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ENCYCLOPÉDIE | Μεγάλη Βιβλιοθήκη Ηρακλείου

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ENCYCLOPÉDIE
Μεγάλη Βιβλιοθήκη Ηρακλείου

Grande Bibliothèque d'Héraclée


Dernière mise-à-jour : 04/11/2010

Grande Bibliothèque d'Héraclée Cémétie

La Grande Bibliothèque d'Héraclée est l'épicentre du savoir cémétéen dans la capitale.



Cémétie croix symbole dynastique

La Μεγάλη Βιβλιοθήκη Ηρακλείου (Megáli Vivliothíki Irakleíou, « Grande Bibliothèque d'Héraclée ») est située au cœur de la capitale princière. Recueillant des savoirs millénaires sur l'histoire, la géographie, la politique, l'économie et la culture le long des berges du Thaon et au-delà, la Grande Bibliothèque héracliote est le coeur névralgique des sciences humaines cémétéennes. Les chercheurs s'y succèdent, découvrant et re-découvrant le formidable potentiel intellectuel à l'intérieur des frontières de la Principauté, et ailleurs. Si la relative rigidité des institutions cémétéennes limite les recherches modernistes dans l'enceinte de la Grande Bibliothèque, les chercheurs conservent une grande liberté dans leurs écrits et sujets d'étude.

SOMMAIRE

ÉCONOMIE

Répartition démographique par régions


25/01/2003

Carte Cémétie répartition population région Tableau Cémétie répartition population région

Répartition de la population cémétéenne par gouvernorat au premier janvier 2003.



Cémétie croix symbole dynastique

Avec une population totale de 42 442 000 habitants au premier janvier 2003, la Principauté de Cémétie est actuellement la cinquième puissance démographique mondiale

. Caractérisé par un climat majoritairement désertique, le territoire de la principauté a longtemps forcé la concentration démographique le long des grands axes fluviaux, à commencer par la vallée du Thaon qui concentre les trois-quarts de la population nationale au sein des gouvernorats d'Héraclée (Ηράκλεια, Irákleia), du Bas-Thaon (Κάτω Θάον, Káto Tháon) et du Haut-Thaon (Άνω Θάον, Áno Tháon). Les régions, dont les entités administratives correspondantes sont les gouvernorats, connaissent de grands écarts démographiques.

La région la moins peuplée est le gouvernorat autonome de Ginhac (Κινιάκεια, Kiniákeia), avec une population de bientôt un million et demi d'habitants

. Viennent ensuite l'Asayoutie (Ασαούτεια, Asaouteia) avec 2,8 millions d'habitants, le gouvernorat de Samarine (Σαμαρεία, Samareía) avec trois millions d'habitants et la région de Khargie (Χάργος, Khárgos) avec 3 264 000 habitants. En population cumulée, ces quatre gouvernorats ne représentent qu'un quart de la démographie nationale. Les trois plus grosses régions sont, par ordre croissant, le Haut-Thaon (7 235 000 habitants), le Bas-Thaon (9 403 000 habitants) et Héraclée avec plus de quinze millions d'habitants.

Les écarts démographiques sont importants : si le tracé des régions suit une logique bien précise, la disposition des populations en suit une toute autre

. Qu'une seule région, la seconde plus petite du pays, concentre un tiers de la population nationale autour de la capitale cémétéenne, Héraclée, souligne combien le fossé est important entre les différents territoires de la Principauté. Le phénomène de concentration démographique autour des grands axes de communication, à commencer par les fleuves qui ont joué un rôle crucial dans le développement de la Cémétie antique puis médiévale, a cependant tendance à s'inverser depuis plusieurs décennies puisque les régions périphériques connaissent une expansion démographique significative.

Les régions qui connaissent une véritable fuite démographique sont en réalité les régions de l'intérieur du pays qui ne bénéficient d'un accès maritime aussi important que les autres gouvernorats

. Si l'autarcie tournée autour du Thaon a longtemps entretenu les dynamiques d'expansion des populations cémétéennes, elle ne motive aujourd'hui plus la démographie nationale qui se tourne désormais vers des espaces centrés vers l'extérieur. Une dynamique démographique, mais aussi économique, sociale et politique. L'épanchement démographique des gouvernorats du Bas et du Haut-Thaon se fait au dépens de l'économie locale : le Haut-Thaon connaît une crise socio-institutionnelle depuis plusieurs années.

Cémétie croix symbole dynastique

Graphique Cémétie population région 2003
Répartition de la population cémétéenne par gouvernorat au premier janvier 2003.
ÉCONOMIE

Répartition démographique par tranches d'âge


28/01/2003

Pyramide des âges Cémétie répartition population âge

Répartition de la population cémétéenne par tranches d'âge au premier janvier 2003.



Cémétie croix symbole dynastique

Avec une population totale de 42 442 000 habitants au premier janvier 2003, la Principauté de Cémétie est actuellement la cinquième puissance démographique mondiale

. Sa pyramides des âges est caractérisée par une jeunesse nombreuse et importante, avec une faible population âgée : une moyenne d'âge à un peu plus de vingt-cinq ans place la Cémétie parmi les pays n'ayant pas encore entamé leur transition démographique, avec un solde de natalité très important mais aussi et surtout un solde de mortalité, notamment juvénile, lui aussi très important, ce qui explique la grande population en bas âge liée à l'espérance de survie assez basse chez les enfants cémétiens.

La population ayant atteint la majorité légale (dix-huit ans) est d'environ vingt-cinq millions, soit quasiment les trois cinquièmes de la population nationale

. Le niveau relativement bas du système de santé cémétéen explique la population âgée très marginale en importance, là où la population juvénile est écrasante. Si la population masculine est plus importante dans les tranches d'âge les plus jeunes, la population féminine est bien plus importante dans les tranches les plus âgées : la société traditionnelle cémétéenne pousse les hommes vers les professions avec une plus forte mortalité tandis que les femmes sont plus souvent femmes au foyer et donc jugées moins utiles par les familles les plus pauvres qui peuvent les négliger.

La population cémétienne attend encore de grandes modernisations au niveau national qui pourraient avoir raison de la mortalité infantile très élevée malgré le niveau de richesse moyen du pays qui le place dans le milieu du panier au niveau mondial

. La grande concentration des richesses le long des zones urbanisées côtières n'est pas favorable à une démocratisation d'un système de santé abordable par toutes les familles et les espaces qui connaissent le plus fort taux de natalité sont pour la plupart encore très ruraux et enclavés par le désert ou les difficultés d'accès le long du Thaon notamment. Globalement, les hommes représentent 49,80% de la société cémétéenne, ce qui explique un plus haut taux de célibat féminin.

L'ouverture potentielle du pays amorcée par le gouvernement Perrakos pourrait bien avoir raison de cet isolement sanitaire et démographique de la vallée du Thaon

, principal espace rural notamment dans ses segments les plus méridionaux là où la pauvreté et la ruralité sont au plus fort et connaissent un appel d'air institutionnel énorme face à l'inaction des autorités gouvernatoriales. Au niveau ethno-culturel, la population la plus âgée est majoritairement hellénique, traduisant la réalité des inégalités socio-économiques entre hiptiques et helléniques puisque la deuxième ethnie du pays ne connaît pas les mêmes conditions de vie que la majorité démographique.
ÉCONOMIE

Répartition du Produit Intérieur Brut par région


28/02/2003

Carte Cémétie répartition richesse région Tableau Cémétie répartition richesse région

Répartition de la richesse cémétéenne par gouvernorat au premier janvier 2003.



Cémétie croix symbole dynastique

Avec un Produit Intérieur Brut de 525 000 000 000 $ au premier janvier 2003, la Principauté de Cémétie compte parmi les États les plus riches du monde

. Pourtant, ces 525 milliards en dollars internationaux, soit 2 100 milliards de drachmes cémétéennes, ne sont pas répartis de manière équitable entre les territoires qui composent la principauté. L'industrialisation de la Cémétie, qui a démarré tardivement historiquement par rapport au reste du monde, s'est d'abord concentrée le long de la vallée du Thaon avant de s'étendre au reste du pays. Comme pour la démographie cémétéenne, la richesse se concentre dans les trois gouvernorats thaoniens.

La région la plus riche est le gouvernorat d'Héraclée (Ηράκλεια, Irákleia), avec un Produit Intérieur Brut régional de 204 milliards de dollars

internationaux (38,86% de la richesse nationale), suivie par les régions du Bas-Thaon (Κάτω Θάον, Káto Tháon) avec 121 milliards de dollars (23,05%) et du Haut-Thaon (Άνω Θάον, Áno Tháon) avec un Produit Intérieur Brut régional de 69 milliards de dollars (13,14%). Les trois gouvernorats de la vallée fluviale du Thaon concentrent à eux seuls 75,05 pourcents de la richesse nationale, mais au sein de ce groupe les disparités sont importantes puisque la région d'Héraclée représente presque les deux-cinquièmes du Produit Intérieur Brut cémétéen.

Les quatre gouvernorats restants cumulent 131 milliards de dollars soit à peine un quart du Produit Intérieur Brut au niveau national

, à peine plus que le seul gouvernorat du Bas-Thaon. Ces régions sont, dans l'ordre décroissant, les gouvernorats de Samarine (Σαμαρεία, Samareía) avec 38 milliards de dollars (7,24%), de Khargie (Χάργος, Khárgos) avec 37 milliards de dollars (7,05%), d'Asayoutie (Ασαούτεια, Asaouteia) avec 34 milliards de dollars (6,48%) et finalement le gouvernorat autonome de Ginhac (Κινιάκεια, Kiniákeia) avec 22 milliards de dollars soit 4,19 pourcents du Produit Intérieur Brut national. Des disparités majeures entre des régions aux superficies et démographies inégales.

Une dynamique historique justifie cette concentration économique le long des axes fluviaux du pays, notamment le Thaon et son delta

qui accueille les plus grandes villes du pays dont la capitale Héraclée. À l'inverse, les espaces ruraux et peu peuplés n'ont pas connu les grandes concentrations démographiques qui ont fait la force économique de la vallée du Thaon et le développement économique s'y fait difficilement, les zones urbaines de chaque gouvernorat concentrant les richesses et délaissant les vastes étendues cémétéennes : la très faible couverture numérique du territoire, les conditions de vie difficiles, la difficile transition économique du pays et la diversification de la production nationale au-delà de la simple agriculture vivrière justifient des disparités des richesses très importantes.

Cémétie croix symbole dynastique

Graphique Cémétie richesse région 2003
Répartition du Produit IIntérieur Brut cémétéen par gouvernorat au premier janvier 2003.
GÉOGRAPHIE

Vallée du Thaon


Dernière mise-à-jour : 02/09/2003

Cartographie Thaon fleuve Nil vallée Cémétie Vallée du Thaon fleuve Cémétie Nil

Le Thaon définit la Cémétie et ses frontières, au point de faire dépendre la moitié de la population nationale de ses crues dévastatrices.



Cémétie croix symbole dynastique

Le Θάον (Tháon) est un fleuve afaréen prenant sa source en Épibatie, dans les reliefs escarpés des confins de l'Empire rémien

. Principal berceau de la civilisation cémétéenne, le Thaon est aujourd'hui le creuset de la majeure partie de la population nationale et de la totalité de la production agricole du pays : long de plusieurs milliers de kilomètres, il compte parmi les plus longs fleuves et cours d'eau du continent voire du monde. Il traverse trois gouvernorats : d'amont en aval, le Haut-Thaon, le Bas-Thaon puis le gouvernorat d'Héraclée, où il forme le Delta du Thaon, triangle fluvial notable dans la géographie du pays, qui accueille une grande partie de la population nationale.

Il est également le plus grand fleuve de Cémétie et accueille les villes les plus peuplées de la Principauté : Héraclée (Ηράκλεια από Κεμέτ, Irákleia apó Kemét), capitale de la Principauté, chef-lieu du gouvernorat du même nom et les douze millions d'habitants de sa grande couronne urbaine et périurbaine, Ménorophon (Μενόροφον, Menórofon), chef-lieu du Bas-Thaon et les cinq millions d'habitants de sa zone élargie ainsi qu'Ischopolis (Ισχόπόλις, Ischópólis), chef-lieu du Haut-Thaon. La vallée formée par le passage du fleuve est un creuset crucial dans l'activité économique du pays, qui s'est longtemps articulée autour des échanges fluviaux et maritimes par le truchement du Thaon et de son delta.

Ce dernier se jette dans la mer leucitaléenne et permettait, fut un temps, à l'arrière-pays cémétéen de communiquer avec le reste du monde civilisé par voie navale

. Aujourd'hui, la communication fluviale reste importante mais partagé entre touristes, activités piscicoles, transport naval et commerce intérieur : les ports de la côte cémétéenne captent l'essentiel du commerce intérieur lié à la consommation et exportent eux-mêmes, en lieu et place des trajets pénibles et devenus peu rentables depuis l'amont de la vallée thaonienne. Le transport en barge reste de mise, l'entretien fluvial permettant principalement aux bateaux à fond plat de circuler dans les affluents les plus reculés.

Certaines zones, comme le delta du Thaon ou les segments les plus en aval du fleuve, restent praticables pour des navires plus larges

. La grande majorité des navigateurs du Thaon restent des petites embarcations, généralement à voile, qui circulent d'un bord à l'autre : les passages par-dessus le fleuve sont rares, autant à cause de la largeur de celui-ci que de la faible capacité de construction des autorités. Si les bords du fleuve sont très peuplés, cette démographie est étalée et contribue au caractère rural d'une grande partie des zones habitées de Cémétie : les agriculteurs et éleveurs sont nombreux le long des berges thaoniennes, profitant du climat favorable entre les berges souvent soumises aux crues et l'arrière-pays désertique où seuls les tribus hiptiques et alti-thaoniennes les plus coriaces survivent, grâce à des oasis liés à l'hydrographie du Thaon.

Cémétie croix symbole dynastique

Vallée du Thaon fleuve Cémétie Nil

La vallée du Thaon est la colonne vertébrale de la Principauté et traverse le pays de part en part.

HISTOIRE

La phalange hellénique


Dernière mise-à-jour : 05/02/2004

Phalange hellénique Cémétie

La phalange hellénique constitue l'ossature des armées hellénistiques du monde antique.



Cémétie croix symbole dynastique

De l'hellénique ancien φάλαγξ (phálanx), la phalange est une unité militaire constituée de lanciers et formant la base des armées du monde hellénistique, existant principalement du IIIᵉ millénaire jusqu'au second siècle avant Jésus Christ. Initialement une innovation tactique propre aux civilisations levantines, sur l'actuel territoire de la Moslavie, de l'Assarénie et du Banairah, la phalange est adoptée par les puissances helléniques du monde antique - on parle alors de civilisation et de monde hellénistique - dès le septième siècle, prenant alors sa forme dite hoplitique : la phalange est alors principalement utilisée par les cité-états helléniques du pourtour leucitaléen.

Aux aurores de la civilisation, la centralisation et la concentration des moyens permet la mise en place de corps d'armée organisés visant à assurer une expansion durable par la conquête. Face aux techniques tribales s'appuyant sur l'escarmouche et les francs-tireurs, la construction militaire amène à l'émergence de formations tactiques solides et écrasant toute résistance mineure : les batailles rangées deviennent alors la norme entre puissances émergentes. L'art militaire se peaufinant siècle après siècle, les formations évoluent au gré des défaites qui caractérisent l'infériorité de certaines tactiques au profit d'autres. Ainsi, la phalange émerge rapidement comme une formation redoutable et redoutée.

La standardisation du matériel militaire avec l'adoption de techniques communes s'accompagne d'une propagation des méthodes tactiques ; avec l'âge d'or des cités helléniques et du monde hellénistique en général, l'utilisation de la phalange se popularise et s'adapte aux innovations locales. Les helléniques introduisent ainsi l'hoplite, fantassin lourdement équipé, ayant ainsi la suprématie face aux troupes moins bien équipées ; l'hoplite devient l'unité de base de la phalange, formant la phalange dite hoplitique. La phalange en elle-même reste un principe simple : un carré de fantassins équipés de lances relativement longues, une formation redoutable de par la létalité des armes utilisées et la protection des soldats de la formation.

Modernisée par les monarques ancalagoniens vers le quatrième siècle avant Jésus Christ, la phalange est rapidement adoptée par les princes de la vallée du Thaon, comme dans l'ensemble du monde hellénistique, qui cherchent à imposer leur domination le long du fleuve cémétéen. Si les monarchies cémétéennes hiptiques sont à l'époque relativement peu intéressées par les méthodes tactiques des helléniques, les principautés hellénophiles, qui succèdent aux régimes natifs suite à la conquête de la Cémétie lors de l'époque hellénistique, apparaissent beaucoup plus friandes de cette formation. Cependant, la phalange ancalagonienne, pourtant adoptée dès le quatrième siècle par les troupes hellénistiques dans la vallée du Thaon, est rapidement supplantée à son tour dès le IIᵉ siècle par les tactiques des troupes rémiennes présentes suite aux incursions latines sur le territoire cémétéen.

Cémétie croix symbole dynastique

Reconstitution historique phalange hellénique Cémétie

Reconstitution historique d'une phalange hellénique dotée de sarisses, de grandes lances ancalagoniennes.

HISTOIRE

La charrerie cémétéenne


Dernière mise-à-jour : 08/08/2004

Chars de guerre cémétéens (bataille de Qadesh en Egypte)

L'invention de la roue combinée à la domestication hippique permet la mise en place d'unités mobiles redoutables dans la Haute Antiquité.



Cémétie croix symbole dynastique

Importée en Cémétie antique depuis les steppes d'Eurysie orientale, la roue à jantes, couplée à l'exploitation et au commerce du bronze dans le pourtour leucitaléen, s'est rapidement popularisée le long de la vallée du Thaon et en particulier au sein des troupes armées dirigées par les pharaons de la période antique et pré-hellénique. Unité mobile redoutable, elle permet l'expansion rapide des territoires des premières dynasties, et on en retrouve la trace à travers tout l'art antique - tant chez les cémétiens que chez leurs ennemis. Son usage débute, dans la vallée du Thaon, dès le deuxième millénaire avant Jésus Christ, période à laquelle il sert principalement à des fins militaires.

Son utilisation se poursuit cependant jusqu'au sixième siècle après Jésus Christ, ère à laquelle l'usage des attelages est plutôt tournée vers la parade mais aussi les jeux, notamment dans l'Empire rémien où la culture des jeux hippiques se déroule principalement autour des courses de chars. Sur le plan purement militaire, le char de guerre cémétéen est un châssis, généralement en bois, tiré par un couple de chevaux et monté par des archers ; la pratique de l'archerie est alors courante pour les soldats au sein des armées pharaoniques, les archers montés jouant un rôle crucial. La prolifération de l'usage du char de guerre permet aussi la démocratisation de l'archerie montée, pratique jusque-là plutôt nobiliaire.

Le développement du char de guerre et la multiplication de son utilisation militaire s'est accompagné de l'essor de l'élevage hippique (écuries et haras pharaoniques puis princiers), mais aussi plus paradoxalement de la cavalerie régulière : plus mobile et flexible, le cavalier pouvait plus aisément concurrencer le char de guerre que les fantassins, inefficaces face à la grande mobilité et à la résistance de l'attelage. Le char de guerre devient donc rapidement le fer de lance des conquêtes et batailles menées par la Cémétie face aux puissances environnantes, permettant l'expansion des principautés le long du delta du Thaon et au-delà, vers le sud contre les royaumes thaoniques ou vers le nord contre les puissances du Levant.

Si la période hellénistique, caractérisée par des batailles rangées entre fantassins lanciers et phalanges de toute sorte, met entre parenthèses les coutumes militaires de la Cémétie antique pré-hellénique, le char de guerre cémétéen est rapidement intégré dans les armées hellénistiques, en partie à cause des rencontres multiples avec les souverains aryèdes et les redoutés éléphants de guerre des maharajas ; de manière plus générale, le char de guerre se révèle être une arme de circonstance face aux troupes étrangères aux tactiques variées et auxquelles les phalanges helléniques ne sont pas toujours la réponse adéquate. C'est sous la domination latine que le char perd tout usage militaire, après la popularisation de la cavalerie et le développement de tactiques antichar par les troupes rémiennes.

Cémétie croix symbole dynastique

Chars de guerre Cémétie

Les chars de guerre constituent une force mobile très utile pendant la période antique.

HISTOIRE

Ascèse et stylisme en Cémétie


Dernière mise-à-jour : 27/02/2006

Stylite illustration peinture Cémétie Egypte Saint Agathon

Illustration peinte d'un stylite au cinquième siècle après Jésus Christ.



Cémétie croix symbole dynastique

De l'hellénique στύλος (littéralement « colonne »), le stylisme est une pratique religieuse extrême consistant à pratiquer l'ascèse au sommet d'une colonne, généralement dans des environnements extrêmes. Dans la vision chrétienne des stylites, ascètes des colonnes, le contact de l'individu avec le sol terrestre éloigne celui-ci de la figure divine reposant au ciel. Par leur ascension et leur ascèse, les stylites cherchent à se rapprocher de Dieu et s'éloigner des considérations mortelles. Une vision austéritaire qui rejoint la philosophie hellénique de l'ère classique, où grands penseurs et philosophes cherchent à s'émanciper des contraintes imposées par les besoins naturels pour se tourner vers la philosophie et la quête spirituelle.

La pratique du stylisme naît dans l'est du pourtour leucitaléen, sur des terres hellénisées puis latinisées ; le christianisme, qui s'y propage rapidement, est également synonyme de persécutions pour les populations locales. Mais l'effondrement de la doctrine religieuse polythéiste de l'Empire latin pendant les premiers siècles suivant la naissance de Jésus Christ s'accompagne d'un relâchement de la répression vis-à-vis des populations chrétiennes orientales de l'Empire. Parmi celles-ci, en particulier sur le territoire cémétéen connu pour ses déserts et ses climats difficiles, la pratique de l'ascèse stylite fleurit ; la fin des supplices infligés aux chrétiens pousse de futurs saints à poursuivre leur quête spirituelle au-delà du simple martyr.

Dès le quatrième siècle, des ascètes se perchent au sommet de colonnes pour pousser plus loin la quête divine. Parmi eux, des saints comme Daniel, Siméon ou Agathon - d'ailleurs ermite cémétien - se font connaître et canoniser. L'isolement de toute relation humaine est également à souligner dans la pratique stylite : la Cémétie de l'ère classique, terre où seule les quelques vallées vertes et oasis perdus sont des points habitables, se prête tout particulièrement au jeu d'isolement. Sur ce même territoire cémétéen, le fleurissement des skites, repaires d'ermites helléniques, est d'ailleurs un symbole du rôle proéminent joué par les déserts cémétéens dans la quête spirituelle chrétienne. Les derniers stylites continuent leur ascèse jusqu'au douzième siècle.

En plus d'être typique du monde chrétien oriental, à cheval entre Eurysie et Afarée, le stylisme est, avec d'autres pratiques monacales comme l'érémitisme, le cénobitisme et l'anachorétisme, une pratique religieuse très prégnante dans le croissant théodosien - sur l'isthme éponyme et en Cémétie -. Peu de stylites ont existé dans le monde occidental, et l'ascèse radicale des moines orientaux témoigne des premières scissions entre doctrinaires orthodoxes de l'est de la chrétienté et penseurs plus hétérodoxes en Occident. Encore aujourd'hui, les ruines de colonnes de stylite sont visitées et servent d'attractions touristiques et religieuses dans les lieux les plus reculés du pays : dans la chaîne montagneuse du nord ou les déserts de l'est et de l'ouest.

Cémétie croix symbole dynastique

Reconstitution historique phalange hellénique Cémétie

Vestiges d'une colonne de stylite dans le désert occidental de Cémétie.

HISTOIRE

La dynastie des Perdiccides, 1843-1932


Dernière mise-à-jour : 01/11/2010

La dynastie des Perdikkeios s'installe en Cémétie, 1843 (couronnement d'Othon Ier, Grèce, 1834)

La dynastie hellénique des Perdiccides ou Perdikkeios règne en Cémétie de 1843 à 1932.



Cémétie croix symbole dynastique

Issue de la famille noble de l'ère antique du diadoque Perdikkas, les Perdiccides sont un ensemble de souverains de la Cémétie princière allant de 15 novembre 1843, date à laquelle Philippos I Perdikkeios renverse la précédente dynastie régnante des Devletios, jusqu'au 12 décembre 1932 où la dynastie des Perdiccides est renversée à son tour par la dynastie actuelle, celle des Achanides dont est issu Dimitrios III. Perdikkas, diadoque des grandes conquêtes hellénistiques du quatrième siècle avant Jésus Christ, est une figure légendaire de l'histoire de cette dynastie, que celle-ci a cherché à ranimer à plusieurs reprises au cours de son règne pour en tirer légitimité et puissance. Le premier monarque de la dynastie, Philippos I Perdikkeios, est une figure centrale dans l'histoire de la Cémétie contemporaine.

Sous son règne, les premiers colons occidentaux s'établissent dans les comptoirs de l'extrême-nord du pays, dans ce qui correspond aujourd'hui au gouvernorat autonome de Kiniakeia, peuplé de lengadociens. Si, en renversant la précédente dynastie d'origine türük (turc), Philippos I replace une dynastie hellénique à la tête de la Principauté de Cémétie, son alliance de circonstance avec des puissances occidentales coûte très cher à la Cémétie, qui doit concéder d'importantes bandes littorales le long du Thaon et en Cémétie septentrionale à ces mêmes puissances ayant aidé Philippos I à opérer son coup de palais. Son règne, relativement long, s'achève en 1876, année au cours de laquelle lui succède Philippos II. Réputé enfant troublé, son règne est marqué par une gouvernance catastrophique des finances publiques, qui mène la Principauté à quémander l'emprunt auprès de puissances occidentales, parmi lesquels la richissime République fortunéenne.

La Cémétie continue ainsi un long processus de dépeçage, parallèle à la colonisation de toute l'Afarée par les puissances eurysiennes. La Leucytalée, point central du commerce international et des tensions afférentes, est un espace critique pour nombre des puissances eurysiennes et la Cémétie, dotée d'un isthme lui permettant de commercer entre la mer Leucytalée et la mer Blême, est vue comme le joyau sertissant la couronne d'une future puissance mondiale. Le développement du Nazum, riche espace oriental, fait néanmoins exploser le commerce sur le sol cémétéen et la population bénéficie d'une première fortune liée au commerce et la marchandisation des denrées précieuses venues d'Orient. Le règne de Philippos II Perdikkeios, plus court, s'interrompt en 1899 par la mort brutale du souverain, resté sans héritier. Après de courtes tergiversations, c'est son ambitieux cousin, Chrysanthos I Perdikkeios, qui reprend le trône en écrasant rapidement les autres prétendants dans l'année.

Si les règnes de Philippos I et Philippos II s'étaient montrés relativement calmes et marqués par l'apaisement par rapport à la gouvernance conflictuelle des türüks hellénisés de la dynastie Devletios, le règne de Chrysanthos est lui placé sous le signe de la brutalité. Sans cesser pour autant de traiter défavorablement avec les Occidentaux, Chrysanthos I renforce les pouvoirs princiers, sapant l'autorité des grandes familles de la cour, tout en lançant des campagnes punitives contre les populations hiptiques. Son règne, marqué par la brutalité, est surtout symbolisé par sa faible durée : dix ans après son accession au trône, il est assassiné par des hiptiques, qui se sont avérés commandités en sous-main par le prochain et dernier souverain de la dynastie des Perdiccides, Vassilis I.

Celui-ci, imprégné de l'éducation des Lumières eurysiennes, élevé à l'occidentale dans les universités d'Eurysie, revient en Cémétie pour trouver le pays ravagé par le règne de son oncle Chrysanthos I. S'il développe un goût aigu pour les valeurs libérales, la sécularisation et l'émancipation sociale, il n'en demeure pas moins un despote se revendiquant comme éclairé. Son règne, qui dure de 1909 à 1932, est marqué par ce qu'il appelle lui-même dans ses écrits et discours la « Révolution bleue » (μπλε επανάσταση). Sa vision, particulièrement nationaliste, impacte durablement la Cémétie. Par la centralisation du système éducatif et la confiscation d'une partie des prérogatives religieuses en la matière, il s'attire les ires de l'Église orthodoxe cémétéenne tout en gommant une partie des fractures existantes entre hiptiques et helléniques en Cémétie.

Ses méthodes autoritaires, malgré leur vernis social et idéaliste, le font cependant vite un ennemi tant du clergé que des élites, qui y voient un dangereux sympathisant des nationalistes. La dynastie des Perdiccides s'achève sur ce règne libéral et autoritaire, alors qu'en janvier 1932 éclate de nouvelles révoltes notamment dans les campagnes qui déferlent sur les grandes villes de la Cémétie. Poussé à bout par les émeutiers, le prince se voit dans l'obligation de faire tirer sur la foule, avant de prendre le large en bateau depuis Héraclée à destination de l'Eurysie, où, en exil, il assiste impuissant à un coup de palais de Matthaios I Achanios, futur souverain de la Cémétie de 1932 jusqu'en 1956. Celui-ci établit la dynastie des Achanides, dont est issu l'actuel souverain de la Cémétie, Dimitrios III, qui accède au trône en 1997.

Cémétie croix symbole dynastique

Dynastie türük Devletios, Cémétie (turcs hellénisés)

La dynastie Devletios, à laquelle succède la dynastie Perdikkeios, est originaire des steppes du Nazum.

HISTOIRE

La Révolution bleue, 1910-1932


Dernière mise-à-jour : 01/11/2010

Révolution bleue en Cémétie, 1910-1932 (Coup de Goudi, Grèce)

Sous Vassilis I, la Révolution bleue cherche à réformer profondément la Cémétie pour la « civiliser ».



Cémétie croix symbole dynastique

Sous la dynastie hellénique des Perdiccides, le prince Vassilis I Perdikkeios, régnant de 1909 à 1932, s'est probablement illustré comme le plus réformateur de tous les monarques de la famille. Renversant son tyrannique oncle, ayant reçu une éducation moderne à l'eurysienne, Vassilis I est réputé pour sa vision réformatrice et novatrice, souhaitant balayer les vieilles traditions engourdissant le potentiel de la Cémétie. Vantant les mérites civilisationnels de la Cémétie dans ses écrits, lui écrivain prolixe, il accède au pouvoir en 1909. Dès l'année suivante, il proclame la « Révolution bleue » (μπλε επανάσταση), qui dure jusqu'à la tragique fin de son règne au printemps 1932. Si les étapes des réformes appliquées par Vassilis I en Cémétie sont nombreuses, leur découpage est circonstanciel à la situation nationale et internationale.

Lors de son accession au trône de Cémétie, Vassilis I constate, écrits à l'appui, que les principaux problèmes de la Principauté résident, selon lui, dans l'« obscurantisme religieux », le « prix exorbitant de la colonisation » et le retard accumulé par la Principauté dans de nombreux domaines. Jusqu'alors considéré jusqu'en Occident même comme un pays afaréen n'ayant pas su tirer parti des révolutions industrielles comme l'ensemble des « empires de la poudre à canon », la Cémétie reste un pays des marges, de la périphérie eurysienne. Vassilis I entame alors un long processus diplomatique de négociations avec les puissances eurysiennes afin d'obtenir des marges de manœuvre en Cémétie pour mener à bien ses réformes.

D'abord, le monopole occidental sur l'extraction et la production de ressources dans le nord du pays est rapidement révoqué par décret princier, mettant en colère les différents ambassadeurs qui sont rapidement apaisés par des concessions mineures opérées par le Prince. Sur le plan fiscal, Vassilis I récupère différentes prérogatives en matière d'impôts que ses prédécesseurs ont cédé aux tribus et autres vassaux loyaux ayant contribué au renversement de la dynastie türük des Devletios en 1843. Après une révolution fiscale qui contribue à renflouer le trésor princier, lourdement endetté à l'époque, Vassilis I lance la Cémétie dans de vastes chantiers d'aménagement de grandes infrastructures. Les fondations du canal de Césanès, dans le nord de la Cémétie, sont posées, tandis que les berges du Thaon sont aménagées, permettant de stabiliser la production agricole et de la protéger des dévastatrices crues du fleuve qui est la colonne vertébrale de la Cémétie.

Sur le plan éducatif, Vassilis I, lourdement influencé par les Lumières eurysiennes et la propagation de leurs écrits émancipateurs, voit dans le nationalisme civique la tant recherchée solution au caractère multiethnique de la Cémétie. Après plusieurs confiscations qui ne sont pas sans courroucer l'Église orthodoxe de Cémétie, le Prince centralise l'éducation dans les mains de l'État princier, uniformisant les pratiques et enseignant les valeurs de la nation cémétéenne aux écoliers. Parmi les mesures phares de son programme éducatif nationaliste, Vassilis I met en place l'éducation obligatoire et gratuite, tout en concédant une partie du parcours scolaire aux religieux afin d'apaiser les tensions croissantes avec le clergé de Cémétie.

Le patriarcat d'Héraclée se montre en effet de plus en plus hostile aux réformes de Vassilis I, jugé comme un agitateur progressiste. Les manœuvres sont nombreuses pour nuire au Prince, et celui-ci réplique avec toujours plus de vigueur aux attaques contre son règne. Sa vision réformiste contraste avec sa pratique autoritaire et autocratique du pouvoir ; se voyant comme un despote éclairé, il refuse le constitutionnalisme et place la Cémétie sur la voie de l'autocratie développementaliste avant l'heure. La Cémétie se lance en effet dans un processus de proto-industrialisation, avec l'établissement de manufactures d'État d'où sortent de premiers véhicules et engins qui servent notamment à industrialiser une partie de la vallée du Thaon. Malgré le premier bond économique et social engendré, les réformes du prince Vassilis I entraîne une immense gronde dans les campagnes, marginalisées des réformes techniques, et au sein de la population profondément croyante qui rejette la vision libérale du monarque.

La Révolution bleue s'achève dans les cendres de la dynastie des Perdikkeios, alors que le coup d'État des Achanides place une nouvelle dynastie hellénique à la tête de la Cémétie, lourdement épaulée par l'Église, cadenassant de nouveau la Principauté dans une vision traditionaliste et féodale du pouvoir. Entre autres réformes de l'État, l'institutionnalisation des gouverneurs en 1923, qui succèdent aux nomarques, place la Cémétie sur la voie de l'État moderne et rompt le lien déjà distendu entre le pouvoir féodal et le pouvoir princier. La verticalité de la Principauté se renforce, tandis que les inégalités se réduisent légèrement et que la communauté hiptique est pour la première fois intégrée au processus d'émancipation politique. Encore aujourd'hui, en Cémétie, le vassilisme est perçu comme une idéologie à part entière, bien que peu adhérée par la population.

Cémétie croix symbole dynastique

Manifestation en Cémétie, années 1930 (manifestations contre Metaxas en Grèce)

La Révolution bleue entraîne des liesses, mais aussi des manifestations violentes contre le pouvoir princier.

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