03/06/2013
06:58:18
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Activités étrangères au Kotios - Page 2

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LA LUTTE CONTINUE !!!
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Lutte ouvrière
Une affiche de propagande communiste dans les rues de Kotios

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20 août 2004 – Ville de Kotios

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« Camarades ouvrières ! Ces installations sont à nous ! »

La foule des blanchisseuses émit un brouhaha menaçant. L’usine de blanchisserie de Kotios était un lieu où transitaient l’essentiel des linges issus de l’administration publique et privée. Hôtels, lieux de pouvoirs, … tout le linge des puissants et des pourceaux capitalistes transitait par les grands halls de ce que les locaux avaient appelé la Lavandière.

La Lavandière, sous son nom évocateur et plutôt poétique, était une usine vieillie et dégoutante, quand bien même le linge qui y entrait ressortait avec une propreté impeccable. Conçue au milieu du siècle dernier, la Lavandière était une vieille institution, mais qui peinait à se moderniser dans ses installations. Depuis maintenant de longues années, la direction de la Lavandière prévoyait d’envoyer une partie de la production dans des installations lointaines, peuplées d’une main-d’œuvre étrangère à bas coût. Malgré les demandes des syndicats de maintenir l’emploi sur place, rien n’y faisait et le plan de relance du gouvernement tardait à poindre le bout de son nez.

Pire encore, la déstabilisation du pays et la création de l’assemblée indépendante avait permis aux pourceaux capitalistes de faire pression sur la direction publique de la Lavandière. L’enjeu était simple : de nouvelles entreprises, plus jeunes, plus chics et mieux équipées, dotées d’une main-d’œuvre à bas coût, proposaient de virer les ouvrières et d’occuper les anciennes installations, bien situées dans la ville. La direction centrale des blanchisseries de la ville avait tendu l’oreille à la proposition de White&Soft, une entreprise de blanchisserie qui n’attendait qu’une chose : prendre possession des lieux. L’administration centrale avait vu le chèque … l’avait longuement considéré … et s’apprêtait à l’encaisser. C’était sans compter Magdalena Dimitrova, représentante syndiquée de l’Union des Travailleurs !

« Camarades lavandières ! Ceci est l’ultime affront du patronat envers le prolétariat ! Hier soir, le Comité de Direction de l’Union des Travailleurs a appris que notre usine allait être démantelée ! Oui mesdames ! Comme les tâches du sperme de ces porcs dont on lave les draps, nous devons disparaître. L’administration centrale montre bien son visage : celui de suppôt du Grand Capital. Ils se fichent de nos vies, ils se foutent de nos enfants. Ce qui les intéresse ? LE PROFIT ! »

Les insultes fusèrent parmi les lavandières. Des pancartes avaient été dressées à l’intérieur de l’usine et les linges reçus de la veille avaient été trempés dans de la peinture rouge et affichés à l’extérieur sous forme de banderoles. Toute l’usine était occupée depuis ce matin. Aux yeux du corpo-syndicat communiste, il était hors de question que la Lavandière soit démantelée. Cela signifierait non seulement des ouvrières à la rue, dans une période humainement tendue, mais aussi un affaiblissement de son pouvoir local.

Dès l’annonce de la trahison de la direction centrale, les militants de l’Union n’avaient pas chômé et la blanchisserie centrale était devenue une véritable forteresse. On murmurait parmi les manifestantes que les flics allaient bientôt rappliquer, mais les demoiselles, armées de barres à mine et de massues, attendaient de pied ferme les suppôts du patronat et du capital !

Magdalena était entourée par une vingtaine de militants chevronnés, rompus à l’organisation de manifestations et de grèves. Déclarer la grève générale des blanchisseries ne fut pas très compliqué. A partir du moment où l’on annonce à l’ouvrière qu’elle va perdre son emploi, il est quasiment assuré qu’elle défendra bec et ongles son travail. La meneuse des lavandières n’en attendait pas moins. Le comité de direction de l’Union lui avait assuré de pouvoir lui fournir un soutien logistique et financier pendant plusieurs semaines pendant que les syndicats négociaient avec la direction centrale. Une motion allait être déposée à l’Assemblée pour que les droits des travailleuses soit assuré et que les emplois soient maintenus dans la Lavanderie. Il fallait absolument maintenir cette entreprise d’Etat coûte que coûte pour éviter de faire retomber ses camarades dans la misère.

« Mes sœurs ! Cette lutte ne se fera pas sans nous. L’Union des Travailleurs va porter notre combat à l’Assemblée, mais nous, les ouvrières, nous devons TENIR LA LIGNE DE FRONT ! D’ici une heure, l’administration centrale des blanchisseries va nous envoyer son médiateur … et probablement toutes les forces de police sur le dos ! Nous devons rester ferme. Cette blanchisserie, c’est toute notre vie et elle nous appartient, bien plus qu’à l’administration centrale. Nous devons exiger le maintien SANS CONDITION de nos emplois et une augmentation de nos salaires ! CAMARADES ! MES SŒURS ! ILS NE PASSERONT PAS ! »

Des vivas s’élevèrent parmi les lavandières. Les blanchisseuses scandèrent l’Internationale juste après tandis que dans les rangs, les paniers-repas préparés par les Camarades des Cuisines Centrales étaient distribués aux chefs de section. Les lavandières prirent position sur les barricades tandis que le Comité de Direction des Lavandières attendait patiemment la venue du médiateur de l’administration centrale !

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COMMUNIQUÉ
Appel du BRP au rassemblement des forces républicaines

20/08/2004

Logo du BRP

Désormais au nombre de 84 à compter du 20 août 2004, les députés du Bloc des Républicains sociaux, Radicaux et Patriotes (BRP) en appellent à la souveraineté populaire face à l'entrisme flagrant de groupes séditieux au sein de l'hémicycle législatif. Dans la mesure où seule la République peut être garante du bon déroulement de la démocratie, tout en garantissant la cohésion sociale et nationale, il est du devoir de tous les républicains et soutiens de la patrie de se regrouper au sein du BRP afin de lutter contre l'influence du communisme, du libertarianisme et d'autres courants politiques et idéologiques qui pourraient nuire tant à l'union nationale construite par la révolte démocratique qu'à nos institutions elles-mêmes.

Quand bien même ces dernières n'ont pas encore vu le jour, il est du devoir de tous les républicains de tracer un avenir solide pour notre Nation, en lieu et place des expériences politiques sordides que proposent les communistes et les libertariens au sein de notre Assemblée populaire. En ce sens, nous appelons à tous les républicains à rejoindre le BRP et à abandonner les querelles entretenues sur des sujets subalternes, afin de pouvoir défendre plus efficace notre projet commun. Nous nous adressons en particulier aux partisans du Parti du Peuple : formation politique en pleine désagrégation, il est dans l'intérêt de ceux-ci de rallier le BRP pour représenter plus efficacement la volonté du peuple.

Entre autres responsabilités, nous devons également pouvoir nous entendre avec les travaillistes et autres tribuns de la cause sociale sur un projet républicain commun, quand bien même nous ne soyons pas d'accord avec eux sur certains sujets de société ; le républicanisme demeure la seule force en présence souhaitant défendre la patrie et nos institutions démocratiques. En tant que troisième parti politique de l'hémicycle, le BRP souhaite pouvoir porter le projet de construction nationale ; face au passéisme du Parti du Peuple, au libertarianisme teinté de brigandisme du Parti de la Libération, le BRP se veut la seule alternative concrète, tout en ayant de réelles propositions pour la construction politique et nationale.

Les députés du BRP porteront dans les jours à venir une proposition de loi visant à redonner un caractère national et patriote à nos institutions, le temps de la mise en place de textes constituants plus à même de redorer le blason de notre chère cité. La République seule peut accomplir le travail titanesque de nous affranchir des vestiges impériaux tout en assurant la souveraineté du peuple face aux idées barbares importées par des personnalités peu scrupuleuses. Les tribuns du peuple se doivent d'être exemplaires, de défendre les valeurs républicaines face aux assauts des individualistes et de renouer un véritable contrat social avec le peuple, pour rétablir les intérêts populaires comme seuls et uniques buts de notre République.
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Le parti du peuple annonce se concentrer principalement en faveur du peuple de Kotios face aux autres partis tous plus extrémistes les uns que les autres qui ne cherchent qu'à acquérir un profit politique plutôt que de se concentrer sur le réel et les vrais problèmes tel que le manque désespéré de soins et une économie contrôlée par notre pays voisin, l'Empire Démocratie Latin Francisquien. Nous sommes conscients que la politique est importante mais dans une république anarchique comme la nôtre il n'est vraiment pas essentiel dans faire une grosse affaire en ce moment alors que la ville a désespérément besoin d'infrastructures et de moyens. Pendant que les partis politiques de Kotios iront flâner à l'Assemblée Populaire, nous, le parti du peuple annonçons nous concentrer pour le peuple et en son nom en déployant des moyens et des opérations en faveur de la ville.

Par le peuple et pour le peuple, vive le peuple!
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Avant-Garde
L’AVANT-GARDE : JOURNAL REVOLUTIONNAIRE

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Les Fascistes sont à nos portes !!!

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Communiqué de l’Union des Travailleurs de Kotios


Camarades prolétaires ! Chers amis ! Compagnons de route de la Révolution ! La Révolution est un combat de tous les instants. Et à nouveau, à mesure que la Révolution progresse, les forces fascistes continuent leurs entraves contre-révolutionnaires contre le Peuple !

L’Assemblée est infiltrée, corrompue par le Fascisme qui œuvre en son sein. Sous les traits de Renaissance, le fascisme tente de se refaire une santé, sur notre dos, sur le dos des travailleurs, et de mener son travail de sape de la liberté et de l’égalité. Aujourd’hui, le « parti », ou plutôt devrions-nous dire, la milice fasciste, dénommée Renaissance, a osé déposer à l’Assemblée une loi scélérate pour couper l’élan révolutionnaire. Sous le nom de « loi pour l’adoption d’une toponymie cohérente », les forces séditieuses tentent de reprendre tels des serpents sournois le contrôle de notre ville bien aimée.

Cette loi honnie vise à changer le nom de notre belle commune pour le remplacer par le nom malheureux de Ravendrecht ! Encore un rappel au passé ! Le Fascisme se fiche éperdument du sens de l’Histoire et dépoussière ses vieilles lunes et fait de sa nostalgie un processus contre-révolutionnaire. Non ! Nous disons non et nous le disons fermement. Le bien-être de notre peuple ne peut passer par le retour au passé. La lutte des classes ne saurait être subvertie par de telles marottes. Notre commune a un nom, notre combat aussi. Nous sommes la Commune de Kotios ! NOUS SOMMES LE PEUPLE DE KOTIOS !

Pire encore, les factieux désirent redonner à notre bien aimée Kotios le nom de Landeek. Encore un rappel à l’ancien régime. C’était bien la peine de gagner l’indépendance vis-à-vis de l’Empire Latin Francisquien ! Voilà qu’il nous faut maintenant plier le genoux face aux vieilles monarchies qui souillèrent notre beau pays ?

Et enfin, comble de la trahison, les Fascistes ne s’arrêtent pas là, et veulent salir notre drapeau ! Le drapeau de la Libération ! Le drapeau pour lequel nos camarades sont tombés ! Le drapeau pour lequel ils ont versé leur sang pendant que ces rats se commettaient avec l’ennemi.

Nous disons donc non ! Non au Fascisme ! Non à ces lois scélérates ! Si les factieux veulent revoir l’Ancien Régime, qu’ils aillent lécher les bottes de l’Impératrice ! Qu’ils aillent faire leur contre-révolution ailleurs. Il va de soit que le corpo-syndicat de l’Union des Travailleurs et ses proches alliés feront savoir par les urnes que la Révolution ne saurait être stoppée ! Nous demandons à tous les alliés de l’égalité et de la liberté de stopper ces factions d’extrème droite et de les renvoyer à la mer, chez les Franciscains !

Gloire à la Révolution ! Gloire à la Commune de Kotios !

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Logo du Collectif Minarchiste de Kotios.

La venue du maître conférencier arkencan Javier Albuarena, a porté les tendances politiques encore méconnues du minarchisme à Kotios. Partisans d’un État minimal, les minarchistes de Kotios désirent surfer sur l'exécration qu’a procuré la gouvernance impériale franciscaine, pour réinventer le rapport politique qu’entretiennent les kotoiotes avec leurs élus.

Réunis sous le sigle accrocheur du Collectif Minarchiste de Kotios, ses adhérents souhaitent s’engouffrer dans l’espace politique laissé vide après le départ contraint et forcé des institutions franciscaines. Identifier les droits inaliénables aux Kotioïtes et limiter l’intervention de l’Etat à des actions de maintien pour le vivre-ensemble, voilà les desseins convoités du parti qui enregistre à sa création un peu plus de 200 membres, notamment grâce aux débats publics animés auprès de certains établissements de la ville, le plus célèbre d’entre eux étant le bar-restaurant “La Liaison” où le maître-conférencier Javier Albuarena tient ses échanges avec le grand public.

Mais l’homme, très attaché à la représentativité du plus grand nombre, partage volontiers la tête d’affiche du parti avec différents personnalités:


Javier Albuarena
Javier Albuarena, 52 ans et né à Tacarican (ARKOHA) - Juriste et Directeur de la communication du Collectif Minarchiste de Kotios.

Activiste en faveur d’un désengagement progressif de l’Etat en société, Javier Albuarena était initialement un enseignant au sein d’une université arkohane de la région des Suemas. Jugé trop engagé politiquement et trop contestataire à l’égard des institutions, ce dernier a été mise à pied avant sa radiation des fonctionnaires pour faute grave. Délesté de ses charges professorales, ce dernier s’est pleinement engagé dans la politique arkohane puis Fédérale, avant que l’actualité internationale ne happe sa curiosité et l’amène au Kotios, nouvel état indépendant d’Eurysie occidentale.

Handicapé moteur à la suite d'une maladie dégénérescente, Javier Albuarena souhaite aujourd'hui porter ses idées le plus loin possible au sein des institutions naissantes kotioïtes, et ce malgré son ancrage dans un fauteuil roulant.

Joseph Bourque
Joseph Bourque, 60 ans et né à Kotios (KOTIOS) - chef de file du Collectif Minarchiste de Kotios.


Joseph Bourque est à la lumière, ce que Javier Albuarena est dans l’ombre. Natif de Kotios, l’homme entretient des contacts locaux avec lesquels il se positionne en société, son parti et lui. Directeur d’une petite et moyenne entreprise (PME) du secteur industriel de l’agroalimentaire, il s’est engagé aux côtés des mouvements minarchistes pour servir les lobbys industriels, soucieux de développer des marges de manœuvres plus importantes, en amorçant le recul de l'État. Des membres du parti, il en est le plus exposé car c’est celui qui bénéficie de la meilleure visibilité auprès de l’opinion publique kotioïte, compte tenu de sa citoyenneté par le sang et de sa participation à l’économie locale.

Henriette de Fromenville
Henriette de Fromenville, 73 ans et née à Rithium (EMPIRE FRANCISCAIN) - Présidente d'honneur du Collectif Minarchiste de Kotios.


Née sous l’Empire franciscain et habitante de Kotios depuis 1967, Henriette de Fromenville est désormais une personnalité à part entière de la communauté kotioïte, intervenant auprsè d’établissements culturels de la ville. La vieille dame s’est engagée aux côtés des mouvements minarchistes après les différentes opérations militaires essuyées sur le territoire impérial, d’abord à Kotios où un commando pharois débarqua sur une plage de nuit, pour entreprendre la libération de diplomates nhoréens détenus par le pouvoir franciscain puis à Thulium où des chefs de guerre nhoréens ont réuni plusieurs bâtiments militaires pour orchestrer des attaques côtières sur certaines villes le long du littoral franciscain.

Convaincu de l‘implication systématique de l’Etat franciscain dans le développement des tensions diplomatiques et des drames humains qui en résultent, Henriette s’est engagée auprès du Collectif Minarchiste de Kotios pour rompre le cycle de violence qui était imposé à la ville, par une élite irresponsable et orgueilleuse.
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Kotios était un nouveau paradis, nombre de nations l'avait compris. Beaucoup avaient déjà envoyé dans la Commune de Kotios des émissaires ou leur service de renseignement pour suivre l'évolution du jeune pays. Le Magermelk n'avait pas fait exception, la Direction Nationale de la Sécurité Extérieur de la République (ou DNSER, service de renseignement de la République chrétienne-militaire du Magermelk) avait envoyé un agent à Kotios.

Georges suivait de près la politique du pays et rapportait tout ce qu'il connaissait à son pays. Mais de nombreux éléments l'intriguaient.
Il est vrai que Kotios n'a rien à voir avec le Magermelk qu'il connait si bien ; on ne peut traiter Kotios d'anarchie, mais il y régnait bien moins l'ordre et la sécurité du Magermelk. Mais Georges voyait ici un pays libre, ou tout le monde pouvait vivre dire ce qu'il voulait !

Mais George tomba, au coin d'une artère de la ville, sur une affiche à la taille démesurée qui hurlait à grand poumon : " Camarades ouvrières ! Ces installations sont à nous ! ". La propagande communiste le terrifiait au plus haut point. C'est une folie de laisser courir cette folie communiste dans les rues d'un pays qui se dit libre et démocratique. On connait trop bien certains pays communiste où liberté rime avec dictature. Ce bon enfant du Magermelk se retourna et s'éloigna de l'affiche.

Il s'assit dans un bar où il but un verre avant de tourner son oreille vers la table voisine.

— J'ai parlé hier avec le boss. Il est censé le ramener ce soir.

— Parfait
, répondit l'autre. Vers quelle heure ?

— Vingt-trois.


Georges observa sa montre. 22 h 30. Ils devraient pas tardé.

— T'en a assez ?

— Cinq-cents balles.


Georges sursauta en entendant le prix. Pour être aussi lucratif et qu'ils en parlent aussi peu fort, c'est forcément illégal ! Georges n'était pas convaincu que les deux hommes étaient réellement des criminels, mais il haïssait l'illégalité et l'anarchie, il devait en avoir le cœur net.

Quand tous deux partirent, Georges les suivit à la trace jusqu'une petite ruelle du Nord de Kotios. Ils venaient de s'arrêter. L'espion se cacha derrière des poubelles et les observa par un petit trous entre deux conteneurs. Un troisième homme sortit d'une maison et leur parla. Georges ne pouvait discerner les paroles qu'ils échangeaient, mais le troisième homme avait un ascendant très clairs sur les deux autres. Ils finirent par échanger quelque chose avant de tous s'enfuir. Ce quelque chose était une étrange poudre blanchâtre planquée dans une veste.

George savait qu'il avait affaire à des actes illégaux, mais il n'en connaissait pas l'ampleur. Il décida d'en informer ses supérieurs au Magermelk : Georges haïssait la drogue, mais ce n'était pas au Magermelk de s'occuper des affaires de Kotios. Georges repartit travailler, en attendant les ordres de ses supérieurs.
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Ce qui n'est à personne est à moi


Squat
Un exemple de squat d’un manoir qui s’est retrouvé sans propriétaire


Les défenseurs de la liberté de Libre Entente s’étaient écharpés sur cette question d’héritage qui s’est invité dans le débat public, à l’aune d’une proposition de loi qui proposait de le taxer de leurs « concurrents » du Parti libéral-libertaire. Taxer l’héritage était hors de question mais contrairement à ce qu’insinuaient les soi-disant libéraux-libertaires, les enfants ne sont pas les héritiers naturels des fruits du labeur de leurs parents. Les libéraux-libertaires avaient en réalité une vision très bourgeoise-conservatrice, ce qui les distinguait des « pirates » de Libre Entente, qui se targuaient de présenter une forme « populaire » du libertarianisme.

N’importe quel individu devrait disposer de son argent comme il l’entend : l’investir, le dilapider, le donner à sa femme, sa maîtresse, son chien de son vivant ou le coucher sur le papier sur le testament, pourvu qu’il ait un notaire pour l’exécuter après sa mort. Ce cas de figure ne devrait pas être remis en question. Mais qu’arriverait-il si, d’aventure, l’individu n’avait pas pris la peine de rédiger un testament ? Qui hériterait alors de ses biens ? Pourquoi les enfants devraient-ils en héritier « par défaut » ? Parce que l’institution familiale est sacrée ? Allez dire ça à l’empereur francisquien !

Si les Kotiens ont appris quelque chose, malgré eux, ces derniers mois à travers les péripéties de la famille impériale, c’est qu’on croit connaître ses enfants mais qu’ils peuvent être les premiers à vous trahir. Cela devrait les priver illico presto de leurs droits. C’est dans ce sens que Libre Entente propose, dans le cas où une maison, un compte bancaire, ou un godemichet en or se retrouve orphelin de son propriétaire, sans qu’il ait désigné de successeur de son vivant, qu’il soit laissé à la disposition de celui qui saura se l’approprier.

Un patron peu prévoyant meurt subitement sans avoir désigné de successeur. Il laisse derrière lui un rejeton qui sait à peine lire et une femme qui a toujours été dispendieuse. Qu’adviendrait-il de son affaire ? De ses salariés ? Eux seuls connaissent suffisamment bien les lieux et les moyens de production… ils pourraient s’approprier les lieux et faire reconnaître leur nouvelle propriété auprès de tribunaux révolutionnaires qui, à coup sûr, se montreront conciliants. À moins qu’ils se fassent doubler par des gens mieux armés qu’eux, qui sauront défendre les locaux des intrusions, faisant d’eux les propriétaires de facto.

Les biens qui n’auraient pas fait l’objet d’une donation du vivant ou d’une exécution testamentaire deviendraient « res nullius », des choses sans propriétaire légal pour reprendre le latin cher à la Francisquie. Et ce qui n’est à personne est à moi dès lors que je l’ai trouvé : cet adage est la raison d’être des bandes pirates, qui espèrent récupérer une Libre Entente en perte de vitesse, quitte à marcher sur les platebandes des communistes.
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On l'appelait traditionnellement la Forteresse, l'idée de puissance émanant du nom n'était pas pour déplaire à ses nouveaux occupants. Délire bétonné d'un quelconque architecte auquel l'aspect oppressant des lieux n'était jamais apparu, elle s'édifiait, haute de ses dix-huit étages, pensée tout à la fois comme un Phare, une régie portuaire et, peut-être le plus étonnant, comme une caserne de pompier. À ça du port industriel, fusionnée à ses murs barbelés et en mesure d'ouvrir ou de fermer l'une de ses épaisses portes blindée. Couverte de senseurs, centre de plusieurs lignes téléphoniques, connectée aux boîtiers de contrôle électrique, gaziers et à l'alimentation d'eau potable de tout le quartier. On avait tout rassemblé au un même endroit, dans la plus grande tradition centralisatrice de l'empire. Comme l'avait fait remarquer l'un des quatorze en investissant les lieux : c'était ça, le centre-névralgique du port. Donc de la Révolution. Une Forteresse, oui. Le surnom venait sans doute de la forme du bâtiment, mais il n'était pas usurpé pour autant.

Ils étaient arrivés comme des pèlerins, les quatorze. À bord de deux navires qui avaient d’abord attendu dans les eaux internationales avant de se diriger vers le port industriel de la ville pour s'y amarrer. À ce moment c'était encore le chaos, la débâcle. Ce qu'il restait du pouvoir impérial en ville attendait les ordres ou préparait son évacuation totale. Les révolutionnaires occupaient le terrain, se préparaient au combat… Celui-là ne vint jamais, et le chaos s'éteignit comme un feu qu'on étouffe. Les quatorze, eux, en avaient profités. Dans leurs navires des vivres, des biens, des armes… Et assez de soldats pour se creuser un passage. Bien entendu on ne souhaitait pas en passer par là et ce ne fut, par chance, pas nécessaire. Ils arrivèrent, contournèrent la Forteresse qu'ils avaient directement repérée mais dont ils n'osaient pas vraiment approcher, et commencèrent le repérage nécessaire à leur installation en ville. De manière assez amusante, ils voulaient d'abord trouver un bar, ou un local du genre. Leur tradition révolutionnaire n'envisageait pas la possibilité d'occuper un vrai lieu de pouvoir.

L'occasion se présenta presque par hasard, en fait. Quand l'inquiétude de la famine commença à se répandre en ville et, avec elle, le bruit que ces kah-tanais cachaient dans leurs navires des vivres. La nourriture devint un remarquable outil de troc ; Les quatorze et leurs premiers fidèles – attirés par l'idée qu'ils représentaient une liberté plus sûre que celle des pirates, un anarchisme qui avait fait ses preuves – achetèrent leur installation au sein de la Forteresse. Évacuant les squatteurs les plus problématiques contre une bouchée de pain et la promesse d'une aide, laissant aux quelques pompiers qui voulaient continuer de faire leur travail les locaux leur revenant, et faisant en sorte de retrouver le personnel technique formé à l'usage du matériel de la régie maritime. La capitainerie du port industriel de Kotios, enfin, était à eux. Maintenant c'était évident. Tout le quartier semblait changé en base-arrière du Grand Kah. Entre les soldats qui patrouillaient des quais où étaient amarres les navires à l'immense structure de béton, les miliciens en formation dans les rues, les grands posters de propagande au style typique qu'on imprimait ici et là… Et surtout, les deux dirigeables rigides, accrochés aux navires amarrés, visible à des kilomètres à la ronde. Ceux-là, plus que tout le reste, hurlaient Grand Kah. Leur silhouette typique, tout à la fois élégante et terrible. Une telle promesse de puissance qui émanait d'appareils pourtant si fragiles, dédiés – et ce n'était pas anodin – à la simple surveillance en mer.

Les jours passèrent, la propagande du Kah faisait ses miracles. La réorganisation des zones dépendant des quatorze en "Communes types", la distribution de tracts, de nourriture, les écoles et les formations dispensées, la création de leur « Club », son organisation progressive et ordonnée autour de figures locales acquises aux théories des Révolutionnaires étrangers... C'est à peu près à ce moment que les opposants du Kah trouvèrent un petit nom péremptoire pour se moquer de ceux-là. Leur Forteresse, là, n'était finalement que le Saint-Siège d'une religion d'ailleurs. La blague consistait à comparer les quatorze à autant de pèlerins illuminés. De prophètes. Qui établissaient les dogmes, sortaient dans les rues faire de grands discours. S'exprimaient par l'intermédiaire de journaux. Quatorze hommes et femmes de foi en terrain relativement hostile, venus prêcher une religion politico-mystique. Philosophico-économique. Mélangeant la Fin de l'Histoire, le Destin, l’Éternel recommencement et la Lutte des classes. Et les kah-tanais ? Ils accueillirent le nom avec un petit sourire.

Car Kah était une roue. Et Kotios ? Un de ses rayons, si elle le voulait bien.
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Campagne du Comité d'organisation des ressources du Parti de la Libération.


Camarades, hier comme aujourd'hui, faites confiance à la Fraternité des mers du Nord,
La liberté nous appartient de droit : prenons la !
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Etendard du parti Libéral-Libertaire

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Place du port, non loin des docks

8 000. 8 000 personnes ont été réunies. Après un appel au rassemblement, les partisans du Parti Libéral-Libertaire sont descendus dans les rues pour assister à un meeting du premier secrétaire du Parti et également pour montrer aux autres habitants de Kotios que le PLL n'est pas destiné qu'aux riches, et de faire peur aux ennemis politique de la liberté. Jeunes et un peu moins jeunes s'était retrouvés en début d'après-midi à quatorze heure au centre ville. Cela avait attiré des habitants de la ville : 3 800 personnes supplémentaire s'étaient rajouté pour découvrir le parti. Tout était là pour montrer l'appartenance au Parti Libéral-Libertaire : drapeaux avec une dominance jaune et noir, couleur du libertarianisme; chansons idéologiques (Léon Devos notamment); et enfin, devant le port, un discours du Premier Secrétaire du parti : Harry Grid.

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"Citoyens, voilà seulement près que quelques semaines que notre parti est créé. Quelques semaines. Regardez où nous en sommes : une dizaine de milliers de militants qui accordent leurs cœurs et leurs âmes à la cause libertaire. Quelques semaines. Il nous a fallu seulement quelques semaines pour se rendre compte de l'absurdité des ennemis de nos idéaux. Si cela ne tenait qu'à nous, nous les censurerons comme ils le font pour cesser de répandre des bêtises. Mais, nous croyons en une liberté totale des opinions, nous sommes le réel ami du peuple ! Peuple de Kotios, n'écoutez pas tout ces bonimenteurs que sont les députés de gauche ou les républicains sociaux, ces ennemis de peuple, ceux qui nourrissent l'étatisme et l'autoritarisme ne devrait pas avoir de pouvoir, mais ils l'ont. Ils vous manipulent avec leurs soi disant "société libre et anarchiste" mais réfléchissons : est-ce qu'une société libre impose des taxes à ses citoyens ? Est-ce qu'une société libre, à son mot à dire dans les vies privées et professionnelles de ses habitants ? Est-ce qu'une société libre ralentit l'entreprenariat en nationalisant tout les aspects de la société ? Non. Peuple de Kotios, levez-vous contre ce système hypocrite et cédez au réel parti de la liberté !"

Le discours fut retransmis à la télévision, dans une chaîne libre qui est très regardée : Canal 3. Le parti s'est payé la plupart des hauts-rangs de cette chaîne de télévision. Chacun son combat : si les communistes préfèrent coller des affiches dans les rues, que les gens ne calculent pas quand ils ont quelque chose à faire, les libertariens utiliseront le moyen de propagande la plus efficace auprès des jeunes et des personnes en dessous de 45 ans : la télévision. La gauche pourra compter sur ses vieillards, fans de Karl Marx et autres personnages communards. Mais le capitalisme, lui, pourra compter sur la population active de Kotios et des jeunes. Un jour, nous triompheront, et le pouvoir de la gauche chutera et la droite se pliera aux ordres du capitalisme : C'est notre idéal, c'est notre destin.
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Kotios - Quais de la Fraternité

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- « Allez, doucement les gars ! Pas besoin de faire de chichis hein ! Pour la première fois c’est pas de la contrebande que vous débarquez alors profitez-en et prenez votre temps, vous v’la dev’nue des honnêtes gens maintenant ! »

Et l’homme de se fendre dans grand rire dans sa moustache. Il n’avait jamais été un grand idéaliste, lui, il laissait ça à ses copains de la Fraternité. Lui, ce qu’il aimait, c’était la piraterie. Drapeau noir, oui, l’anarchie pour le principe mais toutes ces histoires de révolution, d'abolition des classes, ça lui était toujours passé un peu par-dessus la tête. Bien manger, bien boire et sentir les vibrations de la mitrailleuse sous ses mains, le bruit assourdissant des détonations se répercuter en écho dans les mers gelées du Nord, voila ce qu’il aimait dans la vie !

Alors voir débarquer ces énormes caisses d’armes lourdes sur les quais de Kotios, c’était une vision particulièrement délectable pour lui. Sans compter que pour une fois, il faisait tout ça au grand jour ! Lui qui avait passé des années à traficoter de la contrebande sur les côtes francisquiennes, à glisser ici et là des produits illégaux en échange de munitions, tout ça sous le couvert de la nuit, pouvoir désormais s’adonner à cette activité sans crainte avait quelque chose de jubilatoire. De triomphal, comme une consécration professionnelle, en somme. Sans compter qu’ironie du sort, alors qu’il avait passé son temps à fuir les douaniers, c’était désormais lui qui occupait ce poste. Une décision avisée de la part de ses copains de la Fraternité, qui de mieux qu’un contrebandier pour surveiller les frontières, hein ?

Les caisses déchargées sur le quais, posées à la grue dans la remorque d’un camion de service, l’homme se hissa agilement à l’arrière du véhicule. Le bois sentait la mer et les longues traversées. A la peinture rouge, on avait écrit en lutharovien « хрупкое оружие » ce qui signifiait quelque chose comme « fragile, armes ». Cela arracha un ricanement à l’homme. La Fraternité poussait désormais le luxe à annoncer clairement la couleur sur ses caisses de marchandise, c’était pas beau ça ? Près de cinq mille fusils et pistolets venus tous droits des usines de Merengrad, trafiqués avec les compliments de la Merenlävät en direction de Kotios. C’est qu’il fallait armer la révolution, tout de même, la Fraternité était venue avec ses moyens mais beaucoup trop de partisans continuaient de patrouiller en ville simplement équipés de battes et de frondes, ça en était un peu ridicule.

- « Sentez moi ça mes poulets, c’est le parfum de la révolution ! » lança-t-il pour donner le change.

Le parfum de la poudre, le parfum du pouvoir surtout. La démocratie, le parlementarisme, tout ça, c’était sympa, mais au bout du compte, pour un vrai matérialiste, ce qui faisait le monde, c’était les moyens de production et les flingues étaient un outil comme un autre au service des idées.
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27 décembre 2004 - Le marché noir, une opportunité pour la politique d’autonomie (et de militarisation!) de Kotios?


Véhicules militaires issus du marché noir
Première nation industrielle mondiale du secteur de l’armement, l’Alguarena voit certains de ses équipements alimenter le marché noir mondial.


Affichant sa volonté d’acquérir une parfaite autonomie depuis plusieurs mois déjà, Kotios semble aujourd’hui comprendre qu’elle n’a pas les moyens de ses ambitions, particulièrement si ses aspirations libertaires venaient à l’opposer au belliqueux voisin franciscain. Avec une milice de cents hommes à peine formés, le micro état eurysien aurait très peu de chances de repousser une offensive globale des autorités franciscaines qui dénombre sur ses seules unités d’artillerie, un nombre de pièces supérieur au nombre de miliciens lui faisant face.

“L’Empire franciscain a plus de canons que Kotios ne peut aligner d’hommes sur un front. La sécession faite par Kotios n’est une victoire que grâce à la relative passivité de son plus proche voisin…” nous confirme sans détour la politologue heenylthaine Felicity Edminston. “Mais pour pallier ces carences, Kotios ne dispose pour autant d’une industrie de l’armement suffisamment, l’importation est la seule option…” Mais qui accepterait de vendre des armements à Kotios sans politiquement s’engager contre l’Empire franciscain? Manifestement peu de monde si l’on considère le peu d’acquisition en équipements militaires par l’état-major kotioïte.

Si les puissances étrangères semblent globalement se détourner du cas de Kotios, les trafiquants d’armes pourraient profiter du vide laissé par les institutions des principaux pays exportateurs d’armes. Parmi ces pays l’Alguarena, un Etat qui entretient deux singularités puisqu’il est à la fois l’une des nations les mieux fournies en armement tant sur un plan quantitatif que qualitatif, mais également l’une des plus impactées par les organisations criminelles ainsi que les pègres.

Dans ces conditions, le détournement et la vente illégale, sous-entendu en l’absence d’agrément administratif est une tentation trop grande pour être laissée de côté.

Jouissant de certaines infratructures permettant la commercialisation clandestine d’armements et équipements militaires, les organisations criminelles alguarenas misent sur la faiblesse militaire et l’émancipation politique de Kotios, pour accompagner le développement des ventes d’armements à l’étranger. D’abord positionnées sur la commercialisation de drogues à destination des populations étudiantes d’Eurysie, les organisations criminelles ont changé de fusil d’épaule, considérant d’une part le relatif appauvrissement de l’Eurysie, et d’une autre la montée en flèche des tensions sur ce même continent…

“Comprenez bien que Kotios n’est pas une fin en soit. En tenant compte de son positionnement géographique, on comprend que les familles criminelles qui s’y seront installées occuperont une place de choix dans la régulation du commerce illégal en Eurysie" prévient d'ores et déjà l'expert.
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