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[MARIAGE PRINCIER] Le Royaume-Soudé reçoit les prétendants

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30 Juin 2008,
Pardenona,


La Reine avait passé sa journée à préparer l'arrivé des quatre jeunes hommes, prétendants à prendre la main de sa fille la princesse Onorina. Cette journée fût chargée pour la Reine, préparation des visas, préparations du banquet, validation des derniers préparatifs. Epuisée, elle était assise à son bureau, regardant encore les lettres des quatre prétendant qu'elle avait choisie. Elle ruminait, car seul un d'entre eux lui plaisait réellement et pouvait influencer les politiques qu'elle pourrait mettre en place lors de sa succession. Un seul d'entre eux était réellement noble avec un titre en vigueur, mais ce n'était pas forcement son favori. Onorina n'avait pas réellement son mot à dire, elle avait accepter de se sacrifier dans un mariage avec un dignitaire étranger afin de permettre à la couronne de mieux s'ouvrir sur le monde et ses voisins. La Princesse entra alors dans le bureau de sa mère et s'installait sur le fauteuil en face d'elle après une révérence.

- Es-tu prête Onorina ? dit-elle en regardant sa fille, plutôt épuisée par la journée qu'elle avait passée.

- Pas vraiment, Mère, mais je dois m'en contenter, la jeune femme déposa alors quelques documents sur le bureau de sa mère pour signature. Tout est prêt, allez vous reposer Mère, tout va bien se passer.

La jeune femme sourit alors à sa mère, puis sortit du bureau en faisant une révérence. Il est vrai que la princesse avait été éduquée dans les bonnes manières, ne ressemblant pas réellement à son frère Michelangelo, elle aimait la monarchie, elle aimait son statut d'héritière, et avait été élevée pour régner sur son royaume.


1er Juillet 2008,
Pardenona,


Le réveil fût difficile pour la Reine, elle se trouvait seule dans son énorme lit, la tête dans les chaussettes, elle se levait pour se vêtir. Elle allait prendre son petit déjeuner et finit de briefer les gardes, les conseillers et sa famille.

- Tout va bien se passer, soyez en certains. dit elle en souriant devant sa cours.

Elle allait ensuite prendre un bain et enfiler une sublime robe qu'elle avait fait coudre pour l'occasion par une ravissante créatrice de mode, Siria Prosecco, Vicomtesse du Prosecco, créatrice de mode.
La robe
Onorina n'était guère sortie de sa chambre de la matinée, le stresse s'emparait d'elle et elle se remettait en questions alors que sa coiffeuse était en train de la préparer pour la cérémonie. Elle enfila alors sa tenue et sa mère vint pour lui mettre sa couronne. Elle passa un revers de main sur la joue de sa fille.

- Tu es sublime, très chère. dit la Reine en regardant sa fille.
Princesse Onorina

- Vous aussi, Mère, vous êtes radieuse.

Les deux femmes, rejoints par le Prince Ezechiele, les jumeaux et le Roi Consort marchaient alors vers la salle de réception, où se trouvait alors le trone de la Reine ainsi que celui de la princesse à côté, le Roi consort, les jumeaux et Ezechiele se trouvant alors sur le côté, pour ne pas gêner. Les portes s'ouvrit alors avec le retentissement des trompettes annonçant l'arrivée des invités, Signore Federico Mancini, Patrice de Fortuna & futur Prince de Rivoli, Feodor Konstantinovitch Dobrouchkov, Tsarévitch de Lutharovie, Éric Pétroléonévitch de Legkibourg, Empereur héritier de la République Impériale Pétroléonienne, Grand Prince de Legkibourg, Duc de Béreg, Roi du Pereryv et Père des Rioltaves qui est accompagné de son père, Pétroléon V, et Éric Bramstone, Marquis de Verdante (Saint-Marquise). La Reine lâcha un dernier sourire à sa fille avant de reprendre son sérieux habituel. Elle se levait alors, avança d'un pas et regardait la foule.

- Mesdames, Messieurs, diplomates étrangers, nobles, héritiers, nous vous souhaitons la bienvenue au Royaume-Soudé du Frial et de Youslévie de l'Est. En notre qualité de Monarque, nous, Graziella IX, Reine du Royaume-Soudé, vous remercions de votre venue en nos terres lointaines afin de rencontrer la Principessa Onorina, de la Maison Mella, Infante du Royaume-Soudé et Principessa del Alto Frial, et héritière de la couronne du Royaume-Soudé. Nous allons vous demander de vous présenter chacun votre tour, avec votre délégation si tant est qu'il en présente une dans l'ordre définit : nous ouvrirons la danse avec Éric Pétroléonévitch de Legkibourg, Empereur héritier de la République Impériale Pétroléonienne, Grand Prince de Legkibourg, Duc de Béreg, Roi du Pereryv et Père des Rioltaves, puis il Signore Federico Mancini, Patrice de Fortuna & futur Prince de Rivoli, ensuite Feodor Konstantinovitch Dobrouchkov, Tsarévitch de Lutharovie et pour finir, Éric Bramstone, Marquis de Verdante. Veuillez approcher.

La Reine s'installait alors sur son trône, regardant alors les hommes arriver.

HRP a écrit :
Vraiment désolé pour le temps que ça m'a prit...

PROCESSUS : Le premier a RP va se présenter, et je vais répondre pour lancer le dialogue. Je décide quand le prochain peut rp :)
Éric Pétroléonévitch de Legkibourg pénétra d'un pas assuré dans la somptueuse salle.

Cela faisait déjà quelques heures qu'il se préparait à cette rencontre, se trépignant tantôt sur les sièges de sa voiture, tantôt sur ceux du couloir du palais de Pardenona, harcelant de questions tantôt son chauffeur, tantôt son assistant qui l'avait accompagné dans l'immense édifice. Ces questions portaient sur tout et sur rien : la météo au Royaume-Soudé, l'architecture locale, les chaussettes de leurs hôtes... Mais l'on sentait à sa voix et à son débit qu'il ne les prononçait que pour écarter de son esprit le moment crucial dont il se rapprochait à pas pressés. Ce moment était crucial, oui. Sûrement le premier moment d'une telle importance dans sa vie. Il était membre d'une grande dynastie, séculaire et glorieuse, et s'il n'en avait goûté jusqu'ici que les bienfaits, il allait en endosser les responsabilités.

Peu à peu, il avait senti l'atmosphère s'alourdir à mesure qu'il approchait l'objet de son angoisse. Son cœur battait de plus en plus vite, quelques gouttes de sueur perlaient à son front qu'il s'empressait de tamponner de son mouchoir avant que quelqu'un ne s'en aperçoive.

Mais maintenant, il y était, derrière cette porte, et les récits de sa mère lui revinrent en mémoire. Toujours, les souverains clovaniens avaient su insuffler le flot à leurs soldat. Le flot, c'est cette énergie qui fait qu'en dépit de toute l'angoisse que vous ayez pu accumuler, ruminer, de tout le stress qui ait pu vous envahir et vous dominer avant une bataille, votre esprit devienne parfaitement serein, et que vous entriez dans une sorte d'inconscience maîtrisée une fois posé le pied droit sur le champ d'honneur.

Ainsi, l'hériter Pétroléonien pénétra du pied droit dans la pièce au fond de laquelle se tenait la Princesse Onorina et fit le vide dans ses pensées pour afficher son habituelle mine confiante et enjouée. Il n'entendait même plus les sons de trompettes qui l'avait annoncé.

Dans la magnifique salle de réception, il y reconnut, comme prévu, la reine Graziella IX, le Roi Consort, le Prince Ezechiele, deux jumeaux dont il avait peu entendu parler, ainsi que, bien entendu, la Princesse Onorina au visage magnifique assorti d'une robe tout aussi magnifique. Ayant salué tous les éminents personnages présents dans la salle, qui le scrutaient avidement du regard, selon les formes que son éducation lui avait conféré, il fixa son regard sur celle dont il venait demander la main pour déclamer son discours d'une voix pénétrante.


« Mademoiselle Onorina, je ne vous ferai point l'affront de me présenter à nouveau, non point car je confère une renommée internationale à mon noble nom, mais car je vous pense douée de qualités vous obligeant à examiner avec le plus grand soin les profils des hommes qui prétendent à votre illustre main.

En effet, vous avez longuement ruminé et balancé sur les innombrables candidatures qui vous ont été envoyées. Certaines provenaient de médiocres prétendants, d'autres ne constituaient que de vastes calembours abusant de votre temps et de votre attention, mais d'autres étaient écrites de mains nobles et dignes de mérite, et vous avez su les discerner et en tirer les meilleures. C'est pour cette raison que je me tiens devant vous aujourd'hui, afin que, comme le dit l'adage, les grands esprits se rencontrent.

Je suis le premier à me présenter à vous, Princesse, et je vous remercie pour cet honneur que vous me faites.

Princesse Onorina, vous avez pu attentivement lire et relire ma candidature, mais elle ne peut valoir une explication de vive voix. Je suis persuadé que vous avez sur vos lèvres parfaites des questions qui ne peuvent souffrir un manque de réponse. Je saurai y répondre de la meilleure des façons, et vous saurez après cela que je suis le mari qu'il vous faut.

Toutefois, un point rébarbatif me semble nécéssaire à éclaircir : je suis, comme vous le savez, l'Empereur héritier de la République Impériale Pétroléonienne, et je suis donc prédestiné au trône de Clovanie. Je ne pourrai renoncer à cette vocation, et si vous acceptez de devenir l'Impératrice qu'il me faut, il vous faudra renoncer au titre auquel votre sang vous prédestine et vous asseoir à mes côtés, dans le Palais de la Gloire. Ce point est élémentaire, je ne l'ignore guère, mais je ne l'avais point précisé dans ma letttre. »
La Princesse Onorina se retrouvait alors au centre de tous les projecteurs, toutefois, elle avait été habituée depuis sa tendre enfance à être le centre de l'attention, d'une part par sa famille, car elle était l'ainée, mais aussi d'autre part par le monde, car elle était l'héritière du trône. La Princesse vit alors le prétendant Clovanien, un jeune homme assez spécial, qui ne lui était guère à son goût, mais elle n'avait pas réellement le choix. Elle écoutait alors son discours, restant le visage froid et de marbre comme sa mère lui avait apprise à faire afin que ses émotions ne se transmettent pas à l'audience. La Princesse fût étonné par la proposition de Éric Pétroléonévitch de Legkibourg, car elle née s'attendait pas à ce qu'il lui demande de renoncer à ce quoi elle avait été préparée toute sa vie, elle regardait sa mère qui lui fit mine de répondre.

- Monsieur, cette affront que vous me faites n'est pas digne d'un diplomate. Si votre famille règne depuis des générations sur la Clovanie, ma famille règne depuis des siècles sur le Frial. En effet, si vous aviez bien compris la personne que j'était et ce à quoi mes titres me prédestinaient, vous n'auriez surement pas compris l'importance d'une telle tâche. Le titre d'Infante du Royaume-Soudé et celui de Principessa del Alto Frial, me prédestine au règne de mon Royaume au moment où Sa Majesté la Reine, ma Mère lâchera son dernier souffle. Il est impensable pour moi de renoncer à ce titre pour régner en consort avec vous dans un pays que je ne connais pas. Là n'était pas le but de cette missive envoyée par Sa Majesté la Reine aux monarchies et empires du monde entier. Si vous n'avez guère d'autres mots à dire, je vous remercie de votre déplacement, et vous invite à prendre congé.

La princesse n'était pas énervée, elle voulait juste que la salle comprenne qu'un jour elle prendre le pouvoir, et que ce mariage à pour but aussi de faire des alliances avec un pays. Elle regardait le jeune prince, attendant qu'il réponde à son allocution.
"Mademoiselle, je ferai tout pour vous. Avec joie, je me tiendrai à vos côtés durant tout votre règne, ne soufflant mot et appuyant toutes vos décisions d'un invariable hochement de tête. Je renoncerai aux devoirs qui m'ont été inculqués depuis ma venue dans ce monde dépravé, aux exhortations de mon père et souverain, aux contes de ma mère et aux espoirs de mon peuple. Évidemment, je plaisante, mais uniquement pour faire ressortir le bon sens de la condition que je viens de vous émettre."

Il avait senti venir ce revirement. Dès qu'il avait achevé sa dernière phrase, le regard de la Princesse vers sa mère lui avait fait comprendre de quoi il retournait. A vrai dire, les échos qu'il avait perçu des mœurs du Royaume-Soudé avaient été de mauvais augures, et il en avait pris la température comme une grenouille avant un déluge. La recherche de "prétendant.es" pour la Princesse, en écriture inclusive, les attaques du parti communiste non muselées par le gouvernement, et tous ces autres signes avaient installé un doute en lui qu'il s'était empressé de verrouiller. Mais après tout, tant mieux ! Il n'aurait pas à passer sa vie auprès d'une femme aux mœurs douteuses, wokistes, et féministes. Quel drôle de couple cela aurait été. Oui, c'était tant mieux. Quoique... il aurait pu la changer, cette femme. Lui faire entendre les voix de la droiture, de la Justice. Oui de la Justice, des coutumes d'une nation vivant dans un ordre définit depuis la nuit des temps, où tout est à sa place. Où chacun est à sa place.

Mais après tout, il avait reçu d'aimables propositions en provenance de magnifiques créatures de Nouvelle Fides, qui méritaient quelque attention. Résigné, Eric mit tout de même un effort dans sa phrase d'adieu, ne voulant point faire du Royaume-Soudé une contrée hostile à son paternel.

"Mes mots ne constituent guère un affront, mais ceux venant de jaillir de votre appétissante bouche sont, je l'espère, garnis d'ignorance concernant l'évidence de la conduite qui est la mienne dans cette situation. J'espère entretenir, quand nous serons tous deux assis sur des trônes bien différents mais unis d'un respect mutuel, des relations amicales et sympathiques avec vous.

Adieu."
La Princesse Onorina écoutait alors le jeune prince terminer son discours afin de reprendre la main et clore cette échange qui fut pour le moins intéressant des deux côtés. Il est vrai que le Royaume-Soudé et la Clovanie ne s'étaient jamais rencontrés, et qu'ils ignoraient bon nombre de choses l'un sur l'autre. Après le discours d'Eric, elle se levait et prit alors la parole.

- Cher Eric, tout d'abord je tenais à vous remercie votre délégation et vous d'être venu vous présenter à nous, c'est avec plaisir que nous pourrions envisager des discussions diplomatiques entre le Royaume-Soudé et la Clovanie, car la manoeuvre de cette union est aussi à découvrir les noblesses d'ici et d'ailleurs, afin qu'entre bonnes familles, nous puissions nous comprendre. Transmettez mes amitiés à votre Père, et nous vous souhaitons bon retour à Legkibourg. Adieu.

Elle terminait par une révérence vers le jeune prince, laissant apparaître un petit sourire sur son visage qu'elle transmettait directement au prince. Elle retournait alors s'asseoir, puis la Reine Graziella IX prit alors les devant en annonçant la venue de Signore Federico Mancini, Patrice de Fortuna & futur Prince de Rivoli, tout droit venu de la Sérénissime, pays ami de la couronne frialane.

HRP a écrit :
C'est au tour de la Sérénissime ! :)
Un manque de tact et de vision des plus flagrants, c'était en soit ce que l'on pouvait faire comme constant vis à vis de la prestation du prince impérial de Clovanie, sans doutes avait-il pensé que la primauté de l'empire sur le royaume fasse grand effet et qu'il trouve là consort servile apte uniquement à le seconder dans l'apparat tel une ombre. Bien mal lui en a-t-il prit si c'était effectivement le fond de sa pensée car une cinglante réponse reçu donc le candidat malheureux afin de réprouver ses propos désobligeant qui assurément n'avaient point manqué malgré les apparences d'irriter un tant sois peu la monarchie frialane. Une scène un peu tragique en fin de compte, mais tenant plus de la comédie agrémentée d'une vaste dose d'ironie lorsque l'on songeait que l'individu venait de laisser passer sous son nez une potentielle union personnelle des deux nations dans un futur plus ou moins lointain, ce qui assurément n'aurait pas manqué de renforcer celles ci mutuellement sur tous les plans. Enfin, ces considérations n'avaient plus lieu d'être, le mal était déjà fait ou plutôt dit et le prétendant Clovanien se retirait désormais avec amertume de la scène, laissant la voie libre à une suite plus... Adaptée pourrait-on dire.

Encastré dans un costume d'ébène taillé sur mesure avec des soieries traditionnelles Xin comme composant principal par les maîtres artisans de sa cité et dont toute l'intelligentsia rivolienne, voir même fortunéenne saluait comme un digne ouvrage de notre temps, il Signore Federico Mancini fut ainsi invité à prendre la suite comme prochain prétendant. S'avançant prestement d'un pas assuré, le patricien qui devait un jour devenir prince de Rivoli exécuta une gracieuse et protocolaire révérence à l'attention des têtes couronnées comme il en convenait selon les us et coutumes de tout gentilhomme digne de ce nom. Si ce n'était pas pour les éléments de joaillerie siégeant sur ses main, les armoiries des Mancini tissées une fine cape transversale dévalant de son épaule droite jusqu'à la mi-corps et enfin pour une canne que l'on devinait faites à partir d'un bois précieux et qui arborait pour ainsi dire en guise de pommeau un imposant saphir taillé d'une main de maître, l'on aurait pu qualifier la venue de l'intéressé comme des plus sobres. Immédiatement dans la foulée, le Fortunéen prit alors la parole usant d'un italien parfait pour s'exprimer, ce qui tendrait assurément à faciliter la communication.


Federico Mancini - Votre majesté, vos altesses, c'est un grand honneur pour moi que de me tenir devant vous aujourd'hui, et avant toute entrée en la matière, je souhaite vous transmettre les salutations de mes pairs patriciens qui d'une voix commune vous souhaitent quelque soit le choix final, félicité et prospérité sur votre dynastie comme votre royaume. Ceci fait, je suppose qu'il est l'heure de défendre chèrement mes titres et mes atouts face à tant de nobles seigneurs et de grands noms rassemblés ici aujourd'hui.

Le futur prince de Rivoli se redressa dans la manoeuvre, s'appuyant fermement de par ses deux main sur sa canne toujours droite comme un piquet, il se targua d'un sourire se voulant aimable et sincère avant de continuer dans son envolée.


Federico Mancini - A l'image de mon prédécesseur de Clovanie, je ne m'étendrais guère sur ce que je vous ai déjà conté à travers la plume et l'encre, les mots parlent d'eux même après tout et je suppose que entendre un perroquet n'est guère à l'ordre du jour. Aussi m'attarderais-je non pas sur mes propos épistolaires mais sur ce que j'incarne, ou plutôt je souhaite incarne en l'instant présent, à savoir l'alliance cordiale de ce qui fut et de ce qui sera, la nuance entre les vieilles idées et les nouveaux projets, l'arrière garde vieilles nations et l'avant-garde de notre temps.

D'un geste théâtral, le Mancini étendit vers l'extérieur sa main droite, quittant l'appui de sa canne afin d'emporter dans la manoeuvre autant son bras que sa semi-cape ce qui n'était pas sans rappeler les procédés des orateurs d'autrefois.


Federico Mancini -
Patricien autant que futur prince, Citoyen mais aussi Personnalité Publique, Homme de lettre et avant cela disciple de la main. Voilà la simple et la plus pure des vérités, je suis tout ceci à la fois et tout ce que cela incarne, à savoir l'absolu et le néant mais principalement le vent de modernité qui souffle sur le monde de nos jours. D'aucun dirait qu'il s'agit là de rôles et de positions contraires et opposés ne pouvant s'associer, pourtant preuve est faite qu'il n'en est rien... Cependant, tout ceci fait bien pâle figure face à ce que je pourrais être, et ce que ne désire qu'à être.

Le futur prince de Rivoli marqua une pause, plissant les yeux l'espace d'un instant avant de s'affubler d'un sérieux de plus absolus sur l'ensemble de son faciès.


Federico Mancini - Princesse Onorina, sache que j'admire votre détermination, cella là même dont vous nous avez fait démonstration quelques instants plus tôt quand aux propositions Clovanienness. Le devoir est quelque chose d'admirable et de fascinant, un concept de vertu autant qu'un fardeau pesant pour le corps comme pour l'esprit. Certains aiment ainsi à dire qu'il s'agit là d'une prison, cependant force est de constater qu'il s'agit là aussi d'une nécessité car sans dévouement, sans sacrifice, il n'y a guère d'ordre et tout ce que l'on connait deviendrait... Bancal. Et soyez assurés que nous autres Fortunéens, d'autant plus au sein de cette caste patricienne millénaire, ne comprenons que trop bien ce que cela implique.

Un pas en avant, un autre légèrement en arrière tout en se croisant, l'esquisse d'une révérence commença à s'élancer alors que le Mancini s'en allait tout droit vers la chute de ses déclarations.

Federico Mancini - Les Patrices s'ils ne se revendiquaient guère comme des aristocrates pour beaucoup ne l'étaient guère ont toujours cependant su se rapprocher de ceux et de ce qu'ils incarnaient dans l'idéal commun, à savoir le garant de l'équilibre, ceux qui devaient protéger et supporter de leurs capacités et de leurs privilèges leurs concitoyens comme les aristocrates le faisaient avec leurs sujets. La vocation est la même en somme, seul les moyens changent, mais il y a une chose qui n'évoluera jamais. Tout dévoiement au devoir ne se fait jamais seul, car ce n'est que folie que s'élancer dans les affres du pouvoir sans famille, sans soutient pour être épaulé car les arcanes de la politique sont sinistres terribles et l'on n'est jamais aussi heureux et efficace qu'avec des alliés de confiance et qui de mieux que son propre sang, la chaire de sa chaire et surtout la moitié damnée de son âme pour faire office de roc inébranlable...

Une dernière pause tandis que le fortunéen inclinait la tête humblement.


Federico Mancini - Sur ces mots, je terminerais princesse Onorina, j'ai parfaitement compris que cette union à laquelle vous avez consenti, cette quête palpitante où vous vous mettez à la recherche d'un Consort est une énième nécessité dans le cadre de votre devoir. Devoir qui va vous mener lorsque le moment sera venu à siéger sur le trône de vos aïeux et à assumer les responsabilité de la couronne vis à vis de cette nation et de ses habitants. Un lourd fardeau et d'immenses responsabilité, auxquelles je n'ai rien à redire en ce qui me concerne. Bien au contraire, mes propre fonctions ne sont nullement très contraignante et m'accordent des libertés que beaucoup m'envieraient, ce qui me permet de vous proposer de devenir votre Roc, ni plus ni moins qu'un pilier solide sur lequel vous pourrez vous appuyer dans la tempête comme l'éclaircit, un soutient indéfectible à vos côtés sans jamais vous faire ombrage. Car c'est ainsi la finalité d'une union saine, se soutenir contre vents et marées, renforcer les assises de pouvoir, et faire perdurer nos dynasties, tout ceci afin que toujours la Couronne l'emporte et ce sera là le mot de la fin comme l'a dit un jour un de nos grands écrivains. La couronne doit gagner, doit toujours gagner.
Il est vrai que la présence du Éric Pétroléonévitch de Legkibourg avait sans doute plongé la princesse dans un ennui et une rage certaine, elle était du genre a avoir un sacré caractère malgré tout, et n'aimait pas se laisse faire par les hommes. La monarchie étant dirigée par une femme, et devant être succédée par une autre femme, le pouvoir ne se laissait pas entre les mains d'un homme qui voulait enlever Onorina de ses fonctions héritières. L'arrivée de Federico Mancini dans la salle fit hausser un sourcil à la Princesse qui lançait un léger sourire à sa mère, il était charmant, maintenant fallait-il qu'il soit aussi intéressant et ouvert d'esprit à l'idée de la rejoindre à ses côtés dans l'exercice de ses fonctions royales. Il est vrai qu'après le mariage, la princesse devra régner sur l'Alto Frial, la région de Sarone, SR titre que porte l'héritier à la couronne frialane, en effet, le frial a commencé à naître dans cette région, c'est pourquoi le titre se transmet aux héritiers, au même titre que l'infante.

La Princesse écoutait alors le discours de Federico Mancini, l'italien standard et parfait qu'utilisait le jeune homme ravit alors la Reine qui se prit alors d'un sourire sur son visage, un homme de lettre aussi beau qu'intelligent ferrait sans aucun doute un excellent parti pour sa fille. La Princesse quand à elle fut plus dubitative, elle ne devait pas se laisser avoir par de belles paroles et écoutait le jeune homme mots à mots afin de bien percevoir les intentions et sens cachés que pouvait avoir le Fortunéen.

- Signore Federico Mancini, Patrice de Fortuna et futur Prince de Rivoli, c'est un plaisir que de vous recevoir au sein de notre belle capitale, et qui plus est de vous écouter user d'un italien aussi parfait. Les relations linguistiques et culturelles entre le Royaume-Soudé et La Sérénissime se font sentir alors que vous développez votre argumentaire. Je tiens à rajouter que votre lettre m'a énormément touchée et que j'apprécie énormément votre plume. Vous comprenez alors que je sois plus enclin à vous écouter.

La Princesse prit alors l'initiative de se lever et de s'avancer dans la salle.

- Mon devoir envers mon Royaume, envers mes sujets et ma famille est ce qu'il y a de plus important pour la jeune princesse que je suis. Héritière, je me dois de trouver un homme qui saura comprendre cela et qui saura me guider et m'accompagner dans cette lourde tâche. J'ai toujours dédié ma vie à l'apprentissage de l'art de la diplomatie, les bonnes manières qui d'aucun diraient que j'en suis dépourvue du fait de mon genre.

Elle regardait alors Federico Mancini dans les yeux, lui souriant légèrement.

- Ce que le Royaume souhaite, c'est un roi consort qui saura guider sa reine dans l'exercice de ses fonctions, comme vous l'avez dis, un roc inébranlable, qui saura être la lumière dans la nuit, et m'accompagner dans cette lourde tâche. Dans cette recherche d'union, ce que nous privilégierons ne sera pas seulement un homme de pouvoir dans son pays, mais plutôt une personne apte à comprendre et s'adapter à ce climat dans lequel nous allons nous plonger après le mariage, le Royaume-Soudé est fier de sa couronne, fier de ses représentants et souhaite voir notre pays prospérer encore plus, en devenant une puissance internationale. Chemin qui fut ouvert suite à l'avènement de Sa Majesté Graziella IX, ma mère. Nous nous devrons de continuer cet élan d'ouverture au plus haut niveau. Je vous remercie, cher Federico pour votre présence, et j'espère pouvoir compter sur vous, quand bien même nos familles ne s'unissent pas, dans une amitié future. Merci à vous.

Elle fit alors une révérence au futur prince de Rivoli, puis un sourire et retournait alors prendre place sur son trône aux côtés de sa Mère.

- J'en appelle maintenant à Feodor Konstantinovitch Dobrouchkov, Tsarévitch de Lutharovie.

HRP a écrit :
Merci La Sérénissime, au tour de la Lutharovie ! :)
Le Tsarévitch Feodor Konstantinovitch Dobrouchkov, neveu du prétendant au titre de Tsar de Lutharovie, arriva en retard au lieu de la rencontre. Après de longues minutes, on entendit de nombreux bruits de pas dans le couloir à côté de la pièce où se trouvait la princesse. Étonnamment, ce n'était pas le Tsarévitch qui entra dans la pièce, mais bien une fanfare, qui se positionna rapidement en lignes devant la princesse Onorina et la Reine sans sans dire un mot. Ils jouèrent l'ancien hymne impérial Lutharovien, puis repartirent rapidement, toujours sans dire quoi que ce soit.

Hymne joué par la fanfare

Enfin, une fois que la fanfare eut déguerpi, le Tsarévitch entra. C'était un jeune homme éiégant, soigneusement coiffé et portant des vêtements visiblement de bonne qualité. Il retira son chapeau de feutre de sa tête, puis croisa du regard la Reine, le Roi et enfin la princesse. Il racla sa gorge, et commença son discours avec un air solennel, et surtout un accent Lutharovien qu'il dissimulait assez mal.

- Votre Majesté, Vos altesses, c'est un honneur pour moi de vous rencontrer, dans ce splendide palais. Je vous épargne ma présentation, je suppose que vous me connaissez déjà assez bien puisque vous avez lu ma lettre, je ne suis point ici pour vous raconter ma vie et toute mon histoire.

Le Tsarévitch marqua un temps d'arrêt. Il prit une légère inspiration avant de reprendre son discours.

- Je représente en ma personne une famille vieille de plusieurs siècles, ayant régné sur un pays bien loin du vôtre, la Lutharovie. Malheureusement, cette famille, la maison Dobrouchkov, a été humiliée, notre légitimité bafouée et mon pays divisé à cause d'une guerre civile, et d'un homme, qui a instauré ce qu'on appelle un "régime communiste", complètement illégitime. Nos titres ne sont peut-être qu'honorifiques et sans valeur aux yeux de millions de Lutharoviens, et nous avons peut-être perdu le trône de Lutharovie, mais notre prestige et la gloire que nos ancêtres ont apporté à ma dynastie et à mon pays, restent. Ainsi, un mariage entre une magnifique princesse Mella et un prince Dobrouchkov apportera néanmoins du prestige à vous-même, Votre Altesse Royale, car vous ferez alors partie intégrante de notre histoire familiale, bien que vous ne soyez pas une Dobrouchkov.

Une nouvelle fois, le Tsarévitch prit le temps de respirer un bon coup, avant de finir son petit discours.

Je ne suis loin d'être le meilleur des orateurs parmi tous les autres prétendants, ni même celui qui vous apportera le plus de richesse. Je ne suis même pas un prétendant à un quelconque trône. Au final, sachez-le, Princesse Onorina, je ne suis pas seulement venu comme prétendant pour un mariage royal, pour vous apporter alliances et richesses. Je suis aussi et surtout venu à vous comme prétendant pour votre cœur.
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