10/03/2013
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[HRP] Introduction à Shuharri

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Si vous souhaitez avoir une première introduction rapide à l'Organisation étatique de l'Union des terres australes de Shuharri, je vais faire de mon mieux pour vous le résumer ici.

Les Volcans du Sud sont une région de Paltoterra qui s'étendent au Sud du bras de mer (le Fjord des Ankallyt) au Nord jusqu'aux glaciers des tempêtes au Sud. Les températures dans la région vont de -30 à -80 °C, avec des pics pendant l'hiver à -95 °C, la Paltoterra du Sud connaît des tempêtes un peu toutes l'année, mais principalement de fin mai à la mi-septembre, où d'importantes tempêtes hivernales durent souvent des mois. Le sud du Fjord des Ankallyt est toutefois parcourue par une chaîne de volcans à l'activité géothermique intense (il existe également deux volcans au Nord) qui permet le développement de forêts froides sur les berges du fjord et des vallées volcaniques parcourues de sources chaudes donnant lieu à la formation de "jungles volcaniques paltoterranes", des forêts de fougères arborescentes et de résineux endémiques qui se développent sur les eaux chaudes.

La biodiversité végétale, et animale reste faible, mais exotique par rapport au reste du monde. La biodiversité fongique et bactérienne sont énormes, et on ne sait que très peu de choses sur cette flore fongique et bactérienne unique aux Terres australes.
La côte sud du fjord où sont installées les terres shuharries restent en eau toute l'année sur environ un kilomètre depuis la côte, mais les voies d'accès sont sous la glace d'avril à octobre, l'utilisation de brise-glaces est donc fortement recommandée à tous ceux souhaitant naviguer vers la région dans cette période. En cas de tempête modérée (typiquement, une grosse tempête estivale), mieux vaut disposer de capitaines compétents qui connaissent le fjord (et plus rien ne vole). En cas de forte tempête, seuls les sous-marins sont à peu près sûrs.

L'Union des terres australes de Shuharri est au départ un traité régulant les interactions entre différents peuples autochtones de Paltoterra du Sud. Il y en a plusieurs dizaines de cultures très différentes rien que sur cette terre (et elles auront leur importance), mais les quatre principales que je puisse vous citer sont (noter que les influences sont un résumé très grossier de ce que je souhaite représenter, les Shuharri ne sont clairement pas des transpositions de cultures réelles et agrègent des influences dans le but de construire une culture adaptée aux terres représentées :
- Les Shu (d'inspiration japonaise/aïnue et viking), un ensemble de cités-états au Nord de la région s'étendant sur un district souvent aussi bien marin que terrestre aux alentours d'où ils tirent notamment leur nourriture.
- Les Thuranni (notamment d'inspiration mongole), ensemble de clans nomades parcourant la chaîne de montagne et de volcans au Sud et les berges du Fjord au Nord, selon l'endroit où ils sont, ils peuvent être chasseurs, pêcheurs, baleiniers, ou cueillir les quelques plantes comestibles indigènes de la montagne.
- Les Kharin (notamment d'inspiration sibérienne et là encore, viking), établissant un réseau de villages dans les zones volcaniques, souvent là où il est possible d'établir des cultures ou d'y installer des mines.
- Les peuples dérivants (j'utilise des références d'Asie centrale, et d'Asie du Sud-Est), un ensemble de peuples passant une grande partie de leur vie sur la mer, Okkaluin leur sert généralement de base terrestre, mais ils se dispersent un peu partout dans le monde, et vivent en bonne partie de la pêche, de l'artisanat et du commerce. Il peuvent entrer en contact avec les populations côtières.

Shuharri, en tant qu'état, est en réalité très jeune, il est né en 2002 à la suite de la découverte d'un important gisement de phosphore au Sud-Ouest de la région, pour éviter qu'un autre pays ne vienne revendiquer les terres. La région se développe en revanche depuis des décennies, et les traités diplomatiques de l'Union se sont vus adjoindre des institutions dites "interethniques" qui permettent l'établissement de structures communes et la réalisation de projets communs entre les peuples. Les Shuharris restent plutôt loyal à leur peuple ou leur tribu, ville, commune, clan... ils n'hésitent donc en général pas à interagir avec les populations d'autres états sans interagir avec leur gouvernement. Pour les ressources minérales, on a donc principalement : beaucoup de géothermie, du phosphore, du fer et du charbon à coke que l'on transforme en acier, et du sable que l'on fond principalement en verre.

Les principales institutions à connaitre dans la diplomatie avec Shuharri sont :
- La Zone de rencontre, une steppe près du fjord ou les différents peuples (les "gouvernement locaux", ou "gouvernements ethniques" se rencontrent et délibèrent pour prendre les décisions qui concernent tous les peuples (typiquement, la création d'une institution).

- Le Vahal, une administration permanente qui gère en gros, la politique interethnique quotidienne, et notamment la gestion des ressources, la plupart des institutions intérieures, la régulation du prosélytisme et la conservation des lieux sacrés de chaque groupe (il existe un certain nombre de religions animiste et polythéistes dans le coin).

- La Gyasarr, l'organe diplomatique global de l'Union, celui qui sert de contact avec les nations étrangères, si vous ne savez pas qui contacter, contactez la Gyasarr (et même Yuu aon Laonko s'il vous faut un nom, elle est pour le moment désignée comme la "Cheffe d'état").

Les peuples locaux utilisant la recherche scientifique à des fins diplomatique, les Terres australes ont émergées au fil des années comme un centre scientifique et technologique majeur. Leur développement actuel repose en grande partie sur leur domestication de la géothermie et leur gestion des ressources en circuit fermés. Les Shuharri sont long-termistes à l'extrême et n'hésitent pas à planifier sur des milliers d'années (ce genre de plans est chapeauté par une organisme particulier, l'Ahak).

En 2004 et 2007, Shuharri a également intégré deux nouvelles régions respectivement en Afarée et au Nazum, par alliance et intégration de peuples autochtones espérant une certaine autonomie politique vis-à-vis d'états plus centralisés.
En Afarée, les premiers groupes à avoir ratifié l'Union des terres australes de Shuharri sont les Pèlè (inspirés des Peuls et autres peuples sahéliens), des pasteurs semi-nomades dont certains sont animistes, et les Majeq (inspirés notamment de peuples bèrbères comme les Touaregs). Il se forme actuellement une ville, Tumgao, recevant très rapidement des migrants (notamment des animistes et des matérialistes plus à l'aise à Tumgao que parmi des populations à prédominance islamique parfois discriminantes à leur égard).
Au Nazum, une grande cité-état, la ville de Hohhothai (inspirée par plusieurs peuples de Chine du Sud, la Mongolie intérieure...), à rejoint l'Union en 2007 alors que l'état était en pleine crise financière et que des manifestations venaient de renverser le gouvernement local. Il souhaitaient en rejoignant l'Union garder une certaine autonomie garantie par le traité et bénéficier des savoirs techniques des Terres australes.

[Ceci étant dit, ce premier texte mérite beaucoup de raffinages j'en conviens, je l'améliorerai quand le lore du pays sera assez développé et surtout, écrit, l'encyclopédie est en chantier et au vu de la multiplicité des peuples et du fonctionnement du pays, s'annonce très longue, j'espère donc d'ici-là vous avoir aidé à comprendre à quel pays vous avez affaire]

Fraa Erasmas
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Je vous laisse ici la fiche utilisée pour l'inscription du pays. Certains éléments décrits ici ont été changés en jeu, cette fiche n'est donc pas une description parfaitement précise de ce qu'est Shuharri, mais il donne la plupart des éléments du fonctionnement et de la culture du pays, et son ambiance. Tout ce qu'il faut pour une première compréhension du pays.

SHUHARRI


Généralités :



Nom officiel : Organisation étatique de l'Union des terres australes de Shuharri
Nom courant : Shuharri, Terres australes, Volcans du Sud
Gentilé : Shuharri, Shuharr, Shuh

Inspirations culturelles : Mongolie, Japon, Inuits, peuples nomades de Sibérie et d'Amérique du Nord, Vikings, stations antarctiques et plans de colonies spatiales, dans les exclaves et parmi les immigrants spécifiquement : bèrbères, touregs, masais, peuls, bayakas, aïnous.
Situation géographique : Les Terres australes au Sud de Paltoterra, la région de Hohhothai dans une région tropicale à l'Ouest du Nazum, la région de Tumgao dans une région aride en Afarée de l'Ouest.

Langue(s) officielle(s) : Shuharri reconnue comme langue véhiculaire
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Ainou, Nootka, Mongol, et des dizaines d'autres langues

Drapeau :
Drapeau
Le fond noir est à la fois une représentation de la nuit, présente la moitié de l'année dans la région métropolitaine (aussi appelée parfois appelée "Zone Noire" pour faire référence à son isolement), le blanc est la couleur de la neige qui malgré les volcans et les écosystèmes uniques qui en dépendent recouvrent toujours une grande partie de la région, le soleil est dans ce contexte avant tout un symbole de chaleur, dont les peuples shuharris dépendent, les motifs (kazakhes sur notre bonne vieille Terre) sont des dessins traditionnels des arpenteurs des glaces au Sud du pays.

Devise officielle : Nous resterons unis dans l'obscurité, l'avenir nous portera
Hymne officiel :
Dans les faits, il n'y a pas réellement d'hymne officiel reconnu au sein des Volcans du Sud, notamment car la notion d'état-nation reste plutôt étrangère à la plupart des peuples de la région, cette chanson a été choisie lors de la création de l'état car il reflétait le genre de musique que l'on pouvait entendre lors des grandes unions de peuples suite aux différents traités de paix des années 80' et des éruptions dévastatrices des années 90'.

Monnaie nationale : Chaque peuple, voire ville, clan tribu, commune et autre institution peut créer sa monnaie, et une bonne partie de son économie est complètement démonétarisée, ce qui rends l'estimation d'un PIB assez imprécis, et peu indicateur de l'état de l'économie et de la population du pays. Une des monnaies interethniques qui peut également être utilisé à l’international est la Plume noire (traditionnellement une plume de mouette paltoterrane, mais il s'agit bien aujourd'hui d'argent scriptural créé par une banque centrale).

Capitale : Ilmarde (Vahal, zone de rencontre), Okkaluin (quartier diplomatique), Braha (l'Ahak, à savoir le centre des plans qui s'assure de la pérénité des grands projets de long terme), Station Drahe (forum scientifique, centre des expéditions, serveur central de l'Entente). Le Vuûl (centre de coordination interpeuple des armées), ainsi que la Synaptique (agence de renseignement, notamment civile), sont dispersés et leur position est changeante. Les plupart des fonctions gouvernementales restent exercés par les peuples membres de l'Union eux-mêmes, et tous ne gouvernent pas depuis des villes.


Population : Environ 733 000 habitants habitants (passés à 2 733 000 pour des raisons techniques)


Aperçu du pays :



Présentation du pays :
Les Volcans du Sud sont une région de Paltoterra qui s'étendent au Sud du bras de mer (le Fjord des Ankallyt) au Nord jusqu'aux glaciers des tempêtes au Sud (le nom est totalement mérité, surtout en hiver). Globalement, la région est extrêmement froide, les températures allant de -30 à -80 °C, avec des pics pendant l'hiver à -95 °C, la Paltoterra du Sud connaît des tempêtes un peu toutes l'année, mais principalement de fin mai à la mi-septembre, où d'importantes tempêtes hivernales durent souvent des mois. En revanche, le sud du Fjord des Ankallyt est parcourue par une chaîne de volcans à l'activité géothermique intense (il existe également deux volcans au Nord) qui permet le développement de forêts froides sur les berges du fjord et des vallées volcaniques parcourues de sources chaudes donnant lieu à la formation de "jungles volcaniques paltoterranes", des forêts de fougères arborescentes et de résineux endémiques qui se développent sur les eaux chaudes, la biodiversité végétale, et animale reste faible, mais exotique par rapport au reste du monde, aussi bien au sein de la chaine de montagnes et de volcans que dans le fjord. La biodiversité fongique et bactérienne en revanche apparaît hallucinante, avec un grand nombre d'organismes extrémophiles aussi bien dans des régions relativement froides que dans des fissures volcaniques ou des sources d'eau sulphurées, des familles de bactéries au code génétique différent de la plupart des organismes connus, des bactéries chimiosynthétiques se développant sur des cheminées géothermales, des champignons bioluminescents tapissant certaines grottes de la chaîne de montagnes... On ne sait que très peu de choses sur cette flore fongique et bactérienne unique aux Terres australes.

Pour ce qui est de la navigation maritime, la côte sud du fjord où sont installées les terres shuharries restent en eau toute l'année sur environ un kilomètre depuis la côte, mais les voies d'accès sont sous la glace d'avril à octobre, l'utilisation de brise-glaces est donc fortement recommandée à tous ceux souhaitant naviguer vers la région dans cette période. En cas de tempête modérée (typiquement, une grosse tempête estivale), mieux vaut disposer de capitaines compétents qui connaissent le fjord (et plus rien ne vole). En cas de forte tempête, seuls les sous-marins sont à peu près sûrs.

La présence de villes dans la régions est attestée depuis au moins le XVIème siècle, mais pourrait bien être beaucoup plus ancienne. L'histoire des premiers humains dans l'actuelle région métropolitaine de Shuharri (Shuharri peut se traduire comme "enclave volcanique") est peu connue, entres autres car de nombreuses populations de chasseurs-cueilleurs conservent une tradition orale sans écriture et n'ont pas maintenu de calendrier. Des régions très différentes les unes des autres ont permis l'établissement de cultures très diverses, et pas toujours en très bon termes les unes envers les autres. Des guerres ont parfois balayé des populations entières, détruit des régions, et brûlé des jungles volcaniques à l'écosystème fragile. L'association des conditions de vie hostiles de la région et des guerres à répétition a failli pousser les humains de la région à l'extinction, l'Union de terres de Shuharri a vu le jour vers les années 1760 pour réguler les conflits, et assurer la survie de sa population. Les guerres ont continué de façon plus encadrées jusque dans les années 80' et différents peuples entretiennent des relations encore tendues aujourd'hui. La diplomatie interethnique a pris de plus en plus d'influence au fil des siècles jusqu'à former de véritables institutions coordonnant des développement d'infrastructures à l'échelle de la région et des projets de long terme impliquant plusieurs ethnies. Ceux-ci sont diplomatiquement importants et restent donc maintenus en permanence. Lors de la seconde moitié du vingtième siècle, des projets aussi bien plurilatéraux que liés à l'Union ont permis de développer une infrastructure scientifique aujourd'hui essentielle dans la diplomatie interne de la région, permettant de faire collaborer des peuples sur des périodes relativement courtes. Shuharri connaît donc le paradoxe d'être une région aujourd'hui encore peu développée économiquement, mais un des centres mondiaux majeurs de la recherche fondamentale (et numéro un de la sociologie, qui là encore, a une place de choix dans les discussions interethniques). Des projets technologiques importants ont également vu le jour et Shuharri dispose d'une importante population d'ingénieurs, mais la technologie étudiée reste principalement civile (par exemple, l'agronomie, l'énergie géothermique, la construction en mer, l'industrie, les biotechnologies, la chimie organique...) et beaucoup de technologies n'ont pas pu être testé en grandeur nature jusqu'à récemment à cause des troubles dans le pays. Toutefois, le développement de systèmes agricoles complexes sous serres géothermiques pourraient bien être sur le point de faire exploser la production agricole de la région, ce qui pourrait aider à alimenter sa population en pleine croissance. L'économie maintient un artisanat important même dans les régions les plus industrialisées, ce qui permet l'utilisation de ressources dispersées (des biofilms bactériens par exemple) récoltées par les populations nomades et transformés dans de petits ateliers pour former différents composés inaccessible à l'industrie, notamment un grand nombre de composés à vocation pharmaceutique.

L'Union n'a formé un véritable état-nation qu'en 2002, suite à la découverte d'un important gisement de phosphore au sud-ouest de la région shuharrie, pour éviter qu'une puissance étrangère n'aille revendiquer ces terres pour l'extraire et l'exporter. Globalement, le consensus dans la région est de n'extraire du phosphore qu'à faible taux et pour des raisons bien déterminés, ils espèrent notamment alimenter une agriculture sous serre intensive en circuit fermé et recycler les nutriments, ou encore s'en servir dans de futurs efforts de colonisation spatiale.

Shuharri comporte quatre peuples majeurs (en terme de population et de puissance économique) :
- Les Shu, un ensemble de cités-états industrielles et portuaires au Nord de la région, liées par des ententes avant même l'Union des peuples, exerçant leur influence sur un district souvent aussi bien marin que terrestre aux alentours d'où ils tirent notamment leur nourriture.
- La horde des Thuranni, ensemble de clans nomades parcourant la chaîne de montagne et de volcans au Sud, selon l'endroit où ils sont, ils peuvent être chasseurs, pêcheurs, baleiniers, ou cueillir les quelques plantes comestibles indigènes de la montagne.
- Les Kharin, établissant un réseau de villages dans les zones volcaniques, souvent là où il est possible d'établir des cultures ou d'y installer des mines. Il y a très peu de ressources minières exploitables dans la région, mais elles sont principalement dans les zones Kharinnes.
- Les peuples dérivants, un ensemble de peuples passant une grande partie de leur vie sur la mer, Okkaluin leur sert généralement de base terrestre, mais ils se dispersent un peu partout dans le monde, et vivent en bonne partie de la pêche et du commerce.
Et il existe plusieurs dizaines de peuples mineurs qui ensemble forment environ 40 % de la population shuharrie, et c'est pour eux que la population augmente le plus vite. Des populations vivent également dans les montagnes et les glaciers en-dehors du territoire shuh, et entretiennent des relations régulières avec le pays.

En 2004 et 2007, Shuharri a également accueilli deux exclaves respectivement en Afarée et au Nazum, par alliance et intégration de peuples autochtones espérant une certaine autonomie politique vis-à-vis d'états plus centralisés. L'exclave d'Afarée est prévu pour accueillir le programme spatial shuharri en raison de sa position permettant un meilleur effet de fronde que la métropole et de son climat aride où la météo est rarement gênante pour un lancement. L'exclave du Nazum est la première région à peu près clémente du pays, et pourrait bien à l'avenir accueillir une grande ville.

Aujourd'hui, l'Organisation étatique de l'Union des terres australes de Shuharri existe avant tout à des fins de politique internationale et se conçoit toujours comme une entité diplomatique.

Mentalité de la population :
Nous avons affaire ici à des peuples très différents, aux individus parfois tout aussi différents, mais quelques tendances communes peuvent émerger. Les Shuharri ne donnent souvent pas de grande légitimité à un gouvernement étatique et restent loyaux à leur ville, leur clan, leur tribu, leur horde, leur organisation locale, leur commune (il existe une vingtaine de communes anarchiste), leur monastère... Certains groupes conservateurs, les "Skarles des Volcans" en premier lieu, sont mêmes très antinationalistes et considèrent la formation d'un état shuharri comme un aveu de faiblesse vis-a-vis de la communauté internationale. La population se partage entre différentes visions du monde extérieur, les trois positions dominantes sont :
- L'isolationnisme, considérant que l'on ne devrait pas trop asticoter le reste du monde et garder la mission première de l'Union : la survie des Shuharri
- La xénophilie pour qui s'ouvrir au monde est une opportunité, et pour qui il est naïf de penser qu'une petite population du sud de Paltoterra pourrait se maintenir à l'écart éternellement.
- L'indigénisme, considérant que Shuharri a pour obligation morale de soutenir et protéger la diversité culturelle et les peuples autochtones du monde entier, et souhaiteraient établir des relations diplomatiques avec les peuples autochtones en premier lieu.

Les projets de long terme étant une part importante de la diplomatie shuharrie, il est normal pour une institution des Terres australes de penser à très long terme, à l'échelle de dizaines, de centaines, voire de milliers d'années/ La prédiction est une part importante de la recherche shuharrie, et la science-fiction tient une place prédominante dans les œuvres littéraires, cinématographiques, vidéoludiques, ou même artistiques de la région.

Les guerres interethniques sont encore fraîches dans les mémoires et peuvent encore émerger de temps à autres, si bien que certaines régions restent à couteaux tirés. La paix, si fragile qu'elle soit, tient malgré tout, et la plupart des populations sont favorables au maintien de la paix.

La relation au genre change grandement selon le peuple considéré, les Shu sont traditionnellement assez patriarcaux et les cité-états Shues sont le lieux d'importantes luttes féministes, les Thuranni sont matrilinéaires et les femmes obtiennent d'importantes position de pouvoir civil. De nombreux peuples peuvent disposer de trois, quatre, cinq genres, voire 9 pour les Kharin. Pour la sexualité, les normes se concentre surtout sur les institutions sensés réguler le droit au sexe, accorder le droit au sexe à deux personnes de deux clans différents a valeur d'alliance chez les thurannis, là où c'est le choix individuel qui prime chez les Shu, les modes de mariages changent également, de la monogamie stricte chez quelques peuples mineurs et dans certaines populations des exclaves (et nombre d'immigrants), à des familles comptant plus d'une dizaine de conjoints, tous genres confondus. Les unions interethniques sont permises, pas toujours acceptées, et cela fait l'objet de luttes sociales dans la région. La notion de "LGBT" apparaît assez exotique pour un shuharri, et la discrimination envers les LGBT peut faire des ravages dans la situation d'immigrants shuharris à l'étranger qui souvent doivent tout apprendre sur le tas sur la question.

Ce qu'il y a de plus proche de la "Nature" chez les shuharris serait les terres sauvages, les glaciers inhabitables par les humains, par opposition au fjord et aux régions volcaniques qui abrite le monde habité. Ils considèrent souvent leurs constructions comme part intégrante du paysage et de l'écosystème, et considère leur société comme un continuum. Un volcan, un champ et une forêt peut faire partie d'une ville, et la modification d'un lac en fait simplement un autre lac. Cette vision de leur environnement couplé à un intérêt pour la science et l’ingénierie et à un long-termisme répandu à amené l'émergence d'une forte population transhumaniste qui pousse à l'extension de la diversité humaine à sa biologie, en apprenant à modifier l'ADN humain et en cherchant du côté des augmentations mécaniques. Plusieurs institutions scientifiques et gouvernementales de la région se préparent à pouvoir le faire et sont en train de créer l'infrastructure qui le permettrait. L'informatique est également une révolution pour cette région qui n'est entièrement électrifiée que depuis quelques années, et de nombreux groupes de hackers sont en train de se former. L'exploration et la colonisation des mers et de l'espace suscite également un véritable engouement dans les terres australes, qui y voient la possibilité de créer une civilisation interplanétaire s'insérant dans des environnements inédits.

La "vague rouge" des années 70-80' a grandement modifié les cultures shuharries, en intégrant des idées socialistes qui ont rendu la société nettement plus égalitaire. C'est le début des communes anarchistes dans la région, et aussi du syndicalisme industriel. C'est également à cette époque que l'esclavage apparait dans la région comme quelque chose de moralement répréhensible pour la plupart des gens (bien que l'esclavage soit déjà rare, et banni depuis les années 1910', principalement dans le but d'encourager les peuples de la région à s'industrialiser), si bien que l'Union est devenu avec le temps particulièrement sévère sur la question, notamment car un foyer esclavagiste sur le territoire attire généralement des groupes criminels étrangers qui exportent un certains nombre d'esclaves à l'international. Les peuples mineurs ont commencé à demander plus de représentation auprès de l'Union, pour qu'ils soient aussi inclus dans les projets globaux et puissent faire entendre leur voix en cas de besoin. L'arrivée de principes socialistes dans la société est assez récente et il est difficile de savoir comment cela pourrait influencer l'Union à l'avenir.

Place de la religion dans l'État et la société :
L'union shuharrie (et son état) n'a pas de religion officielle, mais la gestion des questions (et des tensions en tout premier lieu) religieuses fait partie de ses attributions depuis le départ. Elle s'assure de protéger les lieux qui disposent d'une importance religieuse, (plusieurs forêts, lacs volcans, grottes, et même un glacier sont dans ce cas) et régule fortement le prosélytisme. Elle assure la protection des lieux de cultes qui doivent rester sûrs même en cas de guerre, et garde une mémoire des idées religieuses et des discussions "theologiques" au cas où elles viendraient à disparaître. Les religions shuharries sont souvent des polythéismes et des animismes dits "folkloriques", liés à un peuple, voire une tribu, un clan, ou une partie de la population d'une ville. Une partie de la population est fortement matérialiste (le terme d'"athée" n'a pas nécessairement de sens dans une population fortement animiste, les esprits n'étant pas des dieux non plus), et dispose d'opinions très diverses sur les idées spirituelles de leurs concitoyens. Les différents cultes peuvent se mélanger, et souvent, de nouveaux dieux apparaissent. Ainsi, par exemple la ville kharine de Braha tire son nom d'Obrath, le dieu métallurgiste qui travaille sous le volcan Obrathnorr, et qui est un peu le dieu des ouvriers. Les Icres, peuple mineur de la région voient le même volcan (nommé alors Orcinn) comme le lieu d'une ville remplie d'esprits issus des profondeurs de la Terre, dont on peut parfois voir les habitants (les esprits orcinnais) parcourir les vallées adjacentes. Les populations animistes immigrant dans d'autres régions du monde vont souvent voir de nouveaux esprits sur leur terre d'accueil. Les dieux ou les esprits sont souvent une part de leur identité, et accessoirement tout ce qu'ils leur reste de leur terre natale, si bien qu'ils supportent encore moins le prosélytisme que les shuharris de la métropole ou des exclaves.


Politique et institutions :



Institutions politiques :
La plupart des tâches gouvernementales restent le fait les gouvernements des institutions locales, qui dépendent du peuple considéré. Les institutions de l'Union assure la diplomatie interethnique, et l'état shuharri la diplomatie internationale.

Les organismes diplomatiques sont créés selon les circonstances et les besoins aux endroits sur lesquels tout le monde s'accorde à peu près, si bien que Shuharri ne dispose pas de réelle capitale. Le première diplomatie interethnique à avoir vu le jour est la Zone de rencontre, qui est toujours aujourd'hui une grande place dans une steppe côtière du Fjord où peuvent se rencontrer des milliers de gens pour discuter d'affaires politiques, on y a depuis installé un camp permanent et les gens de passage ou de la ville d'Ilmarde proche viennent parfois simplement y passer du bon temps. Les décisions prises collectivement pour lesquels l'ensemble des gouvernements locaux s'accordent s'imposent à toutes les institutions concernées, la Zone de rencontre est donc le lieu où l'on s'assure qu'une majorité de gouvernements s’entendent. Une administration permanente a également été installée à Ilmarde, le Vahal, pour maintenir un suivi sur les accords passés, protéger les lieux et bâtiments sacrés, ainsi que pour centraliser des stocks de ressources dans toute la région et les redistribuer lorsqu'une population en a besoin (chaque organisme gouvernemental ethnique payant un impôt en nature pour cela), gérer les conflits écologiques (par exemple, si un village coupe une forêt que le village d'à-côté voulait préserver), garantit un certain nombre de droits communs à tous les Shuharris (avec une forte composante collectiviste liée à l'influence du socialisme sur la société), comme le droit à la santé, au voyage (on ne peut pas empêcher qui que ce soit de partir d'une région, ou du pays, à l'exception des prisonniers), au savoir, le droit de culte, le droit de réunion, de quitter un peuple et d'en fonder un, le droit à la vie (interdit la peine de mort par exemple)... Il n'y a pas non plus de droit de propriété dans la région, chaque institution locale doit obtenir une licence d'exploitation pour une ressource précise pour avoir le droit de l'exploiter sous des conditions précises, sachant que le village d'à côté ou la tribu nomade qui passe par là pourrait également disposer de licences d'exploitation sur la même terre pour différentes ressources, ou la même ressource sous des conditions différentes. Cela se négocie en général à la zone de rencontre, mais c'est au Vahal qu'ont lieu les discussions finales, et c'est le Vahal qui arbitre les conflits d'exploitation restants, qui fixent les conditions, qui vérifie qu'une population concernée n'a pas été oubliée dans le processus, qui peut fournir des aides pour l'exploitation (pour la construction d'une usine ou de logements par exemple), qui vérifie les impacts environnementaux de tels projets, qui peuvent éditer, suspendre, terminer ou invalider une licence, et c'est au Vahal que l'on que l'on dépose des réclamations. Un second Vahal est en construction au Sud, près des glaciers, pour partager la tâche de travail, faire le lien avec les autochtones non affiliés à l'union, et fournir une redondance si l'administration d'Ilmarde est incapacitée). Ilmarde abrite aussi l'Aoume, du nom d'un esprit baleine d'un village de pêcheurs-cueilleurs local, s'occupe des questions liées à l'exploration marine et à la gestion des territoires marins shuharris.

Le quartier diplomatique d'Okkaluin contient l'ensemble des ambassades, mais aussi la Gyasarr, la "maison des gens ayant traversé la mer", pour traduire grossièrement, un complexe d'immeubles de pierre et de bois parcouru de parcs où s'établissent les contacts avec la grande majorité des réseaux diplomatiques shuharris de la planète, une aile toute aussi importante traite avec des acteurs non étatiques : entreprises, ONG, tribus, syndicats, organismes publiques (exemple : les agences antidrogues étrangères), journaux, banques, artistes, groupements idéologiques, parfois agences de renseignements. C'est globalement le siège de l'"état" Un peu à l'écart, dans le quartier de kunik, se trouve la banque centrale dirigée conjointement par le Vahal et la Gyasarr qui imprime et met en circulation les plumes noires, au centre-ville, se trouve l'Antenne des Alliances territoriales, sa spécialité est le contact avec les exclaves et les alliés avec lesquels sont maintenus des discussions régulières, l'Eruül Mendin, l'institut de santé publique, c'est par exemple lui qui intervient en cas d'épidémie, de pollution à grande échelle, ou de famine. Tout au nord de la ville, se trouve le port d'Okkaluin, le plus grand port d'immigration de toutes les Terres australes, qui sert également de port d'attache aux peuples dérivants, de ce fait on y trouve également d'importantes douanes. Les terres ne contiennent pas de grands aéroports et n'en contiendraient probablement pas de sitôt, la région entière étant très tempétueuse, même en été, ce sont donc bien les ports, et parfois les hydravions, qui relie Shiharri au reste du monde.

A Braha, est hébergé l'Ahak, le centre des plans dont la mission est de s'assurer que les projets à long terme ne soient pas abandonnées. La durée d'un projet à long terme va de quelques dizaines d'années (le cas de certaines études scientifiques) à une absence de délai (le programme spatial dont la "première" mission vise à établir un présence interstellaire permanente ne risque pas de voir le jour avant un temps, les plans ici se comptent plutôt en milliers d'années). L'Ahak gère les études historiques, les banques de graines, de gènes, les archives scientifiques, culturelles, religieuses (conjointement avec le Vahal), la préparation à l'arrivée de possibles technologies d'augmentation humaine, la construction de grandes infrastructures... Un projet sensé s'étaler sur plusieurs centaines d'années doit pouvoir résister à des conditions très difficiles, il existent donc également des centres régionaux de l'Ahak sensés assurer la poursuite des plans si le centre des plans principal venait à être indisposé, ce qui est déjà arrivé par exemple lors de l'éruption du volcan Obrathnorr en 1989. Braha abrite également la régie du réseau électrique (les centrales disposent également de bureaux qui peuvent prendre le relais quelques mois si besoin), et une des branches de la Centrale des télécommunications (une deuxième est présente au sud d'Ilmar).

La Station Brahe se trouve tout au sud du du territoire, sur les pentes du mont Den, juste avant les glacier. Il s'agit de la zone la plus australe du pays (peut-être du monde) à être atteinte par une ligne de train. Il s'agit d'une zone de rencontre scientifique pour toute la région, mais aussi de suivi des stations scientifiques installé sur les glaciers au sud, de coordination des expéditions menées à l'échelle mondiale (à l'exception des grandes campagnes, qui est plutôt du ressort de l'Ahak et d'institutions dédiées), on y trouve une zone de communication satellitaire (une autre étant en plan au nord du fjord), les serveurs centraux de Shuharri qui concentre la majeure partie des communications gouvernementales non cryptées, une bonne partie de l'Internet de la région, différents services informatiques nécessaires au bon fonctionnement des terres australes, les locaux destinés à accueillir un superordinateur (l'Union manquant actuellement de ressources pour le construire), les services de prévision météorologiques et climatiques et plusieurs grands laboratoires. C'est là que les équipes scientifiques sont mises en contact et que les conditions d'entente sont mises en place, bien que souvent, les équipes scientifiques le font d'elles-même.

Le Vuûl est l'organisme qui coordonne la défense interethnique, et qui a donc le pouvoir de prendre le contrôle d'armées locales à tout moment si les circonstances le justifient, même s'il s'agit des armées de deux peuples actuellement en guerre, il peut s'en servir aussi bien pour défendre le pays face à une invasion étrangère, à un groupe terroriste, ou face à des groupes criminels un peu trop puissants, il gère la lutte contre la piraterie et les interventions à l'étranger si besoin, ainsi que, - conjointement au Bureau des Affaire stratégiques de la Gyasarr - le renseignement militaire. Il existe plusieurs centres régionaux du Vuûl et les coordinateurs en changent régulièrement, sans normalement dire où ils sont d'ailleurs. Il intervient également dans les cas de criminalité impliquant de la corruption politique, judiciaire ou policière. Les tribunaux et les enquêtes policières interethniques sont du ressort d'une autre institution, l'Irgenii ksagdagin töv (ou "Iksatov" en abrégé), pour "Centre de la police civile", situé dans le camp stable de Kalmouka (une petite ville permettant aux nomades, notamment thurannis s'assurer certains travaux exigeant une certaine sédentarité comme l'industrie, l'entreposage, un peu d'agriculture...) Le renseignement civil est particulièrement développé et dispose d'une agence de renseignement dédiée, la Synaptique, qui assure également le contre-espionnage. En territoire shuharri, ils forment des antennes locales réunies par cellules de trois à 10 opérant ensemble sur une opération donnée, mais entre lesquelles peu d'informations circulent. Les maître-espions, qui gèrent des opérations entières dirigent depuis une antenne locale changeante et gardée secrète, il existe toutefois trois antennes importantes qui réunissent des ressources et des équipes plus importantes que les autres : une à Ilmarde, une au sein de la Gyasarr, une à Braha (plus à l'intérieur des terres).

Les conditions d'opération des institutions politiques shuharries sont toujours soumise aux traités qui les lient au différents peuples et aux autres institutions, mais peuvent au besoin demander une révision des traités, les gouvernements locaux seront alors incités à se rencontrer pour les rediscuter.

Principaux personnages :
Étant donné le fonctionnement de l'Union des terres australes de Shuharri, et de sa diplomatie, un gouvernement peut s'attendre à de nombreux interlocuteurs, quand un pays décide d'entretenir des relations diplomatiques avec Shuharri, il y a même de fortes chances que plusieurs diplomates lui soient dédiés. Quelques personnages devraient quand même apparaître plus souvent que les autres.

Yunn aon Laonko, qui sert de contact aux états étrangers qui souhaite s'adresser à une personne représentant Shuharri qui soit supposée plus élevée hiérarchiquement qu'un diplomate, en gros, c'est la "cheffe d'état", c'est d'ailleurs elle qui assure les protocoles internationaux qui requièrent la présence d'un chef d'état. C'est aussi la personne à qui on s'adresse quand on ne sait pas à qui s'adresser, puisqu'elle peut mettre un personnel étatique en relation avec les institutions locales dont ils pourraient avoir besoin.

Toragana Yergin, coordinatrice du Vuûl connue pour être assez compétente sur les questions internationales. Si un problème implique des armes ou des policiers et des puissances étrangères, il y a de grandes chances qu'elle soit dans les parages.

Ekorra Husei, directrice de recherche à la station Brahe souvent celle qui s'occupe de la diplomatie scientifique, qui met en relation les équipes de chercheurs et qui va en premier rencontrer les institutions scientifiques étrangères. Elle fait aussi de son mieux pour attirer des étudiants internationaux en Shuharri.

Khalgudar Ajinai, un érudit passionné d'histoire shuharrie qui conseille régulièrement des institutions étrangères ou internationales sur les relations avec les terres australes.

Khasmod Gataybarayeriv, capitaine connu d'un des principaux peuples dérivants, les "Baleines chantantes", très respecté et souvent reconnu comme légitime pour parler au nom des peuples dérivants (même si pas pour tous non plus, des désaccords existent toujours sur le sujet). C'est en général vers lui qu'un membre des peuples dérivants dirigera les autorités d'un pays souhaitant s'entretenir avec un représentant de ce peuple nomade (qui entretient plus de relations avec les autres pays que les autres peuples, puisqu'ils sont souvent en mer).

Lanyo Sai, journaliste spécialisée sur les enquêtes à l'internationale, souvent sous couverture ET protection diplomatique pour être en mesure d'enquêter sous des régimes autoritaires (elle peut aussi travailler à découvert si elle s'estime en relative sécurité). Il arrive assez fréquemment qu'elle vienne en équipe ou contacte des journalistes locaux (ou les deux).

Politique internationale :
Shuharri est souvent très prudente vis-à-vis du reste du monde, l'état s'est littéralement formé pour faire face à la pression internationale après tout. Le gouvernement diplomatique de l'Union sera particulièrement méfiant envers les états impériaux qui visent à étendre leur territoire ou leur mode de vie, là où des états décentralisés formants des gouvernements locaux (typiquement, les libertaires), leur inspirera plus aisément confiance.

La méfiance est de mise également envers les religions missionnaires, surtout si un état appuie des efforts de missionnariat. Le prosélytisme est très difficilement toléré en Shuharri, et très régulé par le Vahal, si bien qu'un missionnaire envoyé en shuharri pour évangéliser la population sans l'aval du Vahal (rarement accordé pour les missionnaires étrangers) est en train de se permettre une ingérence dans les affaires internes que même les peuples locaux n'oseraient pas faire. Si en plus l'état évangélisateur trouve le moyen de raviver des tensions ethniques en envoyant ses missionnaires au mauvais endroit, çà peut très rapidement virer à l'incident diplomatique majeur. Les débats théologiques transreligieux sont mieux acceptés, le Vahal reste toujours une institution incontournable si cela est fait en territoire shuharri (tout shuharri peut accepter une invitation sans l'aval de qui que ce soit, c'est l'organisation du débat qui est régulé).

Pour entrer en guerre, une grande majorité des peuples du pays doivent s'accorder sur la marche à suivre, ce qui n'arrive pratiquement jamais car chaque peuple sait qu'une entrée en guerre contre un pays étranger impliquera tous les membres des deux pays, y compris des gouvernements ethniques voisins qui pourraient l'avoir refusé. Il faudrait donc vraiment être très provocateur pour pousser l'Union vers la guerre. L'agence de renseignement cherche avant tout à recueillir des informations de bases sur le reste du monde et ne s'en cache pas, les Shuharris apprécient simplement d'avoir des information de l'intérieur de plusieurs pays étrangers pour mieux se projeter dans l'avenir.

Une grande partie de la population n'est pas du tout loyal envers les gouvernements étatiques en général, et une part non négligeable est indigéniste et tient à ce que Shuharri intervienne pour soutenir les populations autochtones. Les peuples shuharries n'hésiteront dont pas à entretenir des relations plurilatérales avec des groupes, notamment autochtones, issus d'autres pays, sans passer par le gouvernement. Cela est notamment vrai des pays côtiers (prompts à recevoir la visite de peuples dérivants) disposant d'importantes populations autochtones, d'autant plus s'ils sont discriminés. L'Union des terres australes de Shuharri étant avant tout un traité, rien n'empêche à un autochtone étranger de le ratifier sans pour autant changer de nationalité ils deviendraient shuharris aux yeux du Vahal, ce qui constitue une influence culturelle voire politique non négligeable. Les peuples dérivants restent toutefois respectueux des lois maritimes, un état ne souhaitant pas recevoir leur visite peut simplement leur interdire les eaux territoriales, aucun bateau shuharri n'entrera alors sauf s'ils ont de solides raisons de penser que des gens sont en danger et qu'ils peuvent les sortir de là. Autre possibilité : la diplomatie.

Les interlocuteurs diplomatiques sont souvent conseillés par des experts des sujets traités, voire quand cela est possible, les experts eux-mêmes, désignés pour l'occasion. Des projets communs, notamment scientifiques, sont un bon moyen de se rapprocher de l'Union, qui cherche des coopérations sur le sujet. C'est également un moyen de montrer une certaine compréhension de la culture shuharrie, étant donné que c'est un des principaux moyens dont est mené la diplomatie intérieure. Enfin, les notions de sexe, de genre, de famille ou de Nature étant assez différentes dans les terres australes qu'en Eurysie par exemple, certains gouvernements risquent d'être pour le moins déroutés par les mœurs shuharries.
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Un résumé des lois, faits avec le formulaire de l'Observatoire International des Droits de l'Homme (version IRP)

Organisation étatique de l'Union des Terres australes de Shuharri


Législation d'identité et âge

Majorité civile : Selon le peuple, allant de 15 ans à 60 ans, parfois, la majorité civile s'obtient par un rite de passage à l'âge adulte, il est aussi à noter que certains peuples distinguent plus, voire beaucoup plus d'étapes dans la vie d'un de ses membres que la minorité et la majorité, et certains ont des étapes qui suivent ou encore des catégories spéciales pour certains corps de métier (politiques ou religieux typiquement) où les gens considérés fous ou aliénés.

Majorité judiciaire : Souvent, avec la majorité civile, mais là encore, il existe des subtilités. Certains peuples par exemple reconnaissent des responsabilités de groupe, si bien qu'une famille peut en elle-même être jugée pour les agissements de l'un de ses membres.

Majorité sexuelle : Selon le peuple, à la majorité civile, à un âge fixe (pas toujours selon un calendrier solaire toutefois), après le passage d'un rite dédié, un événement externe donné, après une éducation sexuelle... Il peut aussi exister des catégories de maturité sexuelles où les pratiques et partenaires permis change selon l'étape de la vie.

Service militaire : Pas pratiqué, les armées sont gérées par les gouvernements locaux la plupart du temps, les guerriers sont souvent également des chasseurs et la chasse peut être pratiquée dès l'enfance.

Droit de nationalité : selon représentation à la Zone de rencontre et reconnaissance des institutions interethniques (Zone de Rencontre, Vahal, Gyasarr...), dans les faits, c'est souvent fourni à qui en a besoin, l’État shuharri se concevant davantage comme un outil au service des peuples que comme une réelle institution souveraine.

Laïcité : les institutions interethniques shuharries lient des peuples aux croyances religieuse très diverses et la régulation du prosélytisme et des conflits religieux fait partie des attributions du Vahal, de même, conjointement avec l'Ahak, que la protection des lieux sacrés, la sauvegarde des mythes et des philosophies religieuses....

Droits fondamentaux

Liberté d'expression : garanti par le Vahal

Liberté de culte : garanti par le Vahal

Liberté de rassemblement : admis, mais sous condition. L'Eruül Mendin peut décréter une quarantaine en cas d'épidémie par exemple, le Vuûl peut exiger un couvre feu en cas d'attaque, un gouvernement peut aussi passer autre la liberté de rassemblement en cas de catastrophe naturelle par exemple.

Liberté d'association : garanti, mais régulé par le gouvernement local (quels types d'association, selon quelles condition, leur organisation...)

Droit de grève : selon le peuple (pas toujours adapté)

Droit d'entreprendre : non, pas dans le sens de "créer une entreprise", il n'y a pas de propriété privée reconnue au sein de l'Union

Droits des femmes : selon le peuple, différencié ou indifférencié des droits liés aux autres genres.

Droits des enfants : selon le peuple, différencié ou indifférencié des droits liés aux autres catégories d'âge.

Droits des animaux : à Hohhothaï et Tumgao, généralement différencié et du droit appliqué aux humains, et du droit appliqué aux objets. La séparation humains/animaux est relativement rare aux Terres australes et davantage le fait de peuples polythéïstes, il est plus fréquent de distinguer des groupes d'espèces, voire les même espèces dans le monde sauvage et le monde habité. Les régimes de droits pour les animaux non-humains se fait selon des philosophies et des découpages qui dépendent de la culture considérée, parfois allant jusqu'à étendre les droits de certains animaux à certaines plantes ou champignons.

Droit d'héritage : à l'échelle interethnique, l'héritage culturel est un droit collectif, aucun peuple n'a le droit d'éradiquer ou d'assimiler un autre peuple typiquement. Si là, on parle d'héritage matériel, il n'y a pas de propriété, mais il est généralement collectivement admis que tel objet, terrain, bâtiment, ressource se transmet au sein d'une institution donnée (famille, tribu...), il est dans les faits fréquent de se transmettre des objets ou des histoires de génération en génération (ou les deux à la fois), ce qui peut être ritualisé. Il existe chez beaucoup de peuples des mécanismes évitant l'accumulation intergénérationnelle de ressources et de richesses.

Double nationalité : admise

Esclavage : globalement prohibé depuis les années 1910' aux Terres australes, en 2007 à Hohhothaï (ou il était permis dans les prisons jusqu'à la révolution), jamais admis à Tumgao depuis la création de la région. Un régime d'esclavage existe toujours aux Terres australes chez certains peuples, dans un cadre religieux : certains clergés sont liés à une communauté (le gouvernement local ou une institution plus petite comme un clan), ce qui signifie qu'une personne qui entre dans ce clergé se donne au groupe, il devient formellement un esclave du groupe. Légalement, cela se traduit par exemple par le fait qu'il ne peut pas se déplacer ou quitter le clergé sans accord du groupe au sein duquel il officie. En général, il s'agit de positions socialement très valorisées, si bien que les peuples qui pratiquent l'esclavage religieux n'ont souvent aucun mal à trouver des volontaires à asservir.

Législations morales et civils :

Divorce : garanti par le Vahal

Relation sexuelle hors-majorité sexuelle : il peut exister selon le peuple plusieurs types de régimes de droits sexuels, donc c'est compliqué.

Relation sexuelle hors-mariage : admis et accepté partout, peut être socialement moins acceptée par certains musulmans de Tumgao

Relation extra-conjugale : Admis et accepté partout, socialement moins accepté par certains peuples, principalement à Hohhothaï et Tumgao

Relation et mariage consanguin : selon le peuple, mais en général, une relation et un mariage avec un cousin germain est à peu près accepté partout.

Polygamie : Selon le peuple, mais la polygamie est permise et traditionnelle dans la plupart des peuples. Aux Terres australes, la polygynandrie est globalement acceptée, les Tumgaones musulmans n'admettent souvent pas la polyandrie, la majeure partie des populations monogames est concentrée à Hohhothaï, les Pèlès dans la région de Tumgao sont aussi majoritairement monogames, à quelques exceptions près.

Contraception : garanti par le Vahal, accès organisé par le gouvernement local

Adoption : géré à l'échelle interethnique par un réseau d'institution (orphelinats, organismes judiciaires...), adoption internationale permise, mais fait toujours l'objet d'une enquête (pour éviter le trafic d'enfants, de Shuharri comme vers Shuharri). Globalement, il est assez rare de voir les adultes d'une famille élargie ou d'une tribu entière mourir en laissant des enfants, la majeure partie des orphelins viennent plutôt d'enfants perdus (typiquement lors d'une tempête ou d'une catastrophe naturelle).

Avortement : Garanti par le Vahal

Euthanasie : Selon le peuple

Homosexualité : admis est accepté à peu près partout plus de réserves chez certains musulmans tumgaones et certains hohhothaïens.

Mariage homosexuel : selon le peuple, différencié ou indifférencié des mariages basés sur d'autres modes sexuels, généralement pas considéré quand l'un des mariés est un groupe (ce qui est le cas de la plupart des mariages).

Adoption homosexuelle : généralement indifférencié des adoptions hétérosexuelles, certains peuples interdit toutefois les adoptions par des groupes composés d'uniquement deux personnes.

Transgenrisme : selon le peuple, souvent admis, et dans le cas des Terres australes, traditionnel. Certains Tumgaones et Hohhothaïens peuvent émettre des réserves comme pour l'homosexualité. Il est fréquent que les peuples attribuent les genres selon d'autres critères que le sexe, et la déclaration individuelle en fait généralement partie. Certains peuples ont traditionnellement plus que deux genres, les Kharin en ont neuf. Il peut être accepté qu'une personne ne se reconnaisse dans aucun des genres, ou qu'il ne pense pas avoir de genre, mais socialement, ça dépends du peuple. Les relations interethniques peuvent faire apparaître des genres (lorsque des gens passent d'un peuple à l'autre et que leur genre dans un peuple ne peut pas être traduit dans le cadre d'un autre peuple par exemple). L'accès aux transitions biologiques est garantie à Hohhothaï et Tumgao, assez aléatoire aux Terres australes, mais généralement de choix de ne pas disposer d'un équipement de santé permettant les changements de genre se font davantage pour des problèmes d'allocation des ressources que par volonté d'éviter les transitions. L'accès à une transition de genre peut donc poser problème dans les zones les plus géographiquement isolées, et certains peuples concluent des accords avec d'autres précisément pour permettre l'accès à une transition à des gens qui normalement n'y auraient pas accès.

Prostitution : interdite partout dans la mesure où le sexe ou un service sexuel ne peut pas avoir comme contrepartie de l'argent ou des biens de première nécessités. L'encadrement du travail du sexe est du ressort du gouvernement local.

Pornographie : selon le peuple, en général, permise mais très encadré pour éviter des cas d'exploitation sexuelle. L'importation de pornographie étrangère (hors infantile) est généralement permise, mais encadrée compte tenu de son abondance (typiquement, des lois anti-addiction).

Sectarisme : la formation de nouveaux groupes, y compris religieux est permise, la reconnaissance du Vahal implique le respect des règles interethniques qui ne permet pas ou encadre certaines pratiques sectaires (prosélytisme, isolement social, interdiction de déplacement...)

Législations sur la sécurité :

Possession d'arme à feu : selon le peuple, mais en général, les fusils et munitions sont rarement disponibles aux civils, la possession d'un arc et de flèches est bien plus fréquente, surtout dans les Terres australes et à Tumgao

Espionnage domestique : les peuples de l'Union peuvent s'espionner entre eux. A l'échelle individuelle, un droit à la vie privée est garanti.

Torture : interdit en tant que douleur infligée dans un cadre judiciaire ou pour obtenir des renseignements. Certains peuples qui admettent des rites sacrificiels qui impliquent de blesser une personne, ou dont la résistance à la douleur fait parti d'un rite (de passage à l'âge adulte par exemple), dans certains peuples, on se scarifie pour des raisons spirituelles ou esthétiques.

Peine capitale : théoriquement interdite, bannissement (qui en général implique la mort) généralement accepté aux Terres australes

Législations supplémentaires :

Clonage : clonage thérapeutique autorisé à la recherche, pas admis à l'application. Clonage reproductif selon l'espèce considérée et la culture du peuple en question, toujours soumis à comité d'éthique dans un cadre scientifique. Hors cadre scientifique, le clonage reproductif est permis pour les humains si le donneur et le porteur consentent, mais encadré à grande échelle pour éviter qu'une adoption massive du clonage ne vienne à appauvrir le pool génétique de la population. Les utérus artificiels sont à l'étude.

Recherche génétique : grands programmes de recherche en génétique en épigénétique et en évolution, plusieurs universités forment des généticiens et des équipes de recherches sont spécialisées dans la génétique.

Organismes génétiquement modifiés : sélection d'organismes, transgénèse, essais de recombinaison génétique, et constitution de banque de semences et de banques de gènes, pour différents domaines d'activité (recherche, agriculture, production d'insuline et autres composés chimiques...)

Jeux de hasards : selon le peuple, mais généralement permis

Consommation d'alcool : permis, plus régulé aux Terres australes pour des raisons de sécurité.

Consommation de tabac : théoriquement permise, pas d'importation ou de culture.

Consommation de Cannabis : permise à but thérapeutique, selon le peuple pour le but récréatif.

Consommation de stupéfiants : selon le stupéfiant considéré, le peuple, le contexte. Aux Terres australes au sens strict, il n'existe même pas réellement de catégorie de substances qu'une personne reconnaîtrait comme "stupéfiante", chaque composé étant considéré différemment, certains peuples dispose de catégorisations selon les effets de chaque substance. Globalement, des notions plus précises comme excitant, psychotrope, hallucinogène et ainsi de suite seraient mieux comprises.


La théorie du Darwinisme à l'Ecole : cours de biologie évolutionnaire dans la plupart des cursus éducatifs communs.

Engrais et pesticide dans l'agriculture : cyclage des nutriments, compost, cendres et engrais de qualité hydroponique largement utilisé, il est fréquent d'associer des plantes cultivées avec d'autres organismes à effet pesticide, même si la majeure partie de la gestion des épidémies agraires se fait par la diversité des cultures et l'isolement des serres infectées. A Hohhothaï, les cultures en plein terre bénéficie d'associations culturales (voire de systèmes agricoles complexes) et éventuellement de l'apport d'intrants pesticides ou pestifuges (typiquement des phéromones). En général, des pesticides généralistes ne sont pas admis dans les serres ou les champs car ils peuvent compromettre d'autres organismes élevés (typiquement, les abeilles et les insectes à vocation alimentaire) ou cultivés, et qu'ils peuvent aussi affecter l'écosystème aux alentours du champ.

Additifs alimentaires dans les aliments : utilisés et traditionnels, le salage et le fumage de la viande et du poisson par exemple est largement pratiqué, notamment aux Terres australes, à Hohhothaï dans une moindre mesure. La conservation au vinaigre, en saumure, ou en marinade dans une graisse est relativement fréquente. Les épices existent chez la plupart des peuples, il est également possible de trouver des additifs changeant la texture des aliments comme l'agar-agar ou la fécule de pomme de terre ou de maïs.
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L'économie shuhe pour les nuls (et les capitalistes)

Vous voulez proposer un produit super-incroyable à la population shuharrie, et vous vous dites "ça doit pas être bien différent de chez moi !", et vous vous retrouvez avec un seul acheteur, et c'est le gouvernement local d'un peuple dont vous avez jamais entendu parler. Ou alors, vous voulez "investir" aux Terres australes, fournir des emplois et de l'argent, répondre aux besoins des innovations de demain dans une synergie co-créatrice permettant de disrupter le marché si porteur du cracker au poisson fumé pour réussir le défi de la mondialisation ! Il est fortement probable que vous soyez perdu face à un monde où personne ne comprends vos termes. Il est peut-être temps de se lancer dans le monde étrange et mystérieux de l'économie l'Union des Terres australes.

Déjà, c'est une économie
Pour comprendre l'économie shuhe, il peut être utile de désapprendre beaucoup de choses sur le fonctionnement d'une économie. Shuharri, c'est un monde où personne ne parle d'emploi et de chômage, où le problème de financement se règle en demandant du bois à son voisin ou en imprimant du papier, où tu peux avoir le droit de cultiver une terre, mais où c'est des étrangers de ton pays mais d'une culture différente aux lois différentes qui peuvent y chasser... Tout ça parce qu'une bande de tribus qui voulaient arrêter de se taper dessus ont construit un système économique à l'écart du monde extérieur bien évidemment plus civilisé qui s'occidentalisait à toute vitesse.

Si vous voulez former une économie, il vous faut, en premier lieu, plusieurs personnes (humaines de préférence, d'autres organismes peuvent faire l'affaire, mais on appelle ça "écologie" parce que), qui ont des besoins qu'on ne trouve pas directement autour de nous (heureusement que sur notre belle planète, on a généralement pas besoin d'une économie pour respirer), du travail pour transformer le monde qui nous entoure (souvent fourni par les mêmes personnes équipées de toutes sortes d'outils), des recettes pour utiliser ce qu'on trouve pour les transformer en trucs qu'ils nous faut (les connaissances), et évidemment, les ingrédients (les ressources).

Donc, imaginons, vous êtes une tribu, vous voulez un poisson, il y en a dans l'océan, on sait le pêcher, et on le pêche, bravo, vous avez une économie. Mais tout le monde n'est pas prêt à investir les efforts pour obtenir des poissons qui les intéressent peu, certains veulent prendre plus de tel ou tel poisson, ou voulaient un poisson vivant et l'obtiennent mort, et que ce passe-t'il si on a pas assez de poisson pour tout le monde ? Il va donc falloir déterminer qui pêche, à quoi sert le poisson, qui en obtient le résultat, et comment on fait... Eh bien, il n'y a pas de recette miracle, c'est pour ça qu'il y a pleins de type d'économie.

On peut décider par exemple que dans un village, le Capitaine Haddock qui veut que des poissons soient pêchés puissent donner à des pêcheurs ce qu'ils veulent, en échange, ils iront pêcher une quantité importante de poissons qu'ils remettront à Haddock, qui aura le droit d'en faire ce qu'il veut, et par exemple, les échanger contre tout le reste des trucs du village, puis comme les gens ont besoin d'autres choses que du poisson pour vivre, ils iront pêcher pour le capitaine Haddock en échange de ce qu'il leur faut pour vivre. Ceci est une économie capitaliste, dans lequel on investit du poisson dans des trucs qui permettront de pêcher plus de poisson, surplus de poisson qui correspond à un profit.

Mais au fait ? Comment ce fait-il que le capitaine Haddock ait pu à lui tout seul, fournir ce dont les pêcheurs avaient besoin ? Et en quoi cela justifie-t'il qu'on lui remette le poisson ? Et pourquoi a-t'il décidé, en échange du poisson, qu'il voulait tous les objets du village ? Qu'est-ce que l'on gagne à accumuler du poisson ? On voit bien que ce qui permettrait l'émergence d'une telle économie n'est pas simplement le fait qu'il ait du poisson et des gens qui en ont besoin, mais aussi que le capitaine était en position de décider qui pêcherait et pourquoi, parce qu'il disposait du pouvoir sur des choses qui intéressaient les gens, et qu'en accumulant tous les objets du village, il recevrait une gratification, sociale par exemple. Si en fait, c'était le shaman qui pouvait décider si le capitaine pouvait donner des objets ou non aux pêcheurs, Haddock ne pourrait plus contrôler tous les objets du village sans contenter le shaman, qui peut donc lui aussi décider qui reçoit le poisson, la structure de pouvoir est très différente, et donne une société différente. On peut aussi se retrouver dans une société où l'accumulation d'objets n'est pas valorisé, et constitue plutôt un problème à gérer qu'une situation enviable, auquel cas, le capitaine se retrouverait à par exemple donner, ou détruire les objets qu'il aurait de trop. L'économie est organisé selon des valeurs et une organisation sociale, et il n'existe pas de système économique réellement inscrit dans le fonctionnement biologique des humains.

Mais en fait, ce n'est pas une économie, c'est plusieurs économies
Donc, qui répartit les ressources dans l'Union des Terres australes ? Qui organise l'économie, et pourquoi ? Eh bien, il n'y a pas réellement de réponse, car les Terres australes n'abritent pas une culture, mais des dizaines. Cela peut aller de l'administration shue tentaculaire, au communisme primitif des Thurannis qui mettent leur ressources en commun et chacun se sert, des coopératives des révolutionnaires hohhothaïens aux systèmes de troc et de dons réciproques connus des Majeqa. Mais cela pose un autre problème c'est que les différents peuples, avec leurs différents systèmes économique, utilisent des ressources communes pour leurs besoins, et que celles-ci sont en général en quantité limité, il faut alors savoir quel peuple obtiendra les ressources, sous quelle forme, quel peuple la produirait, qui peut décider des réponses à ces questions ? Ces questions sont issues de conflits entre des intérêts de différents groupes, qui doivent être régulés, émerge alors une économie interethnique capable de relier plusieurs systèmes économiques entre eux.

En général, les peuples peuvent accepter des accords bilatéraux, ou plurilatéraux mais rien ne les y oblige, et les accords peuvent être aisément rompus s'ils entrent en conflit avec les intérêts de l'une des parties, ce qui en limite l'efficacité pour précisément gérer des conflits, sauf si les deux partis on intérêt à gérer les conflits. La guerre est (entre autres) une façon relativement efficace de gérer une économie interethnique, mais a la fâcheuse tendance à... Pousser des peuples entiers à l'extinction, surtout quand le climat et la géologie du coin apprécient aussi le goût du sang. Différents accords interethniques, qui ont mené à l'Union des Terres australes ont donc été utilisés pour trouver un système économique permettant à tout le monde de résoudre des conflits sans que cela n'implique la mort de gens. Ça fait partie des questions que l'on discute à la Zone de rencontre et que le Vahal régule. Cela n'empêche pas aux peuples shuhs de s'entendre également sur des traités plurilatéraux, et même des institutions infraethniques comme la ville ou le clan peuvent avoir des accords économiques.

Donc, il y a une économie, composées de pleins d'économies, eux-mêmes composés de pleins d'économies, mais qui s'agrègent en pleins de groupes d'économies à la fois ? Exact, vous avez compris !
Si l'on ne va pas décrire ici l'économie de chacun des peuples, l'économie interethnique de l'Union des Terres australes à l'avantage de pouvoir être considéré comme UN système. Donc, accrochez vous, c'est là que l'on va entrer dans les détails concrets du fonctionnement de l'économie interethnique.

Quand un conflit d'usage des ressources éclate entre deux tribus ou clans d'un même peuple, c'est le gouvernement local du peuple qui gère, c'est à dire, pas nécessairement un gouvernement central et incarné par des gens, mais un mécanisme de gestion des conflits propre au peuple (donc ça peut être un chef de horde... Ou un duel entre deux représentants, selon les pratiques), si deux groupes de deux peuples entrent en conflit, les gouvernements locaux peuvent régler le conflit. Si le conflit a lieu entre deux peuples, là, c'est plus compliqué, et c'est là qu'intervient l'Union des Terres de Shuharri. Les deux peuples vont discuter dans une steppe dédiée à ça, la Zone de rencontre, parfois avec l'aide d'autre intervenants, la décision prise sera rapporté au Vahal qui formalisera l'accord et veillera à son application. S'il n'y a pas d'accord, le Vahal a l'autorité pour trancher, décision que d'autres peuples peut remettre en cause.

Comment se traduit concrètement un accord entre deux peuples sur l'usage d'une ressource commune ? Les licences d’exploitation ! Elles déterminent qui peut utiliser une ressource, en quelle quantité, sous quelles conditions. Contrairement à un acte de propriété, une licence d'exploitation ne donne accès qu'à ce qui y est décrit, ne garantit pas que l'on puisse faire ce que l'on souhaite des ressources extraites, et peut être rediscutée y compris par l'autre parti, et n'est donc jamais acquise. Deux peuples peuvent également disposer chacun d'une licence d'exploitation similaire ou différente sur le même élément.

Chaque peuple et chaque institution interethnique peut créer sa monnaie et l'imprimer, la monnaie permet donc de fluidifier les échanges eu sein d'un peuple, mais ne constitue pas l'unité de base pour estimer la valeur de biens et de services, une grande part des services et des marchandises sont produites, puis distribuée sans que jamais un billet ou une pièce ne soit impliquée. Shuharri ne dispose pas d'une économie monétaire, mais pas non plus d'une économie de troc. Des biens et des services peuvent être échangés entre plusieurs personnes, groupes, ou peuples sans que rien ne soit livré en contrepartie, soit dans un but d'influence, soit dans une logique de soutien mutuel... On parlerait davantage d'une économie d'accords. Ce qui fait que l'on est prêt à céder ou non ce dont on dispose, c'est les accords que l'on passe avec un partenaire. "Nos voisins veulent du poisson, nous ne désirons rien, on se met d'accord pour leur donner du poisson et ils nous respectent beaucoup, et ils serons plus disposés à nous fournir des trucs si on veut". Le système se base en grande partie sur la capacité à développer des liens au-delà du commerce et à se faire confiance. Si l'on a pas confiance en un peuple, on refusera également sa monnaie et préfèrera un échange (car il n'est pas garanti que la monnaie garde sa valeur ou soit même acceptée au moment de l'achat d'un truc, mais c'est aussi le cas si on ne voit simplement pas ce que l'on pourrait échanger avec cette monnaie, donc demander un échanger est plutôt normal et n'est pas nécessairement un signe de méfiance de la part des Shuhs.

L'ensemble des peuples peuvent collaborer sur des projets communs, il s'agit autant de produire quelque chose dont l'ensemble peut avoir besoin (de la connaissance par exemple), que d'amener des gens très différents à coopérer sur les mêmes problèmes. Si certains travaux communs disposent d'une utilité évidente (le réseau ferroviaire par exemple), d'autres sont menées en premier lieu pour leur intérêt diplomatique (la recherche scientifique typiquement).

Le monde qui entoure un shuh n'est pas nécessairement considéré sous l'angle du bénéfice économique qu'il peut en retirer. Un lac, une montagne, une forêt, un volcan, peut avoir une dimension sociale, esthétique, spirituelle, patrimoniale, culturelle qui dépasse la simple extraction de ressources et de services. Le gisement de phosphore des Terres australes se trouve par exemple sous le mont Ikhtasenker, qui sert aussi de lieu de rencontre aux Arpenteurs des Glaces au Sud de l'Enclave. En général, l'ensemble des Terres australes est considéré, et par la plupart des peuples, comme disposant d'une valeur intrinsèque. Alors, c'est vrai partout, même en Eurysie, simplement, le village eurysien qui tient à sa forêt, ce n'est souvent pas lui qui décide quoi en faire. Les Shuhs se sont organisés pour garder ce pouvoir.

Les Terres australes (et Tumgao et Hohhothaï) ne disposent que d'un nombre limité de ressources minérales, et se retrouve en manque permanent de combustibles fossiles (charbon mis à part, mais difficile à extraire), de métaux (fer mis à part), de terres rares, et ainsi de suite, les tempêtes récurrentes rendent les voies commerciales maritimes comme aériennes peu fiables et produit un système économique très limité en ressources qui recycle absolument tout ce qu'il peut. Cela façonne une bonne partie des développements actuels des Terres australe, de la faible présence des armes à feu, même parmi les chasseurs, à la navigation à voile, en passant par les recherches en électronique organique et l'intérêt pour les biotechnologies.

La multitude de risques existentiels qui pèse sur l'ensemble des peuples on amené les peuples shuhs à constituer une véritable idéologie long-termiste. Son incarnation la plus évidente est l'Ahak, qui vise justement à concevoir des projets de long terme et à tester la pérennité de l'organisation qui maintient l'Union des Terres australes en place. Et quand on dit "à long terme" ici, on parle d'échelles se comptant en millénaires, voire plus. Cela a des effets importants sur la façon dont les Shuhs abordent leur économie : il refuseront se s'engager dans une activité qui leur causerait des problèmes à long terme. Par exemple, ils n'ont pas l'intention de s'engager dans l'exploitation industrielles de ressources non renouvelables comme le charbon ou le phosphore, dans la mesure où c'est une activité qui ne peut être maintenue que peu de temps. Les Shuhs font aussi très attention à l'état de leur écosystème car ils en dépendent pour survivre. Les populations animales et végétales sont rigoureusement suivies, et la fertilité des sols est régulièrement vérifiée dans un champ.

C'est pourquoi, c'est une économie, dans une économie, dans une économie, dans une économie...
Un peuple non lié au Vahal qui voudrait exploiter une ressource sur les Terres australes le pourrait, mais s'il y a conflit avec un peuple lié au Vahal, il se règlerait par les moyens traditionnels, accord bilatéraux, règles informelles, ou guerre. Cela est aussi vrai des pays étrangers. Une installation étrangère qui déplaît aux peuples des Terres australes peut purement et simplement être démontée. Un pays étranger, pour accéder à une ressource d'une terre, il faut soit passer un accord pour obtenir la ressource, soit s'entendre avec l'un des peuples pour partager l'accès à une ressource, on parle de partage de la licence d'exploitation. En général, un peuple qui va accepter de partager une licence d'exploitation le fera en échange d'un accord, généralement, la ressource ou le travail industriel se fera conjointement avec l'hôte, et l'invité pourra prendre sa part selon les conditions discutées en amont.

Globalement, la Gyasarr n'accepte de monnaie étrangère que s'ils pensent pouvoir l'échanger contre des choses dont les Terres australes ont besoin. L'argent n'est qu'une faible part de son économie, et cela se ressent dans ses accords commerciaux. Ils préfèrent généralement l'échange de ressource à l'exploitation conjointe, sauf s'ils vous font confiance (auquel cas, l'exploitation conjointe est un projet commun qui peut permettre des rapprochements).

Si le pays vient parler commerce avec vous, il essaiera de s'adapter à vos pratiques, sans nécessairement les maitriser toutefois, il est par contre également possible qu'il viennent échanger avec des membres de votre pays qui ne sont pas le gouvernement, ni des entreprises. Souvent, il s'agit de peuples autochtones, avec qui les Shuhs sont beaucoup plus à l'aise.

Si vous êtes arrivés là, félicitation, vous disposez de toutes les bases pour aborder plus ou moins sereinement vos futurs partenaires shuhs avec une offre commerciale que, j'en suis sûr, ils ne pourront pas refuser.
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Entrer sur les terres de l'Union des Terres australes de Shuharri


Bienvenue à vous cher étranger. Vous souhaitez entrer sur une des terres de notre éternelle union ? Vous faites partie des fous qui considèrent Shuharri comme un endroit où voyager, voire vivre ? C'est très simple : allez jusqu'à la frontière du pays et continuez à marcher ! Bon, détaillons quand même un peu plus.


1. La frontière est arbitraire
Ce qui peut sembler étrange pour certains, et évident pour d'autres, mais une frontière, c'est une ligne tracée sur un terrain, c'est tout, et pour les Shuhs, ce n'est certainement pas plus. L'Union des Terres australes de Shuharri, c'est avant tout une confédération, qui réunit des peuples dont les territoires ne sont pas réellement définis. Au sein de l'Union, les territoires sont flous, mouvants, des membres d'un peuple peut intervenir ou migrer sur des terres occupée par un autre peuple, et il est rare qu'un peuple ait tout pouvoir sur un territoire donné. Jusque dans les années 2000', les Terres australes n'ont pas connu d'institutions étatiques. La formation d'un état date de 2002, a été décidé après la découverte d'un gisement de phosphore et avait pour but de protéger le territoire de Terres australes de la revendication par une puissance étrangère. Pour la plupart des Shuhs, la loyauté est accordé à son peuple, son clan, sa tribu, sa cité, son monastère, sa commune... Bref, des structures dont ils comprennent la logique, et qui abritent leurs proches. L’État-nation reste donc une structure purement administrative pour laquelle le patriotisme est très rare, et dont les frontières visent à protéger le territoire non pas de gens, mais d'institutions étrangères qui voudraient l'exploiter. Entrer sur le pays y est donc relativement simple, y monter une affaire y est nettement plus compliqué.

Globalement, il est possible de passer la frontière shuhe sans aucun document, aucune pièce d'identité, et sans passer par un poste frontière. Les territoires shuharrs attirent d'ailleurs les nomades entre autres car ils sont complètement ouverts, ils peuvent alors servir de zones de repos et de ravitaillement particulièrement utiles. Entrer à Hohhothaï peut nécessiter un passeport ou une pièce d'identité, mais ce n'est même pas réellement appliqué. Si un douanier constate le manque d'une pièce, il reste généralement possible d'y entrer avec un "pardon, j'y penserais la prochaine fois". Une fois sur le territoire, il n'est pas très difficile de rester anonyme, les pièces d'identité sont rares, et c'est plutôt les institutions intermédiaires comme le clan ou la tribu qui disposent d'une existence légale. Les membres sont en général connus de leur tribu, mais pas de tout leur peuple ou de toute leur ville. Les gens sont habitués à entendre de tas de langues qu'ils ne connaissent pas, et les dispositifs de surveillance de masse comme la vidéosurveillance sont quasi-inexistants. En revanche, selon la région, les ethnies présentes peuvent être très différentes, et avoir différentes apparences. Si à peu près tout le monde peut se faire petit à Hohhothaï qui abrite des communautés du monde entier, un bel Eurysien blanc aux yeux bleus et aux cheveux blonds sera par exemple probablement remarqué à Tumgao ou dans l'Enclave volcanique.


2. Entrer est facile, mais l'environnement est hostile
Les étrangers sur le point de passer un poste frontière shuhes pourraient bien voir aux murs ou sur des écrans des mises en gardes assez parlantes : êtes-vous bien équipés ? Les conseils sont différents d'une région à l'autre et s'appliquent pour les Shuhs eux-mêmes.

Tumgao est une région sèche, dont le climat et le biome se comparerait sur notre planète à celui du Sahel dans les zones proches du Sahara. Avoir de quoi se protéger du soleil et avoir une bonne réserve d'eau et de nourriture est essentiel. Il est possible d'en obtenir en ville, mais la crise migratoire rendent les pénuries assez fréquentes. La région est orageuse et ce, de manière assez imprévisible. Et, il y a des lions, des panthères, des hyènes et des chiens sauvages, et ils peuvent courir sur de longues distances.

Hohhothaï est une région tropicale envahie de moustiques, de parasites, de maladies, et autres animaux et plantes toxiques. Mieux vaut être prudent et vacciné même si l'on compte rester dans la ville. La pollution, largement héritée de la période industrielle de la ville, est un problème majeur, et des affrontements réguliers ont encore lieu entre l'alliance révolutionnaires-autochtones, les groupements criminels toujours présents (et notamment les Triades hohhothaïennes, les groupes de mercenaires liés à l’Élite des Survivants). Les ruines sont encore omniprésentes dans la ville et souvent, peuvent s'effondrer. Dès que l'on entre dans la forêt équatoriale. Dans la forêt équatoriale, se perdre est facile, et la faune peut être particulièrement dangereuse (si vous rencontrez une ruche au détour d'un arbre, reculez très, très vite). Les éléphants peuvent aussi passer dans la ville, ils sont en général gentils, mais se faire charger par un éléphant est vite arrivé, il vaut mieux rester sur ses gardes, et éviter des les déranger au possible (un des chefs de triades a engagé le combat avec une triade ennemie et a été tué par une charge d'éléphant, il n'avait pas vu qu'un troupeau passait dans la rue d'à-côté).

Les Terres australes sont une région très froide, les maximales de températures sont d'environ -30 °C (soyez couverts), les tempêtes, mêmes estivales, peuvent rapidement geler un marcheur, ou simplement lui retirer tout repère sonore ou visuel. La nuit polaire estivale et les tempêtes obstruant le soleil hivernal fait des Terres australes une région sombre qui peut taper sur la santé mentale de gens endurcis. La région est fortement sismique, et l'activité volcanique y est intense. Les volcans laissent leur emprunte sur le paysage, si bien que partir seul dans la région peut impliquer de rencontrer par surprise des lacs bouillants, toxiques voire acides, ou encore des zones (parfois toute une vallée) enfumée par les fumerolles, où respirer est dangereux (prévoyez aussi un masque à gaz et une bouteille d'oxygène). Les grottes, si on ne les connaît pas, peuvent être traitresses pour pleins de raisons différentes (par exemple, dans certains, s'enfoncer dans une grotte revient à entrer dans un puits de dioxyde de carbone, l'on s'y asphyxie sans s'en rendre compte, lorsqu'on s'évanouit, c'est trop tard). La chaîne de Tsaagan est très haute et très escarpée, y glisser peut être fatal.

Globalement, pour les trois région, il est toujours bon de prendre contact avec des gens qui connaissent le coin et d'avoir de quoi se repérer de manière autonome. Les communications avec l'extérieur peuvent rapidement être coupées dès que l'on entre dans une zone un peu isolée : vallée, forêt...

Enfin, hors des risques évidents, l'une des plus grosses contraintes sur les terres de l'Union est le manque de ressources. Une famille décidant de rentrer en automobile à Hohhothaï ou Tumgao serait heureuse de constater qu'on les laisse faire, moins de constater que le carburant est difficile à se procurer, les piles électriques pas toujours disponibles, des éléments aussi basiques que les nutriments, la chaleur, le métal, l'énergie soigneusement compté, attribué, recyclé... Garder même mode de vie des deux côtés de la frontière est pratiquement impossible.


3. L'écologie de la région est un point sensible, les véhicules peuvent être vérifiés, les marchandises aussi
Les bateaux, les hydravions et autres potentiels hydronefs et aéronefs sont régulièrement inspectés avant toute entrée en terrain shuh. Les choses les plus regardées sont :
- La présence de pétrole en grandes quantités, les marées noires pouvant constituer un risque existentiel pour les populations locales, c'est notamment vrai aux Terres autrales. De même, de grandes quantités d'engrais pourraient valoir le renvoi d'un navire (une marée verte, c'est aussi dangereux).
- Des chargements de déchets, l'Union ne souhaitant pas devenir une zone de décharge. Un chargement de déchets non signalé peut valoir le renvoi du navire. Des déchets qui ne peuvent pas être retraités dans la région ne passent pas la frontière.
- Les organismes exotiques, et potentiellement envahissant.
- Le bruit des bateaux sous l'eau, la volonté de maintenir un environnement calme pour les baleines étant bien présente.
- Le matériel de pêche pour les Terres australes. Le Fjord des Ankallyt est probablement une des régions marines où la pêche est la plus surveillée au monde. Il est en théorie possible d'y pêcher comme on souhaite, dans la mesure où les étrangers de reconnaissent pas l'Union des Terres australes, mais une pêche industrielle sans accord des peuples dans la région pourrait rapidement mener à des conflits.
- Les plastiques et autres matériels organiques non biodégradables, qui peuvent complètement perturber le cyclage des nutriments, notamment là où il est déjà présent (Terres australes et Tumgao).
- Les armes de guerre, si amener une arme, est accepté et parfois conseillé (notamment pour survivre dans les régions sauvages), l'entrée d'armes de guerre comme des fusils d'assaut, des mitrailleuses ou des lance-roquettes serait inévitablement bloquée à l'entrée du territoire (sauf si contrebande, bien sûr), à noter également que dans le cas des Terres australes, trouver des balles peut être très difficile, l'arme de base de la plupart des Shuhs des Terres australes reste l'arc et les flèches.
- Les produits chimiques dangereux et les matières radioactives.
- Les pièces archéologiques, artistiques ou patrimoniales, les douaniers voudront s'assurer que les pièces sont identifiés et que les gouvernements ET les communautés concernées aient donné leur accord pour les exporter.

Globalement, les douaniers contrôlent plus étroitement les entrées de marchandises que les entrées d'hommes, et sauront bien plus ce qui entre que qui entre. Les principales raisons pour cette surveillance des marchandises sont environnementales, ce qui est lié à la volonté de maintien ou de reconstruction d'un écosystème viable à long terme dans les trois régions. C'est donc la région plus que le pays que les douaniers cherchent à protéger, et les transports entre les trois régions shuhes ont droit aux mêmes vérifications. Les marchandises sortantes peuvent également être vérifiées, la sortie d'une pièce archéologique ou d'un organisme endémique peut aisément être repéré.

Les informations quant à elles sont très peu surveillées et le pays ne reconnaît pas la propriété intellectuelle. Les cas d'espionnage pourraient être repérés par les agences de renseignements (et en comptant les services interethniques et ceux liés à des gouvernements locaux, il y en a un certain nombre), mais les douaniers ne vérifient en général ni les papiers, ni les téléphones, ni les PC, ni les clés USB.


4. Entrer dans le pays quand on est une personne morale
Entreprises, instituts gouvernementaux, ONG, ordres, et même tribu, Shuharri n'est pas seulement un point de passage de personnes à deux jambes et deux bras, mais également de personnes morales n'existant que par la croyance de milliers de gens en leur existence, et toutes ne reconnaissent pas l'Union des Terres australes de Shuharri. Ceux qui ont reconnus le traités sont admis sans problème sur les terres de l'Union. Les régions de Tumgao et Hohhothaï ont d'ailleurs rejoint l'Enclave volcanique pour former les terres actuelles de l'Union en reconnaissant les traités qui lient les membres de l'Union, alors dans un but d'alliance. Des institutions étrangères réunissant des proches comme les familles, tribus, clans, équipes et ainsi de suite, sont accueillies dans l'Union comme chacun de leur membres. Ça devient plus compliqué pour les institutions à plus grandes échelle réunissant des gens qui ne se connaissent pas, comme des entreprises ou des associations. Les terres de l'Union ne sont dans les faits pas la chasse gardée de l'Union, si une tribu qui ne reconnait pas l'Union vient y chasser par exemple, l'Union le tolèrera, mais tolèrera aussi qu'un de ses membres se décide à entrer en guerre avec elle, ou mène des accords bilatéraux. Ainsi, une entreprise étrangère pourrait tout à fait construire une usine aux Terres australes, mais il faudrait encore trouver des travailleurs, qui souvent font partie d'un peuple et en reconnait les décisions (ou les importer), et au moindre conflit entre l'entreprise et les peuples environnants, l'un d'eux pourraient se décider à attaquer ou à saisir l'usine, ou à trouver des accords. Le premier but de l'Etat shuh est de gérer ces institutions et pourrait bien coordonner une réponse solidaire de l'Union, l'entreprise en question a donc peu de chances d'être en position de force, et trouver un accord ou accepter les décisions de la Gyasarr serait probablement la meilleure idée de l'institution. S'il s'agit d'interagir avec les membres d'un peuple de l'Union, par des recrutement ou du prosélytisme (religieux ou commercial par exemple), les peuples en questions et les institutions interethniques auraient largement leur mot à dire, pourraient appliquer leurs lois aux actions étrangères, et l'existence d'un état shuh permet des mouvements comme l'expulsion du territoire. Donc pour les institutions, les frontières sont souples, mais constituent un véritable outil de contrôle.


Bon, derniers éléments : à quoi ressemble une frontière shuhe ? S'il n'y a pas de route qui passe par là, ou de port, ou de terminal aérien, ce n'est que de la terre ou de la glace. Jamais l'Union n'a essayé de matérialiser la frontière. Dans un port, un aéroport, ou une gare ferroviaire, les frontières sont difficiles à remarquer. Il s'agit principalement d'entrepôts un peu à l'écart des endroits de passage, où les marchandises peuvent être inspectées, sur les routes, d'une zone davantage comparable à un sas qu'à une zone policière. L'on y vérifie les marchandises, nettoient les camions, s'il y a besoins de réparations ou d'un jerrycan d'essence, c'est aussi là qu'on va le chercher. Être arrêté à une frontière shuhe n'est pas nécessairement un signe de suspicion et sert souvent surtout à éviter l'entrée d'organismes exotiques. Si des marchandises illicites sont identifiées dans une cargaison elles sont mise de côté, et le véhicule, peut continuer sa route dans la plupart des cas. Seul des gens clairement reconnus, comme un espion, un terroriste ou un criminel identifié, pourraient être arrêté à la frontière. Sinon, un entrant aura bien plus à craindre de l'environnement que des autorités.
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