13/03/2013
02:23:21
Index du forum Continents Afarée Sarranid

Activités étrangères en Sarranid

Voir fiche pays Voir sur la carte
394
Activités étrangères en Sarranid

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Sarranid. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de Sarranid, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
0
https://www.zupimages.net/up/23/10/hg6b.png
ONC attention danger !

Suite aux "exercices" organisés par plusieurs marines de l'ONC à l'embouchure de la Leucytalée, l'ONG Imperialism Watch interpelle les pays frontaliers : une coalition militaire, déjà responsable de l'invasion d'un pays, peut-elle faire la loi dans une mer où elle n'a aucun droit ? Peut-on se laisser prendre en otage par une flotte qui se rend virtuellement capable de couper l'accès à la Leucytalée aux nations qui s'opposent à son agendas économique ? Quel cadre et quelle légitimité pour des exercices aux allures de blocus ?

Derrière ces innocentes manœuvres, c'est un message clair envoyé à toutes les nations de la Leucytalée : nous pouvons à tout moment prendre le contrôle de la mer, et couper les routes commerciales qui vous sont vitales. Voilà quel chantage est opéré, terreau de l'impérialisme et marche pied des sanctions militaires et commerciales : dénonçons sans hésiter, restons vigilants !


⊘ ⊘ Hier le Prodnov, aujourd'hui le Kronos, demain peut-être vous ? ⊘ ⊘


Imperialism Watch est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) fondée en 2009 et originaire du Pharois Syndikaali, elle réalise un travaille de surveillance des initiatives impérialistes, cherchant à attenter à la souveraineté des nations. Pour nous aider à surveiller l'impérialisme, partout où il sévit, nous recrutons des bénévoles et lançons une campagne de dons "against tyranny long live multipolarity".
0
Logo de l'agence fédérale de presse

15 Janvier 2010 - La gouvernance kronienne de Calabraise : le boucher collectionneur d’armes de destruction massive qui effraie le monde.


L'action kronienne portée par Baldassare Calabraise, une menace permanente et létale pour l'environnement social et économique mondial.
Le régime kronien de Calabraise : 1000 crimes et infamies, avec autant de casus belli, pour définitivement en finir avec la menace (clic gauche pour agrandir).

Calabraise, un boucher sanguinaire.

Si les dictatures totalitaires d’extrême-gauche ne représentent qu’une part infime des nations et des richesses de ce monde, force est aujourd’hui de constater qu’elles représentent néanmoins l’essentiel des foyers de tensions et de conflictualités à l’international. Déjà contrainte de défaire la dictature prodnovienne qui massacrait à tour de bras, la communauté internationale doit-elle s’emparer du cas de Baldassare Calabraise avant qu’il ne commette l’irréparable?

Il a longtemps été permis de citer parmi les bouchers les plus mondialement connus, le cas du dictateur communiste prodnovien Kuklin Viktor, auteur des exécutions sommaires contre sa population à Bridjesko, qu’il accusait d’avoir soutenu des terroristes ayant fait assassiner son prédécesseur. Bridjesko devenait alors à la face du monde, une boucherie à ciel ouvert que les pays eurysiens s’étaient juré de ne plus revoir, considérant la désolation apportée à tout un continent et les troubles persistants au Prodnov qui continuent actuellement de faire paraître un avenir incertain au-dessus de lui. Pourtant et malgré le fait que le nombre de victimes civiles ne surclasse pas (encore) les massacres perpétrés par Kuklin Viktor, d’autres dictateurs d’obédience communiste ont aujourd'hui signé d’une tâche rouge sang indélébile, des méfaits nouveaux. Ainsi, après la disparition du dictateur prodnovien Kuklin Viktor, les morgues et les veuves ont appris à redouter un nouveau bourreau en la personne de Baldassare Calabraise, le despote de la République de Kronos.

Dirigeant liberticide, ce tyran est surtout connu pour avoir ordonné la fermeture de ses frontières avec ses voisins eurysiens, la Youslévie en tête, sur qui il faisait peser la menace permanente d’un conflit armé. Mais cette fermeture des frontières s’est accompagnée d’une autorisation de recours à des tirs létaux contre toutes les personnes désireuses de la franchir. De franchir la frontière dans un sens mais également l’autre, ce qui implique donc l'exécution non chiffrée de civils kroniens ayant tenté de quitter le pays.

A ces exécutions sommaires, pour quiconque souhaiterait “quitter l’eldorado rouge”, s’ajoute également l’accomplissement de travaux forcés au sein d’usines chimiques installées sur le territoire kronien afaréen. La chaîne d’information d’état kronews ne s’en cache pas, à quoi bon se donner cette peine : le gouvernement kronien envoie par la force tout opposant politique (cf : manifestants ou toute personne susceptible d’avoir une pensée contraire à celle formatée par le régime Calabraise) dans des usines chimiques, pour l’accomplissement de travaux dangereux et forcés, avec pour seule contrepartie de pouvoir dormir et manger sur place. Un esclavagisme en Afarée qui ne dit pas son nom.

Le cynisme et la cruauté de la gouvernance kronienne, dirigés indistinctement contre son peuple qu’il devrait chérir, semblent donc ne pas connaître une quelconque limite, par sa capacité à utiliser ses soldats, les protecteurs du pays en personne, pour abattre des citoyens désireux de passer la frontière. Outre ces faits macabres, il est à porter à la connaissance du plus grand nombre, que de nombreux opposants politiques kroniens (comprenez par là, tout citoyen ayant eu envie ou besoin un jour d’exprimer son mécontentement envers la politique gouvernementale) travaillent contraints et forcés au sein d’usines chimiques afaréennes, sans qu’il soit permis que de quelconque protections leur soient fournis (gants, masques, combinaisons, lunettes anti-projection, rince-oeil, etc…). Le gouvernement kronien est une menace pour le monde mais aussi pour son peuple qui se meurt à petit feu sous l'ingéniosité de sa barbarie.

Calabraise, une menace permanente.

Si nous avons longuement pu évoquer la menace que le tyran kronien faisait peser sur son propre peuple, il nous appartient aujourd’hui de ne pas négliger la menace que ce dernier entretient sur la scène internationale. Une menace qui se veut permanente, du fait du rêve exprimé pour qui souhaite l’entendre, d’acquérir des missiles balistiques et projetables à des milliers de kilomètres du Kronos, sous une posture strictement offensive. Des missiles balistiques qu’il souhaite acquérir en très grand nombre, les identifiant comme “bien utile pour la suite” sous entendu utilisables à court, moyen et long terme… Le stockage de missiles balistiques entre les mains d’un boucher et l’attente de voir celui-ci en mesure de projeter sa menace balistique vers n‘importe quelle destination, notamment grâce à l’emploi de sous-marins lanceurs d’engins, laisse poindre un péril encore plus dangereux qu’il ne saurait être présentement.

La capacité d’un dirigeant à faire abattre sa population aux frontières et à la faire mourir à petit feu dans des usines chimiques sous le coup des travaux forcés, doit nous convaincre de l’incompatibilité de ce même dictateur à possiblement détenir de telles armes de destruction massive. Précisons d’ailleurs qu’une fois en leur possession, le dictateur d’Eurysie méridionale s’était targué de pouvoir cibler n’importe quel espace Youslève, zone urbanisée ou non confondues. Un rêve dont il défendait publiquement l’accomplissement sur sa chaîne d'État.

S’il est aujourd’hui indiscutable que les kroniens soient les premières victimes de la politique intérieure sauvageonne déployée par le tyran de Pendragon, la possibilité de voir cette barbarie s’étaler sur la scène internationale, touchant les nations étrangères avec lesquelles Baldassare Calabraise nourrit intentionnellement les conflictualités, n’a jamais été aussi proche que maintenant. Un risque et une menace insoutenables, un risque et une menace permanents, qui doit inviter chaque représentant du monde libre, à empêcher l’accumulation d’une telle capacité de nuisance par le tyran de Pendagron, fut-elle au moyen d’une intervention armée destinée à limiter, voire à supprimer, sa capacité de nuisance… Il faut dire qu’en matière de missiles balistiques, Baldassare Calabraise n’en est pas à son coup d’essai, après l’opportunité manquée pour lui d’implanter des bases militaires (pas moins de trois) dans le Nord-aleucien, auprès de l’Empire du Nord, un régime colonial acoquiné pour des raisons floues et obscures, au tyran de Pendragon.

Des bases installées à la hâte et sur lesquelles la gouvernance Calabraise aurait plein pouvoirs pour y installer des missiles balistiques, mettant à sa dangereuse portée, les populations lofotenoises. Un positionnement inadmissible qui avait obligé les États à faire pression sur l’Empire du Nord, pour entraver l’ouverture et la mise en place opérationnelle de ces bases militaires terriblement menaçantes pour les foyers urbains internationaux.

L’intervention militaire au Kronos, une évidence.

Dans ces circonstances, il est impératif de considérer la politique menée par le dirigeant et dictateur kronien pour ce qu’elle est, une menace permanente et létale pour les populations qui vivent, tant à l’intérieur de ses frontières, qu’à l’extérieur. Le tyran de Pendragon nourrit en effet les foyers de tensions et ses ambitions d’accumuler un nombre exponentiel d’armes de destruction massive, qu’il est prêt à diriger, sous le couvert de ses futurs sous-marins lanceurs d'engins, aux quatre points cardinaux du globe. “Comprenez bien que le tyran de Pendragon ne sera jamais moins menaçant que ce qu’il n’est actuellement. Plus le temps s’installera entre aujourd'hui et le jour de la pacification du gouvernement kronien, plus cette dernière sera coûteuse en vies humaines, considérant l’engagement plein et entier, voire obsessionnel, du dictateur eurysien pour l'entretien d’une force militaire à même de fournir la désolation où il le jugera bon.” explique un politologue de renom en Alguarena, Remicio Granda.

Devant un tel dilemme, l’entreprise d’une action armée contre les institutions névrosées kroniennes semble l’évidence, mais il appartient seulement aux acteurs de la scène internationale, de savoir quand jouer cette initiative, considérant le péril grandissant que le tyran de Pendragon semble déterminé à faire pousser à l’intérieur de ses frontières.
La paix contrainte face à Calabraise et Calabraise contraint à la pacification.

Tout n’est pas noir au tableau et de chaque malheur les héros ont l’opportunité de se dresser, serez-vous l’un d’eux? Si tel n’est pas encore le cas, ne tardez pas à considérer les capacités militaires et politiques de Baldassare Calabraise, pour entraver l’installation durable de la paix mondiale, ou encore à maintenir la suspension d’une épée de Damoclès alimentée par l’entretien ainsi que l'accroissement d’armes de destruction massives tirées depuis le sol kronien ou les eaux internationales grâce aux concours de sous-marins spécialisés et dédiés à cette tâche.

Dans ces circonstances, il est aisé de relever les casus belli entourant actuellement la gouvernance du Kronos, incarnée par Baldassare Calabraise. Dangereuse et mortelle, pour son peuple ainsi que celui des autres, l’autorité politique kronienne a entamé un long et dur rapport de force avec la paix, qui ne saurait être résorbé que par la pacification des institutions kroniennes, fut-elle au prix d’une révolution brutale et permanente.
1703
Bandeau



DÉPARTEMENT D'INFORMATION PTOLÉMÉEN CHARGÉ DU SARRANID
08/09/2010

Aujourd'hui, alors que la 8ème division d'infanterie motorisée faisait son tour de garde de la frontière ptoléméo-sarranide, elle aperçut derrière les hautes grilles marquées de l'emblème ptoléméen, des individus, assis dans le sable, couverts de draps pour se protéger du soleil, et, de ci de là de ce qui semblait être un campement de réfugiés, des drapeaux ptoléméens, érigés sur de hauts bâtons autour desquels semblent finalement s'organiser les différents groupes de ce que les soldats ont rapporté être des Sarranids, certains pauvres, d'autre bien vêtus, mangeant de la bouillie peu enviable, et les appelant, comme par supplication, dès qu'ils aperçurent les voitures blindées de notre formidable armée.

Face à ce rapport, et aux vidéos que nos soldats ont pris par devoir, depuis la dune de laquelle ils apercevaient la foule, le Centron ne peut que se demander ce que ces gens font là, entre mer et désert, le long des grilles qui délimitent, annoncent, et protègent le peuple ptoléméen des maux qui pourraient venir d'autre part que de leurs cités et de leurs campagnes.

Une mission de soutien logistique et alimentaire a été envoyée de notre côté de la frontière, pour faire traverser de manière habile de la nourriture saine et réconfortante, ainsi que du matériel de campement approprié, le temps qu'une solution soit mise en oeuvre légalement, et au profit de ceux qui souffrent, dans le respect de tous.

Vingt-quatre commissaires politiques ont été envoyés à la frontière pour faire un rapport détaillé et personnel de ce qu'ils observaient et de ce qu'ils entendaient.

La république ptolémaïque suit le cours des évènements par la télévision. Les Ptoléméens sont intrigués. Un peuple attend.

En rouge : la zone de campement.
En gris : les trois campements des centres de redistribution du matériel que leur fournit temporairement le fort Horos, base militaire générale régionale.

Carte en sah
1640
Bandeau



DÉPARTEMENT D'INFORMATION PTOLÉMÉEN CHARGÉ DU SARRANID
01/10/2010

Aujourd'hui, les autorités ptoléméennes ont émis les résultats de l'enquête visant à définir l'identité et les motivations des terroristes ayant orchestré les 7 attentats-suicides du 2 septembre, lors de la fête nocturne de fondation de la république, ayant tous eu lieu à Kèntronpolis, capitale de la Ptolémaïe.

Verdict émis par le Centron, sieur Léonade Colone, représentant suprême de la république ptolémaïque,
concernant l'affaire des sept attentats-suicides du 02 septembre 2010 :

Citoyens du monde, ces attentats n'ont pas été commis contre la république. Leur unique but était d'attirer l'attention de celle-ci, verdict expliquant qu'aucun mort ou blessé n'ait été à déplorer. Ces sept individus ont été identifiés comme citoyens sarranids, entrés en territoire ptoléméen avant la proclamation de la république, et donc avant l'instauration de sa législation. Ces individus n'ont donc rien fait d'illégal ou qui puisse leur être reproché. Ce comportement terroriste est dû à leurs malheurs : ils attendaient de notre république nouvelle et universelle un soutien dans leur lutte contre le pouvoir centraliste et désorganisé du gouvernement sarranid actuel. Leurs restes seront remis aux autorités révolutionnaires sarranides d'ici quelques semaines.

Nous soutenons, en réponse à ce sacrifice pouvant sembler mal-pensé, la révolution sud-sarranide, et nous soutenons, si telles sont les motivations d'une partie de ces révoltés, l'instauration d'un régime populaire, démocratique, consultatif, et bien sûr, pour permettre une organisation spécialisée, épistocratique. Si le gouvernement sarranid actuel fait le choix de démissionner, nous continuerons à reconnaître la république sarranide dans son entité actuelle.
Une lettre de suggestion sera émise à l'attention de l'Etat sarranid.
3016
Par une fenêtre ouverte donnant sur une terrasse juste du cortège un piano donna le LA.

Des Sarranids jouaient de la musique et chantaient lors d'une manifestation à Gharma en ce magnifique jour ensoleillé de Septembre 2010.
Les manifestations prenaient des photos ou filmaient en oubliant d'éteindre la lumière des téléphones. Les Sarranids frappaient des mains et dansaient sur la douce musique traditionnelle.

Il n'aura fallu que très peu de temps pour que l'Euyn, les services de renseignements de la Sororité, entende comprendre les évènements au sein du Sarranid.
Les Hamsa allaient bon train dans les rues et les ambassades des suites des manifestations emplissant les villes et villages du Nord et du Sud.

Les agents de l'Euyn avaient depuis quelques temps décelé les difficultés rencontrées par la population face à des investissements trop peu nombreux dans la société civile, favorisant la construction d'entreprises nationales dans les énergies, sans que les fruits des richesses de la République Sarranide ne soient visibles dans le quotidien.
Les nouveaux emplois étaient sûrement fournis à la communauté disposant de diplômes de hautes études, accessibles qu'à une strate de la société déjà confortable financièrement, les travaux d'entretien ou de construction d'infrastructures civiles n'étaient peut être pas planifiées ou manquent de transparence, et une frustration grandisssait devant l'édifice Afaréen en voie de marche, un sentiment de n'avoir pu prendre le train en marche... laissant la Sarranide sur le quai de la gare Sahranne et Leucytaléenne.

Le mécontentement de la population était palpable. Les slogans s'affichaient nombreux, toutefois, et bien que les nombres de manifestants fussent impressionnants, la violence n'avait pas remplacé la volonté de changement par l'acte politique et de revendication de prime abord.

C'était un exemple rare et instable et c'est en ce sens que l'Euyn était fortement inquiète des ouïes dires sur les adresses du voisin Ptoléméen vis à vis des évènements ayant jalonnés le pays le 2 Septembre.
Des conclusions sur les attentats mettaient en exergue un peuple exsangue qui avait usé du sacrifice de soi afin de faire passer un message, de pousser la nation voisine Ptoléméenne à réagir, à soutenir les manifestations.

Dans en ce sens que la Sororité avait envoyé l'Euyn bien comprendre la situation.
Le peuple Sarranid était dans la rue, insufflant un vent de changement, une volonté de renouveau, de disposer d'une représentation du peuple plus directe, et peut être tacler ce que les Aleuciens appelaient "l'éléphant dans la pièce" : la corruption.

Et malheureusement quand le mot révolution était employé, la violence était immédiatement un biais assimilable.
L'Euyn n'avait pas compris l'acte de sacrifice, de martyrs au sein de la Ptolémée qui se voulait "épargnée" de ces affres Sarranids, presque en même temps que les pancartes se brandissaient.
Le changement, la volonté commune du peuple de la République de Gharma s'accéléraient et un tel acte d'extrême violence semblait bien trop prématuré et décalé par rapport à l'énergie neuf, à l'initiative du peuple, n'ayant encore subi, Ilâh soit louée, les violences d'un régime conservateur ou dos au mur.

L'Euyn se rapprocha, avec l'ambassade Althaljir à Gharma, des instances dirigeantes de la République Sarranide et des manifestations afin d'entrecouper les informations.
Il sera sûrement nécessaire de contacter le voisin afin de disposer des éléments du Centron.


2393
Sortant du palais nordiste (voir le contexte), le Centron reçut un appel de l'autorité de direction de la ville-camp de Sodane :

Le citoyen administrateur : Allo monsieur, ici la direction générale des opérations militaires locales ! Des hommes à la frontière disent être les ambassadeurs d'une certaine Armée Populaire de Libération Nationale Sarranide. Ils se revendiquent de la Révolution. Ils demandent l'autorisation d'entrer.
Le Centron : Désarmez-les, montez une tente, abritez-les, et faites venir sur place une caméra et un écran : nous organisons une entrevue vidéo exceptionnelle.
Le citoyen administrateur : Bien sieur.

Un quart d'heure plus tard

Le Centron : Bonjour sieurs. Ici le Centron, sieur Léonade Colone. Vous vous adressez au représentant suprême de la république ptolémaïque. Exprimez vous.
Le porte-parole entouré desdits ambassadeurs de ladite armée révolutionnaire : Salut à toi Centron des Ptoléméens. Nous sommes ici pour recruter les Sarranids de Sodane, pour qu'ils se joignent à notre action armée. Nous demandons respectueusement la permission d'entrer et de nous exprimer devant le peuple de Sodane.
Le Centron : Sieurs, la Ptolémaïe et les peuples qui s'y trouvent en réfugiés, sont sous la tutelle capacitaire des autorités ptoléméennes, et donc de ma personne. Je ne peux inciter à l'armement des individus qui s'y trouvent par libre choix.
Le porte-parole : Sieur, agissez.
Le Centron : Ces Hommes, s'ils veulent libérer leur pays d'un quelconque pouvoir outrageant, devront le faire sous la bannière ptoléméenne. Ces individus se sentent redevables envers la république ptolémaïque. Ils nous l'ont exprimé. Leur paix chez nous ne sera pas remplacée par des malheurs étrangers à ceux qui ont réagi pour les apaiser. Ces maux devront atteindre les Ptoléméens, pour que la république constitue, par les volontaires, une force qui coupera à la racine, la fierté des ennemis des peuples de ce monde. La Ptolémaïe n'est ni votre alliée, ni votre ennemie, mais pas non plus indifférente à ce qui se passe en ce moment sur les terres sarranides. Elle soutient simplement l'idée d'amélioration des conditions de vie de la république sarranide.
Le porte-parole, accompagné des ambassadeurs acquiesçant et semblant déçus par la Raison : Bien sieur. Nous réalisons l'exactitude de votre raisonnement, et sommes témoins de votre capacité exceptionnelle à prendre part de manière si avisée au concert des peuples et des Etats.
L'ensemble des représentants sarranids révolutionnaires : Longue vie à vous, Centron des Ptoléméens.
Le Centron : Bonne continuation, sieurs. Les citoyens vous raccompagnent à la frontière. Vos véhicules ont été chargés de vivres pour le retour.

Fin de l'entrevue vidéo.

Le Centron, après avoir fini cette entrevue en voiture, arriva à ses quartiers nordistes.
0
Base aérienne de Santo Joao Di Falcone – 26 novembre 2010





La tour de contrôle du Krak des Chevaliers était une tour moderne, dans une base en bon état. Il était bon de voir que la Sérénissime République de Fortuna continuait à prendre soin de ses installations. Le Krak des Chevaliers était littéralement une forteresse médiévale datant des vieilles croisades euryso-afaréennes. L’endroit avait été bien préservé et réaménagé pour accueillir les standards modernes en matière de fortification et de matériel. Il y régnait une ambiance particulière et les forces fortunéennes qui occupaient le lieu avaient pris soin de rénover le château pour en faire un coin sympathique.

Dans la tour de contrôle se pressaient plusieurs officiers fortunéens, qui affichaient sur les grands tableaux les prévisions météorologiques pour la journée et les suivantes, de même que les lignes aériennes, transmises par l’aéroport civil de Santo Joao Di Falcone. L’ambiance était électrique et de nouvelles données étaient publiées de minutes en minutes. Toute l’opération, bien que simple en apparence, pouvait être annulée pour une simple histoire de cumulonimbus sur la zone à repérer.

« Opérateur Alpha, ici tour de contrôle. Le ciel est dégagé. Conditions météorologiques optimales. Le ciel est à vous Alpha. Lancement programmé à 12 :00. A vous.

- Tour de contrôle, ici Opérateur Alpha, nous nous apprêtons à faire décoller le drone. A vous.

- Bonne chance, Opérateur. Terminé. »


Sur le tarmac de la base aérienne de Santo Joao Di Falcone, le drone de reconnaissance était prêt au lancement. A l’abri depuis la tour de contrôle et le bunker fortunéen investit par l’armée de l’air jashurienne, les opérateurs et contrôleurs du ciel s’affairaient à rendre possible l’opération « Pensée Austère ». La base, que l’on surnommait le « Krak des Chevaliers », était l’un des plus importants avant-poste fortunéen dans la zone afaréenne. Depuis maintenant une semaine, les militaires jashuriens de l’armée de l’air et les officiers de Fortuna préparaient une opération visant à cartographier la zone limitrophe entre l’Etat Sarranid et la Ptolémaïe et plus particulièrement cette ville-refuge qui s’était constituée hâtivement à la frontière.

Depuis maintenant plusieurs mois, la frontière orientale du Sarranid se gorgeait de réfugiés, attirés par les promesses de la Ptolémaïe. Si l’on en croyait le Centron de cet Etat, la situation humanitaire était désastreuse et nécessitait une intervention humanitaire d’urgence, avec de nombreux fonds pour aider les réfugiés. Cependant, le manque d’informations venant de l’Etat sarranid et son absence de communication à ce sujet restait inquiétant. Et, disons-le clairement, il était inutile de se fier aux dires du Centron. Mieux valait vérifier par soi-même la véracité de ses propos avant de prendre une quelconque position sur le sujet.

Inquiétée par les revendications territoriales du Centron, la République de Fortuna avait réactivé le jeu des vieilles alliances avec la Troisième République du Jashuria. Ce n’était pas grand-chose : une simple mission de repérage et d’investigation aérienne, menée en toute quiétude depuis la base aérienne de Santo Joao Di Falcone. De quoi tester en situation réelle les drones de reconnaissance de l’armée de l’air jashurienne et surtout de s’entrainer avec les soldats fortunéens. La Troisième République du Jashuria, quant à elle, n’allait pas louper l’occasion de bien se faire voir de ses alliés de toujours et notamment de son ancien colonisateur.

Les deux Etats-majors n’avaient pas mis longtemps pour se mettre d’accord sur la marche à suivre. Les Jashuriens avait fait livrer deux drones de reconnaissance pour l’occasion, accompagnés de plusieurs avions de chasse. Ce matériel militaire, léger, était spécialisé dans les opérations de reconnaissance en temps de paix. Accompagné des opérateurs et des techniciens du Jashuria, les quelques soldats de l’armée de l’air avait débarqué à Santo Joao Di Falcone puis rejoint le Krak des Chevaliers sous la surveillance avisée de la Sérénissime. Un petit contingent de soldats jashuriens de l’armée de l’air avait rejoint les troupes fortunéennes dans le Krak des Chevaliers et pris ses quartiers dans les étages courants du château. Les Fortunéens avaient veillé à ce qu’ils ne manquent de rien, comme le voulait la coutume de la Sérénissime.

Depuis la salle des commandes, les officiers jashuriens étaient en train de démarrer les moteurs du drone et de procéder aux deniers calibrage en fonction des relevés géométriques transmis par la tour de contrôle fortunéenne. Les drones militaires servaient à la base à l’exploration des zones occupées par des ennemis, pour repérer des soldats en territoire hostile, et même pour embarquer ou débarquer du matériel. Mais dans le cadre d’opérations humanitaires, il pouvait aussi effectuer des missions capitales de photographie et de cartographie, sans risquer la vie de soldats. La grande vitesse des drones et leur petite taille en faisaient d’excellents engins furtifs. La technologie des drones était particulièrement appréciée au Jashuria, qui continuait, par le biais de son complexe militaro-industriel de pointe, à tenir la dragée haute à ses alliés de toujours. Le vol de reconnaissance était l’occasion de montrer à ses alliés qu’en matière de technologie, le Jashuria n’était plus à l’ère des vieilles manufactures militaires.

Le drone de reconnaissance – nommé Néphélé – devait parcourir 1000 km de distance pour prendre ses photos du camp de réfugiés, puis revenir à la base du Fortuna. Une mission simple et claire, d’autant que le drone était particulièrement rapide. Lorsqu’il décolla de la base de Santo Joao Di Falcone, les officiers jashuriens suivirent avec attention sa progression le long des côtes ptoléméennes. Accompagné dans la zone internationale par deux chasseurs jashuriens, le drone fut libéré de son escorte au point Delta et se lança vers les côtes du Sarranid.

Le camp de réfugiés apparut bientôt sur les écrans du Fortuna et du Jashuria. Le long de la frontière se dressait le campement de Sodane … ou plutôt la petite ville-refuge de Sodane à en juger par l’immense marée de tentes colorées qui se trouvaient le long de la frontière. Les Jashuriens passèrent le drone en mode manuel et entreprirent de prendre le maximum de clichés de la zone, sans commenter un seul instant les images transmises. L’analyse viendrait plus tard … et le drone, par sa vitesse et sa hauteur, restait pratiquement invisible dans le ciel bleu qui baignait la Leucytalée.

« Bien Alpha. Nous avons nos images. Retournez au point d’extraction Delta. »

Une simple mission de reconnaissance … et des clichés prometteurs. Restait à voir ce que la Sérénissime et la République des Deux Océans en feraient. Déjà, les analystes du Jashuria s’affairaient à publier les tirages et à afficher sur de grandes tables ce qui était apparu sur les caméras du drone. En l’espace de quelques heures, la salle de contrôle se transforma en un véritable centre d’analyse et de cartographie. Autour des tables gravitaient des officiers des deux pays, traçant des traits et comparant certains clichés. Le premier travail d’analyse avait commencé, afin de redonner du sens à ces clichés pris du ciel. Ce travail prendrait un certain temps … le drone devrait certainement refaire quelques vols, afin de préciser certaines zones d’ombre.





Spoiler
[HRP]La Troisième République du Jashuria, avec l’aide de la Sérénissime République de Fortuna, mène une opération de reconnaissance simple sur le camp de réfugiés de Sodane, à la frontière de la Ptolémaïe et du Sarranid, afin d’en savoir plus sur l’étendue de ce camp de réfugiés. Les clichés sont réalisés à haute altitude par un drone de reconnaissance et acheminés au Krak des Chevaliers, la forteresse militaire du Fortuna.
Haut de page