04/06/2013
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Rencontre diplomatique entre la Clovanie et la Travie [CLOTUREE]

Rencontre diplomatique
Clovanie - Travie



Rencontre le premier juin à Legkibourg, Clovanie


CLOTUREE
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1er Juin 2008,
Grand Aéroport de Legkibourg,
Aux environs de 10h.



Son Excellence Impériale Pétroléon V se tenait debout, entouré de son Premier Ministre Aurélien Bergé et de son Ministre des Affaires Etrangères Gaspard Razoumikhine. Ce dernier regardait le sol du tarmac d'un air stressé. Il n’avait jamais aimé les aéroports. Hélas, sa profession l’amenait à fréquenter ces espaces assez souvent. Or, il détestait cet empressement hautain qu’affectaient les voyageurs, balançant leurs mallettes d'avant en arrière comme des centaines de pendules aux tempos rapides. Il prenait en aversion ces guichetières aux regards paresseux, faisant savoir aux passants alertés qui s’approchaient d’elles qu’ils feraient une grave erreur en les tirant de leur contemplative oisiveté. Ces visages qui ornaient n’importe quel aéroport, Razoumikhine les haïssait tous jusqu’au dernier.

Mais aujourd’hui, il n’était pas dans n’importe quel aéroport. Il se trouvait à la gauche de l’Empereur de Clovanie, devant une piste du Grand Aéroport de Legkibourg. Et cette piste était celle destinée aux bâtiments aériens appartenant aux plus grands de ce monde. Aujourd'hui, c'était un jour spécial, c'était le jour de la rencontre entre la Clovanie et la République Démocratique Travienne.

Quelques dizaines de soldats étaient présents, sachant que leur présence ne serait que décorative mais bombant le torse de fierté : ils seraient les premier aperçus de la puissance militaire clovanienne auprès des représentants Traviens. Ainsi, ils tenaient leurs armes hautes et leurs regards se dirigeaient droit vers l’avion qui approchait au loin. Non loin du petit comité d'accueil qui se tenait prêt à recevoir les visiteurs, cinq hommes en livrée avaient à leurs côtés un chariot sur lequel reposait quelques plateaux cachés par des cloches en argent. Sous ces dernières reposaient quelques plats typiques clovaniens, préparés par les plus grands chefs de la nation, comme la fameuse bavette de boeuf aux oignons ainsi que la dorade royale citronnée, plat inventé par les marins de Legkibourg qui s'était transmis par les siècles de génération en génération pour atterrir dans les assiettes des représentants Traviens. Quelques petits verres de vodka clovanienne étaient aussi de la partie.

Pétroléon, quant à lui, réfléchissait. Ce mois-ci, il avait rencontré les dirigeants de deux pays différents dont l’estime lui était chère : Fortuna et la Nouvelle Fides. Les enjeux étaient cruciaux et ceux qui l’attendaient aujourd’hui pouvaient paraître moindre, il est vrai. Mais cette rencontre avec la Travie était tout de même cruciale. De nombreux sujets allaient être abordés et c’était l’occasion de s’attirer la sympathie d’une nouvelle nation Eurysienne.

Tiré de ses songeries par le bruit de l’avion Travien s’approchant de la piste d’atterrissage, Pétroléon V releva la tête et fit signe à son Ministre des Affaires Etrangères de se concentrer.
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Le 1er juin 2008, Grand Aéroport Aéroport de Legkibourg

Monsieur le Président Dupuy et Monsieur Clérico, Ministre des Affaires Etrangères discutent depuis le décollage de l'avion. La situation est nouvelle pour les deux protagonistes : c'est la première rencontre diplomatique de son mandat. Le Président semble plutôt tendu mais aussi heureux de savoir, qu'enfin, il pouvait engager de bonnes relations.

Leur discussion s'interrompt lorsque l'Aide de camp du Président annonça que l'atterrissage était imminent.
L'avion se posa délicatement sur la piste sur le sol de Legkibourg. Le Président sortit en premier de l'appareil avec un large sourire et prenant le temps de saluer le comité d'accueil depuis la porte. Le petit groupe descendit alors les marches, honoré de l'accueil qui leur est réservé.
Le Président salua Son Excellence Impériale et le remercia chaleureusement pour l'invitation. Son Excellence Impériale Pétroléon V invita les deux représentants traviens à découvrir les spécialités nationales. Jean Clérico, fin gourmet, apprécia ce geste et remercia pour l'accueil qu'il juge splendide.
Cependant, le Président, ayant retrouvé la préoccupation qu'il avait dans l'avion, trépigne d'impatience. En effet, il souhaite rentrer dans le vif du sujet de suite mais ne sais pas vraiment comment le faire comprendre. Il est, par contre, remarquablement touché par l'accueil organisé par la Clovanie.
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1er Juin 2008,
Grand Aéroport de Legkibourg,
Peu après 10h.


Reconnaissant la silhouette de Monsieur Dupuy au loin qui descendait de son avion, Pétroléon V se réjouit que les festivités puissent débuter et s'approcha vivement de lui pour lui serrer la main. Le Président Travien était accompagné de son Ministre des Affaires Etrangères Jean Clérico et Gaspard Razoumikhine reconnut en lui la personne avec laquelle il avait correspondu il y a quelques semaines déjà. Après les formules de politesses propres aux commencements des moments de telle importance, les hôtes clovaniens menèrent leurs invités jusqu'à de magnifiques voitures aux vitres teintées.

"Nous nous rendrons ensemble au Palais de la Gloire à bord d'une de mes voitures de collection, dont je vous laisse le choix."

Monsieur Dupuy choisit le plus beau à ses yeux parmi les quatre splendides véhicules qu'il avait devant lui et un chauffeur en sortit en lui ouvrant la portière de derrière.

"Nous ignorons pourquoi, cher homologue, mais Nous savions que votre choix vous porterait sur cette voiture-ci. Mais après vous."

Une fois confortablement installés dans l'habitacle de la Univers45 qu'avait choisi le Président Travien, l'Empereur sortit d'un petit placard sous son siège une bouteille d'eau de vie parfumée à l'orange. Il en proposa un verre à son homologue Travien qui l'accepta volontiers. Après quelques gorgées, Pétroléon V s'aperçut que le Président Dupuy désirait entrer dans le vif du sujet et eut la présence d'esprit de démarrer la conversation.

"Nous pensons que vous en êtes déjà informé, mais nous menons depuis peu une farouche politique à l'encontre de la vermine qui parcourt le monde en notre époque, le communisme. Il est vital pour nous de combattre ce mal qui ne représente pour nous qu'une aliénation des droits humains, ainsi qu'une destruction pure et simple des conditions de vie dans lesquelles un honnête homme peut espérer évoluer aujourd'hui. Nous avons déjà entendu votre avis sur la question il y a quelques temps, aussi ne vous demanderons-Nous point de vous engager sur la question, mais il Nous semble vital que votre beau pays demeure éloigné de la version la plus putride qu'a pu atteindre l'idéologie Marxiste : la Loduarie communiste. Sachez bien que vous verrez en moi l'homme le plus heureux du monde si l'avenir nous amenait à frayer ensemble, mais que cette éventualité est soumise à une clause : la Clovanie ne s'acoquine point avec les amis de ses ennemis."

Pétroléon V attendait une réponse favorable de la part de son interlocuteur avant de pouvoir passer à des sujets plus heureux.
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Le 1er juin 2008, Grand Aéroport de Legkibourg

Le Président était très honoré par ce que Son Excellence Impériale avait organisé : les voitures de collection, l'eau de vie, les plats typiques ...
Pour une première rencontre diplomatique c'est sublime, pensait il.

"Nous seront, vous le comprenez sans doute, moins véhément que vous sur la question du communisme. Cependant, comme nous en parlerons plus tard, nous n'avons pour le moment aucun partenaire international. C'est pourquoi j'accepte votre demande afin de pouvoir bâtir une relation de confiance avec votre pays pour que l'on puisse enfin développer nos relations diplomatiques.

A ce sujet, nous aimerions connaître la situation sécuritaire et militaire de votre pays. Savoir comment cela se passe entre vos deux pays. Cela nous permettra de comprendre le plus possible sur vos relations et sur ce que vous souhaitez faire."

Le Président espère pouvoir clôturer rapidement cette échange sur les relations inamicales de la Clovanie pour passer aux sujets qui le touche plus tel que l'économie, la signature d'accords ...
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1er Juin 2008,
Non loin du Palais de la Gloire,
Aux environs de 11h.



A cette question, l'Empereur posa son regard à travers la vitre teintée à sa gauche pour réfléchir un instant. A ses yeux défilaient les bâtiments de Legkibourg, de plus en plus beaux et imposants à mesure que la voiture s'approchait du centre-ville.

"Eh bien... disons que les tensions entre la Clovanie et la Loduarie se sont quelque peu apaisées depuis un mois et demi. Les communistes nous ont fait savoir qu'en cas d'incartade de notre part la guerre serait déclarée sans hésitation, et nous avons parlé de la même manière à leur égard. La personne la plus recherchée de Clovanie, Sandra Roussa, s'est réfugiée chez eux, ce qui, vous en conviendrez, peut constituer un motif de conflit. Toutefois, nous attendons pour prendre la bonne décision et nous n'avons toujours pas réagi quant à cela. En attendant, nous sommes parvenu à nous constituer une base d'alliés qui nous offriront leur aide sans hésiter en cas de conflit. Cela pourrait équilibrer notre retard en terme d'armement face aux loduariens et donc les dissuader d'entamer les hostilités. De plus, nous accentuons en ce moment notre production d'armements et nos chercheurs turbinent dans les laboratoires de recherche pour rendre ces derniers les plus performants possible.

Voilà l'état du statu quo que nous maintenons depuis six semaines par rapport à nos voisins septentrionaux. Nous espèrons avoir éclairé votre esprit sur la situation en parlant sans ambage et avec franchise."

Pétroléon V ponctua son explication d'une gorgée d'eau de vie et fixa le Président d'un air pénétrant."

"Mais Nous n'avons guère cessé de ressasser ce fâcheux sujet ces derniers temps. Concentrons-nous plutôt sur nos relations, Monsieur Dupuy."
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Le 1er juin 2008, Palais de la Gloire, Legkibourg

« Je vous remercie vivement pour l’éclairage apporté sur le statu quo.
Mais vous avez raison, concentrons nous davantage sur nos relations ! Si vous le permettez, laissez moi vous décrire la situation en Travie. La recherche, le développement économique et l’armée tournent au ralenti. Nous savons bien que l’armée n’est pas une préoccupation majeure dans l’immédiat ; ce qui nous inquiète le plus c’est le développement économique. »

Le Président marqua une pause et aperçu le Palais de la Gloire au travers des vitres.

« Disons que peu de laboratoires et d’entreprises souhaitent s’installer dans notre pays. Nous n’avons malheureusement pas encore trouvé de solution et c’est bien une des raisons de notre venue dans votre pays ! Votre Excellence Impériale, je ne vous demande évidemment pas de trouver la solution à nos problèmes mais je vois à ce jour la possibilité de signer un accord. »

Terminant sa phrase Dupuy se tourna vers Son Excellence Impériale, attendant une réponse de sa part.
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Le 1er juin 2008,
Palais de la Gloire,
Vers midi.



Une fois que les deux homologues suivis de leurs subordonnés se furent confortablement installés dans la magnifique Salle Magneski réservée aux réceptions de ce type et que l'Empereur eut entendu les paroles du vénérable Monsieur Dupuy, il prit la parole.

"Nous comprenons parfaitement votre vision des choses, et Nous y souscrivons entièrement. Voyez-vous, les dernières circonstances nous ont poussé à accentuer notre développement militaire, car c'est chose essentielle lorsque la survie de la patrie est en jeu. Nos querelles verbales avec les loduariens nous ont forcé à entraîner massivement des soldats et à produire de l'armement si nous voulions qu'elles le restent.

Mais l'économie est une dimension capitale, vous ne Nous le faites pas dire. Ne serait-ce qu'au regard de l'armée, voyez-vous. L'armée a besoin d'argent pour se nourrir, nos amis en ont besoin pour nous vendre leurs avions. Mais Nous ne parlons que d'armée, Nous direz-vous, Monsieur Dupuy. Mais c'est le socle de Notre régime, voyez-vous, l'Empereur est un soldat, et un soldat de première ligne. S'Il abandonne ce statut, Il perd la fidélité de son peuple. Mais je m'égare, Seigneur, je m'égare.

Lorsqu'il faut parler d'argent ! C'est assez regrettable, ne trouvez-vous pas ? Nous sommes entrés dans un monde où l'on a que l'argent à la bouche. Non que cela représente un mal en soi, mais cela induit chez les individus une mentalité matérialiste et individualiste des plus regrettables. Ajoutez à cela les dérives des moeurs desquelles Nous avons réussi à préserver la Clovanie, telles que le délitement du mariage, la culpabilisation et la victimisation constante ne pouvant mener qu'à l'autoflagellation de sa propre culture, et nous voilà dans le meilleur des mondes, comme dirait l'autre."

Sentant que ses propos s'éparpillaient et que son niveau de prose s'abaissait à moindre que de coutume, Pétroléon se ressaisit. Etait-ce la confiance que lui inspirait son homologue où bien les verres d'eau de vie qu'ils avaient bu en voiture qui lui faisait perdre ainsi sa sérénité habituelle ? Il n'était pas en état de répondre à cette question.

"Nous serions ravi de pouvoir instaurer une relation économique stable et amicale entre les Traviens et les Clovaniens. Effectivement, cela serait profitable à tous et cela lierait nos deux pays d'une entente prolifique. Vous parlez d'accords. A quoi pensez-vous, Monsieur Dupuy ? Nous serions enchantés de participer au développement économique de la République Démocratique Travienne, mais il serait bien aimable que notre satisfaction à cet égard s'accompagne d'un surplus matériel, cela va sans dire. Mais cela va mieux en le disant, ha ha ha !"

Croisant le regard sérieux de son Ministre de l'Economie, Pétroléon V se calma son accès d'allégresse et pointa ce dernier d'un doigt souverain.

"Voici Raoul Slavinitch, Ministre Impérial de l'Economie, du Commerce, et de la Fiscalité. Il nous aidera aux pourparlers sur le chapitre des écus."
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Le 1er juin 2008, Palais de la Gloire, Legkibourg

Dupuy salua le Ministre Impérial de l’Economie tout en réfléchissant, il ne savait plus par quel point commencer son propos. Il regarda Jean Clérico (Ministre des Affaires Etrangères) et d’un regard l’incita à prendre la parole.

« Nous sommes bien conscients et respectons votre effort économique militaire et nous ne voudrions pas nuire à vos intérêts en établissant un accord centré sur l’économie.
Peut-être pourrions nous le faire dans le futur, une fois que la situation le permettra … »

Le Ministre marqua une pause ; il était bien embêté : il n’a pas réussi à relancer les discussions et n’arrivent pas à trouver vraiment de sujets concrets. Il est d’ailleurs bien conscient que la situation entre la Clovanie et la Loduarie serait un frein et que le faible développement de la Travie le serait aussi. Le Président reprit alors la discussion.

« Je penses que la situation actuelle en Travie concernant le développement économique ne pourra se résoudre que par une politique intérieure. Notre pays doit encore se développer.
Mais nous parlons uniquement de notre pays … Nous n’avons pas d’accès à la mer, puis-je vous demander quels seraient vos conditions pour créer une zone franche portuaire pour notre pays – ou tout autre dispositif civil maritime permettant un accès à la mer - dans votre pays ? Qu’en est-il pour un accès militaire ?
La question peut paraitre directe mais nous voudrions juste connaitre votre point de vue afin de nous donner un ordre d’idée. Ne le prenez pas comme une demande exprès mais seulement comme une demande d'informations. Je vous remercie par avance. »

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Le 1er juin 2008,
Palais de la Gloire,
Vers une heure de l'après-midi.



L'Empereur de Clovanie hocha la tête tout en écoutant ses invités de marque. Son Ministre lui adressa un regard lui demandant l"autorisation de prendre la parole.

"Bien entendu, l'installation d'une zone franche vous permettant de commercer avec les Clovaniens est une excellent initiative, déclara Pétroléon, coupant l'herbe sous le pied de Monsieur Slavinitch. Elle pourrait se situer dans notre ville méridionale d'Amelikovo. Cette ville est une réelle interface d'échanges entre la Clovanie et Fortuna, se situant juste à la frontière. Son accès à la mer lui permet une grande capacité d'exportation et la mise en place d'une zone franche Clovano-Travienne à son endroit la transformerait en véritable carrefour international, en faisant une des villes les plus prospères de l'Eurysie de l'Ouest. Vos navires sont les bienvenus dans les ports Clovaniens, tant que leur contenu profite au bien-être des Clovaniens et ne corrompt pas leurs moeurs. Monsieur Slavinitch, Nous vous laissons discourir des formalités administratives de ce projet."

Le Ministre Impérial de l'Economie, du Commerce, et de la Fiscalité s'éclaircit la voix d'un bruit rauque et croisa les bras en signe de réflexion.

"Assurément, une baisse conséquente des tarifs douaniers ne représenterait pas le moindre problème et serait même bénéfique si les afflux de marchandises à Amelikovo sont nombreux. L'arrivée de vos navires au port pose question, en revanche. Nous sommes en disposition de vous vendre un de nos quatre navires cargo, puisqu'un certain nombre d'autres bâtiments du même type sont en cours de construction actuellement. La question qui demeure alors est la suivante : aurez vous suffisamment de fonds pour subvenir à un tel achat ? Le paiement peut s'écouler dans la durée, ne vous inquiétez pas. En ce qui concerne les mouvements militaires Traviens que vous nous proposez d'autoriser en Clovanie, ces derniers peuvent s'effectuer dans la même zone franche Amelikovienne que nous projetons ensemble d'instituer, mais la question guerrière soulève de grandes problématiques que je ne suis pas en qualité de résoudre. Pour cela, il est préférable d'écouter Son Excellence Impériale, ou bien Monsieur Joffrin, Ministre Impérial de la Guerre et des Armées."

Monsieur Joffrin, qui suivait la conversation avec attention, attendit l'aval tacite de son souverain pour apporter les précisions demandées. Ce dernier hocha la tête en signe d'approbation.

"Nous vous laissons le soin de l'acheminement de vos hommes et de votre matériel militaire à Amelikovo - un bateau peut toujours vous être vendu si besoin. Sur place, vous auriez gratuitement accès à un stationnement de votre armée, mais afin de sceller notre union, nous serions les hommes les plus heureux du monde si une base militaire clovanienne pouvait être installée en Travie."

Voyant que son Ministre avait achevé sa réponse et l'approuvant totalement, Pétroléon V s'adressa au Président Travien.

"Et bien, il Nous semble que Nos braves ministres ont apporté de la lumière à vos interrogations. Tout cela présage une période de franche amitié clovano-travienne. Nous n'attendons plus que votre réponse, Monsieur Dupuy."
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Le 1er juin 2008, Palais de la Gloire, Legkibourg

Après un court moment de réflexion, le Président Dupuy présenta sa réponse :

« Nous sommes très honorés de votre réponse positive concernant la création d’une zone franche au sein de votre pays et partageons vos inquiétudes. Nous tenons également à vous remercier pour la proposition de vente d’un navire cargo dont la Travie aurait grandement besoin. Puis-je me permettre de vous demander le prix de vente de ce bateau ainsi que les conditions éventuelles d’échelonnement ? Sachez que la Travie est prête à faire des efforts pour bâtir une flotte commerciale.

Il marqua une pause et croisa le regard de son Ministre des Affaires Etrangères avant de poursuivre :

Concernant le domaine militaire, nous acceptons avec grand plaisir la création d’une base militaire sur notre sol.
Nous acceptons votre offre de base militaire à Amelikovo, nous permettant ainsi d’avoir un accès à la mer. Nous envisageons l’envoi d’un bataillon si un accord est trouvé.

Nous attendons votre réponse pour pouvoir signer un accord qui conviendra aux deux parties. »
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Le 1er juin 2008,
Palais de la Gloire,
Peu après une heure de l'après-midi.



Le visage du souverain s'éclaira à la réponse du chef d’État travien, extrêmement satisfait de la tournure de cette rencontre. En effet, elle ne présageait initialement rien de spécial, tout au mieux un accord amical entre deux nations proches, et il en résultait maintenant d'un pacte tout-à-fait avantageux pour Clovaniens et Traviens.

"Excellent, excellent ! prononça-t-il en joignant ses mains, signe tacite de la finalisation de cet accord. Nous vous ferons parvenir ces contrats afin de pouvoir Nous satisfaire d'y voir apposée votre signature. Les soucis de la bureaucratie... Par ailleurs, permettez-nous de vous demander, si cela n'est point trop brusque, l'emplacement de notre base militaire, pour que nous prenions au plus rapidement les mesures nécessaires à son installation.

Au sujet de la vente de ce navire cargo, Nous sommes pour le moins réjoui de votre favorable réponse. Le prix d'un tel bâtiment ne s'élèverait guère à moins d'un million cent-trente-trois mille neuf-cents mille Pétroléons d'Or (HRP = 17 000 points), si mes calculs sont exacts."

Monsieur Joffrin, qui pianotait sur sa calculatrice dans le coin de la pièce, émis d'une voix enjouée :

"Ils sont exacts, Votre Seigneurie Impériale, comme toujours."

"Bien. Le navire vous sera transmis lorsque vous le souhaiterez, et vous pourrez procéder au paiement, qui ne pourra guère s'étaler sur plus de six mois, pour des raisons que vous comprendrez sûrement très bien. Votre bataillon est le bienvenue en Clovanie, et des routes vous seront affrétées quand vous nous indiquerez le déclenchement de son itinéraire.

Et bien, Nous avons le sentiment que cette rencontre s'est déroulée sous d'admirables augures ! Si vous avez d'autres revendications à Nous faire parvenir, Nous demeurons tout ouï. Sinon, nous pouvons nous quitter après une poignée de main digne de celle que vous m'avez offerte à votre arrivée, c'est-à-dire ferme et amicale."
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Le 1er juin 2008, Palais de la Gloire, Legkibourg

Dupuy se détendit aux mots de Sa Majesté Impériale.

"Nous sommes ravis qu'un accord soit conclu et nous sommes ravis de votre confiance.
La base militaire se trouvera à Chanau dont voici la position."

A ces mots, Jean Clérico sortit de sa pochette une carte de la Travie. Le Président désigna alors l'emplacement à l'Empereur.

Base Militaire Clovanienne de Chanau (BMCC)

"J'espère que cela vous conviendra. N'hésitez pas, dans le futur, à nous faire part de vos suggestions quant à cette base militaire.
Nous vous remercions également pour la proposition de vente que nous acceptons.

Nous n'attendons plus que les contrats !"
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Le 1er juin 2008,
Palais de la Gloire,
Deux heures de l'après-midi.



Heureux de ces précisions, Pétroléon V se frotta les mains et déclara qu'il enverrait le plus promptement possible un régiment de l'Armée Impériale dès lors que la base militaire serait aménagée à Chanau.

"En nous renseignant sur le pays Travien, avant cette fructueuse rencontre, Nous n'avons trouvé que du positif dans les description faites de cette ville, et Nous sommes persuadés que nos soldats trouveront satisfaction en vérifiant sur place cette affirmation. De plus, les Traviens pourront rencontrer ces derniers, premier aperçu de la Clovanie et de sa protectrice puissance. Quant au navire cargo, il vous sera livré au plus tôt, afin que vous puissiez enfin profiter des joies de la mer.

Nous sommes on ne peut plus heureux de représenter la nation ayant les premiers pris part à au développement de la nation travienne que Nous admirons, et Notre souhait le plus cher consiste actuellement en la pérennité de cette relation. Comme nous arrivons à la conclusion de cette admirable réjouissance, nous vous invitons à visiter la magnifique ville de Legkibourg, pleine de joyaux dont il vous faudra bien plus d'un siècle pour tous les admirer."

Ainsi, la rencontre Clovano-travienne se clôtura et le Président Dupuy regagna sa voiture, fort des profitables accords qu'il venait de conclure.
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