25 avril 2008 - Le terrorisme d’extrême-gauche est né à nos frontières, au Grand Kah, se désole un groupe de députés du MPF qui accuse ce dernier de concourir à la déstabilisation de régions mondiales.Sur la liste des individus les plus recherchés de la Fédération d’Alguarena, les portraits des miliciens appartenant aux Brigades Solaires fleurissent.Alors que les négociations pilotées par la gouvernance izcale effaçaient le risque d’un affrontements parmi les plus majeurs des cents dernières années, après l’attaque aérienne kah-tanaise dans l’espace souverain alguareno, les exactions commises par les Brigades Solaires kah-tanaises au Vinheimur replacent ces groupuscules armés par la Confédération du Grand Kah au coeur du débat public. Un sujet dont n’hésitent plus à s’emparer les élus fédéraux, qui
ont d’ores et déjà voté la classification de ces factions paramilitaires, parmi les organisations terroristes à combattre.
Cette votation législative, lourde de conséquence pour l’orientation de la politique étrangère alguarena à l’égard de son voisin paltoterran installé sur la pointe nord du continent, est une première qui ouvre la porte à tous les scénarios possibles pour appréhender la menace terroriste exercée par les Brigades Solaires, au Pontarbello, au Vinheimur et partout où leur écho guerrier se fait entendre.
“Il y a un an,
les Brigades Solaires envahissaient le Pontarbello, profitant du soutien logistique et matériel concédé par la Confédération du Grand Kah.” se remémore avec une certaine amertume, Bernabeo Logaruiz, élu parlementaire fédéral affilié à la Manifestacion Popular Federal (MPF) qui nous qualifie bien volontiers la démarche kah-tanaise comme un acte d’infamie pour longtemps vu à travers le monde comme l’ébauche d’un affrontement direct entre la Fédération d’Alguarena et la Confédération du Grand Kah. Si les manoeuvres politiques izcales en faveur d’une détente entre les deux nations avaient porté leurs fruits, les exactions meurtrières récemment commises par des Brigades Solaires au Vinheimur, laissent une nouvelle fois planer le doute sur les intentions futures de cette organisation récemment comptabilisée parmi les groupes terroristes au sein de la Fédération d’Alguarena. Depuis lors, les membres des Brigades Solaires identifiés apparaissent parmi les listes des criminels les plus recherchés de la Fédération d’Alguarena, leurs visages trônant aux côtés de ceux des individus parmi les moins recommandables du pays.
Journaliste Leonardo Murrero : Janvier 2007, les gens découvrent l’existence des milices des Brigades Solaires à l’occasion de l’invasion du Pontarbello, qu’est-ce qui explique un tel éveil de la part de ce groupe méconnu?
Bernabeo Logaruiz : Alors tout d’abord et avant toutes choses, permettez-moi de vous corriger sur un élément de taille Monsieur Murrero. Le grand public n’a pas découvert l’existence des Brigades Solaires lors de l’invasion du Pontarbello mais plutôt à l’occasion de la Révolution varanyenne. Les Brigades Solaires étaient initialement des compagnies mercenaires et payées pour se battre. La Fédération d’Alguarena elle-même a payé des membres des Brigades Solaires pour aller combattre le régime impérial répressif du Varanya. Historiquement, la Fédération d’Alguarena connaissait l’existence des Brigades Solaires et appuyait son existence, ne serait-ce que par des actions de financement comme celle décrite plus tôt. La Fédération d’Alguarena a engagé des membres des Brigades Solaires pour lutter contre le régime du Shah, particulièrement violent dans la lutte contre-révolutionnaire face à sa population éprise de liberté et désireuse de se savoir jouissant d’une meilleure représentativité au sein de sa classe dirigeante. Mais en fin de compte, les Brigades Solaires n’étaient qu’à l’époque un groupe mercenaire parmi d’autres, engagé sur un conflit par une faction, elle-même positionnée parmi d’autres. La différence, elle s’est faite au Pontarbello, et c’est pour ça que les gens ont depuis cet instant prêté l’attention aux agissements des Brigades Solaires.
Journaliste Leonardo Murrero : Pourquoi ça? Expliquez-nous. En quoi l’engagement des Brigades Solaires au Pontarbello, diffère de celui opéré au Varanya?
Bernabeo Logaruiz : Parce que les Brigades Solaires ont cessé d’être payées pour leur engagement armé. Je pense qu’initialement, les Brigades Solaires avaient besoin d’un pécule et d’une réputation pour démarrer leur entreprise sous une dimension politique. La révolution varanyenne, considérant la contractualisation de ses services pour la Fédération d’Alguarena, a été une opportunité de forger une image de protecteur eu égard aux révolutionnaires, un positionnement nécessaire pour se légitimer auprès des autres organisations internationales et même des États. Là où je serai moins affirmatif, c’est pour évoquer le profit d’ordre pécuniaire dont auraient profité les Brigades Solaires car les rapports de la Cour Fédérale des Comptes (CFC) a rendu des éléments très précis quant aux coûts de l‘intervention alguarena au Varanya. Si la somme de cette opération extérieure est mirobolante, elle fait l’impasse sur les coûts des combattants internationaux et des sociétés militaires privées. Ces coûts, pourtant identifiables, sont effectivement résiduels, comparativement aux autres natures de dépenses autour de ce conflit. L’embauche de contingents mercenaires, c’était dix millions de pesetas alguarenas, pas plus. Pour un conflit qui a coûté plus d’un milliard de frais de déplacement, indemnités aux familles de victimes, aux mutilés et grands blessés, etc…
En définitive, ce qui a changé avec l’engagement des Brigades Solaires au Pontarbello, c’est leur libre arbitre, les Brigades Solaires ont affirmé leurs prises de position sur des considérations strictement politiques. Et leur objectif militaire était des plus tragiques, puisqu’il visait ni plus ni moins que le renversement de l’administration locale, en vue d’instaurer une gouvernance complaisante. Les Brigades Solaires sont depuis ce jour, passées d’une logique d’intervention militaire à une logique d’intervention politique. Et c’est en ça qu’ils sont devenus de notoriété publique. Car les gens ne les identifiaient plus à travers un commanditaire mais des objectifs lui étant propres…
Journaliste Leonardo Murrero : Mais les choses ne se sont pas passées comme prévues?
Bernabeo Logaruiz : Oui, il s’est passé ce que vous connaissez, l’Armée Nationale du Pontarbello Libre s’est défendue ardemment, ébranlant la machine de guerre kah-tanaise qui souffre aujourd’hui d’un certain discrédit, cumulant les défaites sur terre et dans les cieux. Ce qui échoue militairement, en matière de coup d'État, échoue nécessairement politiquement.
Journaliste Leonardo Murrero : Les Brigades Solaires se sont engagées militairement au Pontarbello, ok, très bien mais en quoi est-ce du terrorisme?
Bernabeo Logaruiz : Alors, l’intervention des Brigades Solaires au Pontarbello est une intervention militaire, une manœuvre de déstabilisation, que je n'assimile pas de suite à des manœuvres terroristes. L’action terroriste des Brigades Solaires, est immanquablement celle entreprise au Vinheimur, car elle vise à effrayer les populations locales, à des fins politiques, à savoir le retrait des communautés vinoises de nombreuses terres agricoles frontalières aux possessions kah-tanaises ultramarines.
Mais bien que le sens étymologique du terme terrorisme n’a été pleinement retranscrit qu’à travers cette dernière agression commise contre les autorités vinoises, il est de notoriété publique que les actions militaires sur le territoire pontarbellois, consistant à pénétrer clandestinement des territoires neutres pour faire circuler des milliers d’hommes armés et prêts à tuer au sein d’un état tiers dont il dispute le droit à se représenter à l’international, put faire l’objet d’un degré d’intimidation tel. L’arrivée massive et clandestine de contingents des Brigades Solaires sur le sol pontarbellois est effectivement une manoeuvre d’intimidation flagrante, dirigée vers les populations civiles pontarbelloises, qu’il nous importe aujourd'hui d’assimiler à une action terroriste, en dépit des puristes qui viendront lui opposer une définition stricto-sensu du terrorisme…
Journaliste Leonardo Murrero : Les Brigades Solaires manquent encore de francs succès sur le plan militaire, faut-il ne pas nous inquiéter ?
Bernabeo Logaruiz : L'évolution rapide des Brigades Solaires au sein de l’échiquier mondiale, fait craindre une logique de surenchère, susceptible d’apporter de nouvelles crises internationales majeures car l’on sent les dirigeants du Grand Kah et des Brigades Solaires, sur des manoeuvres évolutives, muables dans le temps, comparativement à ce que nous savons des engagements kah-tanais au Varanya, au Pontarbello et désormais au Vinheimur…
J’ose la comparaison, mais comparativement à ce que nous avons pu connaitre sur le centenaire écoulé, les Brigades Solaires ont formalisé une image pour le terrorisme international. Sur la base de ce constat, je n’hésiterai jamais à réaffirmer les faits selon lesquels le Grand Kah est un berceau du terrorisme international…
Journaliste Leonardo Murrero : Merci pour votre contribution et votre analyse monsieur Logaruiz, c’est très clair et sans appel. Le Grand Kah, rappelons-le, finance, équipe et instruit les Brigades Solaires, ces unités de pillards combattantes qui multiplient les manœuvres ainsi que les exactions à l’étranger, tentant de refaçonner une région à l’image de ses donneurs d’ordre.