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Activités étrangères au Grand Kah - Page 2

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CONFIDENTIEL - 8 juin 2007 - Les services secrets alguarenos facilitent la mise en ligne de contenus musicaux kah-tanais hackés ou piratés.

Musique piratée
Faciliter le piratage de musiques K-POP kah-tanaise par les particuliers alguarenos et les internautes, une nouvelle opération secrète destinée à gifler l’économie de l’état communiste Paltoterran.


La guerre entre la Fédération d’Alguarena et le Grand Kah est, malgré la relative retenue affichée par les gouvernements en poste, totale. Une extension de la guerre largement tournée vers le domaine économique, quand l‘on sait que les services secrets alguarenos interviennent déjà dans la facilitation du commerce d’articles kah-tanais contrefaits et majoritairement dédiés à l’exportation. Aujourd’hui, le dévolu de l’une des plus grandes agences secrètes au monde, s’est paradoxalement tourné vers le développement du hacking et du piratage de musiques K-POP kah-tanaise !

Véritable institution de la musique au Grand Kah, la K-POP s’est longtemps faite une des vitrines culturelles du pays destinée à marquer l’identité de celui-ci. Grand contributeur de l’économie nationale issu des secteurs culturels, le domaine de la K-POP est donc devenu une des cibles naturelles des services secrets alguarenos, dans leur recherche d’actions coercitives et d’actions de sape contre les engrenages économiques du Grand Kah.

Enregistrement d’extraits musicaux de K-POP sous des copies illicites, mise à disposition de contenus d’oeuvres culturelles hackées sur des plateformes en ligne, débourser 5 pesetas alguarenas pour l’acquisition est un CD de musique de K-POP katanaise est encore trop coûteux, considérant l’accessibilité des mêmes contenus. En tant que grandes puissances mondiales, la Fédération d’Alguarena et le Grand Kah sont très liés au patrimoine musical mondial puisque ce sont des pays qui organisent régulièrement ce type de manifestations sur leurs sols, notamment à travers des évènements mondiaux.

L’impact économique que peut dès lors susciter des coups de canife contre les piliers du patrimoine musical national est difficilement chiffrable mais réel.

L’industrie culturelle est relativement bien développée si on la met en comparaison du reste de l’activité économique kah-tanaise, ou comparativement parlant à celle de la Fédération d’Alguarena qui est à peine plus développée malgré l’écart de PIB très significatif, est donc en première ligne pour essuyer les dégâts causés à ce secteur, compte tenu de la musique à disposition gratuites, de certaines contenus qui font la véritable poule aux oeufs d’or, des maisons d’édition.

La perte financière et in fine, la destruction d’emploi, est à considérer sur du moyen et long terme pour ce secteur d’activité. Un secteur d’activité jusqu’ici étendu au cinéma, à la musique, à la télévision et aux livres mais qui, par l’intervention des services secrets alguarenos, voit ses pertes financières se rediriger vers le contenu musical, mis à disposition du grand public gratuitement.

La K-POP kah-tanaise est l’un des produits identitaires phares exportés et propres au Grand Kah. Un produit qui jusqu’ici faisait vendre et faisait vivre dans le domaine musical, mais dont la mise à disposition de contenus gratuits en ligne, pourrait freiner les recettes engrangées par les maisons d’édition, et derrière elles, l’état Kah-tanais lui-même.
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economist


Les entreprises Lofotènes en passe de devenir le premier investisseur privé des Communes du Grand Kah ?



Qui l'aurait crû que malgré un contexte géopolitique des plus incertain et la survenue d'un conflit aux frontières avec le Pontarbello n'aurait pas entamé la confiance et l'optimisme des investisseurs des Provinces-Unies à l'égard des Communes du Grand Kah ?

Aujourd'hui la Citizen Bank, l'une des banques privée d'affaires la plus influente du monde, la première financière en terme de capitalisation à la bourse de Pembertøn est devenue la 3ème banque privée de la nation kah-tanaise en rachetant la banque locale Crédit Général Citoyen.


citizenbank

Alors excès de confiance ou déni des enjeux géopolitiques ? En réalité, le climat des affaires n'a jamais été aussi propices aux grandes entreprises actuellement. Après la non moins célèbre Thylacine Corporation et bien entendu la United Oil qui ont donné le la, bien d'autres sociétés se sont tournées vers ce pays à la fiscalité douce, à un marché de l'emploi souple, qualifié et très discipliné, et une facilité déconcertante pour ce qui est de l'établissement et l'implantation de compagnies étrangères.
Alors qu'il faut en moyenne 180 jours pour créer une société au sein des Provinces-Unies, incluant l'enregistrement à la Chambre Fédérale du Commerce de la province en question, il ne faut que 3 semaines, tout au plus, pour pouvoir immatriculer sa société au sein de n'importe quelle commune du Grand Kah.
Cette hyper simplification est une aubaine et une opportunité pour beaucoup d'entreprises d'ouvrir alors des succursales et des filiales, afin d'accéder au marché Kah-tanais. Les entreprises Lofotènes investissent donc massivement dans les CGK (acronyme régulièrement utilisé dans les médias lofotènes pour désigner les Communes du Grand Kah) !

Un luxe que peuvent se permettre les grandes organisations et les entreprises générant un chiffre d'affaires à plusieurs millions voir milliard de Drakks car elles ont intégré le risque dans leur bilan comptable, et pourrront donc, en cas de faillite ou d'imprévu, absorber le choc. La balance bénéfices/risques est clairement en la faveur des gros groupes, alors que les petites et moyennes entreprises ont beaucoup à y perdre.

Instabilité politique, frictions voir très fortes tensions aux frontières avec la Fédération de l'Alguarena, agitations sociales rampantes, corruption, autant de facteurs réels et présents qui peuvent rapidement porter un coup d'arrêt à l'expansion économique des Provinces-Unies en Paltoterra.

Qui plus est, de plus en plus de mouvements politiques voient d'un mauvais oeil la présence de plus en plus marquée des Lofotènes, et leur incidence culturelle et sociale sur la population. Si les employés et ressortissants Lofotènes sont parfaitement accueillis et intégrés au sein de la population Kah-tanaise, certains parlent même de symbiose, il en est autrement des hautes sphères politiques, qui accusent de temps à autres dans les médias la main mise du pouvoir politique de Pembertøn sur des secteurs clés de l'économie kah-tanaise, voir d'ingérence politique.


pharmacieparapharmacie


D'autres reprochent aux Provinces-Unies que ses sociétés sont un stratagème pour infiltrer toutes les strates de la population. Si il y a quelques années de cela on trouvait très peu de produits lofotènes sur les étals et dans les rayons des marchands et galeries commerçantes, on observe de plus en plus un accroissement de produits estampillés "Designed in or Made-in UPL" , pour United Provinces of Lofoten. Cela concerne surtout la pharmacie, parapharmacie, cosmétiques, pièces pour l'aéronautique, jeux-videos, ameublement, mais c'est surtout dans la finance que ce phénomène s'amplifie, et c'est beaucoup moins visible. Produits d'épargne, fonds communs de placements, assurance-vies, trackers et obligations, si cela parle peu à la population modeste kah-tanaise, en revanche, on en parle beaucoup dans les milieux plus aisés et plus élevés de la société civile des CGK. De plus beaucoup ignorent que leurs placements et leurs petits livrets d'épargne réglementés sont en réalité des enveloppes qui contiennent des obligations et des actions de ces grands groupes, boostant au passage la rémunération de ces instruments financiers, ce qui explique également pourquoi ils rencontrent un franc succès et que leur engouement ne se dément pas.

groupelig


L'exemple de L.I.G est flagrant, ce groupe spécialisé dans l'assurance diverses et variés et la gestion de prêts et crédits en tout genre, a vu son volume de transaction littéralement explosé l'année passée, octroyant à de nombreuses organisations et sociétés kah-tanaises, voir à des personnes morales, d'importantes sources de financement.Mais ce qui surprends même les économistes néo-libéraux les plus sceptiques sur la planification industrielle kah-tanaise, c'est la multiplication et la hauteur de ces crédits qui insuffle à la fois une dynamique et une croissance économique incroyable aux Communes du Grand Kah, la 3ème puissance mondiale, tout en liant l'économie des Provinces-Unies à ce pays avec lesquels les Unionistes comme les Sociaux-Démocrates s'entendent à merveille, contrairement au Pharois Syndikaali, l'autre régime socialiste, qui ne génère quant à lui que de la défiance et de l'animosité.

Cependant l'argent étant le nerf de la guerre, beaucoup de légalistes et juristes s'interrogent sur les liaisons dangereuses entretenues entre les élus locaux, chefs d'entreprises ou simples épargnants nantis avec ces sociétés financières lofotènes, pour la plupart des filiales ou sociétés "partenaires" adossés à des grands groupes.
Une enquête de la Commision Inter-Parlementaire pour la Régulation des Acteurs Financiers (CIPRAF) aurait par ailleurs été diligentée pour inspecter les comptes du groupe L.I.G .
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Renegado est une chaîne d'information en ligne, connue pour ses retranscriptions dans les principales langues paltoterranes

29 juillet 2007 - Aserjuco accuse Kah-Tenotchicuas de saborder les négociations pour la paix en Paltoterra.


Table des négociations infructueuse après l'ouverture d'une médiation suite au raid aérien kah-tanais accompli dans l'espace aérien alguareno.
Malgré un certain temps dédié aux échanges, la Fédération d'Alguarena et le Grand Kah ne sont toujours pas parvenus à s'offrir les garanties d'une paix et d'une sécurité régionale.


Après l’’attaque kah-tanaise dans l’espace aérien alguareno en février dernier, les deux nations avaient débuté des négociations pour ainsi s’éviter toute escalade possible du conflit, mais cinq mois plus tard le dialogue a manqué pour offrir les garanties de paix et de sécurité escomptées.

La présidence Fédérale juge indigne la conduite du Grand Kah après sa déclaration de guerre survenue le 28 février 2007, par l’incursion d’une soixantaine d’appareils de combat kah-tanais au sein de l’espace aérien alguareno, conduisant à d’âpres combats ayant permis d’offrir une première victoire alguarena, que certains jugent décisive, sur la nation sudiste. “L’attaque aérienne kah-tanaise contre la Fédération constitue manifestement une déclaration de guerre qui, compte tenu de son échec retentissant, cuisant, n’a jusqu’ici pas permis de déboucher sur une nouvelle menace. Néanmoins, il est à considérer qu’à ce jour, aucune résolution du conflit n’est intervenue par la médiation, bien que celle-ci fut mise en place par l’intermédiaire des autorités izcales, positionnées sous la bienveillance scrupuleuse du Président Trottier” avait confié la Présidente Fédérale Mazeri Abrogara. “Pire constat que celui-ci, l’initiative Kah-tanaise tournée vers le renforcement de ses moyens militaires, en dépit de l’invitation qui lui a été faite par l’Izcalie, pour l’ouverture d’une médiation que les autorités de Lac-Rouge (Grand Kah) boudent avec insolence, tentant faussement de lui donner vie du bout des doigts. Qu’il ne soit pas dit que je sois la Présidente Fédérale ayant fait courir un grand péril alors même que celui-ci s’est outrageusement exposé à la face du monde, cumulant les comportements indignes d’une nation respectable…”

Au terme d’un long discours médiatique, la Présidente Fédérale a déploré l’action de son homologue Kah-tanais, qu’elle accuse de vouloir privilégier une solution militaire plutôt que politique.

“Le raid aérien initié par le Grand Kah est un acte de guerre, un acte d’insécurité fort pesant aujourd’hui sur les citoyens alguarenos. La Fédération d’Alguarena a pris part aux instances de médiation proposées par l’Izcalie mais plus de cinq mois après, il est inquiétant de s’apercevoir que le désengagement militaire n’a pas eu lieu et que les négociations mettant fin à la guerre sous conditions, n’ont pas bougé d’un iota” explique la politologue heenylthaine Felicity Edminston.

“On ne peut pas vivre dans un état de guerre permanent, imposé par l’un de ses plus proches voisins, la Fédération a porté un premier crochet au Grand Kah, qui s’est ouvertement présenté sous les traits d’une nation ennemie, charge à nous d’en tirer les conclusions. Trahi moi une fois honte à toi, trahi moi deux fois honte à moi. Devons-nous attendre une nouvelle trahison, un nouvel acte perfide kah-tanais conduisant à la mort de citoyens alguarenos?” s’était quant à lui exprimé le chef de la ligue souverainiste Cristóbal Tenorio, également candidat à la présidence fédérale en 2008. Il faut dire que l’agression militaire kah-tanaise dirigée contre la Fédération n’est pas sans incidence directe sur les élections à venir. L’idée que la Fédération puisse vivre sous la menace perpétuelle d’un voisin influe sur les priorités des citoyens alguarenos, jusqu’ici tournées vers la partenarisation de certains accords économiques mondiaux. Dorénavant, la Ligue des Souverainistes et plus globalement l’extrême droite alguarena, ont matière à commenter l’actualité et à vanter leurs perspectives politiques pour 2008, en soutenant un renforcement militaire des forces armées fédérales et fédérées, ainsi que la quête d’une plus grande sécurité eu égard à nos voisins sudistes de la Paltoterra…” commente l’experte. “L’agression kah-tanaise, à un an des élections, fait nécessairement le jeu de l’extrême droite alguarena, qui critique les lacunes actuelles du système fédéral et prône une pacification de ce que certains élus surnomment maintenant la zone d’intérêts alguarenos, en référence directe à ces régions qui, à l’occasion d’un trouble ou d’une instabilité politique grave, constitue un dommage notable au bon fonctionnement de l’activité économique et sociale de la Fédération. “Les zones d’intérêts alguarenas, bien que le terme soit à débattre, existent. Elles sont là et l’extrême droite ne peut ni les nier, ni les supprimer. Il existe des zones où la situation politique, économique, démographique et même sociale, sont directement sources d’influence sur la société civile alguarena. Et parfois celles-ci sont très négatives à l’instar des manœuvres militaires kah-tanaises…”

De ce constat il existe plusieurs options pour le pouvoir alguareno, la première d’entre elles consistant à poursuivre les négociations avec le Grand Kah, rendues possibles par la médiation izcale, ou bien la reprise des combats avec son ennemi déclaré, jusqu’à ce la médiation tourne à l’armistice pour l’une ou l’autre des parties… “La passivité du pouvoir présidentiel face à un tel acte invasif et l’enlisement des négociations pour la paix, seraient à court terme dommageables pour le parti de Mazeri Abrogara, gonflant l’électorat de l’extrême droite et à des radicaux appelant à une réponse forte face à l’agression militaire dont a été victime la Fédération, dans son espace territorial, dans son espace souverain. Si des troupes alguarenos en poste au Varanya ou autre part dans le monde avaient fait l’objet de la même agression, il est à parier que la dimension politique aurait été moindre et une réponse militaire sur le territoire d’un pays souverain, jugée excessive. Mais ici, nous avons un acte de guerre sur notre sol, ou devrions-nous le dire, dans notre espace aérien. C’est du charbon ardent chauffé par les nationalistes et face auquel le parti présidentiel est sommé, pour ne pas dire contraint d’intervenir.”

La Présidente Fédérale a condamné l’attaque kah-tanaise dont a été victime le pays fin février, c’est le moindre des efforts jugent aisément les spécialistes considérant le fait que la Fédération d’Alguarena n’avait pas été attaquée sur son territoire depuis les épisodes de la Grande Guerre entre Albel et elle, début des années 1900.

Mais après avoir condamné l’agression militaire subie, et dorénavant l’absence d’investissements kah-tanais dans l’évitement d’un conflit global coûteux en vies humaines et en pertes matérielles, il peut être impératif pour l'exécutif alguareno de franchir une marche supérieure en rappelant sa capacité à fournir toutes les conditions de sécurité attendues par les populations fédérées et fédérale.

Après les souverainistes et autres partisans de l’extrême droite, ce sont maintenant les élus du FPR, le parti présidentiel de s’exprimer, jugeant que le retrait intellectuel des autorités kah-tanaises engagées dans la médiation izcale en faveur d’une paix régionale, mettait en péril la paix régionale en Paltoterra, largement accentué par le comportement véhément des autorités loduariennes, témoignant de leur hostilité à la Fédération d’Alguarena, par solidarité avec le Grand Kah. “Le Grand Kah, non content d’avoir agressé militairement notre pays, souffle le chaud et le froid en agitant mollement sa participation à la médiation des autorités izcales et en liguant des régimes totalitaires dans une trajectoire hostile à notre représentation étatique sur la scène internationale. Notre Fédération doit prendre toute la mesure de la menace agitée par l’ennemi et si ce n’est contraindre, envisager de le forcer à la paix, pour que jamais plus un citoyen alguareno ne se sente en danger sur son territoire…”

“Ne nous y trompons pas” avait ajouté la première citoyenne de la Fédération dans un communiqué officiel directement publié sur le site gouvernemental, “la poursuite de la paix reste notre priorité mais celle-ci doit être clairement imposée pour nous voir entendus…”

En fin de ces déclarations, la Présidente Fédérale a appelé le régime de Lac-Rouge (Grand Kah) à diamétralement changer sa posture diplomatique, eu égard à la Fédération d’Alguarena et aux médiations de paix initiées auprès de l’Izcalie, insistant sur le fait que jusqu’ici, la Fédération avait très largement privilégié une voix politique à celle militaire pour résoudre leurs différends, alors même que le Grand Kah avait programmé une attaque aérienne contre l‘espace aérien alguareno, sans jamais lui avoir soumis le souhait d’une revendication ou la mise en garde d’une action imminente en cas de divergences profondes entre les deux nations.

Des communiqués de plus en plus virulents et hostiles au pouvoir Kah-tanais, tandis que dix-huit pourcents des citoyens alguarenos ont déclaré à travers différentes enquêtes d’opinions craindre une nouvelle attaque kah-tanaise sur leur territoire, et que vingt-sept pourcents d’entre eux ne comprennent pas l’absence de réponse armée face à une telle initiative kah-tanaise, souhaitant de ce fait des actions décisives et foudroyantes à l’encontre de la menace sudiste imposée par les nazumans de Paltoterra.

“Si le Grand Kah est responsable de l’ouverture des hostilités et de la léthargie entourant les négociations actuellement ouvertes en faveur de la paix, il est raisonnable de dire et penser que le Grand Kah est responsable de la reprise d’une guerre qu’il a lui-même provoqué…” conclut l’experte en politique heenylthaine, Felicity Edminston.

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18 août 2007 - Plateforme-pétrolière Blue Ocean - 4 miles nautiques des îles Teihotu


stationpetrolière


Dans l'hélicoptère de la United Oil, confortablement et luxueusement aménagé pour satisfaire un certain goût immodéré pour le style baroque et opulent, Søren Silvertrupp révisait et peaufinait encore une dernière fois son discours, chiffonnant nerveusement plusieurs feuilles qu'on avait écrites pour lui. En face de lui, plusieurs conseillers en communication, son porte-parole et son interprète étaient également en train de s'affairer, certains probablement davantage en train de gesticuler plus que de raison afin de simuler une quelconque activité plutôt de que travailler réellement sur un sujet.


helicpoptereluxe

"Bon ils sont tous là, les élus locaux, les employés, leurs familles, comme j'avais demandé"

"Oui monsieur ils seront tous là, nous avons même pris l'initiative d'inviter des habitants supplémentaires des îles Teihotu, cela n'a pas été compliqué, pour eux, cela s'apparente presque à une visite touristique"

"Génial, merci Kevin !"

"Heu..non moi c'est Marty, lui c'est Kevin"

"Bref peu importe, et sinon, quels sont les chiffres de la station, j'espère que j'en ai pour mon argent, elle m'a coûté un pognon de dingue. Je veux pomper tellement de barils du sous-sols Kah-tanais que je veux assécher la nappe en un temps record".

"Monsieur les derniers chiffres indiquent que nous devrions atteindre un débit de forage de plus de 1 million de barils par jour. Le Directeur Krenik a fait état cependant de quelques défaillances fonctionnelles mineures, notamment en ce qui concerne la procédure de sécurité de purge de la pompe hydraulique qui..."

"Non mais c'est qui ce gars, Docteur Forage ? Je vous ais dis combien de barils, arrêtez de m'emmerder avec vos détails techniques auxquels je pige que dalle. Dites à Krenik de régler ça immédiatement ou je lui sucre son bonus mensuel. "

"Oui monsieur, mais le Directeur Krenik a également mentionné des difficultés de recrutement, notamment des mécaniciens qualifiés, les Kah-tanais semblent moins enclins que les ouvriers Jashuriens à se salir les mains. Cela pourrait entraîner une baisse lente mais significative à long terme de...

"C'est incroyable, je paie ce type une fortune, et il est pas capable de recruter 3 ou 4 bridés pour serrer des écrous ! J'ai investi des milliards de Dråkks dans ce projet, et cela incluait des accords contractuels non officiels avec tous ces fonctionnaires locaux, j'ai fais pleuvoir plus de billets sur ces foutues îles que toute la pluie qu'ils pourraient recevoir en 1 an ! Je vais encore devoir m'en occuper"

"Oui monsieur, on arrive, la station est en vue !"


stationhelicoptère

L'hélicoptère flanqué aux couleurs de la compagnie pétrolière atterrit avec délicatesse sur le tarmac de l'héliport, grâce à des vents et alizés favorables. En contre-bas, sur le pont principal, une foule nombreuse et compacte, dont la moitié était des ouvriers et employés de la United Oil, reconnaissable à leur uniforme de travail jaune et et vert si caractéristique. L'ensemble des personnes présentes portaient un casque, équipement de sécurité obligatoire sur la station, tandis que des buffets avaient été dressé ainsi qu'une petite estrade et un pupitre où devait s'exprimer l'homme d'affaires, le plus riche entrepreneur des Provinces-Unies du Lofoten.

Arborant un sourire pincé et exagéré, Søren Silvertrupp, sous des applaudissements nourris, arriva en petites foulées jusqu'à l'estrade. Quelques photographes, des journalistes de médias locaux et quelques reporters des Provinces-Unies avaient été soigneusement sélectionnés et invités pour cette petite conférence de presse improvisée :


donaldtrumpcasquedechantier


"Super, oui, vous êtes géniaux ! Merci, merci ! Et bien quelle ambiance, je ne pensais pas que l'on pouvait autant s'amuser sur une plate-forme pétrolière ! "

Rire gras parcourant l'assemblée



"Et quelle plate-forme, n'est-ce pas ? Je suis très heureux, et très fier, de vous avoir conviés à l'inauguration de la plus grande et la plus moderne station de forage pétrolière off-shore du monde ! Bienvenue sur Blue Ocean, le fruit de plusieurs dizaines d'années de recherche et de construction par les meilleurs ingénieurs et techniciens du Lofoten et du Grand Kah !

D'ailleurs je tiens à remercier nos hôtes, le Commissaire au Commerce délégué aux affaires maritimes ainsi que le représentant de l'autorité locale des îles Teihotu ! Ah quel magnifique archipel, non mais vraiment, c'est le paradis ici ! J'y étais pas plus tard qu'hier, c'est super, si cela ne tenait qu'à moi je m'y installerais. Non mais plus sérieusement, Blue Ocean est une opportunité unique de développement de l'économie locale ! Vous les Kah-tanais, vous êtes des gens formidables, vous comprenez la valeur et l'importance de ce que nous faisons ici : nous assurons au monde la fourniture d'un produit essentiel et indispensable : le carburant nécessaire au moteur de la croissance mondiale, rien que ça !
Je remercie tout particulièrement les élus locaux des Teihotu, qui se sont montrés extrêmement coopératifs et très investis pour ce projet. Vous avez de bons élus, ils ont le sens des affaires eux au moins, c'est ça que j'aime !

Et c'est un privilège croyez moi, et à ce titre, j'ai demandé expressément au Directeur Krenik, d'ailleurs c'est un super gars, il fait un excellent boulot, oh oui, on l'applaudit bien fort, voilà, super, bon c'est fini maintenant arrêtez. Oui je disais que j'ai demandé au Directeur Krenik d'augmenter tous les salaires sans exception de 2,5% et de doubler votre prime d’intéressement mensuel indexée sur le volume de brut extrait lissé sur la moyenne mensuelle mobile des 12 derniers mois......en gros vous allez voir votre salaire exploser !
Et oui, et oui, on est comme ça à la United Oil. Et surtout n'hésitez pas à en parler autour de vous ! Nous recrutons !

Alors oui, oui, j'entends d'ici les critiques des associations écologistes et des sociaux démocrates qui disent qu'on détruit la planète, qu'on extrait des énergies fossiles salissantes et nocives...ben voyons et comment qu'ils croient tous ces défenseurs de bébés phoques qu'on finance et qu'on construit les panneaux solaires, les éoliennes, les hydroliennes qui coûtent un pognon de dingue ? Hein comment ? Et bien moi je vais vous le dire moi ! Et bien oui c'est grâce à aux bénéfices substantiels et prolifiques de l'industrie pétrolière ! Les sociaux démocrates ont beau jeu de pointer du doigt la méchante United Oil, sacrés gauchos, ils me font bien rire quand je les vois aller à la pompe de leur station service pour remplir le tank de leur SUV hybride !
Cette compagnie était en faillite il y a 10 ans de cela ! Aujourd'hui c'est un fleuron de l'industrie lofotène, la figure de proue de ce capitalisme nourricier que j'appelle de mes vœux et qui irrigue non seulement les Provinces-Unies, mais également les Communes du Grand Kah, les grandes bénéficiaires de nos investissements.
Oui je plaide pour qu'un vent de libéralisme économique souffle enfin sur le peuple kah-tanais, car vous le méritez mes amis. L’entreprenariat n'est pas une insulte, faire de l'argent n'est ni indigne ni déshonorant ! Je vous le dis mes amis, chers employés de la United Oil, ENRICHISSEZ-VOUS !

Je n'ai qu'un seul but, vous offrir la prospérité. Je n'ai qu'un seul objectif : faire de l'argent, pour que vous, vos familles, vos enfants, et même les enfants de vos enfants aient l'assurance et la garantie d'un boulot stable, rémunérateur, et presque sans risques !

Blue Ocean n'est que le prélude, je vous annonce très officiellement que nous allons multiplier les investissements dans les îles Kah-tanaises, avec la création massive d'emplois pérennes ! Il est temps que les Provinces-Unies et les Communes du Grand Kah, qui ont bien plus de points communs qu'ils ne le pensent, deviennent les centrales énergétiques de l'économie mondiale, selon un axe de prospérité nord-sud !

Je sais qu'il y a un petite crise en cours au Pontarbello, avec la Fédération de l'Alguarena, ah je vois mon conseiller en communication qui me fait signe d'arrêter, oh je savais qu'il voulait pas que j'aborde ce sujet avec vous, mais que voulez vous, je suis comme ça moi, honnête, transparent, franc ! Je ne mens pas ! Et bien je peux vous dire que tout cela sera bientôt terminé, et que la rationalité et la raison l'emportera ! La guerre n'est jamais bon pour les affaires, et nos 3 pays ont tellement à gagner à coopérer ensemble, nous pouvons dominer le monde , un monde de paix, de richesse et de libertés économiques pour tous !
Vous êtes formidables ! Bon allez profiter de cette journée avant de retourner bosser, champagne et petits fours pour tout le monde ! Allez y j'ai dépensé sans compter !"


donaltrumppoucelevé

L'assemblée joignit les mains, et les frappèrent vigoureusement, emplissant la plate-forme pétrolière d'applaudissement nourris, qui résonna d'une agitation plutôt rare sur ce type d'installation industrielle.
Søren Silvertrupp quitta le pupitre et descendit quatre à quatre les marches de l'estrade afin d'aller rejoindre son conseiller en communication qui lui faisait de grands signes en décrivant de larges cercles avec ses bras .


"Oui, oui j'arrive alors, j'étais comment ?"

"Fantastique monsieur, j'ai failli pleurer..."

"Merci Martin, moi aussi j'ai senti cette incroyable énergie positive"

"Heu...c'est Marty monsieur. D'ailleurs monsieur, un haut responsable politique des îles Teihotu est présent et il souhaite s'entretenir avec vous dans les plus brefs délais. Dois je l'inscrire à votre agenda de la journée ?"

"Punaise, il me veut quoi encore celui là ? Encore de l'argent j'imagine, je vais finir par soudoyer tous les habitants de ce foutu pays si cela continue. Allez très bien. Marco dites lui que le recevrai en privé dans le bureau du Directeur Krenik, ....et dire que je vais encore me farcir pour la énième fois ces faces de citron"

"Heu...moi c'est toujours Marty"

"Ok super, merci Malik, ca sera tout pour aujourd'hui mon petit, que mon hélicoptère soit prêt à décoller, j'ai un golf à 16h avec le Ministre des Affaires Etrangères des Duchés du Vinheimur"
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Août 2007 - L'opinion publique alguarena, ainsi qu'une partie de la classe politique alguarena, déplorent les déclarations de forme faites par les autorités du Grand Kah.


Cimeterre militaire alguareno présent sur l'arrondissement de Zararenas, dans la région de la Cantaroya (ARCOA)
Les annonces gouvernementales émises par le gouvernement kah-tanais sont apparues bien mollassonnes aux antennes radiotélévisées de la Fédération d’Alguarena, pour ne pas dire peu convaincantes, après le raid aérien kah-tanais ayant causé la mort de six pilotes alguarenos.


Le 7 août dernier, alors qu'on ne les attendait bientôt plus, les autorités kah-tanaises ont délivré à travers un communiqué officiel de leur gouvernement, les annonces faisant état du regret des institutions du pays, après s'être militairement engagé sur le territoire alguareno. Des regrets? Non, rétorquent plusieurs élus de la majorité. Pour eux, les autorités kah-tanaises entretiennent l’insolence, en évoquant l’idée selon laquelle le gouvernement alguareno se serait lancé dans un bain de sang en territoire kah-tanais, pour assouvir une pensée vengeresse à l’égard de son voisin sudiste et que c’est in fine, pour stopper l’appétit meurtrier alguareno, que les autorités du Grand Kah ont bien voulu daigner entreprendre les démarches nécessaires et préalables à la mise en place d’une désescalade.

“Il est tout à fait honteux que les autorités du Grand Kah, instigatrices de l’attaque aérienne contre notre pays et sa population, se soient targuées d’accéder à nos légitimes demandes, dans le but de nous empêcher d’effectuer des frappes sanglantes contre ses populations civiles et de couper court à toutes velléités guerrières. Les autorités kah-tanaises ont par leurs actes, non par une pensée, une parole mais bien par des actes, prouvé qu’elles pouvaient faire acte de guerre dans notre paisible et prospère région…” s'indignaient les élues Margareta Poccalva et Lucia Ricasquez, affiliées au FPR.

L’agressivité affichée par le gouvernement paltoterran eu égard aux intérêts de l’Alguarena, est effectivement placée sous une certaine contradiction, lorsqu’elle est mise en comparaison avec ses intentions du jour, tournées vers l’évitement d’un conflit armé et le risque de pertes parmi les populations civiles des deux pays.

Si les témoignages des autorités kah-tanaises viennent effectivement satisfaire les demandes gouvernementales de la Fédération d’Alguarena, qui souhaitait entendre un mea culpa de leur part, la forme empruntée à de telles déclarations laisse entendre que la Fédération d’Alguarena aurait pu se complaire dans l’entretien d’une guerre qu’elle n’avait pourtant pas initiée… Un paradoxe qui joue en la défaveur des autorités kah-tanaises, et alimente l’aversion de plusieurs élus de la classe politique, eu égard à ce qu’ils considèrent être une provocation et un acte de plus, tendant à prouver que les autorités kah-tanaises identifient les actions de la Fédération d’Alguarena, parmi les événements dommageables au sens commun.

Une énième offense que la présidence alguarena n’a pas souhaité commenter, réaffirmant la nécessité d’emprunter une issue diplomatique à la crise militaire débutée fin février, après l’incursion aérienne manquée kah-tanaise. "Nous prenons acte des regrets kah-tanais après la conduite d’opérations militaires dans l’espace aérien alguareno, entraînant la mort de six de nos pilotes. Mais plus important encore, nous prenons acte de la volonté kah-tanaise à vouloir oeuvrer dans le sens d’un apaisement des tensions militaires opposant nos deux pays, même si nous rejetons avec force et vigueur les idées propagées selon lesquelles le gouvernement fédéral alguareno projetait d'exécuter des actions militaires susceptibles d'entraîner un important de décès parmi les populations civiles, fussent-elles kah-tanaises.”

Ce compromis trouvé entre les autorités alguarenas et celles kah-tanaises, devrait permettre de durablement éviter un nouveau déploiement militaire opposant les deux puissances paltoterranes. Une décision raisonnée et rationnelle, sur laquelle la présidente fédérale Mazeri Abrogara peut espérer capitaliser pour les élections présidentielles fédérales de 2008, où les adversaires politiques se sont déclarés, “les loups sont sortis du bois” comme la présidente fédérale aime elle-même évoquer pour parler d’eux.
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L'AGNEAU DANS LA TANIÈRE : PARTIE 1/?
LA BOULIMIE QU'ILS APPELLENT "LIBERTÉ"


Lac-Rouge, Appartement de Mei Jin , 10h 15

L’habituel silence matinal de l’appartement était troublé en cette journée pluvieuse par le soudain vacarme de la sonnette, suivi d'un court silence, puis trois petits coups de poing donnés à la porte.
Une jeune femme quittait la salle de bain en catastrophe tout en essuyant ses cheveux mouillés dans une serviette saumon.


- J’arrive ! cria-t-elle.

Elle enfilait rapidement un jean bleu, lançait sa serviette mouillée sur le canapé, puis se dirigeait d’un pas déterminé vers la porte d’entrée. La sonnette résonnait une fois de plus. Elle jeta un bref coup d’œil par l'œillère de la porte avant d’ouvrir cette dernière. Un homme, la cinquantaine, en blouse de travail, se présentait devant elle.

- Excusez-moi mademoiselle. Auriez-vous deux petites minutes pour répondre à un sondage ? lança-t-il.
- Entrez, répondit-elle d’un ton monotone en arborant un air désabusé.
- Merci bien.
Sur ces paroles, il entra. De son côté, la jeune femme refermait la porte derrière lui avant de venir se placer contre le mur.

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L’homme observait l’appartement avec une attention toute particulière.

- C’est peut-être un peu trop ordonné pour être crédible, dit-il.
- C’est sûrement que tu ne connais pas assez de femmes, rétorqua-t-elle en soufflant du nez. Je sais ce que je fais.

Comme d’un commun accord, les secondes qui suivirent firent plonger dans un silence abyssal. Elle se décidait à briser ce dernier.

- Viens-en aux faits.
- On m’a chargé de venir préciser la nature de ta mission. Cette fois-ci, il n’y aura ni vol d’information, ni assassinat. Le Bureau a décidé d’utiliser tes talents pour une mission plus… passive.
- C'est-à-dire ?
- Tu vas prendre la température… Te sociabiliser avec les habitants, fréquenter les lieux branchés, apprendre ce que l’opinion publique pense de la Maronhi, te tenir au courant de toute influence qu'essaierait d'avoir sur nous le Grand Kah. Ne te méprends pas, ça a peut-être l’air facile comme ça, mais tu peux bien rester ici pour plusieurs années… Nous te contacterons au moment venu.

Elle semblait n’avoir aucune question.

- Dernière chose… Voilà un petit cadeau, lança-t-il avant se sortir de sa veste une petite cassette portant la mention “Tracklist #1”. Il la tendit aussi tôt.

- Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle en saisissant la cassette.
- De quoi s’habituer au bordel ambiant.

Sans plus attendre, il tourna les talons et s’avança.

- Bonne journée mademoiselle, et merci encore, fit-il en abaissant la poignée.

Sans ajouter un mot, elle le saluait brièvement d’un hochement de tête avant de venir refermer la porte. Elle l'observa s’éloigner pendant quelques secondes par l'œillère. Venant ensuite s’allonger sur le canapé, elle fermait les yeux.

14h 40

La pluie avait cessé d’être depuis un moment lorsqu’elle ouvrit les paupières. Machinalement, elle enfila ses chaussures en toile, saisit son baladeur, ses oreillettes, les clefs de l’appartement ainsi que la mystérieuse cassette avant de s'engouffrer dans le couloir. Elle prit la cage d’escalier qui suintait la fumée de cigarette. Ne pouvant pas supporter une seconde de plus l’aliénant écho des turbines de pompes à chaleur, elle enfonça les oreillettes dans ses esgourdes puis lança la musique. Arrivée dans la ruelle, les premières notes se firent entendre.



Elle marcha une bonne dizaine de minutes sur un large trottoir bondé de gens aux tenues toutes aussi particulières que leurs coiffures. Le quartier s’apparentait sous certains aspects à une fourmilière, mais où une part non négligeable des fourmis tournerait en rond, toutes occupées à s’affairer au remplissage d’une existence sans quête. Elle s’arrêta à la balustrade d’un pont qui surplombait une ligne de tram avant d’observer les passants. Elle se mit à penser.

°Un. Bien que nous ayons sans doute les mêmes objectifs, les Kah-tanais restent des enfants, qui mourront de malnutrition si l’on laissait ces derniers composer leurs repas. Le pire qui puisse nous arriver, c’est que leur boulimie qu'ils appellent "liberté" vienne à traverser la frontière…°

- Désolé de vous déranger ! lança alors un beau jeune homme dont la pâleur faisait nettement ressortir le pourpre de ses joues. Je voulais savoir si vous accepteriez de prendre un verre avec moi ?

Elle l’observait, toujours pensive, avec de grands yeux écarquillés, sans dire un mot, visiblement surprise.
°…Espérons que celui-ci n’ait pas de fétichisme étrange.°
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Renegado est une chaîne d'information en ligne, connue pour ses retranscriptions dans les principales langues paltoterranes

12 septembre 2007 - Malgré la médiation izcale présentée comme “réussie” entre la Fédération d’Alguarena et le Grand Kah, la Fédération d'Alguarena regrette l'immobilisme autour de ce dossier?


Message d'erreur de la banque suite à une tnetative de virement de fonds.
Malgré les déclarations gouvernementales kah-tanaises et les remords arrachés à sa classe politique, l'entièreté des clauses fondatrices à la faveur d’une paix entre les deux puissances peine à être satisfaite, à commencer par la compensation financière faite aux familles des militaires assassinés pendant l’attaque.


La réapparition de conflits en Paltoterra a fait naître de nouvelles interrogations légitimes sur la capacité des belligérants à trouver une issue vers la sortie de guerre. Le premier conflit d’importance qui a remis sous les projecteurs les plus défavorables, pas tant par les pertes que par le potentiel militaire déployable, est l’affrontement armé entre la Fédération d’Alguarena et le Grand Kah, un conflit débuté en février 2007 après que le dernier ait fait entrer une escadrille d’une demi centaine d’appareils dans l’espace aérien alguareno. Un acte de guerre qui a contraint les deux nations à s’affronter, causant une quarantaine de morts dont six pilotes alguarenos.

Des pertes militaires alguarenas nettement inférieures mais encore trop lourdes considérant l'injustice commise par cette déclaration de guerre sans préalable à un état voisin, pacifique et en paix avec le Grand Kah.

Cette escalade meurtrière et guerrière, a invité les acteurs régionaux, à l’instar du Lofoten et de l’Izcalie, à oeuvrer à la faveur d’une médiation, pour éviter l’alourdissement des pertes humaines et matérielles d’une part, mais avant toute chose éviter l’alourdissement du coût économique et commercial, que chaque acteur régional, voire mondial, est susceptible de payer si deux puissances de premier plan, telles que la Fédération d’Alguarena et dans une moindre mesure, le Grand Kah, devaient durablement entrer en guerre l’un contre l’autre dans un espace régional propice aux flux commerciaux. Pour commenter le sujet brûlant de cette année, notre radio a fait appel à Monsieur Enrique Cadaval, politologue alguareno installé au Grand Kah depuis sept ans.

Journaliste Graciela Mastache : Monsieur Cadaval, merci d’être avec nous. Première question, pouvez-vous nous commenter dans quelle mesure un affrontement armé entre la Fédération d’Alguarena et le Grand Kah serait dommageable aux belligérants et dans une plus large mesure, aux autres acteurs mondiaux?

Enrique Cadaval : Madame Mastache, bonsoir. Comprenez bien que tout le plaisir était pour moi, merci encore de m’avoir invité.
Tout d’abord et vous l’avez très bien évoqué, la première des pertes en cas de guerre, c’est celle qui ne se remplace pas. C’est la vie des personnes, des hommes et des femmes qu’on envoie au front. N’oublions pas que la Fédération d’Alguarena et le Grand Kah ce sont environ cent cinquante mille combattants chacun. Imaginez vous l’affrontement et la capacité de chacun à pérenniser le conflit en cas de guerre prolongée entre ces deux Etats? Le risque est immense et comble de l’horreur, le conflit durerait suffisamment longtemps pour permettre à chacun d’eux de mobiliser la population et de procéder à des conscriptions. Ce qui rendrait l’issue de la guerre plus lointaine encore, par la capacité des deux états à former et équiper de nouvelles troupes.

Toutefois, ceci n’est que la face émergée de l’iceberg car il y a effectivement des dommages peu perceptibles de prime abord mais susceptibles de causer un tort durable et au moins aussi dommageables aux populations civiles, le gel des flux commerciaux.

La Fédération d’Alguarena, c’est une succession de détroits entre l’Aleucie et la Paltoterra, rendant ce passage très attractif pour les nombreux navires de commerce qui transitent chaque jour entre les différentes plaques continentales. La proximité du Grand Kah et de la Fédération d’Alguarena a l’avantage de localiser le conflit à leurs frontières terrestres et maritimes mais le soucis c’est que cette zone, même très localisée, reste encore très stratégique à l’échelle du commerce international et fort impactante pour des nations non belligérantes, mais qui feraient malgré tout transiter leurs marchandises là-bas, sur ces détroits.

Journaliste Graciela Mastache : Le grand mal de cette rivalité serait donc, selon vous, lié à la rupture des voies commerciales?

Enrique Cadaval : Les voies commerciales sont-elles rompues en temps de guerre? Je ne pense pas mais le débat est permis. Le commerce suit son cours, surtout lorsque les composantes navales sont encore étrangères au conflit et font craindre peu de dommages collatéraux parmi les flux maritimes. Mais des restrictions sécuritaires existent et peuvent se renforcer, à l’instar de couloirs maritimes dédiés où tout bâtiment naviguant en dehors pourrait potentiellement se voir assimiler à une force d’invasion, le renforcement des contrôles maritimes par la garde côte ou directement la marine fédérale, autant de mesures qui n’empêchent pas le déroulement du trafic commercial maritime mais peut raisonnablement le réfréner.

Car non vraiment il ne faut pas occulter les pertes humaines et matérielles qui résulteraient d’un affrontement armé entre deux nations, mais force est de constater que la détérioration de la sécurité dans un espace géographique donné n’empêche pas le trafic maritime, sauf par la présence d’un danger direct et immédiat pour les marins civils impliqués. La destruction de blindés et la tenue d’affrontements dans les principales agglomérations d’un pays peuvent empêcher le débarquement et la livraison de produits importés, mais empêche-t-elle des navires commerciaux de longer la côte en hautes mers? Permettez-moi d’en douter. Les industriels peuvent raisonnablement faire supporter ce risque à leurs salariés, les prestataires, quand bien même il faudrait instaurer une prime de risque dont la mise en place serait répercutée aux importateurs, et in fine, aux consommateurs.

Il n’y aura de rupture des voies commerciales dans la configuration actuelle du conflit car le rapport pertes/bénéfices reste encore très largement à la faveur des industriels qui souhaiteraient emprunter les détroits alguarenos.


Journaliste Graciela Mastache : Très bien, merci à vous pour ces précisions mais ne sentez-vous pas un changement durable au terme de l’attaque aérienne kah-tanaise?

Enrique Cadaval : Effectivement, la Fédération d’Alguarena, bien qu’ayant été attaquée dans son espace aérien et en dehors des centres urbains, n’avait pas connu d’affrontements sur son sol depuis plusieurs centaines d’années. Il est évident que pour l’opinion publique alguarena, ces évènements apparaissent parmi les points marquants de la politique étrangère qu’elle suit attentivement de près. Au niveau gouvernemental, l'événement aura lui aussi une portée, davantage financière puisqu’il oblige la présidence fédérale à calibrer ses différents budgets, tel que celui dédié à la défense, et parmi celui-ci, le budget des armes correspondantes (armées de terre, mer et air).

Suite à l’attaque aérienne kah-tanaise, il y a des commandes militaires qui ont été passées auprès des industriels de l’armement, la société Benca d’une part et les industries Marbone de l’autre, pour ne citer qu’elles. Ces commandes engagent contractuellement l'État à les maintenir, sous peine le cas contraire d’essuyer de lourdes pénalités auprès de ces sociétés privées. Ainsi, il y aura de facto une remilitarisation des forces armées fédérales, c’est inévitable sur ce seul critère. L’attaque aérienne kah-tanaise a incité les autorités alguarenas à faire l’acquisition d’une centaine de lance-missiles antiaériens mobiles de dernière génération. Personne dans le monde n’en possède et la Fédération d’Alguarena vient d’en commander une centaine pour renforcer son dispositif de lutte anti aérien. C’est dire si l’élévation d’un cran est palpable lorsqu’on parle de militarisation du pays. En marge de cette commande, vous avez également des acquisitions de missiles balistiques supérieurs, qui attestent d’une volonté gouvernementale à l'entretien d’une force dissuasive, ou tournée vers la réaction rapide, après agression.


Aux dires du spécialiste, il faut donc bien comprendre que le processus de démobilisation des sociétés alguarena et kah-tanaise sera lent. Une désescalade réelle rendue d’autant plus difficile que le conflit a déjà fait de victimes, tant kah-tanaises qu’alguarenas si l’on tient compte des pertes militaires subies par les pilotes de chasse des deux pays. En effet, la Fédération d’Alguarena, s’estimant injustement attaquée par les forces aériennes kah-tanaises, a conditionné la ratification d’un traité de paix au versement de dédommagements financiers à l’attention des familles.

En réalité et compte tenu de l’urgence financière rencontrée par certaines familles, la somme a dores et déjà été versée par les pouvoirs publics alguarenos mais ceux-ci souhaiteraient profiter d’un remboursement auprès des autorités kah-tanaises, qu’ils estiment responsables de ces pertes humaines.

A ce jour et bien que la délégation de médiateurs izcales s’était targuée d’avoir favorablement conclu la rencontre entre les deux états, par l’établissement d’un protocole d’accord de paix, pas une seule peseta alguarena n’est parvenue aux familles des pilotes alguarenos assassinés durant l’attaque aérienne kah-tanaise. Si les autorités kah-tanaises entendent désamorcer l’escalade militaire initiée avec fourberie et gratuité en février dernier, il leur appartient encore d’accompagner cette volonté de moyens concrets, à commencer par le versement des garanties décès prévues à la demi dizaine de familles de soldats alguarenos, victimes de guerre injustement arrachées à leurs familles.
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Tensions aux frontières

Réescalade aux frontières kah-tanaises et vinoises

Une guerre inévitable ?


Cela faisait plusieurs mois que les habitants avoisinant les frontières kah-tanaises se sentaient de nouveau en sécurité chez eux. En effet, après les présumées violentes exactions des Brigades Solaires d'abord au Caliama puis à des centaines de kilomètres au sud-ouest, dans un autre territoire limitrophe du Grand-Kah, le Saint-Borir qui auraient été toutes deux commanditées par le Grand-Kah d'après le gouvernement du Vinheimur, aucun nouveau trouble ne s'était fait ressentir dans les deux colonies vinoises. Au sein des deux pays voisins, différentes opinions ont été émises : d'une part, les pro-Grand-Kah, qui mettent sur le dos de l'Alguarena la simulation des exactions, pensent que le Vinheimur se serait retiré quelques mois du théâtre des opérations afin de s'approvisionner en armement et en équipement militaire dans le but d'envahir les territoires kah-tanais limitrophes plus tard en étant mieux préparé. D'autre part, les pro-Alguarena pensent que les Brigades Solaires auraient renoncé à l'offensive et se seraient retirées après l'arrivée des premiers soldats vinois sur place.

Dans tous les cas, la plupart des habitants du Vinheimur et du Grand-Kah s'interrogeaient sur l'issue précise de ces exactions. Est-ce que les mercenaires allaient revenir dans la région concernée tourmenter les populations locales ou bien aucune nouvelle offensive ne serait lancée des deux côtés ? Ce qui est certain, c'est qu'un ultimatum avait été posé par le gouvernement du Vinheimur aux services diplomatiques de l'Union et que la moindre étincelle pourrait mettre le feu aux poudres.


Malheureusement, comme beaucoup l'avait vu venir, les exactions qu'elles soient réelles ou simulées ont repris cours dans les villages avoisinant la frontière du Caliama. Les troupes vinoises, toujours déployées dans la région, sont donc intervenues. Des échanges de coups de feu continus ont été entendus presque tout l'après-midi, aucun mort n'a été déclaré du côté vinois mais les soldats déployés prétendent avoir tué 10 mercenaires des Brigades Solaires. Les autres auraient soi-disant fui, quittant le territoire vinois. La précision de ces déclarations n'a pas pu être clairement vérifiée, les populations locales ayant seulement entendus des tirs réguliers à l'arme à feu venant de la forêt de Granaqui, une zone naturelle sauvage et d'ordinaire protégée traversant les deux duchés de Tangartill et de Terranegra. Les seuls témoins présents sur place étaient donc le petit peloton de soldats vinois déployés dans la région et l'exactitude de leur propos ainsi que leur fiabilité ne peuvent être intégralement établies.

Cartes des trois zones concernées par les exactions
Exactions au Caliama

Exaction au Saint-Borir

Un autre problème se pose, l'opposition ferme à la guerre par la plupart de la population caliamaine. En effet, ces derniers cohabitent avec les kah-tanais depuis des décennies voire des siècles et n'ont jamais eu de sérieux problèmes territoriales ou quelconques à voir avec eux, il n'y a jamais eu d'animosité entre les deux peuples. Les habitants sont donc majoritairement très perplexes quant à une potentielle décision de guerre, jugeant que les mercenaires présents sur place n'ont aucun rapport établi avec les Brigades Solaires, ni même le Grand-Kah et que les constatations du gouvernement sont très arbitraires et nourrissent seulement la création d'un casus belli qui lui permettrait d'étendre son territoire. C'est pour cela que les populations du Caliama et même celles du Saint-Borir qui ont aussi subi des exactions, de part leur éloignement par rapport à la métropole, se sentent parfois "oubliées" voire "délaissées" par le gouvernement qui ne se préoccupe vraisemblablement pas de leur avis, ni même de leur sécurité mais se retrouve par contre animée d'une folie expansionniste sans intérêt réel pour le Vinheimur et plutôt à l'inverse dangereux pour la souveraineté du pays.

D'un autre côté, une catégorie de personne en particulier se retrouve en faveur d'une guerre, il s'agit des partisans de l'extrême droite. En effet, la plupart des électeurs du parti extrémiste National Union, représenté par Robert Halfman, chérissent l'idée que les territoires du Vinheimur s'étendaient autrefois sur une bonne partie de l'Ouest de l'Aleucie et sur les îles du sud-ouest, là où le Grand-Kah possède des territoires aujourd'hui et que ces régions devraient de facto appartenir au Vinheimur aujourd'hui. Néanmoins, leur caractère belliciste est beaucoup critiqué par d'autres partis vinois qui considèrent que les électeurs d'Halfman sont pour la plupart "de riches bourgeois nichés dans leurs villas au Vinlandi (donc loin des zones concernées par les exactions)" qui "ne craignent rien pour leur sécurité si une guerre éclate".

En conclusion, les problèmes de divisions au Vinheimur ne vont cesser de s'accentuer ces temps ci, le pays commence à être dominé par les extrêmes qui s'opposent sans arrêt en tout points et une potentielle déclaration de guerre ne fera qu'aggraver la situation voire même mener à la guerre civile. Qui sortira vainqueur : les pacifistes ou les bellicistes ? Les pro-Grand-Kah ou les pro-Alguarena ? La gauche orientée vers la sécurité du peuple ou la droite pour qui la reconquête de territoires devient vitale ? Quoi qu'il en coûte, le gouvernement devrait bientôt informer le Parlement de sa décision de faire intervenir des forces armées au Grand-Kah, il sera du rôle des élus de décider si oui ou non, il faut se fier aux autorités présentes sur les théâtres d'exactions...

Message secret
Information secrète réservée aux personnes autorisées
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Lettre kah-tanaise


A l'attention de Monsieur Cenoristéphos Sapelid, Directeur de l'Institut des Sciences et de la Recherche d'Elpidia,
Le 22 mars 2008


Cher Ami-Directeur,

Je m’excuse par avance de ne pas vous avoir envoyé de lettre depuis mon arrivée dans ce curieux pays qu’est le Kah, mais que voulez-vous, mon travail me prend toute mes journées et mes nuits et ce pays constitue une source d’inspiration infinie pour moi.

Je vous rassure bien tardivement donc, je suis bien arrivé le mardi 5 janvier à Axis Mundis, la capitale kah-tanaise, avec l’ensemble des manuels de traduction possible et inimaginable, mon encrier à l’ancienne, mes 200 plumes, ma dizaine de carnets vierges habituels, et mon vieil appareil photo de guerre. Je sais que vous vous amuserez de ces détails et de cette excentricité « scientifique » qui me caractérise bien, mais que voulez-vous, j’estime que pour être à la hauteur de nos anciens il faut travailler de la même manière qu’eux.

Enfin ce qui vous satisfera, j’en suis certain, est que je me suis conformé, une fois n’est pas coutume, aux standards méthodologiques universitaire avec la constitution d’un journal de bord. Je vous fais donc suivre, mon cher ami, des extraits de mon journal de bord.

Ah oui et dernier point avant de vous laisser à la lecture de mon journal de bord. Je vous rassurer qu’effectivement malgré le récent attentat à Axis Mundis je suis toujours en vie. Mon cerveau et mes mains fonctionnent toujours, ne vous inquiétez donc pas je suis donc toujours en capacité d’effectuer de nombreuses recherches pour Elpidia.

Pax et Amicitia,

Demostrate Isodéros, Chercheur en Sociologie et Sciences Politiques à Université Fédérale des Sciences Politiques, d'Histoire et de Sociologique d’Utopia.

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Journal de bord de Demostrate Isodéros, Chercheur en Sociologie et Sciences Politiques de la République d'Elpidia

Jour 1 au Grand-Kah :

Dans un premier temps bien perplexe quant au nom de la capitale (de facto) du Grand-Kah, Axis Mundis. « L’Axe du Monde », je m’attendais évidemment à être déçu... pourtant pour l’une des rares fois dans ma vie de sociologue je n’ai pu cacher un émerveillement enfantin. Du haut de mon hublot j’ai pu voir l’ensemble de ce que mes hôtes m’ont indiqué être comme « Commune ville-libre » qui constitue le grand ensemble qui accueille Axis-Mundis en son centre. Mon émerveillement a été tel que je n’ai pas pris le temps de prendre de la moindre photo. Toutefois j’ai fait commander peu de temps après mon arrivé sur place une toile d’artiste que vous devriez recevoir, vous comprendrez ainsi toute l’immensité et l’impression de grandeur que constitue cette cité.

J’ai été accueilli chaleureusement lors de mon débarquement à l’aéroport international de Commune ville-libre par des « chevaliers universitaires » ainsi que des universitaires locaux. Pour vous décrire ces « chevaliers », ce sont des hommes et femmes en habits cérémoniels équipés d’épées et de sabres aux dimensions très particulières, de sorte que l’on se sent véritablement en sécurité malgré qu’il s’agisse d’habit d’apparat. Dans le même temps un de nos hôtes répondant au nom de Shiro Ikushima s’est présenté devant nous en parlant d’un grec parfait comme notre guide et notre référent durant notre séjour scientifique au Kah.

Pour la suite je pense pouvoir vous expliquer ces notes de frais... particulière que vous avez dû recevoir. Bon vous vous imaginez bien que comme à mon habitude je n’ai pu m’empêcher de « faire mon excentrique » comme vous le dite souvent avec un brin de désespoir. Donc en effet à la sortie de l’aéroport, alors que mes hôtes et collègues universitaires kah-tanais souhaitaient que je monte dans ma voiture j’ai réclamé pouvoir aller jusqu’a l’hôtel particulier que nous avions préalablement loué... à dos de destrier. Vous vous doutez que dans un premier temps mes hôtes ont été plus que surpris par ma demande, mais ils ont très vite adhéré à ma demande particulière, en arguant l’intérêt pour moi de m’imprégner de l’atmosphère de cette grande cité.

Il est vrai que beaucoup de mes collègues ethnologues et sociologues prônent la pratique de la science en se fondant dans la masse mais vous connaissez très bien mon avis sur la question mon ami.

Nos hôtes et Shiro en tête ont trouvé l’idée complètement originale et se sont démenés pour trouver le nombre de chevaux nécessaires pour mes trois assistants, moi-même, le strict minimum matériel pour commencer à prendre des notes, ainsi que pour nos fameux chevaliers universitaires, le reste étant transporté directement via les voitures qui auraient dû initialement nous servir de moyen de locomotion. Nous avons donc traversé avec une cohorte d’une vingtaine de chevaux la ville jusqu’à notre hôtel particulier. Malheureusement pour moi, la route jusqu’à notre hôtel n’était qu’une immense ligne droite de plusieurs kilomètres ce qui m’empêcha pleinement d’explorer la ville comme je l’aurai souhaité dès mon arrivée. Toutefois au moins notre entrée s’est faite avec fracas et nous avons très vite attiré la curiosité des riverains de Commune ville-libre, certains demandaient même pourquoi des étrangers typé eurysien étaient escorté par des chevaliers universitaires. Je n’hésitais à vouloir répondre au moindre passant qui interrogeait les chevaliers et Shiro. Je n’ai donc pas hésité à leur répondre sur les raisons scientifiques de notre venue, avec l’aide de Shiro à la traduction. Quelle ne fut donc pas ma surprise de voir les visages étonné, satisfait et même emplie de fierté de certain citoyens kah-tanais. Leur système politique était souvent critiqué à l’étrangers et étaient souvent confondu avec la lointaine idéologie cousine qui n’est autre que le communisme et en générale cela ne les touchaient guère, toutefois voir des représentants scientifiques eurysiens venir étudier leur système politique leur faisait un tout autre effet.

Après deux bonnes heures de voyages estampillé de quelques arrêts auprès de passants curieux, nous sommes arrivés à notre hôtel particulier situé aux portes d’Axis-Mundis. La nuit tombante nous força cependant à repousser les visites des principaux lieux politique, culturel et universitaire au lendemain.


Jour 2 au Grand-Kah

La journée fut consacrée à la visite des principaux monuments de la ville et de la place principale, des très nombreuses bibliothèques universitaires qui parsèment la ville. Shiro nous a guidé tout au long de cette visite qui comme la veille s’est effectuée à dos de cheval pour des raisons de facilités scientifique bien évidemment. Je dois vous avouer que l’architecture de ces monuments politiques et historique dans la globalité ne correspondent pas vraiment à nos standard eurysiano-normé, et encore plus loin de ceux d’Elpidia. Pourtant j’y ait ressentit la même impression de gigantisme que face à l’Agora Fédérale à Utopia, ou face au Grand Casino de Démolène.


Jour 3-10 au Grand-Kah :

La fin de la première semaine ne s’est absolument pas déroulée dans les belles bibliothèques universitaires de la cité, mais bien dans l’ensemble de Commune ville-libre. Comme tout bon sociologue je me dois de comprendre les dynamiques de vies des citoyens kah-tanais de la cité au quotidien comment ces dynamiques s’inscrivent dans la rue, les bars, et les lieux de loisirs les plus communs. J’ai donc dans un premier temps fait un tour de la ville conscieux accompagné de mes trois assistants et de monsieur Ikushima, puis dans un second temps nous avons effectué sur près de 5 jours le tour de cette grande cité à hauteur d’homme.

Décrire la ville serait dans les moindres détails pourrait prendre une encyclopédie mais je vais m’efforcer de résumer au mieux les points les plus importants. Le tableau que vous avez dû recevoir le montre bien en évidence, la ville est gigantesque au centre d’un lac dont les proportions dépasse l’entendement. La cité kah-tanaise n’est en soit qu’une vaste ville-flottante relié via de longs ponts routiers, ferroviaires ainsi que des tramways. Des transports en barques sont aussi relativement fréquent pour traverser les différentes rives. Le centre-ville, Axis-Mundis, regroupe l’ensemble des institutions du pays ce qui fait que bien qu’officiellement l’Union des Communes, Républiques et Syndicats du Grand Kah, ne possède aucune capitale officiellement, Axis-Mundis est considéré comme la capitale de facto de la Confédération.

Le Sud de la ville est caractérisé par un ensemble particulier d’ancienne zone industrielle tout ou partie reconvertie en quartier moderne. Avec les bon conseil et l’oeil aiguisé de Shiro nous avons pu voir les quelques stigmates de cette époque passé.

L’Est et l’Ouest sont des zones plutôt boisées avec des forêts et des parcs. La nature y semble encore quasiment vierge de tout passage humain, aucun déchet, aucunes constructions humaines, je me sentais comme marchant dans le forêts de l’ouest bordant la frontière avec le Piduan.

Enfin au Nord, comme vous pouvez l’apercevoir sur le tableau que j’ai commandé, offre un aperçu sur d’anciennes exploitation agricoles, des collines et de nombreuses montagnes, qui malgré leur taille imposante, ne dépasse pas le gigantisme des monts de Minös.

En se recentrant sur les habitudes de vies des locaux au sein de la capitale, la vie ne semble pas comme celle que l’on souhaiterait nous le faire croire dans certains livres anti-communistes en provenance du Lofoten ou du Novigrad. La vie urbaine de Commune ville-libre est « normale » et même d’un dynamisme assez impressionnant, dépassant de loin les rares aperçu provenant des pays communistes et a bien au-dessus des standards quotidiens d’Utopia. Cette ville semble à s’y méprendre comme un véritable temple du productivisme lorsque l’on voit de telle dynamique dans les rues, les usines, et entreprises tertiaires.

Jour 10-25 au Grand-Kah :

Shiro Ikushima après mon excursion dans la capitale, et ma première observation m’a expliqué documents économiques à l’appui, les grandes particularités de l’économie kah-tanaise, qui défie de loin le mode de fonctionnement elpide (qui n’est en soit qu’une pâle copie du capitalisme entendu tel qu’au Lofoten ou en Alguerana). L’économie fonctionne sur un système anti-capitaliste qui se veut dans son ensemble planifié mais selon des modalités démocratiques, contrairement à l’ensemble de la rengaine communiste qui germe en Eurysie. L’économie est par conséquent gérée soit par des coopératives de tailles moyennes, soit par des Commissariats économiques de tailles plus importante.

Dans une économie anti-capitaliste comme le Grand Kah, l’objectif de la production ne poursuit pas un but purement ploutocratique comme c’est le cas depuis bien des siècles, mais plutôt de répondre en priorité aux besoins des communes et de ses citoyens. Il s’agit certes d’une vision autarcique visant à une autosuffisance vis-à-vis du reste du monde qui pourrait rebuter en Elpidia, mais cela m’a fait rappeler qu’il y a encore 10 ans de cela les Cinq-Cité n’étaient pas bien loin d’un tel mode de fonctionnement sur le plan économique. Pourtant ce fonctionnement autarcique n’a pas empêché de faire du Kah une puissance technologique de premier plan avec des infrastructures réseaux bien en avance par rapport à notre jeune nation.

Cette première approche économique m’a permis de comprendre deux choses importantes. Premièrement, les cités appelés communes au Kah, sont le socle même sur lequel se repose le pays pour fonctionner. Il est donc nécessaire que j’étudie avec minutie le fonctionnement politique et institutionnel du Kah avec un regard plus micro que macro, sans cela je crains que je manquerais les informations les plus cruciales à la véracité de mon étude.

Deuxièmement, je dois absolument apprendre la langue locale qui est le Syncrelangue. Je ne peux pas importuner sans arrêt mon hôte sur le moindre document important même si quelques rares vieux livres sont écrits dans un grec quelque peu daté, cela est largement insuffisant face aux mines d’information qui sont présente dans ces interminables bibliothèques kah-tanaise.

Le reste de mon temps jusqu’a nouvel ordre sera donc consacré à l’apprentissage du Syncrelangue, et de visite de différentes communes alentours et portuaire de la Confédération.



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Renegado est une chaîne d'information en ligne, connue pour ses retranscriptions dans les principales langues paltoterranes

18 avril 2008 - Brigades Solaires : la Fédération d’Alguarena considère désormais les membres des Brigades Solaires comme agents terroristes partout où ils se trouvent.


Miliciens des brigades solaires.

Triés sur le tas et envoyés combattre en marge des armées kah-tanaises, les membres des Brigades Solaires sont au cœur des récentes crises politiques aleuciennes et paltoterranes, qui ont précipité le Pontarbello et aujourd'hui le Vinheimur, dans une spirale infernale de violences que la Fédération d'Alguarena s'attache depuis à résorber.

En votant la classification des miliciens des brigades solaires parmi les membres d’une organisation terroriste, la Fédération d’Alguarena s’offre de meilleurs outils, pour lutter durablement contre elles. Car selon le littoral où vous vous trouvez, que celui-ci soit au sein de la Fédération d’Alguarena ou celui de la Confédération du Grand Kah, les avis sur les Brigades Solaires divergent. Héros chez les uns, soudards chez les autres, le parti présidentiel de Mazeri Abrogara a voulu clarifier l’opinion finale à avoir pour évoquer les agissements de ces Brigades paramilitaires, clairement assumées par les autorités kah-tanaises.

Défaits au Pontarbello au terme d’âpres combats avec les forces de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre et les membres de la Brigade du Jaguar Paltoterran chargés d’épauler le régime Pontarbellois dans la pacification du territoire, les combattants des Brigades Solaires n’ont pas eu l’opportunité d’écrire l‘Histoire à leur avantage. Et celle-ci peint désormais un noir tableau de leur image, reléguant ces combattants au statut de terroristes. Pour les membres des Brigades Solaires qui auraient été faits prisonniers au Pontarbello, cette nouvelle législation émise par la Fédération d’Alguarena est synonyme de mauvaise nouvelle, car cela signifie qu’ils seront désormais une monnaie d’échange plus chère entre le Pontarbello et la Fédération d’Alguarena, ce dernier pouvant solliciter l’extradition de ces prisonniers de guerre pour les juger et les incarcérer sous de lourdes peines. Qu’à cela ne tienne, certains experts du barreau et de la justice avancent déjà le fait qu’il vaut mieux prendre dix ans dans une prison alguarena que trois au sein d’une prison pontarbelloise.

Prisonniers de guerre au Pontarbello et terroristes en Alguarena, les membres des Brigades Solaires ont un avenir des plus incertains, qu’ils soient captifs ou libres. Ajouter à cela, les récents déboires militaires du groupuscule sur ses théâtres d’opération, vous devinez assez facilement que l’image de marque de ces brigades est en chute libre, identiquement aux moyens militaires qu’elles pouvaient déployer et maintenir dans des conditions opérationnelles, avant de presque tout perdre lors des affrontements pontarbellois face à l’’ANPL. L’emblème des Brigades Solaires, identiquement à ses membres, fait donc depuis le 15 avril dernier l’objet de mesures spécifiques, qui en interdisent la propagation, sous peine d’être accusé, voire condamné pour apologie du terrorisme.

“Aucune mort n’est trop douce pour ces chacals, vengeons nos proches et nos héros tués lors du raid aérien kah-tanais, un raid destiné à soutenir ces galeux qui ont multiplié les transgressions et les violences, en Izcalie, au Pontarbello et in fine dans le sud de l’Aleucie où ils s’évertuaient à faire la jonction entre l’Izcalie et le Pontarbello, par la violation des territoires appartenants aux cités-états et régions autonomes aleuciennes” s’indigne un passant et voisin d’une famille endeuillé par la mort d’un pilote après qu’il nous ait aperçu dans son quartier.
Si de nombreuses personnes interviewées disent vouloir la paix et l’arrêt définitif des combats au Pontarbello et au Vinheimur, une partie non négligeable d’entre elles dit également ne pas s’indigner dans le cas où des membres appartenant aux milices des Brigades Solaires présents en Alguarena seraient bien moins lotis en droit que les autres citoyens alguarenos. “L’image des Brigades Solaires est tellement vilipendée en société, par les médias, la classe politique alguarena, que toute personne désireuse de se faire remarquer dans la sphère publique ou d’incarner une certaine image de rébellion envers les codes et la pensée commune n’aurait qu’à afficher son soutien envers ce groupuscule pour être remarqué" commente le sociologue Pedro Santinez.

Porteur de tous les maux quant aux deux récentes crises majeures de Paltoterra, au Pontarbello et désormais au Vinheimur, les Brigades Solaires kah-tanaises accusent ainsi une fin de non-recevoir de la part du gouvernement fédéral alguareno, qui apparaît de plus en plus excédé par les largesses affichées de ce groupe armé et belliciste, détenteur du soutien inconditionnel des autorités kah-tanaises.
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25 avril 2008 - Le terrorisme d’extrême-gauche est né à nos frontières, au Grand Kah, se désole un groupe de députés du MPF qui accuse ce dernier de concourir à la déstabilisation de régions mondiales.


Membres identifiés des Brigades Solaires.
Sur la liste des individus les plus recherchés de la Fédération d’Alguarena, les portraits des miliciens appartenant aux Brigades Solaires fleurissent.


Alors que les négociations pilotées par la gouvernance izcale effaçaient le risque d’un affrontements parmi les plus majeurs des cents dernières années, après l’attaque aérienne kah-tanaise dans l’espace souverain alguareno, les exactions commises par les Brigades Solaires kah-tanaises au Vinheimur replacent ces groupuscules armés par la Confédération du Grand Kah au coeur du débat public. Un sujet dont n’hésitent plus à s’emparer les élus fédéraux, qui ont d’ores et déjà voté la classification de ces factions paramilitaires, parmi les organisations terroristes à combattre.

Cette votation législative, lourde de conséquence pour l’orientation de la politique étrangère alguarena à l’égard de son voisin paltoterran installé sur la pointe nord du continent, est une première qui ouvre la porte à tous les scénarios possibles pour appréhender la menace terroriste exercée par les Brigades Solaires, au Pontarbello, au Vinheimur et partout où leur écho guerrier se fait entendre.

“Il y a un an, les Brigades Solaires envahissaient le Pontarbello, profitant du soutien logistique et matériel concédé par la Confédération du Grand Kah.” se remémore avec une certaine amertume, Bernabeo Logaruiz, élu parlementaire fédéral affilié à la Manifestacion Popular Federal (MPF) qui nous qualifie bien volontiers la démarche kah-tanaise comme un acte d’infamie pour longtemps vu à travers le monde comme l’ébauche d’un affrontement direct entre la Fédération d’Alguarena et la Confédération du Grand Kah. Si les manoeuvres politiques izcales en faveur d’une détente entre les deux nations avaient porté leurs fruits, les exactions meurtrières récemment commises par des Brigades Solaires au Vinheimur, laissent une nouvelle fois planer le doute sur les intentions futures de cette organisation récemment comptabilisée parmi les groupes terroristes au sein de la Fédération d’Alguarena. Depuis lors, les membres des Brigades Solaires identifiés apparaissent parmi les listes des criminels les plus recherchés de la Fédération d’Alguarena, leurs visages trônant aux côtés de ceux des individus parmi les moins recommandables du pays.

Journaliste Leonardo Murrero : Janvier 2007, les gens découvrent l’existence des milices des Brigades Solaires à l’occasion de l’invasion du Pontarbello, qu’est-ce qui explique un tel éveil de la part de ce groupe méconnu?

Bernabeo Logaruiz : Alors tout d’abord et avant toutes choses, permettez-moi de vous corriger sur un élément de taille Monsieur Murrero. Le grand public n’a pas découvert l’existence des Brigades Solaires lors de l’invasion du Pontarbello mais plutôt à l’occasion de la Révolution varanyenne. Les Brigades Solaires étaient initialement des compagnies mercenaires et payées pour se battre. La Fédération d’Alguarena elle-même a payé des membres des Brigades Solaires pour aller combattre le régime impérial répressif du Varanya. Historiquement, la Fédération d’Alguarena connaissait l’existence des Brigades Solaires et appuyait son existence, ne serait-ce que par des actions de financement comme celle décrite plus tôt. La Fédération d’Alguarena a engagé des membres des Brigades Solaires pour lutter contre le régime du Shah, particulièrement violent dans la lutte contre-révolutionnaire face à sa population éprise de liberté et désireuse de se savoir jouissant d’une meilleure représentativité au sein de sa classe dirigeante. Mais en fin de compte, les Brigades Solaires n’étaient qu’à l’époque un groupe mercenaire parmi d’autres, engagé sur un conflit par une faction, elle-même positionnée parmi d’autres. La différence, elle s’est faite au Pontarbello, et c’est pour ça que les gens ont depuis cet instant prêté l’attention aux agissements des Brigades Solaires.

Journaliste Leonardo Murrero : Pourquoi ça? Expliquez-nous. En quoi l’engagement des Brigades Solaires au Pontarbello, diffère de celui opéré au Varanya?

Bernabeo Logaruiz : Parce que les Brigades Solaires ont cessé d’être payées pour leur engagement armé. Je pense qu’initialement, les Brigades Solaires avaient besoin d’un pécule et d’une réputation pour démarrer leur entreprise sous une dimension politique. La révolution varanyenne, considérant la contractualisation de ses services pour la Fédération d’Alguarena, a été une opportunité de forger une image de protecteur eu égard aux révolutionnaires, un positionnement nécessaire pour se légitimer auprès des autres organisations internationales et même des États. Là où je serai moins affirmatif, c’est pour évoquer le profit d’ordre pécuniaire dont auraient profité les Brigades Solaires car les rapports de la Cour Fédérale des Comptes (CFC) a rendu des éléments très précis quant aux coûts de l‘intervention alguarena au Varanya. Si la somme de cette opération extérieure est mirobolante, elle fait l’impasse sur les coûts des combattants internationaux et des sociétés militaires privées. Ces coûts, pourtant identifiables, sont effectivement résiduels, comparativement aux autres natures de dépenses autour de ce conflit. L’embauche de contingents mercenaires, c’était dix millions de pesetas alguarenas, pas plus. Pour un conflit qui a coûté plus d’un milliard de frais de déplacement, indemnités aux familles de victimes, aux mutilés et grands blessés, etc…

En définitive, ce qui a changé avec l’engagement des Brigades Solaires au Pontarbello, c’est leur libre arbitre, les Brigades Solaires ont affirmé leurs prises de position sur des considérations strictement politiques. Et leur objectif militaire était des plus tragiques, puisqu’il visait ni plus ni moins que le renversement de l’administration locale, en vue d’instaurer une gouvernance complaisante. Les Brigades Solaires sont depuis ce jour, passées d’une logique d’intervention militaire à une logique d’intervention politique. Et c’est en ça qu’ils sont devenus de notoriété publique. Car les gens ne les identifiaient plus à travers un commanditaire mais des objectifs lui étant propres…

Journaliste Leonardo Murrero : Mais les choses ne se sont pas passées comme prévues?

Bernabeo Logaruiz : Oui, il s’est passé ce que vous connaissez, l’Armée Nationale du Pontarbello Libre s’est défendue ardemment, ébranlant la machine de guerre kah-tanaise qui souffre aujourd’hui d’un certain discrédit, cumulant les défaites sur terre et dans les cieux. Ce qui échoue militairement, en matière de coup d'État, échoue nécessairement politiquement.

Journaliste Leonardo Murrero : Les Brigades Solaires se sont engagées militairement au Pontarbello, ok, très bien mais en quoi est-ce du terrorisme?

Bernabeo Logaruiz : Alors, l’intervention des Brigades Solaires au Pontarbello est une intervention militaire, une manœuvre de déstabilisation, que je n'assimile pas de suite à des manœuvres terroristes. L’action terroriste des Brigades Solaires, est immanquablement celle entreprise au Vinheimur, car elle vise à effrayer les populations locales, à des fins politiques, à savoir le retrait des communautés vinoises de nombreuses terres agricoles frontalières aux possessions kah-tanaises ultramarines.

Mais bien que le sens étymologique du terme terrorisme n’a été pleinement retranscrit qu’à travers cette dernière agression commise contre les autorités vinoises, il est de notoriété publique que les actions militaires sur le territoire pontarbellois, consistant à pénétrer clandestinement des territoires neutres pour faire circuler des milliers d’hommes armés et prêts à tuer au sein d’un état tiers dont il dispute le droit à se représenter à l’international, put faire l’objet d’un degré d’intimidation tel. L’arrivée massive et clandestine de contingents des Brigades Solaires sur le sol pontarbellois est effectivement une manoeuvre d’intimidation flagrante, dirigée vers les populations civiles pontarbelloises, qu’il nous importe aujourd'hui d’assimiler à une action terroriste, en dépit des puristes qui viendront lui opposer une définition stricto-sensu du terrorisme…

Journaliste Leonardo Murrero : Les Brigades Solaires manquent encore de francs succès sur le plan militaire, faut-il ne pas nous inquiéter ?

Bernabeo Logaruiz : L'évolution rapide des Brigades Solaires au sein de l’échiquier mondiale, fait craindre une logique de surenchère, susceptible d’apporter de nouvelles crises internationales majeures car l’on sent les dirigeants du Grand Kah et des Brigades Solaires, sur des manoeuvres évolutives, muables dans le temps, comparativement à ce que nous savons des engagements kah-tanais au Varanya, au Pontarbello et désormais au Vinheimur…

J’ose la comparaison, mais comparativement à ce que nous avons pu connaitre sur le centenaire écoulé, les Brigades Solaires ont formalisé une image pour le terrorisme international. Sur la base de ce constat, je n’hésiterai jamais à réaffirmer les faits selon lesquels le Grand Kah est un berceau du terrorisme international…

Journaliste Leonardo Murrero : Merci pour votre contribution et votre analyse monsieur Logaruiz, c’est très clair et sans appel. Le Grand Kah, rappelons-le, finance, équipe et instruit les Brigades Solaires, ces unités de pillards combattantes qui multiplient les manœuvres ainsi que les exactions à l’étranger, tentant de refaçonner une région à l’image de ses donneurs d’ordre.
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Ecussons du renseignement alguareno et du Pontarbello

(INFORMATION HRP, BIEN QUE L'EXISTENCE DU MUSEE SOIT CONNUE DE TOUS)

27 avril 2008 - Les autorités pontarbelloises ouvrent un musée international, accessible en présentiel et en ligne, sur les atrocités de guerre commises par les Brigades Solaires kah-tanaises durant la guerre d’indépendance du Pontarbello.


Soldat kah-tanais molestant un civil pontarbellois, aujoourd'hui encore porté disparu.
Rare photographie (mise en scène) d’un contrôle d’identité perpétré par un milicien des Brigades Solaires, avant la (vraie) disparition inquiétante de Ugo Lexeira (à gauche).


La guerre d’indépendance du Pontarbello, a été marquée par l’arrivée massive d’une division combattante des Brigades Solaires, environ sept milles miliciens kah-tanais, directement armés et projetés par la Confédération du Grand Kah en territoire étrangers, afin d’orienter l’issue du conflit. “Nous ne devons pas oublier, nous avons un devoir de mémoire pour ceux ayant accompli le sacrifice ultime afin de permettre au Pontarbello de se présenter tel que nous le connaissons aujourd’hui…” scandait le Général d’armée Leopoldo Sapateiro, lors d’une conférence publique destinée à accompagner les premières heures d’ouverture de cet établissement culturel d’exception au Pontarbello, l’unique à ce jour à pouvoir prétendre à une inscription au registre du patrimoine national, les musées listoniens tournés vers l’époque coloniale demeurant encore à ce jour au sein d’une zone grise, qui les prive de subventions étatiques pour assurer leur bon fonctionnement.

Un musée pour cultiver et entretenir la haine du régime interventionniste kah-tanais. Avec pour cela, un bâtiment qui interpelle dès l’arrivée des passants empruntant la rue où il se trouve, par l’affichage de panneaux informatifs historiques à même la voie publique, où la vue de selfies triomphalistes pris par les membres des Brigades Solaires et récupérés sur leurs téléphones après qu’ils aient été capturés par les forces armées de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, apparaît systématiquement. Sous ses portraits triomphants et aux regards injectés d’orgueil, des peintures et dessins traduisent des horreurs et des crimes de guerre qu’un affichage photographique considérerait comme particulièrement indécent. Viols, éventrement d’un nourrisson au moyen d’une baïonnette, utilisation des populations comme bouclier humain par les miliciens des Brigades Solaires lors de la contre-offensive de l’ANPL sur Carosinhos, ces panneaux informatifs deviennent un véritable melting-pot des horreurs possibles en tant de guerre et dont les autorités pontarbelloises supposent volontiers le recours par les forces paramilitaires des Brigades Solaires kah-tanaises. Des atrocités présentées sous les traits de peintures et de dessins, “pour assurer une certaine censure vis-à-vis du grand public que nous ne souhaiterions pas heurter par des photographies relatant des crimes de guerre” assure la directrice du musée national, Beatriz Nugaro. Quelques détracteurs en revanche, diront à tort ou à raison que l’absence de photographies mettant clairement en évidence la commission de crimes de guerre par les Brigades Solaires est une preuve en soit qu’il n’en existe aucune. Pourtant, des photos de charniers aux abords de certaines agglomérations existent bien, mais la commission même des faits pour l’un ou l’autre des belligérants reste à établir.

En attendant, dans le “Museu Internacional das Atrocidades da Guerra Revolucionária” (MIAGR), l’entiereté des atrocités commises durant cette période trouble trouve un auteur, un coupable : le Grand Kah. Il faut dire que l’étendue des moyens humains et matériels mobilisés, formés, équipés et financés par ce dernier, est incommensurablement plus grande que la force limitée de l’ANPL. Une disproportion, qui fait le jeu de la narration héroïque faite par les autorités pontarbelloises. Un établissement d’importance dans le paysage culturel mais aussi politique et social, en ce sens qu’il vient glorifier la mémoire nationale officielle et écarter toute narration dissidente de la guerre d’indépendance pontarbelloise.

Et nous aurions tort de penser que ce Musée des atrocités de la Guerre d’indépendance a pour seules cibles les pontarbellois eux-même, car bien qu’il reste accessible en présentiel pour être visité, le musée s’est également et entièrement digitalisé, permettant une visite virtuel de celui-ci, grâce à une équipe de développeurs alguarenos, grassement rémunérée par la junte militaire au pouvoir, la Fédération d’Alguarena abritant en son sein les expertises nécessaires pour développer ce genre de technologies là où le Pontarbello émerge tout juste de la sortie de crise, peine à rassembler les cerveaux autour de la relance économique du pays.

Une initiative gouvernementale qui traduit sa volonté la plus manifeste de rendre accessible le Musée au plus grand nombre, fussent-ils des visiteurs installés au Pontarbello, ou non.
En se rendant accessible à distance à un public de visiteurs étrangers, il est aisé de percevoir la capacité de désinformation dont dispose le gouvernement Pontarbellois pour se faire le récit d’une guerre d’indépendance dont la belligérance avec les Brigades Solaires a fait de la Confédération du Grand Kah un ennemi intime, nuisant à l’établissement d’un régime totalitariste au Pontarbello. En s’affichant comme un grand héros et protecteur de la Confédération du Grand Kah, le Général d’armée Leopoldo Sapateiro espère légitimer sa prise de fonction durable, au poste de commandant-en-chef des armées, de commandant de la Nation.

Entre peintures, dessins, photographies et récits littéraux ou encore vocaux, les groupes de visiteurs vont et viennent, se chassant successivement devant les panneaux informatifs qui entourent ces lieux et occupent à outrance l’intérieur du site culturel.

Dans le musée, plusieurs salles viennent partitionner le récit officiel défendu par les autorités pontarbelloises, faisant état un à un des crimes de masse prétendument enregistrés par les autorités, à mesure qu’elles libéraient le pays des envahisseurs kah-tanais. En salle 3 et selon l'histoire narrée par la gouvernance du Général Leopoldo Sapateiro, soixante-cinq personnes auraient fait l‘objet d’un massacre par des éléments des Brigades Solaires qui, contraintes à un repli tactique, auraient commis différentes actions de pillage pour s’assurer de moyens logistiques suffisants afin de perpétrer leur manoeuvre. Étudiants, fermiers ou fonctionnaires, le régime de Sapateiro dresse la liste de soixante-cinq habitants de Fuendavega, réputées massacrées sur le passage des forces kah-tanaises affiliées aux Brigades Solaires, affaiblies et pourtant déchaînées de se savoir mise en échec par l’héroïsme des contingents de l’ANPL, largement moins nombreux que l’ennemi qui leur faisait face.

Que les visiteurs pontarbellois soient affiliés à un groupe d’écoliers ou des venus sans réservation préalable, non groupées, sur des entrées libres, le rituel est identique lorsque l’hymne national de la micronation retentit dans les couloirs de l’exposition. Le personnel du musée est amené à entonner l’air patriotique, stoppant de façon nette tout commentaire débuté pour dispenser une information à un groupe de visiteurs guidé.

Un des responsables de la structure, de façon préméditée ou spontanée nul ne sait, se lance alors dans une diatribe contre la Confédération du Grand Kah, la posture martiale et marquée d’un poing levé, tandis qu’il conclut son échappée lyrique par des propos haineux et xénophobes, eu égard aux communautés kah-tanaises et pharois, dont l’activité de piraterie s’est très vite associée aux forces militaires des Brigades Solaires, pour faciliter le projet d’invasion. Des propos xénophobes conditionnés par la classe dirigeante, qui a œuvré ardemment pour cristalliser l’opinion publique pontarbelloise autour du déferlement des milliers de miliciens étrangers, sillonnant les campagnes pontarbelloises, après avoir illégalement envahi l’Izcalie et des régions autonomes directement limitrophes. Dans cette petite nation soumise à la dictature, la haine de l’envahisseur kah-tanais est un leitmotiv, pour assurer à la gouvernance militaire qui règne sur le pays, une légitimité abreuvée du sentiment de guerre permanent avec un ennemi vil, fourbe, tapis dans l’ombre et prêt à reprendre les hostilités contre la nation de la pointe sud aleucienne. Une menace bienheureuse, que la junte militaire exploite, fut-elle au détriment des intérêts kah-tanais, déjà bien entamés par de tierces nations hostiles à son interventionnisme, sa moralisation de la scène internationale…

Bien entendu, la diabolisation faite autour de la Confédération du Grand Kah et des Brigades Solaires lors de la campagne du Pontarbello, peut légitimement laisser sceptiques les historiens étrangers, dont les traces ou pseudo preuves d’exactions actuellement libres d’accès apparaissent finalement difficiles d’interprétations claires, voire impossible d’une interprétation unique.

Toujours selon les autorités pontarbelloises, la Direction de l’établissement indique une fréquentation d’environ cent cinquante mille visites par an.
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Lettre kah-tanaise


A l'attention de Monsieur Cenoristéphos Sapelid, Directeur de l'Institut des Sciences et de la Recherche d'Elpidia,
Le 16 Mai 2008


Cher Ami-Directeur,

Tout d’abord je vous remercie par tout l’engouement suscités par mon journal de bord en Elpidia, dans les cercles universitaires mais plus encore au sein de la population elpide. Mon journal de bord semble d’ailleurs avoir eu un petit écho au sein de la population kah-tanaise m’attirant une certaine vague de sympathie auprès des locaux, qui se retrouvait chaque jour dans ma boîte aux lettres via de nombreuses missives provenant de confrères kah-tanais ou même de citoyens qui souhaiterait découvrir Elpidia tout comme je découvre le Kah de la même manière.

Ainsi dès que j’eu fini mon apprentissage du Syncrelangue, je fus très rapidement invité à des nombreux colloques universitaires que je ne pus décliner, car vous le conviendrait cela aurait été un manque criant de politesse envers mes hôtes. Cela explique donc quelque peu mon retard quant à la finition de mon travail, toutefois ils m’ont été bien utiles, puisqu’ils m’ont permis de comprendre en profondeurs le contrat idéologique, politique et social qui lie les communes au sein de la Confédération.

Ce qui fait que malheureusement... je n’ai plus vraiment mis à jour mon carnet de voyage avec tout ce travail, j’en suis vraiment confus. Toutefois j’ai pu achever mon étude sur le « Communalisme kah-tanais ». J’espère que cela vous conviendra... Enfin j’aurai une dernière requête. Je souhaiterai sur le sol de la Confédération pour pouvoir enseigner la science-politique dans les universités kah-tanaise avec évidemment un point de vue elpido-euryisien ainsi que de mettre en place un véritable échange universitaire entre nos deux nations. Je pense que la jeunesse elpide pourrait beaucoup y gagner à étudier auprès des universitaires du Kah sur une année, car on y trouve une ouverture d’esprits rare en Euryisie. Toutefois pour cela j’ai besoin de votre appui ainsi que de celui du gouvernement elpide. Je crois savoir que l’Archonte est un férue de sciences et de recherches dans les domaines politiques et sociologiques, je pense que la tâche devrait ne pas être trop difficile.

Pax et Amicitia,

Demostrate Isodéros, Chercheur en Sociologie et Sciences Politiques à Université Fédérale des Sciences Politiques, d'Histoire et de Sociologique d’Utopia.

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Etude du « Communalisme kah-tanais »

Cette étude s’est faite dans le cadre du « mandat scientifique en terre étrangère » délivré par l’Institut des Sciences et de la Recherche d'Elpidia avec la double approbation du bureau des affaires étrangère d’Elpidia et des autorités kah-tanaises.

La recherche qui a été mené est le fruit de plusieurs mois de recherches intensive au sein des archives des nombreuse bibliothèques universitaire au sein de Commune Ville-Libre. Les documents étudiés ont fait l’objet d’une traduction par mes propres soins avec l’appui du citoyen Shiro Ikushima qui a été mon guide et mon plus proche collaborateur local durant l’ensemble des travaux d’étude qui ont été mené.

Introduction : Pourquoi un tel système ?

Ce système « communaliste » mis en place au sein du Grand Kah prend ses sources dans la révolution de 1774 mais n’a pu réellement voir le jour en 1786 avec la ratification par la constituante de ce nouveau système. Ce système a été pensé au regard de l’histoire kah-tanaise afin d’éviter une véritable tyrannie de la majorité, l’objectif étant de protéger les droits individuels, politique et communautaires de l’ensemble des citoyens de la confédération.

La grande force de ce système qui semble reposer sur une entente bien fragile entre des acteurs régionaux et politiques issus d’horizon différent (clan, tribus indigènes, populations immigrés), c’est qu’il jouit d’un très grand crédit auprès des citoyens de la confédération quel qu’il soit. De sorte que bien que des aventures de type « tyrannique » ou « impérialistes » ont pu avoir lieu depuis 1786, ce système à été systématiquement réinstallé. Ces réinstallations ne se sont toutefois pas tout le temps bien déroulé, mais il a été noté qu’à chaque fois un grand soin apporté à l’éducation des masses de sorte que l’ensemble de la population se retrouvent dans les valeurs de consensus, de communauté, et avec une éducation politique foncièrement en avance sur son temps.

I. Les « Communes » socle de la démocratie kah-tanaise

Ce que nous appelons « Cité » le Grand Kah appelle « Commune », qui prennent aussi la dénomination de "républiques", "syndicats" ou encore "district". Ces noms tiennent pour l'essentiel du folklore local et historique mais le terme d'usage reste cependant "commune".

A. Des échelons communaux pour une administration ultra-localisé

La commune est le squelette même qui permet de faire fonctionner la grande machine qu’est le Kah. Elles sont dirigées par des valeurs démocratiques et dont l’existence est dédiée à la bonne gestion des affaires courante de la cité. Pour se faire les communes sont divisé en trois niveaux distincts, dont chaque strate se complète pour former in fine un grand tout.

Le premier échelon est celui des « communes locales ». Cet échelon est le plus microscopique qui soit avec un organe composé de près de 25 élus désigné par un suffrage direct proportionnel pour un an (en théorie). Toutefois sur demande expresse de 65% des administrés il est possible d'organiser une nouvelle élection communale, qui remet en jeu les sièges des élus plus tôt que prévu.

Il n’y a pas véritablement de règles concernant la composition et la quantité de population qui doivent être présentés au sein d'une « commune locale ». Au sein de cette échelon le pouvoir législatif a pour ordre de coordonner la vie des citoyens, de faire remonter leurs demandes et leurs besoins ainsi que de coordonner diverses actions (économique, culturelle, éducative).

Le deuxième échelon est marqué par « les communes supérieures ». Cet organe est composé d'à peu près 50 membres. Ces membres sont eux-mêmes des membres provenant de l'échelon inférieur (« commune locale »). Le rôle d'une commune supérieure et d'offrir une coordination à la coordination des communes locales, de sorte que les communes locales peuvent voter des lois affectant la vie de leurs administrés ainsi que surveiller l'action des communes locales, gérer la planification économique décentralisée, la police, le système de santé, judiciaire etc.

Il est important de savoir que bien que les représentants des communes locales ont pour mission de défendre la position de l’organe communal inférieur ils peuvent être en raison de consensus politique avec les autres communes amener à voter à l'encontre de leur position initiale. Autre point important les délégués envoyés par les communes peuvent être rappelés à tout moment ils doivent nécessairement tourner tous les 5 mois sauf en cas d’élection expresse comme indiqué précédemment.

En dernier lieu viens l'Assemblée des communes qui est composé d'environ 100 membres. Contrairement à ce que laisse penser son nom il ne s'agit pas d'un organe législatif et de coordination comme le sont les communes supérieures, Mais plutôt d'un organe de contrôle. En effet le but de cette assemblée est de surveiller l'action de l'administration et des échelons communaux inférieurs en suivant des principes inscrits dans la constitution révolutionnaire :
« - Les décisions des communes doivent correspondre au but défendu.
- Les moyens mis en œuvre par cette décision doivent être justifiés et ne pas empiéter sur les droits individuels.
- Les moyens mis en œuvre ne doivent pas nuire à l'Union ou aux communes voisines sauf dans le cas où un accord aurait été trouvé à l'échelle supérieure.
»

Pour terminer, la démocratie ne s’arrête pas au renouvellement fréquent des élus locaux, mais se poursuit via des référendums qui ont le pouvoir de rejeter, amender ou questionner les décisions des cellules d'échelon supérieur. Si 20% communes représentées le demandent, un référendum peut ainsi être mené au sein de la population de l'ensemble des communes représentées. Les citoyens peuvent aussi et par le même biais imposer la discussion d'un sujet ou d'une proposition précise.

Analyse critique :

Ces différents échelons permettent de gérer la vie quotidienne et locale des citoyens du Kah et cela de manière démocratique. Pendant l'étude la suspicion a été de mise quant au bon fonctionnement de ce système toutefois à la lueur de plusieurs jours d'observation ce système fonctionne étonnamment avec une gestion quotidienne des problèmes du quotidien par les élus et les délégués représentant les communes. Ce qui est tout de même frappant c'est à quel point la culture du consensus est très présente dans le cas au point que dans la gestion des affaires quotidiennes ou même intercommunales même si les débats peuvent parfois être longs et assez houleux ils sont saints. En effet ils sont la preuve d'un véritable fonctionnement démocratique à tous les échelons et sur l'ensemble des sujets possibles.

La seconde véritable puissance de ce système et que pour l'échelon local les débats ne peuvent pas non plus durer éternellement car il y a la pression derrière du vote qui arrive très vite de sorte qu'il est très difficile pour des camps opposés à ne pas arriver à un consensus dans lequel cas ils pourraient se voir sanctionnés aux prochaines élections tout en sachant que les communes bénéficient d'un très grand cadre d'intervention il est donc impossible de rejeter sur une quelconque puissance supérieure et exogène qui viendrait mettre des bâtons dans les roues à la bonne gestion de la commune. Les représentants sont donc seuls face à leur éventuelle incompétence ou leur position idéologique. Et dans le cas même de situations de blocage le pouvoir du référendum à l'initiative des administrés est tel qu'il peut parfois même dissuader certaines situations de blocage, ou des compromis qui seraient asymétrique entre les différentes communes.

Nous avons pu être témoins notamment dans l'une des communes portuaires de la Confédération, d'une scène particulièrement houleuse lors d'une séance de débat au sein d'une commune supérieure. L'assemblée était divisée en 3 groupes avec 2 groupes qui avait des positions assez tranchées et 1 groupes « neutre » ou conciliant, bien la seule évocation parle le groupe conciliant de faire trancher le débat par un référendum intercommunal ramena très vite la raison à l'assemblée et dans les deux heures qui ont suivi l'assemblée arriva à un compromis.

Enfin un organe de contrôle est absolument nécessaire pour vérifier que dans tout ce microcosme communal que les décisions soient prises en bonne et due forme selon les principes fondamentaux qui régissent la Confédération
.

B. Une administration d’experts au service des communes

La grande surprise de cette étude vient de la praticité dans la manière dont l'administration kah-tanaise est régit. Contrairement au fonctionnement démocratique des communes il existe un véritable fonctionnariat au sein de la Confédération, qui explique en grande partie et le niveau actuel de développement du pays et des différentes communes.

Il faut bien faire la différence entre les communes qui sont en charge de la politique au sens premier du terme, c’est à dire voter et effectuer des décisions politique, et l’administration qui est gérée par des communes supérieures, mais qui sont mise en application par des experts non élu. Ces experts sont en fait des fonctionnaires dédiés à la bonne exécution des décisions qui ont été menés par les politiques. Ainsi pour postuler en tant qu'expert il ne faut pas passer par le biais d'une élection mais plutôt par le biais d'un panel de compétences qui seront reconnues par l'état kah-tanais. Ces experts ne sont pas forcément au service d'une seule commune mais plutôt au service des communes et pour faire plus simple de la Confédération en général. En effet leurs compétences peuvent être parfois très rare et il est donc pas impossible qu’un expert soit mandaté par la Confédération pour faire appliquer certaines décisions politiques dans une commune qui ne disposerait pas d'experts dans ce dit domaine. Et pour bien confirmer ce distinguo ces experts ne sont que de simples exécutants de décisions qui ont été menées par des organes politique représentatif et légitime.

Analyse critique :
Cette vision du fonctionnariat est tout à fait classique et visible dans des états modernes à la seule différence que celui-ci est à la disposition des communes mais gérer par l'état central qu'est la Confédération ou l'échelon supérieur.

La mobilité de l’administration au niveau communal nous a cependant extrêmement surpris. Il est certain que dans un pays où tout le monde a un salaire indexé sur la production du pays et une situation sociale assurée par sa commune, la « classes des fonctionnaires » n’est pas aussi favorable que dans les pays euryisano-normée. De sorte qu’il n’est pas rare qu’il y ait des démissions fréquentes pour trouver un autre emploi de fonctionnaire. Cela a un effet favorable c’est que ce roulement permet un renouvèlement continuel de l’administration limitant les postures d’aparatchik que l’on peut voir dans les pays communistes et dans certains états à forte tendance administrative. Toutefois, cela a un inconvénient c’est que les fonctionnaires de bas niveau avec un peu d’expérience ont tendance à partir, de sorte que le fonctionnement de l’administration n’est jamais à son optimum.


II. Le Parlement général : l’organe législatif de la confédération

A. Un système électoral très complexe

Le Parlement en général est l'organe de représentation suprême du gouvernement de la Confédération. Il est composé de 600 représentants élus pour 5 ans au suffrage universel direct proportionnel. N’importe quel citoyen peut se porter candidat aux élections parlementaires, ce qui est assez particulier puisque contrairement à Elpidia où il au moins nécessaire de faire partie d'un parti politique pour pouvoir concourir à l'élection de l’Agora Fédérale.

La grande particularité de ces élections réside dans son mode de scrutin. En effet, les électeurs ne peuvent voter que pour les candidats habitants leur Commune supérieure tandis que les communes supérieures organisent leurs élections de manière désynchronisée, afin de permettre un renouvellement fréquent du Parlement kah-tanais. Autres particularités, le bulletin ne compte pas le nom d'un seul candidat mais une liste de l'ensemble de ceux se présentant au sein de la commune. Dans cette liste le citoyens classe ses candidats par ordre de préférence.

Ces élections sont théoriquement non-partisane, les citoyens étant invités à voter pour des individus dont le programme et la ligne semble correspondre à leur éthique et morale personnelle plutôt que pour les représentants d'une entité de nature nationale. Toutefois on voit émerger indubitablement des forces politiques au sein du parlement qui sont structuré de manière beaucoup moins uniforme que dans nos démocraties modernes.

Analyse critique :

Le système électoral de l’organe suprême censé représenter le Kah et faire fonctionner le pays dans son ensemble est une véritable plaie pour l’ensemble des étrangers. Bien que ce système semble d’une logique sans faille pour les locaux, pour des étrangers et des scientifiques eurysiens, il s’agit d’un casse-tête sans nom et inutile à souhait. Un tel système n’est aucunement exportable en Eurysie ou ailleurs dans le monde, il faudrait bien 100 ans de pratique pour le comprendre, et 100 nouvelles années pour le faire fonctionner correctement. Un système électoral trop complexe peut parfois rendre les choses plus opaque et très repoussant par la population, nous avons été étonnés pourtant du faible niveau de l’abstention lors de ces élections.

B. Un fonctionnement souple en coopération avec les communes

Le rôle principal du parlement est d'examiner et de ratifier les lois dépendant dans les domaines précisés dans la charte constituante du Grand Kah (politique extérieure, judiciaire, douanière, macro-économique, militaire, lois fédérales). Cependant la particularité avec cette large capacité d’intervention peut parfois aller sur le même terrain que celui des communes, nécessitant « un jeu de collaboration » comme le dise les kah-tanais. Ainsi certaines communes pourront avoir tendance à plus déléguer leur pouvoir à l’échelon national tandis que d’autres plus indépendantes pour diverses raisons n’hésiterons pas à réclamer une véritable autonomie vis à vis du pouvoir central.

Les lois proposées au Parlement peuvent émaner de plusieurs sources :

« - Du Comité de Volonté Public (voir III)
- D'une initiative communale pouvant être remontée par le circuit des communes (voir I.A).
- D'une initiative populaire, si 5% des citoyens s'entendent sur un projet de loi.
- D'une proposition d'un commissariat et avec l'approbation de 30% des communes locales ou supérieures.
»

Il est important de noter que lors de certains cas (rare) le parlement peut proposer de passer par un référendum pour certaines dispositions législatives.

Le parlement dispose d’un système de commission parlementaire qui s’avère fort utile pour étudier l'objet d'une disposition législatives qui peut nécessiter avant le passage au vote à un remodelage nécessaire pour tenir une certaine cohérence. Toutefois, sur l’initiative du parlement ou des communes, ces commissions peuvent êtres crées pour des missions d’informations qui serviront à produire des documentations informatives à l’attention des députés.

La formation de ces commissions est très souple en l’absence de groupe politique « officiel » au parlement. Les commissaires sont nommés par consensus, via une élection interne à l’assemblée, avec traditionnellement un équilibre entre des partisans et des opposants au projet de loi nécessitant une étude.

Analyse critique :

Cette organisation collaborative avec les échelons locaux et régionaux est une véritable source d’inspiration pour Elpidia... du moins dans sa forme actuelle. Il est nécessaire de savoir qui fait quoi et qui souhaite faire quoi sans que l’on arrive au conflit. Ce mode de fonctionnement avec l’assemblée peut amener certains problèmes dans un objectif d’idéal ploutocratique et méritocratique qui est le véritable moteur de notre nation elpide. En effet, aujourd’hui notre constitution en Elpidia ne permet pas CLAIREMENT, de définir les compétences entre les Etats-Cités et l’Etat Fédéral qui a une tendance à vouloir se centraliser depuis sa création afin de moderniser le pays coûte que coûte. De sorte qu’il arrive que lorsque l’on veut faire jouer la coopération entre les Etats-Cités, cela échoue comme sur le sujet de la réforme de l’éducation.

Ce mode de fonctionnement entre le Parlement Général et les communes est assez stupéfiant, et est même à applaudir des deux mains en termes de souplesse politico-administratif mais nécessiterait un aménagement très clair en Elpidia pour correspondre à la fois aux objectifs ploutocratiques de notre République et à notre manière de faire de la politique.


III. Les comités des organes exécutifs « au service » du parlement

Les comités sont théoriquement considérés comme des antennes du parlement comme pourrait l’être une commission, mais le système fonctionne techniquement comme des organes exécutifs.

Ces comités étaient initialement pensés comme des commissions à mission longue, devant répondre à des situations d’importance majeurs comme peut l’être une guerre ou une crise économique, mais face à toute la bonne volonté démocratique des kah-tanais, la realpolitik est ce qu’elle est, l'exercice parlementaire est incompatible dans ces situations pour permettre à arriver à des décisions rapide et forte permettant une bonne coordination des institutions, c’est aussi le cas pour certaines fonctions régaliennes au quotidien qui nécessite un véritable organe exécutif dédié.

De ce fait, la Confédération s’est dotée de deux comités « exécutifs » :

Le Comité de Justice représente le pouvoir judiciaire. Composé de douze membres du parlement nommé pour trois ans, il contrôle les tribunaux et les forces de police chargées de faire respecter l'ordre et la loi. Le Comité dispose des clés de la Magistrature, de la Protection Civile, et d’une force de police militarisée.

Le Comité de Volonté Publique a été fondé pour doter les communes unies d'un organe exécutif capable de réagir rapidement et de gérer la vie politique courante du Grand Kah. Composé de huit membres nommés pour deux ans et réélus en quinconce, il gère la plupart des fonctions régaliennes classiques d’un état tel que les affaires étrangères, l’armée, la gestion de l’imposition et de l’administration en général. Pour plus de simplicité, les kah-tanais considère Le Comité de Volonté Publique comme leur organe exécutif équivalent à un gouvernement.

Les membres des Comités sont par de coutume élus au sein du parlement, où leur poste vacant est occupé par un député suppléent de l'élu. Une fois en poste les membres des Comités ne peuvent pas être déchus et iront obligatoirement au bout de leur mandat sauf en cas de désistement ou d'incapacité. Afin de les aider dans leur lourde tâche de gestion du pays, les comités ont la possibilité de créer et gérer des « commissariats » (des ministères en sommes) dédié à certaines tâches administratives et de communication.

Analyse critique :

Ces comités sont une fois de plus un véritable exemple de l’originalité, sinon de l’imagination, provenant de l’esprit kah-tanais. En sommes pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliqué. Encore une fois la séparation avec des organes judiciaires et exécutifs sont logique toutefois il apparait dangereux d’avoir deux organes exécutifs qui peuvent apparaitre concurrent voir rivaux dans certaines situations.

Le grand étonnement qui est apparu lors de l’étude des exécutifs du kah, est la sorte de chèque en blanc qui est donné aux commissaires de sorte qu’aucun moyens n’est à disposition d’autre organe politique pour démettre un commissaire ou la commission en entier. Si certes, un conflit avec les communes est rare et que le différents se règlent en bonne intelligence en général, une véritable confrontation entre l’organe exécutif national et communaux peut s’avérer extrêmement stérile et sans issue. Chose d’autant plus étonnant dans un pays doté de nombreux mécanisme pour limiter les pouvoirs absolus et les situations de blocages, même si encore une fois les élections en quinconces des différents commissaires tendent à vouloir changer la donne.

Toutefois à mes yeux ce système exécutif n’est pas suffisamment sûr pour être exportable puisqu’il suffirait d’un commissaire « gourou » suffisamment persuasif et suffisamment déterminé pour faire tourner la commission en machine de guerre à son propre service. Là où en Elpidia une destitution pourrait être fortement envisageable.

A cela je rajouterai comme défaut que les élections en quinconces amènent à brouiller les pistes quand au suivi des travaux de la commission par le commun des citoyens au quotidien, de sorte que l’on ne sait plus vraiment « qui à fait quoi ? » et « quand l’a t-il fait ? ».


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Renegado est une chaîne d'information en ligne, connue pour ses retranscriptions dans les principales langues paltoterranes

1er juillet 2008 - La Mahrénie, nouvelle démonstration du bellicisme et de l'impérialisme Kah-tanais à l’international.


Hélicoptères kah-tanais participant à l'opération héliporté contre l'ordre des rosiques.
La Mahrénie était initialement une entité territoriale en prise avec la Confédération Kaulthique, ce qui a manifestement nourri la sécession au sein de l’enclave et capté les ingérences étrangères au sein desquelles le Grand Kah s’est largement et une nouvelle fois, distingué par la conduite d’un coup d’état.


Profitant de l’isolement politique des autorités mahréniennes, un isolement né de leur désaccord profond et conflictuel débuté avec les autorités confédérales de Kaulthie, les forces armées kah-tanais se sont lancées dans une nouvelle démonstration d’impérialisme, agité à la barbe de tous, là où plusieurs états de la scène internationale lui donnaient encore bien volontiers le bon Dieu à confesser, s’inquiétant plutôt des possibles intrigues alguarenas et vinoises autour du Grand Kah, pour provoquer une guerre à l’avantage des deux premiers cités.

Force est pourtant de constater que les autorités kah-tanaises sont largement à la manœuvre pour ce qui est de débuter une action militaire en territoire étranger. La formation et l’équipement de milliers de miliciens des Brigades Solaires, avant une projection au combat dans les terres pontarbelloises, ou encore le déploiement d’une force aérienne dans le ciel alguareno, provoquant de facto un engagement armé entre les deux nations et plusieurs dizaines de morts parmi les forces armées des deux pays, étaient des précurseurs largement valables pour illustrer l’impérialisme kah-tanais sur la scène internationale. Et pourtant, cumulant déjà ces forfaits, les autorités kah-tanaises ont poursuivi de nouvelles opérations militaires en plein coeur de l’Eurysie, avec la conduite d’une action aéroportée visant à la prise de possession et la neutralisation des autorités mahréniennes, assimilables à l’Ordre des rosiques.

L’Ordre des rosiques est effectivement un ordre monastique tourné vers la défense de dogmes religieux. Une défense acharnée, matérialisée par des lectures fondamentalistes de textes issus de la chrétienté et animées par une classe gouvernante traditionaliste très impactante dans la gestion de la vie quotidienne mahrénienne. Soucieux de placer ses pions en Eurysie, le Grand Kah a profité du relatif flottement des institutions politiques locales pour renverser cet ordre et y introduire une administration plus favorable, faisant de la Mahrénie, une nouvelle proie de l’impérialisme kah-tanais en plein centre de l’Eurysie.

Enclavée et juchée entre les terres natales germano-scandinave ou encore slaves, la Mahrénie est habitée par une mosaïque de peuples et de cultures ethnolinguistique, unis par la religion qu’est venue institutionnaliser l’Ordre des rosiques. Jusqu’ici en quête d’affranchissement, la Mahrénie pourrait donc bien maintenant retourner sous le giron d’une nouvelle entité politique étrangère, largement contributrice dans l’instauration de la nouvelle administration locale, après le déploiement de forces armées visant à massacrer les figures de l’ordre. Aucun survivant, pas un seul membre de l’ordre des rosiques attaqués par les forces héliportés kah-tanaises n’a survécu, énième symbole d’une agression exterminatrice, qui aurait volontiers donné naissance au métier de boucher si les veaux et agneaux n’étaient pas tués avant cette date… Sa gouvernance religieuse et culturelle arrachée par un impérialisme étranger kah-tanais et à l’appétit d’ogre, la Mahrénie a vocation à traverser l’océan sans gouvernail, dans une Eurysie incendiaire.
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2 juillet 2008 - L’interventionnisme militaire kah-tanais au Pontarbello a durablement privé ce dernier d’une démocratie représentative.


Le Général Leopoldo Sapateiro, commandant-en-chef de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre.
Investi des pleins pouvoirs pour faire face à la menace militaire kah-tanaise, le Général Leopoldo Sapateiro n'a pas d'égal à l'intérieur du pays où il reste une figure incontestable, même après la proclamation de la victoire pontarbelloise sur les forces invasives kah-tanaises.


Même mis en échec sur ses sombres projets politiques pour les états attaqués, le Grand Kah contribue à sa manière au pourrissement et au délabrement de la scène internationale, en favorisant la ligne dure de leurs opposants politiques et militaires, comme ici au Pontarbello avec le Général d’Armée Leopoldo Sapateiro, arrivé au pouvoir après avoir défait les forces invasives kah-tanaises.

En attaquant les indépendantistes pontarbellois, le Grand Kah et les Brigades Solaires ont donné de la légitimité à la force armée pontarbelloise qui leur était opposée, permettant l’assise du pouvoir autour du Général d’armée Leopoldo Sapateiro, aujourd’hui à la tête du pays même la guerre d’indépendance terminée. Sept mille miliciens des Brigades Solaires kah-tanaises face à deux-cent-cinquante soldats de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, l’issue du conflit se voulait sans équivoque et le nom des forces vainqueurs aussi. Pourtant, malgré des données numériques largement désavantageuses pour le Pontarbello, l’ANPL (cf: forces armées pontarbelloises) est ressortie triomphante de cet affrontement décisif pour le devenir du régime pontarbellois. S’opposant militairement aux indépendantistes pontarbellois, les forces kah-tanaises ont contraint les pontarbellois à se solidariser derrière des formations militaires professionnelles, pour espérer contenir, repousser, vaincre et ensuite protéger la nation.

Ces moyens à mettre en œuvre pour espérer survivre à l’invasion kah-tanaise ont fait sortir du rang des personnalités militaires d’exception, principalement affiliées aux anciennes forces impériales listoniennes localement implantées en Aleucie ou natives de l’ancienne colonie.

“Si le Grand Kah n’avait pas militairement attaqué les forces indépendantistes pontarbelloises, il y a fort à parier que des comités citoyens auraient pu se former pour penser l’après décolonisation, l’indépendance en somme” expose le politologue Javier Benvideiras. Au lieu de ça, en voulant façonner le Pontarbello par des cratères d’obus et l’inondation de troupes militaires hostiles à l’intérieur du pays, le Grand Kah a donné du poids et pire encore, de la légitimité au Général d’Armée Sapateiro, qui s’est très vite imposé comme l’unique homme fort du pays, pour résister à l’invasion et vaincre durablement les forces armées kah-tanaises introduites sur le territoire. “A cet instant précis, le Général d’Armée Leopoldo Sapateiro, par son expérience militaire, était l’homme qu’il fallait, et c’est le Grand Kah qui a créé le contexte favorable à tout ça. Une fois que le Général Sapateiro s’est imposé en libérateur du Pontarbello, le mal était fait et il est devenu indéboulonnable…”

Il faut dire que déjouer les pronostics militaires de la scène internationale ne fut pas aisé pour le Général et commandant-en-chef des armées pontarbelloises. Sa réussite sur le champ de bataille intervient donc également sur le champ politique, légitimant ce dernier comme une incarnation du Pontarbello libre et indépendant, en lutte épique contre un envahisseur étranger et en surnombre.

De là à dire que le Grand Kah est un allié du Général d’Armée Leopoldo Sapateiro, c’est une frontière que tous s’interdisent de franchir. Cependant beaucoup de spécialistes décrivent le Grand Kah comme “l’allié utile” de la junte militaire pontarbelloise, le pied nickelé mais menaçant, à deux pas de chez vous et qui justifie votre présence permanente au pouvoir. “Le Grand Kah, par son bellicisme et son interventionnisme outrancier, favorise les politiques militaristes des états touchés, et à travers elles, la montée en puissance de régimes non démocratiques, trop occupés sur la préservation des besoins essentiels de la nation, tels que la sauvegarde des frontières et la protection physique de ses citoyens, pour s’octroyer des réflexions profondes sur des aspirations nouvelles autour de droits perçus comme secondaires ou susceptibles d'affaiblir le principe d’un état fort, devenu le grand outil indispensable à la survie de micronations opposés à l’état-voyou de paltoterra.”
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