Pays : Provinces-Unies du Lofoten
Catégorie : Patrimoine Immatériel
Nom de la proposition : Les langues et cultures des Premières Nations, les tribus inuits du Lofoten, dites aussi des Quatre Clans
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Le Conseil National Autochtone, garant et promoteur de la culture tribale inuit depuis le "Native Rights Act" de 1909
Description : Les natifs autochtones et leurs descendants, présents sur le sol Aleucien avant la colonisation du Lofoten par les Eurysiens au 16ème siècle constituent un peu moins de 10% de la population totale des Provinces-Unies, et qui ont été opprimés et persécutés jusqu'au milieu du 19ème siècle, plus spécifiquement par l'Eglise Réformée Luthérienne, considérant leur culture et leur croyances comme impies et blasphématoires.
Mais avec la très forte progression de l'athéisme, et le progressisme marqué du début du 20ème siècle, les natifs autochtones bénéficient depuis 1909, depuis le Native Rights Act votée par le Parlement du Lofoten, d'une protection et d'une reconnaissance nationale, avec la création du CNA, le Conseil National Autochtone, réunissant les représentants des 4 tribus ou clans ayant survécu de nos jours :
-Le Clan des Abéquins
-Le Clan des Ildorinques
-Le Clan des Nanavük
-Le Clan des Tegulican
Des membres du clan des Abéquins en tenue traditionnelle fêtent en musique l'arrivée de l'Hiver lors d'une cérémonie aux pas de danse très codifié. La joie, la félicité, et chercher le bonheur et la satisfaction dans l'environnement proche est l'un des nombreux points communs qui caractérisent les cultures tribales des clans inuits. Les femmes Inuits jouissent également, et ce bien avant l'obtention du suffrage pour leurs homologues lofotènes, de droits et de responsabilités très importantes dans les Clans.
Les Abéquins par exemples sont un Matriarcat et les femmes Ildorinques peuvent chevaucher, s'habiller et combattre comme des hommes. Les hommes Nanavüks, par exemples, ont également des tâches domestiques et doivent veiller à l'éducation des enfants. La femme Nanavük pêche également pour subvenir aux besoins familiaux. Seuls les Tegulicans ont conservé un mode de vie très patriarcal où la femme est considérée comme inférieure à l'homme pour des raisons purement biologiques et physiologiques.L'identité, les spécificités, la culture, et notamment les langues de chacun des clans Inuits sont désormais protégées, considérées comme faisant partie du patrimoine national des Provinces-Unies, et à ce titre, bénéficient de subventions et de dérogations permettant de valoriser et de conserver une culture extrêmement riche, diversifiée et colorée. Chaque clan ayant ses spécificités et une identité culturelle propre, ce qui les rends uniques.
Cette identité est définie par des valeurs collectives qui encouragent l'esprit de communauté et le partage. C'est particulièrement vrai pour les clans des Ildorinques et des Nanavük dont le mode de vie s’est adapté à l’environnement naturel de l'extrême nord-aleucien, plutôt rude et difficile.
Un des nombreux totems qui parcourent les territoires du clan des Tegulicans. Ces totems sont sensés canaliser l'énergie vitale et naturelle de la Terre et de la Nature, appelée Rû. Les cérémonies et danses d'invocations autour de ces Totems sont devenus très célèbres et attirent de plus en plus de touristes. Les totems servent aussi à délimiter les territoires claniques. Les Tegulicans sont la seule tribu à avoir développé et assimilé très tôt le droit de propriété terrienne, avant même la venue des colons eurysiens.
Les Inuits sont connus pour leurs arts traditionnels, notamment les sculptures sur bois et sur pierre, la musique et les chants, la sculpture sur morse et le tissage. Les Inuits sont aussi connus pour leurs armes traditionnelles, comme le harpon et le lance-harpon.
Le Paadikhân, littéralement, "le Repas de Vie", issu de l'art culinaire ancestral du clan des Ildorinques, il s'agit d'un produit à base de viande, de graisse animale, de canneberge et de fruits à coques, le tout broyé et cuit lentement. Le Paadikhân est un aliment de survie, qui peut être conservé extrêmement longtemps, ultra nourrissant et calorique, pouvant être mangé tel quel, et non sujet au pourrissement ou au rancissement. Les recettes varient selon les communautés, mais le principe reste le même. Cet aliment découvert par les explorateurs a été rapidement adopté par les colons pour tenir les hivers rigoureux. On estime que nombre de communautés des montages du Midlands et du Northerlands ont survécu grâce au PaadikhânLes Inuits ont également des croyances spirituelles et des pratiques religieuses puissantes. Elles comprennent des rituels et des cérémonies destinés à honorer leurs ancêtres et à protéger leur mode de vie.
Les pratiques de chasses ancestrales en parcourant les étendues gelées du Ponant et du Northerlands à l'aide de chiens de traîneaux sont la spécialité des Nanavüks. C'est de là que tirent l'extrême popularité des courses de chiens de traîneaux du Lofoten.
La pratique de la pêche sous la glace est également majoritairement issue de la culture Nanavük. De très nombreux techniques de chasse actuelles, pratiquées pour le loisir par les Lofotens sont directement issus ou dérivées des pratiques ancestrales inuit.
Etat de conservation : D'innombrables vestiges, monuments, villages, tombeaux, œuvres d'art, traditions et techniques artisanales ancestrales ont malheureusement disparus avec la colonisation et l'évangélisation forcée des inuits jusqu'au 19ème siècle. Pire, tout une tribu, le clan des Pikwàkgan, a disparu, et avec ceux un pan entier de la culture inuit, victime collatérales il faut le dire des colons et des maladies qu'ils ont apportés avec eux. Pour une raison encore inconnue, alors que les autres clans ont survécu, les Pikwàkgan ont été littéralement décimés par des agents pathogènes ramenés d'Eurysie. On pense aujourd'hui que les Pikwàkgan, qui considéraient les colons comme des quasi divinités, les ont fréquentés voir ont vécus avec eux plus que tout autre clan, et c'est cela qui les as tous tués.
Quoiqu'il en soit, le CNA a réalisé un travail admirable et sans relâche dès sa création pour oeuvrer au respect des traditions ancestrales et des coutumes claniques. Très en avance sur leur temps, ils ont mis en avant les relations uniques sur les Inuits entretiennent avec la nature pour miser sur la nécessité de sauvegarder les biens culturels et naturels comme un tout, et non comme deux combats distincts.
Mais le CNA est particulièrement reconnu pour avoir réussi à préserver de nombreuses langues et dialectes Inuits. Ces langues sont particulières, très gutturales, et ne s'enseignent qu'à l'oral. Il en existait près de 500, il en reste aujourd'hui moins d'une cinquantaine, mais les principales sont désormais enseignées dans les écoles du Lofoten, assurant ainsi aux prochaines générations la survivance des idiomes inuits. Car quel meilleur ambassadeur de culture que la langue qui lui est elle même attachée ?
Les monuments, les constructions, les sites sacrés, et les sites historiques sont désormais classés et protégés. Certains territoires et réserves ont été reconnus comme appartenant légitimement et historiquement aux peuples inuits. Ils sont certes aujourd'hui très restreints, et ne correspondent pas toujours à la réalité historique mais cela a permit de sauver de très nombreux témoignages uniques de cette culture.
Désormais à la mode, la culture inuit fait recette, les spectacles vivants des cavaliers Tegulicans, les techniques de chasse sous la glace des Nanavüks, ou l'art culinaire des Ildorinques qui a désormais une place de choix dans les menus des grands restaurants gastronomiques, permettent d'assurer des revenus qui sont réinvestis et qui contribuent à la préservation de ce patrimoine culturel unique. Les Provinces du Landsdeler du Ponant reconnaissent désormais plusieurs langues Inuits de manière officielle, et se doivent de dispenser des services publics et administratifs en Inuit, ce qui n'est pas sans poser problème compte tenu de la rareté de locuteurs et de traducteurs dans l'administration fédérale.