Rencontre entre Kronos et la Manche Silice

RENCONTRE ENTRE KRONOS ET LA MANCHE SILICE
Palais des lumières - Pendragon
Ce 9 septembre 2008, tôt le matin, l'avion qui transportait les représentants du Triumvirat de Manche Silice franchissait la frontière. Ils entraient sur le territoire Kronien. Immédiatement, 5 avions de chasse de l'armée Kronienne se positionnèrent a la hauteur de l'avion puis débutèrent leur escorte...
Un peu plus tard, vers 10h, l'avion se posait a l'aéroport de Pendragon. On pouvait y apercevoir en premier une statue de Baldassare Calabraise et de nombreux drapeaux rouges. Ensuite, les dirigeants Siliquéens furent escortés vers une voiture noire stationnée a l'entrée de l'aéroport, celle ci devait les conduire vers le palais pour leur permettre de rencontrer le président Kronien.
Après un long voyage dut a la superficie et la population (17M d'habitants) de la ville (route encombrées), la voiture arrivait enfin au palais.
De nombreux soldats lourdement armés gardaient chaque entrées.
Au milieu de la cour du palais se trouvait une immense statue du dirigeant Kronien:
Le portail commençait a s'ouvrir, laissant alors passer les représentants du Triumvirat Siliquéens.
De l'autre côté, c'est la porte d'entrée du palais qui se mit a s'ouvrir. Tous les soldats se mirent alors au garde a vous. Baldassare Calabraise sortait du palais pour aller saluer ses invités.

"Bien le bonjour! Je suis ravis de vous recevoir ici. J'espère que vous avez fait bon voyage, malgré les quelques problèmes de circulations au sein de la ville... Mais enfin... Bienvenue au Kronos..."

Arkadi Ksiaz s'approche le premier de Calabraise et lui serre la main. Le chef de l'État Kronien esquisse un léger rictus - un sourire peut-être - les deux hommes se jaugent du regard. Carminita Azafran s'avance à son tour et s'incline. Elle susurre un message inaudible à Baldassare Calabraise. Celui-ci semble décontenancé mais finit par se ressaisir.

Un administrateur siliquéen remet à Calabraise une missive portant le tampon de la maison Podestat. C'est un courrier officiel de Vittorio IV qui s'excuse de ne pas avoir pu faire le déplacement. "Estimons-nous quitte de notre brouille", lit-il, en froissant le papier.

Deux autres administrateurs déposent sur une petite table des cadeaux diplomatiques. Il y a une parure en ambre, un presse-papier en pierre précieuses de l'Ostremont ainsi qu'un costume folklorique incarnew.

Entre la remarque de Carmenita Azafran, liée à l'escorte musclée de l'avion triumviral, et la lettre de Vittorio IV, Arkadi Ksiaz sent que la distribution des présents ne suffira pas à faire baisser la tension. Il fait donc appel à sa mémoire et à ses connaissances historiques pour évoquer Henry II Pendragon, le monarque Kronien qui est parvenu au XVIIe siècle à enrayer le déclin du pays qui s'étendait auparavant de ses frontières actuelles à l'actuelle Arcanie (ainsi que dans le nord de l'Afarée). "Je suis fasciné par cette figure de votre histoire. Elle témoigne du fait que le compromis, la diplomatie et la concorde internationale font partie de votre culture. Le Kronos est souverain et votre coup d'État a finalement été validé par les urnes. Nous respectons le verdict du peuple Kronien".

La tension s'est légèrement dissipée mais a laissé place à du septicisme côté Calabrese - mais où tout cela nous mène ? Carmenita Azafran enchaîne. "Camarade président, nous sommes inquiets, après les troubles avec le Royaume-Soudé et la République Fédératrice Youslève, de nouvelles étincelles vous opposent à un État étranger, Gallouese. Nous aspirons à la paix aussi nous aimerions profiter de ce voyage pour vous proposer la signature d'un pacte de non-agression. Qu'en dites-vous ?".

En voyant ces deux personnes déposer les cadeaux diplomatiques offerts par la Manche Silice, Baldassare Calabraise fit un signe a quelques hommes qui se chargèrent de les emporter vers une pièce adjacente. Au même moment, il dit:
"Je vous remercie pour ces présents, cependant, nous n'avons pas pour habitude de recevoir ou d'offrir de cadeaux. Nous n'avons donc pas prévu cela, j'en suis désolé. Nous penserons a faire de même lors de notre prochaine rencontre, si il y en a une."

Il continua ensuite:
"Concernant l'escorte de votre avion par nos chasseurs. Cette escorte était nécessaire. Des résistants peuplent toujours notre nation et ils feront tout pour nous faire chuter. Il pourrait nous accuser de vous avoir assassinés ou je ne sais quoi encore. Et puis j'imagine que vous ne voulez pas que votre avion soit la cible de plusieurs missiles... Ne vous plaignez pas. Ici, au Kronos, vous êtes sous notre protection."

Après avoir entendu Arkadi Ksiaz, Baldassare Calabraise semblait plutôt flatté et nostalgique. Il aime son pays et il veut qu'on le complimente. Cependant, le dirigeant Kronien repris ses esprits et répondit:
"Il est vrai que nous accordons énormément d'importance aux points cités. Cependant, nous ne retrouverons pas notre gloire passée... Pas tant qu'autant d'obstacles nous ralentirons... "

La demande de Carmenita Azafran concernant ce pacte de non agression semblait étonner Calabraise, cette demande étant arrivée très tôt dans cette rencontre.
"En effet, le conflit entre le Royaume Soudé, la Youslévie et Kronos a de quoi vous inquiéter, étant donné votre proximité. En ce qui concerne Gallouèse, c'est un état anticommuniste comme un autre, qui a besoin d'être calmé, nous allons nous occuper de cette affaire calmement pour éviter un nouveau conflit.
En ce qui concerne votre demande... La signature d'un pacte de non agression ne me dérange pas. Cependant, il est un peu tôt pour décider de quoi que ce soit. Nous nous occuperons de sa signature a la fin de notre rencontre.

Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais que nous continuions notre rencontre dans une salle appropriée..."

Les trois dirigeants montèrent les escaliers et se dirigèrent dans la salle ou allait se dérouler la rencontre.
C'était une grande salle sans fenêtre, entourée de rouge et décorée de quelques drapeaux Kroniens et de plusieurs bustes du président de Kronos. Au milieu, une longue table rectangulaire. D'un côté de celle ci, un grand fauteuil en cuir (Calabraise); de l'autre deux petites chaises noires, assez confortables (Carmenita Azafran et Arkadi Ksiaz).
"Vous pouvez vous asseoir ici..."

Calabraise s'assit donc, en bout de table, sur son grand fauteuil en cuir.
"Bien. Par ou voulez vous commencer?..."

En marchant jusqu'à la salle suivante, Arkadi Ksiaz glisse quelques mots à Carmenita Azafran. "J'ai l'impression que Calabraise a deux personnalités. Il est assez austère au premier abord mais je pense que l'on peut avoir une discussion franche avec lui et s'attirer sa sympathie".

"Vous pouvez vous asseoir ici...". Calabraise s'assit donc, en bout de table, sur son grand fauteuil en cuir.
"Bien. Par ou voulez vous commencer?..."

Une grande corbeille de fruit orne la table. Akaradi Ksiaz sort un couteau de son étui et plante la lame effilée dans une pomme qu'il croque à pleine dent. Sa partenaire jette son dévolu sur une mandarine qu'elle épluche méthodiquement avant d'avaler un par un les quartiers. "Et bien, puisqu'il est trop tôt pour parler des questions militaires, nous pourrions parler des échanges commerciaux. Je serai curieux de savoir où vous vous procurez ces fruits par exemple. Nous nous doutons que la gestion de l'insurrection armée mobilise votre économie. Il y a tout un tas de biens et services que notre Etat exporte déjà dans la région et que nous pouvons mettre à votre disposition", explique le triumvir Tchenkov.

Carmenita Azafran énumère un certain nombre de secteurs comme les produits carnés, les céréales, les vins et spiritueux, l'acier ou encore le textile. "Il est important de pouvoir commercer librement et pour cela, nous sommes prêts à signer un traité bilatéral permettant aux entreprises de nos deux nations de se livrer bataille pour obtenir des parts de marché. Qu'en dites-vous ? Il nous faudrait avant tout un panorama rapide de ce que votre économie produit et souhaite exporter"

En voyant les deux dirigeants se servir dans la corbeille de fruits, Calabraise dit en esquissant un petit sourire:
"Vous avez l'air d'apprécier ces fruits... Puisque vous posez la question, ils sont 100% Kroniens! Tout comme ce succulent vin. Nous voulons avant tout vous présenter de la qualité ici..."
Il pointa une bouteille sur la table, sortie a l'occasion.

"Enfin... Revenons en a votre proposition. Plusieurs des produits que vous avez énumérés nous intéressent... C'est notamment le cas de l'acier ou du textile. Nous sommes du même avis que le votre. Commercer librement entre nos deux nations ne peut être que bénéfique. C'est pourquoi nous acceptons la signature de ce traité.
En ce qui nous concerne, nous produisons et exportons essentiellement produits de luxe, vins, véhicules, céréales, uranium, pierre, ciment et métaux précieux."

"Avez vous d'autres requêtes a propos du commerce?"

Arkadi Ksiaz n'a pas été insensible au petit sourire lâché par Calabraise à l'évocation des fruits 100% Kroniens. Il passe sa main dans sa barbe et joue avec le zip de la poche pectorale de sa combinaison militaire. Carmenita Azafran lui adresse un discret coup de coude. "N'y pense même pas ! Tu es intenable". La triumvire incarnew a jeté un froid et l'envie de flirter d'Arkadi Ksiza lui a passé.

"Acter le principe de la liberté de circulation des biens et marchandises entre nos deux pays nous convient. Nous tenons à avoir une balance commerciale équilibrée avec nos partenaires économique, aussi, nous vous proposons de nous revoir chaque année pour évaluer le volume de nos échanges et effectuer des corrections en jouant sur les droits de douane. Pour cette première année, je propose qu'ils soient nuls et que nous nous adaptions à N+1"

"nous vous proposons de nous revoir chaque année pour évaluer le volume de nos échanges et effectuer des corrections en jouant sur les droits de douane. Pour cette première année, je propose qu'ils soient nuls et que nous nous adaptions à N+1"

"Pourquoi pas... Cela permettrait a nos deux nations d'échanger librement nos ressources et d'avoir comme vous le voulez, une balance commerciale équilibrée. Je n'y vois aucun inconvénient.
Par contre, vous le savez surement, mais les tensions entre Kronos, la Youslévie et le Royaume Soudé nous empêchent de traverser leur territoire. Les marchandises serait donc, les nôtres en tout cas, transportés par avion et par bateau, ceux ci évitant donc de circuler en territoire ennemi. Les trajets seraient donc plus longs que prévus..."

"Effectivement la voie maritime ou aérienne doivent être privilégiées puisque vos relations semblent fragiles avec Youslévie et Royaume-Soudé. Quid de l'Arcanie, nous avons également de bonnes relations diplomatiques, qu'en est-il pour vous ? Il y a peut être une autre route par ce pays, ce serait moins direct", répond Carmenita Azafran.

Arkadi Ksiaz sort une petite carte pliée de sa veste, prend un stylo noir et trace les routes maritimes possibles. "Le chemin le plus court c'est effectivement via les côtes youslèves, puis celles d'Arcanie, mais il existe un parcours direct un peu plus long certes mais sans passage par un pays tiers"



"Nos États restent imbriqués et nous pensons qu'il est dans l'intérêt de la région d'entretenir des relations pacifistes. C'est pour cela que nous souhaitions prendre un pacte de non-agression", poursuit le triumvir Tchenkov

"En effet, nos relations avec l'Arcanie sont plutôt neutres, nous pourrions en donc passer par les territoires Arcanes pour ensuite embarquer nos marchandises a l'Est. Cela éviterait donc que le trajet soit trop long. De toute façon, cela ne concernerait qu'une partie des marchandises, l'autres partant directement de nos territoires Nord-Afariens."


"Nous ne sommes pas contre la signature d'un pacte de non agression avec votre nation. Nous voulons a tout pris éviter qu'une crise comme celle avec la Youslévie et le Royaume Soudé se reproduise. De plus, de nombreuses tensions, entre de nombreux états, se développent en Eurysie. Nous devons éviter un conflit majeur... Cependant, je pense que nous devrions en reparler plus tard, lorsque nous aborderons le sujet militaire..."

Carmenita Azafran hoche la tête une fois le propos de Calabraise achevé puis échange un regard avec Arkadi Ksiaz.

- "Bien je pense que nous sommes parvenus à trouver un terrain d'entente satisfaisant pour nos deux États. Pouvons-nous conclure cette rencontre ou souhaitez-vous évoquer un autre sujet ?", demande la triumvire.

-"Nous aimerions vous proposer un échange d'ambassadeurs. Que pensez-vous d'envoyer une équipe de diplomate du Kronos à Rio de l'Estuaire. Ce sera l'occasion de rencontres informelles avec les ambassadeurs de vos voisins en Manche Silice. Il est toujours nécessaire de garder des contacts diplomatiques. Si vous êtes d'accord, nous ajouterons l'adresse en réponse".

"En effet, j'allais le dire, nous devrions créer une ambassade Kronienne en Manche Silice, et inversement, une ambassade Siliquéenne a Kronos. Pendragon serait d'ailleurs l'endroit parfait."

Calabraise semblait calme et les décisions prises semblaient le satisfaire. Pourtant il y a un point sur lequel il était déçu.
"J'aurais aimé évoquer le sujet du commerce d'armes... Cependant, j'ai remarqué que vous n'étiez pas un grand producteur d'armement... Nous aurions été ravis "d'échanger" certains véhicules contre de bons fusils.
Aussi, si vous souhaitez parler militaire, n'hésitez pas a nous recontacter. Je suis sur que nous pourrions vous être très utiles pour certaines choses.
Sinon, je pense que nous pouvons conclure cette rencontre."

Carmenita Azafran a expliqué à son homologue Kronien que le complexe militaro-industriel de Manche Silice en était à ses balbutiements. "A l'heure actuelle, notre priorité est d'acquérir à moyen terme des moyens de défense pour des conflits de moyenne intensité. Une fois que nous aurons des excédents nous pourrons éventuellement commerce. Toutefois, nous ne voulons pas que des ventes d'armes de Manche Silice ne tuent des civils aussi nous encadrerons nos deals commerciaux très fermement".

Et Arkadi Ksiaz de terminer. "L'ouverture des canaux diplomatique et la nomination respective d'ambassades vient parachever cette rencontre de Pendragon. Je ne vous cache pas que le comité d'accueil nous avait donné une mauvaise première impression. Nous rentrons en Manche Silice relativement sereins. A présent, nous aurons des informations de première main sur ce qu'il se passe au Kronos".

Les deux membres du triumvirat remettent un télégramme du roi Vittorio IV Podestat à Calabraise. "Mes deux collaborateurs m'ont tenu au courant des échanges. Je tiens à vous faire part de ma satisfaction. Navré de ne pas avoir pu faire le déplacement. Une vilaine grippe m'impose de garder le lit. Je ne manquerais pas la prochaine occasion que nous aurons de nous rencontrer"

Baldassare Calabraise se sentit offusqué par l'intervention de la dirigeante. Il haussa un sourcil et souffla du nez.
"Nous ne tuons pas nos citoyens, nous les protégeons!... Lorsqu'Edmondo Mancuso a tué des centaines de communistes lors des manifestations, personne n'a rien dit; les victimes ne semblaient être que des poussières a éliminer aux yeux de tous... Aujourd'hui, nous sommes accusés d'ignobles choses, sans preuves. Le communisme n'est pas apprécié. Tous ferons tout pour nous faire disparaitre, quitte a répandre de fausse informations partout dans le monde.
En fait, je crois que vous confondez terroristes et citoyens. Pour nous, ce sont deux termes opposés. Je qualifie les résistants de terroristes. Cette affirmation a été d'ailleurs confirmée grâce aux récents évènements... Mais vous me direz, tous ne sont pas comme ca. Vous avez raison... Cependant, les résistants qui ne voulaient pas tuer ou être tués se sont rendus et sont aujourd'hui toujours en vie. Les autres, sont différents... Ils tuent et tentent de nous affaiblir... Vous comprendrez donc pourquoi nous pouvons parfois faire preuve d'un peu de violence envers eux. Comme tout criminels, ils doivent être punis."

Après avoir pris connaissance du message du roi Vittorio IV Podestat, Baldassare Calabraise ricanât et dit aux deux dirigeants Siliquéens:
"Tient... Au final, c'est une grippe qui a empêchée sa venue... Ce doit être la forme de ma lettre qui l'a rendu malade... En espérant qu'il se rétablisse vite et ne retombe pas malade lors de notre prochaine rencontre! J'aimerais tout de même le voir en personne..."

Il raccompagna ensuite les deux invités jusqu'à la voiture qui les attendait avant de repartir dans son palais.