La tension est à son comble de l’autre côté de la frontière du Vogismka. Pour parler de cette situation, nous avons interviewé le Ministre des affaires extérieures et diplomatique, Vacek Czjzek qui a eu la gentillesse de nous recevoir au sein même du Ministère. Voici le résumé de l’entretien mené par Natalya Varcekow, notre journaliste politique.
Natalya Varcekow : M Le Ministre Bonjour, merci de nous accueuillir ici au Ministère des affaires étrangères et de la diplomatie. Monsieurs le Ministre, il existe à nos portes une tension diplomatique à laquelle nous ne pouvons fermer les yeux. Pouvez-vous résumer la situation au Vogimska aujourd’hui ?Vacek Czjzek :Bonjour. Un acte terroriste odieux et d’une grande ampleur s’est déroulé dans la République du Vogimska.
Je tiens ici, au nom du Saint Empire Karpok Unifié présenter toutes mes sincères condoléances au peuple Vogimskan. Apporter également tout notre soutien face à cet acte terroriste qui demeure un fléau mondial qu’il nous faut combattre de façon unie. L’Empire est prêt à prendre part à cette lutte et combattre ainsi ces actions lâches et inhumaines.
N.V. : Savez-vous qui est à l’origine de cet acte ?V.C. : Non, nous ne le savons pas.
N.V. : Pourtant, les services de renseignements du Vogimska semblent certain eux, que cet acte odieux émane du Pharois Syndikaali ?V.C. : J’ai cru l’entendre en effet. Pour autant, nos services nous indiquent une autre réalité. Mais pour des raisons évidentes, je ne veux pas en divulguer davantage.
N.V. : En tout cas, le nom du récent partenaire Pharois dans cette histoire de terrorisme ne sonne pas très juste, ni le timing d’ailleurs, pour nos relations diplomatiques.V.C. : Nous avons entièrement confiance en notre partenaire du Pharois. Ce sont, une fois encore, des hommes d’honneur et je pense particulièrement à nos amis les Ministres Mainio et Sakiri que je salue ici.
Faire preuve de solidarité avec notre voisin vogimskan ne veut pas dire forcément que nous n’allons pas prendre du recul sur les évènements.
Certaines décisions sous le coup de l’émotion ont été prises concernant des ressortissants étrangers. Il peut d’ailleurs paraître curieux qu’en étant si certains de qui émane l’attentat, l’on puisse décider pourtant de s’en prendre à plusieurs ressortissants originaires de plusieurs nations…
L’émotion est mauvaise conseillère mais, je me garde bien de vouloir ici donner une leçon. Une fois encore, c’est assurément un drame qui s’est produit et la victime de ce drame réagit comme il pense être le meilleur à ses yeux au jour d’aujourd’hui.
Nous, en regardant de là où nous sommes, estimons que ce n’est pas la bonne solution ni le bon message à envoyer.
La crainte d’une surenchère de tensions est désormais sur toutes les lèvres dans la région.
N.V. : Qu’avez-vous pensé d’ailleurs de la réaction du gouvernement Vogimskan après la demande d’aide financière que vous aviez formulée il y a quelques mois déjà ?V.C. : Écoutez, je ne vais pas revenir sur des évènements passés. Le Vogismka a fait un choix différent de ce que nous souhaitions.
Dont acte.
Nous passons à autre chose.
N. V. : Certes Monsieur le Ministre, mais la réponse diplomatique que l’on peut qualifier de « sèche » à l’époque avait tout de même suscitée une réponse du Palais, ce n’est pas habituel. Vous parliez à l’instant d’une certaine impulsivité diplomatique en quelque sorte face aux évènements, est-ce à vos yeux la même chose aujourd’hui avec ces évènements ?V.C. : Madame Varcekow, à nouveau, pardonnez-moi de me répéter, mais je ne souhaite plus parler de cet évènement et moins encore aujourd’hui par respect pour les victimes de ce drame. Je ne développerai pas sur vos parallèles et interprétations personnelles.
N.V. : Revenons donc, si vous le soulez bien, aux possibles conséquences de ces tensions. Nous savons que le Pharois a par exemple envoyé une flotte militaire au large des côtes. Ils procèdent dès à présent à un blocus commercial avec le soutien stratégique d’ailleurs de l’enclave de Kariekowka. Quelle est votre position sur le sujet ?V.C. : Être mis en cause sur ce dossier n’est pas chose anodine. Lorsqu’on sait notre innocence et être pourtant pointé du doigt peut amener à des réactions. Le Pharois réagit également en réaction aux décisions gouvernementales vogimskan envers ses ressortissants.
D’autre part sur l’enclave de Kariekowka, le traité récemment signé décline dans son article 7 je cite :
Le Pharois Syndikaali a toute latitude militaire afin de garantir la sécurité des échanges commerciaux, celle du détroit et par extension toute tentative belliqueuse d’une Nation extérieure envers le Saint Empire Karpok Unifié, indépendamment des accords engagés précédemment par l’une ou l’autre des deux Nations.
(Blablabla, je passe quelques lignes…) Il convient également que la base militaire puisse aussi servir de point d’appui stratégique au Pharois Syndikaali.
C’est précisément ce que fait le Pharois.
La réaction récente n’entre donc pas en désaccord avec le traité signé.
Même si le Saint Empire Karpok Unifié sera toujours pour une résolution pacifique des tensions quelles qu’elles soient, le Pharois a toute latitude pour utiliser la base récente de l’enclave pour mettre en œuvre son action navale.
N.V. : N’y a-t-il pas un risque de généralisation du conflit et de faire de notre Empire une partie intégrante du conflit ?V.C. : Il y a toujours une possibilité d’embrasement. Surtout lorsqu’on regarde les alliances concernées par les deux pays en tension. Mais, à nouveau, nous voulons croire en une résolution pacifique de cette tension.
Il est clair que la position géopolitique vogimskane récente a quelque peu déstabilisée un équilibre régional.
N.V. : Monsieur le Ministre, y a-t-il un risque que le Saint Empire Karpok Unifié soit concerné par d’éventuels conflits à venir au regard de votre soutien que je qualifie sans faille envers le Pharois ?V.C. : Vous allez si vite en besogne vous les journalistes.
Fort heureusement chaque soutien diplomatique n’amène pas de conflit généralisé.
En tout cas nous restons très attentifs à la situation et je vais assister dans quelques heures désormais à un Conseil stratégique au Palais, sous la présidence de notre empereur Taïr Bolatev, concernant le sujet.
Nous restons mobilisés et vigilants.
N.V. : Merci Monsieur le Ministre pour votre accueilV.C. : Merci à vous Madame Varcekow.