Ambassade de Novigrad
Adresse complète : Ambassade de Novigrad, 37 Beyton-road, E-001 ESKAD
Ambassadeur/Ambassadrice : Petit Historique du bâtiment : Ce bâtiment, d'inspiration néo-classique, est la plus vieille ambassade de la ville et remplace l'ancien palais de Lord Archibald BEYTON, détruit par le feu par son petit fils, Konrad BEYTON, le 9 juin 1857. L'histoire du bâtiment actuel étant très liée avec celle de l'ancien, dont il partage sous sol et fondations, il convient d'en retracer les grandes lignes. Lord Archibald BEYTON était un marchand, ancien militaire anobli pour fait d'arme, qui avait fait fortune grâce au commerce avec Novigrad. Marié sur le tard, un mariage d'intérêt, il voulait que sa future famille puisse avoir une retraite, un bâtiment où se retrouver et partager des moments familiaux en toute tranquillité. Il achète le terrain et lance la construction de son palais en 1767. En parallèle, il engage un jardinier et lui donne pour tâche d'aménager le terrain, et le potager. Palais et jardins sont déclarés achevés en 1775, pour la naissance de son deuxième enfant. N'ayant pas prévu de dépendances pour les domestiques de la maison, un petit village se construit autour de la demeure pour accueillir les domestiques et leurs familles. En 30 ans, c'est un petit bourg qui a poussé autour du terrain des BEYTON. La capitale ayant elle aussi grignoté les terrains alentours, il ne faut qu'une dizaine de minutes à pieds pour aller du palais aux premières maisons des faubourgs. Lord Archibald meurt bien avant, en 1785, à l'âge de 75ans. Bien que marié sur le tard et par intérêt, sa mort laisse un vide pour sa veuve, qui, bien qu'encore relativement jeune, ne se remariera pas.
Le fils de Lord Archibald, Lord Nikolaï, très impacté par la disparition de son père, devient en enfant taiseux. Il suit néanmoins une scolarité exemplaire et, en 1795, reprend le flambeaux de son père. Marié en 1800, lui aussi, par intérêt, il n'accordera jamais à sa femme et ses enfants l'intérêt que son père avait eu pour lui et sa sœur. Ambitieux et travailleur acharné, il se révèle être un homme d'affaire implacable et se jette à corps perdu dans les affaires, qu'il fait vite progresser. S'il ne brille pas en société, délaissant les bals et autre festivités mondaines qu'il méprise profondément, ses filles et son fils s'en chargent, profitant largement des nombreux succès de leur père. Ils mènent dans leur enfance la vie de riches gâtés, qui sera la cause de leur déchéance plus tard. Nikolaï Beyton décède d'une crise cardiaque liée au surmenage en 1826, à l'âge de 58 ans. C'est son fils qui reprend les rênes.
Immédiatement, la rupture brutale entre le père - carré, méthodique limite froid - et le fils - je-m’en-foutiste patenté, colérique, présomptueux - plonge les affaires dans un chaos considérable. Et le jeune homme trempe dans des affaires louches. Il fait agrandir à grand frais les sous sols du château et lance la construction de trois grandes maisons de famille non loin du centre-ville (l'une d'entre elle, rachetée en 1860, servira de base à la future gare centrale d'Eskad). Alors que sa famille croule déjà sous les dettes, cette décision fait grandement polémique, mais il n'en tien pas rigueur. Une fois les travaux terminés, il est constaté de nombreux mouvement de chariots dans chaque propriété, toujours de nuit et étroitement surveillé. Ces fait alertent les autorités qui lancent une campagne de surveillance. Cela ne plait pas du tout à Konrad qui menace régulièrement et publiquement les forces de police d'en référer au roi. Ironiquement, le jour où, excédé une fois de plus, il décide de VRAIMENT en référer au souverain, le 9 juin 1857, celui-ci prend connaissance du rapport de police concernant les activités autour des maisons BEYTON. Et le rapport est accablant : suspicion de distilleries clandestines (afin de ne pas payer la taxe sur l'alcool tout en vendant celui-ci au même prix), de trafic de fausses œuvres d'art, de bordels et casinos clandestins... de quoi passer le reste de sa vie au bagne s'il échappe à la peine capitale. En apprenant cela, il décide de détruire les preuves et incendie le palais et deux des trois maisons qu'il a fait construire. Intercepté alors qu'il s'approche de la dernière maison, il est abattu en tentant de s'emparer de l'arme d'un des policiers, emportant dans la mort ses secrets. La famille BEYTON est démise de son titre de noblesse et devra s’acquitter d'une amende considérable. Honteux, les enfants de Konrad abandonneront le nom de BEYTON et choisiront le nom de jeune-fille de leur mère : Steiner.
En 1860, la ville d'Eskad se porte acquéreur de l'ensemble des possessions foncières des héritiers de Konrad, qui, trop heureux de se débarrasser définitivement de l'héritage paternel, vendent à la ville l'ensemble pour une somme qui, si elle n'est pas petite, est largement en deçà de la valeur estimée des lieux. Les grands travaux lancés à l'époque dans la capitale pour désengorger les rues, en vue d'améliorer les conditions sanitaires, prévoient la destruction de quartiers entiers, à quelques exceptions près. Et de nombreux bâtiments officiels vont ainsi se voir ou détruits, ou grandement impactés par les travaux. Ainsi, les autorités royales prévoient la relocalisation de bon nombre d'entre eux, des bâtiments comme des ambassades par exemple. Le projet du nouveau bâtiment est bien d'accueillir l'ambassade de ce qui est aujourd'hui Novigrad. Les travaux de déblaiements montrent que les sous sols et les fondations ont résisté et sont encore utilisables. Les travaux commencent dès la fin des déblaiements et dureront 5 ans. En 1865, le royaume de Netharia fait officiellement l'annonce de l'installation de l'ambassade Novigradienne au 37 Beyton-road, la rue ayant été renommée en souvenir du fait d'arme de Lord Archibal BEYTON.
Au cours des ans, l'ambassade a été modernisée pour être toujours au fait des progrès technologiques. Avec la progression de la ville, ce qui, en 1775, se trouvait en périphérie de la capitale, se trouve maintenant au centre de la métropole d'Eskad.