02/06/2013
06:42:03
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Rencontre diplomatique entre Priscyllia et l'Arcanie - Page 2

126
Merci beaucoup pour l'invitation, je vais en parler à tout les membres. J'y serais en tout cas.

14 membres de la délégation sur 20 viennent à la soirée.
570
Idriss Koliman invita le ministre et sa délégation à le suivre le long des couloirs et des escaliers serpentant la Station.
Il s'arrêta devant trois portes éloigné chacune d'environ cinq mètre.

-Voici les trois suites de votre délégation. Elles comprennent chacune un grand nombre de chambres et de salles d'eaux, ce qui permettra évidement d'accueillir tout le monde.
Je vous laisse vous installer quelques instants, un soldat viendra vous avertir lorsque les voitures seront prête pour nous amener au lieu-dit de la soirée d'anniversaire, au centre de la ville. A tout à l'heure!


Le rapporteur général s'éloigna d'un pas rapide vers l'escalier qui rejoignait le hall.
229
Merci beaucoup monsieur Koliman ! dit Meridio Alfrani

Meridio s'installa, se reposa puis se prépara.

Un soldat Priscyllien vint les informés que leurs voitures étaient prêtent. Meridio et ses collègues descendirent et montèrent dans les voitures qui les attendaient.
2976
En leur ouvrant les portes, le soldat, qui s'était présenté sous le nom de Fanfrelat, leur souhaita un excellent voyage, en ouvrant un large sourire édenté.

Les véhicules démarrèrent. Le petit convoi traversa plusieurs quartiers d'Aërola, dévoilant aux yeux du ministre une infime partie de ce à quoi le quotidien priscyllien pouvait ressembler.

Les quartiers n'avait aucune existence officielle, mais certains coins de la ville avait acquis des réputations en fonction de certaines caractéristique, et si leurs limites géographiques n'étaient pas bien définie, on pouvait bien appeler ça des quartier.

C'est donc en passant par le quartier des raffineurs que la délégation arcane put découvrir l'odeur insupportable et irritante du carburant en cours de fabrication, et le visage noircit des ouvrier et ouvrières qui y travaillaient sans relâche.
Puis, dans le quartier "Isky-Ary", le nom d'un fameux alcool de la région, ils retrouvèrent une ambiance festive, joyeuse, et assurément pompette, qui parcourait les rues dont la majorité des murs était tenu par des cavistes, chacun-e produisant un alcool unique, et 100% artisanal. A la surprise d'Alfrani, le convoi ne s'arrêta pas dans le quartier, qui avait pourtant l'allure d'accueillir une célébration du genre auquel ils allaient participer.

Non, le convoi s'arrêta devant une tout petite échoppe de serrurerie, dans un quartier du centre qui abritait une telle diversité d'activité que personne n'avait tenté de lui poser un nom.
L'échoppe faisait environ deux mètre de largeurs, et semblait fermé. Au-dessus de la porte d'entrée en bois vitré, il était inscrit directement dans la pierre : "Serrurerie du centre" puis en plus petit Ouverture de porte - urgences - création de trousseau - copie - installation tous types de serrure - ouvert 4j/7|8h/24 .

A peine la délégation sortie du véhicule, Idriss Koliman s'avança vers elle et serra la main de tous ces membres.

- Quel plaisir de vous voir ! Je suis certain que la fête vous plaira, suivez moi !

Dans le soir tombant, Koliman contourna, surprenant la délégation, la serrurerie et passa dans un petit couloir aménagé entre le petit magasin et un bâtiment de brique, dont l'entrée était signalée par un élégant portail en ferronnerie magnifiques. Au bout de ce mince couloir fleuri, une cour abritait effectivement ce qu'on pouvait appeler une fête.
Il y avait une centaine de personnes, réunies dans ce petit jardin au sol de gravier, qui montrait de magnifiques rosiers grimpant sur les quatres murs qui l'entouraient. Au fond de la cour, sous un toit de tuile, un barman en bleu de travail faisait un service de cocktail spectaculaire, jetant les verres et les shakers en l'air, avant de les rattraper d'une main habile.
Une immense banderole "Vive la Confédération Priscyllienne du Travail !" était disposée de part en part de la cour, juste au-dessus d'une modeste estrade en bois où des gens dansaient, mais qui avait l'air prédestiné à accueillir des discours.

- Messieurs, Mesdames, bienvenue à l'anniversaire de la CPT ! Rafraichissements et nourritures offertes, détente garantie. Je vous invite à vous occuper de quelques façons que vous voulez en attendant le début des discours. Si je ne m'abuse, je n'en écouterais qu'un seul, celui d'un ami, avant de me retirer. Je vous conseille de faire de même, sauf si vous appréciez réellement l'ennui et le radotage qui définit les "discours". Sur ce, je vous laisse quelques instants, j'ai parié sur le vainqueur du tournoi de poker là-bas !
391
Meridio, était impressionné à la fois par la ville qu'il trouvait magnifique et diversifiée, mais aussi par l’originalité de l'entrée de la fête.
Tout le monde devrait pouvoir venir là-bas se dit-il
Il n'avait pas l'habitude de se rendre dans des fêtes, mais il adorait l'ambiance de celle-ci. Il décida de servir un cocktail à tout ses collègues.
Finalement les discours l’intéressèrent vraiment et il resta jusqu'au bout avant de rentrer, et de dormir.
662
La nuit régnait pour de bon sur Aërola. C'est à dire que le silence avait avalé le bruit des festivités nocturnes si aimées par les priscylliens. Cependant, un homme marchait sur le trottoir de l'avenue des cortèges. Un pas calme, mais assuré. Si assuré qu'il passa entre les gardes de la Station Diplomatique sans grande difficulté. Cela pourrait s'expliquer par la somnolence profonde dans laquelle ces deux gardes, assurément éméchés, était plongés. L'homme monta une à une les marches qui le séparait du couloir où se trouvait les suites de la délégation Arcane. Il toqua deux fois contre la porte du ministre, d'une main ganté.

- Monsieur? Je suis sincèrement désolé de vous ennuyer à cette heure ci. Mais j'ai une proposition à vous faire. Me laisseriez vous entrer? Monsieur?
281
Meridio, inquiet, lui demanda qui il était et lui dit qu'il préférait prévenir les gardes afin d'être sur de ne pas tomber dans un piège ou quelque chose du genre.
Ce n'était pas fréquent qu'un homme vienne réveiller quelqu'un en pleine nuit pour faire une proposition, d'autant plus que personne n'était au courant de son arrivé.
782
L'homme portait un costume qui, sans bien entendu tomber dans le triste jeu des préjugés, n'avait rien de très prolétaire, et par conséquent, rien de très priscyllien. Cela allait jusqu'à un petit monocle, perché entre son nez et son arcade sourcilière, qui lui rendait l’œil très grand et très rond, à la limite du comique.

- Monsieur, j'ose vous assurer qu'en informer la garde ne vaudra rien de bon. Certes, je ne vous affirmerais pas, par honnêteté, que je suis ici de bon droit, mais croyez moi sur parole, je ne vous veux rien de mal. Seulement une discussion.

Sur ce, l'homme d'une quarantaine d'année, à la moustache anglaise grisâtre, retira l'un de ses gants et tendit sa main nue au premier ministre, un sourire bienveillant aux lèvres.

- Clotaire Koporizov, porte-parole de la collectivité d'Aërola, pour vous servir. Je vous assure que la proposition que je souhaite vous soumettre nous fera à tous les deux plus de biens que de mal.
307
Après de longues secondes de réflexion, Meridio prit finalement la décision de laisser l'homme rentrer, bien qu'il pensait au fond de lui que c'était une très mauvaise idée.
- Bon... Bien, vous pouvez rentrer.
L'Homme l'inquiétait beaucoup, mais que faire d'autre? Il ne pouvait pas vraiment appeler les gardes et il est vrai que la proposition l'intriguait fortement.
2332
Clotaire entra promptement dans la suite du premier ministre, en parlant d'une voix beaucoup plus haute et décontracté que ce qu'Alfrani avait put entendre dans le couloir.

- Je vous remercie de tout mon cœur monsieur ! Vous avez fait le bon choix et je vais vous en convaincre. La petite proposition que je tiens à vous exposer est unique pour votre pays, je n'en ai aucun doute, et vous en serez je l'espère bientôt, vous aussi, convaincu.

Il s'assit discrètement dans un fauteuil de la salle, invitant le premier ministre à lui faire face.

Voyez vous, cela fait bien longtemps que je suis porte-parole à l'assemblée générale, et j'ai constaté depuis quelques temps que je n'avais plus grand intérêt dans cette activité. Trop de pourparlers, de répétitions, d'éloquence exagérée... Enfin bon, vous m'avez compris, je ne compte pas continuer sur cette voie, d'autant plus que ma popularité électorale est en baisse. Non, je veux me consacrer à ma passion.

Clotaire sortit de sa poche une gros cigare priscyllien, reconnaissable à leur couleur verdâtre, dut à la sève de pin intégrée dans leur confection.

La voilà, ma passion, monsieur. Le cigare priscyllien. La raison même de ma venue dans ce pays. Il n'en existe aucun de cette qualité hors de nos frontière. Aucun. Cette douce fumée de pinède, ce goût citronné en bouche... Rien de meilleur je vous dis. Vous souhaitez gouter?

Il en plaça un entre les doigts de Méridio, sans vraiment lui demander son avis.

M'enfin voilà. N'en passons pas par 4 chemins. Les priscylliens ne comprennent pas, par ignorance de l'extérieur, ce que pourrait leur apporter le commerce de spécialités comme celle-ci avec des pays comme le vôtre. Il y a un vrai marché...hum... espace d'échange solidairement rémunéré à créer ! je souhaiterais en faire l'expérience. Simplement quelques mois d'essais : vendre quelques tonnes de cigares en Arcanie pour voir si cela fonctionne. Si c'est le cas, et je n'en ai aucun doute, je pourrais alors adresser un rapport de succès à l'assemblée générale, qui y trouvera un argument solide pour entamer ce commerce qu'elle n'ose pour le moment pas vraiment ouvrir, se renfermant tristement sur elle même.

Il se leva, et se dirigea d'un pas lent vers la fenêtre.

Seulement... Vous comprendrez bien que ma visite tardive ce soir ne soit pas anodine. Il est vrai que je n'ai pas vraiment le droit de m'engager dans ce genre d'échange sans l'avis de l'assemblée, qui est pour le moment bien vague sur le sujet, sans vous mentir. Pour vous, il n'y a aucun risque à accepter, je m'occupe de tout. Mais je comprendrais que vous ne voudriez pas contrevenir à l'assemblée. D'un autre côté, l'ouverture du commerce entre nos deux pays vous serait fort favorable, n'est-il pas? Et cet essai n'est que temporaire, tout sera vite régularisé ! Qu'en pensez vous?
373
Meridio étonné répondit :
- Je... Je ne crois pas que cela serais une très bonne idée. Ce que vous me proposez là est illégal, et cela nous coutera cher si c'est découvert. Je crois qu'il serai mieux de faire ça dans la légalité.
Je devrais en parler à mes supérieurs, je n'oserai compromettre ma carrière pour de simples cigares. J'en suis désolé monsieur mais je refuse de participer à cela.
Maintenant, vous pouvez rentrer chez vous. Bonne nuit.
476
L'homme se retourna brutalement vers Meridio.

- Monsieur le premier ministre, ne vous méprenez pas ! Cela n'a rien d'illégal pour vous ! Quand à moi, je flirt avec les limites, c'est très clair, mais je n'oserais pas qualifier cet acte, ne serait-ce que de délictuel. Disons... que c'est une expérience politique et commerciale entre nos deux contrées. Vous en ressortiriez gagnants!

Il se dirigea vers la porte, maintenue ouverte.

- Mais bien. J'accepte votre refus et je m'en vais. En espérant vous revoir bientôt !

L'homme quitta la salle vers le couloir, et disparut sans dire mot.
113
Meridio, troublé, ne sachant pas si il avait fait le bon choix, ne put dormir de la nuit. Il ne parla cependant à personne de cet événement.
709
Le lendemain, au petit matin, vers 7h30 plus précisément, des coups résonnèrent à nouveau sur la porte du premier ministre. D'ailleurs, sur les portes de toute la délégation arcane.

- Monsieur Alfrani? Le CASR est arrivé sans prévenir, la séance devrait commencer d'ici quelques minutes, je vous ai amené un petit-déjeuner! Monsieur Alfrani?

La voix n'était pas celle de Koliman, ni celle de l'intrus nocturne qui avait tenu éveillé le diplomate toute la nuit.

Les coups résonnèrent à nouveau, alors que le bruit de l'effervescence matinale commençait à sa faire entendre dans les suites concomitantes.

Un clocher au son lourd se mit à sonner. Le ciel était encore violacé par la nuit qu'il venait de subir, et un soleil froid se levait sur l'horizon, projetant sur toute la ville l'ombre des quelques hautes tours qui composaient sa skyline.
300
Meridio ne dormait pas, il était même pratiquement prêt.
À cause de sa fatigue, il ne prêta nullement attention à la sonorité de la voix qui toquait à la porte et il ne lui vint même pas à l'idée qu'il ne la reconnaissait pas.
Il alla simplement ouvrir la porte pour chercher son petit-déjeuner et assuré à la personne qu'il avait bien compris le message.
Haut de page