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Coup de tonnerre dans le nord du Nazum !

L’Etat socialiste du Plantar vient de s’effondrer. Loin dans le nord du Nazum, cet Etat ayant émergé des décombres fumants de l’ancienne Alephie, incarnait jusqu’à présent le renouveau du socialisme dans le nord du continent. Partenaire de la Troisième République du Jashuria, cet Etat s’était lancé depuis quelques mois dans un processus de rapprochement avec les pays communistes du monde, notamment par la création de l’Alliance Socialiste. Les observateurs du monde entier estimaient, à juste titre, que cet Etat allait devenir une puissance dans les prochaines décennies.

Récemment empêtré dans une rivalité avec la Transblêmie, le Plantar avait appuyé les revendications d’un exfiltré blêmien afin de créer un gouvernement en exil. Ceci n’avait pas été sans susciter quelques interrogations sur les objectifs à long terme du Plantar vis-à-vis de la Transblêmie. Les experts certifiaient qu’une guerre entre l’Alliance Socialiste et la Transblêmie n’était pas à exclure dans les prochaines années, dès que l’Astra et le Plantar disposeraient de navires pour transporter leurs troupes jusqu’aux rivages blêmiens. Certains analystes suggéraient que cela n’aurait été possible que dans quelques années.

Le Jashuria disposait d’une base à Riwidanburg, la capitale du Plantar et avait accepté de formenr quelques dizaines d’officiers à Vijaya, à la frontière listonienne afin de consolider cet Etat naissant. Une aide alimentaire avait même été négociée, en échange de prix sur l’or du Plantar, dont les mines disposaient de veines riches et encore peu exploitées, même sous le régime tyrannique d’Aleph III. Les entreprises jashuriennes aidaient le Plantar à se doter d’une industrie minière de qualité afin d’extraire l’or nécessaire, en échange d’une aide alimentaire – que le Plantar s’était empressé d’envoyer à l’Astra …

L’annonce est cependant arrivée ce matin dans nos bureaux et par voie diplomatique. Le Plantar vient de s’effondrer étatiquement. Incapable de faire face à ses contradictions internes en matière de politique, l’Etat s’est subitement délité sous la pression des factions internes, qui ont durant la nuit du 16 août 2006 mis le feu au palais du Secrétaire Général Riwidan Stryker, politicien modéré du Plantar et leader du parti majoritaire. Les heurts se sont succédés durant toute la nuit dans le palais présidentiel de Riwidanburg jusqu’à ce que le palais s’embrase et explose, fauchant dans le même temps les têtes pensantes de la révolution et les dirigeants du pays, rassemblés à l’occasion de l’anniversaire de la révolution face à l’oppresseur Aleph III.

Le Plantar étant décapité, le socialisme qui avait remplacé le régime totalitaire d’Aleph III a été entièrement balayé en l’espace de quelques heures, laissant au petit lever du jour une population hagarde et sans meneur. Face à cette situation, les militaires jashuriens basés à Riwidanburg se sont portés à la rescousse des réfugiés ayant réussi à rejoindre les abords de la capitale avant son embrasement. Les militaires jashuriens sont parvenus à accueillir les réfugiés en bordure du camp militaire tandis que l’aide humanitaire était distribuée.

Mais la question reste en suspens sur la question de l’or promis par le Plantar au Jashuria. Dès les premières heures de l’effondrement du pays, les mines d’or ont été d’emblées sécurisées par les forces armées jashuriennes afin de protéger le personnel présent sur place. Le processus d’exfiltration des mineurs est en cours afin de permettre aux citoyens jashuriens sur le sol de l’ex-nation du Plantar de quitter le territoire sans soucis.

Toujours est-il que l’effondrement du Plantar montre une nouvelle foi l’instabilité des régions du nord. L’Ifénac, proche voisin du Plantar, montre cependant une remarquable stabilité. Il n’y a plus qu’à espérer que les démocraties du nord puissent survivre aux affres du temps. Le premier ministre Nantipat Sisrati a cependant tenu à assurer les citoyens de l’ex-Etat du Plantar que tout serait mis en œuvre pour que les demandes de visas pour intégrer la République du Jashuria seraient étudiées avec la plus grande célérité afin que les citoyens du Plantar désireux de s’installer au Jashuria puissent le faire dans les meilleurs délais possibles. Il en va de l'honneur de la République du Jashuria.

C’est une situation incongrue qui s’est déroulée dans le détroit des Perles.

Cela fait maintenant quelques mois que la Troisième République du Jashuria a coupé ses relations diplomatiques avec la Listonie voisine, sans pour autant couper la possibilité à ses citoyens de continuer à utiliser le Grand Canal. Contrairement à la Listonie, qui refuse désormais la présence des Jashuriens sur son sol et tente d’appliquer des sanctions en toute impunité, le Jashuria est resté une contrée ouverte aux Listoniens qui subissent les actions de leur propre gouvernement. Force est de constater que le Jashuria, jusqu’ici, a été plus que conciliant.

Pourtant, personne n’était en mesure de s’attendre à ce nouveau coup de théâtre de la part de la Listonie.

En Juillet 2006, les autorités de contrôle de l’activité du Grand Canal ont repéré une série d’anomalies dans le détroit des perles : des bâtiments naviguant sous pavillon starlien. Fait étonnant, étant donné que la Starlie ne navigue pas dans les eaux jashuriennes et s’était jusqu’à présent cantonnée aux eaux eurysiennes et aleuciennes.

Les dispositifs de surveillance du Grand Canal ont permis aux contrôleurs de remarquer que non seulement les navires sous pavillon starlien étaient de plus en plus présents, mais aussi ces bâtiments étaient déjà connus des services jashuriens pour être des navires listoniens. Face à cette situation, les autorités du Grand Canal ont procédé à des opérations de contrôle en septembre 2006 des navires prétendument starliens et ont découvert des équipages listoniens à bord … mais aucun Starlien. Un comble lorsque l’on bat pavillon starlien !

Les bâtiments arraisonnés ont été placés sous séquestres, la marchandise retenue et les équipages placés sous surveillance le temps que les analyses soient faites. Il apparait, à la lecture des documents et après interrogatoire des marins que les navires se sont récemment faits enregistrés sous pavillons starliens, mais étaient bel et bien des navires marchands listoniens il y a quelques semaines à peine.

La situation a été prise très au sérieux par les autorités jashuriennes en charge du Grand Canal. Artère principale du commerce péninsulaire et nœud commercial majeur, le Grand Canal dispose de règles claires permettant aux navires de l’utiliser en toute sécurité, pour peu qu’ils soient clairement enregistrés aux couleurs de leurs pays d’origine et ne cherchent pas dissimuler leur identité. Les conventions de la navigation reconnaissanet le droit de chaque Etat de fixer les conditions pour l’attribution de sa nationalité aux navires et les conditions requises pour que les navires aient le droit d’utiliser son pavillon et des matricules. Mais, parce qu’il y a un mais, il doit exister un lien substantiel entre l’Etat qui immatricule et le navire.

Dans la mesure où les navires naviguant sur le Grand Canal traversent le territoire jashurien, ils sont tenus de respecter les règles communes, afin que le pays puisse certifier de la légalité de ce qui transite sur son sol. Aujourd’hui, comment la Starlie peut-elle prouver qu’il existe un lien substantiel entre elle et les navires listoniens ? D’autant qu’au vu des analyses, les sociétés en question possédant les navires sont des sociétés listoniennes enregistrées dans l’Empire Listonien.

L’utilisation de matricules starliens alors qu’il s’agit de navires listoniens appartenant à des entreprises listoniennes est malheureusement très mal vu des autorités jashuriennes, notamment dans une période où la Listonie menace militairement le Jashuria. Illégale dans la pratique, l’immatriculation douteuse des navires listoniens arraisonnés est une situation inédite dans la région, dans la mesure où jusqu’ici, personne n’a été assez fou pour transgresser les règles liées à la navigation en territoire jashurien.

Les navires listoniens évoluant sous immatriculation starlienne ont été stoppés par les autorités portuaires et l’information remontée aux services de l’ambassade jashurienne afin qu’ils prennent contact avec les services de Starlie afin d’exiger des explications sur cette situation. Les marins listoniens et leurs capitaines ont été débarqués et sont actuellement retenus dans à terre à Agartha, dans l’attente de plus d’informations de la part de la Starlie. La marchandise a bien entendu été saisie et l’ensemble des navires appréhendés sont désormais en cale sèche en attendant la résolution de cette situation.

Un petit incident qui pourrait avoir des conséquences importantes !

Suite à la capture de l’Endurance et du Zéphyr, les navires listoniens battant pavillon starlien sur le Grand Canal, les autorités de Starlie ont officiellement annoncé porter plainte contre les deux équipages auprès du Cercle Supérieur afin de tirer au clair cette affaire des plus préoccupantes. Le service des ambassades du Jashuria a officiellement émis les documents et les preuves aux autorités starliennes afin que les services starliens puissent effectuer les vérifications de leur côté et a assuré par voie diplomatique, que les représentants starliens pourraient accéder au sol jashurien pour mener leurs expertises. De même, les deux équipages arraisonnés disposeront d’avocats missionnés en Listonie en vertu de leur droit à une défense équitable.

Mais cette affaire, qui reste assez mineure somme toute, semble prendre une autre tournure du côté de la Listonie. Nous avons appris par voie de presse que le gouvernement listonien, loin de prendre la mesure de la portée de cette affaire et de faire preuve de retenue, accuse le gouvernement jashurien de malveillance et d’alimenter une nouvelle crise.

Contestant les preuves apportées avant même qu’elles ne soient diffusées, les autorités listoniennes n’ont eu de cesse, lors de leur dernière allocution, d’accuser le Jashuria de sournoiserie et de créer une crise. Avouant par la même occasion que des négociations étaient bien en cours entre la Starlie et leur gouvernement – oups ! – pour la diffusion d’immatriculation starlienne pour les navires listoniens, la Listonie s’est à nouveau illustrée par ses réactions véhémentes et disproportionnées.

Insultant le Jashuria lors d’une communication officielle (nous apprécierons la prise de recul du porte-parole), la Listonie en a appelé à la communauté internationale pour dénoncer le comportement des autorités garantes de la sécurité du Grand Canal. Pour rappel à nos lecteurs, le Grand Canal étant un territoire souverain du Jashuria, la communauté internationale n’a malheureusement pas grand-chose à dire sur sa gestion que le gouvernement veut la plus impartiale et la plus transparente possible.

Nous rappelons à nos lecteurs que le sujet des immatriculations illégales est un sujet qui agite le monde maritime depuis des années. Un navire doit en principe être immatriculé sur le registre de son pays d’attache. Les pays comme la Listonie, Fortuna ou encore l’Aguarena disposent d’organismes capables d’immatriculer et de certifier la provenance de leurs navires, mais surtout d’assurer que les marchandises transportées sont légales. C’est à la fois un outil de contrôle, et de qualité qui permet à chaque pays d’assurer que ses navires naviguent en toute légalité.

Instrument indispensable de la lutte contre la piraterie, l’immatriculation des navires est un sujet brûlant car depuis quelques années, les autorités internationales ont dû lutter contre des navires aux identités contrefaites. Il n’est pas rare qu’un navire battant le pavillon d’un pays où le contrôle administratif est peu fiable que des sociétés peu scrupuleuses parviennent à contrefaire une immatriculation et apparaître comme étant en règle, se faufilant entre les mailles des filets des garde-côtes.

Le Cercle Supérieur de la Troisième République du Jashuria s’est d’ores-et-déjà mis en relation avec le plaignant starlien et les avocats listoniens afin de tirer au clair cette affaire des navires listoniens battant pavillon starlien. Le gouvernement listonien, quant à lui, tempête et accuse, mais n’essaye visiblement pas de régler cet évènement dans le plus grand des calmes … comme à son habitude. Il est intéressant de constater que le gouvernement listonien semble avoir un avis sur tout, mais sans disposer des pièces du dossier …

L’affaire n’étant pas encore réglée, la Listonie a menacé à nouveau le Jashuria de mettre en place de nouvelles sanctions. Visiblement, la Listonie ne comprend pas du tout le mode de fonctionnement des contrôles sur le Grand Canal et aurait mieux fait d’ouvrir un livre de droit avant de se prononcer et de dire n’importe quoi. Menacer un pays entier pour une affaire qui concerne deux équipages de marins et des immatriculations contrefaites n’est pas digne d’un pays qui entend devenir une grande puissance. Si la Listonie hurle au crime de lèse-majesté à chaque fois que quelque chose se passe au Jashuria, que se passera-t-il lorsque des évènements vraiment graves surviendront. Monsieur Costa fera-t-il une crise d’apoplexie ?

Fait étonnant, le gouvernement listonien a par la suite embrayé sur le sommet de Novigrad et s’est plaint de ne pas avoir été invité avant de dénoncer ce sommet. La belle affaire ! Qui aurait envie d’inviter un pays incohérent, menaçant et hurlant à tout bout de chant sur les gens ?

La Listonie aurait-elle encore réussi à se faire un ennemi ?

Les choses semblent se gâter entre la Listonie et la Fédération Impériale de Starlie. Nous avions informé nos chers lecteurs de l’escalade des tensions entre la Starlie et la Listonie à la suite de l’affaire de la capture des navires marchands listoniens sur le Grand Canal, en possession d’immatriculation falsifiées. L’affaire, somme toute commune, avait déclenché l’ire de la Listonie, qui a vu dans cette opération tout à fait ordinaire une atteinte à ses intérêts … et ce malgré des preuves accablantes. Les relations entre le Jashuria et la Starlie ont permis l’accueil des experts starliens sur place afin qu’ils puissent examiner les preuves et procéder avec les juges du Cercle Supérieur au réquisitoire. La Listonie, quant à elle, n’a pas fait parvenir le moindre avocat en terre jashurienne, au grand damn des prévenus, qui attendent toujours que la Listonie cesse ses jérémiades et envoie ses avocats.

Cet incident, pourtant très aisé à gérer, a été parasité depuis le début par les élucubrations listoniennes, dont le porte-parole et le premier ministre n’ont cessé de contester les preuves et d’insulter aussi bien le plaignant – la Starlie – que le juge – le Jashuria. Une drole de conception de la justice et de la protection des intérêts de ses ressortissants selon la Listonie. Alors que les relations entre la Starlie et la Listonie semblaient au beau fixe il y a quelques semaines, la plainte officielle de la Starlie a considérablement refroidi les relations entre les deux empires, jusqu’à ce que la Listonie menace officiellement la Starlie d’une guerre imminente – tout en se défendant maladroitement de chercher à la déclencher. Encore une fois, les gouverneurs de la Listonie montrent une incompétence crasse en matière de gestion de crise locale – et ne parlons même pas de crise internationale.

Les représentants listoniens, non contents d’insulter les Starliens, ont retiré leurs ambassadeurs et menacé les représentants de la Starlie de prendre des mesures fortes et brutales contre le pays si celui-ci ne procédait pas immédiatement à une désescalade de la violence. On croit rêver, dans la mesure où c’est bel et bien la Listonie qui profère ses menaces et déploie actuellement son armée. Le gouvernement listonien a averti le gouvernement jashurien qu’il exigeait la libération immédiate des navires et des équipages saisis. A croire que le gouvernement listonien n’y entend rien à la justice et à son fonctionnement.

Encore une fois, en toute impunité et sous les yeux ébahis de la communauté internationale, la Listonie vitupère et colère, allant jusqu’à menacer de mort des Etats voisins pour une affaire somme toute très simple et ne nécessitant pas le recours à des engins de guerre. Contactés à ce sujet, les services du Premier Ministre Nantipat Sisrati ont fait part de leur étonnement face à l’attitude de la Listonie, qui à nouveau, n’y entend rien aux relations internationales. Les services du Hall des Ambassadeurs seraient déjà en contact avec la Starlie pour éviter que la Listonie n’envahisse la fédération impériale sur un coup de tête.

Quoiqu’il en soit, la Listonie montre à nouveau son vrai visage. Quand bien même le pays se présenterait sous des jours avenants, le gouvernement listonien est une simple brute à l’humeur lunatique, capable de menacer d’invasion un pays qui était dans ses bonnes grâces il y a à peine une semaine. Force est de constater que la Listonie, comme d’habitude, ne peut être un partenaire fiable et encore moins une force sur laquelle compter. Après tout, qui voudrait s’allier à quelqu’un dont la première action en cas de litige est de préparer son armée à la guerre ? Qu’en pensent d’ailleurs les Listoniens des vitupérations de leur gouvernement ? Sont-ils d’accord pour partir en guerre contre le peuple de Starlie pour … deux navires immatriculés illégalement ? Le gouvernement listonien va-t-il vraiment déclencher une guerre pour ça ?

La population du Jashuria ne cesse de grandir et ceci est devenu un sujet de préoccupation pour l’ensemble de la classe politique du pays.

Selon le dernier recensement effectué en 2006, la Troisième République du Jashuria compte près de 50 000 000 d’habitants. Situation unique dans l’histoire du pays, qui enregistre sa plus forte population. Du fait de sa situation économique florissante et de l’attractivité de son territoire, le Jashuria est devenu non seulement une terre d’accueil pour les populations de la Péninsule, mais le pays enregistre aussi une démographie positive avec un total de 2,8 enfants par femme.

Ce phénomène de croissance de la population n’est cependant pas sans poser de problèmes. En effet, le pays, malgré son territoire bien aménagé et ses infrastructures claires et bien dessinée, ne peut exploiter aujourd’hui la totalité de sa surface. La densité de population au Jashuria est l’une des plus élevée de la Péninsule, et pour cause : le pays est parsemé de jungles primordiales où la construction reste difficile et les opérations de viabilisation, un luxe ! Non seulement, le terrain est rare et cher, mais en plus, le pays accuse d’une situation assez unique dans son parc de logements : les logements sont certes de mieux en mieux équipés, mais ils sont aussi chers et les typologies proposées ne correspondent pas toujours aux besoins des nouveaux arrivants des villes. Cette pression démographique, anticipée depuis plusieurs années, prend cependant certaines collectivités territoriales de court, et certaines peinent à assurer à tous un toit abordable, malgré les politiques mises en place pour l’accès à des pieds au sec et à un toit sur la tête.

Cette pression démographique, liée à l’immigration des peuples voisins, mais aussi à la fertilité des couples jashuriens, commence à tendre le secteur hospitalier et surtout le secteur des pédiatres et des sage-femmes. En effet, les récentes analyses du secteur hospitalier aussi bien privé que public montrent que sans atteindre la pénurie de 1963, le nombre d’experts médicaux pour les nouveau-nés commence à être insuffisant au regard de la « demande ». Contactés à ce sujet, les services de l’administration hospitalière centrale d’Agartha – qui gère le secteur public de la mégalopole – a assuré que les salaires des sage-femmes et des spécialistes de la santé infantile avaient augmenté de 30% ces derniers mois.

Le service à la personne et aux enfants se monnaie donc beaucoup plus cher qu’à l’accoutumée, la demande dépassant l’offre, ce qui a enjoint les administrations de santé a recourir à une nouvelle politique d’embauche et à demander un soutien actif de la part du gouvernement pour alléger la pression et libérer les cordons du budget. Si le secteur public est le premier touché par la pénurie, le secteur privé, quant à lui, n’est pas en reste : l’augmentation des salaires a considérablement modifié la manière dont pouvait s’appréhender le recrutement d’auxiliaires de santé et d’experts qualifiés, qui jouissent désormais d’une position de force vis-à-vis des recruteurs.

Le Cercle Intérieur a récemment débloqué une rallonge de budget pour soutenir le secteur hospitalier et réduit une partie de la pression fiscale sur le secteur privé hospitalier afin de leur donner les marges de manœuvre nécessaire à la gestion de ce début de crise. Tandis que les contraintes sont assouplies pour le privé et le public, le gouvernement a enjoint les secteurs hospitaliers publics et privés à faire leur maximum pour que la formation des experts de santé se développe. On parle d’ores-et-déjà d’ouvrir une nouvelle université de médecine à Azur et dans les métropoles du nord de la Péninsule afin de remplir les hôpitaux de professionnels.

Mais outre la question de la présence de médecins et d’infirmiers qualifiés, qui nécessite toute l’attention du gouvernement, la question de l’offre libérale se pose. Les maisons de santé dans les campagnes jashuriennes, accusent aujourd’hui d’un retard par rapport aux conditions d’exercice dans les mégalopoles. L’accès au soin, dans les régions les plus reculées reste un problème et certaines localités peinent à trouver un médecin de garde ou encore des pharmacies ouvertes. Le gouvernement a assuré mettre tout en place pour que des mesures incitatives soient créées dans les localités les moins bien dotées afin que le service de santé puisse se diffuser dans tout le territoire et éviter les zones blanches. Le projet du ministère de la santé, présenté en août 2006, devrait permettre non seulement de régler 70% des zones blanches encore présentes sur le territoire, mais aussi de concevoir un système de santé efficace, notamment par le biais du partage des données de santé entre les différents organismes.

Toujours est-il que l’augmentation de la population, si elle impacte directement sur le secteur de la pédiatrie, a aussi un impact sur de nombreux secteurs, notamment l’urbanisme, la politique du logement, mais aussi la carte scolaire. A terme, le pays devra mettre en œuvre un plan d’investissement record pour augmenter la capacité des écoles et améliorer les conditions d’accès au logement dans les villes les plus touchées par la pression démographique. Contacté à ce sujet, le Ministère des Grands Projets, dirigé par Apsara Sirisopa, a assuré que ce scénario a déjà été anticipé en haut-lieu et que tout était actuellement à l’étude pour éviter que la pression démographique ne devienne intenable à l’avenir.

L’annonce a de quoi faire rire même le plus aguerri des diplomates.

Le 4 octobre 2006, le très estimé Doyen Pêcheur de l’Association des Propriétaires de Phares a émis une communication officielle qui restera dans les annales de l’histoire diplomatique mondiale, comme étant l’une des farces les plus drôles et les plus importantes politiquement depuis des générations : la mise sous tutelle pharoise de la Listonie.

Caché sous l’aimable nom de Traité de Faternité entre le Pharois Syndikalii et l’Empire Listonien, ce nouveau traité diplomatique est peut être le plus beau coup d’éclat des propriétaires de phares depuis la gestion de la crise d’Albigark et la mise en place de la commune libre de Kotios. Ce traité n’est ni plus ni moins qu’une mise sous tutelle de la Listonie par la création d’enclaves sous contrôle pharois dans l’ensemble des territoires d’outre-mer listoniens pour une durée de cinq années.

Et un porte-hélicoptères en prime pour bien faire passer la pilule !

Dans le domaine politique, la Listonie nous a habitué au risible, et le Pharois à l’incroyable. L’alliance des deux ne peut qu’être grandiose ! La Listonie, prompte à déchainer insultes et menaces à chaque fois que sa souveraineté est titillée … vient tout simplement de vendre des terres au Pharois contre l’aumône et un pauvre porte-hélicoptères déclassé. C’est du jamais vu dans l’histoire diplomatique mondiale ! Grâce à ce traité, les habitants du Pharois possèdent désormais un morceau de territoire sous leur propre juridiction, avec leurs propres règles et le tout, sans que la Listonie ne puisse y mettre le nez ! C’est tout bonnement incroyable et nous laissons à notre lecteur le soin d’imaginer tout ce qui s’est décidé en secret pour qu’un tel accord puisse voir le jour.

Toujours est-il que la Listonie vient de brader sa propre souveraineté au Pharois, qui ne peut lui être plus étranger sur le plan idéologique. Comme quoi, même les chiens peuvent s’accoquiner avec les chats. Ce régime de protectorat est des plus intéressants et signe une modification drastique du comportement listonien. Non seulement, la Listonie brade sa souveraineté, apparaissant comme faible et incapable de gérer ses propres crises internes, mais dans le même temps, la présence du Pharois est de nature à dissuader en partie les actions hostiles contre elle. En effet, l’Association des Propriétaires de Phares reste une puissance militaire certes disparate, mais conséquente et imprévisible, avec des agents particulièrement bien entrainés, et assez indisciplinés pour surprendre à tout instant. Nul doute que ces territoires sous protectorat pharois seront des acteurs locaux importants, éclipsant du même coup les provinces listoniennes en proie à l’inflation et à la récession.

La présence nouvelle du Pharois proche des côtes jashuriennes a été accueillie avec plaisir par les autorités jashuriennes. En effet, le Jashuria et le Pharois se sont historiquement bien entendus, notamment lors de la crise de Kotios. Le Pharois Syndikalii a été l’un des premiers pays à épauler le Jashuria lorsque celui-ci était menacé par la Listonie. Nul doute que la présence des habitants du Pharois proche des côtes jashuriennes permettra non seulement de développer le commerce entre les Propriétaires de Phares et les Jashuriens, mais aussi de rapprocher culturellement les deux peuples.

Contactée à ce sujet, sa majesté Némo II, actuel dirigeant de la Commune d’Albigark, n’a pas souhaité répondre à nos questions au sujet de ce nouveau traité choc entre la Listonie et le Pharois, préférant courir après sa queue et devant superviser la sélection tant attendue des bâtons royaux. Nul doute que sa friponne majesté voit dans cette nouvelle un moyen d’étendre son influence.

Quoiqu’il en soit, la souveraineté bradée de la Listonie prête à rire. Le fait de céder, même temporairement, ses territoires, en échange d’une protection, est particulièrement risible pour un pays qui n’a de cesse de menacer ses voisins. Nous ne pouvons qu’espérer que le Pharois saura tempérer les ardeurs de la Listonie et lui faire comprendre la manière dont une nation doit s’exprimer par voie diplomatique.

Face à cela, existe-t-il un risque à court terme pour le Jashuria suite à ce partenariat inédit entre le Pharois et la Listonie ? Les experts en géopolitique contactés par nos services sont formels. La présence des Pharois dans la région péninsulaire risque à terme de géner les Listoniens plus que de les aider. En créant des enclaves dans leurs territoires d'outre-mer, les Listoniens viennent simplement de se tirer une balle dans le pied en permettant aux marchands de négocier directement avec les Pharois sans avoir à passer par les Listoniens. A terme, ce sont les villes listoniennes de la Péninsule qui seront totalement sous domination pharoise, sans que la Listonie ne puisse rien y faire. Connaissant l'appétit des Pharois pour le commerce, il est probable que l'ouverture pharoise joue en la défaveur des Listoniens.

Il aura fallu moins de quelques mois pour que la situation des provinces ultramarines de l’empire listonien ne s’effondrent sous le poids de ses contradictions.

Résultat de sa politique internationale, économique et sociale désastreuse, le morcellement de l’empire listonien semble s’annoncer dans les prochains mois. L’inflation rampante, l’absence de cohérence politique et de plan de sortie de crise achèvent de défaire ce que le gouvernement listonien tentait de maintenir avec sa politique internationale désastreuse.

Au Nazum, les anciennes colonies listoniennes, prisonnières du protectionnisme imposé par la métropole, ne peuvent plus subvenir à leurs propres besoins. Piégées dans les méandres d’une administration toujours plus paranoïaque et de la censure de l’Eglise, les Listoniens ultramarins vivent des heures sombres. Les économistes ont récemment déclaré la future banqueroute des provinces ultramarines du Nazum : l’impossibilité de commercer avec les pays extérieurs et les protections outrancières imposées à l’économie ont étouffé dans l’œuf toute possibilité de développement.

A Macao, la situation économique s’est progressivement muée en désastre humanitaire, qui inquiète particulièrement les autorités jashuriennes. La gabegie économique et la destruction récente des structures étatiques dans la province font craindre au gouvernement jashurien une explosion de la violence dans la région si l’ordre n’est pas rapidement rétabli. Parmi les principaux sujets d’inquiétude, le risque d’une émigration massive de la population listonienne vers le reste de la Péninsule, qui n’est pas prête à accueillir un tel afflux de réfugiés.

Réunis hier soir afin d’anticiper la crise et de prévenir un effondrement total de Macao et des provinces listoniennes, le Cercle Intérieur a déclaré être en train d’établir un plan de sauvegarde et de maintien de l’économie des provinces listoniennes si celles-ci finissaient par se détacher de l’empire. Etant donné que le Jashuria ne peut intervenir pour aider Macao au vu des relations diplomatiques entre la Listonie et le Jashuria, le Premier Ministre Nantipat Sisrati a assuré aux autorités de Macao que le Jashuria se tenait prêt à aider les provinces nazuméennes de Listonie si celles-ci permettaient l’accès à leur territoire aux capitaux et à l’aide jashurienne.

Toujours est-il que malgré l’aide promise par les Jashuriens, la Listonie ne semble pas prête à faire des concessions pour permettre à ses territoires ultramarins de vivre décemment. Le gouvernement listonien est désormais sourd à toute critique et s’est claquemuré dans son palais, inconscient du drame qui se joue désormais à l’international. La récente crise diplomatique suite au meurtre de l’ambassadrice du Pharois en est un véritable exemple : le gouvernement listonien est devenu incapable de gérer la crise qu’il a lui-même contribuer à créer.

Les provinces ultramarines de la Listonie, prise à la gorge au niveau économique et en proie à l’anarchie, seraient bien avisées de prendre leur envol et de se séparer du corps malade de l’empire listonien, qui n’a plus d’empire que le nom, afin de garantir la sécurité des ressortissants listoniens sur place. Les autorités jashuriennes ont d'ore-et-déjà pris les mesures nécessaires pour se tenir prêtes à aider les populations listoniennes sur place si d'aventures, elles se dissociaient de l'empire.

Depuis maintenant quelques mois, les sociétés jashuriennes réclament la possibilité d’investir dans la région afin de redonner aux Listoniens du travail et de faire de Macao un territoire bien intégré dans l’économie locale de la Péninsule. Avant les sanctions économiques de la Listonie contre son propre peuple, les entreprises fleurissaient à Macao et la province était connue pour être un lieu important de l’hybridation culturelle entre le Jashuria et la Listonie. On se souvient qu’avant la crise provoquée par la Listonie, Macao était le lieu d’échanges culturels formidables où se mêlaient les projets artistiques, cinématographiques et même littéraires. Le brutal coup d’arrêt à l’effervescence culturelle portée par l’Eglise listonienne fut un véritable crève-cœur pour les artistes de toutes les disciplines, éloignant deux cultures qui commençaient à partager des influences et des projets communs. Il ne reste plus qu’à espérer que la situation s’améliore car depuis la dégringolade de l’économie listonienne, il ne fait pas bon être artiste à Macao. Un peuple qui a le ventre vide ne peut décemment s’adonner à des activités artistiques.

C’est une excellente nouvelle qui a été annoncée aujourd’hui par le Hall des Ambassadeurs à Agartha. Comme nos lecteurs le savent, cela fait plusieurs semaines qu’une vingtaine de nos concitoyens dont plusieurs étudiants de l’université d’Agartha et le réalisateur de documentaires Amnuay Panichwit, sont coincés dans les ambassades saint-marquoises et norstalkiennes de Loduarie. Depuis le 14 février, suite aux annonces loduariennes visant à enfermer dans des résidences surveillées les ressortissants des pays-membres de l’ONC, les ambassadeurs du Jashuria avaient donné pour consigne à leurs ressortissants de rejoindre les ambassades les plus proches. Par le biais de la diplomatie, nos citoyens persécutés par le régime loduarien ont pu rejoindre les ambassades saint-marquoises et norstalkiennes sans encombre, réchauffant un peu plus les relations entre les trois pays.

Le gouvernement jashurien a tenu à remercier chaleureusement les ambassades norstalkiennes et saint-marquoises pour leur réactivité et leur considération à l'égard des ressortissants jashuriens. La Seconde Ambassadrice, madame Sumalee Saeloo, a fait parvenir un message de remerciement et a loué lors d'une interview officielle la sagesse des deux pays quant à la situation.

En date du 1er mars 2008, les citoyens jashuriens poursuivis par les autorités loduariennes ont réussi à sortir du pays via l’aéroport de Lyonnar et ont été accueillies par la Seconde Ambassadrice, madame Sumalee Saeloo à l’aéroport d’Agartha. Les familles ont pu ainsi retrouver leurs proches et sont désormais hors de danger de la menace que constituait le gouvernement loduarien pour leur sécurité.

Il va de soi que les frasques du gouvernement loduarien, si elles sont de nature à faire les choux gras des meilleurs comiques sur la scène culturelle mondiale, n’en restent pas moins inquiétantes pour la stabilité de l’Eurysie. Le gouvernement loduarien s’est récemment illustré pour son incapacité à comprendre les enjeux de la crise du Prodnov et s’est retrouvé à pénétrer dans une zone d’exclusion aérienne avec une flotte complète d’avions – qui désormais, viennent élégamment compléter la flotte prodnovienne. Menaçant et sans aucun sens de la mesure, le gouvernement loduarien, non content de s’être rendu coupable d’exactions qui laisseraient pantois les plus hardis des dictateurs, se permet de menacer la vie de civils innocents et d’envisager de tirer à vue sur les avions dont les immatriculations ne leur reviennent pas.

Le gouvernement loduarien ne s'en est cependant pas pris qu'au Jashuria, mais aussi à l'ensemble des ressortissants de l'ONC - sauf Saint-Marquise. Dans cette affaire, seuls les Jashuriens ont pu bénéficier de la protection des ambassades étrangères. Il va de soi que le communisme mondial n'est pas prêt de se faire de nouveaux amis sur la scène internationale.

Ces actions loduariennes s'inscrivent dans un contexte de tensions internationales entre les nations communistes et l'Organisation des Nations Commerçantes autour de la question prodnovienne. Le gouvernement loduarien réclame toujours le retour des équipages encore à terre à Staïgald. L'Organisation des Nations Commerçantes, quant à elle, a fait savoir qu'elle statuerait sur cette question à l'issue des négociations entre les différents belligérants sur la question du Prodnov et de sa gestion.

De là à dire que la Loduarie est la nouvelle Listonie, il n’y a qu’un pas.

L’Eurysie ne cessera jamais d’étonner notre rédaction. Comme nos lecteurs le savent bien, chaque fois que le sujet eurysien est mis sur la table, c’est qu’il est d’abord passé dans nos salles de spectacles humoristiques. Après l’affaire de la Loduarie, de la Listonie, de Kotios et du Prodnov, c’est désormais le Kronos qui remporte la palme de l’Etat en faillite morale et sociale. Faisant les choux gras des humoristes jashuriens depuis plusieurs mois, le Kronos s’est récemment illustré sur la scène internationale par ses menaces répétées envers la Youslévie et le Royaume-Soudé.

Le dirigeant nouvellement autoproclamé du Kronos se révèle aussi inconstant, inquiétant et dangereux que les habituels caporaux aux petits pieds dont l’Eurysie nous abreuve à longueur de temps et qui sont devenus les stéréotypes des dirigeants eurysiens. Baldassare Calabraise – l’actuel dictateur ayant imposé sa volonté au peuple kronien – n’en est pas à sa première récidive. Son cabinet ministériel, inquiétant et menaçant, se retrouve depuis quelques mois dans toutes les affaires de frictions aux frontières, créant les conditions parfaites pour le déclenchement d’une nouvelle guerre en Eurysie.

Nous savions que le Kronos était tombé bien bas dans le classement des pays démocratiques et encore plus bas dans les pays promouvant les libertés publiques. Le communisme kronien, s’apparentant plus à une nouvelle forme de totalitarisme n’a d’ailleurs rien à envier à la Loduarie, qui étrangement, a maintenu des partis d’opposition en son sein. Le peuple kronien, prisonnier d’un dictateur sociopathe, vient à nouveau de tomber des nues suite aux annonces de son gouvernement « révolutionnaire ».

Le gouvernement kronien, au nom de l’émancipation du genre humain, s’apprête à supprimer à son peuple l’une des dernières libertés formelles qui lui restait : son droit de choisir son projet de vie. Baldassare Calabraise, dans ses délires mégalomanes, s’est dit prêt à évaluer les capacités physiques et intellectuelles de chaque citoyen du Kronos pour qu’un bureau spécialisé puisse décider de l’orientation de chaque jeune de 16 ans. Les jeunes kroniens se verraient donc privés de l’une des seules libertés formelles qui leur restait, à savoir la possibilité de choisir leur propre orientation, au nom de la Raison d’Etat.

Encore une fois, les dirigeants du Kronos montrent leur totale folie et le paradoxe qui les anime. Proclamer des valeurs communistes et d’émancipation du genre humain … tout en supprimant à sa jeunesse toute possibilité d’expérimenter sa propre liberté : celle de pouvoir choisir son destin. Les dirigeants du Kronos ont clairement failli à leur propre idéologie … si tant est qu’ils ne soient pas en fait de cyniques individus.

Nos pensées vont envers le peuple kronien, et nous espérons que celui-ci sera prit d’un sursaut salvateur. La jeunesse du Kronos vaut mieux que ce que veut en faire ses dirigeants.

La ville de Medhannala va-t-elle bientôt faire de l'ombre à Carnavale ou à Novigrad C.F ? La cité côtière ne lésine pas sur les moyens pour attirer les laboratoires pharmaceutiques aleuciens et paltoterrans, de même que les conglomérats afaréens. La cité portuaire la plus au nord du Jashuria poursuit l'extension d'un technopôle spécialisé dans les sciences médicales, construit sur le modèle des clusters agarthiens et des impressionnants polders créés par le pays. Trois avantages principaux sont présentés aux candidats investisseurs : une main-d'oeuvre scientifique de qualité et peu coûteuse, un marché de près de 50 000 000 d'habitants qui fait saliver tous les industriels de la pharmacie, et un système hospitalier monumental et très réceptif aux essais cliniques, notamment depuis que le pays a autorisé les recherches en matière de clonage et a assoupli les réglementations sur les recherches OGM. Mais plus que le pays en lui-même, c’est bel et bien le marché nazuméen que Medhannala promet aux investisseurs. Située au nord d’Azur, près de l’exclave du Grand Kah et à deux encablures du Fujiwa et de Macao, Medhannala a connu depuis la fin des années 90 un grand boom démographique de par son attractivité et la politique régionale visant à structurer autour de la cité portuaire une véritable Pharma Valley. Connue pour être un centre de recherche en agroalimentaire et en biotechnologies important, Medhannala accueillait historiquement de grandes zones de sources thermales, qui ont fait la renommée de la ville. Accueillant dès la fin du XIXe siècle l’université de médecine de la région du nord, la ville s’est structurée autour des grands hôpitaux et de reliefs propices à l’agriculture. Désormais intégrée dans la grande conurbation pilotée par Azur, la cité de Medhannala est-elle la future « place to be » pour les industriels du domaine médical et pharmaceutique ?

« Les autorités de Medhannala et d’Azur se rendent compte que l'innovation est la clef de leur développement futur. Le Jashuria n’est plus le sous-traitant de l’Aleucie et cherche désormais à attirer les entreprises innovantes et des cerveaux capables d’inventer la médecine de demain » , explique le président du groupe pharmaceutique novigradien Cesar & Co, Pavel Ludichenko. La petite start-up novigradienne a ouvert, l'an dernier, un centre de recherche dans le technopôle, en complément de sa maison-mère à Novigrad C.F. Il emploie pour l'instant une vingtaine de chercheurs. « C'est notre troisième centre de recherche de niveau mondial. Il sera intégré dans notre réseau international » , poursuit Pavel Ludichenko. « Nous menons actuellement des recherches sur un vaccin contre la dengue. Le Jashuria a toujours été au cœur des recherches sur les maladies tropicales. Il était donc naturel que nous nous installions là où la recherche se fait désormais. »

Le nouveau quartier de Phunom à Medhannala, est au coeur de cette stratégie de conquête des marchés internationaux. Egalement appelé « Pharma Valley », il regroupe plusieurs institutions de recherche, un hôpital, une université et quelques entreprises dont le nombre ne cesse de grandir chaque semaine. Le fleuron de l'ensemble est le nouveau Séminaire International de Médecine Pionnière (le SIMP), créé de toutes pièces pour donner une visibilité internationale au projet de spécialisation de la cité portuaire. Il s'agit en fait du plus important centre de recherche jashurien spécialisé dans la découverte de nouvelles molécules. Cet engagement tripartite (ministère de la de la Santé et de la Solidarité, Académie d’Azur, et ville de Medhannala est aussi le symbole de la nouvelle modernité du pays. Il est destiné à montrer aux bataillons de biologistes et de médecins jashuriens formés dans les universités étrangères que, désormais, « cela vaut le coup de rentrer au pays ».

Le pays a réussi à faire revenir de nombreux médecins partis à l'étranger grâce à sa politique de valorisation des salaires et à la forte valeur ajoutée de ses universités et de ses hôpitaux. Biologistes, médecins, experts pharmaceutiques jouent désormais à domicile et des villes comme Medhannala peuvent se targuer d'être des havres pour ces secteurs.

L’Empire du Nord l’aurait-il perdu ?

Coup de tonnerre à l’Assemblée Nationale de l’Empire du Nord. Cet Etat, à peine sorti de son isolationnisme et à la devise plutôt inquiétante, a voté en date du 22 août 2008 une loi des plus étrange. Nommée loi n°2-2008.8, cette loi vise à la restriction des ventes d’eaux minérales dans les boutiques et les grandes surfaces impériales, pour la réserver au domaine médical. L’eau minérale serait donc réservée à la prescription médicale uniquement.

Les députés du groupe Ensemble, représentés par Marc Bruneau, Athena Ostell, Mila Frazer et Archer Dawson ont présenté ce projet de loi à l’Assemblée Nationale impériale, devant un parterre de 1000 députés convoqués pour l’occasion. Etrangement, ce projet de loi a été adopté en première lecture pour un total de 883 voix contre 117. Nos lecteurs attentifs comprendront que ce qui s’est joué ce soir là est bien loin d’un simple vote sans trop de conséquences. La vente d’eau en bouteille est un sujet stratégique majeur dans nos sociétés contemporaines, sujet qui a à peine été adressé lors de la présentation du projet de loi.

Mandala News a pu se procurer les données sur lesquelles le député Dawson a pu formuler son argumentaire. Sous le délicat paravent décrétant que l’eau minérale n’était pas potable et qu’elle permettait de soigner les afflictions et les maladies, le député a plaidé pour la mise en place d’un monopole pharmaceutique et médical sur l’eau minérale. Là où le bât blesse, c’est que cette eau, supposément non potable, sera désormais vendue sur ordonnance par les pharmaciens et les médecins de l’Empire du Nord. L’Empire distribuerait ainsi ce qu’il nomme lui-même des poisons, sur ordonnance, à sa population.

L’incohérence n’a cependant pas sauté aux yeux des députés de l’Assemblée Nationale, qui ont voté le texte en première lecture, sans aucun débat. Désormais, l’eau minérale, décrétée comme poison ET comme remède, sera vendue uniquement par ordonnance par les pharmaciens, et restera le monopole des industries pharmaceutiques. Nos lecteurs avisés verront aisément où se situe le problème, dans un pays qui vient à peine de commencer sa modernisation. L’eau en bouteille vient bien de quelque part, et ce quelque part est bel et bien du stock de ressources aqueuses de l’Empire du Nord. Les industriels produisant de l’eau potable sont des industriels impériaux, qui fournissent à priori la même eau que l’eau du robinet des citoyens impériaux. Si le député Dawson déclare que cette eau minérale que les citoyens boivent à la bouteille est empoisonnée, impropre à la consommation – mais peut être prescrite comme remède ???- alors que dire de l’eau potable que l’on trouve dans les robinets des foyers de l’empire ? Le chlore dont on inonde les eaux des rivières est-il aussi sécure qu'on le prétend ?

Par le biais de cette loi incongrue, le député Dawson révèle plusieurs choses. Premièrement, le groupe Ensemble n’a visiblement aucune idée de si l’usage qui est fait de l’eau minérale, qui ne sert absolument pas à soigner des maladies dans son état naturel, mais se révèle être un bon aliment. Deuxièmement, le député Dawson n’a visiblement pas compris que s’il considère l’eau minérale produite au sein de l’empire comme empoisonnée, alors le problème comprend peut être aussi l’eau qui vient aux robinets des citoyens impériaux. Enfin, ce projet de loi révèle l’incapacité du groupe Ensemble, mais aussi des députés de l’Assemblée Nationale à comprendre les enjeux stratégiques de l’eau potable et de sa vente libre. Dans une économie en voie de modernisation comme celle de l’Empire du Nord, l’accès à une eau potable de qualité, en bouteille ou non, est indispensable. En refusant de vendre de l’eau minérale en bouteille à sa population, le gouvernement impérial nordiste marque un recul dans le droit des consommateurs et s’apprête à détruire une industrie importante de son économie.

Encore une fois, les décisions prises par les députés impériaux vont à rebours du bon sens. Il eut été plus adéquat que l’Empire du Nord mène un audit sérieux pour solutionner ce problème de surdosage de calcium dans l’eau minérale, plutôt que d’interdire aux individus sa consommation libre ! En réagissant ainsi et en portant le sujet sur le terrain du législatif, au lieu de solutionner ça avec les autorités de santé, l’Empire du Nord loupe une marche dans sa compréhension des enjeux stratégiques et économiques liés à l’eau potable.

Les empires s’élèvent et chutent à une vitesse que d’aucuns qualifieraient de sidérale. L’effondrement avéré de l’Empire du Nord, à peine quelques semaines après la sortie son isolationnisme a de quoi faire écho à l’effondrement de la démocratie kronienne. A peine son précédent empereur décédé, voici le nouvel empereur, fier comme un paon, annoncer qu’il cède, par voie de référendum, aux pressions des groupes indépendantistes, dont personne ne connaissait l’existence il y a quelques semaines !

Un comble pour quelqu’un qui se voulait grand réformateur de l’Empire du Nord. Celui-ci, en l’espace de quelques jours, montre que non seulement, il n’a pas l’échine pour diriger son propre pays et calmer les indépendantistes, mais en plus montre qu’il n’arrive pas à assumer sa vision politique d’un empire uni. L’échec impérial est d’autant plus retentissant que celui-ci, sous la pression de manifestants à peine organisés et de groupuscules indépendantistes mal armés, recule, cède et livre ses colonies durement acquises à des forces politiques violentes.

L’Empire du Nord est-il devenu si moribond qu’il faille quelques villageois en colère pour le faire céder ?

L’organisation d’un référendum, déclarée à peine une semaine après le début des manifestations, montre la peur du régime face à ses propres citoyens. Au lieu d’entamer une médiation et d’utiliser la force pour calmer les violences, voilà les autorités impériales qui demandent s’il faut larguer en beauté les colonies qu’il possède au Nazum … et ce quelques jours après avoir déclaré que ces colonies étaient des territoires impériaux indissociables de la métropole ! On croit nager en plein délire, face à un empereur qui se comporte comme une véritable girouette et ne sait où donner de la tête. Mais il s’agit visiblement là du propre des monarchies, d’être sujettes à de tels volte-face.

Pour l’heure, voici déclarée, en à peine quelques jours, la République de Mokhaï, entité politique vide dont on ne sait pas bien si elle est un protectorat, une république indépendante, ou bien un futur Etat-voyou. Mais que l’on se rassure ! Ce proto-Etat, dont les fondations tiennent sur des manifestants en colère et des groupuscules ultra-nationalistes violents viennent de se doter d’un président … que personne ne connait ! Nul doute que ce pays est promis à un grand avenir, lorsque l’on voit ce qu’il advient de Port Hafen et des anciennes colonies listoniennes.

Entre absence de tradition politique, schizophrénie de la politique impériale et forces violentes, la nouvelle République de Mokhaï, au statut incertain, risque de finir comme les anciennes colonies de l’Empire Listonien : des lieux de relégation, où est drainée toute la misère du monde. Les nouveaux citoyens de la République de Mokhaï peuvent remercier l’Empire du Nord pour le cadeau empoisonné qu’il vient de leur faire. En larguant en plein ciel ses colonies nazuméennes, l’Empire du Nord abandonne des citoyens innocents à des forces nationalistes ultraviolentes, sans le moindre moyen de se défendre.

Face à ce problème, la Troisième République du Jashuria a déclaré, par l’intermédiaire du Cercle Intérieur, l’envoi prochain d’observateurs des droits de l’homme afin d’éviter que la région ne devienne un bain de sang et pouvoir tirer au clair les exactions commises par les groupuscules indépendantistes.

Peil, filiale de Madavian Corporation et leader jashurien dans la conception, la fabrication et la pose de façades sur mesure, participe à la 3e édition de la Grande Exposition du Bâtiment Jashurien organisée par la ville d’Agartha pour mettre à l’honneur le savoir-faire jashurien en matière de bâtiment, de transition écologique et de matériaux nouveaux. Porté par l’envie d’innover, d’aller au-delà des réglementations et de concevoir les façades de demain, Peil a été sélectionnée parmi près de 1200 dossiers déposés pour présenter « EcoFacade » son nouveau concept de façade éco-innovante constituée de matériaux écologiques.

Un prototype de deux blocs panneaux sera ainsi exposé aux côtés des solutions d’une centaine d’entreprises illustrant la grande richesse du savoir-faire jashurien en matière de construction et de recherches sur les matériaux. Peil a mobilisé toute son expertise technique interne, et également des experts reconnus, à savoir l’Institut Technologique pour l’Innovation (ITI) et la société EnergoTech, afin de développer une solution alliant les produits les plus vertueux (utilisation de matériaux biosourcés ou recyclés) avec des objectifs ambitieux en termes de performances énergétiques, de réduction des émissions de carbone et de conception écoresponsable. L’ « EcoFacade» a ainsi été imaginée, conçue et fabriquée dans ses ateliers de la Région des Lacs, dans un territoire où l’essentiel des matériaux sont biosourcés et extraits de manière vertueuse.

Peil s'engage à aller toujours plus loin en proposant des solutions dites « anticipatives », dans le cadre d'une approche d'achat durable. Ses ingénieurs sont engagés et riches d’un savoir-faire unique, cultivé depuis des années dans les filiales de la mégacorporation. Ce concept innovant s’inscrit pleinement dans la stratégie bas carbone du groupe Madavian Corporation et ses objectifs de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, dévoilée à l’occasion de l’année 2010, lors de la fête annuelle du groupe jashurien.

À l'initiative de la mégalopole d’Agartha, la Grande Exposition du Bâtiment Jashurien présente une sélection variée de fabricants jashuriens, représentant tous les départements et territoires de métropole, en investissant les jardins, les salons et la cour d'honneur de l’ancien palais fortunéen. Les produits du quotidien, les spécialités locales, les outils industriels et les innovations emblématiques qui y seront présentés sont le fruit du travail d'entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d'activité. Pour cette édition, une attention particulière est portée aux initiatives respectueuses de l'environnement, engagées socialement et favorisant la préservation des savoir-faire jashurien, régionaux et qui développent l’économie locale.

A ce titre, le groupe Peil fera la démonstration de l’un de ses pavillons modulaires dans le jardin du palais fortunéen. Une belle manière de démontrer le génie jashurien en matière de création architecturale à la fois éco-responsable et innovante.

La chaîne de blocs, ou blockchain, se développe au Jashuria ! Mais qu’est-ce donc que la technologie du blockchain ?

Développée à partir de 2008, c'est, en premier lieu, une technologie de stockage et de transmission d’informations. Cette technologie offre de hauts standards de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe central de contrôle. Plus concrètement, la chaîne de blocs permet à ses utilisateurs - connectés en réseau - de partager des données sans intermédiaire. En pratique, une chaîne de blocs (blockchain) est une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création.

Consultée à ce sujet, la Porte Dorée, dans un rapport présenté au Cercle Extérieur, en expliquait à nos représentants les principales caractéristiques. Tout d’abord, la chaine de bloc identifie chaque participant par un procédé cryptographique de pointe. La transaction, quant à elle, est envoyée à un réseau d’ordinateurs situés dans le monde entier, ce qui la rend moins vulnérable aux attaques localisées. De plus, chaque nœud de la chaîne héberge une copie de la base de données dans lequel est inscrit l’historique des transactions effectuées. Toutes les parties prenantes peuvent y accéder simultanément !

L’avantage de la chaîne de blocs et son avancée révolutionnaire consiste dans son système de sécurisation. Le système de sécurisation repose sur un mécanisme de consensus de tous les « nœuds » à chaque ajout d’informations. Les données sont déchiffrées et authentifiées par des « centres de données ». La transaction ainsi validée est ajoutée dans la base sous forme d’un bloc de données chiffrées (c’est le « block » dans blockchain) ! Un véritable système de poupées karpoks qui assure la fiabilité de la transaction à tous les maillons de la chaine !

Mais plus encore, la chaîne de bloc repose sur un principe de décentralisation de la gestion de la sécurité. Ce principe fait qu’il est en théorie impossible de falsifier les transactions. Chaque nouveau bloc ajouté à la chaîne est lié au précédent et une copie est transmise à tous les « nœuds » du réseau. L’intégration est chronologique, indélébile et infalsifiable.

Le Jashuria est depuis quelques années dans une transition économique forte. L’arrivée de nombreux capitaux étrangers, de même que la mise en place d’investissements forts a rendu nécessaire une adaptation permanente à la gestion du risque financier. La Porte Dorée, la banque nationale jashurienne, a sauté le pas et grandement modernisé son système de transaction, en introduisant les blocs de chaînes directement dans son fonctionnement, procurant aux investisseurs une véritable sécurité dans leurs placements et dans leur traçabilité.

Consulté sur le sujet, Siddhi Chalerm, directeur de la Porte Dorée n’a pas tari d’éloges sur ce nouveau système, ou plutôt, cette petite révolution dans le domaine bancaire :

« Il va de soi que la transition numérique opérée dans le cadre des activités financières jashuriennes est suivie de près par la Porte Dorée. L’utilisation de la blockchain comporte à ce titre de nombreux avantages. Elle rend les transactions rapides car nous pouvons les valider en quelques secondes. Elle rend les transactions sécurisées, bien plus qu’avec des méthodes traditionnelles. Mais plus que tout, elle offre un gain de productivité et d’efficacité puisque désormais, les échanges sont pilotés par des systèmes informatiques. Cela réduit mécaniquement les coûts de transaction ou de centralisation existant dans les systèmes traditionnels ! Nous attendons bien évidemment beaucoup de ces systèmes à l’avenir car il sera beaucoup plus simple d’investir de manière sécurisée au Jashuria. De grandes banques de l’ONC utilisent déjà ces systèmes et nous sommes fiers de pouvoir offrir aux investisseurs de véritables gages de sécurité, de fiabilité et de rapidité. »

L’innovation majeure que constitue la chaîne de blocs dans l’informatique ne s’applique pas qu’au secteur bancaire. Dans les assurances et le système de santé, le système a séduit les investisseurs, avec la possibilité de faciliter les procédures de remboursement et de prise en charge des dossiers administratifs. Dans la logistique, elle permet la meilleure traçabilité des produits et de fluidifier les acheminements d’une plateforme logistique à l’autre. D’autres innovations dans d’autres secteurs sont attendues dans les années à venir, notamment l’immobilier, le luxe, l’aéronautique, … Les entreprises informatiques du Jashuria, notamment les départements de cybersécurité, sont déjà sur le qui-vive pour être les premiers dans la course à l’amélioration de ces technologies de sécurisation et d’automatisation des transactions.

La conférence de Neffies fera-t-elle l’effet d’un pétard mouillé ?

C’est ce que pensent désormais de nombreux analystes à la suite de la promulgation à bas bruit du traité de Neffies, ratifiant la création de l’UNIL le 24 septembre 2010. Si nos chers lecteurs n’en ont pas entendu parler, c’est parce que l’évènement, s’il peut paraître d’importance, n’est que la énième resucée d’une tentative de créer une nouvelle union de nations qui n’ont rien à voir entre elles, à part de s’être retrouvées là au bon moment. Sous la devise « d’Unis par la Paix et la Liberté », c’est une bien étrange congrégation de pays qui s’est rassemblée sous une bannière dont on peine encore à comprendre les enjeux et les buts. Nos envoyés spéciaux sur place ont réussi à mettre la main sur la copie finalisée de la charte de fondation de cette organisation dont nous vous publions en annexe les bons feuillets.

Le service de presse de Mandala News a pu interviewer le professeur Chalman Seruwi, professeur de droit constitutionnel à l’université d’Agartha, qui a bien voulu nous livrer son analyse de la nouvelle charte de l’UNIL.

« Tout d’abord, il convient de se pencher sur les raisons qui fondent une union de nations et à cet égard, la charte de fondation de l’UNIL est l’une des plus vagues qui m’ait été donnée de voir ces dernières années. Si la charte de fondation de l’UNCS et de l’ONC sont claires, de même que celle du Forum de Coopération de l’Afarée, celle de l’UNIL est totalement floue et ne correspond pas à ce que l’on peut attendre d’une charte d’adhésion claire. Pire, dans sa rédaction, nous y trouvons plus un moratoire contre les organisations existantes plus qu’un véritable traité de coopération entre pays-membres.

Premièrement, le nom ! A aucun moment la charte ne fait mention en préambule du nom de l’organisation au-delà de ses grandes majuscules. L’UNIL pourrait tout aussi bien être l’Union des Nations Illibérales de Leucytalée que nous n’en serions pas plus avancés ! C’est quand même un oubli fâcheux. Un nom est une déclaration au monde, un vœu de principe. C’est un peu votre carte d’identité, où que vous soyez dans le monde. L’UNIL n’a pas d’autre nom que ses quatre majuscules sibyllines inscrites dans sa charte, ce qui est des plus dommageables pour une organisation qui entend tenir la dragée haute aux organisations existantes.

Deuxièmement, au-delà du nom, il y a les intentions ! Et soyons clairs dessus, les intentions de l’UNIL sont au mieux d’une crédulité sans pareille, au pire, d’une incompétence quelque peu problématique au regard des enjeux contemporains. L’UNIL, dans sa forme actuelle, se veut être une union de pays signant un pacte de non-agression entre eux et cherchant à favoriser le pacifisme, la diplomatie, les échanges et les valeurs d’entraide au sein du monde. Ce vœu pieux immédiatement battu en brèche par l’article 4 de son chapitre 2, qui justifie que l’UNIL peut monter des actions de pacification via des actions militaires.

Nous voyons déjà que le bât blesse. L’UNIL s’arroge le droit de pouvoir intervenir militairement si ses vœux pieux ne sont pas respectés, tout en argumentant du fait qu’elle se veut un territoire neutre, un médiateur entre belligérants sur les différents fronts de guerre du monde. L’UNIL, dans son fonctionnement, serait-elle donc juge, juré et bourreau ?

Constituée d’une pléthore de pays mineurs, l’UNIL est avant tout pensée non pas comme un espace de coopération, mais comme un moyen de créer une entité-tierce contre les grands blocs du moment. On remerciera le rédacteur d’avoir fait l’honneur au Liberalintern de ne pas le compter comme persona non grata car la charte, si elle se montre très peu bavarde sur ses buts, ses moyens et sa philosophie, est très prolixe sur la question de qui peut, ou ne peut pas, appartenir au fan-club. L’article 2 de la charte de l’UNIL est à ce titre édifiant : l’UNIL refuse catégoriquement les candidatures des pays de l’ONC, de l’UNCS et de l’UMT, mais pas du Forum de Coopération de l’Afarée, ou encore du Liberalintern ou de la CESMN. On pourrait s’étonner de cette décision, sachant que les autres entités n’ont pas de tels statuts dans leurs propres chartes, mais il faut rapprocher cette décision avec les divers camouflets qu’a essuyé le Milouxitania ces derniers mois.

Il est très probable que le Milouxitania n’a pas apprécié de se faire renvoyer dans les cordes par les diverses organisations. Sa politique « bouleversante », comme leur présidente se plait à l’annoncer à qui veut l’entendre, s’est soldée par des gifles diplomatiques de plus en plus retentissantes à l’échelle internationale. En créant les contours d’une organisation qui exclut les membres de l’UMT, de l’ONC et de l’UNCS, la présidente du Milouxitania ferait-elle preuve d’une immaturité coupable et ne donnerait-elle pas raison à ses détracteurs qui la trouvent sanguine et inconstante ? La métaphore de la cour de récréation n’est pas loin, mais en politique, nous pouvons nous rappeler du cas listonien, qui fait aujourd’hui école. Mon analyse est que le Milouxitania, par cette bassesse politique, cherche à se venger comme un enfant que l’on aurait privé de gouter. Pour des pays qui se veulent non-alignés, le message est pourtant d’une clarté limpide : soit vous êtes dans l’UNIL et vous obéissez à ses préceptes, soit vous êtes contre l’UNIL et vous pouvez devenir une cible potentielle des actions de « pacification ».

Clairement, cette charte présente une rédaction des plus étranges. La politique « bouleversante » du Milouxitania fait à nouveau l’effet d’un pétard mouillé à l’échelle internationale. La présence d’un assemblage hétéroclite de pays qui n’ont pas grand-chose à voir entre eux peut aussi interroger, la Malévie et la République Travienne ayant des systèmes totalement différents, de même que nos estimés voisins du Shuharri, qui n’ont rien à voir avec le Milouxitania. On sent plus dans ce pacte une sorte d’alliance opportune de pays qui n’ont pas vocation à s’implanter dans le jeu des alliances internationales et sont connus pour leur tranquillité. Pourquoi vouloir signer un pacte défensif et militaire avec le « bouleversant » Milouxitania dans ce cas ? »