13/03/2013
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Les Nouvelles Peprovites | 08/02/2010
L’invasion du Kronos par l’ONC bouscule le calendrier diplomatique

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En visite diplomatique au Pharois Syndikaali, l'annonce de l'invasion du Kronos par l'ONC a conduit à une prise de parole de Malyshev Alexei devant le ministère des Intérêts internationaux pharois.

C’est une image qui plaira aux amateurs de symboles, Alexei Malyshev, le premier ministre de la République Sociale du Prodnov, donnait sa conférence de presse devant les marches du ministère des Intérêts internationaux pharois. Sa première visite diplomatique sur le sol du Syndikaali aura donc été interrompue par l’annonce de l’invasion du Kronos par la coalition menée par l’ONC. Un événement qui fait écho à l’invasion du Prodnov par cette même organisation, trois ans plus tôt.

Sur cette image cependant, aucun ministre du Syndikaali n’est présent, le Capitaine Ministre Mainio et les ministres du Parti Communiste Pharois qui se sont dit « très préoccupés par la situation au Kronos » tiendront leur propre conférence de presse à part. Une manière de laisser chacun libre et responsable de ses propres déclarations, la proximité idéologique de la République Sociale du Prodnov avec les régimes communistes de l’ouest-Eurysie – en particulier la Loduarie – met Alexei Malyshev dans une situation plus complexe que ses homologues Pharois.

Du côté du Syndikaali, on a annoncé une prise de parole en fin de matinée. Bien que la Libre Association des Propriétaires de Phares et de Filets d’Eurysie Septentrionale ne soit pas véritablement concernée par le conflit opposant le Kronos à l’ONC, on sait que la diplomatie pharoise s’était montrée assez critique envers la politique extérieure de l’organisation, en particulier depuis la crise du Prodnov. Accusée d’impérialisme et de bellicisme par plusieurs pays de la communauté internationale, la nouvelle déclaration de guerre de l’ONC pourrait confirmer les analyses portées par les stratèges du Syndikaali et l’ONG Imperialism Watch.

C’est en tout cas la rhétorique déployée par Alexei Malyshev sur le perron du ministère. Devant un parterre de journalistes, celui-ci a allégrement comparé la guerre au Kronos avec celle menée au Prodnov en 2007. Les deux conflits sont en effet assez similaires, des régimes dictatoriaux et autoritaires, dont plusieurs observateurs internationaux indépendants semblent confirmer les crimes contre des populations civiles, se voient visés par une intervention de nations coalisées afin de renverser le gouvernement.

Plusieurs éléments toutefois distinguent le Prodnov et le Kronos. Le premier se trouve tout simplement dans les stratégies mises en place pour mettre fin aux crimes du régime. Si, au Prodnov, les pays coalisés de l’océan du nord avaient commencé par adresser un ultimatum à Viktor Kuklin, menant à la reddition de l’armée rouge, l’ONC déjà à l’époque n’avait rien fait de tel et préféré intervenir directement à Staïglad, la capitale, en y parachutant leurs blindés. Au Kronos, pas d’ultimatum non plus, l’ONC semble de nouveau préférer la stratégie de la force brute sans offrir de chance à la diplomatie ou à la négociation.

Une stratégie qui pourrait toutefois mener à l’enlisement. Si le Prodnov envahi était à l’époque sous-équipé et fut ciblé par deux coalitions militaires, le Kronos est beaucoup mieux armé et possède plusieurs alliés sur place, dont la Loduarie Communiste, la Lambroisie et potentiellement la Manche Silice. Il faut aussi compter sur un acteur agité de la région : l’Empire Listonien, voisin du Kronos, et en tensions avec plusieurs nations de l’ONC telles que le Jashuria à Macao, le Lofoten à Jadis ou l’Alguarena au Pontarbello. Tout porte à croire que les forces d’invasions n’entreront donc pas comme dans du beurre au Kronos qui possède l’arsenal suffisant, sinon pour les repousser, au moins pour leur infliger des pertes conséquentes.

Il faut aussi tenir compte des opinions publiques et dans un conflit qui pourrait rapidement se chiffrer en milliers de morts dans chaque camp, avec un fort risque d’embrasement régional, pas certain que les populations Alguarenos et Lofotenoises, dont les gouvernements travaillent par ailleurs ouvertement avec des dictatures, acceptent longtemps la justification de lutter contre l’autoritarisme pour envoyer leurs enfants mourir en Eurysie.

Pour en revenir au Prodnov, Lavr Krayevsky le ministre des Armées et de la Défense, a demandé à son homologue Pharois, le ministre Sakari, une réunion d’urgence entre leurs états-majors. Ce-dernier a également mis à sa disposition plusieurs espaces de travail et une rencontre entre les responsables de la C.A.R.P.E. et de la B.A.GU.E. (Bureau Armé pour la GUerre Extérieure), les services secrets pharois et prodnoviens, est également en cours au ministère de la Défense territoriale.

« En envahissant le Kronos, l’ONC a achevé de convaincre les derniers membres de l’état-major du Syndikaali que cette organisation représentait toujours une menace, notamment au Prodnov. Je pense que le retrait des troupes pharoises va être reporté. » explique en off un membre du cabinet du ministre Sakari.

Pour le gouvernement prodnovien, les réactions sont mitigées. D’un côté on déplore l’invasion d’une nation communiste sans réellement pouvoir agir à son secours, de l’autre en rejouant la partie en Eurysie, l’ONC sert le discours gouvernemental prodnovien qui martèle depuis plusieurs années que l’invasion du Prodnov était illégitime. Du grain à moudre de manière générale pour tous ceux qui dénoncent l’impérialisme de l’ONC et semblent, dans le malheur du Kronos, trouver une confirmation morbide à leurs analyses.
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La Parole | 08/02/2009
Alexei Malyshev s'exprime sur la guerre au Kronos, l'étoile du prolétariat met à nu les crimes de l'ONC !

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Le visage grave et la parole vraie de notre Premier Ministre redonnent du sens à la dignité politique.

Alors que les troupes de l'ONC manœuvrent pour envahir le Kronos, l'histoire se répète sous son jour le plus sombre. Assisterons nous passivement à une nouvelle série de crimes de la part des capitalistes ? Le camarade Malyshev a pris la parole ce matin du 09 février 2010, voici la retranscription fidèle du brillant discours de notre Premier Ministre, prononcé devant le ministère des Intérêts internationaux du Pharois Syndikaali.


« Camarades. Du Prodnov, et de tous les pays. La lutte des classes n’est pas un vain mot. Ceux-là mêmes qui la mènent avec le plus de violence sont les premiers à la nier. La bourgeoisie, pour conserver ses privilèges et son ordre social, fondé sur le vol et l’oppression, est prête à toutes les bassesses, à tous les crimes pour nous imposer ses intérêts. Que nul travailleur, nul prolétaire ne dorme en paix ce soir, car c’est une guerre qu’on mène contre nous, et que nous menons en retour.

Impitoyablement, chaque expérience du socialisme réel se voit combattue par les tenants de l’ordre bourgeois. Ils feront couler des fleuves de sang plutôt que de concilier la moindre parcelle de terrain. Ils ne croient qu’en une seule vérité : la-leur, et écrasent sur leur chemin tous ceux qui prétendent mener une politique alternative.

Travailleurs, camarades, ne vous y trompez pas. Même loin des bombes, même loin des cris, ces gens sont en guerre contre vous. En guerre contre tout le prolétariat, et cette guerre, nous venons d’en avoir un énième exemple. Comme le Prodnov hier, le Kronos aujourd’hui, et demain ailleurs, le Mokhai, la Loduarie, la Lutharovie, et tous les peuples ayant eu l’audace de proclamer la supériorité du travail sur le capital.

Nos camarades du Kronos, aujourd’hui subissent l’agression inique de l’ennemi. Celui-là même qui fractura notre nation, y construisit des murs et en dépouilla les forces vives. Celui qui trancha la gorge de notre administration à Staïglad et relégua l’idéal socialiste sous un monceau de marchandises bas-de-gamme destinées à endormir l’esprit. Celui qui sacrifia notre industrie, notre agriculture, notre artisanat, notre savoir-faire, notre auto-suffisance, en important de l’étranger des nourritures toxiques et des plaisirs pourris, porteurs de corruption et de ruine du corps.

Ceux-là, l’ONC, s’adonnent à nouveau à leurs exactions. Écrasent les peuples au nom de leur idéologie mortifère, celle de la finance et du marché, un monde où il n’y a plus de place pour les hommes ! Si nous laissons faire, par la force mécanique, dans le sang et la terre battue, peut-être, demain le Kronos sera réduit. On y implantera un marché, on asservira les travailleurs par le salaire et on leur expliquera qu’ils sont désormais libres. Libres de consommer de la malbouffe, de s’acheter des lave-linge programmés pour tomber en panne au bout de trois ans, libres de faire des crédits et de rembourses des dettes. Mais libre de se constituer en syndicats ? Libres de prendre leur destin en main ? De faire de la politique par eux-mêmes et pour eux-mêmes ? D’élever des enfants dans un monde heureux ? Où l’homme a toute sa place et où chacun est rémunéré au juste prix de son travail ? Non de cela, les Kronosiens ne seront pas libres.

Et méthodiquement, avec la complicité d’une constitution bourgeoise, d’un gouvernement corrompu et inféodé aux forces de l’argent, les Kronosiens seront libres de se faire dépouiller du fruit de leur travail et voués à l’aliénation, à la maladie, à la dette et à l’épuisement du corps et de l’esprit.

Voilà la liberté de l’ONC. Une liberté de sang et de sueur, où l’horizon du travailleur se limite à l’accumulation des crédits à la consommation et de la nourriture saturée par la graisse et le sucre. Voilà le destin des Kronosiens, si aujourd’hui nous n’agissons pas.

Mes pensées vont au peuple du Kronos et aux morts que l’idéologie capitaliste ne manquera pas de causer sur leur sol. Mais que les prolétaires du monde aient toujours à l’esprit que chaque bataille menée par notre classe, c’est la bataille de tous ! La lutte est internationale et le destin du Kronos, le destin du Prodnov, le destin des nations du socialisme réel, des anticapitalistes, des anarchistes, des libertaires, un destin de classe, nous le partageons tous ! Ja Kronozianec ! Je suis un Kronosien ! Nous sommes des Kronosiens ! Le Prodnov est le Kronos et tous les pays du monde !

Nous sommes plus nombreux ! Et nous détenons la force que jamais ils n'auront : celle du travail ! Celle de la production ! Du travail vivant quand ils doivent se résigner à la mort ! Nous sommes les producteurs de toutes richesses, notre classe est immortelle, sur ses épaules repose le monde ! La minorité parasitaire, la bourgeoisie, à ceux-là nous rendrons coups pour coups ! Révolution pour invasion ! Justice pour crime ! Et alors ils réaliseront qu'on ne peut nous vaincre car nous tuer, pour la bourgeoisie, c'est se tuer elle-même ! Tuer le corps sur laquelle elle prospère, la richesse qu'elle vole, la valeur qu'elle suce comme un vampire ! Nous sommes la dernière des classes, ne l'oubliez jamais camarades, la classe vouée à mettre fin à l'histoire, à mettre fin à toutes les oppressions ! Nous sommes la classe révolutionnaire et l'ONC réalisera bien vite qu'en attaquant le Kronos, elle a scellé son destin et s'est précipitée vers sa ruine ! Travailleurs, prolétaires ! Vous n'êtes pas seul dans votre combat, la lutte est internationale et le Prodnov répondra présent !

Nos ennemis sont sortis du bois, la lutte des classes éclate au grand jour, en pleine lumière, camarades, nous répondrons présents ! Vive le Kronos libre ! Mort à l’ONC et ses sbires ! »


Un discours assurément brillant qui traversera l’histoire. Nous sommes des Kronosiens ! Vive le Kronos libre ! Mort à l’ONC et ses sbires ! Vive le camarade Malyshev !
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Les Nouvelles Peprovites | 15/02/2010
Invasion du Kronos : la RLP renvoyée à ses contradictions par Malyshev Alexei

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"On ne pourra pas tuer Calabraise sans tuer tout le peuple kronien avec lui. C'est le peuple qui l'a fait, et le peuple le défendra."

Alors que l’ONC – et la RLP dont elle est la dépendance – s’indignait il y a de cela quelques mois d’une pseudo violation des accords de Nevskigorod, accusations débunkées dans la foulée par le pouvoir prodnovien qui ne s’était pas laissé intimider, c’est au tour du gouvernement Malyshev d’accuser la RLP d’illégitimité.

« Au-delà des mensonges, il y a les faits » a déclaré le Premier Ministre à la tribune, dès son retour sur le sol prodnovien après sa visite au Syndikaali. « La RLP est le bâtard incestueux des velléités de conquête d’une organisation criminelle internationale qui frappe à nouveau les pays de la glorieuse révolution ».

Dans le viseur d’Alexei Malyshev, l’annonce récente de l’invasion du Prodnov, qui fait suite à l’occupation de l’embouchure de la Leucytalée par les forces de l’ONC.

« Prodnov, Kaulthie, Kronos, les capitalistes envahissent tout, tout le temps. Tout ce qui sort de leurs guerres infâmes, déclarées contre le prolétariat international, n’a aucune autre légitimité que le sang ! »

Si la République Sociale du Prodnov et le Kronos n’ont, à ce jour, aucun liens diplomatiques particuliers autre que celui de se revendiquer tous deux du communisme, ce n’est pas le cas de la RSP et de la Loduarie qui se sont récemment rapprochées suite à l’envoi d’un contingent militaire loduarien venu former les troupes de l’armée rouge. Une initiative qui avait à l’époque été critiquée par l’ONC, accusant la RSP de violer les accords de Nevskigorod, ce à quoi cette dernière avait répondu en répliquant que ceux-ci avaient avant tout été violés par l’ONC. La situation semble s’être tout simplement enterrée depuis, à la suite du départ des troupes loduariennes en Lutharovie.

C’est donc le second round médiatique que parait décidé à engager Malyshev Alexei en prenant cette fois l’initiative de pointer du doigt l’illégitimité du gouvernement de Staïglad, en se servant du Kronos comme exemple. Une manière pour le gouvernement communiste d'apporter son soutien au Kronos envahi... sans pouvoir réellement y intervenir par ailleurs. Mais maintenir la pression diplomatique sur plusieurs fronts et nourrir la guerre des images est une bataille qui se doit d'être menée.

« Qui pourrait demain imaginer qu’un gouvernement kronien, imposé par l’ONC par la guerre, serait en droit de gouverner le pays ? Personne ! Ce même raisonnement s’applique à la RLP, à Staïglad, il n’y a que des pantins, qui s’agitent tirés par les cordons de la bourse ! Les régimes communistes sont héritiers des révolutions populaires ! Les régimes bourgeois, eux, ne sont que les bâtards de l'impérialisme et de la mort. »

Il faut dire que si le régime prodnovien avait été renversé pour ses crimes, ceux de Baldassare Calabraise sont moins évidents, du moins au regard de la communauté internationale. En effet, si Gwepolosk Belleski avait vu se coaliser contre son régime les principales puissances du monde, et de la région, Calabraise est une figure objectivement plus ambiguë. Outre ses liens cordiaux avec la Loduarie et la Lambroisie, avec qui il partage une alliance, le dictateur communiste s’est également rapproché de plusieurs de ses voisins : la Manche Silice ou la République Saranide, et même à l’internationale avec l’Empire du Nord.

La détestation que voue l’ONC à Calabraise est donc loin d’être partagée par les autres puissances régionales ce qui rend la chute du dictateur plus difficile à justifier et laisse transparaître les intérêts économiques qu’auraient les membres de l’ONC à voir le pays s’effondrer. Celui-ci est en effet situé à l’embouchure de la Leucytalée dont il partage le contrôle avec la Sérénissime de Fortuna et l’Arcanie. Si la première est membre de l’ONC, la seconde ne l’est pas et son régime tire d’avantage vers la sociale démocratie que vers le libéralisme autoritaire du Lofoten, de l’Alguarena ou du Novigrad. Appuyer la présence de l’ONC dans ce détroit crucial pour la plupart économies leucytaléennes serait un avantage bien compris.

Pour autant, doit-on nier les crimes de Calabraise ? Non, sans aucun doute. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’Alexei Malyshev ne l’a pas fait, peut-être d’ailleurs pour ne pas se placer en porte-à-faux de la communication pharoise qui a également pris la parole au sujet de la situation au Kronos. Héritier d’une révolution sanglante s’étant soldée par l’exécution de Edmondo Mancuso, le dernier président en exercice de la République du Kronos, Baldassare Calabraise s’est tristement illustré en matant violement l’opposition politique dès son accession au pouvoir. Officiellement, des camps de travail ont été ouvert en Afarée pour accueillir les résistants au pouvoir et autres opposants.

L’ONC est-elle donc légitime à renverser le dictateur ? Une telle justification serait à coup sûr entendable si les membres impliqués dans l’invasion ne travaillaient pas par ailleurs eux-aussi avec des dictatures, dont celle du Pontarbello, coupables de plusieurs crimes dont l’exécution d’ambassadeurs, et de menaces d’invasions perpétrées contre des nations étrangères. Y a-t-il une hypocrisie à dénoncer Calabraise d’une main tout en serrant de l’autre celle de Sapateiro ? Pour le gouvernement prodnovien, c’est en effet le cas. La RSP s’était d’ores et déjà exprimé sur le contexte politique Aleucien lors de la sortie de l’ONC de Saint-Marquise, dénonçant la politique impérialiste de l’organisation au Prodnov. C’est à nouveau vers cette région que se tourne l’attention des Prodnoviens.

Du côté de la population, en tout cas, ces éléments de langage font leur petit effet. Pour certains, il devient en effet de plus en plus difficile de justifier l’action de l’ONC, quand celle-ci se répète sans consultation des puissances régionales et surtout sans autre mandat que la force brute. Une fois de plus, aucun ultimatum n’a été envoyé au Kronos, pas de médiations diplomatique ou de demande d’intervention d’un tiers. Il semble que l’ONC s’arroge le pouvoir de renverser les gouvernements où elle le veut et quand elle le veut.

Pour les Prodnoviens, qui restent majoritairement attachés à l’union nationale, cette attitude réveille de mauvais souvenirs et une certaine rancœur :

« Je n’irai pas jusqu’à dire que l’époque de Gwepolosk Belleski me manque, mais ça je ne le dois pas à l’ONC. Ce que je lui dois, par contre, c’est un mur et l’interdiction de voir ma famille. » déclare Yulinka Usoyeva, maraîchère dans la banlieue de Bridjesko.

Zigfrids Baryshnikov, 19 ans, partage cet avis :

« Quand je vois que l’ONC peut recommencer impunément ce qu’ils ont fait au Prodnov, j’ai la rage. Il faut que quelqu’un les arrête ou ils envahiront encore et encore. »

Certains n’hésitent pas d’ailleurs à reprendre les éléments de langage du gouvernement communiste : la liberté, oui, mais par et pour les travailleurs.

« Au Prodnov, personne n’a demandé à ce qu’on vienne nous envahir. Nos problèmes, c’est à nous de les régler. Si quelqu’un vient chez vous pour vous sauver contre votre gré et vous imposer ses lois, ce n’est plus un sauvetage, c’est du colonialisme. Les Prodnoviens ont la révolution dans le sang, nous sommes révolutionnaires depuis plus d’un siècle, on n’a pas attendu l’ONC pour foutre à bas des tyrans. » explique Maxim Griboyedov, 38 ans, ouvrier zingueur.

Si le message prend de fait dans la population, pour qui la crise du Prodnov est encore une plaie ouverte, certains espèrent qu’il sera également entendu de l’autre côté de la frontière, en RLP.

« Des fois j’ai l’impression qu’on leur a lavé le cerveau. Trop de télévision et de nourriture de mauvaise qualité, en quelques années ils ont oublié ce que c’est que de vivre pour et par son travail. » se moque Tasha Chernyshyova, commerçante à Peprolov-port, avant d’ajouter « Les putschistes leur ont bourré la tête avec la propagande capitaliste, ils sont persuadés d’avoir vécu une vraie révolution mais maintenant on voit que derrière, c’était l’ONC depuis le début, et son agenda. »

Plus que jamais, la bataille de communication entre les deux républiques du Prodnov est donc au cœur de la stratégie du gouvernement Malyshev, clairement à l’initiative ces derniers mois. Côté RLP, on se contente timidement de déboulonner des statues, à voir si dans un contexte où l’ONC affiche impérialisme de plus en plus assumé et où l’économie de la RLP stagne maintenant depuis plusieurs mois, l’opinion ne pourrait pas finir par se retourner définitivement en faveur des héritiers légitimes du Prodnov.
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La Pensée nouvelle | 04/03/2010
L’étrange rencontre de Malyshev Alexei avec le camarade Rikharde en marge de son déplacement au Pharois

C’est une poignée de main restée relativement inaperçue et pour cause : elle n’était absolument pas prévue au programme de la visite du Premier Ministre Prodnovien au Pharois Syndikaali, et s’est tenue à huis clos. Des discussions politiques en off comme il en existe tant, penseront peut-être nos lecteurs, une non-information, si le profil du camarade Rikharde n’était pas de nature à interpeller les forces du progrès du Prodnov et d’ailleurs.

Car le camarade Rikharde n’est non moins que le délégué à la guerre des stations libres, cette région insulaire au nord du Pharois Syndikaali, connue pour la formation et l’entretien d’une armée de métier capable – et elle l’a déjà prouvé – d’intervenir sur des théâtres extérieurs pour soutenir la « révolution prolétarienne » mondiale. Damanie, Listonie, et peut-être le Kronos ?

Une sorte de version évoluée des brigades internationales, en quelque sorte. Si la faction anarchiste peut compter sur la mobilisation de dizaines de milliers de volontaires venus des quatre coins du monde, ces-derniers ne sont que rarement des professionnels de la chose militaire, ou bien se comptent en petit nombre. Les rassemblement auxquels notre région a pu assister à Kanavaportti ces dernières semaines en témoigne, il s’agit moins d’une armée de métier que de bric et de brocs.

Les stations libres sont, elles, d’avantage fidèles à la rigueur autoritaire de leur courant politique : le communisme, et pas n’importe lequel, les tenants de l’avant-garde révolutionnaire, autant le dire, pas les plus diplomates du lot. Partisans d’une conception organisée et rigoriste de la révolution mondiale, les stations libres se sont bunkerisées depuis quelques décennies dans le grand nord où on ignore exactement de combien d’hommes et de matérielle elles disposent.

Ce qui est de nature à inquiéter, c’est que les tractations entre Alexei Malyshev et le camarade Rikharde, sur fond de guerre au Kronos, pourrait indiquer un dépassement des officiels Pharois et du gouvernement libertaire de ce-dernier. Dépassement par la gauche, montée en puissance des factions autoritaires, si le Pharois lâche la bride l’équilibre militaire de la région pourrait à nouveau être renégocié. Pour l’heure, des engagements strictes unissent le Syndikaali et les stations libres, mais une coopération de ces dernières avec Alexei Malyshev pourrait leur offrir une assise hors de la juridiction pharoise, comme la Fraternité des mers du nord, un groupe de pirate anarchiste originaire du Syndikaali, a pu le faire à Kotios.

Le Syndikaali, pour libéral et démocrate qu’il soit, est un repère de vipère qu’il instrumentalise selon ses besoins nationaux. Au risque de se faire mordre ? On peut le craindre, mais ce serait surtout le Prodnov qui en paierait le prix si les factions communistes armées les plus autoritaires devaient, demain, se rapprocher du gouvernement dans un contexte de tension internationale de plus en plus tendu.
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La Parole | 09/02/2009
L’ONC et la RLP ont échoué

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Partie très loin derrière sa rivale, la RSP vient de dépasser officiellement la RLP.

Coup de tonnerre dans les milieux économiques, les résultats sont formels : la République Sociale du Prodnov vient de dépasser sa voisine, la République Libre du Prodnov. Le résultat est sans appel, deux stratégies se sont fait face, et une seule en est sortie gagnante : celle du travail, contre celle de la finance.

D’un côté, la RLP. Economie financiarisée, l’une des premières initiatives du dominion de l’ONC a été d’ouvrir une banque pour « attirer les capitaux étrangers » dans un pays rendu exangue par la crise. Une belle manière de dire que le pays a été vendu. De riches investisseurs se sont payés le Prodnov, ont fait maint basse sur ses richesses dont ils sont devenus actionnaires et ont commencé à attendre de la rentabilité. Où sont-ils ces investisseurs à présents ? Chez eux, ils ont, comme tous bons capitalistes accaparés les droits de propriétés, puis se tournent les pouces en bons parasites, pendant que d’autres travaillent pour eux.

La RLP c’est la rente, l’assistanat, la dette. Voilà le lourd bilan des putschistes de Staïglad qui ont été remerciés de leurs forfaitures en vendant le pays. Aujourd’hui, passé le pic économique des premiers investissements, l’économie stagne, sucée jusqu’au sang par les capitalistes et les étrangers. Privatisation, cartels, drogue, la spirale libérale a été ouverte et désormais il n’y a plus d’espoirs pour les Prodnoviens. Leur destin leur a été volé, la démocratie bafouée avec l’interdiction des partis communistes et le peuple vit dans la peur des bouchers de Staïglad, de leurs milices, et des agents de l’ONC.

Plus d’espoir ? Pas tout à fait.

Un soleil rouge se lève au nord du pays. La RSP, pourtant partie avec quelques cent-cinquante milliards de PIB en arrière, vient de dépasser la RLP par la force de sa stratégie de planification et de son travail acharné. Ici, l’oisif n’a pas voix au chapitre, le parasite, le capitaliste ne suce pas le sang du peuple qui, uni derrière au service de sa classe, vient de réussir ce que tous croyaient impossible : prouver que le travail rapporte plus que le capital. Le travail produit la valeur, le travail produit la richesse, le travail produit la plus-value. Le capital n’est que du travail mort, il ne doit être valorisé que par du travail vivant.

Vive les travailleurs ! Vive la classe laborieuse, la classe ouvrière, la classe prolétarienne ! Vive la RSP ! Vive le camarade Malyshev !
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L'âme du Prodnov | 07/04/2010
La grande trahison des Prodnoviens, entre théorie du complot et factualité économique

  • Les capitalistes ont-ils trahi la RLP ?

C’est la théorie insistante qui fait son chemin dans certains milieux populaires. Alors que l’annonce de la réouverture des hostilités par le gouvernement Malyshev vient à peine d’être annoncée, la République « Libre » du Prodnov est contrainte de faire son bilan, et celui-ci n’est pas fameux. Le développement économique et politique de la RLP s’est en effet fait en dents de scie. Si, dans les premiers mois après les accords de Paix de Nevskigorod, le pays a connu une forte croissance et été au centre d’ intérêts de nombreux pays et investisseurs capitalistes, le soufflet semble être rapidement retombé. Une seconde phase d’intérêt aura ensuite lieu un an plus tard, chacune correspondant peu ou prou à 50% de la croissance du pays en quelques mois, suivi de longues périodes de stagnation.

Pour étudier d’un peu plus près les chiffres, entre novembre 2007 et mars 2008 (cinq mois) la RLP passe de deux-cents milliards de PIB à environ deux-cent-cinquante milliards puis, entre février 2009 et juillet 2009 (six mois), elle passe de deux-cent-cinquante milliards de PIB à environ trois-cents milliards. Ces deux périodes de forte croissance sont paradoxalement entrecoupées de plus d’un an de stagnation, stagnation dont la RLP ne semble pas être sortie à ce jour puisque depuis juillet 2009 (nous sommes en avril 2010) le pays n’a vu son PIB augmenter que de quatre milliards.

Ces fluctuations dans la croissance de la RLP sont à mettre en parallèles avec celles de sa voisine, la RSP qui, pour sa part, a connu une croissance stable et continue après son décollage en juillet 2008, dû aux troubles politiques et électoraux dans le pays. Une croissance plus lente mais plus progressive qui mènera finalement la RSP à dépasser la RLP en mars 2010, alors même que cette-dernière partait avec cent-cinquante milliards de PIB d’avance fin 2007.

Cette différence de trajectoire, c’est un des principaux arguments d’Alexei Malyshev pour justifier la supériorité du modèle mixte socialiste de la RSP sur le modèle néo-libéral de la RLP. En effet, si la RLP connaît ces fortes phases de croissances, celles-ci sont systématiquement corrélées à des investissements étrangers massifs. Il s’agit du fonctionnement naturel d’un système libéral : les investisseurs créent l’emploi et la richesse en finançant des entreprises, il faut donc attirer ces investisseurs par tous les moyens possibles puisque d’eux dépend la bonne santé économique du pays. Seul problème : dans un pays comme la RLP mais le Prodnov de manière générale, un pays anciennement communiste où la propriété privée était bannie et qui sort de plusieurs mois de guerre civile, la population n’a pas d’argent à investir. En mettant en place une économie financiarisée, c’est-à-dire une économie où les entreprises sont dépendantes de fonds pour se lancer, la RLP s’est (volontairement ?) rendue dépendante de l’étranger.

Explication : le Prodnov était un pays peu mondialisé, sa monnaie n’était pas sur le marché des devises et le développement économique du pays faisait l’objet d’une planification par le haut, l’Etat orientait les travailleurs et les ressources naturelles (le travail et le capital) vers des projets qu’il jugeait stratégiques. Nous étions donc dans une économie dirigiste et non-libérale, étatisée, où les individus n’avaient pas de prise sur la production.
En passant du jour au lendemain à un modèle libéral, la RLP a désengagé l’Etat de son rôle d’organisateur de la production et y a substitué l’initiative privée. Problème : l’initiative privée nécessite un apport financier originel. N’importe quelle entreprise a besoin d’acheter du matériel, des locaux d’embaucher, brefs d’être momentanément déficitaire avant de commencer à engranger des bénéfices. C’est la fameuse « prise de risque » des entrepreneurs, mettre de l’argent dans la balance en espérant plus tard tirer un bénéfice.

Or de l’argent à mettre dans la balance, les Prodnoviens n’en ont pas. Et comme l’Etat est ruiné en sortie de crise (pas d’exportation pour faire entrer des liquidités), il faut trouver cet argent ailleurs. En l’occurrence : en attirant des investisseurs étrangers. Et ces derniers s’en sont donné à cœur joie, presque cinquante milliards d’investissements en cinq mois, une croissance que peu de pays au monde peuvent se vanter d’égaler ! Tout semblait donc aller bien en RLP qui venait de trouver la parade au problème majeur d’une économie post-communiste : le manque d’investisseurs.


  • Alors pourquoi la croissance s’est-elle arrêtée aussi vite ?

La question tient en fait au modèle capitaliste lui-même, et pour comprendre cela il va falloir entrer dans le détail.

En RLP les choses se sont passées ainsi :
  • Bien que la crise du Prodnov et le passage au libéralisme ait laminé la puissance politique et économique de la RLP, un certain nombre de forces vives restaient disponibles (infrastructures, matières premières, travailleurs). Les investissements étrangers ont permis, via la banque centrale de Staïglad, de mobiliser ces forces vives en injectant des liquidités dans l’économie de marché.
  • Or, ces injections de liquidités ne se font pas par bonté d’âme et quiconque investi à Staïglad attend un retour sur investissements. Autrement dit, il devient actionnaire des entreprises qu’il finance et souhaite récupérer sa mise sous forme de dividendes.
  • Pour les investisseurs, la crise du Prodnov et le passage au libéralisme est une aubaine : un marché entier leur est mis à disposition sans aucune concurrence ! Non seulement le retour sur investissement est maximal puisque des pans entiers et fonctionnels de l’économie n’attendent que de se faire racheter, mais en plus faute de marché intérieur, les actionnaires peuvent imposer les prix de leur choix, au détriment du consommateur qui, de toute façon, est bien obligé de payer pour ces services vitaux.
  • Le problème survient cependant très vite à moyen termes : une fois les parts fonctionnelles de l’économie rachetées, les investisseurs ne sont pas encouragés à investir dans des secteurs plus risqués. Déjà parce que la situation politique de la RLP est trouble, dans une région qui lui est majoritairement hostile et dont le seul allié et un état faible et autoritaire, le Vogimska. Ensuite parce que des investissements ambitieux ne seront rentables que dans plusieurs années, là où se contenter de racheter les services publics déjà présents sous l’ère communiste est bien plus profitable économiquement.

Prenons un exemple un peu plus concret : le cas de la comparaison entre les investissements dans le Réseau National Public des Chemins de Fers (R.N.P.C.F) et ceux dans les Forces de sécurité publique de Staïglad.

Le premier a été extrêmement prisé par les investisseurs et rapidement, toutes les actions ont été rachetées. Le second, au contraire, est boudé et encore aujourd’hui les commissariats de la RLP sont largement vétustes et mal équipés.

Pourquoi ?

La réponse est assez simple en vérité : le retour sur investissement.

Mis à part les lignes reliant la RLP et le Vogimska, le réseau ferroviaire du Prodnov existait déjà avant la crise. Les trains, les lignes, les gares, etc. tout ça était détenu par l’Etat. Pour un investisseur, racheter des parts du secteur public est très bénéfique : il n’y a quasiment rien à investir, le gros des travaux a déjà été réalisé, il suffit de remettre tout ça en état de marche et de toucher les dividendes. Le train est particulièrement rentable pour la simple raison que les Prodnoviens ont un faible accès aux transports individuels et privilégiaient les transports en commun pour leur déplacement (économie collectivisée oblige). Une manière pour l’ancien Prodnov de ne pas trop dépendre d’importation pétrolière et de garder son autonomie énergétique.

Un investisseur dans le train a donc à racheter des actions et en quelques semaines se contenter de toucher ses dividendes sans prendre aucun risque, pour cause : tout est déjà à portée de main.

En ce qui concerne les commissariats à présent, le retour sur investissement est très différent. En effet, la RLP n’a pas poussé le vice jusqu’à privatiser la sécurité. De fait, un investisseur qui attend un retour ne trouvera pas grand-chose d’intéressant en investissant dans un service public : aucune dividende ne peut être récupérée grâce au travail de la police, sauf à en faire une institution à but lucrative, autrement dit une milice privée qui rackette les gens. Le diagnostic est d’ailleurs le même pour l’armée et la rénovation des casernes qui ont reçu peu d’investissements en comparaison d’autres secteurs.

On voit à travers ces deux exemples que la motivation des investisseurs est, sans surprise, la rentabilité de leurs placement. Ce filtre a un effet pervers : tout ce qui est susceptible de faire payer les Prodnoviens est rénové, les services publics et institutions à but non lucratifs, en revanche, sont délaissés. Casernes, commissariats, embellissement public, ainsi que les aéroports qui demandaient des investissements trop massifs pour une population peu à même de prendre l’avion, ont été mis de côtés. Outre le sentiment compréhensible des Prodnoviens de se faire pigeonner, cette situation pose un problème réel : le faible dynamisme économique de la RLP.


  • Comment comprendre le faible dynamisme de la RLP comparée à la RSP ?

Pour qu’une économie fonctionne correctement, il faut que l’argent circule. Une économie, c’est un circuit de monnaie, plus la monnaie circule rapidement et plus l’économie et dynamique et le PIB élevé. Autrement dit, si la monnaie bloque à divers endroits du circuits, elle vient à manquer ailleurs, cela entraîne de moindres possibilités d’investissements, donc moins de création d’entreprise mais aussi moins de consommation, bref, c’est un problème, le chômage s’installe et le PIB stagne.

Or c’est précisément de ce mal que souffre la RLP. Pour comprendre pourquoi, il faut garder en tête l’analyse précédente : les services à but non lucratifs sont délaissés, au contraire des services lucratifs, possédés par des investisseurs étrangers. Concrètement, cela veut dire qu’un Prodnovien qui possède de la monnaie (que ce soit celle de son salaire direct ou de son salaire différé par l’impôt), va tendanciellement la dépenser dans des secteurs possédés par des actionnaires étrangers. Actionnaires qui grâce aux dividendes font sortir la monnaie de l’économie. Autrement dit, la RLP est devenue une vache à lait. L’argent qui devrait normalement circuler dans son économie est capté à tous les niveaux par les capitalistes qui le sortent de la boucle nationale. Résultat, l’économie s’essouffle rapidement.

Pire : le manque d’investissements dans les secteurs fondamentaux de l’économie fait qu’au quotidien, la RLP est dysfonctionnelle. Le manque de policiers se fait par exemple sentir pour empêcher la corruption, la fraude ou les crimes. On a vu des parties de l’économie de proximité tomber les mains de gangs ou de mafias de quartiers faute d’une force publique pour défendre les citoyens. Cela n’encourage pas les Prodnoviens à entreprendre, le fruit de leur labeur pouvant être volé faute des protections suffisantes.
Autrement dit non seulement la croissance économique est poussive, mais en plus l’argent qui circule sort de manière systématique du pays à cause des dividendes étrangères. On comprend alors mieux ces pics de croissance, dû aux investissements, suivi d’une stagnation qui reflète en vérité l’état de l’économie réelle quand elle n’est pas perfusée par l’étranger. Quand on regarde le PIB, la RLP se développe bel et bien, notamment grâce aux travaux de reconstruction post-crise du Prodnov, mais au quotidien le passage au libéralisme reste difficile, en témoigne d’ailleurs les enquêtes d’opinion réalisées par le site consultationspubliquesprodnov.shi.


  • Quelle différence avec la RSP ?

On comprend mieux l’économie de la RLP en la comparant à celle de la RSP qui a mis en place un modèle beaucoup plus mixte, avec un mélange de grands secteurs publics et un Etat social puissant, tout en laissant d’autres secteurs au privé, quasi exclusivement Pharois. Ici, ce qui importe est bel et bien la dynamique entrepreneuriale mise en place en RSP.

On l’expliquait plus tôt, pour le modèle libéral de la RLP, il était crucial d’obtenir des financements afin de relancer l’économie du pays. Pour la RSP, il y a eu également des financements pharois dans un premier temps, mais dans un second temps c’est l’Etat qui a pris la main pour planifier le restructuration de la région.

Prenons l’exemple dans transports publics pour pouvoir les comparer avec le cas du R.N.P.C.F en RLP.

La stratégie du Grand Peprolov a été impulsée entièrement par l’Etat. Autrement dit, c’est le ministère de l’économie qui s’est substitué aux investisseurs en RLP. La question des liquidités est moindre puisque, bien que la RSP ait intégré la comptabilité internationale et doive donc gérer son budget, celui-ci est virtuellement illimité car financé par la dette. La RSP possède un budget grâce aux impôts et peut décider de le creuser en empruntant aux banques pharoises. Pour le moment, c’est donc bien le gouvernement qui investit et a donc la main sur la planification de l’économie et peut donner la priorité aux secteurs qu’il estime stratégique. Le passage en 2009 à un gouvernement d’idéologie communiste, s’il n’a pas bouleversé la constitution libérale de la RSP, marque tout de même un tournant volontariste pour l’économie du pays où l’Etat n’hésite pas à creuser la dette pour investir.

On comprend alors d’avantage la croissance stable de la RSP : celle-ci investi progressivement selon ses priorités, en mobilisant toutes les forces de travail à sa disposition. Les projets se succèdent pas à pas et de manière continue. Certes il faut alors rembourser les intérêts de la dette, mais les taux Pharois sont stratégiquement arrangeant et surtout, comme les secteurs développés sont nationaux, l’argent sort beaucoup moins du pays qu’en RLP. Le gouvernement de la RSP fait en définitive le même calcul qu’un investisseur en RLP : investir dans le train est rentable à courts termes, il ne faut donc pas hésiter à apporter une mise de départ qui sera ensuite rapidement rentabilisée grâce aux bénéfices économiques qu’apporte un secteur public efficace. De fait, le chômage est inexistant en RSP, non seulement parce que la monnaie circule de manière fluide dans l'économie dont elle ne sort que marginalement, mais également parce que les forces de travail sont assez peu laissées oisives. La reconstruction demande de la main d’œuvre et le gouvernement Malyshev a même été contraint d'en importer, tant les grands travaux engagés par le gouvernement nécessitaient des travailleurs de manière continue.

En RLP, pour la comparaison, le chômage disparaissait lors des grandes périodes d'investissements étrangers, puis revenait quand l'économie stagnait. Une partie significative de la richesse sortant du pays sous forme de dividendes, les citoyens de la RLP se trouvaient régulièrement bloqués dans leurs investissements, faute de liquidité en circulation, ce qui contribue à ralentir l'économie.

Autrement dit, en RSP les bénéfices tirés par les investissements vont dans les poches de l’Etat et non plus dans celles des actionnaires étrangers. Argent qui peut alors servir à financer des secteurs non lucratifs comme la police ou l’armée, mais nécessaires au bon fonctionnement du tissu économique du pays.

Bien sûr, nous sommes encore loin d’un modèle communiste, mais la grande part des secteurs nationalisés assure à l’Etat des recettes conséquentes qui engagent une spirale vertueuse : développement de l’économie entraîne d’avantages de recettes fiscales entraînent plus d’investissements entraînent le développement de l’économie.

Bien sûr de nombreux économistes alerteraient sur le fait que cette croissance est rendue possible par la réindustrialisation post-crise du Prodnov et qu’à termes ce modèle d’investissements étatiques massifs n’est pas tenable, toujours est-il qu’il fonctionne à l’heure actuelle, en tout cas bien mieux que la stratégie libérale mise en place en RLP.


  • Sentiment de spoliation en RLP : l’ONC nous aurait-elle trompé ?

Ce constat, nombreux sont les citoyens à l’avoir fait. Certes pas dans le détail des mécanismes économiques, mais le sentiment de d’enrichir un patron étranger est bien présent, et il s’additionne avec le manque de moyens dans les secteurs cruciaux au quotidien : police, armée, reconstruction urbaine. Pire, des secteurs hier gratuits sont devenus payants et si l’on peut légitimement penser que le service est meilleur, le passage d’un accès au soin entièrement pris en charge par l’Etat à la multiplication des cliniques privées et hôpitaux facturant rubis sur l’ongle chaque prestation peut choquer.

Mais surtout, l’aliénation marxiste n’a pas mis longtemps à être découverte par les Prodnoviens de la RLP. Ceux qui travaillent découvrent pour la plupart les joies de travailler pour un autre et, de fil en aiguilles, pour des étrangers. Pour le Staïgladien lambda, il est légitime de se demander pourquoi il se lève tous les matins et si, de l’autre côté de la frontière, le plaisir de reconstruire la patrie est tangible, en RLP on a d’avantage l’impression de suer pour des patrons qui, eux, ne se relèvent jamais les manches. La RLP elle-même n’appartient plus vraiment à ses citoyens, la majeure partie de ses secteurs cruciaux sont entre les mains des puissances financières très lointaines. Lofoten, Royaume-Soudé, Alguarena, Empire Xin, Burujoa… autant de pays dont la plupart des Prodnoviens n’avaient jamais entendu parler hier encore. Des pays où on ne parle pas russe, où on ne prie pas le même dieu, et où on n’a pas les mêmes valeurs.

Aussi corrompues soient-ils, les principes du communisme laissent des traces et avec l’avènement de la RLP, plusieurs mises en gardes contre le capitalisme ont trouvé écho dans la libéralisation brutale et rapide de l’économie. Passer d’un Etat providence omniprésent au libre marché entraîne mécaniquement de forts déclassements et si certains s’en sortent, en s’appropriant les nouvelles règles du jeu, la majeure partie de la population se trouve dépossédée de son destin et de sa puissance politique en quelques semaines. Le management change, ce qui hier était gratuit ne l’est plus, les inégalités se creusent… autant de sujets de crispation atténués par le développement économique du pays mais on l’a dit : la RLP ne se développe que par à-coups, avec des arrêts fréquentes et longs. Autrement dit, la prospérité promise semble d’avantage captée par une minorité bourgeoise qu’également distribuée au sein de la classe laborieuse.

Face à cette situation, les Prodnoviens sont en droit de douter : l’ONC et le gouvernement contribuent-ils véritablement à la prospérité économique du pays ? Ou l’ont-ils tout simplement mis à contribution pour se remplir les poches avant de l’abandonner une fois que celui-ci n’est plus devenu rentable ? C’est le sentiment que peut donner la politique de l’ONC qui, après des investissements massifs, a complétement délaissé la région pendant plus d’un an, se contentant d’y envoyer de temps en temps des armes pour tenir tout le monde bien sage. Construction de murs, entraves à la libre circulation, stigmatisation de la RSP… le gouvernement de la RLP n’a jamais envoyé de message clair en faveur d’une sortie de crise et semble avoir préféré entretenir un climat de crispation et de militarisation continu. Vécue de l’intérieur, l’arrivée ces derniers mois de matériel militaire bas-de-gamme bat en brèche le discours victimaire de la RLP qui se prétend agressée par sa voisine, d’autant que lors de la crise opposant les deux républiques, un an plus tôt, c’était bien la RSP qui avait consenti au départ des soldats Loduariens venus former les nouvelles recrues de l’armée rouge. Une main tendue sur laquelle l’ONC a ouvertement craché en important des milliers de soldats étrangers, toujours en poste à la frontière.

A cela s’ajoute le caractère peu démocratique de la RLP, qui dès la prise de pouvoir des putschistes a interdit le Parti Communiste (mais n’a pas interdit les partis d’extrême droite nationaliste) puis a mis au pouvoir les responsables du coup d’Etat. Pouvoir qu’ils ont gardé plus de trois ans sans véritable contestation. Côté RSP, le processus démocratique, bien que d’avantage chaotique, a été bien plus riche avec pas moins de trois élections successives, de nombreux débats et un gouvernement de coalition, obligé de chercher le consensus plutôt que la brutalité. Même chose du côté de la presse où la RSP respecte le pluralisme des médias : bien que le gouvernement possède toujours un journal officiel, sa parole est régulièrement contredite ou nuancée via des organes de presse concurrents. En RLP, le débat médiatique et politique semble assez faible et on peine à ne citer qu’un seul journal d’influence dans ce pays, tant le débat public a été écrasé après la victoire militaire des libéraux.

Dans un tel contexte, on peut comprendre qu’une part de la population se mette à douter sur les véritables intentions de l’ONC et de son gouvernement. Si la RSP est sans aucun doute « sociale », la RLP n’est pas si « libre » qu’elle le prétend et à son échec économique s’ajoute le constat amer que la libéralisation de la société a accouché d’un régime largement acquis aux intérêts de l’étranger, et peu à l’écoute de son peuple et de ses doutes. Mis à part abattre des statues et renommer des places, le gouvernement ne peut pas vraiment prétendre avoir contribué à améliorer la vie de sa population. Ceux qui pourraient le revendiquer sont les investisseurs étrangers dont on a vu l’intérêt bien compris à faire payer leur générosité aux Prodnoviens. Prodnoviens invités à ouvrir leurs porte-monnaie au quotidien pour des services qui hier encore étaient gratuits.

Quelques bâtiments flambants neufs dans une économie qui stagne, voire qui manque à ses devoirs élémentaires comme assurer la sécurité de ses citoyens contre le crime et le racket, c’est une belle vitrine pour le reste du monde, mais les Prodnoviens, eux, savent que les accomplissements de la RLP ont tout d’un village Potemkine.


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La Parole | 12/04/2009
Mobilisation générale en RLP : Magdalena Sireskaya envoie vos enfants mourir pour des comptes bancaires

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L'envahisseur est à Staïglad, Prodnoviens mobilisation générale contre l'ONC !

Preuve ayant été faite que la RLP n’était qu’une gigantesque truanderie impérialiste visant à remplir les poches de l’ONC et de ses alliés, l’annonce de mobilisation générale de la désormais illégale RLP a de quoi inquiéter les Prodnoviens : après avoir sué sang et eau pour les profits des actionnaires capitalistes, devront-ils également mourir pour eux ? C’est manifestement le projet de Magdalena Sireskaya qui tout en n’ayant jamais fait un seul pas en faveur de la paix, de la réunification, et de la patrie, s’étonne que d’autres se décident finalement à la défendre. Le Prodnov n’est pas un gâteau qu’on découpe en morceaux, n’en déplaise aux putschistes et à leurs alliés, le camarade Malyshev défend tout le Prodnov, mais l’ONC ne défend que sa part !

Si l’ONC veut défendre son butin de guerre, qu’elle le fasse elle-même ! Ce sera l’ONC contre les Prodnoviens, cela a toujours été le cas ! Mais que cette organisation des nations criminelles ne mette pas des enfants innocents entre elle et le Prodnov ! Nous refusons de mourir pour des comptes bancaires ! Nous refusons de mourir pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres ! Nous refusons de mourir pour défendre l’envahisseur et ses sales pratiques ! Tout ce qu’a construit la RLP, elle l’a construit avec le cynisme financier et exige que lui soit payé chaque gramme de progrès et plus encore. La RLP c’est la dette, une dette que les Prodnoviens ne pourront jamais payer, écraser par l’actionnariat et la finance internationale !

Tout ce que la RLP a « offert », elle l’a volé et vous l’a revendu avec intérêt. Tout ce que la RSP a construit, cela a été construit par le peuple et pour le peuple, il s’agit désormais d’en faire bénéficier tous les Prodnoviens !

Nous avons le droit à la souveraineté ! Nous avons le droit à l’indépendance ! A vivre sans dette et sans la menace d’un énième coup d’Etat, d’une énième invasion par des forces coalisées à qui notre politique aura déplu !

L’ONC a donc annoncé son plan : se cacher derrière vos enfants. Envoyer sur la ligne des fronts des innocents à qui l’on dira « tue, avance, ou c’est la balle dans la tête ». Camarades ! Prodnoviens ! Le Parti Communiste a une longue tradition de paix derrière lui. L’internationale c’est la fraternité des travailleurs, l’internationale c’est la paix et la prospérité pour le prolétariat. Aujourd’hui, il n’y a pas de guerre civile, il n’y a qu’une guerre d’agression de l’ONC contre le Prodnov. Ce sont leurs troupes qui ont marché sur notre pays, leurs troupes qui l’ont divisé, leurs troupes qui ont égorgé son administration lors de leur coup d’Etat infâme. L’ONC a toujours été en guerre contre le Prodnov : qu’elle l’assume, et cesse de faire du mal à ce peuple qui se redresse et brise ses chaînes, par les armes.

Prodnoviens, la mobilisation que vous voyez de l’ONC est la preuve que les accords de Nevskigorod ont été bafoué dès le premier jour. Dès le premier jour l’ONC préparait la guerre, dès le premier jour l’ONC prévoyait de vous envoyer au charnier. Ces gens n’ont jamais rien fait pour la réunification du pays, rien fait pour son peuple sinon l’endetter avec le sourire, ils ne lui ont jamais laissé l’opportunité de son émancipation et de sa liberté, autrement que dans les mines de sel du capitalisme financier qui aliène et qui tue !

Camarades ! Refusez la guerre ! Ou prenez les armes contre l’envahisseur ! Contre l’ONC ! Aujourd’hui nous libérons notre pays de tous les impérialismes ! Vive le Prodnov libéré ! Vive le Prodnov réunifié !
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L'âme du Prodnov | 16/09/2010
En interne, l’OPALE se structure autour de débats épistémologiques et politiques

Censure et relativisme, les deux risques existentiels pour le débat public

« On n’est pas là pour dire ce qui est vrai ou faux, mais on peut essayer de tendre vers le vraisemblable. »


La question du vrai et du faux est aussi ancienne que les Anciens. Déjà dans l’antiquité les premiers philosophes débattaient pour savoir quelle position adopter vis-à-vis de la parole publique : devait-on dire le vrai ? Ou bien était-il permis de tromper, mentir ou abuser afin de manipuler l’opinion en sa faveur ? Par ailleurs, s’il était possible de dire le vrai, quels étaient les moyens pour y parvenir et quel hygiène de débat était-il nécessaire d’adopter pour s’assurer que chacun ferait de son mieux pour respecter la rigueur philosophique.
Certains pensaient, tel Peloton, Sacrotte ou Bitagore, que l’exercice de la raison pouvait suffire à écarter les illusions de nos sens pour accéder à la réalité du monde des idées, dont l’expression la plus parfaite était la géométrie. Dès lors, le débat public se devait de réserver la parole aux philosophes, et bannir les embrouilleurs. A l’inverse, Aristop pensait pour sa part que la vérité nous demeurerait inaccessible, ou tout du moins ne suffisait pas à elle seule à pousser les hommes à agir. La vérité devait alors se parer de vraisemblance pour réussir à convaincre, on cherchait moins le vrai que le sentiment du vrai.

La controverse suivit son cours au fil des siècles, se complexifiant à l’aune des avancées de la philosophie eurysienne. De nombreux penseurs proposèrent tour à tour leurs méthodes pour permettre de penser « rationnellement » le monde. Du doute planésien au calculus ratiocinator de Leibnez, nombreux furent les philosophes continuaient d’espérer pouvoir fonder des outils de réflexion du monde efficaces en se basant sur la logique. Tous échouèrent cependant. Une autre tentative de faire émerger la rationalité fut celle du durwinisme, et la conviction qu’en confrontant les idées et les théories, les meilleures sortiraient triomphantes. Cette bonne volonté se heurta néanmoins aux intérêts concrets des sociétés, peu enclines à laisser tout le monde s’exprimer librement, au risque d’en être déstabilisées. Par ailleurs, le marché des idées se révéla un piètre lieu pour débattre.

Dès lors, dans la deuxième moitié du XXème siècle, l’idée de parvenir à orchestrer la société humaine sous la houlette de la science et de la raison fut partiellement abandonnée. La logique formelle devint informelle, l’apparition de philosophes du sensible, impulsés par l’œuvre de Friedrich Niet, remirent progressivement en question la domination de l’esprit sur le corps. On réhabilita les émotions, les symboles et la spiritualité comme décisif dans l’action humaine, et la rationalité pure devint suspecte. Dépassés, les penseurs modernes le furent par les post-modernes, les existendantialistes balayèrent la primauté de l’essence et les apports de la philosophie fauculdienne mirent en lumière l’articulation entre idéologie et rapports de pouvoirs.

Tout se complexifia, laissant la pensée politique exsangue, disons-le, franchement à la ramasse.

Ces enjeux n’ont donc pas fini de nous suivre, encore de nos jours et viennent questionner nos rapports aux médias et aux politiques qu’il est possible de mettre en place pour canaliser la parole publique afin de permettre, a minima, les conditions de la discussion. Voilà pourquoi l’un des premiers gestes fondateur de la liberté d’expression fut d’institutionaliser le fait que nul ne pouvait être inquiété pour ses propos, règle immédiatement conditionnée au fait que ceux-ci demeurent dans le cadre de la loi.

Autrement dit, on n’avait rien réglé du tout.

L’OPALE (Organe Populaire d’Accroissement de la Liberté d’Expression) fut, dès sa création, confrontée à l’épineuse question des limites de la liberté d’expression, et de la manière de les étendre, sans toutefois transformer le débat public en foire d’empoigne. Comme expliqué dans un précédent article, la vision simpliste et bourgeoise du débat d’idée ne satisfait pas, à l’heure actuel, le gouvernement communiste du Prodnov. Le relativisme absolu que permet la libre parole conforte les citoyens dans une vision idéaliste du monde, où tout peut se dire car rien n’a besoin d’être adossé à la réalité. On s’explique alors d’avantage comment les théories les plus folles peuvent encore avoir le vent en poupe dans les démocraties libérales, tels que les concepts fumeux de libre marché, méritocratie, liberté (sans rien derrière), égalité de droit ou fraternité dans un monde rempli de concurrence, nation ou identité qui sont autant de notions mal définies et mobilisées sans scrupules par la classe dominante et ses alliés fascistes pour éloigner la classe révolutionnaire de ses véritables intérêts.

Si les pires dictatures usèrent de censure pour contrôler le débat public, les démocraties bourgeoises préférèrent la stratégie inverse en abreuvant leurs peuples d’informations absurdes et contradictoire, afin d’empêcher l’émergence d’une cohérence d’ensemble et maintenir la population dans un état de confusion politique, propice à toutes les illusions.

Comment, dès lors, éviter les deux extrêmes ? Extrême censure et extrême relativisme ? C’est le devoir des nations communistes de proposer une alternative modérée à ces deux écueils, et c’est en vu de répondre à ces enjeux que l’OPALE fut créée.


Quels résultats pour la commission populaire constitutive ?

Au moment de sa création, l’OPALE fut dotée d’une commission populaire constitutive, chargée de penser les questions théoriques et pratiques autour de son action, et d’imaginer les outils institutionnels pour répondre à ces enjeux. Après plus d’un an de travail (la création de l’OPALE date de mai 2009), les premiers résultats viennent d’être publiés. Pour rappel, le cahier des charges du gouvernement Malyshev était le suivant :
  • Trouver un équilibre entre nécessité d’une expertise scientifique et le contrôle populaire du débat public
  • Lutte contre les fake news, théories du complot, la post-vérité et la propagande bourgeoise
  • Mise en avant de l’éducation populaire
  • Développement de l’esprit critique sous toutes ses formes
  • Lutter contre la déstabilisation politique de l’intérieur
  • Stimuler l’appétence de la population pour la rationalité, la méthode scientifique et le matérialisme dialectique

Afin de répondre correctement à ce cahier des charges, la commission populaire constitutive a proposé le modèle suivant de régulation du débat public, basé sur XX volets.

Volet 1 : financement des médias.

L’enjeu majeur est de trouver un équilibre entre liberté de la presse d’une part et d’empêcher la concentration des médias entre les mains d’acteurs privés d’autre part. Le constat est sans appel : partout où les médias sont contrôlés par les grands patrons, le populisme se développe, la bêtise gagne du terrain, le réel est occulté et la division augmente.
De l’autre côté, la mainmise de l’Etat sur les médias est également un problème pouvant mener à l’uniformisation et la censure des informations, un décalage entre le peuple et ses élites dû à l’entre-soi, ainsi que des difficultés à voir émerger des idées alternatives, nécessaires à l’opération dialectique souhaitée par le gouvernement.

En conséquence de quoi, la CPC propose la mise en place d’une caisse de financement, contrôlée à part égale par les acteurs du milieu et par des citoyens désignés selon les modalités jugées pertinentes. La caisse sera gérée de manière indépendante de l’Etat et permettra le financement de l’OPALE ainsi que des médias pour garantir leur caractère public.
Elle sera financée par trois biais : prix des journaux et redevance télévisuelle d’une part, taxe sur les médias gratuits et taxe sur la publicité d’autre part.

Grâce à la multiplicité des outils de financement, nous assurerons l’indépendance et l’impartialité de l’OPALE et des grands médias, ni privés ni étatiques.
Par ailleurs, nous proposons de constituer dès à présent un catalogue de médias pluridisciplinaires, auxquels les citoyens auront accès librement, en échange d’une cotisation à l’OPALE, à la manière de la redevance télé. Ainsi nous introduisons un financement à deux canaux : gratuit d’une part grâce à l’impôt, payant d’autre part grâce à l’abonnement. Ce catalogue devra être suffisamment fourni et multithématique pour être attractif, tout en permettant, grâce au contrôle de l’OPALE, la fiabilité des informations, leur pertinence et leur accessibilité au grand public.
Enfin, les médias présents dans ce catalogue devront se voir offrir des exclusivités pour maintenir leur attractivité par rapport à la concurrence. Outre des avantages évoqués dans le volet numéro 1, un meilleur accès aux informations de l’Etat, aux interviews de ses représentants, aux archives ou aux témoignages « en off » doit être systématique et institutionalisé. De cette manière nous garantissons aux médias sélectionnés une meilleure qualité journalistique qu’aux médias privés.

Nous encourageons également à ce que seuls les journalistes appartenant à ce catalogue puissent bénéficier de la carte de presse et des privilèges y attenants.

Si ce catalogue se doit de favoriser la liberté d’expression – dans les limites de la loi – il devra également être considéré comme une entité complète et bénéficier des mêmes avantages qu’une entreprise publique jugée d’intérêt social, en situation de non-monopole.

Volet 2 : contrôle de l’information.

La prolifération des fakes news, de la propagande capitaliste et de l’idéalisme participe dangereusement aux difficultés rencontrées, pour la population, à développer une pensée rationnelle et matérialiste, éloignée des illusions de la pensée bourgeoise.
Pour répondre à ces enjeux, la CPC propose la mise en place de deux mesures complémentaires :

a) sanction des fake news.
L’OPALE aura pour rôle, grâce au signalement des internautes, d’identifier les médias colporteurs de fake news ou réalisant un travail de désinformation. Ces contenus identifiés, ils devront être confrontés d’une part aux normes en vigueur de la vérification scientifique, d’autre part aux connaissances actuellement disponibles au sein de la communauté scientifique.
Si le contenu met en avant des informations fausses ou douteuses sans les avoir conditionnées aux limites de leur méthodologie d’obtention ou contrebalancées avec des connaissances plus probables actuellement disponibles, le médias pourra être sanctionné d’une amende, voire d’une interdiction de diffusion.

b) favoriser certains types de contenus.
Les reportages et enquêtes doivent être financièrement valorisés par l’OPALE, en cela qu’ils font l’effort de tenter de coller au réel et porter un regard sérieux sur le monde, éloigné du sensationnalisme ou du trucage. Doivent également être valorisés les contenus de vulgarisation (scientifique et/ou politique), la mise en place de créneaux dédiés à l’éducation populaire, aux témoignages de la population, aux entretiens et aux interviews contradictoires.

Volet 3 : mise en pratique de la dialectique matérialiste pour remplacer le marché des idées.

Pour permettre à la société d’avancer, il est nécessaire de développer la confrontation d’idées, mais également la recherche de consensus afin de ne pas déstabiliser trop rapidement les institutions. De ce fait, une attention particulière doit être accordée en l’équilibre entre, d’une part, la représentativité des opinions et des idées, d’autre part la pertinence de ces opinions et idées, au regard du consensus scientifique contemporain. La diffusion des fake news et l’hégémonie de l’idéologie bourgeoise dans la plupart des médias sont deux poisons susceptibles d’obscurcir le jugement raisonné de nos concitoyens.

La confrontation des idées nécessite donc une attention toute particulière en raison de la difficulté à trouver l’équilibre entre pluralité et représentativité d’opinions, et sérieux desdites opinions. Autrement dit la liberté d’expression ne doit pas sacrifier à l’idéologie bourgeoise sa nécessité de raconter n’importe quoi. Il convient alors de trouver moyen de faire émerger des pensées, sans pour autant donner un chèque en blanc aux plus farfelues ou infondées.

Dès lors, plusieurs stratégies doivent être mises en place :

a) vigilance populaire
La possibilité pour les citoyens de signaler rétroactivement à l’OPALE des contenus problématiques doit être facilité et encouragé de sorte de contraindre les médias à surveiller leur propre contenu, par peur de sanctions. Ce travail panoptique favorisera l’émergence d’une éthique populaire dans la consommation des médias de masse.

b) adoubement populaire
Il doit être permis à la classe populaire et à elle seule de désigner ses champions, autrement dit à faire émerger spontanément des figures portant des paroles révolutionnaires ou contre-culturelles et cela quand bien même elles bouleverseraient l’ordre et les équilibres établis. Des moyens institutionnels de remonté de ce désir devront être mis en place de sorte de tenir informés les médias de la galaxie de profils susceptibles d’intégrer leurs émissions. Ces discours devront toutefois être scrutés en amont par l’OPALE et, si nécessaire, retoqués.

c) controverses populaires
La tendance des médias bourgeois à occuper le temps de cerveau disponible avec des polémiques et paniques morales éloignées des préoccupations concrètes du prolétariat est un poison. Il faut donc que l’OPALE se dote d’outils de mesure, fondées sur les sciences sociales et l’espionnage quotidien, afin d’identifier les sujets émergeants spontanément au sein des classes populaires ou les tendances sociales et politiques profondes de la société afin de les mettre à l’ordre du jour. Ces sujets seront alors communiqués aux grands médias et ceux qui feront le choix de s’en emparer seront récompensés.


En tenant compte de ces trois volets et des suggestions les accompagnants, la CPC invite le ministère de la Culture et des Médias à engager au plus vite une réforme de l’OPALE afin de mettre en pratique une conception populaire du paysage médiatique.


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Les Nouvelles Peprovites | 20/11/2010
Le ministère des armées prépare déjà l'après-guerre et prend acte de la nécessité d'accélérer la militarisation du Prodnov

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L'aviation a fait ses preuves, elle est désormais considérée comme la clef de voûte des armées modernes.

L’histoire retiendra le poids qu’aura eu le Reynaume Aumérinois dans le développement de l’aviation nord-eurysienne. Pharois et Prodnoviens ont, chacun en leur temps, bénéficié des contrats commerciaux et dons stratégiques de la royauté aleucienne en matière d’armement. Ce sont les avions de cette dernière qui servent encore aujourd’hui de modèle de base à la production de ces deux pays et qui a permis aux Pharois de bâtir un complexe militaro-industriel fleuron de la conquête du ciel. Connu et reconnu pour sa qualité, l’armement Aumerinois a donc fait ses preuves, mais sa production ayant cessée, il va désormais falloir la dépasser.
Une situation dont semble avoir bien conscience le Pharois Syndikaali qui investi depuis quelques années massivement dans la recherche et développement autour de l’aéronautique, mais qui pose problème au Prodnov, qui continue de souffrir du retard scientifique engrangé pendant la période communiste qui avait, à l’époque, peu misé sur ces technologiques. Une situation irrattrapable, à court terme, pour la plupart des experts, et qui contraint le Prodnov à miser sur le commerce pour se fournir en matériel de pointe. De quoi faire grincer des dents le gouvernement communiste, qui a annoncé planifié son économie de sorte à rétablir une balance commerciale excédentaire d'ici vingt ans.

Le contrôle des airs est cependant un enjeu crucial pour la jeune république. Incapable de rattraper son retard en mer, dans une région où les Pharois ont imposé leur hégémonie et ne semblent pas envisager d’y renoncer, c'est la massification de l'infanterie, des blindés et de l'aviation qui permettra au Prodnov de décourager les appétits des puissances impérialistes. Il faudra donc composer avec le nouvel équilibre régional de l’océan du nord où les forces libertaires, les forces libérales et leurs alliés respectifs dominent largement. Ce n'est malheureusement pas la Lutharovie ou l'Empire Karpok qui pourront, à ce stade, renverser la tendance. Pour le Prodnov, et par la voix de son ministre de la Défense et des Armées Lavr Krayevsky, il s’agit avant tout de protéger le territoire national d’une nouvelle invasion. « Pas de nouveau Staïglad » a décrété le ministre. Le souvenir de l’ONC livrant massivement des chars par avion au-dessus de la capitale a laissé des traces. « Les prochains envahisseurs devront mettre des parachutes à leurs blindés s’ils espèrent toucher un jour le sol du Prodnov. »

Reste à savoir comment la République Sociale entend développer son armée de l’air. Sauf à repartir de zéro pour fabriquer des appareils maisons, il faudra se tourner vers l’importation, car les réserves de l’Aumérine ne sont pas illimitées, et de toute façon bientôt dépassées technologiquement. « Aujourd’hui, le Prodnov peut rivaliser avec des économies de second plan, en termes de puissance de feu et grâce à nos alliés des stations libres. Mais nous sommes impuissants face aux grandes puissances et aux coalitions. La première priorité du Prodnov réunifié sera de repenser intégralement notre stratégie de défense, de sorte de ne plus ouvrir le flanc à quiconque, sans lui infliger d’effroyables pertes. » s’est exprimé Lavr Krayevsky devant un parterre de généraux de l’armée rouge.

L’enjeu à présent est donc de savoir qui vendra, et à quel prix, au Prodnov. Les conditions de stabilisation du conflit et la fin de la guerre civile décideront grandement de l’image que la République Sociale souhaite se façonner pour l’avenir, balançant entre Etat conquérant et belliciste, ou démocratie respectable aux yeux du monde. Un fil sur lequel avance l’état-major prodnovien, conscient que son rôle dépasse celui de simplement remporter la victoire militaire. Si jusque là la RSP assumait seule la réouverture des hostilités, la position diplomatique de la RLP qui accuse le Syndikaali de complicité dans l'attaque complexifie les choses et pourrait ouvrir la porte à un rapprochement entre l’état-major Prodnovien et Pharois. Pour le moment, ces-derniers s’y refusent, en tout cas officiellement, continuant de qualifier ce conflit de prodno-prodnovien. Reste que si l’ONC choisissait de mettre la RSP et le Syndikaali dans le même panier, ces deux-là se retrouveraient de facto poussés dans les bras l’un de l’autre, ce qui aurait pour conséquence de faciliter de futures collaborations.

Un jeu dont semble avoir conscience Alexei Malyshev qui doit balancer entre la tentation de provoquer une plus franche entrée en guerre des Pharois pour bénéficier de leur soutien militaire, et l’anticipation du futur roman national où il serait plus tentant de dépeindre un Prodnov se libérant par lui-même et pour lui-même de tous les envahisseurs. Car c’est le futur de la présence pharoise au Prodnov qui est en jeu dans cette affaire. Si le Syndikaali décidait d’invoquer son mandat pour rester sur place, l’armée rouge aurait du mal à lui opposer une véritable résistance et la loyauté des stations libres n’irait sans doute pas jusqu’à retourner leurs armes contre l'état-major pharois. En revanche, si Alexei Malyshev boutait « seul » l’ONC hors du Prodnov, il se trouverait de facto en position très avantageuse de force pour réclamer la renégociation des conditions de la présence pharoise, en s’appuyant sur le soutien de l’opinion populaire.

A ce jeu-là, la relation pharo-prodnovienne est donc loin d’être aussi évidente qu’elle n’y parait et si pour l’heure la priorité est de remporter la victoire sur le front, le comportement diplomatique de tous les belligérants sera crucial pour écrire l'interprétation future des évènements, et les fondations sur lesquelles se construira le Prodnov réunifié.
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La Parole | 20/11/2010
Parti pris : le blé du Prodnov, ou l'or blond de l'océan du nord, attire la mouche pharoise

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Ne baissons pas notre garde, l'ennemi de notre ennemi n'est pas notre ami.

Ceux qui s'intéressent de prêt ou de loin au voisin Pharois le savent : le pays traverse ces derniers temps un grand nombre de crises qui, faute d'une intervention franche des pouvoirs publics dans l'économie, tendent à s'étaler et s'aggraver dans le temps. Au cœur de tous les maux du Syndikaali, sa trop forte croissance, incontrôlée et tous azimuts qui l'entraine dans une perpétuelle course en avant à défaut de s'être doté capacités de régulation. L'économie libérale et capitaliste, comme chacun sait, est un chariot lancé à pleine vitesse sur une pente abrupte. Les cahots ne manquent jamais de le renverser à force de secousses et nous devons nous prévenir d'être emportés dans sa chute.

Depuis 2004 et son ouverture au monde, le Pharois n'a cessé de se développer, à une vitesse impressionnante, voire inquiétante, au point de faire craindre que son économie ne soit en définitive qu'une bulle spéculative, basée sur la trop grande part de la finance et du commerce dans son PIB. Le secteur de l'industrie extractive pharoise, bien que très performant, n'en demeure pas moins sous développé par rapport à celui de la banque et du commerce, sur lequel le Syndikaali prélève taxes et commissions. Une manne financière que le Syndikaali réinjecte directement dans son économie qui tourne de fait sous cocaïne en puisant trop violemment dans ses réserves. Or étant donné que le pays a récemment engagé un tournant ambitieux vers le développement des nouvelles technologies, l'industrie lourde et navale et divers secteurs gourmands en ressources, il se trouve aujourd'hui confronté à plusieurs problèmes de plus en plus critiques : son trop rapide enrichissement et sa productivité élevée entrainent une pénurie de matières premières, les marché extérieurs n'ayant pas la capacité ou la volonté politique de suivre la cadence.

Pénurie d'énergie, pénurie de matières premières, pénurie alimentaire doublée d'une pénurie de travailleurs alors même que le pays n'a jamais été aussi peuplé grâce à l'immigration et l'incorporation récente des territoires listoniens à sa sphère politique, le Pharois aligne les billets sur la table pour faire venir à lui ce qui lui manque mais la croissance mondiale générale tend à placer les marchés en flux tendus. Pire : les choix politiques pharois et la réputation... controversée du pays ne joue pas pour gagner la confiance des acteurs étrangers qui préfèrent y investir des capitaux financiers à moindre risque. La prolifération des accords de libre échange et des alliances régionales ces dernières années joue également dans l'ébrèchement de l'hégémonie des grandes puissances qui voient leurs économies concurrencées par des unions composées de petits pays plus nombreux.

Dès lors, pour comprendre la position du Syndikaali Pharois au Prodnov, il ne faut pas seulement penser les choses en termes d'enjeux militaires sur fond de rivalité stérile et coûteuse avec l'ONC. Ce dont a besoin le Syndikaali c'est de nouveaux marchés pour écouler sa production excessive, et de pays tiers pour le fournir en matières premières. Or le Prodnov pourvoie les deux : la phase de reconstruction et de développement, encouragée par le Syndikaali Pharois est un débouché propice pour les entreprises pharoises qui bénéficie d'une grande avance technologique, mais le Prodnov est également susceptible de devenir, à court et moyen termes, un grenier à blé dans la région. On sait le Syndikaali régulièrement en stress alimentaire, faute d'une agriculture performante sur son territoire, ce qui l'oblige à importer de chez ses voisins, le Finnevalta principalement, la République Autonome de Priscyllia ou encore le Canta, à qui il achète par ailleurs une grande quantité de pétrole. Mais plus la nourriture est importée de loin, moins elle est rentable et surtout moins elle est fraiche. Le Syndikaali, au sommet de sa richesse, se trouve donc en partie à payer à prix d'or pour des conserves et du surgelé.

C'est ainsi que le Prodnov pourrait se retrouver destiné, dans la stratégie économique de moyen terme pharoise, à produire à ses portes la nourriture que la terre aride de la Péninsule albienne ne pourvoie pas. Une stratégie dont il faut s'inquiéter car elle nécessiterait, pour les Pharois, de maintenir le Prodnov dans une économie majoritairement agraire et destinée à l'exportation. Un état qui nous rendrait doublement dépendant du Syndikaali : une part conséquente de notre PIB serait ainsi directement le produit de la vente à un unique acteur achetant massivement le fruit de notre travail, mais le faible développement national d'une industrie lourde et de pointe empêcherait par ailleurs le Prodnov de devenir réellement indépendant et autonome sur le plan économique et politique.

En d'autres termes, on ne le dira jamais assez, gare aux Pharois. L'ami d'aujourd'hui sera sans aucun doute l'ennemi de demain et tant d'efforts et d'argent investi au Prodnov ne se font pas de bonté de cœur. La réunification du pays n'est qu'une bataille, sachons nous projeter dans l'après-guerre pour remporter la lutte finale et, enfin, libérer le genre humain !

Vive le Prodnov libéré ! Vive le Prodnov réunifié ! Vive le camarade Malyshev !
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La Pensée nouvelle | 24/01/2011
Alexei Malyshev vient-il de trébucher sur le Pharois ?

A la guerre, il faut savoir choisir ses alliés. La Pensée Novuelle n’aura cessé d’interpeller le pouvoir en place quant aux conséquences de se rapprocher politiquement, économiquement et militairement de toute la racaille d’Eurysie, Pharois en premier lieu mais Loduarie comprise, il n’aura pas fallu longtemps pour que nos prédictions se réalisent. Voilà désormais le Prodnov en guerre aux côtés d’un allié en pleine crise politique majeure et un régime effondré. A croire que nous importons la guerre civile, à ce rythme nous ne risquerions pas grand-chose à prédire l’effondrement prochain de la Lutharovie. Les accords de Nevskigorod eux-mêmes pourraient d'ailleurs être jugés nuls et non-avenus, ayant été signés par un gouvernement désormais hors course, il y a la matière à remettre sur la table tout ce qui a été inique signé par le précédent régime. N'y aurait-il pas là une porte de sortie à la guerre ? Nous autres pacifistes ferions bien de nous en emparer !

La situation militaire étant toutefois ce qu'elle est, il nous faut l’analyser à froid et sans nous bercer d'illusions : l’armée pharoise semble avoir été relativement épargnée par l’effondrement du Syndikaali, reste qu’on peut assez logiquement supposer que les accords d’hier sont devenus soudain caduque. En pariant sur la présence pharoise pour jouer les gendarmes de l’océan du nord notre cher premier ministre pourrait bien avoir fait une terrible erreur de calcul. On peine à imaginer l’angoisse de ce brave homme à l’idée d’apprendre à la radio pharoise le retrait des troupes du Prodnov. Ne nous en faisons toutefois pas trop pour lui : avec un Syndikaali revenu à ses origines pirates, on a peu de doute quant au fait que Malyshev trouvera là-bas un refuge pour une crapule de son espèce.

En attendant, il faut le redire et le marteler : il est urgent de repenser notre politique économique et stratégique à l’aune des leçons de l’histoire et cesser de nous acoquiner avec tous les régimes déficients du monde. Le gouvernement a pour l’heure eu le bon sens de se tenir éloigné de l’UMT, mais aura-t-il assez de présence d’esprit pour couper les ponts avec la Péninsule albienne ? Difficile à imaginer tant celle-ci tient la République Sociale à bout de bras question défense militaire. Malyshev sait sans doute qu’une fois les Pharois dehors, il se trouvera bien seul dans la région et ce ne sont pas les troupes Lutharoviennes qui rééquilibreront le rapport de force.

Nous sommes donc collectivement embarqués avec un maniaque qui ne doit désormais sa survie qu’à des coups de poker et son acharnement à maintenir une alliance bourrée de trous et branlante de toute part. La question qui demeure est : allons nous couler avec le navire ou exiger au plus vite un changement de cap, ou de capitaine ? Des manifestations massives seront nécessaires pour faire la démonstration au régime de notre défiance et exiger de nouvelles élections au plus tôt ! Le mandait d’hier, fondé sur une situation géopolitique exceptionnelle, ne tient plus et tous ceux qui se prétendent être de véritables démocrates se joindront à nous pour rejouer notre destin là où il doit l’être : dans les urnes.
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L'âme du Prodnov | 24/01/2011
La fragilisation du Pharois rappelle l'impérieuse nécessité d'une armée rouge fonctionnelle et indépendante

L'heure est au bilan, celui-ci est amer. L'internationale socialiste est de plus en plus fragilisée : défaite au Kronos, sortie de Cherchérie de l'UNCS, stagnation économique en Lutharovie et désormais crise politico-militaire au Pharois ex-Syndikaali, nous nous sommes d'ores et déjà par trop reposés sur des alliés bancals, ce qui nous met aujourd'hui en difficultés. L'aide des Stations Libres est toujours effective mais force est de constater que sans ces dernières, nous nous retrouverions bien démunis et la crainte est désormais que, s'il prenait la décision de se retirer du Prodnov, le nouveau régime Pharois ne coupe la liaison entre nous et nos alliés. Pire, si les accords signés entre la métropole pharoise et les Stations Libres venaient à être renégociés, on peut légitimement se demander si les troupes de l'armée révolutionnaire internationale des stations libres ne seraient pas tentées de remonter au nord défendre leurs bastions, ou au moins peser sur les négociations.

Dès lors, il nous faut tirer les leçons de l'histoire : le Prodnov doit, en priorité, se doter d'une armée rouge fonctionnelle en mesure de défendre son territoire contre toute tentative d'invasion ou de déstabilisation ennemie. L'idéal d'auto-suffisance porté par le gouvernement actuel ne suffit plus, nous ne pouvons attendre sagement que nos industries soient en mesure de rattraper leur retard pour équiper nos hommes. Ce processus prend trop de temps pour être viable et nous expose dangereusement aux aléas du contexte géopolitique international et aux revirement de la politique étrangère de nos alliés. Assez de tergiverser, nous, Prodnoviens, l'affirmons haut et fort : nous contribuerons à l'effort de guerre, que ce soit par notre sang ou par notre sueur. Le gouvernement Malyshev ne doit pas avoir peur de ponctionner la population pour se fournir en matériel étranger. Le geste aumérinois l'a prouvé, notre salut viendra de l'extérieur. S'il faut acheter la loyauté pharoise, achetons la. S'il faut payer les blindés qui défendront notre pays, nous le ferons !

Impôts de guerre et appels d'offres sont les deux mamelles de la mère patrie : nos enfants donnent leurs vies pour le Prodnov, donnons nos fonds de pension pour lui, il le mérite bien. Par ailleurs, trop de parasites, oligarques, fonctionnaires corrompus et sympathisants capitalistes persistent à vivre sur l'effort collectif en distillant leur poison contre-révolutionnaire et anti-patriotique. Ceux-là doivent payer en priorité ! L'égalité devant l'impôt est une fiction libérale, l'idéologie peut être taxée au même titre que le reste. Que chacun fasse aujourd'hui démonstration de sa loyauté envers la République Sociale, ou paye le prix de sa lâcheté.


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L'âme du Prodnov | 12/09/2011
Le gouvernement Malyshev signe avec la société pharoise Sota-Aseet pour la commercialisation du Baba Yaga

Confronté à son retard économique et technologique, le Prodnov mise sur l'industrie de pointe dans certains secteurs très spécifiques. Faut-il y voir un revirement du gouvernement Malyshev qui prétendait, en début d'année, tendre de plus en plus vers l'autonomie de sa production intérieure ? Confronté aux ressources limitées du Prodnov, le pays ne fera certainement pas sans un minimum d'exportation hors de ses frontières et en ce domaine, c'est le marché de l'armement qui est porteur, alors que les conflits et troubles tendent à se multiplier à travers le monde. Fort d'une tradition et d'un tissu industriel militaire hérité de l'ancien Prodnov, le pays a pu rapidement réorienter sa production, en travaillant notamment avec les ingénieurs Pharois dès la fin de la guerre civile. Une collaboration qui semble aujourd'hui en passe de porter ses premiers fruits et ce malgré le changement de régime de l'allié Pharois.

Sota-Aseet : la société privée pharoise qui équipait jusqu'ici le fructueux marché de l'armement pirate, révèle son prototype de fusil d'assaut en collaboration avec le Prodnov. Le Baba Yaga promet d'être le fusil mitrailleur moderne le plus performant au monde, annonce l'entreprise. Mutualisation de l'expertise des ingénieurs prodnoviens, ayant par ailleurs travaillé dans le passé sur les fusils de modèle kalachnikov, et de celle des industries pirates pharoise, l'arme se veut à la fois efficace, pratique et abordable en termes de prix. "C'est l'arme de monsieur et madame tout le monde" explique Uolevi Vainio, PDG de l'entreprise, qu'on voit aux côtés d'Alexei Malyshev, le président du Prodnov. "La puissance de feu d'une armée professionnelle, démocratisée pour le peuple et par le peuple" ajoute celui-ci.

Le Baba Yaga, rencontre étonnante entre les aspirations libertaires pharoises et sociales prodnoviennes ? "Nous avions besoin d'une arme qui réponde non seulement à toutes les nécessités vitales du combat de haute intensité, mais qui ne soit pas pour autant réservée à quelques privilégiés et aux armées d'Etat. Le pirate Pharois doit pouvoir s'équiper du meilleur, tout en restant dans une gamme de prix accessible à un particulier. Les Prodnoviens partagent nos ambitions : la révolution prolétarienne doit s'adapter dès lors qu'elle fait face aux forces de la réaction. Travailler sur un fusil mitrailleur abordable, pratique et peu couteux à la production, c'est offrir au peuple les moyens de son émancipation."

Derrière ce discours aux élans révolutionnaires, il y a surtout et avant tout la nécessité pour le Prodnov de faire entrer des liquidités étrangères et pour arriver à ses fins, rien de tel que de profiter du réseau de marché noir Pharois pour mettre à la vente un grand nombre d'armes d'infanterie légère, susceptibles d'intéresser les particuliers comme les grandes puissances.

"Démocratiser l'accès aux armes de guerre, c'est briser le monopole de la violence. C'est remettre à égalité l'Etat autoritaire et ses citoyens en leur offrant les outils pour se libérer eux-mêmes, par eux-mêmes et pour eux-mêmes. On ne peut pas oppresser impunément un peuple convenablement bien armé. Le Prodnov et le Pharois s'unissent à cette fin."

A la question, quand donc ce petit bijou sera-t-il disponible sur le marché, Sota-Aseet répond sous les six mois. "Nous avons jusqu'ici gardé le projet secret mais je pense qu'il est désormais temps de commencer à communiquer dessus afin de permettre à chacun de se préparer. Bien que le projet soit abouti, quelques mois sont encore nécessaires pour adapter le complexe militaro-industriel à une production rapide et de masse. A l'heure actuelle, un fusil coûte encore trop cher à la production pour être abordable pour une autre entité qu'un Etat mais grâce aux économies d'échelles et à la spécialisation des chaînes de production, nous serons en mesure d'en sortir un très grand nombre à haute intensité d'ici le printemps 2012."


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La Pensée nouvelle | 29/09/2011
Le PRCP confirme son ancrage dans l'administration

L'embryon de démocratie que représentait la République Sociale du Prodnov est-il déjà trop démocrate aux yeux des communistes ? Si des garanties constitutionnelles ont été apportées pour défendre le fonctionnement électoral du pays après la guerre, il n'en a pas été de même pour protéger notre jeune administration, demandeuse de sang frais et de gens volontaires. Face à la nécessité de se doter rapidement d'un nombre important de fonctionnaires d'Etat pour palier les trous laissés par la division du pays, les gouvernement successifs ont eu le champ libre pour procéder, sans aucun contrôle démocratique, au recrutement des équipes chargée de mettre en place leur politique. Une faille institutionnelle que n'a pas manqué de remarquer le parti républicain communiste du Prodnov, vainqueur des élections, qui s'attelle depuis plus d'un an à placer ses adhérents au cœur de l'appareil d'Etat.

Faut-il être membre du PRCP pour devenir haut fonctionnaire ? On pourrait le croire, à regarder les récentes nominations de Timofey Mirov au poste de sous-secrétaire d'Etat à la culture et de David Gulin à celui de maître de la balance, chargé de la prestigieuse mission de faire le lien entre le gouvernement et le corps des procureurs. Ne parlons pas non plus du remplacement d'Arkadiy Chernetsky en 2010, ex-préfet de la région de Karabanovo par Arseni Pankov, cousin de Pyotr Berezin, l'actuel ministre de l'Economie et de la Planification. Tous ont bien entendu leur carte au PRCP où leur adhésion est consultable publiquement en vertu de la constitution, chapitre XIV sur la transparence de la vie politique.

Que faut-il en penser ? Les chiffres sont parlant : le 1er mars 2009, au moment de la première élection de la coalition rouge à la tête de la république, 33% de l'administration était encartée dans un parti et 47% des fonctionnaires revendiquaient leur adhésion, à différents degrés, à la mouvance communiste. Il s'agissait pour bonne part des reliquats de l'administration de l'ancien Prodnov, disparu alors. Deux ans après, 72% de l'administration est encartée dont 69% dans un parti communiste 55% uniquement au PRCP. Le trust est évident et l'administration du pays, censée assurer le bon fonctionnement de l'Etat et travailler au service de la collectivité, prend le chemin d'une évidente dérive idéologique. La neutralité du service publique peut elle être garantie à moyen termes ? Il est largement permis d'en douter et nous pouvons craindre la mise en place d'une préférence politique menant à des biais d'attribution dans le financement de certains projets, la distribution des aides, la qualité des services.

L'orientation économique du pays toute entière pourrait en être profondément transformé en quelques années et, on s'en doute, c'est bien là l'effet recherché. Au lieu de laisser harmonieusement la liberté d'entreprendre et la concurrence naturelle entre les entreprises s'exercer pour trier le bon grain rentable de l'ivraie improductive, le gouvernement se dote d'un arsenal administratif aux ordres, afin de subventionner largement des secteurs moribonds. L'aveuglement idéologique de l'Etat et l'inertie de la bien-pensance des fonctionnaires poussera ces-derniers à nier de plus en plus farouchement la réalité scientifique économique pour s'enfoncer dans de fausses croyances et de la pseudo-science, nous menant dans le mur. Loin de servir l'intérêt général, le PRCP cherche à assurer sa main mise sur l'Etat sans craindre de voir son idéologie remise en cause par les faits, et pour cela, il a nécessairement besoin d'une administration aux ordres, qui ne doutera jamais du bien fondé de sa politique. Autrement dit, par ses nominations iniques, c'est toute la capacité d'adaptation et de résilience du pays que le gouvernement Malyshev enterre !

L'effet est d'ailleurs doublement pernicieux car il n'est pas du simple fait du PRCP : ce-dernier se défend d'ailleurs de toute consigne ou ingérence - on s'en doute bien - et assure que les commission d'attribution des postes à responsabilité sont indépendantes. Certes mais en privilégiant de manière indirecte ses adhérents, le parti opère de fait un tri à l'entrée puisqu'il envoie des incitations négatives aux candidats qui ne sont pas sur sa ligne idéologique. Autrement dit, les non-communistes sont moins susceptibles de chercher à faire carrière dans l'administration publique, sachant que leurs opportunités d'évolution y seront freinées. Inversement les fonctionnaires déjà en poste sont invités à adhérer au parti présidentiel afin de bénéficier de promotions.

En d'autres termes, il n'est pas besoin d'exercer une censure forte pour en récolter les bénéfices. Il en va de même pour les journalistes - rassurez-vous chers lecteurs à La Pensée nouvelle, la rédaction est 100% indépendante et ne touche pas d'aides publiques - leur liberté d'opinion n'est pas menacée, considérant que le processus de formation et de sélection de ceux qui sont les plus en vu suffit en lui-même à opérer un tri dans l'accès à la parole.

Méfions nous dès lors de ces coups répétés, portés à la neutralité des institutions. Les textes ne peuvent en soi suffirent à nous protéger contre l'ingérence des partis dans l'application des politiques publiques. A quiconque est attaché à la démocratie libérale, il nous faudra être attentifs aux processus de recrutement et de formation dans l'administration, et exprimer notre vif mécontentement si l'offensive contre l'Etat de droit venait à se poursuivre.
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La Parole | 05/11/2011
Klavdiy Buturovich inaugure le Parti Communiste de la Jeunesse

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Avec le PCJ, le ministère de l'Education entend dépoussiérer les jeunesses communistes

PCJ ou Parti Communiste de la Jeunesse a de grandes ambitions : celles de poser les bases d'un réseau d'entraide et de partage international entre les nouvelles générations. Double objectif pour notre bien aimé gouvernement : anticiper sur la fin du conflit en présentant dès que possible le visage le plus attrayant du pays, et casser l'image austère qui colle à la peau des nations communistes en raison de la propagande capitaliste. Le Prodnov se conçoit comme à la pointe du progressisme dans le monde libre et entend réhabiliter l'image des pays du socialisme réel par ses politiques ambitieuses.

Qu'est-ce que le PCJ ? Indépendante du PRCP au pouvoir, le PCJ se veut une organisation militante de jeunesse unitaire, s'adressant à l'international. Elle est le relais du projet communiste auprès des plus jeunes, par la propagande politique mais surtout par la mise en relation des jeunesses du monde libre. Grâce aux voyages, aux échanges, aux projets communs, le PCJ ambitionne de mettre en relation les organisations militantes de jeunesse du monde entier pour poser les bases culturelles de la prochaine internationale. L'organisation est autogérée par ses membres et, bien que partiellement financée par le gouvernement de la République Sociale, aura pour tâche de désigner elle-même son bureau et de gérer sa trésorerie.

Installée à Peprolov, elle s'est dotée d'un hymne fort charmant :

Hymne & lyrics

Écoutez tous les jeunes enfants de la RSP
Garçons et filles, tous partisans de la fraternité
Je veux m'exprimer au nom de l'organisation
Qui devra éduquer et élever notre génération

Ici, nous sommes tous solidaires (au PCJ)
Ici, nous sommes tous frères (au PCJ)
Ici, nous sommes tous libres (au PCJ)
Ici, nous sommes tous heureux de vivre (au PCJ)

Pourquoi la jeunesse des autres pays est-elle grasse et abrutie ?
Seul un idiot passerait la journée dans son lit
Mais nous autres : nous sommes tous membres du PCJ

Un, deux, trois, la meilleure ambiance
Quatre, cinq, six, les meilleures vacances
Et sept, et huit les meilleurs amis
Et neuf l'avenir nous sourit

A, B, C, la meilleure armée
D, E, F, le meilleur chef
G, H, I, la démocratie
Et J, c'est le PCJ !

Enfant, j'étais obèse et oisif
Aujourd'hui, je suis un fier fonctionnaire de l'internationale socialiste

Un, deux, trois, la meilleure ambiance
Quatre, cinq, six, les meilleures vacances
Et sept, et huit les meilleurs amis
Et neuf l'avenir nous sourit

A, B, C, la meilleure armée
D, E, F, le meilleur chef
G, H, I, la démocratie
Et J, c'est le PCJ !

Attention aux mensonges des méchantes armées de l'ONC
Mieux vaut venir avec nous
On a de plus en plus de choses à apprendre
On apprend le comportement, les bonnes manières, le tact et le ton
Socialisme, communisme, Staï Monorojok et la révolution

Ici, nous sommes tous solidaires (au PCJ)
Ici, nous sommes tous frères (au PCJ)
Ici, nous sommes tous libres (au PCJ)
Ici, nous sommes tous heureux de vivre (au PCJ)

Pourquoi la jeunesse des autres pays perd elle son temps devant la télévision ?
Seul un idiot passerait la journée dans son salon
Mais nous autres : nous sommes membres de l'organisation

Un, deux, trois, la meilleure ambiance
Quatre, cinq, six, les meilleures vacances
Et sept, et huit les meilleurs amis
Et neuf l'avenir nous sourit

A, B, C, la meilleure armée
D, E, F, le meilleur chef
G, H, I, la démocratie
Et J, c'est le PCJ !

Pour la liberté
Pour le travail
Pour le temps libre
Pour l'unité
Nous menons le combat

Contre l'ONC
Et la RLP
Contre les méchants
Contre les tyrans
Nous nous battons

Enfant, j'étais obèse et oisif
Aujourd'hui, je suis un fier fonctionnaire de l'internationale socialiste

Un, deux, trois, la meilleure ambiance
Quatre, cinq, six, les meilleures vacances
Et sept, et huit les meilleurs amis
Et neuf l'avenir nous sourit

A, B, C, la meilleure armée
D, E, F, le meilleur chef
G, H, I, la démocratie
Et J, c'est le PCJ !

Un, deux, trois, la meilleure ambiance
Quatre, cinq, six, les meilleures vacances
Et sept, et huit les meilleurs amis
Et neuf l'avenir nous sourit

A, B, C, la meilleure armée
D, E, F, le meilleur chef
G, H, I, la démocratie
Et J, c'est le PCJ !

Par la politisation et la responsabilisation, le gouvernement Malyshev entend former dès le plus jeune âge les citoyens responsables du Prodnov de demain. Quoi de plus émancipateur qu'un organe de jeunesse où s'amuser et apprendre avec des adolescents de son âge ? Quel plus beau moyen pour l'éducation au respect, à la tolérance et à la fraternité ? Loin des loisirs abrutissants et infantilisants promus par le grand capital, les enfants du Prodnov s'éduqueront eux-mêmes hors du consumérisme lénifiant et hors de la propagande idéologique.

Autre objectif : montrer le Prodnov sous son meilleur jour ! Loin des propagandes et des mensonges des pays capitalistes, le Prodnov entend faire la démonstration des mérites du modèle collectiviste et socialiste. Diffusion de la langue russe, échange culturel autour du Grand Slave, loin des clichés du béton et de la grisaille, donner à chaque enfant du monde l'opportunité de partir à l'exploration de notre superbe nation !

Voilà encore une belle initiative à mettre sur le compte du gouvernement Malyshev, les enfants du monde entier pourront bientôt remercier la RSP !

Jeunesses de tous les pays, unissez vous !
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