17/05/2013
13:25:21
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[TERMINÉ] Rencontre diplomatique Pharois/Loduarie, Port-Lodin

La brise marine souffla sur le visage de Lorenzo. Une belle entrée en matière, au vue de son programme de la journée. Et quelle journée ! Ce ne serait ni plus ni moins une rencontre avec la 2ème puissance économique mondiale, les amis du nord lointain, le Pharois Syndikaali. La Loduarie et le Pharois, c'était toute une histoire. Dans les moments les plus sombres de la Loduarie actuelle, les Pharois avaient su répondre présents pour l'aider. Que ce soit par la vente de matériel militaire dissuasif ou par une aide de services secrets, ils n'avaient pas chômés.
Lorenzo regarda au large. Les Pharois allaient bientôt arriver. Il passa en revue les groupement militaires qui allaient les accompagner pour un temps, puis lu quelque chose en attendant.
Port-Lodin avait été choisi pour une bonne raison. Pour commencer, il s'agissait du plus important port de toute la Loduarie, la ville étant en elle même un port. Tout naturellement, il s'agissait également de la ville qui possédait la plus grande communauté Pharoise de toute la Loduarie. Mais au delà de tout cela, il s'agissait également d'une ville militaire. C'était là que les navires de guerre historiques Loduariens avaient été conçu et qu'ils continuaient à être conçus. On pouvait par exemple apercevoir le futur porte-hélicoptère en fabrication, ainsi qu'un patrouilleur. La raison de ce choix était simple : la Loduarie comptait de toute évidence parler militaire maritime.
Bien entendu, ce n'était pas le seul sujet qui allait être discuté, mais celui-ci aurait toute son importance dans l'avenir Loduarien.
Un militaire apporta un message au secrétaire général. Les Pharois arrivaient, escortés d'un patrouilleur Loduarien. La rencontre allait pouvoir commencer.
Lorenzo esquissa un sourire.
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Mainio : Chers amis, je tenais à vous réaffirmer le plaisir que j’ai eu de cette traversée en votre compagnie.

Accoudée au bastingage, la ministre Marketta haussa un sourcil amusée.

Marketta : Amis ? Capitaine, il n’y a rien de moins amical que notre présence à vos côtés.

Le ventripotent ministre laissa échapper un rire gras.

Mainio : Allons, moi qui essaye de sympathiser…

Killikki : Cessez votre petit jeu, nous ne sommes pas des diplomates que vous devez séduire.

Mainio : Oui oui, vous devez jouer le rôle de l’opposition.

Le ministre des propriétés publiques et du Bien Commun lui adressa un regard furieux.

Killikki : C’est vous qui êtes dans l’opposition Mainio ! Le Parti Communiste fait 34% aux élections et… !

Sakari : Est-ce qu’on est obligé d’avoir encore cette discussion ?

Aussi tentaculaire soit l’influence du Capitaine Ministre Mainio sur le Pharois Syndikaali, les réseaux loduariens étaient naturellement plus favorables au Parti Communiste Pharois. Il n’avait pas fallu longtemps – vingt-sept minutes très exactement – pour que les ministres rouges ne débarquent au ministère des Intérêts internationaux pour imposer leur présence au voyage.

« Hors de question de laisser ce gros tas discuter seul à seul avec Geraert-Wojtkowiak ! » avait fulminé Killikki « Il serait capable de nous le retourner ! »

Plus discrète, Marketta n’en abondait pas moins dans le même sens : « La Loduarie est un pays complexe, les rapports de la C.A.R.P.E. et les derniers événements tendent à le confirmer. Je suis d’accord, mieux vaut éviter de laisser Mainio seul là-dedans, il y serait trop à l’aise. »

Seul le ministre Sakari ne s’était pas prononcé, se contentant de plonger le nez dans ses dossiers. Il n’en avait pas moins rejoint le voyage.

C’était donc quatre ministres du Syndikaali, dont trois communistes, qui approchaient ce matin les côtes de Port-Lodin. Accoudés au bastingage, Mainio riant, Killikki fulminant tandis que Marketta terminait de remettre en place la cravate de Sakari, qu’il avait encore noué de travers.

Marketta : Vous n’êtes pas encore prêt à porter le costume camarade.

Sakari : Je m’y entraîne pourtant avec application !

Mainio : Ah n’en pas douter, dites-moi, est-ce ce cher Lorenzo que je vois sur le quai, entouré de ses soldats ?

Le ministre Killikki plissa les yeux, ébloui par le soleil sur la mer.

Killikki : Évitez de l’appeler aussi familièrement Mainio, vous n’êtes pas en terrain conquis ici.

Mainio : Et vous vous faites plus diplomatique que le diplomate, monsieur le ministre, ne vous inquiétez pas, je sais me tenir.

Escorté par le patrouilleur loduarien, le navire diplomatique pharois se glissa silencieusement dans le port militaire, ralentissant son allure pour finalement s’immobiliser à côté du quai où les attendait le dictateur loduarien.

Du haut de la rambarde, Mainio lui adressa un geste jovial.

Mainio : Monsieur le secrétaire général Geraert-Wojtkowiak ! Quel plaisir !

Killikki leva les yeux au ciel tandis que Sakari ricanait discrètement, esquivant de peu le regard incendiaire que lui adressait son collègue. On descendit la plate-forme et les Pharois venaient de poser le pied en Loduarie. Ce n'était ni les premiers, ni les derniers, mais le geste n'en était pas moins historique.
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Lorenzo vit les 4 ministres descendre du navire. Rendieu, 4 ? Ça faisait quand même beaucoup, mais on pouvait heureusement compter 3 communistes parmi eux. Bien que le communisme Pharois soit l'un des plus doux de ce monde, ils restaient des camarades ainsi que des soldats de la révolution. Il repassa un coup sur son uniforme militaire, les salua de la main et vint à leur rencontre.

Salutations à vous, très cher camarades ! J'espère que vous avez fait bonne route en mer. Mais ça, je n'en doute pas ! Après tout, les Pharois sont connus pour leur lien, que dis-je, leur amour ! de la mer.

Il tendit sa main au capitaine Mainio.

Salutations à vous. N'hésitez pas à m'appeler Lorenzo, mon titre de secrétaire général n'est pas si important. Bien que je note que vous prononcez asser bien mon nom de famille. Ce genre de choses est rare parmi mes connaissances.

Puis il se dirigea vers les ministres Pharois, et leur tendit la main également.

Camarades ! Quel plaisir de vous voir ici, en territoire communiste ! Bien que nous n'ayons pas les mêmes idées, nous restons des camarades n'est-ce pas ? Bien entendu, en tant que communistes, vous serez toujours les bienvenus en Loduarie !
Oh, camarade Sakari, ne vous emmerdez à mettre une cravate, voyons, c'est un symbole capitaliste, le symbole des bourgeois qui ont soit disant "réussi" en profitant du travail acharné des prolétaires.


Il se tourna vers les soldats derrière.

Товарищи солдаты, разворот, пять шагов назад !

Les soldats firent demi-tour, puis cinq pas en arrière, et un espace menant à une assez grande et longue voiture s'ouvrit.

Camardes, si vous voulez bien me suivre, je vais vous emmener à notre lieu de discussion.

Lorenzo se dirigea vers la "grande et longue" voiture, suivi des ministres Pharois. Ils montèrent, et la voiture partit, suivant un véhicule de combat d'infanterie et suivie par un même véhicule.
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Conçus pour ne pas embarrasser leurs occupants, les navires diplomatiques pharois disposaient d’un passerelle pour rejoindre la terre assez large pour laisser passer cinq hommes de front sans qu’ils se bousculent. Généralement un officiel et son escorte, mais pour cette fois les ministres tinrent à descendre ensemble, de sorte de ne pas laisser à Mainio la primeur de la poignée de main.

Ce fut toutefois lui que Lorenzo salua le premier, sans oublier heureusement les autres ministres du Parti Communiste Pharois.

Mainio : Lorenzo je n’y manquerai pas ! dit le capitaine Mainio en hochant la tête, avec la délicatesse de ne pas accorder à regard à Killikki derrière lui.

Marketta : L’internationale est une grande famille, camarade Geraert-Wojtkowiak. On ne choisit pas sa famille, mais cela reste tout de même la famille.

Killikki : Oui oui, et puis si nous avions les mêmes idées, nous ne nous appellerions pas communistes mais fascistes.

Le Citoyen Ministre Sakari s’avançait à son tour pour saluer le secrétaire général quand la remarque sur sa cravate l’interloqua visiblement.

Sakari : Je… sans doute…

Il adressa un regard confus du côté de Mainio qui secoua discrètement la tête.

Marketta : Si ce n’est que cela camarade, il la retirera ne vous en faites pas. Nous vous suivons.

Et ils emboitèrent le pas au premier secrétaire, en direction des voitures apprêtés à leur déplacement.
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La voiture roulait. Lorenzo garda le silence pendant un temps, puis commenca à noter ses impressions sur les ministres Pharois sur un petit carnet, en français.

  • Mainio : très amical. Faire attention, est très persuasif.
  • Marketta : camarade amicale. Rien à signaler. Peut être une figure de leader.
  • Killikki : camarade. N'aime pas les fascistes. Bon point.
  • Sakari : camarade. Très gentil mais peu à l'aise. Peut-être un futur ami.

Lorenzo rangea son stylo dans sa poche. Puis il s'adressa au ministres Pharois.

Savez vous où je vous emmène pour discuter ? Non, je suis idiot, vous ne savez sûrement pas. Je vous emmène à bord de l'ex croiseur Loduarien Clarque, allias le Fendant.
J'espère que vous apprécierez la visite !


Lorenzo se tut pendant le reste du trajet, qui ne durra pas longtemps. La voiture s'arrêta en face d'un navire militaire, reconvertit en navire musée. Spécialement pour cette journée, il avait été fermé au public et aménagé pour une rencontre diplomatique.

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Lorenzo sortit de la voiture, et invita les Pharois à le suivre à nouveau. Il s'engagea sur la passerelle reliant le navire au port. Les quelques soldats placés ici pour la protection du navire se mirent au garde à vous au moment où Lorenzo passait en face d'eux, suivi des ministres Pharois. Il s'approcha d'une table prévu pour les discussions, indiqua des sièges au Pharois, et il s'assit lui même dans un siège. Aussitôt, il sortit une bouteille contenant un liquide incolore et transparent, qu'il se servit dans un petit verre.

Tiens, un liquide incolore et transparent
https://www.cdiscount.com/pdt2/0/0/4/1/700x700/pol3147690059004/rw/vodka-poliakov-vodka-russe-37-5-vol-100cl.jpg

Il indiqua leur verre au Pharois et leur dit :

Un peu de Vodka ? Si vous voulez, on a également de l'eau !
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Les ministres pharois prirent place dans la vaste voiture diplomatique, suffisamment grande pour les accueillir ainsi que le secrétaire général Lorenzo Geraert-Wojtkowiak. Par politesse, aucun ne chercha à voir ce que ce dernier écrivait, sauf le Capitaine Mainio qui adressa un sourire jovial mais curieux à leur hôte, l’air de vouloir engager la conversation.
Le carnet fut toutefois rangé sans commentaires, alors que le leader loduarien leur donnait quelques éléments de contexte.

Mainio : Ah un navire pour la diplomatie, la Loduarie nous prend par les sentiments mes amis.

Imitant leur hôte, les Pharois se tinrent cois pendant le reste du trajet, avant de finalement s’extirper de la voiture pour emboîter le pas à Geraert-Wojtkowiak et le suivre sur le pont avant du navire. Celui-ci ne devait plus naviguer depuis un moment mais si l’on mettait de côté son apparence martiale, offrait un point de vue intéressant sur le port tout en imposant une ambiance assurément formelle à leur rencontre.

Killikki : La vodka sera parfaite, camarade.

Mainio : Cela me rappellera la Lutharovie, je prends toujours beaucoup de plaisir à me rendre à Merengrad. Dommage que Pavel Goslov se soit retiré. Avez-vous eu le plaisir de le rencontrer, camarade Lorenzo ?

Le ministre Killikki tiqua à la mention du « camarade » et siffla son verre d’une traite. A ses côtés, la camarade Marketta se contenta d’y tremper les lèvres tandis que Sakari grimaçait à chaque gorgée. Mainio, pour sa part, semblait prêt à demander à être resservi.

Killikki : Je ne pense pas que le camarade Lorenzo nous ait invité pour un comparatif des vodkas, Mainio. Excuse-le camarade.

Marketta : Le Fendant est particulièrement impressionnant, camarade Lorenzo. Quel dommage que ce savoir-faire ce soit perdu, mais on m’a dit que vos ingénieurs opéraient un rattrapage en termes d’industrie navale, je me trompe ?

Le « on » dissimulait avec délicatesse le fait que les services secrets du Syndikaali avaient désormais une vue presque exhaustive sur l’état de la recherche en Loduarie Communiste. Un partenariat des plus fructueux, mais qui suite à la crise du Prodnov avait été quelque ralenti. Maintenant que le pays semblait aller vers plus de stabilité, il était peut-être temps de renforcer l'influence de la C.A.R.P.E. dans cette région stratégique de l'Eurysie.
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Lorenzo but un coup, finissant son verre en une gorgé. C'était incroyable à quel point cet alcool vous réchauffait de l'intérieur...

Il lanca un regard appuyé au camarade Killikki, l'air de dire : "très bon choix !"
Puis il répondit au capitaine Mainio.

La Lutharovie, un beau pays ! J'ai toujours été fasciné par ce pays. Malheureusement, je n'ai jamais pu rencontrer le camarade Pavel Goslov. C'est dommage, c'était un très bon dirigeant.

Il vit les deux camarades Marketta et Sakari, qui avait visiblement du mal avec la Vodka.
Il se tourna vers eux.

Ne vous forcez pas, voyons. C'est de l'alcool fort après tout, ce n'est pas au goût de tout le monde ! Tenez, voici un peu d'eau, dit-il en leur servant un verre d'une bouteille d'eau apparue comme par magie sur la table.

Il écouta la camarade Marketta.

Merci pour ces compliments. Il est vrai que le Fendant a eu une grande et longue histoire, chargée de péripéties, mais il est actuellement devenu obsolète face aux marines du monde entier. De plus, et bien, il tombe en pièces.
Mais il est vrai que nous sommes actuellement en train de remonter la pente et de recouvrir les savoirs perdus de la Loduarie. Après tout, nous mettons beaucoup l'accent dessus, dans notre presse comme à l'international.


Il sortit un dossier, qui contenait le premier sujet abordé.

Mais vous vous doutez bien que je ne vous ai pas amené sur ce navire pour rien. Surtout sur un vieux croiseur de guerre de la marine Loduarienne.
En effet, je souhaitais aborder avec vous un projet économique et militaire de grande ampleur. J'ai particulièrement eu vent de la finesse et de la perfection des travailleurs Pharois sur le marché de la marine au Pharois Syndikaali. Au vu de votre armé maritime grande et puissante également, et mes conseillers et moi en avons conclu que, tenez vous prêts, nous serions intéressés à la fabrication d'un croiseur de guerre lance-missiles lourd Loduarien de 3ème génération, entièrement construit par le Pharois Syndikaali au Pharois Syndikaali, le tout financé par la Démocratie Communiste de Loduarie. Ce projet rentrera dans notre projet de remilitarisation de la marine Loduarienne, qui est à son plus bas depuis les années sombres.
Si vous acceptez, nous avons fait une liste de ce que devra contenir le navire.
Qu'en dites vous ?
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Marketta : Je vous remercie camarade Lorenzo.

dit-elle en acceptant l'eau d'un hochement de tête.

Marketta : La course à l'armement est un jeu cruel, comme la marée elle flue et reflue selon le temps et l'époque. Il faut des années pour rattraper son retard, alors qu'il suffit de si peu de temps pour être descendu plus bas que terre...

Plongeant ses lèvres dans l'eau, elle écouta silencieusement Lorenzo leur détailler les raisons de leur présence sur le navire.
Les Pharois accueillirent la proposition du Premier Secrétaire avec une certaine fébrilité. Si, imperturbables, Mainio et Marketta n'abandonnèrent pas un instant leurs visages souriants et impassibles, le ministre Killikki semblait faire preuve d'agitation et Sakari fronça les sourcils avant de se reprendre et d'afficher à son tour un air neutre.

Killikki : Il est évident, camarade Lorenzo, qu'une telle proposition ne se refuse pas. L'armée rouge, surtout par les temps qui courent, doit se doter de la meilleure technologie possible sans quoi les forces impérialistes la balaieront dans le vent, d'ailleurs nous travaillons à...

L'opulent ministre le coupa dans son élan.

Mainio : Toutefois, cher ami, il est évident que le Syndikaali ne pourra donner son accord pour un tel projet sans la mise en place de certains closes liées à nos propres intérêts, vous en conviendrez ?

Killiki : Je conviens surtout que vous aviez moins de scrupules à fournir le Norstalkian.

Mainio : Ce n'est pas la question. Les syndicats du complexe militaro-industriel auront leur mot à dire. Tout comme le parlement... Ce sont eux qu'il faudra convaincre, en définitive.

Il semblait régner une certaine tension, soudainement, entre les deux hommes et ce fut Sakari qui prit la parole, d'un ton calme.

Sakari : Camarade Lorenzo, vous le savez sans doute, le Syndikaali ne vend pas d'armes, sauf dans des circonstances exceptionnelles et la commande doit être validée par plusieurs instances, dont les travailleurs eux-mêmes qui ont un droit de regard sur le produit de leur œuvre. Une idée... communiste, de notre cru. Il arrive que ce type de commande soit acceptée bien sûr mais sous certaines conditions. Le Capitaine Mainio pourra peut-être détailler ses réserves... ?

Mainio : Point de réserves, cher ami, mais un peu de prudence. Après tout j'ai moi même approuvé la vente de missiles balistiques à la Loduarie, il n'y a donc pas d'opposition de principe. Toutefois vous conviendrez qu'un navire militaire de cette envergure est un peu moins... discret, disons-le ainsi, qu'une dizaine de missiles balistiques. En ce sens, si je dois convaincre mon groupe politique d'approuver cette vente, j'aurai besoin de l'assurance que nous ne retrouverons pas ce croiseurs dans quelques mois à pilonner les villes clovaniennes, vous le comprendrez aisément ?

Killikki : Nous pouvons aussi faire voter le texte avec le Parti Pirate, si vous faites de l'obstruction Mainio.

Marketta : Allons, cette crainte est légitime. Malgré toute l'affection que nous vous portons, camarade Lorenzo, et vous savez que le Syndikaali est un de vos amis proches, vous comprendrez sans doute que notre électorat ne comprendra pas si un navire qui a demandé du temps et des efforts se retrouvait à parader dans toute l'Eurysie comme vous le fîtes avec le porte avion reylien. Le Syndikaali et le Parti Communiste Pharois ne prendront pas le risque d'être associé à ce type de démonstration de force ou d'intimidation. Même si le drapeau loduarien flotte sur le croiseur, ce sont des canons Pharois qui les tiendront en joue.

Mainio : La ministre Marketta est la voix de la sagesse, cher monsieur Lorenzo, au delà de notre crainte personnelle, je doute que les syndicats militaires concèdent si facilement à une telle vente sans que vous ne leurs ayez fourni quelques... garanties.
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Lorenzo écouta attentivement les ministres Pharois. Au loin, un patrouilleur Loduarien faisait sa ronde. Encore plus loin, on apercevait les chantiers navals Loduariens.

Je vois et comprends vos inquiétudes. Après tout, nous parlons quand même d'un navire de destruction massive, comparé au niveau naval actuel, si on execpte les porte-avions. Mais je vois que vous êtes globalement d'accord, ce qui est parfait.
Bien entendu, nous ne prendrons pas les risques que vous énoncez. Nous nous sommes engagés vis à vis de la Clovanie, notamment par le biais d'un pacte de non-agression. Je vous rassure également, camarade Marketta, si vous nous vendez ce croiseur, nous éviterons de l'exhiber face au monde entier, du moins pas avant un certain laps de temps. Mais sachez que si nous sommes menacés, ne serait-ce que par L'ONC ou même encore d'autres nations tierces, nous utiliserons ce croiseur à coup sûr comme manière de dissuasion. Sa fonction principale sera d'ailleurs de mener des missions de dissuasion ciblée à l'internationalle, le temps de réussir à lui fabriquer une flotte d'escorte. Pour le moment, et sûrement quelques années, le monde n'entendra que très peu parler de ce croiseur.


Il sortit 2 fiches du dossier.

En attendant, voici le projet.

Il tendit une feuille de format A4 aux ministres Pharois, le camarade Killikki en premier.

Il s'agit de l'exemplaire en Pharois.

Feuille A4 a écrit :

CLASSÉ SECRET DÉFENSE

PROJET-099CL/PROJET MILITAIRE


Type de projet : projet militaire naval
Classe du projet : croiseur de guerre lance missile lourd
Numéro du projet : 099CL
Image du projet (simulation par ordinateur) :
https://zupimages.net/up/22/41/ckpm.jpg
https://zupimages.net/up/22/41/5q6v.jpg
Description du projet : le navire de type croiseur devra répondre à un certain nombres de critères militaires. Les critères techniques sont laissés au soin des ingénieurs Pharois. À noter que les visuels du croiseur ne sont qu'un indication de ce que à quoi le croiseur est sensé ressembler.
Exigences Militaires :
Le croiseur devra compter les équipements cités :
  • 20 missiles anti-navires conventionnels et les silos navals correspondant (une commande totale de 100 missiles anti-navires sera effectuée pour ravitailler le navire)
  • 12 silos navals conçus pour tirer des missiles mer-sol de conception Loduarienne
  • 8 silos navals conçus pour tirer des missiles balistiques de conception Loduarienne et Pharoise
  • une tourelle avec un double canon naval à l'arrière du navire
  • 2 tubes à torpilles anti sous-marines et anti-navires sur chaque côté du navire, avec une recharge de 10 torpilles par tube (une commande totale de 100 torpilles anti sous-marines et anti-navire sera effectuée pour ravitailler le navire
  • 3 lances grenades anti-navires et anti-torpilles placé respectivement sur chaque côté du navire et sur l'avant du navire
  • 6 canons antiaériens équipés de 2 mitrailleuse antiaériennes et de 8 tubes lance-missiles antiaériens
  • 1 hélicoptère d'attaque de 3ème génération.
Ce croiseur se verra attribuer le titre de Navire Admiral.

Voilà, comme vous le voyez, nous avons certaines exigences, malgré le fait que nous vous laissons votre liberté créatrice et technique. L'objectif principal de ce croiseur est de retrouver la puissance de l' ancienne Loduarie. Ce croiseur, si les armes que nous demandons sont bel et bien développés et équipés sur le croiseur, pourrait rivaliser avec l'ex navire admiral "le Meurtier Loduarien", ancien cuirassé Loduarien, le dernier à avoir été en service dans le monde, actuellement en pleine retraite et navire musée.
D'ailleurs, si vous le souhaitez, parce que je viens d'y penser, mais la flotte Pharoise pourra l'escorter si besoin !
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Les Pharois s’étaient tus pour laisser parler Lorenzo Geraert-Wojtkowiak, le Capitaine Mainio hochant simplement la tête lorsque celui-ci émit l’hypothèse qu’ils étaient d’accord sur le fond. Le Syndikaali était nation de fortune, personne autour de la table ne trouverait à redire à la jolie somme que rapporterait la vente d’un navire de guerre de dernière génération, d’autant que celle-ci émanait d’une nation communiste ce qui achevait de dissiper les hésitations des rouges.
Toutefois la Loduarie n’était pas n’importe quelle nation non plus et si le Syndikaali n’avait pas manqué de fustiger la politique de ventes d’armes de l’Alguarena qui avait fourni l’Empire Démocratique Latin Francisquien jusqu’à ce qu’un de ses missiles balistiques made in Îles Fédérées aboutissent sur un aéroport civil Damann, ce n’était pas pour qu’un croiseur pharois pilonnent demain la première nation qui aurait eut le tort de déplaire au camarade Lorenzo.

Le Citoyen Ministre Sakari récupéra avec curiosité les plans fournis par celui-ci et commença à les détailler, laissant Mainio jeter un coup d’œil de temps en temps.

Marketta : Camarade Lorenzo, il est évident que si l’ONC ou n’importe quelle autre nation impérialiste venait à vous menacer, le Syndikaali ne verrait rien à redire à ce que vous utilisiez toutes les armes à votre disposition pour vous défendre. Nous pourrions même intervenir dans le conflit à titre d’ami, c’est d’ailleurs le sens donné à nos dernières livraisons de missiles balistiques, vous offrir les moyens concrets de votre souveraineté militaire en Eurysie occidentale.

En vérité la question n’est pas tant celle de la défense que de l’attaque. Un croiseur est une force de projection conséquente et la Loduarie pourrait être tentée de le déployer dans des zones de tensions… disons, éloignés de son champ de souveraineté naturelle. La dissuasion dans ses propres eaux est une chose, mais envoyer un navire de guerre passer sous le nez de puissances tiers est un acte beaucoup plus lourd de conséquences.

Toutefois, votre dernière proposition me semble intéressante, et à même de rassurer notre cher Capitaine Mainio…

Mainio : Hm ? Je suis toujours toute ouïe pour vous chère amie.

Marketta : Faute d’escorte, un tel bâtiment est une proie facile. Mais si la marine pharoise vous accompagnait dans ses déplacements sur des théâtres extérieurs, nous pourrions à la fois raffermir nos liens, assurer sa défense et, de fait, avoir notre mot à dire sur ce genre d’initiative à fort potentiel de produire des tensions internationales. Qu’en pensez-vous camarade Lorenzo ? Et vous capitaine ?

Mainio : Ma foi, cela me semble un compromis raisonnable, imposé par le pragmatisme et la nécessité, et de fait voué à s’arrêter de lui-même puisqu’à mesure que la Loduarie sera capable de produire ses propres navires d’escortes, notre présence ce fera de moins en moins pertinente.
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Je vous remercie pour le soutien que vous nous apportez face au impérialistes capitalistes et autres enflures de ce genre du monde entier. Si il y bien une chose qui a toujours animé nos cœurs à nous les Loduariens, c'est le combat contre nos ennemis. Et toute envers nous dans nos combats ont toujours étés les bienvenues. Votre aide, en temps de tensions, sera toujours la bienvenue. Et en temps de guerre encore plus. Cet état d'esprit est réciproque. Si vous avez besoin d'aide, nous serons là. Même si le Pharois est devenu bien plus puissant que la Loduarie actuelle.

Je suis en accord avec vous. Un croiseur, surtout de cette génération là, est une arme de destruction massive au niveau naval. Le Fendant sur lequel nous discutons en atteste par ces nombreuses batailles. Mais même si nous menons une forme de diplomatie agressive, au fond, nous restons toujours réticents à déclencher des guerres. Les tensions en Clovanie l'ont prouvé : nous avons privilégié les negociations dès que nous avons pu, malgré l'idiotie et la fierté aveugle des dirigeants clovaniens.


Il ajoute en chuchotant :
Puisse-t-elle les mener à leur perte, à ces salopards.


Et même avec les nations que nous détestons, comme le Canta, nous savons que c'est une mauvaise idée. Les guerres n'apportent que désolation, mort, désespoir, et j'en passe. Le Prodnov, le Pontarbello ou même encore la Loduarie elle même en sont des exemples flagrants.
Tenez, vous voyez la grosse marque à bâbord ? Un obus Fortunéen de 140 mm, en 1954. Pour des raisons belliqueuses, le navire s'est approché beaucoup trop près d'un des comptoirs Fortunéens, sur ordre direct du gouvernement. Ils nous ont bien fait comprendre de ne pas trop s'approcher lorsque leurs cuirassés sont arrivés. Heureusement à cette époque, nous ne sommes pas allés plus loin et la paix à été sauvegardée, mais on aurait pu finir sur une guerre navale d'envergure entre la Loduarie et Fortuna.
Donc, soyez réellement rassurés : il n'est pas de notre intérêt, ni du mien ni de celui de la Loduarie, de rentrer en guerre. Nous avons fait tout ce que nous avons pu faire pour les éviter jusqu'à maintenant.


Il prit la bouteille de Vodka et proposa :

Si vous voulez boire encore un peu, ne serait-ce que de l'eau, dites le moi, camarades !

Mais passons au questions techniques, voulez vous ? En parlant d'une escorte, j'avais pensé à ceci :
  • entre 2 et 3 corvettes
  • 2 frégates
  • 1 destroyeur
  • entre 1 et 2 sous-marins d'attaque
  • et 1 sous-marin lance-missiles.
Pour la Loduarie, ce sera l'escorte qu'il nous faudra. Bien entendu, cet accord se finira de lui même lorsque nous aurons réussi à fabriquer nos propres navires d'escorte. En attendant, cela nous permettra d'entraîner conjointement nos unités navales, voir peut-être même réaliser un entraînement avec vos cadets, qui partent chaque année sur les mers. Qu'en dites vous, camarades ?
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Les ministre Killikki, qui s’était légèrement mis en retrait pour laisser parler Marketta, abonda dans le sens du secrétaire général Lorenzo.

Killikki : « De l’aide est toujours la bienvenue. Après tout c’est ainsi que se construit la fraternité réelle, n’est-ce pas ? Les libéraux aiment bien parler, parler, mais toutes leurs grandes valeurs restent de la pure théorie, l’égalité, la liberté et la fraternité doivent s’appliquer concrètement et faire l’objet d’une planification politique, voilà mon point de vue. »

Et l’exposant, il adressa un regard au Capitaine Mainio, membre du parti libéral, qui lui rendit un sourire sirupeux.

Mainio : « Je suis sûr que notre ami Lorenzo se montrera intéressé par vos « plans » au Vogimska, monsieur le ministre. Mais réglons d’abord la question du croiseur avant de régler nos comptes, voulez-vous ? »

Puis il se tourna vers le Loduarien.

Mainio : « Vous avez bien raison de privilégier la paix, cher ami, et j’abonde dans le sens de la camarade Marketta. Nul doute qu’avec les garanties que vous nous proposez, je saura rassurer mon parti pour débloquer la construction de votre navire de guerre. »

Avec curiosité, les Pharois suivirent ensuite les explications de Lorenzo Geraert-Wojtkowiak sur l’histoire du navire sur lequel ils se trouvaient. La ministre Marketta sembla trouver l’information très intéressante alors que Sakari fronçait les sourcils.

Sakari : « Vous avez retiré l’obus au moins ? »

Marketta : « Cela vous inquiète camarade ? Savoir qu’une bombe se trouve peut-être sous nos pieds pourrait bien accélérer les négociations, au moins nous serons moins tentés de perdre du temps en palabres. »

Cela ne semble pas convaincre le jeune ministre qui se renfrogna. Killikki se refit servir de la vodka et Mainio aussi, les deux autres déclinèrent poliment. Cette fois ce fut Sakari qui reprit la discussion, visiblement soucieux.

Sakari : « C’est une grosse escorte, avec des frais d’entretien conséquent j’espère que vous vous en rendez compte. Je ne vois pas d’objection sur le principe enfin, si les chambres donnent leur accord, mais il faudra prendre en compte le caractère exceptionnel de ce type de sortie, malgré sa puissance la marine Pharoise n’est pas encore en position de disperser à ce point ses forces… »

Mainio : « Certes camarade, mais d’ici là nous aurons également construit d’autres navires, ce qui soulagera le poids que représenterait ce type d’escorte ne pensez-vous pas. »

Sakari : « Dans une certaine mesure, oui. »

Mainio : « Alors l’accord est acté ! Je laisse à nos équipes respectives le soin de préparer le texte que nous soumettrons aux chambres et aux syndicats de l’industrie militaro-industrielle, cela devrait être une formalité. »
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Heureux de vous l'entendre dire, camarade Killikki. Je serai d'ailleurs sûrement très intéressé par vos projets pour le Vogimska, mais passons.

Bien camarade Mainio. Si vous avez besoin, je ferai valider mes dires par l'Assemblée des Décisions Politiques de Loduarie Communiste. Ce qui vous apportera plus de garantie, bien évidemment.


Il écouta tranquillement les réponses des autres ministres.

Haha! Ne vous inquiétez pas, camarade Sakari. Bien sûr quel'obus n'est plus là ! Nous avons déjà assez de problèmes à l'international pour rajouter le fait que des touristes étrangers soient morts dans l'explosion d'un vieil obus présent sur un navire musée !
Mais ne soyez pas rassuré pour autant, ce navire abrite sûrement nombre de secrets du fait de son ancienneté et des équipages qui l'ont fréquenté...
dit-il mystérieusement.

Mais vous avez raison, camarade Marketta. Dépêchons nous.

Au même moment, un coup de vent surgit, faisant claquer les drapeaux Pharois et Loduarien au dessus d'eux.

Mmmm. Le temps est d'accord avec nous apparemment.

Le camarade Sakari et Mainio commencèrent à parler de l'escorte.

Je me doute bien qu'une escorte de ce type pourra s'avèrer cher à entretenir. Mais pour un navire de ce type, c'est une escorte minimale. D'ailleurs, il est fort possible que nous ayons en notre possession le jour de la livraison quelques corvettes déjà prêtes, alors ne vous inquiétez pas. Les chiffres et navire que nous avons donnés sont indicatifs. Si vous en avez besoin ailleurs, nous ne vous retenons pas.

Mais bien, l'accord est conclu ! Je pense que nous vous devrons environ 120 000 équivalent or.


Pense-bête a écrit :

Nous avons donc : 1 croiseur de niveau 3
1 hélicoptère d'attaque de niveau 3
Contre : 120 000 points de développement.

Si cela ne vous dérange pas, je souhaiterais vous demander quelque chose. Nous souhaiterions que 50 000 équivalent or que nous allons vous payer soient investis à Peprolov. Cela permettra à Peprolov de se rendre compte que nous les soutenons quand même, et les aider face à leur redressement à Staïglad.

Il consultant ses dossiers, nota quelques choses puis en sortit un nouveau.

Bien. La partie militaire a été abordée. Maintenant, passons à la partie économique.
Il y a quelques temps, nous avons craint un embargo de la part des nations de L'ONC contre la Loduarie. Aussitôt, j'ai cherché des méthodes afin de contourner un possible embargo et continuer à mener des échanges économiques avec le reste du monde, notamment pour fournir notre population avec les ressources nécessaires. Après de longues réflexions et recherches, je suis tombé sur Merengrad, en Lutharovie.
Après de longues réflexions encore, j'ai décidé une chose en accord avec un vote de L'ADPLC. Nous comptons réaliser un projet de même nature, et cela avec les Pharois, dans la ville portuaire de Dolinne. Mais, vous connaissez bien mieux que moi le sujet, alors je compte sur vous pour m'éclairer dessus.
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Killikki : « Je vous en toucherai un mot… » il jeta un coup d’œil du côté de Mainio qui sirotait sa vodka avec satisfaction. « En privé. »

La ministre Marketta leva les yeux au ciel.

Sakari : « 120 000 écailles, prix bas du marché, prix d’ami, ce n’est pas inapproprié ? Normalement la construction pour commencer d’ici… un peu moins de deux mois environ. Le temps que nos ingénieurs terminent de mettre au point quelques détails, je ne veux pas précipiter la construction… »

Mainio : « Ce sera amplement suffisant pour faire voter le texte devant les chambres et de le soumettre aux syndicats, de toute façon. Tout se goupille à merveille en somme ! »

Marketta : « 50 000 et même 60 000, la moitié je dirai, c’est un minimum pour offrir à la région les moyens de sa souveraineté. Ne vous en faites pas, les Peprovites sauront votre générosité, j’ai assez peu de doutes quant au fait qu’ils vous inviteront même à cette occasion. Le jeux ne sont pas encore faits, bien entendu, mais les communistes semblent en bonne position aux élections, c’est assez normal. Reste à voir s’ils parviendront à former une coalition cependant… »

Le capitaine Mainio venait de terminer son verre et son regard se fit plus perçant à l’évocation de Merengrad.

Mainio : « Ah Merengrad, une sacrée réussite, exceptionnelle en bien des choses, disons-le, un pont entre l’économie de marché et l’économie planifiée. J’en suis assez fier, je ne vous le cache pas.

Merengrad fonctionne comme un sas, un port franc où l’orthodoxie marxiste est mise de côté afin d’attirer les capitaux et le commerce international, sans toutefois empiéter sur le reste du tissu économique. Je vais vous présenter rapidement le projet mais il va de soi que si celui-ci vous intéresse, je vous ferai parvenir des documents – et nous négocierons le détail. J’ignorais que vous vous intéressiez à Merengrad sans quoi…

Mais enfin ! Imaginez une zone définie à Doline. Cela peut-être la ville entière, comme à Merengrad, ou bien quelques quartiers, bref. Cette zone fonctionne comme un paradis fiscal : peu d’impôts, peu de réglementations. De cette manière les capitalistes et les commerçants de la région sont incités à investir dans la zone, particulièrement si vous leurs offrez des garantis de service, ce que les Pharois font : secret bancaires, des affaires, sociétés écrans, etc. etc. A cela s’ajoute, c’est l’astuce, une monnaie locale, directement indexée sur les fluctuations boursières ce qui en fait un investissement particulièrement attractif pour les entreprises. Comme elle ne concerne que l’économie secondaire, le marché financier, vous n’avez aucun risque d’inflation.

Cette monnaie peut être convertie en étoiles d’or, votre monnaie nationale, à taux fixe décidé à l’avance chaque année, pour venir remplir les caisses de votre banque centrale en liquidités étrangères. Ainsi, les investisseurs peuvent convertir leur argent dans l’économie réelle et engranger des bénéfices si le marché se porte bien. La monnaie étant extrêmement volatile, vous tirez tous les avantages du marché financier, faites concurrence aux capitalistes eux-mêmes en proposant une offre à très forte valeur ajoutée, et tout cela sans risquer de déstabiliser votre économie réelle puisque le taux fixe et le fait que cela soit récupéré par la banque centrale vous assure le contrôle de ces entrées de liquidité. Pour vous c’est également gagnant-gagnant, la Loduarie accueil des investissements étrangers sans compromettre son modèle économique qui demeure planifié. C’est comme un tuyau de richesse, en quelque sorte.

Cela demande toutefois des compromis, territoriaux pour commencer puisqu’une part conséquente de votre commerce extérieur se concentre à Doline où vous percevrez moins de taxes. Toutefois vous pouvez conserver un autre port commercial sous loi commune pour vos camarades communistes, de façon à les préserver de la concurrence. Il faut également montrer patte blanche, aujourd’hui je ne sais pas quel capitaliste désire investir en Loduarie, d’où l’importance de la présence pharoise, pour rassurer, et organiser le tout. Nous avons de bons amis à la Merenlävät qui savent bien gérer tout cela… »

Le capitaine Mainio semblait content de lui, quoiqu’il doutât d’avoir été très clair. Avec un hochement de tête, Sakari tendit une feuille à Lorenzo où se trouvait schématisé les explications de son confrères.


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Lorenzo lanca un petit coup de tête appuyé en direction de Killikki. Quand on pouvait foutre la merde au sein d'une nation capitaliste, qui plus est était anciennement communiste, on ne pouvait pas dire non.

Alors si pour le prix tout est bon, il ne nous restera plus qu'à signer le contrat à la fin de notre rencontre ! Espérons juste que les communistes gagnent les élections Peprovites. Je pense que le parti Communiste Loduarien pourra tenta de fusionner les partis les plus extrêmes des communistes. Après tout, le Prodnov et la Loduarie ont eu de nombreux contacts diplomatiques, et nous avons fait ce que nous avons pu pour les aider. Mais bon, certains événements malheureux ont surgit, comme le fameux "Incident de la Plage". Sachez que nous recherchons encore ce qu'il s'est passé, alors si vous avez les moindres informations à ce sujet... Je dois encore rendre des comptes aux familles des victimes. Mais bref, passons, je part trop loin.

Il écouta le capitaine Mainio avec attention, puis regarda le schéma que Sakari lui fournit. Il posa le dossier, réfléchit longuement, puis déclara :

Cela me semble parfait. C'est exactement ce que recherchions. Je pense que nous pourrons placer environ 40 % de la ville sous ce système prometteur. Par contre, le port militaire de Dolinne où sont construit de nombreux navires, notamment militaires, restera sous le contrôle le l'économie planifié Loduarienne. Mais sinon, à vue de nez, tout me semble parfait. Tant que bien entendu, les lois fondamentales Loduariennes sont appliquées dans les secteurs prédéfinis à accueillir ce nouveau système, tout va bien et nous pourrons signer cet accord à la fin.
Avez vous des précisions et autres propositions concernant le secteur économique ?
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