03/06/2013
01:50:06
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PONTARBELLO - ANPL contre l'enclave pharoise

3143
Région du Pontarbello - enclave pharoise près de la côte
Affrontement du 20 novembre 2008 au matin



Bulldozer de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre
Un bulldozer de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre, chargé d'enfoncer l'entrée de la garnison pharoise et ses miradors.

https://www.zupimages.net/up/22/43/n5fv.jpg
En face les forces pharoises sont constituées d'un simple camp entouré de barrières préservant l’intimité de ses occupants avec un mirador à chaque angle, des toiles de tentes et quelques installations mobiles en contre-plaquées qui accueillent les appareils de télécommunication.


Background :

Une force militaire pontarbelloise est intervenue dans l’enclave pharoise instaurée dans la péninsule du Pontarbello afin de mettre un terme à la présence pharoise, contestée par les autorités du Général Leopoldo Sapateiro et qui demeure un héritage des accords conclus lorsque le Pontarbello était encore sous souveraineté de l'empire colonial listonien : Intervention d'une force armée de l'ANPL contre l'enclave pharoise.
Après plusieurs tirs de sommation, la petite garnison pharoise n'a pas donné de suite favorable à la demande de reddition des troupes pontarbelloises, ce qui provoqua l'affrontement entre les deux camps.

MJ conflit a écrit :
Affrontement terrestre : Armée Nationale du Pontarbello Libre Bonus de 5%, justificatif RP possible :Les troupes pontarbelloises jouent à domicile, et donc connaissent très bien leur terrain,. Au vu de leur supériorité numérique, le niveau de confiance est bon. Forces de l'enclave pharoise Bonus 10%, justificatif RP possible : en tant que défenseurs retranchés, les Pharois bénéficient d'un bonus défensif, en outre, prévenus et ayant reconnu les unités pontarbelloises en approche, ils ont pu suffisamment se préparer en avance.

Résumé du conflit : L'écrasante supériorité numérique de l'ANPL et l'utilisation d'hélicoptères a eu raison en moins d'une heure à peine du petit camp de toiles de fortune des forces pharoises. Celles-ci n'ont malheureusement pu opposer qu'une bien maigre résistance, dépourvues de véhicules et d'équipements, et simplement dotées d'armes légères. La garnison fut enfoncée à l'aide des véhicules blindés de l'ANPL, tandis que leurs bulldozers vinrent à bout sans difficulté des miradors qui s'écroulèrent tels de frêles châteaux de cartes, les balles pharoises ricochant sur les plaques de blindage des véhicules de l'assaillant.
Toutefois il est à noter que l'ingéniosité de certains défenseurs pharois, habitués aux escarmouches et rompus aux techniques de guérilla parvint à réaliser quelques faits d'armes, en neutralisant plusieurs mitrailleuses lourdes et quelques soldats des forces assaillantes.

Bilan : l'intégralité de la garnison pharoise est hors d'état de nuire. Les soldats décomptés peuvent être considérées comme pertes humaines, blessés et/ou prisonniers.


PERTES DECOMPTEES


Armée Nationale du Pontarbello Libre (ANPL)
Troupes engagées :
137 soldats professionnels (troupes transportées, hors servants) (-4)
137 armes légères d'infanterie de niveau 3 (-4)
2 véhicule de déminage niveau 2
1 véhicule transmission radio niveau 5
1 véhicule transmission radio niveau 3
2 bulldozers de niveau 1
4 camions de transport niveau 5
6 véhicules tout terrain niveau 4
4 véhicules légers blindés niveau 2
5 transports de troupes blindés de niveau 3
1 véhicule radar niveau 4
1 véhicule radar niveau 3

1 hélicoptère léger polyvalent de niveau 1
1 hélicoptère d'attaque de niveau 1
10 mitrailleuses lourdes niveau1 (-3)


Forces pharoises
Troupes engagées:
50 soldats professionnels (-50)
50 armes légères d’infanterie de niveau 4 (-50)
Logo de la force Ascara, un groupe d'intervention rapide au sein des armées pontarbelloises.

1er mars 2010 - Un commando porto-mundois tente d'exfiltrer les prisonniers militaires pharois condamnés au Pontarbello (partie 1 sur 6).


Capteur de mouvement déclenché sur une grille d'égout dans les douches du centre pénitentiaire pontarbellois.
Bien que les cartes fournies par les administrations impériales listoniennes restaient d’actualité, un dispositif de sécurité renforcé avait sanctuarisé le centre pénitentiaire, notamment par le biais de capteurs de mouvements.


L’assaut donné sur l’enclave pharoise avait apporté son lot de sang et de larmes, avec la capture d’une quarantaine de combattants d’Eurysie du nord armés. Un trouble que beaucoup espéraient d’ores et déjà loin de leur quotidien, la péninsule pontarbelloise ayant régulièrement déjà été la proie des violences et des combats. Cependant la capture de ces soldats pharois avait souffert d’un certain formalisme, destiné à permettre la réhabilitation politique du Général Leopoldo Sapateiro et l’adoucissement d’une image de chef de guerre implacable, toujours prêt à occire ses ennemis.

Pour ces prisonniers, nul peloton d'exécution et nulle potence, un changement de doctrine favorable, destiné à éprouver l’appareil judiciaire naissant au Pontarbello ou encore à renforcer l’image de la gouvernance militaire sur place, capable de défaire un ennemi militaire mais aussi de taire les armes une fois la défaite ennemie actée pour permettre la reprise normale des activités au sein de la société civile.

Pour autant, l’instauration de procès à l’encontre de la garnison pharoise, allégrement surnommée la force d’occupation par la presse locale pontarbelloise, a offert aux autorités pharoises le temps et les moyens nécessaires à l'organisation d’une réponse armée dans la péninsule, pour tenter d’extraire les soldats nord-eurysiens à leur sort, alors que les premières condamnations faisaient état de peines de travaux forcés. Un procès et un emprisonnement source de victoire politique pour le Général Leopoldo Sapateiro et l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, mais une prise de risque supplémentaire dans l’éventualité où un commando armé viendrait soutirer au nez et à la barbe de tous, les précieux captifs destinés à formaliser la mise à la mer de cette armée étrangère installée au sein de la péninsule pontarbelloise depuis la cession d’une enclave par les autorités impériales listoniennes, peu avant le déclenchement des opérations armées pour l'indépendance.

Là où la détention des soldats pharois était une force pour le régime pontarbellois de Sapateiro, elle était donc logiquement une faiblesse pour la gouvernance pharoise, qui organisa depuis cette date, le rassemblement des moyens matériels et humains nécessaire pour le déroulé d’un sauvetage en territoire pontarbellois.

Une opération ambitieuse, où un échec aurait malgré tout de nouvelles répercussions pour la classe dirigeante pharoise, confrontée à un nouvel échec militaire dans la péninsule la plus tristement célèbre au monde, considérant le nombre d’affrontements armés s’y étant déroulés. Misant sur la complicité de plusieurs éléments félons et la fourniture de précieuses informations par le gouvernement impérial listonien, telles que des plans et des cadastres de certaines grandes villes pontarbelloises, ainsi qu’un commando de soldats porto-mundois, le gouvernement pharois finit par donner son aval au déclenchement de l’opération de sauvetage, tentant là ce qu’il pense être sa chance la plus profitable, pour extraire chacun de ses soldats incarcérés en territoire ennemi.

Pour libérer les prisonniers, les soldats du commando avaient l’espoir que leurs contacts au sein de l’armée pontarbelloise, seraient en mesure de demander et d’obtenir le transfert simultanés des quarante prisonniers, vers un seul et même lieu. Un espoir vain compte tenu du coup de projecteur qui se portrait continuellement sur ces “invités” pharois, à mi-chemin entre le prisonnier de guerre ou le prisonnier politique, tant leur détention avait un intérêt suprême fort pour la nation et marquait son antagonisme avec la gouvernance pharoise.
Ces transferts de prisonniers impossibles, le commando sembla contraint d’entamer une exfiltration armée, au sein même du pénitencier où les soldats pharois étaient détenus. Un passage en force possible, compte tenu de la connaissance de l’environnement local par les membres du commando porto-mundois, qui avaient en plus avec eux les plans des bâtiments institutionnels, tels que les prisons centrales, pour permettre d’envisager une intrusion en son sein.

Les manœuvres logistiques et les opérations de renseignement passées, le commando porto-mundois se mit en branle en direction du lieu de détention des prisonniers pharois. Une opération nocturne dont les chances de réussite se conditionnaient sur la coopération totale de plusieurs éléments félons de l’ANPL et du caractère actualisé des informations récupérées auprès des autorités listoniennes, ancienne puissance impériale dans la péninsule. Et sur le papier, couché sur plan par les autorités impériales listoniennes, l’opération à venir semblait ne souffrir d’aucun accro. Un plan des égouts de la ville où avaient été localisés les prisonniers tant recherchés, était à disposition, promettant l’approche à couvert du commando chargé de leur libération.

Le centre pénitentiaire ciblé par le raid, était foncièrement un bâtiment vétuste, hérité de l'ère coloniale et qui avait sous sa surface un réseau d'égouts dont les accès étaient relativement bien connus des administrations impériales listoniennes. Un fait qui motiva largement l'emprunt de ce réseau pour favoriser l’entrée sur site, en limitant un maximum de contacts avec les geoliers.

Un support des soldats pontarbellois félons, demeurait toutefois attendu quant à l’évacuation des détenus, dont certains, réputés en mauvaise santé ou à minima en petite forme, n'avaient pas le loisir d’arpenter les égouts sur de longues distances. En effet, l’introduction du commando par les égouts devait se faire très amont de l’entrée du site pénitentiaire, de sorte à permettre l’évitement des vigies et patrouilles extérieures au site. Cependant, le trajet retour, considérant le risque d’une alerte générale et d’une mobilisation rapide des forces de l’ANPL en réaction à cette intrusion, se devait d’être le plus bref possible.

JOUR-J

La nuit était noire et épaisse lorsque le commando se glissa dans les égouts, équipé de tout le matériel nécessaire pour mener à bien sa mission. Leurs lampes-torches éclairaient les murs suintants et les flaques boueuses, créant des ombres inquiétantes qui semblaient se mouvoir à chaque instant et faire route vers un lieu plus sinistre encore, d’où le désespoir et la sofufrance semblaient s’échapper quotidiennement.

Le commandant de ce groupe de francs-tireurs porto-mundois, les représentants d’une armée impériale qui n’avait pas foulé le sol de la péninsule depuis qu’ils en ont été chassés lors du processus d’indépendance pontarbellois, est un homme à la carrure athlétique et au visage dur, qu’il pouvait donner l’impression à qui l’eut vu, qu’il avait une dent personnelle contre le régime pontarbellois installé à Santialche. Ferme et charismatique, il avait néanmoins cette faculté à pouvoir faire avancer sa troupe comme un seul homme lorsqu’il donna le signal à celle-ci d’avancer.

Progressant à pas feutrés malgré l’incapacité des lieux à tenir discrète toute progression souterraine, tant ils imposaient d’avancer immergés dans l’eau jusqu’aux mollets et parfois même jusqu’aux genoux sur certains tronçons, le commando porto-mundois entretenait une tension palpable, à mesure qu’un opérateur en son sein leur indiquait la distance parcourue et restante avant l’atteinte du lieu des opérations.

A leur avantage, les plans fournis par les administrations impériales jouissaient d’une actualité appréciable, ne laissant que peu de place à l’improvisation à chaque intersection du réseau égoutier. Une fois sous le centre pénitentiaire, ils devaient atteindre une salle de douche collective où se trouvait leur accès le plus proche du quartier des prisonniers. Un point d’entrée crucial donc, qui limiterait leur temps d’opération au sein même de la prison s’ils pouvaient l’atteindre. Officiellement sous la prison, le commando porto-mundois fut donc contraint de progresser plus lentement, craignant que les déplacements immergés et les faux mouvements ne produisent un bruit anormal détectable par les sentinelles en patrouille dans l’établissement. Forcé au silence radio, le commando n’avait plus le luxe de pouvoir rendre compte de sa progression aussi facilement qu’au début, amorçant une tension au sein de la cellule de commandement pharoise, chargée de suivre les avancées de l’opération en compagnie d’officiers porto-mundois.

La progression, considérant l’arrivée imminente aux abords des douches du centre pénitentiaire, était plus lente et silencieuse, taisant autant que faire se peut le bruit des pas résonnant dans les tunnels, et le bruissement des eaux sales que l’on remue. D’autres bruits liés à l’activité humaine en surface vinrent se mêler aux leurs, par chance les bruits semblaient provenir du self et ils étaient si importants qu’ils suffisaient à couvrir l’avancée des soldats infiltrés au sein des galeries souterraines. Ce relatif brouha donna une fenêtre appréciable aux soldats porto-mundois, pour presser le pas en direction des douches. Arrivés sous celles-ci, les commandos en infiltration aperçurent une grille d’égout parmi les rares qui n’avaient pas été scellées, une grille dont la présence marquait définitivement l’entrée au sein du bâtiment.

Malgré les précautions d’usage, le commando chargé de son ouverture ne remarqua que tardivement la présence d’un capteur de mouvement, se jurant l’avoir neutralisé avant une quelconque manipulation de la grille. Une confiance en soi qui invita le reste du groupe à poursuivre l’infiltration, se hissant tour à tour au sein des douches collectives, alors que les premiers soldats ayant pénétré le bâtiment, entamaient des actions de couverture.

Mais le mal était fait et le déclenchement du capteur de mouvement avait déclenché une alerte dans la tour de contrôle du pénitencier, où un détachement de la force Ascara, cette unité d'élite et de renom au sein de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre, oeuvrait pour la sécurité de tous les bâtiments institutionnels stratégiques. L’opérateur donna l’alerte par télécommunication au groupe d’intervention pontarbellois, chargé d’ouvrir les enfers au-dessus des indésirables intrus qui venaient de signaler, malgré eux, leur présence. Soucieuse de conserver un avantage tactique certain, les opérateurs de la force Ascara n’enclenchèrent aucune alarme, ni sirène. Prévenu par radio, le groupe d’intervention rapide de la force Ascara convergea vers les douches, ses membres à présent avisés du déclenchement d’un capteur de mouvement s’y trouvant…

Précisions HRP a écrit :
Ce RP est la conséquence de cette opération, conclue d'un échec majeur.
Logo de la force Ascara, un groupe d'intervention rapide au sein des armées pontarbelloises.

1er mars 2010 - Suite du déroulé d'opération au Pontarbello, où un commando porto-mundois engagé par le Pharois Syndikaali avait la volonté de libérer les prisonniers militaires de cette nation d'Eurysie du Nord (partie 2 sur 6).


Commando porto-mundosi dans les douches du pénitencier pontarbellois
Le commando porto-mundois, missionné par les autorités pharosies en vue de libérer ses soldats incarcérés au Pontarbello, s'est vu tenu en respect lors de son infiltration au sein du centre pénitentiaire où ils étaient retenus.


Tandis que les soldats porto-mundois prenaient possession de l’espace douche du centre pénitentiaire, un autre commando se mettait donc progressivement en place, sur les passerelles couvertes depuis lesquelles les vigies du pénitencier avaient d‘ordinaire tout le loisir d’observer les détenus pendant leur hygiène, anticipant les troubles et les violences possibles durant ces rassemblements.

Profitant d’un muret à hauteur d’1,20 mètre, l’équipe d’intervention rapide pontarbelloise affiliée à la force Ascara, se mit discrètement en position tandis qu’en contrebas, le commando porto-mundois hostile s’attachait à prendre possession des lieux et à sécuriser la sortie des égouts pour toute l’équipe qui s’infiltrait désormais au compte goutte à l’intérieur de la salle d'eau. Malgré des parois de douches qui offraient des points à couvert depuis lesquelles le commando porto-mundois espérait tenir des positions défensives, l’anticipation de l’infiltration ennemie par les membres de la Force Ascara et leur ancrage sur les corniches et les passerelles de la pièce, rendrait toute résistance vaine. Il fallait également préciser, que le positionnement en hauteur et de chaque extrèmité de la salle, rendait impossibles tous les tirs croisés et fratricides qu’il pouvait y avoir si les forces pontarbelloises les avaient encerclé depuis le même niveau.

Aussi, forte de ce constat, la force de réaction rapide du contingent Ascara voulut offrir l’opportunité aux intrus de se rendre. Ce faisant, une lumière irradia subitement la pièce et le commando porto-mundois découvrit avec effroi, que les forces pontarbelloises n’avaient jamais été aussi proches et menaçantes, conservant un temps d’avance sur l’opération qui se voulait clandestine. Malgré le vacarme qui prenait peu à peu place, lorsque les fusils d’assaut s’alignèrent les uns à côté des autres, rien ne fut plus perçant ce jour-là, que le cri autoritaire mis en oeuvre par le sergent-major Severino de Freitas, chef d’unité d’infanterie au sein de la force Ascara, présentement détaché aux côtés des détenus pharois, pour assurer avec sa section, la sécurité desdits prisonniers avant qu’un jugement définitif ne les affecte tous.

Sergent-major pontarbellois Severino De Freitas: “Déposez vos armes, lâchez-les” avait lâché le chef de groupe du contingent chargé de neutraliser les intrus porto-mundois. Après avoir donné ses ordres, les faisant tonner dans l’atmosphère déjà pesante du bâtiment où tous se tenaient maintenant en joue. Soucieux de priver l’ennemi de la réflexion, le sous-officier pontarbellois reprit dans un intervalle relativement court. “Sergent-major De Freitas, 1er peloton, 3eme compagnie d’infanterie. Déposez les armes, tout de suite.”
Un ton clairement vindicatif mais dont le formalisme avait toutefois obligé le chef du commando porto-mundois à s’annoncer en conséquence. Malgré la communication établie, le commando impérial listonien sembla refuser tout acte de reddition.

Capitaine porto-mundois Jõao Costa : “Lieutenant Rocha, sergent-major De Freitas, c’est moi qui est à la tête de cette section.”

Sergent-major De Freitas : “Capitaine, si vous ne voulez pas obliger les prisonniers pharois à curer la douche ensanglantée que vous laisserez derrière vous, déposez les armes et rendez-vous. C’est terminé Capitaine.”

Capitaine Costa : “Sergent-major, nous avons il fut un temps servi sous le même drapeau, il m’est impossible de donner cet ordre vous le savez pertinemment…”

Sergent-major De Freitas : “Et vous avez failli à vos missions, vous trouvant ici prêt à faire couler le sang des lusophones, de ceux dont vous revendiquez le souvenir fraternel pour quoi? libérer des soldats pharois? Ces mêmes soldats qui occupaient illégitimement nos terres après que le gouvernement impérial fantoche ait décidé la cession de nos territoires d’outre-mer à ces pirates en costumes trois pièces? De qui vous moquez-vous capitaine?” Les frictions naissantes entre les deux hommes se reportèrent sur le niveau de coopération, rendu plus difficile entre les deux escouades opposées. Les canons des armes porto-mundoises, jonglent successivement entre deux voire trois cibles, marquant un niveau d’anxiété extrême face à des soldats pontarbellois eux aussi résolus à tenir leurs positions qui, en hauteur, cultivaient un avantage décisif sur le contingent impérial porto-mundois. Un avantage tactique connu du commando, dont certains de ses membres cherchaient à trouver du regard leur supérieur direct, le capitaine Costa, comme pour lui intimer de se rendre. Une communication non-verbale, que sembla avoir perçu le sergent-major pontarbellois De Freitas prêt à renchérir.

Sergent-major De Freitas : “Si vous ne voulez pas sacrifier inutilement la vie de vos hommes, déposez les armes et rendez-vous maintenant Capitaine…”

Une énième sommation qui ne trouva pourtant pas l’effet escompté auprès du capitaine Costa, dont la parenté avec l’ancien ministre aux affaires étrangères de l’Empire listonien, lui commandait très certainement de tenir autant qu’il le pouvait. Mais qu’importe ses motivations dont il n’appartenait pas au Sergent-major De Freitas de spéculer, une résistance de la part d’un commando impérial listonien ou toute autre nationalité à sa marge, engagé sur une opération clandestin dans la péninsule pontarbelloise, ne pouvait échapper à une confrontation destinée à y mettre fin, faisant une impasse totale sur les capacités des deux commandos à se quitter sans le moindre échange de tir. Aussi, l’ultime acte de résistance permit à l’officier porto-mundois et dont il ne semblait guère se priver, échauffa l’esprit du chef de groupe pontarbellois, persuadé d’y voir là une démonstration flagrante, du déterminisme impérial meurtrier qui avait aujourd’hui provoqué le démantèlement de l’Empire listonien.
Logo de la force Ascara, un groupe d'intervention rapide au sein des armées pontarbelloises.

1er mars 2010 - Le commando porto-mundois en charge d'infiltrer le pénitentier et d'y extraire les prisonniers de guerre pharois, décimé (partie 3 sur 6).


Le commando porto-mundois, en très large partie décimé après la fusillade intervenant au sein des douches du pénitencier.
En contrebas et opposés à une force pontarbelloise supérieure en nombre, certains membres du commando porto-mundois n'ont pu espérer survire que par la reddition faite auprès des forces pontarbelloises du contingent Ascara.

Les échanges entre les deux commandants d’unité ne trouvant d’issue favorable, les soldats qu’ils avaient sous leurs ordres redoublaient de nervosité, cherchant à anticiper l’étincelle qui ferait décider en lieu et place la suite de cette situation explosive. Un des soldats du commando porto-mundois, qui avait pas moins de deux cibles à tenir en joue tandis que chacune d’elles le ciblait en retour, perdit de son sang-froid et tira un coup de feu en direction d’un soldat pontarbellois qui le regardait fixement depuis pas moins de cinq minutes déjà. La balle vint se nicher sur le rebord de la corniche sans faire couler le premier sang. Cependant et considérant le niveau de tension palpable au sein de la pièce, le coup de feu tiré en appela d’autres et le soldat pontarbellois pris pour cible donna la réplique en direction du commando porto-mundois.

Particulièrement vulnérable sur sa position découverte, le soldat porto-mundois à l'origine du premier coup de feu reçut une rafale de fusil d’assaut dans sa direction, et dont pas moins de cinq balles s’étaient logées dans son poitrail. Un tir mortel qui fit reculer le combattant de deux pas avant de s’écrouler dos appuyé contre le mur, un regard livide se portant désormais vers le sol alors que sa tête était devenue pendante, abandonnée de toute vie.

Dans le même intervalle, d’autres coups de feu retentirent dans la pièce, marquant le début d’une fusillade en règle. Soldats porto-mundois et pontarbellois s’échangeaient maintenant des tirs mortels sans retenue et sans qu’un ordre ne leur fut transmis pour ce faire, produisant un vacarme sans comparaison possible dans cette pièce prédisposée à faire résonner le moins bruit d’origine mécanique.

Très rapidement après le constat des premières pertes, l’échange de tirs généralisé à toutes les forces en présence porta avec lui un autre lot de morts. Un soldat porto-mundois qui s’était réfugié derrière une paroi de douche pour échapper à un tireur pontarbellois, s’exposa à deux autres soldats de l’ANPL qui se firent volontiers son bourreau, après l’avoir criblé de plusieurs rafales d’armes automatiques. Mortellement touché à l’aine, le soldat du commando porto-mundois chercha à différer la fin de son agonie en trouvant appui sur la paroi de douche carrelé qu’il pensait destinée à le protéger. Ses bourreaux le vinrent tomber au ralenti, peu à peu vidé de toutes ses forces.

Un troisième soldat porto-mundois traversa de moitié la pièce d’un bond en arrière, après qu’il eut été frappé de plein fouet (et mortellement) par un tir de fusil à pompe. Le soldat resta définitivement inanimé au sol, quelques viscères abandonnées à l’emplacement du départ de son plongeon en arrière. Taillé en pièce depuis les hauteurs de la prison, le commando porto-mundois gesticulait au milieu de la pièce, tels des boules de flipper ricochant de part et d’autres d’une machine de jeu, où là aussi l’immobilité d’un élément signifiait sa mort assurée.

Un membre du commando tira une grenade depuis le canon secondaire de son fusil d’assaut, visant un tronçon de la passerelle haute derrière laquelle il semblait avoir distingué plusieurs ennemis. Manquant de justesse dans son tir, la grenade vint exploser contre la paroi extérieure de la passerelle, entraînant toutefois la mort d’un soldat pontarbellois qui s'était présenté dans l'ouverture pour viser à ce moment. L’explosion de la grenade provoqua un épais brouillard de poussières suspendu dans l’extrémité nord de la salle, mais laissa indemnes les autres soldats de l’ANPL installés derrière le muret pris pour cible. L’auteur du tir fut de suite pris pour cible, exécuté d’un tir mortel effectué en oblique, et traversant sa boite crânienne de haut en bas, ne laissant qu’un trou béant en lieu et place de sa mâchoire, tombée au sol sous l’effet du tir.

Deux soldats porto-mundois tentaient de se couvrir dos à dos, au pied d’une paroi de douches mais l’importance et le positionnement en hauteur des soldats de l’ANPL, leur imposa très vite des tirs mortels, les plaquant dos au mur et tressaillant sous l’effet des impacts de balle qui continuaient de les traverser. Le sergent-major Severino De Freitas, de la force pontarbelloise Ascara, intima l’ordre à ses combattants de cesser le feu mais la succession des tirs et la surenchère faite par l’ennemi en contrebas, sembla ôter tout caractère audible à ses directives.

Le capitaine Joao Costa lui, n’avait plus beaucoup de matière à commander tant les pertes au sein de son unité se révélaient très importantes et les combattants engagés dans une lutte individualiste pour leur survie. Son gilet tactique imprégné du sang frais d’un homme mort sous ses ordres, il dirigeait son fusil d’assaut pour tenter de tenir en respect deux soldats pontarbellois qui se dressaient derrière le muret en hauteur pour espérer le viser.

Une manœuvre audacieuse mais jumelée à un espoir vain, lorsqu’un soldat pontarbellois vint installer une sulfateuse portative à l’angle de la corniche, solidement ancrée sur son trépied posé sur le muret. Le regard du capitaine Joao Costa se pointa machinalement vers cette ombre menaçante mais lorsqu’il comprit que le rapport de force n’était plus en sa faveur, il était trop tard. L’amorce des tirs par le servant de la mitrailleuse pontarbelloise produisit un halo blanc sous l’effet de la succession des tirs, qui eut tôt au capitaine Joao Costa de lui signifier le passage de vie à trépas. L’officier comptabilisera plusieurs dizaines d’impacts, le mitrailleur pontarbellois ayant ensuite modifié son angle de tirs pour souffler un autre soldat porto-mundois adossé sur les extrémités de la pièce.

Le lieutenant de l’unité porto-mundoise, commandant en second chargé de commander le groupe d’infiltrés armés au cas où le capitaine venait à tomber au combat, n’échappa pas à la souffrance infligée à ses soldats, après qu’un éclat d’une balle tirée contre l’extrémité d’une paroi de douche, entraina une plaie importante dans sa joue. Une autre balle pontarbelloise le toucha à l’épaule, puis une autre sembla avoir explosé son mollet droit, ce qui eut pour effet immédiat de le clouer au sol et de possiblement lui sauver la vie, considérant le destin relativement cruel qui attendait chaque membre du commando prêt à opposer une résistance armée face aux escouades de la force Ascara. A moins d’un mètre de lui, un soldat de son commando gisait au sol, une main soutenant sa gorge après qu’une balle pontarbelloise sembla l’avoir touché à la trachée. Blessé et incapable de se mouvoir, l’officier et commandant-en-second assista malgré lui à la lente et inévitable agonie du militaire dont le commandement lui avait désormais confié la responsabilité, le corps du capitaine gisant au sol, définitivement inanimé.

Constatant son impuissance doublée de son échec, le commandant-en-second du contingent porto-mundois ordonna aux membres de son commando restants une reddition totale et sans contrepartie.

L'amenuisement des tirs, opérés durant une minute tout au plus mais une minute particulièrement meurtrière pour le contingent porto-mundois, permit au sergent-major De Freitas de faire également taire les armes de son côté, ordonnant la fin des tirs tout en prenant acte de la reddition des soldats impériaux survivants, des soldats impériaux ironiquement destinés à se faire les codétenus des détenus pharois qu’ils se promettaient de libérer…

Les mains en l'air d'une demi-dizaine de soldats porto-mundois, freinèrent l'appétit et la soif de sang qu'avaient amorcé les francs-tireurs de la force Ascara, définitivement sommés de faire taire les armes après que l'ordre du Sergent-major De Freitas parcourut l’entièreté de la passerelle. "Halte au feu" avait repris plusieurs soldats pontarbellois à l'attention de leurs camarades toujours engagés dans des tirs qui n'étaient plus échangés. En contrebas, les derniers actes de résistance des intrus avaient cessé et plusieurs membres de la force Ascara avaient quitté leurs positions pour venir au contact des (nouveaux) prisonniers de guerre, porto-mundois cette fois-ci.
Logo de la force Ascara, un groupe d'intervention rapide au sein des armées pontarbelloises.

1er mars 2010 - Les complices au sein du corps militaire pontarbellois, présents sur place pour aider à l'exfiltration des prisonniers pharois s'ils avaient pu être secourus, sont bloqués au sein du pénitencier et soumis aux tirs fratricides des forces loyalistes (partie 4 sur 6).


Véhicules militaires dédiés au transport de troupes ou... de prisonniers !
Les gardiens de prison félons, ont tenté de quitter le pénitencier à bord de deux camions de mêmes marques et modèles, pour se soustraire à l'échec des opérations en cours, portés par le commandement pharois et porto-mundois.



Dans le même intervalle que la fusillade des douches, les abords du pénitencier furent fermés et placés sous la vigilance de plusieurs nids de mitrailleuse lourde. Face à la bunkerisation en marge du pénitencier, les complices du commando porto-mundois, installés à l’avant des deux camions chargés d’exfiltrer les soldats pharois, avaient maintenant de quoi suer à grosses gouttes. L’importance des tirs en provenance du bâtiment les avait convaincus que l'infiltration, qui devait se dérouler sans coup de feu, était en train de tourner au fiasco. Une perception largement confirmée par les protocoles de sécurité mis en branle dans le pénitencier et qui voyaient les accès entrants et sortants du site, condamnés et placés sous bonne garde.
Devant pareil constat, un des gardes félons, se jeta sur le siège conducteur et s’installa plus confortablement derrière le volant, s’apprêtant à démarrer le véhicule dans les secondes qui venaient. Remarquant que ni le commando et ni les prisonniers ne quittaient le bâtiment central, la procédure de confinement des prisonniers étant une des premières mesures prises dans le cas de coups de feu retentissent au sein et aux abords du pénitencier, les gardiens félons devaient se résigner à s’exfiltrer seuls de la prison, par leurs propres moyens et sans même récupérer le commando qui devait être garant de leur entrée au Rousmala.

Un tel échec et l’espoir de pouvoir intégrer un autre état douché à l’eau froide, avait convaincu le gardien ayant laissé déverrouillée la porte d’accès aux douches de se rendre. Une reddition critique pour le devenir des autres soldats pontarbellois complices car elle promettait l’étalage tôt ou tard des membres de la conspiration au sein de l’Armée Nationale Libre du Pontarbello. Peu chauds à se rendre, sachant que les félons déjà aux mains des autorités militaires pontarbelloises allaient sans nul doute leur livrer de précieuses informations, ce qui aurait pour effet immédiat de rendre nul et non-avenue toute coopération judiciaire possible pour ceux qui seraient arrêtés après eux.

“Il y a un camp de réfugiés pour pontarbellois à la frontière rousmalienne, on doit l’atteindre par tous les moyens…” avait tracé pour seul plan viable, le sous-officier félon de l’ANPL, un sergent-major répondant au nom d’Ezequiel Magalhães. Devant une telle évidence, l’homme récupéra le soutien timide des autres gardiens de prison félons, refermant les portes arrières des deux camions et embarquant à leur bord pour un départ imminent.

Les évènements intervenus dans le pénitencier allaient de facto affecter le niveau de sécurité et possiblement enclencher le confinement des autres prisons. La mission venait d’échouer et elle n’entretenait plus une seule fenêtre pour se voir rectifiée. Devant ce constat qu’il appartenait maintenant de considérer avec une certaine fatalité, les traîtres démarrèrent leur convoi, jugeant la récupération auprès d’autres sites pénitentiaires où une demande de transfert de détenus avait été faite, clairement devenue impossible. Le vrombissement du moteur des deux camions produisit un boucan que les vigies auraient d’ordinaire laissé de côté, mais en ces temps troublés et l’application strict du confinement de ce site hautement sensible, le démarrage du véhicule capta le regard et l’attention d’une sentinelle en faction aux abords de l’entrée principale.

Le soldat ôta la bandoulière qui retenait l’arme à son épaule, empoignant son fusil d’assaut à pleines mains. Il vociféra en direction des deux camions, rappelant qu’aucun véhicule n’était autorisé à quitter le pénitencier et qu’un contrôle des identités de chacun à bord des véhicules, était nécessaire. Malgré ses vociférations, les occupants des deux camions restaient sourds à sa requête et la sentinelle tira machinalement dans le pare-brise d’un premier véhicule installé en tête de convoi, pour forcer la coopération de chacun. Les traîtres à bord des véhicules sursautèrent, découvrant avec effroi que désormais, ils étaient passés de l’autre côté de la barrière, et qu'ils ne bénéficiaient d’aucun traitement de faveur en capture, vis-à-vis d’un camarade avec lequel ils auraient travaillé des années. Outre l’absence de traitement de faveur, ce sont même in fine les circonstances aggravantes encourues qui avaient matière à faire germer la peur dans l’esprit des soldats déloyaux. “Traîtres”, une désignation porteuse d’infamie mais plus grave encore, d’un risque de se voir infliger les pires peines du système judiciaire pontarbellois et pour la citer précisément : la mort.

Le désir de les voir morts ainsi exprimé, par les impacts multiples sur le pare-brise du camion de transfert de prisonniers, les soldats pontarbellois félons pressèrent sans retenue la pédale d’accélérateur, qui mit en marche, non sans un chaos palpable, le convoi que tous au sein de la prison essairaient désormais de stopper. Embarquant la guérite installée face à lui, dans laquelle un gardien de prison avait pris place et ne put s’extirper qu’in extremis de celle-ci, le convoi félon se dirigea vers la porte principale du centre pénitencier et dont la porte avait été refermée et barricadée de l’intérieur, par plusieurs rangées de sacs de sable ainsi qu’une herse.

N’ayant que cette voie pour échappatoire, les deux camions des traîtres pontarbellois s’élançèrent malgré tout dans cette direction, n’ayant que quelques dizaines de mètres pour prendre de la vitesse et espérer franchir cet alignement d’obstacles. Le camion de tête creva ses deux pneus avant au passage de la herse, déplaçant cependant suffisamment celle-ci pour permettre au second camion de taper le premier mur de sacs de sable d’une manière frontale. Éventrant ce dernier, le camion ne put toutefois pas passer le second mur adossé juste après le premier, ayant perdu toute force à l’impact. Les deux camions ainsi accidentés, les gardiens de prison loyalistes convergèrent vers la porte pour soutenir un échange de tirs avec les félons, bien qu’une partie des gardiens fut contrainte de confiner les prisonniers pour éviter que l’attentat ne donne lieu à d’autres incidents directement liés à une tentative de mutinerie des détenus.

Les gardiens de prison ainsi accaparés, c’est le détachement du sergent-major Severino de Freitas, chef de section d’infanterie au sein d’un détachement de la force Ascara, qui eut pour ordre direct d’éliminer la menace létale voulue par la présence des gardiens félons. Bien qu’incapables de neutraliser le convoi des camions du groupuscule séditieux, les gardiens de prison loyalistes avaient toutefois réussi à l’immobiliser avant qu’ils ne quittent la prison, offrant aux hommes du sergent-major De Freitas, la latitude nécessaire pour intervenir…
Logo de la force Ascara, un groupe d'intervention rapide au sein des armées pontarbelloises.

1er mars 2010 - Le commando porto-mundois et ses soutiens pontarbellois engagés au sein de l’attaque du pénitencier, démantelés par les unités de réaction rapide de la Force Ascara (partie 5 sur 6).


Portes principales du pénitencier.
Privées d'échappatoire, les forces séditieuses et conspirationnistes de l'armée du Pontarbellois ne franchiront plus les portes du pénitencier dans le sens de la sortie.


Quittant les douches toujours ensanglantées par la tuerie qui décima une large partie du commando porto-mundois, les fantassins du sergent-major De Freitas convergèrent au pas de course vers la porte principale du pénitencier où leur avait été signalée la tentative d’autres éléments hostiles, tentant de forcer le passage à l’aide de camions. Bloqués à l’intérieur, ces éléments hostiles étaient maintenant contraints à l’affrontement armé et nul doute que les gardiens de prison pontarbellois, auraient besoin de toute la puissance de feu nécessaire, pour limiter les pertes humaines face à ceux qui ne pouvaient désormais plus être considérés autrement que comme des ennemis de la nation.

Progressant sous le couvert d’un véhicule, abandonné par les gardiens de prison dans le sas jouxtant l’entrée dès la venue des premiers échanges de tirs avec les félons, l’escouade du sergent-major De Freitas donna le change avec deux traîtres qui les avaient pris pour cible. Lâchant une grenade lacrymogène en direction des deux camions accidentés, le sergent-major De Freitas permit à son unité d’approcher l’entrée principale du pénitencier et de se repositionner sans subir de tirs directs, compte tenu de l’incapacité des éléments hostiles à les viser sous l’écran opaque qu’avait généré ces grenades.

Profitant de positions adaptées pour priver les éléments félons d’angle de tirs mortels, les soldats d’élite de la Force Ascara maintinrent une pression constante sur les quatre malheureux forcenés dont l’un ne tarda pas à commettre une erreur fatale en voulant cibler un soldat de la Force Ascara pendant son repositionnement. En effet, toujours placé sous la couverture d’un frère d’armes, le soldat pontarbellois avait vu son assaillant froidement abattu par un camarade, après que son ennemi se soit trop exposé pour espérer le viser mortellement.
Le premier sang versé, au milieu de la cour face à l’entrée principale, donna de la matière à réfléchir aux trois autres félons, désormais engagés au sein d’un combat désespéré, leurs chances de franchir les portes du pénitencier largement entamées par l’accident de leurs deux moyens de locomotion. L’un d’eux, persuadés qu’il pouvait s’engager dans leur mésaventure sans avoir à combattre accusa le coup, et finit par se rendre, se dirigeant lentement et les mains fermement soutenues en l’air, auprès d’un binôme de tireurs appartenant à la Force Ascara. Les combattants de la Force Ascara le sommèrent de se mettre au sol, ce à quoi il obéit prestement, avant que deux d’entre eux ne vinrent le traîner derrière un angle mort derrière lequel il était maîtrisé et confié à un geôlier.

Les deux forcenés restant, qui comprenait le sergent-major Ezequiel Magalhães, le principal soutien opérationnel des forces pontarbelloises traîtresses vis-à-vis des forces étrangères, étaient résolument décidés à se battre, vidant leurs chargeurs à travers l’épaisse fumée, défiant le monde qui les attendait dehors, prêts à l'exécution d’une sentence. Il faut dire que le sergent-major Magalhães était bien conscient du sort qui lui serait réservé après sa capture, considérant son grade, il serait certainement inculpé comme l’auteur d’une haute trahison par sa susceptible participation dans la coordination des éléments hostiles ayant attaqué le pénitencier. Face à ce constat, le sous-officier abandonna toute idée de reddition, malgré qu’il soit depuis quelques minutes sous le feu intense des gardes de la pénitentiaire.

Subissant des tirs de saturation, les félons pontarbellois restants, que sont le sergent-major Ezequiel Magalhães et son caporal Pascoal Pinho, n’avaient pu remarquer et encore moins stopper, le positionnement de plusieurs tireurs d’élite du contingent Ascara affilié à l’armée gouvernementale pontarbelloise. Des combattants manifestement aguerris et aux airs graves, qui se sont installés à plat ventre sur les toits de certains bâtiments de la prison, guettant l’angle parfait destiné à opérer un (unique) tir mortel qui clôturera ce chapitre tumultueux, prochainement connu comme le jour où un commando étranger aidé de traîtres à leur nation, auront cherché à soustraire des prisonniers de guerre pharois au système judiciaire du pays.
Bloqués au pied de la porte principale du pénitencier, les deux forcenés ne pouvaient, à défaut d’une reddition, que se résoudre à prendre d’assaut le poste de contrôle attenant au grand portail, de sorte à actionner manuellement son ouverture. Pour cela, il appartenait toutefois à l’un des deux félons de courir sous les balles et les viseurs des forces pontarbelloises loyalistes, tandis que l’autre le couvrait envers et contre tous.

Peu enclin à s’offrir un pareil sprint vers la mort, le caporal Pascoal Pinho fit fi des ordres qui lui étaient donnés par son sergent-major, préférant orchestrer des tirs de couverture tandis que lui s’offrait une course endiablée vers la guérite depuis laquelle actionner les commandes du grand portail. “Face au mur” une expression à prendre au sens propre et figurée pour le coup, le sergent-major Magalhães se prépara à cette véritable cavalcade, remettant sa vie entre les mains du caporal Pinho, chargé d’effectuer les tirs de couverture qui lui permettraient d’atteindre sauf, le poste de garde. Expirant plusieurs fois calmement, alors que son cœur battait désormais la chamade, le regard de Magalhães croisa celui du caporal Pinho qui lui retourna un hochement de tête confiant. Ne souhaitant pas se voir commandé par la peur, le sergent-major félon se redressa pour aller gagner une position idéale, afin de débuter ce qui sera la course la plus dangereuse de sa vie. En position, un dernier regard fut porté à l’attention du caporal Pinho, qui débuta sous un intervalle relativement proche, des tirs au fusil d’assaut en direction de plusieurs gardiens de prison. Relativement bien dissimulé derrière les camions qu’ils avaient réquisitionné pour espérer transférer les prisonniers pharois, le caporal Pinho ne put cependant pas échapper à la minutie scrupuleuse des tireurs d’élite de la force Ascara, dont l’un d’eux parvint rapidement à stabiliser un tir en direction de la tête du traître, qui vacilla en arrière sous l’impact frontal, éjectant une traînée de sang et de cervelle sur la vitre du second camion derrière lui. Le forcené tomba aussitôt au sol, définitivement privé de ses espoirs, mort.

Imperméable au sort de son camarade, ne cantonnant son unique intérêt que sur la survie et avant ça, l’ouverture du grand portail, le sergent-major Magalhães poursuivit son sprint, un autre tireur d’élite de la force Ascara cherchant à n’en pas douter, l’instant propice au déclenchement d’un nouveau tir meurtrier vers ceux qui étaient considérés comme les ennemis de la nation. Bien que stabilisé, le tireur pontarbellois apprécia mal les mouvements de sa cible et ne parvint à le toucher mortellement, ce qui eut toutefois pour incidence, de blesser le conspirationniste à l’aine, stoppant nettement sa course alors qu’il venait d'entrer au sein de la guérite. Une fois à l’intérieur, un gardien de prison lui sauta dessus, faisant immédiatement tomber son arme au sol, et contraignant l’homme, blessé, à formuler sa reddition totale et sans condition…
Logo de la force Ascara, un groupe d'intervention rapide au sein des armées pontarbelloises.

1er mars 2010 - Le cercle conspirationniste pharois nourrit au sein de l'armée pontarbelloise, détruit (partie 6 sur 6).


Soldat félon mis aux arrêts dans ses quartiers.
La capture des soldats pontarbellois félons et leur interrogatoire à marche forcée, permet une vague d’arrestations au sein des sphères conspirationnistes localement entretenues par le Pharois Syndikaali.


Certaines plaies, même celles superficielles, suintaient encore du sang lorsque les gardiens félons qui s’étaient rendus avant l’échange de tirs furent emmenés par les éléments de la Force Ascara. Une conséquence directe des incessants coups de fil qui ont pu être échangés entre le gouvernement pontarbellois et son état-major. En effet, depuis l’annonce des attaques survenues dans le pénitencier, le Général Leopoldo Sapateiro n’avait eu de cesse d’entretenir des appels téléphoniques vers le commandement de la force Ascara. Avec pour contact le colonel Jonatán Yepes, actuel commandant de la Force Ascara, le Général Leopoldo Sapateiro espérait se briefer en temps réel quant à l’évolution de la situation. Des échanges réguliers qui imposaient donc une remontée terrain récurrente au plus près des opérationnels. Encadrant ses hommes, tandis qu’ils exfiltraient trois prisonniers parmi les traîtres neutralisés ce jour, le chef de l’unité d’intervention identifié sous la personne du sergent-major De Freitas, fut hélé oralement. Opérateur radio présent au pénitencier: “Sergent-major, j’ai le commandement pour vous.” avait lâché un membre de l’escouade du sergent-major De Freitas, un soldat membre à part entière de l’escouade mais présentement chargé de centraliser les transmissions.

Severino De Freitas : “C’est un théâtre de guerre ici, si on veut me parler, on se déplace.” lui rétorqua le sous-officier avec un ton expditif, traduisant une fin de non-recevoir alors qu’il venait de neutraliser les complices pontarbellois au sein de l’institution.

Une aigreur qui ne parvint cependant pas à débouter l’opérateur radio, qui se permit de lui préciser.

Opérateur : “Ce n’est pas le lieutenant, sergent-major, c’est le commandement, à Santialche… “ Sous la désignation géographique de Santialche, il était évident pour tout militaire pontarbellois que celle-ci incluait l'état major et son top management, dans sa formation la plus prestigieuse donc. La précision jetta un calme relatif au sein de la troupe, avant que le sergent-major n’emboîte le pas de son subalterne, talkie-walkie en main. L’opérateur l’installa dans le QG de campagne improvisé le temps que les opérations visant la libération totale de la prison se tassent. Sur place, le chef de la section d’assaut reprit en main le talkie-walkie et mis un terme au suspense qui l’avait extirpé loin de ses hommes.

Sergent-major De Freitas : Ici le sergent-major Severino De Freitas, pour la section d’intervention au pénitencier, j’écoute.

Colonel Jonatán Yepes :
Major, ici le colonel Jonatán Yepes, rapport de situation.

Sergent-major De Freitas : Mon colonel, le pénitencier est sous contrôle. Le commando étranger a été neutralisé et rien n’indique après vérifications, qu’il ait pu en rester certains membres dans le réseau d'égouts. Nous avons également neutralisé les six félons ont été neutralisés.

Colonel Jonatán Yepes : Mort?

Sergent-major De Freitas : Neutralisés, mais trois d’entre eux ont effectivement succombé à leurs blessures. Les autres partent pour l'hôpital militaire.

Colonel Jonatán Yepes : Surtout pas alors écoutez-moi bien. Je viens de raccrocher avec le Général (cf: le Général Leopoldo Sapateiro), bien que l'événement soit fâcheux, j’ai pu jusqu’à présent le rassurer sur notre maîtrise de la situation. Là où son inquiétude reste palpable, c’est dans le fait que des complices sont peut-être toujours dans la nature. Le Général veut que nous conservions l’avantage après l’échec de cette opération, que vos gus capturés soient sur une jambe ou même avec leur tête sous le bras, vous leur tirez les vers du nez et vous me donnez la liste complète de toutes ces raclures.

Sergent-major De Freitas : Mon colonel, les hommes seront moyennement enclins à torturer d’autres militaires pontarbellois.

Colonel Jonatán Yepes : Prenez le pour ordre major. Prenez-le pour ordre. Ces types ont perdu toute filiation à l’humanité, le jour où ils se sont comportés autrement que comme des hommes, en salissant l’uniforme qui les a nourri et les a fait vivre jusqu’ici. Le Pontarbello est un et indivisible, ils l’ont oublié. Voulez-vous le péril de notre indépendance, de notre souveraineté, pour avoir eu la main molle envers des traîtres ayant fait entrer l’ennemi dans le pays?
Sergent-major De Freitas : Jamais mon colonel.

Colonel Jonatán Yepes : Alors au lieu de vous focaliser sur les moyens, comprenez bien l’objectif : faites les parler et trouver les complices. Hachez-les menus s’il le faut mais faites-les parler ! Le reste est secondaire, l’histoire n’en retiendra rien… Rappelez-vous major, tous les hommes que nous avons perdu et pleuré, lorsque vous et moi combattions ensemble les kah-tanais. Ces frères d’armes ont donné leurs vies pour l’indépendance, ces traitres peuvent bien donner un pouce ou un peu de leur santé mentale, pour sauver le pays d’une attaque étrangère. Sans laisser l’opportunité de renchérir, le colonel Jonatán Yepes, actuel commandant de la force Ascara, raccrocha au nez du sergent-major De Freitas, après tout il avait ses ordres et le colonel, ses raisons pour les rendre indiscutables.

L’air grave et de prime abord décontenancé, le sergent-major De Freitas ressortit de la pièce, rejoignant ses hommes et les prisonniers toujours gardés à genoux malgré, pour certains, des blessures assez conséquentes. Le sous-officier porta un regard sur les membres de son unité, jaugeant l’engagement de chacun de ses éléments. Il prit à parti son caporal-chef pour l’aviser en premier lieu du changement d’ordre et chercher son appui auprès de l’escouade.

Sergent-major De Freitas : L’état-major a de bonnes raisons de penser qu’il y a un peu plus de fumier épandu que ce qu’on a pu récupérer ici. Il nous est nécessaire de chercher la coopération rapide de ces gars.

Caporal-chef Patrício Fidalgo: Tu veux dire qu’on doit les bousculer?

Sergent-major De Freitas : Je veux dire qu’on doit récupérer les noms de tous les soldats ocmpromis dans la conspiration dans l’heure afin d’éviter qu’ils ne quittent le pays par leurs propres moyens maintenant qu’on leur a dézingué “le taxi” dans les douches…

Caporal-chef Patrício Fidalgo: S’il reste des traîtres on les identifiera et on les trouvera. Compte sur moi, quand j’en aurais fini avec eux, ils se rappelleront même du premier repas qu’ils ont bouffé après leur naissance.

Une accolade sur l’épaule du sergent-major De Freitas le convainc du soutien de son second et les deux soldats firent face au reste de l’escouade.
Sergent-major De Freitas : Extraction annulée, on doit finir le travail avec ces traîtres, des complices sont encore dans la nature. En ce moment même, des unités de la police-militaire sont parties mettre aux arrêts toute la hiérarchie directe de ces félons, un principe de précaution nécessaire le temps qu’on récupère quelques noms. Le temps presse et pressons ces traîtres à leur patrie et voyons le jus qui en sort. Le mal meurt ce soir, pas de répit, ni pitié, ni pardon, laissons ça à Dieu…

Des paroles dures, mêlées à un ordre clair et manifestement indiscutable, arracher les noms des complices aux félons capturés. A ces mots, l’escouade sépara chacun des prisonniers faits ce jour et les traînaient désormais dans un quartier sous régime cellulaire, un espace d’ordinaire dédié aux prisonniers les plus violents mais dont les “pensionnaires” étaient peu à peu déconfinés et évacués vers les autres quartiers de la prison, considérant la nécessité de maintenir un maximum de monde sous la vigilance efficace d’un personnel de la pénitentiaire réduit en nombre.

Les échauffourés au sein du pénitencier avaient effectivement mobilisé un nombre important de gardiens, obligeant au regroupement des prisonniers dans certains pans de la prison. Cette organisation avait laissé place à plusieurs quartiers vides dans lesquels le sergent-major Severino De Freitas comptait bien s’offrir ls moyens d’accomplir sa mission, en extirpant toute information jugée d’importance par son état-major, de sorte à s’assurer la neutralisation complète et immédiate de toutes les menaces connues et envisagées dans les rangs de l’armée nationale.

A ce jeu, le sergent-major De Freitas savait ses marges de manœuvres entières, considérant le fait que les prisonniers n’étaient pas encore sortis de la prison et qu’aucune couverture médiatique n’avait été faite sur leur état de santé. Concrètement, mettre trois balles dans le tibia d’un prisonnier ou même encore une seule dans sa tête, n’aurait aucune incidence, puisque toutes les versions restaient permises au sein des rapports de mission et les circonstances dans lesquelles l’opération avait été, pouvaient justifier d’un appui solide du régime de Santialche, pour se faire l’étalage de la vérité absolue pour ces organes de presse nationaux, dont l’indépendance est aujourd’hui et très largement entamée par les institutions. Ainsi donc, il était acquis le fait selon lequel une divulgation par les médias pontarbellois, d’actes de torture sur des prisonniers n’était pas à craindre, le Général Leopoldo Sapateiro étant in fine dans le pays, le législateur, le justicier et le bourreau, en dépit de l‘existence de cetaines institutons fantôches.

Le pénitencier ne trouva donc pas immédiatement toute la quiétude à laquelle il aspirait, les cris des “nouveaux” prisonniers blessés retentissant dans certains couloirs vidés de leurs occupants habituels. Il faut dire que le sergent-major De Freitas ne s’était rien interdit pour arriver à ses fins, brisant le genou du sergent-major Ezequiel Magalhães, félon reconnu, avec la crosse de son fusil d’assaut. Inadaptée pour ce genre de sévices, l’arme avait été manipulé une bonne dizaine de fois pour arriver à cette fin, le sergent-major De Freitas confiant avec une ironie palpable, que le traître qu’il détenait prisonnier remplirait moins facilement les conditions d’aptitudes physiques et sportives nécessaires au maintien dans le service actif. Un sarcasme notable quand l’on sait que la traitrise du sergent-major Magalhães lui vaudrait en première instance la cour martiale, et possiblement en seconde, la mort.

De son côté, le caporal-chef Fidalgo n’était pas en reste, après avoir menacé d’éplucher comme un oignon un second traite prisonnier. Au même moment dans la capitale à Santialche, le lieutenant António do Rosário, qui avait coordonné l’action des militaires félons afin qu’elle contribue à la réussite de l'opération pharoise et porto-mundois recevait un appel. Son interlocuteur lui apprenait que des coups de feu avaient été entendus aux abords du lieu de l’opération, dans le pénitencier même, présageant du pire pour le devenir de l’intervention étrangère. Le lieutenant le savait pertinemment, si l’opération étrangère échouait, l’extraction pour sa famille et lui échouerait également. Et tandis qu’il prenait acte de ces terribles nouvelles, son regard se porta machinalement sur le double attente qui essaya par trois fois de le contacter. La troisième fois, une nouvelle notification apparut, c’était un message sur le répondeur. Congédiant son interlocuteur, le lieutenant en prit connaissance à son tour et le monde sembla s’écrouler petit à petit. Le message laissé sur son répondeur n’était autre que celui de son supérieur, le capitaine Marcelinho Bandeira. Dans celui-ci, l’officier sommait son subalterne de rester dans ses quartiers de la caserne, prétextant qu’une menace terroriste pouvait survenir à tout moment et qu’il lui était donc indispensable de se rendre disponible lui et ses hommes. Mais constatant par la fenêtre que la sécurité aux abords de la caserne avait été renforcée par un contingent d’un autre basement accompagné d’une police militaire, l’inquiétude continuait de croître en lui. Cette force de police atypique interdisait la sortie du site à quiconque tenter de franchir la guérite, le Lieutenant ne pouvait pas rester dupe plus longtemps. Persuadé que ses hommes avaient été démasqués ou pire capturés, il était désormais convaincu qu’il serait incessamment sous peu cueilli par la police militaire.

Sachant sa famille plus en danger avec lui en vie et ne souhaitant voir celle-ci s’infliger d’atroces souffrances pour exercer un levier de pression à son encontre, l’homme verrouilla de l’intérieur la porte de son bureau et parcouru les cadres photos qui retraçaient simultanément sa carrière militaire et sa vie de famille. Prenant une photographie encadrée de sa femme et lui, il s’installa confortablement sur le fauteuil depuis lequel il espérait passer les deux dernières années de son service actif. Manifestement il ne pourrait en être ainsi et tout était sur le point de changer, définitivement.

Le regard vide et le teint pâle, l’officier posa avec une certaine résolution le cadre sur ses genoux, passa un dernier coup de fil à un énième complice, le caporal Fausto Gusmão, le sommant de plier bagages, avant de raccrocher. Ce faisant, il ouvrit sèchement le tiroir supérieur de son bureau, en extirpa une arme de poing dont il retourna le canon contre lui, sous son menton et pressa la détente.

Il ne le savait pas encore, mais le lieutenant António do Rosário incarnera pendant longtemps un symbole d’infamie au sein de l’armée et l’infortune qui guette ceux ayant le choix de la coopération avec une force invasive étrangère. Une infamie doublée d’une couardise, pour s’être donné la mort en dépit de sa femme et de son fils survivants, livrés à eux-mêmes et privés des salaires ainsi que des subventions de veuve de l’armée, dès lors que la traîtrise de l’officier serait connue de tous et officialisée au sein de l’institution. Le caporal Fausto Gusmão, dernier maillon logistique de la conspiration, avait encore l’espoir de prendre la fuite, tentant alors de regagner ses quartiers pour réunir le strict minimum et entreprendre la traversée de la frontière avec le Rousmala, qui se targuait d’avoir ouvert des camps pour réfugiés pontarbellois…

Un espoir vain, puisque reconnut au sein de la caserne, la présence du caporal Fausto Gusmão fut annoncée à la police militaire qui le cherchait et une descente dans ses quartiers, avec bien moins d’égards que ceux prévus pour feu le lieutenant António do Rosário était imminente. La dizaine d’hommes, jadis dévoués à leur pays et dévoyés par des agents étrangers, était désormais composés de morts ou de prisonniers, traduisant un avertissement sanglant et cinglant, pour toutes les défections futures à venir, qui pourraient conduire des soldats pontarbellois à soutenir une opération militaire étrangère, sur le territoire pontarbellois lui-même et contre ses intérêts.


Récapitulatif des personnages RP a écrit :
Liste des dix soldats félons au sein de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre :
  • Lieutenant António do Rosário : MORT (suicide)
  • Sergent-major Ezequiel Magalhães : PRISONNIER (torturé/estropié)
  • Caporal Pascoal Pinho : MORT
  • Caporal Fausto Gusmão : PRISONNIER
  • 1ère classe Maurício Rego : PRISONNIER (torturé)
  • 1ère classe Carlinhos Valente : MORT
  • 1ère classe Gaspar Moreira PRISONNIER
  • 1ère classe Hermínio Queiroz : MORT
  • 1ère classe Pio Góes : MORT
  • 1ère classe Netuno Leitão : PRISONNIER
Logo de la force Ascara, un groupe d'intervention rapide au sein des armées pontarbelloises.

24 mai 2010 - Les soldats accusés de haute trahison seront bientôt présentés à la justice du tribunal militaire.


Photographies des cinq militaires accusés de haute trahison.
L'une des rares photographies ayant suivi la capture des cinq militaires aujourd'hui accusés de haut trahison par le gouvernement en place.

Les cinq soldats précédemment arrêtés lors de la tentative d’infiltration d’un commando porto-mundois dans le pénitencier militaire de Santialche ont effectué les quatre premiers mois de leur détention provisoire, dans l’attente d’un procès qui pointe désormais les contours de son calendrier. Organisé dans la capitale et placé sous une audience publique, afin d’entretenir une forme de dissuasion à l’égard de toutes les prochaines tentatives de défection dont pourraient être victimes les soldats pontarbellois, le procès se veut un exemple pour quiconque fera le choix de passer à l’ennemi comme ce fut le cas pour ces cinq soldats.

Et qui dit peines dissuasives, dit peines de mort encourues !

En effet et le tribunal militaire s’est montré sans équivoque à ce propos, les chefs d’accusation portés contre les militaires capturés lors de la tentative d’infiltration du pénitencier de Santialche ne sont autre que ceux de la haute trahison. Des accusations et des mots lourds de sens, qui peuvent légitimement faire craindre au recours à la peine de mort par pendaison, dans le cas où les prévenus seraient reconnus coupables. Cinq militaires et à priori autant de raisons qui justifient la connivence de ces hommes avec une puissance étrangère, une puissance hostile et engagée dans des manœuvres militaires pour la déstabilisation du territoire péninsulaire pontarbellois.

Ainsi, tous accusés de haute trahison, les cinq soldats offrent au gouvernement du Général Leopoldo Sapateiro, l’opportunité d’en faire des exemples, pour éloigner le spectre de la corruption qui a longtemps rôdé autour de ses armées, alimenté par un Pharois Syndikaali aux abois et de plus en plus acculé sur le territoire péninsulaire. Les premières classes Gaspar Moreira, Netuno Leitão, Maurício Rego, Caporal Fausto Gusmão, et enfin le sergent-major Ezequiel Magalhães, accusé d’être le chef de file de cette félonie, après le suicide du lieutenant António do Rosário avec son arme de service, pourraient donc être ds morts-vivants, tant la volonté du pouvoir central de Santilache est tournée vers la démosntration de force envers les faibles et les déloyaux. Considérant l’organisation de ces procès, elle-mêmes confiée à un tribunal militaire, il y a effectivement fort à parier que l’emploi des accusés et la considération faite autour de l’uniforme ainsi que du prestige de la nation, entrent en ligne de compte pour le délibéré du verdict.

S’il est bien des métiers où l’absence d’indulgence est flagrante entre pairs, c’est lorsqu’un militaire en juge un autre sur ses manquements, plus encore lorsque ces manquements s’inscrivent dans un contexte de guerre latent avec un ennemi décidé à intervenir sur notre sol, portant avec lui la mort sur de nombreux frères d’armes loyaux.

Actuellement en détention séparée et dans l’attente de leur procès, ces militaires n’ont pas vu parents et proches depuis plus de cinq mois, de peur qu’ils ne construisent une histoire favorable, harmonisée entre chacun. Les seules personnes avec qui ils ont été mis en contact, en dehors de leurs geôliers, sont leurs avocats, commis d’office et payés par… l’administration pontarbelloise ! Un semblant de justice qui laisse donc peu de suspense sur le verdict, dans le cas où les autorités politiques incarnées par le Général Leopoldo Sapateiro, auraient bel et bien en tête de faire exécuter les militaires félons, pour fortement dissuader les autres soldats présents dans les rangs de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, d’emprunter la même voie.

Car bien qu’ils aient chacun eu des rôles et des fonctions différents lors de cette opération militaire étrangère et hostile, le seul chef d’accusation de haute trahison suffit à rendre éligible chacun d’eux à la peine de mort. Que l’un ait communiqué des informations confidentielles à des agents étrangers, que l’autre ait guidé un commando ennemi sur notre territoire national, ou encore qu’un dernier ait tiré et tué un soldat loyaliste lors de l’assaut, on s’en moque, le procès reposera sur une seule et même question : sont-ils des traîtres ou non à la nation? Bien malins seraient les avocats qui, devant un compte-rendu circonstancié des conditions d’interpellation, arriveraient à laisser entendre que non. Blessés par les tirs d’armes automatiques des forces loyalistes, capturés au sein de la prison, dénoncés par des complices et inculpés sur la base de témoignages d’autres soldats loyalistes, les éléments à charge autour de ces cinq militaires ne manquent pas.

Emprisonnés au sein d’établissement différents, pour limiter l'organisation de nouvelles tentatives d’évasion depuis l’étranger, les accusés devraient se revoir pour la première fois depuis quatre mois, le 1er juin prochain, sans qu’ils aient toutefois le droit d’entrer en contact, y compris par le biais de leurs avocats. L’approche du procès fait nécessairement monter la tension, entre ceux qui voudraient voir ces félons pendus et leurs familles qui se retrouvent partagées entre l’amour de leur pays et celui d’un proche aux portes de la mort. Les proches des accusés sont aujourd’hui très anxieux à l’égard du développement de ce procès à l’envergure nationale et fortement politisé, à n’en pas douter.
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13 juin 2010 - Les “félons du pénitencier” sont condamnés à mort par pendaison, le 15 juillet prochain.


Tribunal militar de Santialche
Les soldats passés à l'ennemi, et capturés lors de l'attaque terroriste sur le pénitencier militaire, seront manifestement tous morts avant le mois d'août, a déclaré le tribunal militaire de Santialche, qui les a reconnu coupables de haute trahison.


Les autorités judiciaires du tribunal militaire de Santialche, ont rendu leur verdict dans le procès pour accusation de haute trahison, qui touchait 5 soldats pontarbellois inculpés pour leur participation dans l’attaque du pénitencier. Il faut dire qu’après une enquête judiciaire ouverte il y a 3 mois dans le cadre de l’assaut donné sur le pénitencier par un commando étranger hostile, les éléments à charge pour les cinq accusés sont encore légions. Témoins oculaires, preuves vidéos, identification des armes utilisés pour le meurtre de personnes dépositaires de l’autorité publique, traces de virements bancaires et rentrées d’argent injustifiées sur les 12 derniers mois, la multiplication des éléments semble indiquer à qui veut l’entendre que les cinq hommes tiraient profit et ce depuis un certain temps, de leur connivence avec l’étranger.

“Une grave erreur”, leur rappelle le magistrat, soulignant le lien notable qui subsistait entre le commando attaquant la prison militaire, et les prisonniers pharois qui y étaient incarcérés. “Votre traitrise a coûté la vie à des courageux innocents, et salit la mémoire des soldats tombés lors de l’opération de lutte contre la contrebande. Vous ne méritez pas l’air que vous respirez !” a-t-il finalement conclu amer, alors qu’il passait en revue sur diaporama, les visages des différents soldats morts lors de l’assaut sur l’enclave occupée par les pharois et ceux décédés sous les tirs du commando ennemi ainsi que des traîtres, dans le pénitencier.
Les preuves accablantes, en sus de l’émotion suscitée par cette plaie toujours à vif, ont eu raison de plusieurs proches et parents de défunts, venus assister à ce procès malgré l’impact psychologique fort qu’ils essuient à retracer les évènements, sont des “éléments criants de loquacité” que le tribunal militaire s’est déclaré “satisfait de posséder pour se faire une appréciation juste et proportionnée des faits reprochés…”

Dès lors, au terme d’un procès qui a duré trois jours, le tribunal militaire a acté le caractère infâme qui abritait les derniers agissements des cinq hommes, dont l'appellation de soldats a été totalement occultée pendant le tribunal, considérant l’opprobre générale qui devait les habiter. Souhaitant que la traîtrise puisse être considérée comme un absolu, indépendamment de tous les faits associés, chacun des accusés s’est vu condamné à la même peine, présentement : la mort par pendaison. Il faut dire que le caractère organisé de l‘opération a ôté tout doute au tribunal militaire, quant à la capacité des uns et des autres à commettre le pire. Dans ce cas, il importait au juge et aux jurés, de considérer chacun des accusés comme un seul et même tout.

Face à cette condamnation, quelques proches et parents des accusés se sont dits indignés du caractère expéditif de ce procès. Le tribunal militaire a déclaré “comprendre leur douleur mais ne pas pouvoir la cautionner, compte tenu de la culpabilité incontestable des accusés, présentée par les enquêteurs au tribunal.”
Et dans les affaires de haute trahison au Pontarbello, la reconnaissance de culpabilité est synonyme d’une condamnation à mort, toutes circonstances aggravantes ou atténuantes à part… Un verdict implacable, qui nous amène à repenser la douleur et la souffrance des familles de soldats tombés sous les balles de ces terroristes, pire pouvons-nous maintenant dire, de ces traîtres.

Une injustice pour laquelle l’Armée Nationale du Pontarbello Libre a déjà choisi son camp, exprimant tout son soutien aux victimes, directes et indirectes, de la félonie, de la lâcheté et de la barbarie. “Ces hommes, ont profité de porter notre uniforme pour vendre leur loyauté à l’ennemi, substituant leur amour de la patrie à celui de l’argent. Leur aide vile et déloyale, a permis à nos ennemis de pénétrer sur notre territoire, en vue de soustraire à la justice et à la pénitence, l’ensemble des prisonniers de guerre pharois capturés alors qu’ils faisaient sécession sur une bande de notre territoire. Nous espérons qu’ils ne mourront pas à la première tentative et qu’il nous sera permis de les pendre à nouveau, c’est tout ce qu’ils méritent pour avoir poussé des leurs vers une mort prématurée !” Des mots d’une extrême dureté et intransigeance à l’égard des soldats félons présents sur le banc des accusés, qui font office de double peine pour les familles de (nouveaux) condamnés, ne pouvant pas décemment espérer l’assistance ou le réconfort de quiconque au sein de l’institution, voire même du pays.
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CONFIDENTIEL - exploitable sur demande - 15 juillet 2010 - Les félons de l’ANPL qui ont trahi leur pays pour toucher l‘argent pharois, ont tous été pendus haut et court.


Echafaud pour les félons de l'ANPL à la solde du Pharois Syndikaali.
Le châtiment porté contre les cinq soldats félons, envoie un signal fort aux militaires qui voudraient, à l’avenir, tourner le dos au drapeau national pontarbellois pour le compte d’une puissance étrangère.


L’attentat avait fait grand bruit, lorsqu’un commando étranger, aidé de plusieurs complicités au sein de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, avait pris d’assaut le pénitencier militaire de l’arrondissement de Santialche. L’assaut, porté par des groupes porto-mundois sympathisants du Pharois Syndikaali, avait fort heureusement et lamentablement échoué avec le même élan qui l’avait amené aux portes de la prison. Un échec bienheureux, rendu possible par l’intervention rapide des éléments de la force ASCARA, cette unité d’élite et loyale de la République d’Union Nationale Pontarbelloise, dont le nom pousse maintenant ses échos à l’international, principalement au sein des Communes-Unies du Grand Kah et du Pharois Syndikaali. Un fait d’armes de plus à leur actif, qui permet au contingent de devenir le faire-valoir d’une institution militaire en situation de résurgence. “La force ASCARA est de tous les combats, qu’ils soient portés contre le colon impérial listonien, les brigades paramilitaires kah-tanaises, les pirates pharois, les impérialistes cobariciens ou encore maintenant les mercenaires porto-mundois…” s'enthousiasme un porte-parole du gouvernement Sapateiro lorsqu’il est interrogé sur l’implication de la force Ascara dans le maintien de l’identité nationale.

Omniprésente dans la défense du pays et incarnation vivante de la loyauté, la force Ascara jouit auprès de la société civile pontarbelloise d’une excellente réputation, notamment grâce à la présence de héros de guerre remarqué, à l’instar du Colonel Jonatán Yepes, commandant de la Brigade ASCARA. Une force sur laquelle le Général Leopoldo Sapateiro a appris à compter et à composer, aux côtés des troupes régulières de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre qui a récemment présenté des failles dans la démonstration d’un sentiment d’appartenance, après qu’une dizaine de ses membres aie oeuvré contre les intérêts des institutions nationales, et donc contre l’intérêt supérieur de la nation. Une infamie qu’il appartient d’éponger par le sang, après que le tribunal militaire ait reconnu coupables de haute trahison les soldats pontarbellois félons et les qu’il les ait condamnés à la mort par pendaison.

Prévue le 15 juillet, l'exécution des traîtres est toutefois restée à huis clos, par crainte que de nouveaux attentats organisés par des agents étrangers ne soient opérés. Une prudence qui n’a toutefois rien attendri à la sentence applicable, conduisant tour à tour chacun des condamnés à l'échafaud. “Le choix de les pendre un par un est un choix assumé par les institutions judiciaires de notre pays, car il nous importait que chacun d’eux ait le temps de voir la mort se dessiner face à lui. Par ailleurs, compte tenu des risques d’attentats importants, il nous était nécessaire d’éviter la concentration en un même lieu, de toutes les exécutions prévues ce jour-là…” a confié le colonel Jonatán Yepes, commandant de la force ASCARA et responsable de l'exécution des peines issues du tribunal militaire.

Ainsi le jour des exécutions, et bien que seules les familles de victimes aient pu assister à tout ou partie d’entre elles, considérant la pluralité des lieux de pendaison, une bonne partie de la population pontarbelloise restait rassemblée autour de téléviseurs vieillissants ou encore de radios, suspendue aux lèvres des commentateurs qui y présidaient, pour accompagner pas à pas la mise en place de cette mise à mort, jusqu’à son terme. En huis clos, les cinq soldats de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, accusés puis condamnés pour haute trahison, ont été conduits à la mort par plusieurs unités d’un nouveau service : la polícia Militar. Misant sur son incorruptibilité, la police militaire a vocation à se faire une institution dans l’institution, afin de surveiller et si nécessaire de réagir, pour tous les manquements possibles et pouvant déboucher sur une action nocive pour le régime du Général Leopoldo Sapateiro. L’affaire des félons du pénitencier militaire est donc une action sur laquelle ils auront à terme pleinement vocation à agir, notamment en identifiant par des opérations de contre-renseignement et d’investigation, les militaires de l’Armée Nationale Libre du Pontarbello, susceptibles d’entretenir des contacts avec une puissance étrangère.

En effet et bien que l’attaque ait été présentement dirigée contre le pénitencier militaire de Santialche, les soldats traitres à leur patrie auraient très bien pu concourrir à un projet d’assassinat du guide suprême, obligeant le leader de notre nation, à entamer des actions suffisantes pour prévenir le risque.
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