas du tout dans le logiciel du pays. Pendant longtemps nous avons été des commerçants, des explorateurs mais très rarement des conquérants, dû notamment à une très petite population. En 1950, le Syndikaali c'est à peine plus de cinq millions d'habitants, comparés à nos voisins cela ne pèse rien. Alors quand vous voulez faire affaire avec quelqu’un ou vous faire accepter de lui pour obtenir des informations ou de meilleurs marchés que vos concurrents, il vaut mieux faire profil bas et adopter les mœurs et la politesse de vos hôtes.

Il faut aussi prendre en compte que le territoire du Syndikaali est multiculturel et métissé depuis longtemps, se trouvant à la frontière entre l’Eurysie de l’est et l’Eurysie de l’ouest, c’est un lieu de passage. La doctrine de la marine pharoise est héritière de cette histoire, elle s’adapte et de mélange, ceux qui n’aiment pas leur nouveau pays d’accueil s’en iront, ceux qui l’apprécient restent, la volatilité des équipages et des affectations des soldats permet d’éloigner les éléments gênants rapidement, quand ils ne le font pas d’eux-mêmes. »

La base militaire de Kariekowka est donc « de velours » et le Capitaine Aulis cherche pour le moment à limiter les permissions de sorties afin de ne pas lâcher sur la ville des dizaines de militaires excités. A l’inverse, il a annoncé s’être rapproché du maire de Kariekowka pour lui proposer divers partenariats, mettant en lien la culture impériale et celle du Syndikaali.

« Je lui ai dit : si vous voulez organiser, par exemple une visiste scolaire, ou même mettre en place des cours de langue, on peut travailler ensemble. Nous on va demander à des formateurs de venir pour nous apprendre le karpien, c’est bien, ça fait venir du monde, ça dynamise la zone. Sans compter les petits commerçants et tout, va bien falloir bouffer. Je me dis aussi que mettre en place des journées porte-ouvertes ça peut être une bonne idée, enfin bref, il y a des choses à faire et même si la surveillance du détroit va demander du boulot, j’ai pas envie qu’on vive en autarcie non plus, c’est pas le but. »

Des projets qui attendront la validation des autorités régionales. En attendant, les Pharois s’activent : construction, industrialisation, modernisation à marche forcée de la région, il faut que la base et ses infrastructures soient opérationnelles sans tarder. Mais pas seulement, la marine pharoise a également commencé à réaliser des opérations de reconnaissance et de cartographie des côtes du détroit, ainsi que de ses courants.

« Les experts en sciences de la mer vont nous permettre de mieux comprendre les écosystèmes et la météo de la région. » explique le capitaine Aulis : « C'est un long travail mais à termes cela donnera l’avantage à nos forces et à celles de nos alliés. Le Syndikaali jouit d’une certaine expertise des choses de la mer, à défaut d’être de bons architectes ou je ne sais quoi, on peut au moins miser là-dessus pour sécuriser la zone. »

Pour l’heure, la base militaire et le port de commerce de Kariekowka en sont encore à leurs balbutiement. Des balbutiements qui pourraient toutefois très prochainement donner de la voix, à mesure que l’alliance entre ces deux puissances de l’océan du nord redessinera les rapports de force dans la région.
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Kariekowka,
le projet de démonstration de force prend des airs de fêtes

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C’est une opération de communication minutieusement préparée en amont. Conscients et avertis des potentiels différences culturelles opposants Pharois et Karpokiens, le Syndikaali avait donné des consignes claires comme quoi il était absolument nécessaire d’avancer par étapes pour faire accepter la présence militaire pharoise aux habitants de la région. Ce type de stratégie, qualifiée de velours, passait essentiellement par le travail conjoint des officiers présents – autant dire qu’on n’avait pas choisi les plus idiots – et l’aide précieuse des universitaires de la commune d’Albigärk, en particulier du département d’anthropologie de la Seikkailunhaluinen humanistinen yliopisto, plus sobrement appelé Abligärk 7. Connaitre et comprendre étaient les maîtres mots de toute opération de séduction pharoise, car il fallait bien appeler un chat un chat : malgré les divergences politiques que pouvaient avoir sur le papier les tenants du régime libertaire du Syndikaali et ceux du monarchisme karpokien, les enjeux nécessitaient qu’on dépasse ces petites questions pour faire preuve d’un peu plus de… bon sens géopolitique ?

Certains qualifiaient tout simplement ça d’opportunisme.

Opportuniste, le Syndikaali l’était, mais un bon opportuniste se doit d’avoir une vision claire et la plus exhaustive de son champ des possibles car sans opportunités, un opportuniste ne fait pas grand-chose. Voilà pourquoi, à grands renforts de milliards d’écailles investis dans les institutions de recherche de leur ancienne capitale, les Pharois s’étaient désormais dotés d’un solide appareil conceptuel et d’enquête, capable de leur offrir les outils d'une politique étrangère un minimum subtile.

C’est fort de ces rapports et de la présence de plusieurs chercheurs sur le sol de la base militaire que le Capitaine Aulis avait proposé à l’état-major Pharois de mettre en scène l’arrivée des premiers navires de guerre du Syndikaali dans la zone, alors que le chantier du port militaire avait désormais suffisamment d’avancement pour leur permettre de mouiller dans de bonnes conditions.

« La clef de tout est la communication entre les communautés. On peut certes vivre chacun chez soi, mais encore faut-il dégager des espaces de rencontre. Je pense que les festivités en sont une et si nous voulons insister sur le fait que le Syndikaali est là en tant que protecteur et non envahisseur, il me semble primordial d’inclure les Karpokiens et Karpokiennes dans les différentes étapes de la concrétisation du traité. Le sentiment d’exclusion mène au sentiment de dépossession, c’est ce que nous devons éviter à tout prix, si les locaux sentent qu’ils ont un droit de regard sur nos activités, même fictif, ils ne nous verront plus comme des étrangers mais comme des partenaires. »

Voilà en somme comment le Capitaine Aulis avait justifié sa position auprès de ses supérieurs. Suite à quoi on lui avait poliment expliqué qu’on donnerait suite à ses propositions et trois jours plus tard, il recevait le feu vert pour mettre en place son projet.

Ce-dernier avait pris la forme de festivités. Quoi de plus universel que la fête ? Bien sûr il était évident que les Karpokiens et les Pharois ne devaient pas avoir la même façon de s’amuser – d’ailleurs un pré-rapport d’anthropologie avait confirmé tout cela – mais il y avait tout de même quelques points d’accroche sur lesquels parier. Et puis c’était aussi l’occasion d’en apprendre plus et de partager certains pratiques les uns avec les autres. Savoir que les Pharois et les Karpokiens n’avaient pas les mêmes danses n’était un obstacle que si on décidait que s’en était un.

Après avoir prévenu les autorités locales, la rumeur avait donc rapidement couru dans la région qu’on invitait tous les intéressés à se rendre sur le chantier naval pour y accueillir, autour de réjouissances, l’entrée dans le détroit des navires de guerre du Syndikaali. Un sacré projet qui demandait une bonne logistique mais l’état-major avait eut le bon goût de faire parvenir au Capitaine Aulis quelques bras supplémentaires, et l’intérêt de gérer une base militaire, c’était que les soldats ne lésinaient pas à la tâche et suivaient – en général – consciencieusement les instructions. Si on leur demandait de découper des lampions en papier, ils obéiraient docilement, des sortes d’ouvriers multifonctions en somme.

On fixa la date du 20 janvier 2009, le nouvel an étant un moment important pour les Pharois comme pour les Karpokiens il avait été décidé de ne pas trop brusquer tout le monde en télescopant deux événements, surtout quelques jours après Noël, une fête religieuse d’une grande importance pour des citoyens très orthodoxes et traditionnalistes. Vingt jours, c’était assez pour se remettre des fêtes de fin d’année, et pas trop non plus pour ne pas perdre l’euphorie générale. Le 20 janvier 2009, deux mois pour préparer l’un des événements symbolique le plus important du siècle dans l’histoire des relations pharo-karpokiennes, et un grand bouleversement pour l’équilibre militaire de l’océan du nord.
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Invitation a écrit :
Pour le 31 décembre 2008, les officiels de la ville de Kariekowka ont été invités, s'ils le désiraient, à présider aux côtés du Doyen Pêcheur du Syndikaali l'inauguration des festivités du nouvel an Pharois qui aura lieu pendant la nuit, dans l'océan du nord, à quelques centaines de kilomètres au nord de la base militaire du même nom.

Il va de soi que la population karpokienne est également la bienvenue si elle désir se joindre aux Pharois, du moins si elle y est autorisée. Dans ce cas, des navettes peuvent être mises à disposition des volontaires pour rejoindre le grand amalgame de navires où auront lieu les festivités.
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Des deux côtés de la mer Blême, les montagnes semblent se regarder et se répondre

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L’ouverture au monde n’a pas toujours que du bon, du moins est-ce la thèse du très renfermé Empire Karpok, qui déploie un soin attentif à préserver sa population des influences étrangères. Pourtant, la vie trouve toujours un chemin, ne dit-on pas ? Et dans les angles morts de la tradition grandissent les contre-cultures les plus étranges.

Tout a commencé par cette image, prise à la volée, innocente, restée plusieurs mois ignorée, puis exhumée, comme le souvenir d’un mauvais rêve qu’on croyait effacé, soudain ressurgit. Cette image, parlons-en : qu’y voit-on ? Floue, en noir et blanc, elle a pourtant été prise cet hiver, sans doute à l’aide d’un vieil appareil photo. Le photographe n’a pas été identifié mais le décor et l’architecture des bâtiments évoque la région de Santa Lawik, particulièrement montagneuse et où l’on trouve plusieurs villages alpins, hors des routes de passage.
Dans un décor enneigé, une douzaine de Karpokiens, reconnaissables à leurs chapeaux traditionnels, se suivent en marchant les uns dans les pas des autres. Une scène qui serait d’une grande banalité si, en début de fil, un personnage masqué n’attirait pas le regard.

A l’origine de l’effroi, il y a ce masque, resté longtemps mal identifié à cause de la qualité de l’image. Face cornue et yeux noirs, là où certains n’ont vu qu’une parure incongrue, des connaisseurs ont cru reconnaître les motifs caractéristiques de Blême. Une conclusion confirmée après une seconde expertise réalisée par les chercheurs du musée d’histoire civilisationnelle de Leonev.

Un masque traditionnel blêmien reconnu en Karpokie, l’affaire est originale mais pas impossible, on sait que les anciens peuples de Blême ont traversé le détroit lors de leur fuite, plusieurs siècles au paravent. Il est donc possible de retrouver des artefacts de cette époque sur le territoire de l’Empire, qu’il s’agisse d’objets culturels ou de tradition hybridées.
Ce qui a en revanche interpellé les observateurs, c’est que le masque qu’on peut voir sur la photo n’est pas du tout un masque ancien, s’il en reprend les codes, plusieurs éléments sont complétement anachroniques avec le passage des Blêmiens sur le territoire de l’Empire. Il s’agit donc d’une réinterprétation moderne de cet héritage.

Toujours pas de quoi s’alarmer ? Attendez la suite.

Cette photographie, prise isolément, pourrait simplement témoigner d’une réactualisation folklorique d’une culture aujourd’hui disparue, qu’on pourrait au pire juger de mauvais goût au vu de l’actualité Transblême.
Non, ce qui est véritablement de nature à inquiéter les pouvoirs publics, c’est que le masque qui apparaît sur cette photographie fait directement écho à une autre image, prise soixante ans plus tôt :

la photographie de 1947
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Pour les Karpokiens, cette photographie est de nature à faire frémir puisqu’elle exhume des souvenirs particulièrement douloureux. Prise il y a soixante ans ce cela, elle est devenue l'emblème du drame qui a tragiquement frappé le village de Peolkov, en 1947. Un fait d’actualité sordide survenu dans une bourgade isolée des sommets alpins où dix enfants avaient disparu aux alentours du réveillon de noël et été retrouvés une semaine après, morts de froids, des traces de blessures et de coups sur le corps. A l’époque les autorités avaient conclu à un accident, les enfants se seraient perdus dans la neige et seraient mort d’hyporthermie. Les bleus ne seraient dû qu’à des blessures qu’ils se seraient eux-mêmes infligés en tombant ou lors de bagarres.

Une conclusion d’enquête assez peu satisfaisante pour les habitants de la région, d’autant qu’une zone d’ombre demeurait autour de deux masques traditionnels retrouvés près des cadavres. Quelques années plus tort sortait d’un grenier une photographie prise par l’un des membres de la famille d’une des jeunes victimes, montrant le groupe d’enfant dont deux d’entre eux jouant manifestement avec les masques.

Un masque qui semble donc ressurgir d’outre-tombe et remettre cette sordide actualité sur le devant de la scène. Que s’est-il passé aux alentours du 25 décembre à Peolkov en 1947 ? Et pourquoi retrouve-t-on des adultes costumés de manière similaire aujourd’hui en 2008 ?

Pour l’heure les autorités ont annoncés ouvrir une enquête afin d’identifier le lieu où a été prise la photographie et les personnes apparaissant dessus. Une entreprise pas si simple tant les communautés alpines traditionnelles peuvent parfois être isolées du reste des grands centres urbains de l’Empire. Un isolement propice au secret et au mystère, sans aucun doute.
Reste que dans une Karpokie très religieuse, l’arrivée sur le devant de la scène de signes d’une résurgence de pratiques païennes, à la période de Noël, et le tout sur fond de drame sordide est de nature à inquiéter, voire à provoquer un léger fond de panique. Quels jeux d’influence se déroulent donc dans les montagnes de Karpokie ?

De l’autre côté de la mer Blême, silencieuses et horrifiques, les montagnes secrètes de Transblêmie apparaissent soudain comme un dérangeant reflet.



hrp a écrit :
Influence Transblême à distinguer de l'influence pharoise : 4604
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Dans un petit village de moyenne altitude, en périphérie de Santa Lawik, dans les montagnes karpokiennes.


Les montagnes karpokiennes de la région de Lawik resplendissaient sous la lumière éclatante d'un soleil froid, de saison. L'herbe, courte, à peine dégelée, commençait tout de même à reverdir doucement, rythme singulier des processus naturels, le paysage vallonnés de la périphérie rurale de Santa Lawik, que l'on apercevait au loin, derrière quelques nuages. Un petit hameau, que nous appellerons comme cela faute d'un réel consensus sur la toponymie adaptée à l'endroit, bénéficiait des premiers rayons de soleil matinaux, et connaissait la lente réanimation aurorale commune aux villages fermiers. C'est dans cet hameau que se promenaient, ou plutôt, s'activaient Ivan et Akhman. Akhman, vieil homme épaissi par la dureté du travail, s'affairait à transvaser des sceaux remplis de graines dans les mangeoires de la grange où des animaux, des chèvres (vous le comprendriez à l'oreille) étaient entreposés pour l'hiver.

Ivan ! Viens-donc me traire ces chèvres!

Nous y voilà. Ivan, c'était ce jeune homme d'une trentaine d'année, qui lui aussi marchait beaucoup au milieu de la petite cour, mais les mains bien vide pour un ouvrier agricole. Il ne marchait pas par necessité. Plutôt par nervosité. Un pas inconscient, pulsatile, aléatoire, sans direction, qui ne le menait qu'au point de départ du cercle qu'il traçait involontairement dans la boue au fur et à mesure de sa randonnée nerveuse.

Du calme vieux bougre ! Je m'y met !

Le pas se régla enfin sur une destination : l'intérieur de la grange. Ivan s'attela péniblement à la mission que lui avait dicté Akhman sur un ton qu'il n'aimait guère, mais qu'il devait enduré depuis son arrivé ici, quelques mois auparavant. Il était né en Priscyllia. Non, pardon. En République Autonome de Priscyllia. Et cette deuxième appellation était son plus grand supplice. Jamais il n'avait compris l'intérêt de son père pour le système anarchiste arboré et revendiqué par l'Assemblée Générale priscyllienne. Il trouvait ça naïf. L'anarchie, c'est une quête perdue d'avance. Et il n'avait plus envie de la mener. Mais d'un autre côté, il avait grandi dans les forêts de pins priscyllienne, il avait construit sa maison, celle de sa famille, de ce bois si pur et noble. Il avait aimé ce pays, malgré tout. Il l'avait même chéri. Et il avait rencontré Timovitch Zatzukov. Ce dernier lui avait parlé de gloire, de souveraineté, de fierté et d'égalité. Il lui avait parlé d'ordre, de force pour son pays. Il lui avait mis l'eau à la bouche, et quelques mois plus tard, Ivan signait son entrée dans le Groupe d'Action pour la Souveraineté Priscillienne. Timovitch n'avait pas menti, cet adhésion lui avait donné une grande fierté, un deuxième élan, l'impression que le patriotisme n'était pas peine perdue dans ce pays de mollesse démocratique. Au fond, Ivan ne comprenait pas grand chose aux discours de Timovitch. Mais ils sonnaient très vrai. Et lui, il n'avait que cette vérité à croire.

Alors il l'avait fait...

Mais après l'avoir fait, il a fallut assumer les conséquences. L'enfermement. La perte de toute perspective. Timovitch appelait ça le "sacrifice", et Ivan s'en voulait de ne pas se sentir légitime de mourir pour la cause qu'il défendait. Il avait peur, en fait. Jusqu'au dernier moment, il avait crut que la condamnation tomberait. C'était surestimer les anarchistes.
Deux semaines après sa capture, il se voyait libéré faute de preuve ou d'aveu. Aucune hésitation, il partit pour le Bolthorkhoi par le premier avion disponible, et fit en sorte d'effacer ses traces avant de traverser clandestinement vers le Saint-Empire Karpok.

Faute de mandat d'arrêt, il fut relativement simple pour lui d'accéder à une zone reculée du Saint-empire, où il se proposa comme main-d’œuvre gratuite à un éleveur de chèvre, Akhman. Il ne comptait pas vivre sa vie ici, mais cela ferait l'affaire le temps que "l'affaire" se tasse de l'autre côté de l'océan. Il se voyait bien déménager ici avec sa famille. Dans un vrai pays.


Ivan ! Qu'est ce que tu fous avec ces chèvres ? Je t'ai demandé de les traire, pas de leur faire la conversation !

Le visage d'Akhman se profila dans la porte de la grange.

Cesse donc de marmonner, jeunôt, t'auras tout le temps d'être sénile.

...

Lawik
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Les réceptions de Paullus Volcatius allient la vertu orthodoxe à l’exotisme pharois


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C’est un petit cabinet de curiosité qui s’est monté au cœur du grand quartier historique de Leonev, là où se dresse depuis quelques mois l’ambassade du Pharois Syndikaali dans l’Empire Karpok. Paullus Volcatius, ambassadeur nommé par le Capitaine Mainio pour porter la voix des Pharois chez leurs voisins de l’Est, n’a pas traîné à imposer ses réceptions comme un moment de divertissement prisé par la haute société leonevite. Il faut dire que si l’Empire préfère l’isolement – et comment lui en vouloir, quand on voit l’état du monde, tout part à vau-l’eau – cela n’empêche pas pour autant sa bourgeoisie et sa noblesse d’être curieuse et d'apprécier venir s’encanailler à l'occasion avec de l’exotisme au parfum sulfureux.

De l’exotisme, Paullus Volcatius en distille assez savamment, en organisant de manière un peu informelle ses réceptions autour d’objets et phénomènes culturels étonnants, importés du bout du monde grâce aux vastes réseaux de contrebande pharois. Valse althaljir, recettes gastronomiques jashuriennes, un lot de statuettes kah-tanaises, de la poésie loduarienne, une paire de pantoufles lofotenoise ou encore des poissons naturalisés, pêchés dans les eaux gelées du grand nord. Passé maître dans l’art de se faire désirer, non seulement l’ambassadeur trie ses invités sur le volet ce qui participe à rendre intrigantes et mystérieuses ses réceptions, mais surtout, ayant un sens de la mise en scène prononcé, il attend systématiquement le plus longtemps possible avant de dévoiler l’objet du jour, non sans l’avoir d’abord introduit avec moult récits d’aventure à faire frémir d’excitation ces messieurs-dames.

En bon mondain, Paullus Volcatius a su rapidement devenir un hôte de marque aux réceptions desquels c’est un privilège de se rendre, mais qu’il est tout aussi prestigieux d’inviter. Après tout, les ambassades étrangères sont peu nombreuses en Karpokie et la stricte fermeture du pays, y compris aux produits culturels d’importation jugés susceptibles de pervertir une population acquise à la morale de la Patriarchie, aussi les occasions de voir un aperçu du vaste monde extérieure ne sont pas si communes. Certes, il doit bien se passer sous le manteau des films, CD, livres et autres raretés récupérées à l’étranger, l’argent achète tout en ce bas monde, mais il est différent d’avoir à sa fête un authentique aventurier Pharois – fut-il originaire de Francisquie – pour venir mettre en scène et contextualiser ces précieux trésors.

Car pour avoir accédé à un poste si haut dans l’administration pharoise, il faut que Paullus Volcatius ait été un peu pirate à ses heures. Disons-le, il le fut. Sans doute ni le plus doué ni le plus courageux, et certainement n'aurons nous aucun mal à trouver dans ces vastes mers des hommes valant dix fois sa bravoure et cent fois sa malice, reste que le Pharois d’adoption a su se rapprocher des bonnes personnes et offrir aux services secrets les gages suffisant de pouvoir, d’intelligence et d’ambition pour rejoindre le corps diplomatique du Syndikaali. Rare Francisquien à s’être élevé si haut, le parcours de Paullus Volcatius en quatre ans depuis l’arrivée massive de réfugiés impériaux sur le sol du Syndikaali, est prototypique d’une success story à la pharoise.

Noble au tempérament aventurier, il quitte le pays qui l’a vu naître alors que vacille le régime de Louis Paleas, Empereur de l’Empire Latin Francisquien, pour rejoindre la cohorte de réfugiés qui débarquent sur les côtes pharoise en pleine montée des tensions entre les deux nations. Jouant de ses contacts mais également de sa richesse, Paullus Volcatius se révèle rapidement un intrigant efficace qui s’attire les faveurs d’hommes influents au Syndikaali. Il comprend toutefois qu’ici, le passage par la mer est encore une nécessité aux yeux de nombreux Pharois et décide donc d’investir dans un navire pirate qu’il renfloue et arme, à la condition de pouvoir embarquer à son bord.

S’il est d’abord considéré par l’équipage comme une sorte de dandy amateur de frisson – une espèce courante au Syndikaali, où tous les hommes ou presque rêvent de la mer, mais n’ont pas tous le courage de s’y embarquer – le quotidien du navire leur donnera tort en partie, plantant Paullus Volcatius comme un homme excentrique mais hautement débrouillard, et sachant très bien quoi faire et comment pour arriver à ses fins.
Après avoir acquis les rudiments de la navigation, le Pharo-Francisquien participera avec le capitaine à monter divers trafics au large de Makt et du Canta, travaillant en partie avec les pirates de Kotios dont un certain nombre étaient également d’origine francisquienne. Sans être formidablement rentables, ses entreprises de passeur et contrebandier suffirent au moins à attirer l’attention des services secrets, actant aux yeux de Paullus Volcatius que l’heure était désormais de retrouver son élément naturel : la terre ferme.

Désormais légitime aux yeux des Pharois, bien qu’il ne porte pas le titre de Capitaine, n’ayant jamais été maître à bord de son navire, il s’engage dans l’administration du SYndikaali où ses talents de polyglotte et ses contacts dans la Manche Blanche lui valent d’intégrer l’ambassade pharoise à Kotios. Il y mène intelligemment sa barque et gravit les échelons en moins d’un an pour intégrer le cercle privé de l’ambassadeur avant d’être recommandé par celui-ci auprès du Capitaine Mainio dont il rejoint l’équipe de conseillers en géopolitique.

Lorsque l’Empire Karpok se réouvre au monde, le Syndikaali se met à la recherche d’un diplomate pratiquant la religion orthodoxe, maîtrisant l’alphabet cyrillique et capable de parler plusieurs langues. L’enjeu est d’acquérir rapidement une parfaite maîtrise du protocole karpokien pour s’attirer l’amitié de cette nation conservatrice et religieuse. Une perle rare dénichée en la personne de Paullus Volcatius dont les origines francisquiennes, malgré l’éloignement des deux empires, lui valent de posséder plusieurs caractéristiques susceptibles de séduire la Karpokie.

C’est donc un habile concours de circonstances ET une certaine habilité couplée à de l’ambition qui valurent à Paullus Volcatius d’être nommé ambassadeur Pharois dans l’Empire Karpok. Peu dupe sur la loyauté de son entourage et de ses équipes qui lui avaient été données par Mainio, le francisquien jouait pour l’heure un jeu relativement habile, dessinant le Syndikaali et ses agents comme les vecteurs des richesses du monde extérieur. Très littéralement, Paullus Volcatius incarnait en tant qu’homme ce que pouvait être le port commercial de Kariekowka : un filtre entre l’Empire et le reste de la planète, qu’il avait le bon goût de romantiser un peu au passage.
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Bruits et impressions.

Ambassade élysienne de Leonev, au sein de l'Empire Karpok.


Modeste. C'était le mot qu'on pouvait donner sans mal à l'ambassade nouvellement construite au sein de la capitale karpokienne par le Royaume d'Elysia. Étrangement, les Élysiens sont restés très discrets sur la cérémonie d'ouverture, très peu bavards avec leurs collègues karpokiens venus leur rendre visite pour l'occasion. En vérité, le personnel diplomatique de l'ambassade, et l'ambassadeur lui-même, n'étaient pas là par hasard ni par plaisir. Une chose dont l'Élysien moyen a horreur, c'est de traiter avec ce qu'il considère comme de la charogne, du gueux inférieur. Du moins, c'est le traitement qu'on donne chez eux pour les Slaves, Turciques et autres peuplades d'abrutis bons à servir dans les usines des grandes entreprises industrielles du pays. Mais désormais, ces Élysiens se trouvent loin de chez eux, en territoire « barbare » comme aurait pu dire leurs ancêtres. Évidemment, un minimum d'évolution de mentalité a eu lieu depuis plusieurs années, les Élysiens savent qu'ils ne peuvent rester coupés du monde et doivent accepter les différences entre les peuples, au moins de façade, pour pouvoir mener à un minimum de coopération. Néanmoins, les Élysiens présents à l'ambassade ne peuvent s'empêcher d'être envahis par un profond sentiment de malaise de ne pas être à sa place dans un pays lointain qui ne semble rien leur offrir personnellement. Pour le personnel du Ministère des Affaires Étrangères, c'est davantage une punition qu'une véritable distinction d'être nommé à l'étranger. Au moins, Elysia est une ville sûre, protégée, les gens sont civilisés et la criminalité y est faible. Qui sait ce qui peut arriver à un de leurs représentants ici ? Les rues sont-elles sûres ? Certes, ils ne connaissaient pas encore le pays sur lequel ils venaient d'atterrir mais ils ne pouvaient s'empêcher d'imaginer le pire.


La portail de l'ambassade s'ouvre, grinçant légèrement au contact des mains des gardes de l'ambassade qui poussent le portail vers l'intérieur de la cour pour laisser passer la berline aux vitres teintées, à l'immatriculation diplomatique et les symboles du gouvernement royal inscrits sur la portière arrière qui se gare alors devant l'entrée principale de l'ambassade. En sort un homme, très grand, probablement plus d'un mètre quatre-vingt, assez mince, la carrure type d'un bureaucrate focéen.

La nouvelle tête.

Au milieu du hall de réception, décoré de quelques sculptures antiques (le Ministère des Affaires Étrangères en possède des centaines dans ses stocks), l'homme serra la main à l'ambassadeur élysien, Panteleimon Rodas qui sourit également à pleines dents au contact visuel du grand individu qui faisait irruption dans son ambassade, peut-être car cet homme était important.

- Monsieur l'ambassadeur. Un plaisir de vous revoir. Et en bonne santé pardessus le marché.


- Voyez-vous cela. Malgré mon âge, j'arrive encore à vous surprendre, n'est-ce-pas ? Comment fut votre voyage depuis l'aéroport ? Ces brutes ne vous ont pas trop bousculés ?

- Pas de ce que je sache, monsieur l'ambassadeur. Ils ont même étés assez courtois jusqu'à présent. Mais je reste méfiant, je ne connais ce pays que depuis mon bureau.

- Allons en parler directement dans mon bureau justement si vous le voulez bien.


Les deux hommes montent alors le grand escalier au tapis rouge qui mène au seul et unique étage du bâtiment pour mener directement sur le bureau de l'ambassadeur. M.Rodas n'était pas modeste : son bureau donnait sur un balcon avec vue sur la cour intérieure verte et fraîchement tondue de l'ambassade dont la pelouse ne reflétait autre que la lointaine beauté des palais gouvernementaux auquel le vieil homme d'État était habitué. L'intérieur du bureau en lui-même n'était pas non un exemple d'humilité financière, richement décoré comme il était, le bureau de l'ambassadeur pouvait être facilement confondu avec le bureau de n'importe quel président de cette planète tellement il était décoré de portraits, de sculptures et de meubles de luxe en tout genre avec une tapisserie rappelant les heures glorieuses du classicisme que l'homme avait l'air d'apprécier la teneur artistique.

- Vous aimez ?

- C'est...je dirais, royal.

- Ça impressionne les Slaves, toute cette richesse. J'en fais bonne usage. Et puis j'aime un environnement de travail comme celui-là.


L'ambassadeur s'assit lourdement sur son fauteuil qui semble être des plus confortables, hautement matelassé que l'invité s'y verrait volontiers piquer un somme après le trajet qu'il vient d'effectuer depuis l'aéroport. L'ambassadeur, avant d'entamer les choses sérieuses, pointe le doigt sur le tableau qui est alors à sa gauche, d'un geste mécanique et d'un sourire qui semble bien faux, comme si l'homme avait déjà reproduit la scène des milliers de fois. Sa voix était également machinale, fatiguée, las d'expliquer, montrant que M.Rodas avait déjà reproduit cette scène de nombreuses fois.

- Ce portrait est une œuvre inestimable d'un peintre francisquien. Malheureusement, il est inconnu mais on peut discerner qu'il a peint rien de moins que la Marquise Antonopoulou de Karalias. La légende raconte que la Marquise fut morte à l'âge de 19 ans lors d'une balade en forêt au nord de la ville actuelle de Karalias. On raconte alors que son fantôme hante encore le parc national de Karalias et qu'elle fut la responsable d'une dizaine de disparitions de soldats durant la guerre d'unification au début du XIXe siècle, certains pensant qu'elle se vengeait sur les défauts des hommes et en premier l'existence même de la guerre, une chose qu'elle détestait par-dessus tout dans ses écrits.

- Intéressant.


En vérité, l'invité se foutait pas mal de l'histoire que lui racontait son interlocuteur. Il n'était pas superstitieux, il était même peu pratiquant contrairement à la plupart de ses compères élysiens, son travail lui ayant fait perdre toute notion de foi envers Dieu qu'il avait appris si longuement durant son enfance. Puis sérieusement, un fantôme à Karalias ? Il était originaire de Focea et n'avait jamais posé un pied dans ce trou à consanguins qu'était Karalias. Encore une histoire de paysans et de soldats effrayés par la vision de leurs camarades disparus, probablement ayant simplement désertés. D'une stupidité déconcertante. Mais Rodas poursuiva son récit contre toute attente.

- Je garde ce portait au chaud car il me rappelle qu'au fond de nous, les Élysiens, on a horreur de se salir les mains dans la boue. Les Tesalyens l'ont faits avant nous, ils n'ont pas survécus malgré leur flexibilité et leur bravoure. La guerre civile nous montre à quel point notre société est fragile face à la guerre. Elle est détestable et détestée. Et pour remplacer l'épée, il nous faut la plume. C'est là que mon travail entre en action.

Après une pause de quelques secondes, le regard de Rodas, passionnément posé sur le visage de la jeune demoiselle sur le portrait, se tourna vers son interlocuteur d'un air plus vif, presque comme de l'hostilité envers son homologue.

- Et soudainement, le passé revient à la charge et le VYP me demande de ruiner encore une fois mon travail.

Les choses s'éclaircissent alors. L'invité n'était pas n'importe quel invité mais un agent du VYP. Un négociateur plus précisément, davantage entraîné à négocier les prises d'otages qu'à espionner les pays voisins. Mais voilà, on lui avait confié la mission d'établir la cellule du VYP au sein de l'ambassade.

- Cela me désole autant que vous. Je n'ai pas envie d'être là, moi non plus.

- Alors partez.

- Vous et moi savons que c'est impossible.


L'ambassadeur soupira, sachant bien qu'il n'avait rien à redire à cet agent du VYP. On ne peut pas s'opposer aux directives du VYP. Elles sont là, elles sont livrées sous un format bien spécifique et intime qui vous fait frissonner lorsque vous êtes un membre du Ministère des Affaires Étrangères. C'est d'autant plus perturbant quand vous connaissez ce même mode opératoire par cœur. Alors Rodas se plie aux exigences de ses maîtres et de sa hiérarchie. Il n'a pas vraiment le choix, à vrai dire.

- J'aurais besoin des documents que vous avez pu récolter sur l'Empire Karpok pendant quelques jours que vous avez séjourne ici.

- Je me demande bien à quoi tout cela vous sera utile.

- Comme vous le savez, le VYP cherche à perfectionner son renseignement économique et diplomatique pour coordonner efficacement nos actions à l'étranger. Si nous n'avons pas d'informations sur ces pays, nous serions complètement incapables de proposer de quelconques accords avec eux. Ou de les frapper si ces derniers deviennent agressifs.

- Ils ne le deviendront pas. Si vous nous laissiez faire notre boulot.

- Vous êtes là pour la parlotte et l'obéissance aux ordres de votre Ministère. Navré de vous l'apprendre mais je n'écris pas les règles. J'ai mes propres ordres.


Le vieil ambassadeur était las des idioties banales et habituelles que le bureaucrate sans vergogne en face de lui lui déblatérait droit devant lui. Peu envieux d'entrer en conflit ouvert avec un homme du VYP, qui peut le suspecter à tout moment d'être à la solde d'un gouvernement étranger à tout hasard, il préfère s'exécuter même si son caractère fort lui rend insupportable cette tâche de rester docile à cet homme arrogant lui faisant face. Il ouvre un de ses tiroirs et tend un dossier gros comme un dictionnaire à l'espion.

- La synthèse est dedans. Amusez-vous bien avec.

- Merci.


L'agent prend alors le dossier des mains et le feuillete.

- Que pouvez-vous me dire sur ce pays ?

- Historiquement, le pays est récent, pas grand-chose à dire, leur histoire est assez peu intéressante. Quand vous connaissez l'histoire élysienne sur le bout des doigts, les anecdotes historiques ici deviennent rapidement épuisées dans ce lieu. Les habitants, quant à eux, sont particuliers. Ils sont bien plus pauvres en moyenne que chez nous, de ce que j'ai constaté. Ils sont aussi assez conservateurs, plutôt attachés à leurs traditions.

- Traditions pour un pays récent, c'est ironique comme situation. Orthodoxes ?

- Non.

- Comment ça ?

- Ils ont leur propre religion. Je n'ai pas beaucoup creusé là-dessus mais ça ne semblait pas être des chrétiens.

- Par la Sainte Sophie elle-même, on affaire avec des païens. Politiquement ?

- C'est une monarchie assez autoritaire, le Tsar y dispose d'importants pouvoirs, si c'en est la totalité.

- Ils sont donc idéologiquement peu différents de nous. Du moins sur la forme de gouvernement même si nous avons un fonction plus démocratique. Vous avez repéré des sources d'investissements économiques intéressants ici ?

- Ils ont un système agricole particulier que j'ai du mal à comprendre. En somme, c'est une somme de dirigisme économique basé sur la rationalisation des ressources alimentaires. Ils essaient d'économiser les ressources au mieux pour produire ce qui est nécessaire.

- C'est un système risqué en cas de crise agricole généralisée sur l'ensemble du territoire. On va devoir étudier ça de plus près pour de possibles ouvertures à l'export. Ensuite ?

- La sidérurgie, la pêche, l'aéronautique...

- Des domaines qu'on peut rattraper facilement.

- Hm, pétrole et gaz aussi.

- Ça, c'est le genre d'informations qu'on donne dès le début, monsieur l'ambassadeur !

- Désolé.


L'agent du VYP soupira en posant le dossier sur le bureau, décidément fatigué lui aussi.

- Bon. Je vais prendre le dossier, installer mes hommes et préparer la confection d'un premier rapport au VYP. En attendant, trouvez-moi plus d'informations sur ce pétrole et ce gaz karpokien, le gouvernement voudra sûrement être tenu au courant de ces avancées.

D'un air pressé, l'homme prit le dossier et quitta précipitamment le bureau. Rodas, désormais seul avec ses pensées, s'allongea sur son fauteuil, fixant le plafond orné de décorations argentées, pensif quant aux activités du VYP. « On gâche encore tout » se disait-il. Néanmoins, il savait une chose : la réaction de l'agent par rapport au gaz et au pétrole n'est pas anodin. En plus de vouloir chercher au fond des zones maritimes de nos océans, on va également fouiller chez les autres, quelle souplesse d'esprit on donne à ces paivres gens ! Une chose est sûre, cependant, Karpok peut être la clé de la politique orientale élysienne et le VYP l'a apparemment bien compris.


Insigne des Services de Renseignements Royaux.

« Dieu, Roi, Patrie. »


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Kariekowka, la construction s’accélère au rythme du calendrier vogimskan

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Militaires Pharois, reconaissables à leurs tenues blanches, en poste face à la base de Kariekowka

Les troubles qui agitent le Vogimska depuis les terribles révélations de Tomas Rychenkov sur l’attentat de Vologiyev n’ont pas eu que des effets cantonnés à l’intérieur du territoire national. Chez ses voisins immédiats également on observe un peu inquiet les événements qui agitent le pays depuis plus de deux mois maintenant. Car l’armée vogimskane, bien que sous-équipée, n’en est pas moins puissante et peut compter sur presque une centaine de milliers de soldats professionnels dont la loyauté demeure à ce jour encore incertaine.

De manière évidente, plusieurs observateurs internationaux craignent que face à la fronde, le gouvernement de Boris Koshetchkine ne décide de récidiver son crime et d’avoir recours aux armes pour se maintenir au pouvoir. Dans une telle situation, la décision des forces de police et des militaires de se ranger dans le camp des manifestants ou dans celui du gouvernement pourrait aussi bien l'amener à déposer le fragile régime hérité de la Révolution Bleue qu’à un bain de sang si le feu était ouvert sur la foule.

Deux régions en particulier cristallisent les inquiétudes : la région de Nazakraina, territoire prodnovien récemment intégré au Vogimska par son invasion militaire, et celle de Kariekowka, territoire karpokien directement frontalier. Une angoisse légitimée par les derniers coups de mentons adressés à l’Empire Karpok par le gouvernement Vogimskan qui, loin d’entrer dans une dynamique de collaboration, a préféré hausser le ton sur des questions religieuses.

De là à craindre une tentative d’invasion vogimskane ? C’est une scénario pas si improbable, compte-tenu du passif prodnovien. Le Vogimska est l’une des rares nations du monde à avoir tenté et réussi la conquête militaire d’un territoire frontalier souverain, et son rattachement forcé au territoire national. Au vu de l’écrasant déséquilibre entre le Vogimska et l’Empire Karpok, certains redoutent à présent que si le gouvernement de Boris Koshetchkine venait à se maintenir au pouvoir par la force, celui-ci n’ait alors plus vraiment de scrupules à poursuivre sa folie hors de ses frontières, poussés par une démente fuite en avant.

Face à cette menace, la présence pharoise à Kariekowka peut faire figure de bouclier. Si pour le moment l’Empire Karpok semble malheureusement peu en mesure de tenir le front seul face à cent-milles militaires vogimskans, l’intervention du Syndikaali change la donne. En effet, Kariekowka, en tant que ville portuaire, pourrait bénéficier du soutien logistique et de la puissance de feu de la redoutable marine pharoise, capable d’anéantir la moindre colonne de blindés vogimskans en tirant depuis la mer. Et c’est sans compter le déploiement d’un porte-avions à proximité qui permettrait aux karpokiens de s’appuyer sur l’aviation du Syndikaali, largement supérieure à celle du Vogimska.

Pour autant, l’état-major Pharois ne crie pas victoire trop vite et si une victoire contre le Vogimska est presque certaine, elle impliquerait malgré tout des dégâts matériels et des pertes civiles insupportables pour l’Empire, dont la ville de Kariekowka est l’une des principales métropoles. Même une simple évacuation générale serait déjà un sacré coup à l’économie du pays.
Ainsi, l’amirauté pharoise a pris la décision, en concertation avec le ministre de la Défense territoriale, le Citoyen Sakari, d’accélérer les travaux à Kariekowka. Objectif : une base défense totalement opérationnelle d’ici la fin de l’année 2009 et une force de frappe capable de faire office de dissuasion définitive face au Vogimska.

Pour cela, elle peut compter sur une expertise acquise dans les territoires listoniens où ont fleuri des bases militaires made in Pharois, mais également lors du grand projet de modernisation de Porto Mundo où plus de quarante milliards de PIB ont été créés rien qu’en développant les infrastructures de la ville.
Le projet de Karikowka est bien entendu plus modeste, mais il s’accompagne également d’un port de commerce d’ambition internationale, qui demande lui aussi d’importantes ressources. Un investissement qui sera rapidement rentabilisé pour tout le monde, au vu de la position géographique de la ville par rapport à la route commerciale du détroit reliant l’océan du nord et la mer Blême.

Une des priorités serait, d’après l’amirauté, de doter Karikeowka d’un lieu de stockage, entretien et de pistes d’envol pour l’aviation, afin de pouvoir atteindre Yekategarsk en moins d’un quart d’heure, et Vologiyev en 45mn. Autant dire une épée de Damoclès sur le Vogimska si celui-ci envisageait le moindre mouvement de troupe face à l’Empire Karpok. Est également envisagé un hangar partiellement immergé afin d'accueillir à l'année un sous-marin de combat pour veiller sur le passage.

Ce rapport de force, monsieur Paullus Volcatius s’en fait le relais. Depuis ses salons où il continue de recevoir et d’être reçu, l’ambassadeur du Syndikaali en Karpokie commente la montée des tensions. Il est autant les oreilles que la bouche du Pharois et partage au sein de la bonne société impériale les craintes de la C.A.R.P.E., les services de renseignement du Syndikaali, vis-à-vis du voisin vogimskan, et dont il prétend posséder des informations exclusives...

« Dieu sait que je ne suis pas partisan du communisme, mais il faut bien reconnaître que depuis que celui-ci a été viré du Vogimska, le pays va à vau-l’eau. » lance-t-il d’un air mi comique mi tragique à ses invités.

Il faut dire que la Soynaria exclue, l’Empire Karpok représente, avec la République Sociale du Prodnov, deux frontières en tensions avec l’instable voisin vogimskan, et si aucunes des deux nations ne prétend être une démocratie canonique, libérale et bourgeoise, l’instabilité chronique et les crimes du gouvernement de Boris Koshetchkine semblent atteindre un stade dans l’horreur difficilement comparable, et inadmissible pour la très chrétienne morale des Karpokiens.
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Akhman était levé depuis plusieurs heures déjà lorsque Ivan alla à sa rencontre dans l'étable. Le vieil homme était affairé à nettoyer les sabots de son unique jument, seul animal à ne pas être destiner à l'assiette dans cette ferme. Cela faisait plusieurs mois que les deux hommes se côtoyaient, et une relation chaleureuse était née entre eux depuis quelques temps. Le partage du travail, profitant à Akhman, vieil homme qui commençait à ressentir le poids des années, créait entre eux une certaine complicité ouvrière. Un sentiment bon pour tout communiste.

- Que veux-tu, p'tit?

Ivan haïssait toujours autant ces appellations réductrices, mais les essuyaient sans broncher, déjà assez content d'avoir trouver refuge chez le vieux fermier.

- Je dois te parler deux minutes, Akhman.

- Parle donc.

- Je pars.

- Déjà? Où est-ce que tu vas?

- Je vais là d'où je viens.


Un silence ponctua la phrase d'Ivan.

- Et tu viens d'où?

Akhman n'avait jamais vraiment posé de question. Déjà méfiant de l'arrivée de cet étranger, il avait pourtant cédé un lit et un travail à cet homme au passé mystérieux. Ils avaient partagé un peu de vie ensemble. Et maintenant il réalisait la naïveté de son acte. Il ne savait même pas d'où venait Ivan. Qui il était. Pourquoi il avait quitté ce "lieu d'où il vient" pour venir dans sa ferme à lui, Akhman, ouvrier agricole karpokien isolé de tous.

- De Priscyllia, de l'autre côté du bras de mer. Sur le continent de Nazum, un pays trônant sur la mer du Nord.

- Pourquoi étais-tu parti?

Ivan se retourna doucement, marchant vers le fond de l'étable. Il y a quelques jours, il avait tenté de disparaitre sans laisser de trace, sans prévenir personne. Mais son oeil de fuyard aguerri avait perçut cette sensation invisible, mais sensiblement perceptible, d'être encerclé. Acculé. Il ne savait pas trop pourquoi ni comment. Il se tenait pourtant informer des mandats d'arrêt en Priscyllia, et n'avait rien vu passé portant son nom. Pourtant, on le traquait déjà, et pour la première fois, il avait quelques jours de retard sur ses chasseurs. Il s'appuya contre le mur en planche de la petite grange, regardant vers le sol, enduit de foin souillé.

- Et bien, vieux, j'ai tué des gens là-bas. Beaucoup de gens.

Akhman se leva doucement de son tabouret. Il raclait depuis de tout à l'heure de la boue séché dans le sabot de sa jument et s'était arrêté d'un coup, posant le racloir au sol. Il avait un visage impassible, comme tout karpokien fier de l'être, mais une once d'inquiétude lui chuchotait de ne pas rester assis face à un meurtrier. Étranger qui plus est.

- ... Qui? Pourquoi?

Sans un mot de plus, sans émettre un seul mouvement, un seul son pouvant présager son geste, Ivan se retourna, et pointa en direction du vieil homme un pistolet. Un très vieux modèle, comme on en trouve partout en vente libre à Priscyllia. Un bel objet. Très efficient si son âge n'a pas altéré sa détonation.
Ivan appuya sur la gâchette.
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Courant décembre 2010

Quelques jours après sa prise de parole remarquée au séminaire du parti, Piotr Vladiok reçu les chaleureuses félicitations de Paullus Volcatius, ambassadeur du Pharois Syndikaali dans l'Empire Karpok pour « son discours clairvoyant et le courage de ses convictions » ainsi que, s'il le souhaitait, une invitation à dîner à l'ambassade pharoise courant janvier 2011.

L'invitation, accompagnée d'une bouteille d'alcool pharois, se terminait en ces termes :

Nous avons l'espérance de vous compter parmi les amis du Syndikaali et votre courage à refuser un alignement contre-nature avec les alliances traditionalistes force sans conteste le respect.
Ce serait avec grand plaisir que nous vous accueillerions afin de profiter plus en avant de votre vision des choses et de discuter en votre compagnie de l'avenir de l'Empire Karpok en mers du nord.

Veuillez agréer monsieur l'expression de nos salutations distinguées,
Paullus Volcatius,
Ambassadeur du Pharois Syndikaali dans l'Empire Karpok


Nul doute que son excellence jouait là son rôle de porte parole du Syndikaali Pharois. Celui-ci n'avait à ce sujet jamais caché sa préférence pour le non-alignement des pays de l'océan du nord, dans le but avoué de privilégier des alliances et intérêts régionaux d'avantage qu'internationaux.
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MONDE : L'empire Kapork menace l'économie mondiale

Après la déclaration de l'empire Kapork de fermer sa zone économique exclusive à tous les bateaux de commerce étrangers, la communauté internationale semble cinq était sur le sujet et le futur du détroit pourtant hautement stratégique à toute l'Eurasie pour accéder au Nazum. En effet, la principale inquiétude se base sur le fait que l'empire ayant décidé de proclamer sa zone économique exclusive comme fermé si le pays d'en face à savoir la Malévie venait à e^n faire de même alors le détroit se retrouverait complètement bloqué et il serait donc impossible par cette route commerciale d'accéder au Nazum.

Dans un communiqué officiel le palais impérial le ministère de la sécurité de l'intérieur ainsi que le ministère de l'agriculture de l'empire ont décidé officiellement de proclamer leur zone économique exclusive comme fermée. Ceci pose de sérieux problèmes quant à la reconnaissance des zones économiques exclusives des pays du monde alors qu'on peut d'ores et déjà attendre à des répercussions ou plus simplement des dénonciations de plusieurs pays face à la décision de l'empire.

Dans ce même communiqué, il est aussi annoncé que tout navires de pêche, navire cargo, pétrolier ravitailler ou tout autre navire qu'il soit de nature commerciale ou militaire est interdit et pourra faire l'objet d'une saisie voir de fouilles sans autorisation préalable. D'ailleurs, puisqu'il n'existe aucune législation internationale sur ces droits cela veut donc dire que navires de commerce continuant de passer par le territoire maritime de l'empire peut effectivement faire l'objet d'une saisie.

En réponse à cela, la République de Tanska notamment rendu officielle un texte de loi visant à définir les règles de la république sur ses eaux territoriales et le gouvernement de Kölisburg prévois de publier de présenter très prochainement à l'assemblée fédérale un texte de loi visant à caractériser et définir clairement la législation qui s'impose dans la zone économique exclusive déclaré il y a quelques jours par le gouvernement.

Il semblerait que les réactions de la communauté internationale face à la proclamation de la zone économique exclusive de l'empire Kapork soit surtout des réactions caractérisé par des mises en place de législation sur les territoires soit, déjà proclamé, soit une proclamation officielle des zones économiques exclusives de chaque pays.

D'ailleurs, énormément de pays à travers le monde reconnaissent d'ores et déjà que tous les territoires possède de facto une zone économique exclusive et par conséquent tendent à ne pas franchir les limites du raisonnable en matière d'exploitation des ressources notamment en ce qui concerne la pêche. Il est aussi important de comprendre que les zones économiques exclusives si elles ne sont pas cartographier ou revendiquées, alors il est extrêmement compliqué pour chaque étape de connaître avec précision l'étendue de cette zone et permet par conséquent certains abus.

Mais alors en quoi cette proclamation extraction de la communauté internationale de revendiquer officiellement les zones économiques exclusives pourrait poser problème ? C'est simple : il n'y a qu'à prendre l'exemple de la confédération qui par le communiqué du gouvernement a bien précisé qu'aucune action diplomatique ne peut être engagée avec d'autres pays sans que le pays qui souhaite engager une démarche diplomatique avec la confédération ne reconnaissent sa ZEE. D'autres pays pourrait prendre la même initiative et soumettre des conditions notamment la reconnaissance de leur zone économique exclusive pour pouvoir engager des relations diplomatiques.

Est-ce que c'est important de comprendre qu'en ayant officialiser sa zone économique exclusive l'empire Kapork vient probablement de lancer un mouvement qui va toucher tous les pays du monde et inciter les gouvernements à cartographier, faire reconnaître et mettre en place leur zone économique exclusive pour pouvoir légiférer sur celle-ci et ainsi, avoir une réelle autorité sur un territoire qui n'était jusqu'à présent pas réellement ou en tout cas en partie seulement reconnu. Bien sûr, avant l'empire il y a eu le Pharois qui depuis déjà plusieurs années à cartographier et officialisé sa zone économique exclusive.

Maintenant, concernant l'économie mondiale l'affirmation de la zone économique exclusive de l'empire Kapork n'est dans les faits pas un problème cependant sa décision d'interdire l'accès à tous les navires de commerce réduit largement la fluidité de ce détroit qui est quasiment vital qui est en tout cas un point stratégique majeur dans les voies de commerce maritime entre le Nazum et l'Eurysie du nord-est qui pourrait bien se voir impactée à ses dépens.

Pour le gouvernement de la confédération ainsi que les quatre gouverneurs qui tiennent une ligne politique tournée vers l'ouest plutôt que vers le l'est ou l'Eurysie en terme de commerce, cette annonce de l'empire Kapork c'est une excellente nouvelle puisqu'elle permet de réaffirmer cette ligne politique alors que depuis déjà deux ans les navires de commerce partant de la confédération vont bien souvent plutôt vers l'ouest que par l'est et ce, même pour accéder au Nazum la route étant plus courte donc moins longue et surtout moins dangereuse.

Puisque les navires de commerce de la confédération passent par l'Alguarena, le risque de piraterie ou de vol en mer est extrêmement réduit alors qu'en passant vers l'est les navires de commerce s'expose déjà à la piraterie du Pharois ainsi qu'au risque d'être attaqué par erreur au vu des tensions régionales qui semble s'intensifier de jour en jour.

"L'avenir se trouve vers l'ouest" disent beaucoup d'économiste et notamment Paul von Stapfer qui a d'ailleurs tenu une conférence auprès d'étudiants de l'empire listonien dans une colonie d'Aleucie réaffirmant cette idée.

Sources :

Conférence de Paul von Stapfer
Annonce de l'empire Kapork sur sa ZEE
Proclamation de la ZEE de la confédération
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Вы идете танцевать?

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Bandeau
[HRP : pour comprendre ce qui suit, lire tous les articles de HT-infos]


Révélation d'Etat
sur l'implication du pouvoir
karpokien
dans les actes et organismes
terroristes khanistes
depuis la Révolution socialiste
de 1931-1932

- 17/04/2013 -
-

La DGSSP a chargé HT-infos de délivrer publiquement les résultats de l'enquête d'Etat sur les agissements khanistes terroristes et leur entretien par une force étrangère :

Le Saint Empire Karpok est accusé par la République sociale fédérative de Translavya, d'avoir habrité dès la Révolution socialiste de 1931-1932 des émigrés khanistes ainsi même que des membres des ikogènes (familles aristocrates des trois Khanats) émigrés.
La DGSSP a dévoilé des documents et des enregistrements des terroristes, qui prouvent qu'ils ont été financés et armés par le pouvoir impérial karpokien lors des évènements qui se sont déroulés en 2012.
Cela en potentielle réponse à l'implication du gouvernement révolutionnaire translavique dans la tentative de coup d'Etat de 1933, qui visait à libérer les peuples opprimés de l'empire fanatique prétendument "communiste".
Tandis qu'en 2008, un groupuscule indépendantiste s'en est pris au pouvoir tsariste, nous avons pu recevoir des preuves de crimes ciblés contre certaines populations, de la part de responsables de l'opposition politique karpokienne, qui ont franchi le golf du Sud dans des embarcations précaires vers la côte translavique, fuyant des mandats d'arrêt qui avaient été décrétés à leur encontre.
Passer d'un enfer à un autre. Là fut le témoignage de tant de "karpokiens".
Depuis des siècles, les peuples qui composent nos deux Etats se font la guerre. Le nôtre s'en est allé. Les vôtres "se" sont unifiés.
Le président de la République sociale fédérative de Translavya exige de rencontrer le tsar karpokien, dans un communiqué ouvert publié simultanément à cet article.
Les frontières sont actuellement le théâtre d'un renforcement de leur surveillance de la part des services de sécurité de la République.
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