28/05/2013
05:17:27
Index du forum Continents Eurysie Pharois Merirosvo [ARCHIVES] le Pharois Syndikaali

Activités étrangères au Pharois Syndikaali - Page 2

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Un pari gagné


À Helmi la dispora francisquienne qui avait été conduite là-bas s'est plus ou moins bien intégrée et pour certains, ils le sont très bien, tellement bien qu'ils ont un emplois et même si il est de bas rang ils leur permet de se nourrir. Récemment le PCP et son alliance sont entrés au ministère de la Défense ce qui était prévu comme une aubaine pour l'intégration francisquienne avec leur discours de paix mais au final les choses ne changent pas. Quand un francisquien se fait avoir il le sait et quelque soit son nouveau pays, il se révolte.

Travailleur francisquien : On s'est fait avoir! On nous a promis de terres de libertés, de paix et de progrès et regardez où nous sommes! Nous sommes insultés de fachos et d'assassins d'enfants! Si ils veulent nous traiter ainsi alors il est plus sûr d'être craint que d'être aimés!

Travailleur du détroit : Y'en a marre! On va leur montrer vous êtes pas d'accord?!

Travailleurs : Si! On veut nos libertés! On veut nos libertés!

Travailleur francisquien : Tournez-vous et admirez! Ce soir nous allons enfin être jugé à notre juste valeur par ce gouvernement raciste qui se prétend défendeur des peuples! Envoyez les gars!

Si le commerce d'armes profitait à certains contrebandiers et autres pirates la dispora francisquienne pharoise comptait bien en profiter elle aussi et peut-être même que sans avoir besoin d'utiliser ces petits joujoux elle allait être entendue.


ACTION CLANDESTINE : INTRODUCTION D'ARMES

Tentative d'introduction de 2000 armes d'infanteries de niveau 2
Tentative d'introduction de 200 mitrailleurses lourdes de niveau 1
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Détroit : L'action


Après s'être procurés des armes il y a quelques jours il semblerait que des francisquiens vivant à Helmi et travaille au détroit est décidé de passer à l'action. Mécontent des changements promis par l'alliance communiste qui avait vendue paix et rêves aux francisquiens elle est désormais confortablement installée au au ministère de la défense ce qui n'a certainement pas plus aux ouvriers francisquiens. Persuadés que leur message ne passera que par les armes et en cet après-midi du 11 avril 2005 ils sont passés à l'attaque.

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Dans l'après-midi une milice armée composée de francisquiens a débarquée sur le lieu de travail des ouvriers et a ouvert le feu sur les autorités présentes ainsi qu'un membre supposé de la fraternité. On ne connait pas encore le nombre de morts côtés francisquiens et côté pharois mais une première estimation serait en cours.
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Le 12 avril 2005 à 19h30 - Province pharoise du Détroit.

Milices suprémacistes francisquiennes.
Des groupes suprémacistes de miliciens francisquiens ont semé la terreur dans un quartier où la diaspora francisquienne avait largement voté en faveur du Parti Cmmuniste Pharois.


Alors que le crépuscule prend place dans les provinces outremers pharoises, le déclin du soleil n'y est plus la seule source de noirceur. Armés férocement et sillonnant les rues d'un quartier réputé pour sa diaspora francisquienne, plusieurs commandos de sympathisants impériaux ont accompli des exactions et exécutions sommaires de villageois. Rejetant toute forme de coopération avec l'autorité pharoise, ces miliciens ont dénoncé la forte participation de la diaspora francisquienne, dans l'élection du Parti Communiste Pharois. Une quarantaine de civils originaires de Francisquie seraient morts ou portés disparus dans cette région du monde.

Les exactions des extrémistes francisquiens à l'encontre d'autres francisquiens a profondément ému une partie de l'opinion publique pharoise qui appelle les autorités à normaliser leurs relations avec l'Empire francisquien, pour que l'extrémisme ne divise plus cette communauté très présente au Détroit.

Staff a écrit :
Action clandestine arbitrée en victoire majeure, enregistrée sous le n° 61608 du site ventsombres.

  • Le joueur de l'Empire francisquien consomme -500 points d'influence clandestine pour conduire son action (province #30175).
  • Le joueur de l'Empire francisquien gagne 1000 points d'influence politique et culturelle sur la province de la capitale pharoise (province #33914).

POINTS DECOMPTES
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Cela devait être la dernière traversée de William Todd, une de plus à son compteur, mais le capitaine du porte-conteneurs RA Fidelity avait toutes les raisons de penser que son dernier voyage sur les mers septentrionales serait comme tous les autres qu'il avait effectué jusqu'à présent : serein, calme, et sans encombres.

RA Fidelity
Le RA Fidelity, porte-containers fabriqué dans les chantiers navals de Port-Saint-Anne.

Le Fidelity était en outre un navire plutôt récent, immatriculé dans le Reinaume d'Aumérine mais armé par la East Merchant Limited Company, une entreprise d'import-export Lofotène de Nørdvisk, spécialisée dans le fret vers l'Eurysie et certaines contrées du Nazum. Après le sommet de Pembertøn avec Saint-Marquise et le Jashuria, le commerce maritime était si florissant et prospère que les liaisons commerciales se multipliaient à vitesse grand V entre les 3 pays.

Capitaine William Todd
Capitaine William Balthazar Todd, 59 ans, 2 ans dans l'UP Navy, 40 années au service de la Marine Marchande.

Une météo des plus clémentes, une mer d'huile comme ont dit dans le jargon des marins. Le trajet initial était simple, premier arrêt à Saint-Marquise pour y charger quelques denrées et une partie de l'équipage, puis direction l'Eurysie, avec un premier arrêt en Iwwerdon, puis un second en République de Makt, puis enfin le plus gros du trajet, en direction des mers du Sud avec pour destination finale le Jashuria, où le Fidelity devait décharger l'intégralité de sa cargaison.

MAIS....
Parce que l'équipe de nuit avait tardé à réaliser les opérations de maintenance habituelles nécessaires au départ du port de Nørdvisk, et parce qu'un certain formulaire n'avait pas été tamponné au bon endroit par un fonctionnaire négligent des autorités portuaires lofotènes, le Fidelity n'avait pas emprunté la route maritime habituelle, qui passe dans les mers arctiques en longeant les côtes de la République de Makt, certes trajet plus long mais aussi beaucoup plus sûr. Non, pour respecter ses délais imposés par la East Merchant Limited Company, le capitaine Todd n'avait guère eu le choix, sinon c'était de lourdes pénalités de retard, non seulement pour lui mais également pour l'équipage, dont la plupart étaient en situation précaire, voir à la limite de la clandestinité. Aussi il se risqua à contrecœur à emprunter l'axe du Détroit du Pharois, dont la réputation de dangerosité n'était plus à faire. Bien que les autorités Tapioliennes et Pharoises aient tout de même fortement limité et régulé les activité de piraterie dans la région depuis quelques temps, elle n'en restait pas moins...plausibles. Et les navires battant pavillon Lofotèn étaient une cible de choix : pleins à craquer, faiblement protégés, et les provinces-unies n'avaient ni base navale, ni flotte conséquente qui pourrait mettre à mal ou menacer les activités de contrebande dans la région Pharoise.

Alors le capitaine William Todd eut une idée, il avait gardé un vieux drapeau de la fédération Alguarenaise lors de ces pérégrinations précédentes à travers le monde, et demanda à ce que l'on remplace le pavillon Lofotèn avec celui-ci. Il escomptait que les éventuels pirates ne se risqueraient pas à attaquer un navire de la puissante fédération, connue pour son armée et sa flotte conséquente, bien que située à l'autre bout de la terre.

- Etienne Fersen, second du Fidelity : " Capitaine, les côtes de Tapiolie sont en vue, je suis en contact avec les autorités portuaires de la ville Pharoise de Etelähammas. Ils sont en ligne, c'est à vous Capitaine."

- Capitaine William Todd : " Capitainerie du port d' Etelähammas ? Ici William Todd, capitaine du RA Fidelity, de la marine marchande Lofotène. Avez vous pu recevoir ma demande d'autorisation d'emprunter le détroit aux coordonnées suivante : 456-Alpha-Zoulou-Tango 898 Papa Charlie ?"

- Radio : "Au capitaine du Fidelity, ici la capitainerie du port d' Etelähammas, bien reçu, tout est en ordre, les taxes ont bien été acquittées, vous pouvez emprunter le détroit."

- Capitaine William Todd :" Ici le capitaine du Fidelity, merci, nous empruntons donc la route aux coordonnées transmises. Quelque chose à signaler ?"
- Radio : .....
- Radio : "Ici la capitainerie du port d' Etelähammas, non rien à signaler. Détroit dégagé, peu de navires sur votre route. Bon voyage"
- Capitaine William Todd : "Ici le capitaine du Fidelity, bien reçu, merci. Manoeuvre d'engagement amorcée."

Et le porte-conteneurs Fidelity s'engagea donc dans le détroit du Pharois, très large et aux hauts-fonds, dont les fort courants sont connus de tous les marins qui se respectent. La traversée du détroit ne devait prendre que 2 jours, 3 jours au plus. La première journée, froide mais ensoleillée, se déroula sans le moindre incident. Les hommes en avaient même profiter pour faire une petite partie de volley-ball sur le pont arrière, entre 4 containers.
En cette matinée du deuxième jour en revanche, un épais brouillard à couper au couteau enveloppait le navire. Le Capitaine Todd était à la manœuvre, les yeux rivés sur ses instruments de bord et il ne fit pas vraiment attention au radar ni aux alarmes d'approches.
Puis le brouillard se dissipa aussi vite qu'il était apparu, et le capitaine Todd marqua une profonde inspiration de soulagement. Les marins détestent les brumes...

BIP-BIP-BIP
BIP-BIP-BIP


- Etienne Fersen : "Capitaine, ce bruit, c'est...."

- Capitaine Todd : "C'est le radar d'approche, non, non, non, non...."

Il se rua sur le radar, et ses craintes se confirmèrent à mesure que son visage s'assombrissait :

- Capitaine Todd : "Monsieur Fersen, alarme de proximité ! Ce n'est pas un exercice, nous allons être abordé. Vous connaissez le protocole de sécurité"

- Etienne Fersen : "Putain de bordel de merde ! A tout l'équipage, alerte abordage, je répète alerte abordage. Babord, Tribord, actionnez tous les canons à eau, pression maximale, visez par le haut !"


canons à eau
Le Fidelity, tous ses canons à eau faisant "feu" de tout bois pour éviter l'abordage.

Une alarme stridente retentit sur tout le navire, les hommes se mirent à paniquer et à s'agiter en tout sens.

- Capitaine Todd : "Monsieur Fersen vous avez le commandement du navire je reviens. "

William Todd se précipita dans sa cabine, retira une clé qu'il avait autour du cou, et ouvrir un coffre astucieusement dissimulé sous son bureau. Il en sorti un révolver et 6 balles.

- Etienne Fersen : "Capitaine sur la passerelle ! Manœuvre d'abordage en cours il y a 2 ..non 3...peut être plus embarcations légères, de type vedettes ou navettes...elles sont bien trop rapides, elles esquivent nos lances à eaux...fais chier!!!!"

- Capitaine Todd, en train de charger frénétiquement son révolver tout en gardant un étonnant sang-froid :
"Monsieur Fersen, c'est trop tard, préparez vous à vivre l'une des pires expériences de votre vie, la deuxième de ma carrière, nous allons être abordé et pris en otage. Ils ne connaissent pas le navire ni sa configuration, il leur faudra au moins 10 bonnes minutes avant d'atteindre la passerelle. Je veux que vous consacriez l'intégralité de ces 10 minutes à envoyer des messages de détresse à tout vas, sur tous les canaux et toutes les fréquences. Dites leur que le porte-container Fidelity de la Marine marchande du Lofotèn vient d'être arraisonné et pris en otage par des pirates, très probablement de la Fraternité des Mers du Nord si j'en juge par le type d'embarcation et leur méthodes d'attaques éclairs."


pirates
pirates suite
Pirates de la Fraternité à leur poste d'observation, préparant leur stratégie d'abordage grâce à leur vedettes rapides et maniables.

Un cri venu d'on ne sait où "Ils sont à bord" !

- Capitaine Todd : "Monsieur Fersen, dites aux hommes de se regrouper sur la passerelle, de n'opposer aucune résistance, et de lever les mains vers le ciel s'ils font une mauvaise rencontre. Ce ne sont pas des enfants de chœur, mais ce ne sont pas non plus des assassins,enfin je crois, il n'est pas dans leur intérêt de commettre des meurtres, donc...que personne ne joue au héros. Monsieur Fersen, des retours suite à nos message de détresse ?"

- Etienne Fersen : "Capitaine, je reçois un retour de l'UP Navy !"

- Capitaine Todd :" L'UP Navy ? Ici ?"

- Etienne Fersen :" Ils évacuent des ressortissants de Kotios, un navire cargo et 2 patrouilleurs ont été déroutés vers notre position"

- Capitaine Todd :" Par tous les Dieux du Nord, ils..."

BAAAAAAAM :
La porte de la passerelle fut fracassée avant que le capitaine ait pu terminer sa phrase. La suite fut chaotique, des tirs en l'air, on fit mettre à genoux tout le monde, ca criait, ca hurlait, et pour imposer une forme ultime de respect, les pirates Pharois firent un exemple en prenant un marin, et en lui fracassant le crâne avec la crosse d'un fusil, ce qui ne le tua pas mais il perdit connaissance, ce qui eut pour effet immédiat de calmer tous les autres.

- Capitaine Todd : "Nous ne sommes pas armés, nous ne sommes pas armés, nous sommes Alguarenais , sous la protection de la Fédération, et..."

PAF, coup de crosse au niveau de la joue du capitaine.


capitaine magnus
Le Capitaine Magnus Redskin, illustre corsaire membre de la Fraternité du Nord

- Magnus Redskin, chef des pirates : "Toi, ducon, tu parleras quand on t'y autoriseras. Tu croyais peut être qu'on l'ignorait ton petit jeu, et que ton petit numéro de passe passe du drapeau alguarenais suffirait à vous protéger ? Ah ah, ca aide d'avoir un cousin qui travaille à la capitainerie d' Etelähammas."

- Pourritures de Pharois

- Magnus Redskin : "Quoi, qu'entends-je ?"

- Capitaine Todd : "Non, laissez le je vous prie, il est sous le choc..."

- Magnus Redskin : "Nous les Pharois avons nos propres méthodes...petite démonstration".
Le pirate fit une clé de bras au marin Lofotèn, puis l'amena dans la cabine attenante à la passerelle où se trouvait une salle d'eau et un lavabo. Il en remplit le lavabo, et maintint la tête du marin dedans, l'eau coulant à flot, ce dernier suffoquant et tentant de se débattre en vain

-Il va le noyer...faites quelque chose


- Magnus Redskin : "Le noyer ? Oh non ça, c'est notre façon de le baptiser...regardez le s'agiter dans tous les sens, moi si j'étais toi mon petit gars, je garderais mon oxygène et mon énergie...tu sais ca va finir par te manquer...ca y est...t'es calmé ?"

Les autres pirates se mirent à rire, tout en maintenant leurs fusils automatiques braqués sur les marins.

Etienne Fersen vit alors le révolver du Capitaine Todd dépasser de sa chemise, les deux hommes se regardèrent, et William Todd fit un léger mouvement de gauche à droite afin de signifier sa désapprobation à son second pour la très mauvaise idée de ce qu'il avait en tête.

- Magnus Redskin : "Messieurs, je sais pertinemment que les portes-containers des Provinces-Unies du lofoten possèdent une grande quantité d'argent liquide afin de s'acquitter des diverses taxes, tributs, pots de vin, que votre chère compagnie aime tant distribuer à nos gourmands fonctionnaires. Voyez donc cela comme...un prélèvement de plus. Allez, tout ça sera réglé dans quelques minutes...oui c'est sûr vous ne pourrez pas terminer votre voyage, mais vous avez deux options, rentrez chez vous les mains vides, mais en vie, ou bien rentrez chez vous entre 4 planches de sapin ? Avouez que c'est quand même une décision facile à prendre ? Oh vous voulez qu'on joue au jeu de "moi je compte" et vous vous attendez le dernier moment pour accéder à ma requête ? Jouons à un autre jeu, celui de "je fais exploser la tête de votre capitaine si je n'ai pas ce que je veux dans les 3 secondes qui arrivent..."

S'en fut trop pour Etienne Fersen, qui saisit cet instant où tous les hommes semblent comme absorbés par le charisme de leur capitaine, il bondit sur l'un des assaillants en se faisant rouler sur le côté du capitaine Todd...

Le révolver glissa sur le pont...il s'écoula environ 0,5 secondes après que tout le monde ait vu l'arme chargée qui n'attendait qu'à être saisie. Etienne tenta sa chance, se jeta dessus, mais au moment où ses doigts eurent un contact froid et métallique, ils touchèrent également d'autre doigts, celui d'un pirate. Une lutte entre les deux hommes s'engagea, mais dans le combat, inégal qui plus est, car les pirates étaient beaucoup plus aguerris, et d'une force musculaire bien supérieure aux marins des marines marchandes, le révolver glissa à nouveau jusqu'au pieds du capitaine Magnus. Ce dernier se saisit de l'arme, mit en joue Etienne Fersen, qui pétrifié, s'immobilisa instinctivement, levant les bras en l'air :

- Magnus Redskin : "Ah je dois dire que toi mon gars t'es un couillu, on m'avait pourtant dit que les Lofotèns étaient tous des fiottes, des fillettes apeurées fuyant le moindre danger, qu'ils pensaient que tout se résolvait à coup de billet. Voyez-vous, je hais deux choses plus que tout dans la vie : que mes cheveux sentent la vase...et les enflures de capitalistes tels que vos dirigeants".

BANG...la balle partit, et vint perforer la jambe droite du second, ce dernier s'écroula quasi instantanément en hurlant de douleur. Le sang gicla sur le sol de la passerelle et sur la chemise blanche du capitaine Todd.

- Mais vous êtes malades !!!! Qu'est-ce que vous avez fait ?

- Magnus Redskin : "Moi ? Oh mais je viens de lui sauver la vie pardi ! Voyez vous il ne jouera plus jamais au héros, se gardera désormais à l'avenir de toute initiative qui pourrait lui être fatale, oh certes il perdra peut être sa jambe ça c'est fort probable, et cela mettra également un point final à sa carrière dans la marine, mais du coup il trouvera un emploi de bureau sous-payé à terre, un boulot sans le moindre danger, et profitera de ses derniers jours heureux, sur terre.
Vous nettoierez le sang plus tard capitaine, je vous laisse 3 secondes supplémentaires pour me dire où vous stocker le liquide. Sinon votre second perdra plus qu'une simple jambe. Je suis un homme d'une grande patience, mais voyez vous, je commence à avoir des démangeaisons, puis j'ai un début d'arthrite, du coup, quand je suis un peu nerveux, mes doigts ne répondent plus à mon cerveau, et c'est jamais bon signe quand je tiens un fusil, vous voyez où je veux en venir...



- Capitaine Todd : "Le coffre dans ma cabine, la combinaison c'est 12-11-76."


- Magnus Redskin : "Et ben voilà...c'est la date anniversaire de votre mariage je suppose ? C'est d'un romantique"

Rire gras de la part des pirates.

-Pirate : " Capitaine, des navires en vue, au moins trois"

- Magnus Redskin : "De nos amis du Pharois Syndikaali ?"

-Pirate : "Non je crois qu'ils arborent des pavillons militaires, la flotte Lofotène.

- Magnus Redskin : "Mes aïeux... ils sont rapides. Messieurs ce fut un plaisir vraiment ,nous avons ce pourquoi nous sommes venus, on part immédiatement. Vous savez ce qu'il vous reste à faire, nous allons leur offrir un peu de distraction à ces gens là.


[Passerelle du patrouilleur UPS Sovereign :]


- Opérateur radar : " Capitaine, le porte-container Fidelity est en vue. J'ai également 3 non 4 embarcations de type navette et...oh mon dieu...j'aperçois de la fumée, beaucoup de fumée, il y a un incendie sur le Fidelity."

charlotte
Le Fidelity en proie a un incendie volontairement allumé par les pirates pour forcer l'UP Navy à se porter au secours du porte conteneur en perdition et les dissuader de se lancer à leur poursuite. Une stratégie des plus ingénieuses...

- Capitaine Evans : "En avant toute, envoyer ce message au navire-cargo, qu'il fasse cap immédiatement vers le Fidelity, nous, nous allons donner la chasse à ses maudits pirates, c'est une occasion inespérée de porter un coup à ces maudits vautours de la mer, et tant pis pour les conséquences avec le Syndikaali."

"Action station", tout le monde à son poste de combat, "action station", tout le monde à son poste de combat, crièrent tous les haut parleurs dans les coursives du patrouilleur.

- Opérateur radar : " Ils sont en visuels mais bien trop éloignés, on peut tenter de les toucher avec nos mitrailleuses de 12 mm."

-Capitaine Evans : "Bien, feu à volonté, pas de tirs de semonce."

sécurité maritime
Artilleurs de l'UPS Sovereign, prêts à faire feu.


TADADADADADADA...
les mitrailleuses du pont-supérieur crachaient un feu en rafales discontinues en direction des navires ennemis mais ratèrent leur cible. Faible en portée et en précision, les patrouilleurs n'étaient décidément pas adaptées à ce genre de situation.


-Capitaine Evans : "Maintenez notre vitesse à 18 nœuds, j'ai une idée, on tente une manœuvre dite de la "Pince du Crabe" avec le second patrouilleur, l'UPS Paul Johnson.

[Passerelle de l'UPS Paul Johnson]

- Opérateur Radio : "Demande de manœuvre bien reçue, 54° à babord.....nous avons un angle de tir, je répète nous avons un angle de tir. Ils sont juste en face de nous mais nous n'avons aucune arme capable de les atteindre. "

- Capitaine Edwards : " Tirez avec le canon de 38 dans leur direction !"

- Opérateur Radio : "Mais nous avons moins de 1% de probabilité de les toucher si...."

- Capitaine Edwards : "Je ne veux pas que vous les touchiez, je veux que les impacts dans l'eau créent de tels remous et de telles vagues qu'avec leur vitesse, et un peu de chance, une de leurs embarcations se soulève et se retourne.

- Opérateur Radio : "Bien compris, tir à volonté avec le canon de 38. FEU !

Les canons se levèrent et crachèrent quelques obus dont les trajectoires en cloche s'abîmèrent en mer et ratèrent bien évidemment leur cible, mais comme prévu, les énormes explosions soulevèrent d'importantes masses d'eau à proximité des vedettes ennemies, la plupart d'entre elles éviteront ces écueils, mais l'une fut moins chanceuse, et prit une vague un peu trop vite, dans la panique, le pilote fit une erreur et barra trop vite à tribord, ce qui eu pour effet de faire chavirer dangereusement l'embarcation jusqu'à...ce qu'elle se retourne. Immobilisée, elle fut alors une cible de choix pour les mitrailleurs de l'UPS Sovereign

gulf of aden
L'UPS Paul Johnson en manœuvre d'approche de la vedette de la fraternité.

UPS Sovereign se rendit immédiatement aux coordonnées du naufrage pour récupérer les éventuels survivants.

- Capitaine Edwards : "Abandon des poursuites des autres embarcations, ils sont déjà bien trop loin, nous n'avons pas l'autorisation de les poursuivre dans les eaux pharoises restez bien à distance, ce n'est pas le moment de risquer un incident diplomatique avec le Syndikaali. Rapport de combats, d'avaries et des blessés éventuels. Rapportez à Contrôle que l'opération de sauvetage est terminée "



Epilogue :


  • L'incendie sur le Fidelity fut maîtrisé, et l'équipage fut sauvé dans on intégralité.
  • Le second Etienne Fersen fut amputé de sa jambe, et une fois rentré à Nørdvisk, et devint vendeur de voitures d'occasion. Il ne reprit plus jamais la mer.
  • Le reste de l'équipage fut remercié par la East Merchant Limited Company , et certains regagnèrent Kotios et de l'EDLF que certains avaient fuient. Il n'existe plus de trace à ce jour de ce qu'ils sont devenus.
  • Le Capitaine William Todd fut bien entendu privé de son bonus, et sa compagnie intenta un procès à son encontre pour négligence ayant mis en péril la cargaison et l'équipage. Il perdit son procès et dut renoncer à tous ses avantages de carrière, et se contenta d'une minuscule pension de retraite après 40 ans de bons et loyaux services. Il sombra dans l'alcool et la dépression et fut interné au Bellevue Hospital de Pembertøn.
  • La East Merchant Limited Company remit très vite en service le Fidelity avec à sa tête un nouveau capitaine et un nouvel équipage. Cette année là elle fit des bénéfices records.
  • L'UPS Sovereign et l'UPS Paul Johnson se rendirent sur le site du naufrage de la vedette de la Fraternité, mais ne trouvèrent ni rescapés, ni cadavres. Soient ils 'étaient tous noyés et leurs corps avaient sombré, soient ils s'en étaient tous sortis sans que l'on comprenne vraiment bien pourquoi.
  • Le Capitaine Magnus Redskins et son équipage disparurent un temps de la circulation, après avoir dérobé plus de 300 000 Dråkks. La somme fut néanmoins rapidement dilapidée, et les pirates se remirent en activité quelques semaines après sans avoir été le moins du monde inquiété.
  • Le cousin du capitaine fut promu à la capitainerie du port d' Etelähammas.
  • Les navires marchands Lofotèns empruntent toujours à leurs risques et périls le Détroit du Pharois
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The Courier Tribune

1er juin 2005 - Pisciculture, la crevette encolanaltèque draguerait-elle le marché alimentaire de la Pharois Syndikaali?


Super-crevette alguarena
Une super-crevette pour venir à bout de la concurrence pharoise?


Principal exportateur mondial de crevettes et autres crustacés, l’Alguarena et tout particulièrement les Encolanas, entendent concourir à la première place des producteurs piscicoles mondiaux. Pour satisfaire cette ambition, les moyens mis en œuvre doivent pour partie d’entre eux reposer sur la qualité des produits. “Les Encolanas c’est 17 millions de personnes dont à peine 5% vivent de l’activité piscicole. Forcément, ce n’est pas sur une production quantitative que nous sommes attendus” explique Alberto Cascarbas de l’association nationale des piscicultures encolanaltèques.

Tiago Nuevazca s’exprime très vite lorsqu’il anime un comité de direction avec les autres cadres dirigeants de son exploitation piscicole. Un débit imposé par la lecture des résultats de l’entreprise, conditionnés à l’évolution en temps réel du cours de la crevette et de la situation géopolitique mondiale. “La crevette est un aliment goûteux mais offrant peu de satiété, quand une population se trouve en temps de guerre ou plus généralement en difficulté, elle privilégie la consommation de denrées riches en fibre, des féculents etc… A ce titre, la situation politique internationale de certains états par nos principaux panels de consommateurs est un indicateur pertinent de notre capacité des ventes.”

Affichant à l’écran de multiples courbes et camemberts, Tiago Nuevazca veille scrupuleusement à l’actualité internationale qui défile et particulièrement aux brêves relatives à la situation du Pharois Syndikali. “Le Pharois Syndikali est un gros fournisseur mondial de produits issus de la mer, à mesure qu’il s’enfonce dans des opérations navales en mer boréale, des embargos économique contre un état, qu’il entretient la piraterie dans certains secteurs océaniques, il participe au développement des opportunités de marchés pour notre réseau…”
Mais comme précisé plus tôt, les productions quantitatives ne sont pas un objectif viable pour l’entreprise alguarena, considérant l’accès privilégié des concurrents pharois aux ressources océaniques. Dans ces conditions, “notre priorité est une production qualitative, une référence mondiale en matière de denrées issues de la mer. Au même titre qu’un consommateur accepterait de payer plus chère une automobile de construction alguarena en comparaison d’un modèle morikhanien connu pour sa rusticité nous voulons que celui-ci consente à payer plus cher une crevette de nos exploitations, qu’il identifiera comme de meilleure qualité...”

Une super-crevette, qui pourra naître des exploitations piscicoles grâce à la sélection rigoureuse de ses exploitants, oeuvrant à la reproduction des spécimens les plus pures. “L’ennemi d’une filière qualité, c’est la perte du gêne de la race à force de croisement. On se retrouverait avec des produits hybrides, au goût et à la taille aléatoires. “Comment construire une marque autour d’un produit changeant? Non nous devons construire nos produits autour d’une feuille de route, d’un cahier des charges et nous y tenir pour que la communication faite à leurs propos reste inchangée.

Plus fort que le Pharois Syndikali grâce à son important maillage industriel et jouissant de mers plus stables pour les pêches en mers, l’Alguarena a les moyens de ses ambitions et doit aujourd’hui s’y tenir. Avec l’envol de certaines économies de puissances étrangères et la multiplication des voies commerciales mondiales, les acheteurs se font de plus en plus nombreux et aisés, ce qui vient maintenir les opportunités à leur plus haut niveau. L’enjeu est au premier plan du monde économique, considérant la place prégnante de l’aquaculture pour chacun des deux états. Celui qui gagne le marché des fruits pourra raisonnablement maintenir (ou déposer) son économie sur le toit du monde.
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Nuestro Dario

9 juin 2005 - L’art cinématographique, théâtre de rivalités en faveur de la promotion commerciale.


Personnages clés du film “Concha en la ciudad”
Les rivalités entretenues entre les pêcheurs alguarenos et pharois, s’expriment aussi par la représentation cinématographique à destination des plus jeunes consommateurs.


“Concha en la ciudad” (litt. “Coquille dans la ville”) est le nouveau film déluré des studios Balestera et du réalisateur Alfredo Montelluco.

Synopsis du film “Concha en la ciudad”.

Dans le film, nous nous trouvons en 2023 lorsque la surexploitation des mers par les pêcheurs des régions boréales amène à l’appauvrissement des réserves locales. Soucieux de préserver leurs activités, les industriels des régions boréales d’Eurysie ont alors l’idée de créer génétiquement des espèces de poissons et crustacés, pour inonder les marchés. eulement voilà, leur course folle vers la productivité a donné naissance à des spécimens instables et particulièrement dangereux. Le plus véhément d’entre eux, “Assimilaatio”, une terrifiante crevette aux traits humains avec un accent fennique, est bien décidé à corrompre le reste de la faune aquatique et les incidents avec des créatures mutantes se font de plus en plus nombreux à chaque nouveau méfait.

Le 4 août 2023, alors que la famille Barkley se trouve sur la criée de Pragmond (HEENYLTH), la mère et la fille tombent gravement malades après qu’un étal de pêcheurs locaux fut corrompu par un mutant. Après le décès de sa femme les jours qui suivirent, Nick Barkley ne peut qu’assister impuissant au long déclin de sa fille, Amelia.

De leur côté et devant l’ampleur du phénomène qui fait planer une menace réelle sur la vie des alguarenos, les autorités alguarenas sont contraintes de lutter à armes égales face aux mutants en provenance des terres boréales. Accusant la perte de sa femme et craignant chaque jour le décès possible de sa fille gravement malade, Nick Barkley est approché par les autorités pour se faire “Fitoplancto” en référence au processus de création du plancton, point de départ à la vie maritime. Durant 2 heures de film, Fitoplancto et Assimilaatio n’auront de cesse de s’affronter pour une croisade où l’issue se traduirait par la sublimation des espèces maritimes, où leur dégénérescence… Le cinéma, un agent d’influence pour sensibiliser et conditionner les consommateurs autour de la qualité alimentaire.

Bien qu’il n’apparaisse toujours pas parmi les outils de la diplomatie internationale, le cinéma n’a jamais autant figuré parmi les leviers de la promotion commerciale. Et malgré des moyens encore assez réduits, de nombreux studios de production cinématographique surfent sur le besoin des lobbys industriels alguarenos, à faire valoir la qualité de leurs produits. “Nul doute que le cinéma alguareno est en train d’acquérir les moyens de se développer car les sponsors et investisseurs vont se faire de plus en plus nombreux maintenant que les industriels régionaux ont compris l’existence du placement de produit par le cinéma” nous explique Domingo Oztarias, attaché fédéral au développement culturel pour le département des arts et du patrimoine. “C’est comme à chaque fois, la rencontre entre l’utile et l’agréable” résumait-il face à nos caméras. D’un côté, les industriels ont besoin de faire valoir la qualité de leurs produits à un large panel de potentiels consommateurs, qui ne peuvent être exclusivement ciblés par la publicité lorsque ces panels sont étrangers. De l’autre côté, vous avez un cinéma alguareno en manque de moyens, bon perdant sur les manifestations culturelles de cette catégorie, et qui aura besoin de cette manne financière portée par l’industrie, pour se réinventer.

Bien souvent pris à la légère, le cinéma est finalement un argument de vente assez mésestimé, si bien qu’il est particulièrement rare d’identifier au sein de la valise d’un commercial, un élément de film qui fasse ouvertement la promotion de son produit. “Les industriels n’assument pas encore leur influence sur le monde du cinéma car c’est quelque chose d’assez tabou, les meilleures publicités sont celles qui ne se voient pas. Le cinéma est pour beaucoup de ménages alguarenos rappelons le, un instant de convivialité et de légèreté, s’il est acquis pour beaucoup d’entre eux, qu’il ne saurait diffuser des messages contraires aux codes de la société actuelles, aucun ne serait ouvertement favorablement à accepter un conditionnement par le cinéma. Par chance, les industriels et les cinéastes savent amener l’histoire subliminale d’un film là où elle est attendue, pour en faire une campagne publicitaire masquée derrière une œuvre symbolique et culturelle. Ainsi, l’absence de crédits étatiques en nombre suffisant et l’absence de politique nationale pour le cinéma (par exemple tournée vers le devoir de mémoire) travaillent au renforcement des coopérations entre les lobbys du monde cinématographique alguareno et les sphères d’influence des secteurs industriels alguarenos.

Fitoplancto, un héros sublimé pour incarner la labellisation des produits de la mer alguarenos.

Dans “Concha en la ciudad”, le héros principal est Fitoplancto, la version upgradée d’un veuf répondant au nom de Nick Barkley et volontaire pour une expérience destinée à lui permettre d’affronter l'exécrable et cruel Assimilaatio. Cette rivalité entre les créatures alimentée par les scénaristes, se destine:

  • à mettre en avant la pureté des espèces maritimes qui sont élevées dans l’archipel fédérale car les espèces de crevettes élevées sont normées et préservées des croisements qui provoqueraient la dégénérescence de l’espèce. C’est le principe de la marteauthérapie visant à distiller l’idée selon laquelle les produits alguarenos sont issus d’une filière qualité incontestable.
  • l’Alguarena entretient une pêche vertueuse par le recours à la pisciculture et non l’accomplissement illimité d’excursions de pêche en hautes mers.

Assimilaatio, une représentation péjorative de la qualité des produits pharois, dont l’activité de pêcherie soutient indirectement la piraterie mondiale.

A contrario de Fitoplancto, Assimilaatio est apparu sous le signe de la dégénérescence, au contact d’une eau boréale polluée par les activités maritimes et où l’activité de pêche se mêle à la piraterie. Ce personnage met ainsi en avant plusieurs choses:

  • Les pêcheurs pharois ne sont que “des pirates occupés”, pouvant possiblement jouer sur les deux tableaux au gré de la conjoncture actuelle, faisant d’eux des êtres assez dépréciables.
  • Acheter des produits marins en provenance des mers boréales c’est soutenir indirectement la piraterie locale puisqu’il existe une certaine harmonie, une certaine entente entre les navires de commerce et pirates pharois, préférant commettre leurs exactions sur des bâtiments battant pavillons étrangers.
  • Le pêcheur pharois est un pilleur, au sens même de la piraterie mais également dans ses activités de pêche puisque contrairement aux pisciculteurs alguarenos, ils ne travaillent pas au renouvellement des réserves maritimes et ne travaillent pas à la préservation d’une certaine labellisation de leurs produits. Ils pêchent indistinctement d’une mer à l’autre, avec plus ou moins de légitimité.
  • Directement ou indirectement, l’activité de pêche pharoise nuit à la santé des alguarenos et à la vie de personnes dans le monde.

Par la représentation des produits marins faite par Assimilaatio, la qualité gustative et nutritive des produits pharois est directement ciblée auprès des publics les plus jeunes pour qu’ils se limitent à la consommation des marques nationales, dont la filière qualité est mise en valeur à travers le film.
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Une rumeur qui doit circuler

Bruce Caplan pousse la porte du Kapteenin tytär, un pub de marin plutôt miteux des quais de Pharot. Le jour tombe, la bière coule à flot. Les marins commencent à calquer leurs payes dans la boisson et les quelques femmes de mauvaise vie qui fréquentent la couche des marins contre quelques deniers. Caplan les ignore. Bruce Capla, né en 1969 à Port-Marie, armateur pour la société Mermaids And Sea, rattaché au bureau de Pharot depuis trois ans, célibataire et sans enfant, une pute par mois. Du moins, c’est celui qu’il prétend être pour le monde et les autorités du Pharois. C'est ce qu'il y a inscrit sur son passeport surtout. Caplan est un nom comme un autre et les poissonniers homosexuels, les pirates et autres loups de mer n’y font pas attention. Bien sûr, certains, dans les hautes sphères, se doutent bien que Caplan l’hylvète n’est pas Caplan l’hylvète. Est-il seulement hylvète ? Pour les pharois, Caplan est un client qui rend, parfois, des services contre des renseignements sur le commerce ou les pirates. C’est de bonne guerre et Caplan a un sacré carnet de contact sur le pourtour du globe. Ses prix sont raisonnables par rapport à ce qu'on écoule dans les ports du monde en passant par lui. Il est capable de refourguer des trucs sans la moindre utilité au prix fort à des basanés ou des guérillas du tiers monde. On lui fait confiance. Caplan prend place à sa table habituelle. Il repousse une première pute et se commande une pinte de bière. Il demeure pensif. Il songe à sa tâche de ce soir. Un message à faire passer.

L’homme entre. Il a entre deux âges. Il est grand et fin. Il lui reste quelques cheveux blancs sur le caillou. Le gars est un estropié. Il boite de la jambe droite. Il lui manque plusieurs phalanges à la main gauche, la droite porte des traces de brûlures. Il a une immense balafre qui monte de la joue gauche jusqu’à l’endroit où l’œil gauche a été remplacé par un œil de verre. L’homme s’assoit devant Caplan. Il commande une bière et fixa l’étranger de son œil unique.

Caplan : Bonsoir Simo.

Simo : Caplan. Qu’est ce que tu veux ?

Caplan : Je voudrais te faire part d’une rumeur qui circule dans le milieu des armateurs véreux. Une vilaine rumeur.

Simo : Une rumeur qui a besoin de se répandre ?

Caplan : Exact. Un cargo répondant au nom du Kerguen. Ce cargo est parti de Katios avec une cargaison d’outils agricoles. Officiellement. Officieusement, il se murmure autre chose. Le Kerguen transporterait des armes en direction de la Damanie. Et ça emmerde un paquet de monde que ce navire arrive à bon port.

Simo : Je vois. Qu’est ce que j’y gagne ?

Caplan : Deux millions, au chaud chez un partenaire.

Simo : Tu sais que c’est contre les règles ?

Caplan : Le code ? Oui, je me suis laissé dire que c’était pas très réglo mais ce qui doit être fait doit l’être et proprement.

Simo : Une fois que le serpent mord, il ne sert à rien de panser la plaie.

Caplan : Tant que le venin atteint les bonnes personnes. Nous sommes tous gagnants.

Simo : Un million. Maintenant.

Caplan : Consigne de la gare de Pharot. Numéro 45. Code 9893. L’autre million, une fois que mon message est passé. Clair ?

Simo : Un jour, on finira par se faire crever.

Il se lève et quitte le bar sans prendre le temps de finir sa bière. Caplan attend quelques minutes puis se lève et s’enfonce dans la nuit et dans le port de Pharot.
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Visite de travail du Ministre Pelousien des Relations Extérieures

Le Ministre des Relations Extérieures de la Pelousie a rendu une visite de travail à son Homologue de Pharois Syndikaali. L'ordre du jour était les discutions et propositions d'accords en vu d'établir les relations diplomatiques et de coopérations entre les deux pays

Le Ministre des Relations Extérieures: Louis MBADINGA
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Compagnie de l'Ours

Le capitalisme s’illustre en Kaulthie assez différemment de l’étranger : les entreprises sont presque toujours limitées à une dimension régionale, et les états les empêchent d’en faire plus. Cependant, il existe des « Guildes » de marchands. Fonctionnant sur un système démocratique, les guildes sont composées de producteurs et de revendeurs dirigées par des représentant, et fonctionnant tout en harmonie – lorsque les Guildes fonctionnent bien. Ce sont d’ailleurs les Guildes qui sont à l’origine de la plupart des républiques kaulthiques.

Parmi ces Guildes, la Compagnie de l’Ours est une des plus puissantes. A l’origine, elle regroupait des producteurs de porcelaine au Säptar, mais aujourd’hui, elle est à la pointe du luxe, et bénéficie d’un privilège rare par traité impérial : l’investissement à l’étranger.

La Compagnie est une des quelques centaines de guildes qui exportent des produits à l’étranger, et elle est assez réputée en Eurysie. Montres, couverts, fourrures, parfums… l’Ours est réputé pour son luxe.

Et c’est pour cette raison que Bertholdt von Weidracht, délégué aux affaires économiques de l’Empereur, avait convoqué Lena Mila, présidente de la Compagnie de l’Ours.

Bertholdt von Weidracht a écrit :
« Mademoiselle Mila,
Si vous êtes ici dans le Saint Palais Impérial, c’est par décision de l’Empereur Franz – béni soit-il ! Sa Majesté voudrait vous confier une mission. »
Lena Mila a écrit :
« Monseigneur Betholdt, l’Empire a toujours su aider la Compagnie, et c’est un devoir, sur l’honneur, pour elle que de le servir en retour. »
Bertholdt von Weidracht a écrit :
« Bien. Comme vous le savez, le régime damann avait demandé à la Confédération d’héberger un sommet entre nations eurysiennes dans notre capitale ici-même, à Warenburg. Ce sommet aurait été une occasion pour nous de renouer des liens avec les Etrangers. Mais l’Impératrice Clémence a déclaré la guerre au gouvernement damann, et si le sommet avait lieu, ce qui m’étonnerait fortement vu les circonstances, il serait présidé par un régime contesté et en guerre avec l’Empire francisquien. Traiter avec ces nations n’est pas une bonne idée, tant qu’elles ne sont pas stables, et il faut nous assurer que les nations eurysiennes coopéreront. Or, les nations ne coopéreront pas d’un seul coup, sans qu’autre chose qu’un beau discours d’une dictateur ne les rassemble.

Nous avons donc décidé de prendre ce projet de rassemblement eurysien en main, et à notre façon. Nous devons avoir un objectif commun pour réunir les nations eurysiennes. La paix pourrait être un bon objectif, et les nations, apeurées par le fléau qui règne dans le triangle Damann-Francisquie-Kotios, auront de grandes chances d’approuver ce projet. Sur le plan idéologique, on peut également voir un chaos s’être créé entre communistes, libéraux, fascistes, anarchistes et tout autre absurdité de ce genre. L’appartenance eurysienne serait plus sûr que de telles idéologies pour maintenir paix et harmonie.

Pourquoi cela intéresse tant l’Empereur, me demanderez-vous ? La Confédération a été submergée par les révolutions indépendantistes des siècles passés. Nous régnions sur l’Eurysie avant cela, quoiqu’en disent les Etrangers. Et l’objectif de la dynastie aldaringienne a toujours été de réunir tout le continent sous la bannière de Dieu et de l’Empereur, afin qu’Eurysiens et Eurysiennes puissent vivre en harmonie sans l’absurdité de la guerre qui les a toujours animés jusqu’alors. Et puis, au-delà des mers, il y a cette menace grandissante de nations qui veulent assoir leur pouvoir en Eurysie en utilisant leur instauration idéologique comme casus belli. Etendre l’Empire, aujourd’hui, n’est plus vraiment réaliste. Il y a un trop grand fossé religieux et idéologique entre la Confédération et les Etrangers. Mais nous avons au moins en commun une histoire et une culture !

L’Empire est faible, rongé par des années d’isolation et d’oubli. Mais l’avènement de l’Empereur Franz le Second – béni soit-il ! – est le commencement d’une nouvelle ère. A sa mort, les Eurysiens seront unis. L’Eurysie ne sera bientôt plus seulement un continent, mais un bloc politique à part entière, Mademoiselle Mila. Et pour cela, nous avons besoin de vous.

Pour commencer, il nous faut un protecteur. L’Empire francisquien, trop belliqueux et bien trop tourné vers ses propres intérêts et sa guerre en Damanie, est une option trop risquée. L’Hylvétia semblait déjà être hostile à un projet eurysien, semble-t-il. Le Magermelk et l’Etat jaguellite, aux, sont trop extrémistes idéologiquement et sont, qui plus est, des hérétiques assumés au Culte de l’Empereur, des sbires du Pape. Nous hésitions entre le Makt et le Pharois Syndikalii.

Pour obtenir un protecteur entre ces deux nations, nous pensions jouer sur le plan économique, en commençant par un simple accord commercial. Le Makt et la Pharois Syndikalii ayant un accès à la mer, et la Kaulthie non, nous pourrions profiter de leurs ressources maritimes. Notre peuple a du mal à accepter les biens étrangers, mais notre gouvernement pourrait les promouvoir en soulignant leurs effets positifs pour la santé. »
Lena Mila a écrit :
« Je ne saisis pas, Monseigneur. Vous voulez aller acheter du poisson au Nord ? En qui cela permettrait-il de créer des rapprochements entre nos pays ? »
Bertholdt von Weidracht a écrit :
« Réfléchissez, Mila ! En proposant au Makt et au Pharois Syndikalii un tout nouveau marché pour une ressource qu’ils ont déjà en abondance, ils sauteront sur l’occasion. Le but est de créer une dépendance de ce marché de leur part, et ils verront la Confédération comme un enjeu de masse. Le rapprochement se fera donc de lui-même ! »
Lena Mila a écrit :
« C’est très risqué, ne trouvez-vous pas ? Ne risquerions-nous pas de nous-même devenir dépendant de leurs ressources ? »
Bertholdt von Weidracht a écrit :
« Nous avons deux pays qui offrent ces ressources, si jamais l’un d’eux tentaient de créer une dépendance, aussitôt, notre gouvernement cesserait son processus de promotion, et pourrait même se tourner vers les autres pays proposant ces ressources. Ce ne serait pas avantageux pour eux. De plus, ce n’est que grâce à notre gouvernement et à son contrôle économique fort que cela est possible. Le Makt et le Pharois Syndikalii ne peuvent pas accéder au marché kaulthique tant que nous ne leur proposerons pas, c’est stipulé dans notre loi. Et puis, sans notre propagande, ce marché n’existe pas. Indirectement, cette opération économique garantirait l’intégrité de notre gouvernement impérial et de sa gestion économique. »
Lena Mila a écrit :
« Qu’est-ce que la Compagnie de l’Ours a à faire dans cela ? »
Bertholdt von Weidracht a écrit :
« Amadouez-les, Mademoiselle Mila. Vendez du luxe kaulthique à leurs dirigeants, et ils tomberont dans notre jeu. Vous leur proposerez ces accords, au nom de l’Empire en plus de celui de la Compagnie, et la Coopération Eurysienne commencera avec ces liens économiques. Si tout se passe bien, nous leur proposerons bientôt des accords militaires. Et, petit à petit, avec l’aide de ces alliés nouveaux, l’Eurysie se mettra en place. Quand nous aurons assez d’alliés, l’Empereur pourra accroître l’autorité de la couronne en Kaulthie, et l’Empire deviendra enfin un pays uni. »
Lena Mila a écrit :
« J’aime votre enthousiasme et votre proposition. Cependant, je ne suis que la représentante de l’Ours. Cette décision n’appartient pas seulement qu’à moi, et je ne suis pas sûr que mes collègues acceptent cette mission seulement sur ordre de l’Empereur. »
Bertholdt von Weidracht a écrit :
« Et un traité impérial vous octroyant le monopole de la fourrure sur les marchés kaulthiques à l’étranger les intéresseraient-ils ? »
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18 décembre 2005 - L’Entrevue, l’Entrenous : le commerce de l’armement peut-il s’affranchir de la politique étrangère?


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La vente internationale d'armements peut-elle, doit-elle être régulée?


L’Entrevue & l’Entrenous est un journal télévisé et radiophonique laissant place au débat autour des principaux faits d’actualité sur la scène internationale. Au programme ce soir, les suites de l’enquête internationale autour de l’attaque de l’aéroport civil de Baidhenor. Alors que les éléments d’informations des correspondants sur place viennent confirmer la frappe d’un missile balistique contre les infrastructures aéroportuaires damaniennes, nombreux sont ceux qui s’interrogent aujourd’hui sur la provenance de cet armement, manifestement francisquien. Alguareno ou pas, faut-il soumettre cet armement à des restrictions de vente? Dans quelles proportions? Nos invités se sont fait un avis, écoutons-les…

* Voix OFF *


Pour provoquer le débat ce soir, nous accueillerons Antto Uusitalo, politologue et maître conférencier au sein de plusieurs grandes universités internationales et Marjatta Järvelä, auteur de “l’Arme, larmes” et présidente du collectif pour la non-violence “Les uns se sont tus, les autres tuent”, un mouvement citoyen mettant à la lumière du jour les exactions et crimes de guerre éclipsés des médias.

Journaliste Jessika Kaupinnen : Professeur Antto Uusitalo, madame Marjatta Järvelä, bonsoir à vous et merci de nous avoir rejoint sur ce plateau.

Professeur Antto Uusitalo et Marjatta Järvelä : Bonsoir (x2). C’est nous qui vous remercions…

Journaliste Jessika Kaupinnen : Professeur Antto Uusitalo, vous intervenez régulièrement au sein de plusieurs grandes universités mondialement connues telles que l’OPALA université Aserjuco 1 pour évoquer les prismes entre les secteurs industriels et la classe politique, peut-on dire que le commerce de l’armement s’est littéralement affranchi des considérations géopolitiques de nos hommes d’état?

Professeur Antto Uusitalo : Alors paradoxalement oui et non, je m’explique. Il y a un véritable sentiment d’affranchissement des industriels de l’armement vis-à-vis de nos politiciens car à ce jour : une arme conçue est une arme qui peut être vendue. Du point de vue des industriels alguarenos, la commercialisation des produits est totale. Alors bien sûr, les pouvoirs publics pourraient interdire la commercialisation d’un armement X ou Y au titre qu’il constitue une réelle menace pour l’intégrité des centres urbains de notre planète, mais si les pouvoirs publics venaient à le faire, ils pourraient provoquer une fuite vers l’avant de leurs industries du secteur de l’armement.

Journaliste Jessika Kaupinnen : Selon vous, la moralisation du commerce d’armement est-elle possible?

Professeur Antto Uusitalo : Non, la recherche et le développement d’un armement de pointe tel que la propulsion de missiles balistiques d’une portée supérieure à 2 000 km, ce sont des millions d’Ecobelts investis. Si un industriel est interdit de vendre ses produits au motif que les politiciens les jugent trop puissants, il s’installe à l’étranger pour pouvoir librement commercialiser ses marchandises et le grand perdant de cette histoire reste l'État moralisateur qui aura voulu interdire la vente d’armement. Donc oui en ce sens et j’en viens à répondre à votre première question, l'État a les moyens d’éviter l’affranchissement des industriels de l’armement. Toutefois il n’en a clairement pas la volonté, compte tenu du manque à gagner que le départ de certains viendrait creuser au sein de notre économie. Pour répondre à votre question, il conviendrait de définir très précisément ce que l’on entend par affranchissement, un affranchissement moral, administratif? Car il est clair que le commerce de l'armement nous apparaît comme affranchi de toute moralité sans pouvoir réellement s’affranchir de conditions administratives autrement que par leur délocalisation.

Madame Marjatta Järvelä : C’est un pari risqué que nous devrions être prêts à prendre, car l’affranchissement des industriels de l’armement vis-à-vis de l’éthique coûte des vies parmi les populations civiles à l’international et ce n’est pas entendable… Il faut dédramatiser le scénario selon lequel une industrie qui subit la réglementation nationale est une industrie qui se délocalise, les états démocratiques ont autre chose à offrir qu’un permis de tuer pour assurer la prospérité de ces entreprises. La réglementation nationale peut et doit primer sur la réglementation des marchés… On ne peut pas tout vendre sans entretenir l’idée selon laquelle la vie des personnes aurait un prix. Qui plus est de vous à moi, je ne suis pas certaine que des entreprises alguarenas feraient le choix de s’installer dans l’Empire Francisquien compte tenu des troubles ambiants qui y règnent, quand bien même ils auraient besoin de pérenniser la commercialisation d’armements interdits de vente.

Journaliste Jessika Kaupinnen : Il semblerait alors que vous puissiez tous les deux faire consensus en évoquant le fait que le commerce ne puisse, moralement pour l’un ou administrativement pour un autre, s’affranchir de la classe politique?

Madame Marjatta Järvelä : Et bien non, la réponse est dans votre question Madame Kaupinnen. Le professeur Uusitalo constate que l’affranchissement moral des entreprises d’armement est inévitable, moi je vous explique qu’il est inutile.

Professeur Antto Uusitalo : Mais enfin madame Järvelä vous divaguez. Si le commerce ne s’affranchit pas de politique, il s’affranchit du patriotisme. Pensez-vous vraiment que des industriels puissent sérieusement rester dans un pays où le fruit de leur innovation, ce qui fait d’eux les porteurs d’une offre unique sur le marché, leur compétitivité en somme, est interdit à la vente?

Madame Marjatta Järvelä : Si je suis votre logique et votre foi en la loi du marché, allons-y ! Etablissons l’esclavage et autorisons la traite d’êtres humains puisqu’après tout, il ne faut pas moraliser l’économie d’un pays, ce serait pousser ses sociétés à le quitter…

Professeur Antto Uusitalo : Mais madame Järvelä, ne comparez pas la traite d’esclaves à la vente internationale d’armements, ce sont deux choses radicalement différentes… Avec la vente d’armements sur les marchés mondiaux, on parle de technologies, de savoir-faire. Quand vous interdisez la traite d’esclaves dans un pays, la société à l’origine de ce commerce ne se prive d’aucun savoir-faire, d’aucune technologie maîtrisée, il se reconvertit sans peine, sans perte ni fracas notables. L’industriel de l’armement à qui l’on interdit la vente d’équipements militaires, il perd son investissement en R&D, il perd sa spécificité, son unicité sur le marché. Le risque qu’il parte pour un autre état plus permissif est beaucoup plus élevé. Comparez pas le monde de l’ingénierie à ces maquereaux qui exploitent la misère humaine s’il vous plaît.

Madame Marjatta Järvelä : Mais bien-…

Professeur Antto Uusitalo : Non, s’il vous plaît… j’insiste... sinon plus rien de ce que l'on dira n'aura de sens ce soir pour les téléspectateurs.

Journaliste Jessika Kaupinnen : Laissez-vous vous exprimer les uns et les autres s’il vous plaît. Professeur Uusitalo, vous vous êtes expliqué, laissez à madame Järvelä l’opportunité d’échanger avec vous, je vous prie.

Madame Marjatta Järvelä : C’est une situation ubuesque que d’entendre le professeur Antto Uusitalo nous expliquer qu’il n’y a aucune comparaison possible entre ces deux commerces. Bien sûr qu’il y a de l’exploitation de la misère humaine à vendre des armes sur les marchés internationaux. On commercialise des armes à un état qui revendique la haine et la casse du militantisme prolétarien, ça ne peut pas aller dans le bon sens pour le faible et l’opprimé. Il y a de la misère humaine, il y en a notamment à Baidhenor où 300 familles se reconstruisent après le deuil monsieur le Professeur, ne vous en déplaise… Vous ne pouvez pas avancer l’idée selon laquelle la vente internationale d’armes est un commerce identique à un autre…

Professeur Antto Uusitalo : Madame Järvelä, je n’assimile pas le commerce de l’armement à tous les commerces que nous connaissons, je l’en dissocie seulement du commerce de la traite d’êtres humains. C’est vous qui faites l’exemple d’amalgame madame, en assimilant la vente d’être humains et la commercialisation d’équipements de haute technologie…
Toutefois, je vais vous permettre de ne pas vous ridiculiser davantage en vous expliquant sur quelle base, les autorités alguarenas et d’autres, sont tentées de croire qu’une commercialisation des armements n’entraîne pas nécessairement une flambée de violences et d’exactions contre les populations civiles…

Madame Marjatta Järvelä : Restez intelligible Professeur.

Professeur Antto Uusitalo : Assurément et pour vous prouver que je ne vous embarque pas dans des élucubrations stériles, je vous renvoie à la théorie de la paix armée. Un concept assez ancien né d’une doctrine militaire, qui prévoit que l’entretien d’une force militaire impressionnante, écrasante dirons-nous même, soit la clé à l’évitement d’un conflit armé entre deux États. En commercialisant de l’armement sans qu’il ne soit exigé de justificatifs, au plus large nombre possible d’acheteurs, on offre à chaque état la possibilité d’être militarisé et donc d’entretenir une force à même d’impressionner son voisin. Cette surmilitarisation du paysage mondial vient pousser à l’inaction l’essentiel des états, persuadés que toutes les manœuvres belligérantes qu’ils entreprendront trouveront une réponse par la partie adverse, entraînant de facto une destruction mutuelle assurée.

Journaliste Jessika Kaupinnen : Vous approuvez le fait que l’Empire Francisquien puisse faire l’acquisition de missiles balistiques?

Professeur Antto Uusitalo : La fourniture de missiles balistiques à une puissance telle que l’ELF vient bouleverser la politique étrangère de nos élus pharois, clairement. Néanmoins et même de nationalité pharoise, il faut comprendre que des opérations militaires ont déjà été exécutées entre nos deux pays, que des militaires pharois ont déjà été débarqués sur les plages francisquiennes. Cette année encore, nos sous-marins et les sous-marins francisquiens s’envoyaient par le fonds. Il est donc concevable que l’Empire francisquien (ou tout autre état) puisse faire l’acquisition de cet armement pour dissuader toute nouvelle manoeuvre militaire hostile sur son territoire. Pensez-vous qu’au regard de la nouvelle situation politique mondiale, les autorités pharoises réitéreront une opération militaire visant à débarquer des troupes sur les côtes francisquiennes? J’en doute et c’est sur ce schéma que le principe de paix armée s’est fondé, car on attaque pas une puissance qui a la capacité de mener le combat sur notre sol, là où nous n’avons pas envie de le voir se dérouler… C’est le concept de l’équilibre des puissances, où la paix apparaît plus que nécessaire car le rapport de force est trop peu favorable pour permettre un profit à autrui.

Madame Marjatta Järvelä : Le débat part loin… il part très loin cet homme madame Kaupinnen, il va nous découvrir des planètes avant tout le monde.

Journaliste Jessika Kaupinnen : Venez-en au fait Madame Järvelä.

Madame Marjatta Järvelä : Et bien écoutez, je ne sais pas quoi dire tant j’ai le sentiment d’enfoncer une porte ouverte en disant cela mais… La paix n’est-elle pas permise par l’absence d’armes en circulation? Depuis quand faut-il des armes pour faire la paix? Vous ne pouvez pas laisser dire le contraire sur votre antenne, c’est un manque de professionnalisme et de sérieux flagrant pour un journal tel que le vôtre…

Journaliste Jessika Kaupinnen : Nous passerons ce que nous voulons sur cette antenne Madame Järvelä, nous sommes au Pharois après tout.

Madame Marjatta Järvelä : Dans ce cas laissez-moi bien rappeler à vos téléspectateurs que les armes tuent et sont faites pour cela. Une arme commercialisée est un permis de tuer offert. Faire la paix, c’est interdire la commercialisation des armements à l’international car sans arme, on ne tue pas. Faut-il seulement expliquer les choses plus simplement que cela? S’il n’y a pas d’armes en circulation, il n’y a pas de massacres à grande échelle.

Professeur Antto Uusitalo : Mais enfin vous n’y êtes pas du tout. Depuis quand l’être humain a attendu l’acquisition de missiles pour provoquer des tueries de masses? C’est parce qu’il n’y a pas d’armées, pas d’arsenal que la situation est susceptible de déraper.

Journaliste Jessika Kaupinnen : Développez Professeur Uusitalo je vous prie, nous allons bientôt conclure.

Professeur Antto Uusitalo : En l’absence d'armées, ce sont les populations civiles qui portent elles-même toute la haine et la violence à l’égard d’autrui. Ce sont les hommes des villages d’un côté de la frontière qui la franchissent et partent tailler en pièces les habitants de l’autre village, à la machette et au crochet à viande ! La commercialisation d’armements dans le monde est un gage de professionnalisation des armées. Ce ne sont plus des gens triés sur le volet à qui l’on donne un coupe-coupe parce qu’elles sont incapables d’utiliser autre chose, tout en leur disant de tuer leur prochain… Non, ce sont des personnes qui agissent avec sang froid et ont les moyens de tuer une cible indésirable tout en épargnant un civil qui aurait pu apparaître en dommage collatéral. Il faut un commerce de l’armement pour permettre à chaque État de rationaliser la guerre.

Journaliste Jessika Kaupinnen : Merci Professeur Uusitalo, merci encore à tous les deux pour votre enthousiasme et le partage de vos convictions. Il nous faut rendre l'antenne mais nul doute que le débat sur la vente internationale d'armements reste ouvert alors que l'Empire Francisquien semble aujourd'hui capable de pouvoir frapper sur l'ensemble de notre territoire. Une menace directement engendrée par la liberté de commerce des équipements militaires. Allons-nous vers une règlementation de ces transactions hors norme ? Ou bien au contraire, le dossier damanien amorce-t-il un appel d'air pour toutes les nations désireuses d'acquérir une capacité de nuisance de longue portée? Nous espérons pouvoir prochainement réouvrir ce débat avec nos invités mais en attendant que la classe politique pharoise investisse ce sujet, je vous dis à très bientôt pour le suivi de l'actualité internationale. Très bon week-end à vous, merci de nus avoir suivi !
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Fete du nouvel ans.

Comme toujours, de nombreux Listoniens se sont réunis pour fêter le nouvel ans, et la prise de albigark, aujourd'hui renommé EVORA. C'est une fête importante et elle a regroupé plus de 300.000 personnes. Cette enclave en majorité peuplée de Listonien d'origine on fête comme il se doit l'empereur et l'empire pour montrer qu'ils sont majoritaires et sont pour l'Empire.
La fête s'était déroulée jusqu'à minuit. IL y a eu de l'alcool, de la danse, en plein cœur d'evora! c'est une tradition maintenant et une initiation pour d'autres, donc les plus jeunes à la culture Listonienne. Le gouverneur de la région a prononcé, ses vœux les plus chaleureux à tous les Listonien D'evora.
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De l'autre côté de la frontière les Listoniens en terre pharoise ont fêté le nouvel ans. Il était 100.000. Mais ils ont été dispersés par les forces pharoises présent dans la zone. Une situation qui n'a pas plus à une grande partie de la communauté présent sur le territoire.
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Dans la soirée, suite à l'annonce d'un rassemblement du Parti Cœur d’Albi jubile et ses représentants à Albigärk. La nouvelle police Imperiale a mené une arrestation de grande ampleur aux locaux de cette organisation à Evora. De nombreuses personnes, appartenant à ce parti ont été arrêté y compris Madame Inkeri Salonen testée positive à la cocaïne. Sur place a été trouvée, une quantité importante de drogues, d'explosifs ainsi que de nombreuses armes à feu toutes illégales , une importante somme d'argent( des faux billets).
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Les autorités ont arrêté ces individus pour corruption, détournement, possession illégale d'armes à feu et d'explosifs, associations malfaiteurs, trafic de drogue, trafic de faux billets, diffusion de fausses informations, incitation à la violence, opposition aux autorités régionales, incitation à la sécession. Les autorités surveillaient ce groupe depuis des mois. Ils les soupçonnent d'être des espions du pharois qui tente de déstabiliser la région et de récupérer la province. Suite à cela, une petite manifestation a éclaté mais rapidement dispersée par la police. Cela témoigne de la faiblesse des idéaux que porte ce groupe qui ne sont pas du goût de tout le monde.

Le maire: C'est une situation complexe et malheureuse. Hier dans la soirée, les membres d'un " groupe terroriste" dit parti politique ont été arrêtés pour les chefs d'accusations qu'a énuméré le chef de la police tout à l'heure .
image arrestation de Madame Inkeri Salonen
C'est regrettable de voir à quel point certaines personnes ne voient pas le bien que leur offre notre empire. Nous sommes tous des citoyens de l'empire. La population Listonienne de race est majoritaire dans l'enclave plus de 90%. Le gouvernement a dépensé des milliards de Livres pour aider les minorités de plus, le chômage est en baisse une grande partie de la communauté pharoise est intégré aux coutumes de l'empire. De plus Evora n'est pas une colonie mais une partie du territoire nationale. Nous n'esclavageons personne ici pour qu'on puisse parler de colonie. La situation actuelle, s'est largement améliorée depuis les années 90. Le salaire moyen a augmenté. EVORA a plus bénéficier du plan d'investissement du gouvernement centrale que des autres provinces.
Evora est une ville libre. Les minorités, le gouvernement a promis de préserver le patrimoine des populations Albiennes qui au fil du temps sont en déclin ils ne représentent que 5% de la population et leur idée n'est partagée que par 1% de la population. De plus pour les pauvres un plan d'aide social va être mis en place pour vous aider.

Le chef de la police: A l'heure où je vous parle, l'avion est déjà en route pour extrader ces individus vers la capitale où ils seront jugés pour leurs crimes.

Je demande aux Listoniens de faire confiance à la police et de faire attention à ce qu'ils entendent!
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6 janvier 2006 - Des fonds publics pharois pour développer l’innovation du Reinaume aumérinois.


Caricature de la presse pharoise illustrant la reine aumérinoise et le laquais pharois à son service.
La recherche et le développement du Reinaume Aumérinois, financée par la sueur (et l’impôt) du peuple pharois !


De l’argent public pharois a été investi dans la construction de pôles de recherche aumérinois, une initiative hasardeuse qui provoque la critique de certains médias et penseurs politiques. “Longue vie à la Reine aumérinoise Elisabeth V” pourrait-on presque lire sur le visage du représentant pharois à l’inauguration d’un des trois centres scientifiques construits sur le territoire du Reinaume. L’homme, pas peu fier de venir mêler son accent rustre à la haute société aumérinoise, s’apprête à officialiser l’ouverture de l’un des centres R&D d’une longue série envisagée sur le territoire aumérinois. Co-financées par le régime libertarien, ces nouvelles zones d’innovation sont le second souffle espéré par la monarchie aleucienne afin de pouvoir réinvestir la scène mondiale. Un assemblage hétéroclite de personnalités, d’idéologies et de perspectives, qui ne trouve son pareil que dans un film post-apocalyptique.
Il faut dire qu’à côté du Pharois, l’Aumérine est un pays pauvre, en entretenant des PIB par habitant respectifs de 95 000 pour le premier et 8 500 Ecobelts chez le second. Une situation économique médiocre, si bien que les perspectives de développement sur le territoire aumérinois passent désormais inéluctablement par le transfert de fonds étrangers. “Le Reinaume Aumérinois avait une ébauche d’industrie de l’armement mais toujours à la peine face à une production d’armement alguareno qui peut fournir la quantité et la qualité à des niveaux inégalés” nous explicite Antto Uusitalo, politologue et maître conférencier pour le compte d’universités internationales. “Quand l’on regarde la croissance dite naturelle de l’Aumérine, on s’aperçoit que celle-ci est insuffisante, faute d’industries notables à imposer. Et sur ce constat, on remarque facilement que les principaux projets de développement et d’aménagement du territoire aumérinois sont ceux qui passent par des financements directs de nations étrangères…” Dès lors, pour le politologue, le recours aumérinois à l’argent pharois apparaît comme un instinct de survie des plus sommaires, devant un État qui peine à monter des capitaux pour initier des investissements majeurs sur son territoire.
Là où le débat semble donc faire rage, c’est sur les raisons qui poussent l’autorité pharoise à investir en Aumérine, à entretenir un semblant de réussite au sein d’institutions politiques décadentes, illégitimement fondées sur le droit du sang et l’appartenance familiale.

L’ADN de l’Aumérine apparaissant comme l’antéchrist du coeur pharois, la fuite vers l’avant de fonds étatiques nés de l’impôt, inquiète certains penseurs du pays quant au caractère rationnel de ces choix d’investissement.

Il faut dire que le gouvernement pharois ne manque pas de combat, quand l’on connait son parti pris au sein des États de Kotios et de Damanie. Kotios, ex-province francisquienne et la Damanie, terre communiste en devenir, manquent de tout en sortie de guerre civile, il appartient à ces états et à leurs proches alliés d’intervenir sur place, dans l’identification de fonds nécessaires pour porter les projets d’investissement qui redresseront le pays et offriront les moyens à ses institutions d’initier un impôt pour faire jouer les solidarités.
Pourtant rien n’y fait, malgré la détresse affichée par ces deux états, l’autorité pharoise a convenu de prioriser le développement du territoire aumérinois, un allié de circonstance qui détonne avec l’alignement politique habituel des gouvernements de Pharot. L’orientation des fonds publics pharois vers le Reinaume d’Aumérine, plutôt qu’à destination de la ville de Kotios ou des territoires outremarins Damaniens, interroge certains penseurs de la société civile pharoise quant à l’allégeance réelle du régime. En effet, la signature du pacte antibolchévique par le Reinaume aumérinois promettait une fin de non recevoir entre les deux présidences, opposées par écrit sur la place à accorder aux régimes politiques alternatifs tel que le communisme.

L’investissement pharois au sein des pôles de recherche et de développement en Aumérine vient entériner les concessions débutées par le pouvoir de Pharot, désormais allié de l’allié du Shah Varanyen, la ruine d’une dynastie omnipotente, connue pour ses actes répressifs envers les populations porteuses de pensées libertaires… La politique étrangère du pilier prolétaire du secteur piscicole se trouble et offre aujourd’hui une lecture de plus en plus opaque, à même d’amener les penseurs internationaux mais aussi pharois, à se questionner sur les priorités diplomatiques initiées par ce gouvernement.
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TOUTE MANIFESTATION EST INTERDITE A EVORA!

Le gouverneur de la region d'Evora a déclaré illégale toute manifestation à EVORA. Et que les groupes et les personnes qui participeront à cette manifestation risquent d'être arrêtés par les forces locales et risquent de lourdes peines pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison ferme.
Nous demandons aux groupes suivant, de porter leurs revendications directement auprès du gouvernement de la région pour qu'une solution soit trouvée de manière pacifique. Voici les groupes:

- L'Association d'Amitié Albienne (AAA)
-Le Coeur d'Albi
-Les amis d'Albigärk
-Association de préservation du patrimoine historique albien
-Syndicat des étudiants, enseignant-chercheur et du personnel de l'université d'Albigärk
-Association des parents d'élève pour une éducation en langue pharoise
-Amitié Genevienne
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Pharois1
Quelque part dans les environs de Pohjoishammas

Lenti n’avait pas avalé quoi que ce soit depuis des jours quand il accosta. Si le tenancier du bar où il fit escale à Kornenburg ne lui avait pas menti, il devrait se situer quelque part dans la région du détroit ; au nord ou au sud, là où le courant a eu gré de l’emporter. Il avait les joues creusées par la faim et son corps déjà squelettique menaçait de s’écrouler à chaque instant.

Le jeune vagabond grommela "Ça a l’air désert par ici. Pas bon…” Il faisait nuit noire et les côtes accidentées ne rendaient pas la marche facile. Entre deux rochers à quelques mètres de la plage se trouvait une petite alcôve qui lui ferait office de refuge pour la nuit.

Lorsque l’air glacé du matin saisit Lenti, il ne reconnut pas l’endroit où il gisait. Etait-il en proie à des hallucinations ? Bien que ce soit une épave humaine, ce n’était jamais arrivé et il était toujours resté conscient quand la faim et la soif le tenaillaient.


“- ....c’est quoi ça ? Je croyais avoir dormi sur la plage. Je dois rêver, une ou deux claques me remettront bien les idées en place.

- Coucou toi ! Tu es réveillé à ce que je vois !
- ….. C’est toi qui m’as amené ici ?”


Parmi la foule de questions que se posait Lenti, c’est la seule qu’il parvint à articuler. Il avait envie d’en savoir plus sur cette inconnue aux cheveux noirs qui penchait sa tête sur lui comme l’on regarde un bébé dans un couffin. Sa voix était joviale et rassurante.

"- Oui. Je t’ai trouvé échoué sur la grève. Tu as de la chance, c’est le seul jour de la semaine où je vais ramasser des coquillages. Enfin coquillage est un bien grand mot pour les affreusetés qu’on y trouve.
- Merci...
- Je t’ai préparé un bain et des habits propres, ils sont un peu grands mais plus discrets que tes habits de clown. Il n’est pas bon de se faire remarquer par ici.
- Eh ! Je te permets pas, ma tunique est très chère à mes yeux.
- Oui oui allez grouille-toi, tu vas m’accompagner au marché. “

Lenti n’avait pas le coeur à discuter, il slaloma dans l’étroite demeure de la jeune femme, goba les restes de repas qu’il trouva sur la table puis se glissa dans le baquet fumant. Sa peau abîmée frétilla au contact de l’eau savonneuse. Un vague à l’âme s’empara alors de lui et il repensa à ses compagnons disparus. Lenti était un pirate, son équipage n’était pas très puissant et voguait à la recherche de prises faciles autour de la Coralie. Son aventure fût de courte durée, mais il tissa des liens indéfectibles. Il avait appris à haïr le gouvernement et les jeux du pouvoir : les Sénateurs sont des vendus et les Vassalli des bourgeois hypocrites. La Marine le lui a bien rendu, deux roquettes fendirent la coque de son embarcation alors qu’il s’approchait un peu trop près des côtes de Port Tamra, porte d’entrée sur la mer intérieure. Il se mit alors en route vers le Pharois, en bricolant un bateau de fortune avec les débris qu’il lui restait sous la main. Des idéaux pleins la tête, il prit la mer, longeant les côtes occidentales d’Eurysie. Mais tout cela, il s’était décidé à le cacher à sa bienfaitrice. Par naïveté, peut-être voulait-il l’épargner de tout ça. Un bruit sec vint le sortir de sa rêverie, c’était la jeune Pharoise.

Il la dévisagea de ses yeux noir de jais ; elle se figea et referma la porte avec maladresse.

“- Je….Je…suis désolée !
- J’arrive tout de suite.”

Sur la route qui mène à Pohjoishammas, les deux comparses eurent l’occasion de se connaître plus en détails. L’odeur pestilentielle émanent de la carriole ne semblait pas les déranger. La fille, il l’apprit, s’appelait Lizgren et était fille de pêcheur. A la mort de son père, elle reprit tant bien que mal les rennes de l’exploitation familiale. Il remarqua aussi qu’elle était très belle : yeux verts et ronds, nez aquilin et teint nacré. Il n’avait jamais vu un tel visage dans le sud. Ce charme non-conventionnel lui donnait l’allure d’une Vénus venant de naître. Ses mais n’étaient ni fines ni délicates, mais calleuses, forgées par le travail de la mer et la rudesse du quotidien. Malgré sa jeunesse apparente, elle avait déjà bien vécu.

Lenti peinait à suivre le rythme imposé par Lizgren. Elle déboulait à tous les coins de rue avec sa marchandise. Entre passages plus étroits et la large jetée aménagée, la suivre ne fût pas de tout repos et il devait souvent reprendre son souffle. Soudain, elle s’arrêta devant un ponton miteux, qui ne ressemblait pas le moins du monde à un quelconque marché. Une taverne en ruines, couverte de mousse se dressait devant eux.

“- Entre, tu y trouveras sûrement un capitaine qui acceptera de te prendre à bord.
- Mais-”

Elle ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase et enchaîna.

“- Tu ne dupes personnes ici, salue le vieux croulant derrière le bar pour moi. C’était un ami de mon père. Tu reviendras me voir de temps en temps quand même ?
- Ou-oui bien sûr, arriva-t-il à balbutier, toujours sous le choc d’avoir été lu si facilement.
- Bien. C’est pas tout mais j’ai de la poiscaille à vendre moi. Bon vent !”

Lizgren repartit à toute allure vers le centre. Elle s’arrêta brusquement pour refermer un bouton rebelle de son manteau. Elle lâcha dans un soupir :

“Quel gâchis…”
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