Un accueil chaleureux, respectées citoyennes et citoyens et élues du Commissariat aux affaires extérieures du Grand Kah,
Voici près de deux décennies que l'Althalj entretient des relations commerciales avec la vaste communauté du Grand Kah. Notre peuple se voit confronté toutefois au fait qu'aucune ambassade ou normalisation de nos relations n'aient été actées. Les nations de ce monde peuvent faire la présomption que le silence est synonyme de statu quo dans l'amicale et ou la neutralité relationnelle. Loin de l'Althalj de vouloir abonder dans le sens de l'indifférence, nous aurons failli à entamer une relation diplomatique avec le Grand Kah et nous nous devons de réparer cet impair comme il se doit.
Les Tamurt n Althalj saluent les communautés du Grand Kah et souhaiteraient vous octroyer un espace diplomatique privilégié au sein du quartier qarien des ambassades au sein d'Icemlet.
Les sujets sont et seront certainement nombreux à aborder afin de permettre à nos peuples de s'accorder et de formaliser toute entente qui prodiguerait un futur envieux, bienfaisant et nécessaire.
Les priorités diplomatiques seront, si le Grand Kah l'escompte de même, à déterminer bien entendu.
Nous faisons face néanmoins à un sujet brûlant qui nécessite une première attention, spécifiquement Afaréenne.
L'Afarée, comme vous le savez, est considérée comme ce rocher grand et imposant, peu intéressant et inhospitalier, qui est sur la route et qu'il faut constamment contourner afin de passer d'un côté ou de l'autre. La perception outre-Afarée est que certains espaces de ce rocher peuvent permettre, spécifiquement sur sa périphérie, un espace de repos et potentiellement d'y fonder un refuge, un attrait ponctuel et exceptionnel qui divertira la communauté du monde le temps de son voyage d'un côté ou de l'autre. Ce rocher fut toutefois convoité par le passé par de nombreux Eurysiens dés lors que la Leucytalée était fermée en son Est et que le passage du Nord ne leur permettait guère d'obtenir une plus value en ressources ou produits exotiques. Depuis les canaux à l'Est de la Leucytalée, l'Afarée de l'Ouest n'est guère plus que ce rocher qui n'a d'importance que son Histoire et les troubles qu'il suggère.
Nous pouvons bien entendu exclure les communautés du Grand Kah de cette perception rétrograde du fait de l'autochtonie des communes de Somagoumbé et Gokiary.
L'Althalj ne dispose guère de l'influence des grands de ce monde, néanmoins nous aspirons à la stabilité locale et régionale. Cette stabilité passe par diverses étapes qui peuvent faire débat tant par leur importance ou leur ordre : stabilité sociétale, stabilité économique, stabilité politique, stabilité spirituelle.
De grands changements peuvent survenir naturellement et nous concevons que la stabilité est alors renversée dans un objectif de parfaire. Nous acceptons le changement, toutefois, et cette vue sera biaisée par notre propre prisme Althaljir, nous ne l'acceptons pas lorsqu'il n'entrevoit une résolution allant dans le sens de la bienfaisance, de l'honnêteté ou en synergie avec la prospérité régionale de l'Ouest Afarée ambitionnée.
Et voici peut être ce qu'il s'effectue en ce moment même au sein des contrées du Kodeda.
L'Empire Listonien subit une décolonisation accélérée depuis l'avènement et la chute du précédent gouvernement nationaliste. Les velléités de préservation du pouvoir impériale au sein des territoires et comptoirs, hors métropole, posent de sérieux problèmes politiques qui ouvrent la voix à des ambitions personnelles inadaptées.
Le Parti de l'Indépendance Kodedarien a contacté la Maktaba afin d'envisager un soutien de l'Althalj qui travaille d'arrache pied à Shati Alqahwa afin de favoriser une solution de sortie de la crise adaptée.
Nous ne cacherons pas que les éléments envoyés par le PIK, concernant le Prince Mutarrif ibn Saadin, sont extrêmement graves à nos yeux.
L'Althalj pourrait accepter la prise de fonction d'une noblesse locale si tant et soit peu qu'elle accède à ces fonctions de dirigeance à travers des moyens honnêtes.
L'Althalj n'accepte et n'acceptera pas les méthodes employées de production de malheur afin de justifier une décision politique salvatrice et basée sur un mensonge.
Les mercenaires payés afin de tuer, voler, piller et ou protéger les capitaux et réseaux politiques n'ont ainsi aucune place dans l'Ouest Afarée, de même que leurs prédicateurs et mécènes.
Ainsi l'Althalj a d'ors et déjà entamé le redéploiement de la Force Matriarcale dans la région de l'Est du Kodeda.
Nous savons de même que le Commissariat à la Paix est actif dans la région face à la montée des violences régionales et sûrement dans un objectif commun à l'Althalj.
La Maktaba propose des actions communes afin de remédier à la malfaisance qui a eu pleinement loisir de s'ancrer au sein du Kodeda et la région bordant les communautés Afaréennes quelles qu'elles soient :
- Confirmer les informations envoyées par le PIK sur le financement des mercenaires (par le Grand Kah si cela est possible) afin d'éviter toutes ambiguïtés
- Envoyer les informations à l'Empire Listonien afin de véhiculer la transparence nécessaire quant à la transition politique en cours
- Mise en place d'une coordination régionale de nos forces armées des suites d'un accord d'objectifs et desseins à terme
La Maktaba contacte le Grand Kah lors d'une crise Afaréenne et non lors d'une situation de paix et d'harmonie, toutefois la situation ne permet plus l'inaction et la complaisance.
Il y a derrière la nécessité, vis à vis de cette crise, une volonté d'entamer une relation saine, sereine et pérenne avec le Grand Kah. Le monde, aussi complexe qu'il puisse être, trouve des convergences si celui-ci daignait faire l'effort de bien communiquer, d'échanger et d'ouvrir son esprit. L'Althalj demande certes beaucoup en cette première approche diplomatique et garde à l'esprit que la confiance ne se gagne pas forcément à travers une simple lettre.
L'Althalj ne rincera pas la coupe de l'amitié avec du vinaigre.
Plénitude et paix intérieure,
