PUP
Parti d'Union Peprovite
Alexandrov Rasim Vadimovich
Le Parti d’Union Peprovite (PUP) est un parti régionaliste et indépendantiste, classé à l’extrême droite. Il le seul parti peprovite à s’être ouvertement réjouit de la scission du Prodnov dont la structure étatique très pyramidale et centralisatrice était dénoncée comme une oppression de la capitale sur les provinces. Une critique restée marginale en raison de la censure, mais qui trouva un écho particulièrement fort en résonnance aux politiques de planification d’Etat menées par le Prodnov, où le destin des régions était décidé par le haut, quitte à aller à l’encontre de leurs ressources naturelles ou des modes de vies des locaux.
Ainsi Peprolov se trouva transformé en port industriel et sa toponymie adaptée pour accueillir les lourds convois de marchandises reliant Staïglad au reste du monde communiste. La concentration des organes de la bureaucratie à Peprolov directement, contribua à la perte d’intérêt pour la campagne environnante, abandonnée dans une forme de dénuement rustique qui côtoyait l’hyper industrialisation lourde des grands centres urbains.
C’est sur ce terreau paysan qu’a commencé par prospérer le PUP, exacerbant le sentiment revanchard face à l’administration communiste jugée corrompue par sa nostalgie de l’Etat et sa fétischisation du centralisme politique. Par ailleurs, le PUP est l’un des rares partis à proposer un discours véritablement positif, voire enthousiasmant, contrairement au déclinisme généralisé de ses adversaires. Pour le PUP, la scission du Prodnov est une aubaine, une opportunité de reprendre une souveraineté perdue. Un discours qui fait l’originalité de a rhétorique mais peine encore à convaincre des peprovites encore sous le choc de la guerre civile.
« Les tenants du centralisme politique ont la folie des grandeurs, depuis leur piédestal, leur tour d’ivoire, ils pensent pouvoir gouvernement le monde entier avec des chiffres et des plans. La bonne taille de l’Etat c’est une taille organique, à échelle humaine, respectueuse des identités locales. L’Etat moderne est le premier vice des tyrans et un cheval de Troie pour le mondialisme. »
Pour le PUP, l’identité est le critère central de toute politique d’Etat, le gouvernement doit se mettre au diapason de celle-ci, la défendre, la faire prospérer, l’enrichir. Bien que la notion « d’identité peprovite » n’ait jamais été définie clairement, celle-ci est construite dans la rhétorique du PUP en négatif de l’identité prodnovienne, une sorte de culture agraire et traditionnelle, écrasée par l’industrialisation et la modernité communiste du Prodnov.
Le PUP refuse toutefois une conception « étriquée » de l’identité, considérant la culture peprovite comme un sous-ensemble de la culture slave. Le PUP soutien en effet une forme de panslavisme fédéral, allant du Vogimska à la Lutharovie « à la condition évidente de la chute du communisme dans ces régimes. » Pour ce parti, l’Eurysie slave doit se confédéraliser pour former un ensemble de régions coexistant entre-elles, seul moyen de concilier identité locale et souveraineté militaire et culturelle face à une Eurysie de l’ouest à tendance impérialiste et hégémonique.
« Contrairement aux anarchistes, nous ne sommes pas naïfs, la défense de la race slave n’ira pas sans un rapprochement avec nos frères de sang. Mais le rapprochement ne signifie pas la fusion ou des slaves il ne restera rien, rien que l’Etat qui écrase et détruit tout. »
Un discours qui se heurte toutefois à d’autres déclarations plus belliciste du leader du parti, Alexandrov Rasim Vadimovich. Théorisant une confédération des régions, il appelle à respecter les frontières naturelles de chacune d’entre-elles et explique, chiffres et archivres à l’appui, que le territoire peprovite devrait s’étendre de quatre-vingts kilomètres au sud et d’une trentaine à l’est, jusqu’à la côte. Une proposition d’annexion de terres pure et simple, en somme, qui trouve heureusement peu d’écho au sein d’une population fatiguée par les crises.
Alexandrov Rasim Vadimovich est le leader historique du PUP : bien que la création de ce parti remonte à la proclamation de la République de Peprolov, Vadimovich était déjà bien connu des Prodnoviens pour ses sorties outrancières à la télévision d’Etat, appelant à un réveil identitaire et la défense des spécificités peprovites. Une parole sans grandes conséquences pour le régime qu’on soupçonne d’avoir continué à laisser la parole à Vadimovich sans le censurer afin de faire exister une forme parodique d’opposition, très caricatural.
Il faut dire que ce mélomane amoureux de la culture slave se démarque dans le paysage audiovisuel public, attirant par ses provocations et son excentricité la curiosité ou l’amusement du public. Une stratégie dont Vadimovich a bien compris l’intérêt, se forgeant une place de niche comme l’une des rares voix « dissidente » au sein de la dictature prodnovienne, se disant persécuté et sous surveillance car « [sa] parole dérange ». Plus fin qu’il ne le laisse penser, Vadimovich est un érudit, grand connaisseur de l’histoire du nord de l’Eurysie, amoureux des arts et des lettres qu’il a continué à faire vivre dans ses salons où se pressaient certaines élites en quête de frisson et de subvertion, ainsi qu’un bon paquet d’espion.
Personnage mondain, poète, dandy, Alexandrov Vadimovich a participé à continuer de faire vivre au Prodnov communiste une forme larvée de nationalisme accès sur les questions raciales, que la révolution rouge n’était pas complétement parvenue à enterrer. Une stratégie dont il tire aujourd’hui les marrons du feu, bien que le PUP reste marginal sur la scène politique peprovite, Vadimovich capitalise sur sa notoriété et la fidélité à ses convictions pour s’attirer la sympathie des médias et des électeurs. Il fustige notamment fréquemment ses adversaires, expatriés ou allés étudier à l’étranger pour certains, qu’il qualifie de traîtres et de lâches.
« La démocratie libérale est le tremplin des opportunistes, une fange à idolâtres de la parole, ceux pour qui les convictions s’écrivent comme des lettres d’amour volage : sans contenu, tout en parfum. On ne saurait m’accuser de pareils sordidités, je vis pour mes convictions, je mourrai aussi pour elles. »
Ouvertement raciste, revendiquant un « droit à la discrimination, voire à l’extermination », Alexandrov Vadimovich s’est illustré à plusieurs reprises en demandant à ses adversaires leurs origines et en accusant notamment Krasnov Leontiy Vyacheslavovich, le leader du PCR, d’avoir « des traits de métèque ». Radicalement opposé à toute occupation étrangère, le PUP ne retient pas ses coups contre la présence pharoise « bâtards eurysiens » mais surtout lofotène et novigradien.
« Je vois des hordes de singe déferler sur ce qui fut autrefois un pays homogène. Je vois le grand remplacement venu de l’ouest, des visages grimaçants et déformés par le métissage. Pauvres slaves. Tout mélange est un viol, un viol du sang. »
Sur les questions de politiques intérieure, Alexandrov Vadimovich reste relativement flou et détourne souvent le sujet. Opposé au communisme, il ne se définit pas comme anticapitaliste mais pourfend le libéralisme « vecteur de gangrène ». Partisan d’un régime fait de solidarités organiques, il axe avant tout son discours sur la nécessité de retrouver une souveraineté politique perdue et promet des lendemains chantants si les slaves parviennent à s’unir.
« Hors de la race slave, point de salut pour Peprolov. Nos dissensions nous tuent, on veut nous garder divisés par crainte de notre puissance coalisée. »
Les 10 mesures phares du programme :- Soutien mitigé à la démocratie, durcissement des critères d'accession à la citoyenneté peprovite notamment en les basant sur le sang
- Abandon provisoire des projets de réunification politique du Prodnov pour se concentrer sur le territoire peprovite
- Protectionnisme organique, centré sur les avantages comparatifs de la région de Peprolov
- Diminution de toutes les prérogatives de l'Etat au profit d'un communalisme ayant le village agricole comme cellule de base. Fragmentation des centres urbains et retour à la terre
- Mise en place de cours de citoyenneté et d'éducation patriotique centré sur le roman national et l'apprentissage des spécificités culturelles slaves et peprovites
- Politique linguistique visant à faire renaître la langue traditionnelle peprovite
- Défense d'un projet de confédération panslave avec le Vogimska, les régions du Prodnov et la Lutharovie, à la condition que celle-ci abandonne définitivement le communisme
- Interdiction des partis faisant l'apologie ou prônant un retour au communisme, classification de la plupart des organisations militantes d’extrême gauche comme "terroristes"
- Expulsion immédiate de l'envahisseur albien et de ses troupes
- Interdiction de la propagande communistes et sociétale, féministe, LGBT+, antiraciste et décoloniale dans les médias