16/05/2013
12:42:42
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Activités étrangères au Kotios - Page 8

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Ce regard

Vite! Dépêche-toi c'est notre unique chance!

Elles courent toutes les deux, elles ont peur, la fraternité est là elle aussi et pourtant elles fuient vers la frontière francisquienne

J'ai mal à ma cheville! Je vais pas y arriver!

Tu vas le faire! Dépêche-toi!

Ce n'était pas nouveau que depuis quelques semaines des kiotoïtes avaient entreprit de retourner dans l'empire francisquien, lassés des guerres civiles et de la ruine mais l'empire francisquien lui ne voulait pas recevoir des traitres et avait averti les kotioïtes qu'ils seraient abattus. Au cas où ils n'étaient pas convaincu, l'empire avait prit soin d'exposer des corps de kotioïtes sur de grandes croix en bois de façon à ce qu'ils sachent ce qui les attend

Regarde! Ils débarquent déjà les pêcheurs en parachute! Il faut que tu te dépêche je t'en supplie! C'est la dernière ligne droite!

L'affaire des pêcheurs francisquiens en Izcalie était connu à Kotios puisque certains pensaient assister à un beau spectacle pendant que d'autres allaient profiter de la panique et du débarquement des pêcheurs pour passer entre les mailles du filet des autorités francisquiennes à la frontière. Ils sont peut-être 500 a avoir voulu tenter leur chance et ils sont tous entrain de courir en espérant passer la frontière

Antolope! Antolope! Je peux pas!

Ne dit pas de bêtises! Monte sur mon dos on doit le faire!

Antolope et Estrophée, deux soeurs autrefois francisquiennes qui ont décidées ensemble de laisser leur famille derrière elles et de tenter l'expérience kotioïte pendant la révolution. Elles ont tout plaquées pour Kotios et aujourd'hui elles le regrettent plus que tout et pensent qu'il est encore temps de faire machine arrière

Courage ma bichette on y est presque! Ça va aller! On est a quelques centaines de mètres!

Les pêcheurs francisquiens sont débarqués en plein milieu de la frontière francisquienne avec Kotios et certains ne savent pas où aller. Les autorités francisquiennes restent de marbre et n'interviennent pas tant que les pêcheurs n'ont pas franchit la frontière

Chef des autorités : Avis aux pêcheurs : Soit vous rentrez en Francisquie, soit vous vous barrez à Kotios mais n'espérez plus jamais pouvoir revenir ou même rentrer en Francisquie après sain et sauf! Vous savez ce qu'il se passe à Kotios, à vos risques et périls!

Ça c'est clair, ils savent très bien ce qu'ils s'y passent et alors que la majorité part du côté francisquiens, une autre partie court vers Kotios dans ce désert marin de sable et d'herbe. Ils courent et voient les premiers kotioïtes arriver avec derrière eux, la fraternité

Antolope! Des francisquiens!

Je sais je sais ce sont les pêcheurs! On va aller vers eux d'accord eux ils sont gentils!

La panique s'installent alors que les autorités francisquiennes voient elles aussi les kotioïtes arriver.

Situation
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Chef des autorités : Avis aux kotioïtes qui se dirigent vers la frontière : Faites immédiatement demi-tour ou nous vous seront dans l'obligation de vous abattre dès que vous aurez passés la frontière francisquienne!

T'as entendu ça! Il faut qu'on s'arrête! Antolope!

On doit tenter notre chance! Ils seront débordés avec les pêcheurs!

Soudain, les pêcheurs francisquiens courent vers Kotios et l'un d'eux, jeune, blond aux yeux vert est remarqué par Antolope qui le remarque elle aussi. Ils se lancent tous deux un regard long, insistant, un coup de foudre?

Antolope! Pourquoi tu t'arrête!

Eh! Où est-ce que vous allez?

Vers la liberté

Il n'y a pas de liberté là-bas! Que des ruines et la guerre

Et vous? Dans l'empire il n'y a que du luxe et de la richesse, vous pensez pouvoir y arriver?

Antolope il faut y aller! Vite ils arrivent!

Je...Je dois y aller

Si vous vous en sortez, faites-moi un signe...

Il repart dans sa quête et les deux soeurs aussi, elles courent vers la frontière francisquienne jusqu'à finalement l'atteindre mais là-bas, un homme frappe Antolope à la tête avec son fusil

On vous a prévenu!

NON!

Le soldat abat immédiatement Antolope et se prépare à abattre Estrophée quand un homme court vers elle

EH! Qu'est-ce vous alliez faire à ma fille!

C'est ta fille ça? Elle vient de Kotios! Tu te fous de notre gueule toi!

Elle a débarqué avec moi dans l'avion! Ne la touchez pas!

Ah oui? On va voir ça! La gamine tu nous suis et l'ancien tu viens avec moi!
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PUTSCH DE KOTIOS J +50
drapeau


La contre-offensive fut une véritable pluie de fer et de feu, s'abattant sans discontinuer sur les têtes des insurgés. L'extrême violence des combats amplifia le fanatisme et le jusqu'au boutisme des combattants des deux camps.
Il ne fut pas fait de quartier, et les rares prisonniers capturés étaient immédiatement liquidés par les belligérants.
Devant l'intensification des combats urbains, la plupart des habitants qui s'étaient joint aux insurgés, lâchèrent leurs armes, afin de rejoindre leurs familles dans les abris. Certains ne les atteignirent jamais...


combattant putschiste
Combattant putschiste dans les rues de Kotios

Les combats se poursuivirent plusieurs jours durant, dans un climat de haine et de violence inouïe, chaque ruelle devint alors un champ de bataille, chacun se battit ardemment pour son petit bout de territoire, pour quelques mètres, voir quelques centimètres. La rage des défenseurs putschistes étaient à la mesure de la haine et du désir de revanche des contre-putschistes. Une telle exacerbation de sentiments opposés ne pouvait que générer des massacres et des crimes de guerre de part que bien peu avaient connu en Eurysie.
Un habitant avait même écrit sur un mur criblé de balles "Bienvenue en enfer". Si on cherchait à imaginer ce à quoi pouvait bien ressembler le 9ème cercle de l'enfer, le centre de Kotios en donnait incontestablement un bon aperçu.


bienvenue en enfer
"Bienvenue en enfer"...l'image a été reprise par de nombreux médias Aleuciens et Eurysiens pour décire la situation de chaos indescriptible qui règne dans la Commune.


Une semaine après le coup d'envoi de l'assaut des forces loyalistes sur le centre-ville de Kotios, les rues étaient jonchées de débris et de cadavres. Les contre-putschistes n'avaient pas retenu leur coups, même si un silence surréaliste s'était emparé du centre-ville au petit matin. Les habitants survivants se mirent à sortir de leurs abris, on observa même des enfants s'amuser avec des carcasses de blindés.

enfant sjouant avec le sblindes
Jeunes enfants Kotioïtes du centre-ville utilisant les débris et restes de blindés calcinés pour s'amuser.
Le cliché pris par le reporter de guerre Adam Jansen, a été sélectionné pour recevoir le Prix Stanford, la plus belle photo du photo-journalisme de l'année 2005

Les secours s'organisaient, car il y avait de très nombreux blessés de part et d'autre des deux camps, et devant la détresse et l'infinie douleur des gens criant et pleurant dans la rue, parfois gisant dans des marres de sang, peu regardaient la provenance de leur allégeance. Tous n'eurent pas cette chance, les forces loyalistes n'hésitant pas à achever les survivants, déterminés à épurer la société kotioïte de toute velléité putschiste.


Attention image ci-dessous peut heurter la sensibilité des joueurs non avertis...image de conflit véridique.


nom
cadavres
Mais l'issue des combats ne laissaient guère de doute et était très clairement en défaveur des putschistes. Non seulement ils avaient perdu plus de la moitié de leurs effectifs, mais une grande quantité d'armes et de matériel était inutilisable.


combattants
Partisans du Nouvel-Ordre se lançant dans une embuscade, près des immeubles résidentiels du centre-ville.

Alors que les défenses extérieures du Quartier de l'Assemblée Populaire s'effondraient, malgré la hargne farouche de ses défenseurs, l'étau se resserrait peu à peu autour de Peter Cushing, et de ses partisans, au sein de l'Assemblée Populaire, enfin de ce qu'il en restait

Peter Cushing a écrit :
A l'intérieur de l'Assemblée

Putschiste :
Président Cushing, vous devez fuir, tout est perdu !
P.C : Fuir ? Allons bon, mon cher vous avez perdu la tête, non, c'est ici que tout doit se jouer, c'est ici que je dois vaincre ou disparaître
Putschiste : Envisagez cela sous un autre angle alors, cela ne serait pas une fuite, mais un moyen pour vous de poursuivre la lutte depuis un nouveau quartier général, dans un autre pays.
P.C : Messieurs, qui pensez vous serait assez fou pour acceuillir le leader du Nouvel-Ordre, le responsable de la Seconde Révolution de Kotios, et craindre..
Putschiste: Et bien le Magermelk semble tout indiqué car...
Putschiste : nous nous étions déjà rapprochés du Magermelk et ils ont refusé sous prétexte de notre proximité avec l'EDLF et..
P.C : Ah, cela ne m'étonne guère de ces ventre mous de Maguerrois. Ces culs-bénis sont des pisse-froids, prêts à se défiler à la moindre occasion. Je n'en voudrais pas dans mon armée même s'ils étaient offerts...
Putschiste : il reste toujours l'EDLF qui j'en suis sûr moyennant...
P.C : Dans cet Empire de la débauche et de la corruption ? Par tous les dieux, il est en hors de question. Cela serait me renier. Ils ont en plus aboli la seule chose qui donnait un tant soit peu de la valeur à leur pathétique empire décadent et moribond : l'esclavage. Sans oublier que leur pitoyable Impératrice n'est qu'une traînée. On raconte que tout le Palais Impérial se targue d'avoir déjà vu sa croupe au moins plus d'une fois.
Putschiste :Ahem... il reste...il reste la Fédération de l'Alguarena. C'est loin, c'est au Sud, ils ne pratiquent pas l'extradition et ont peu de lien avec l'Eurysie. D'ailleurs ce sont eux qui nous ont fourni la plupart des armes et matériels que nous avons acquis. Qu'en pensez vous ?

A mesure qu'ils parlaient, un énorme morceau de plafond se détacha et vint s'écraser au sol à leurs pieds, n'ayant pu résister aux importantes secousses et vibrations dûs au tirs d'artillerie.

P.C : Hum...l'Alguarena...c'était bien la dernière destination à laquelle j'aurais jamais pensé. Mais messieurs, le temps presse hâtons nous, nous savions que ce moment pouvait arriver, et nous avons prévu ce que nous ferions dans ce cas précis.
Putschiste : Bien sûr Président Cushing mais êtes vous sûr que...
P.C : Nous ne reculerons pas, ma détermination est intacte.
Putschiste : A votre guise
Putschiste : Et pour les députés ? Nous avons encore quelques dizaines de ces immondes raclures entre nos mains. Certains ont essayé de s'évader plusieurs fois.
P.C : Alors rendons leur la liberté qu'ils ont mérité, remercions là à la manière dont les leurs ont remercié les habitants de Kotios ces derniers jours.
Putschiste : A...A vos ordres.
P.C : Messieurs, début de l'Opération " Ragnarok".

L'opération Ragnarok était simple, elle consistait à effacer toutes les traces tous les méfaits du Nouvel-Ordre, bref, comme si le Putsch n'avait jamais eu lieu.
La première étape consista à l'élimination physique de tous les otages, tous les députés, tout le personnel de l'assemblée populaire, les témoins gênants, les tièdes, et ceux dont on doutait sérieusement de la loyauté.
Plus de 150 personnes, hommes, femmes, adolescents même, furent purement et simplement fusillés.
Les exécutions durèrent plusieurs heures, alors même que l'artillerie ennemie continuait de pilonner sans relâche les positions insurgées.

fusillades
De nombreux députés dont ceux du parti de la Libération, du Rassemblement des Patriotes de Kotios, du Parti Communiste Libertaire, du Comité de Salut Public, de l'Union des Travailleurs de Kotios, furent assassinés dans la plus grande hâte, certains furent même achevés au couteau, tant tout fut organisé dans la confusion la plus complète

Quelques minutes plus tard, le bâtiment qui abritait l'Assemblée Populaire, un édifice néo classique de plus d'un siècle, fut incendié par les Putschiste. L'incendie fut de plus amplifié par les nombreux comburants et combustibles que les insurgés avaient amassé en prévision d'une éventuelle prise de l'Assemblée par l'ennemi. La politique du Nouvel-Ordre n'avait pas changé, elle pouvait se résumer à : "Après nous, le déluge".

reichstage
L'incendie de l'Assemblée Populaire, visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

En moins de 2 heures, l'intégralité du bâtiment, ainsi quelques bâtiment officiels alentours, telle que la Poste Kotioïte, ou l'Hôtel des Ambassades, furent totalement anéantis dans un gigantesque brasier. Plus des deux tiers du centre-ville étaient désormais détruits.
Les Putschistes disséminèrent toutes leurs mines anti personnels pour couvrir leur fuite vers le Quartier de la Coupole. Celles-ci d'ailleurs ne faisaient pas la distinction entre civil et loyaliste, et on entendit des mines sauter à peu après toute la journée à intervalle régulier. Combien furent décimés ou affreusement mutilé par les mines putschistes ? Nul le sait, et ne le saura probablement jamais.

Le centre-ville était perdu, et Kotios, complètement défigurée, s'apprêtait à panser ses blessures, profondes et à vifs, et elles étaient autant physiques que psychologiques. Les combats de rue et les scènes d'épuration de part et d'autres avaient été si traumatisantes et choquantes, que certains civils ne pouvaient plus parler, refusaient de s'alimenter, et restaient des heures prostrées, à se laisser mourir, au milieu des corps sans vie de leur proches.

Dans leur fuite désespérée, les Putchistes, qui avaient adopté un comportement ultra-agressif, s'en prenaient à tous ceux qu'ils considéraient comme des traîtres et des déserteurs, le bien souvent, de pauvres bougres sans rapport avec l'un ou l'autre camp, ou des malheureux qui avaient eu le malheur de ne pas soutenir ouvertement le nouvel-ordre, subissaient leur courroux et les fruits de leur colère. Les membres du Nouvel-Ordre, décidèrent de procéder à un massacre de masse, pour l'exemple. Ils investirent une permanence du syndicat des travailleurs de Kotios, et s'emparèrent, au hasard, de 6 personnes qui se trouvaient dans le local. Ils leur passèrent tune corde grossière autour du coup et les balancèrent dans le vide après les avoir attachés au pont le plus proche.
Ils s'amusèrent ensuite à les viser avec des cailloux pour s'amuser et se défouler. Les corps des victimes furent non seulement exhibés à la population, mais outrageusement mutilés, comme un avertissement macabre que le pire pouvait arriver également à ceux qui pensaient être protégés. Cet épisode fut ensuite connu comme le "Massacre du Pont de la Liberté."


Attention image ci-dessous peut heurter la sensibilité des joueurs non avertis...image de conflit véridique.


nom

les pendus du pont de la liberté
Les pendus du Pont de la Liberté.

Les Putschistes et leurs partisans s'étaient regroupés dans le Quartier de la Coupole. Ils avaient 3 options :
1. Abandonner et déclarer la reddition totale, sachant que de toute manière ils seraient tous exécutés au vu de la brutalité et de l'absence totale de compassion dont faisait preuve leurs adversaires
2. Combattre tous jusqu'au dernier, jeter leurs dernières forces dans la bataille et emporter avec eux un maximum d'ennemis. Nul doute que le Quartier de la Coupole subirait alors le même sort que le centre ville est serait détruit en partie.
3. S'enfuir et tenter par tous les moyens de se fonder dans le chaos ambiant, faire profil bas, et user de tous les réseaux clandestins présents en ville pour s'exfiltrer.


Contre toute attente, ce fut l'option 3 qui fut choisie. Les Putschistes se rendirent à l'évidence qu'ils avaient les forces de toutes les puissances étrangères contre eux, et que cela pouvait se résumer à un ultime sacrifice de masse sans aucun impact autre qu'un nombre incalculable de morts. Bien sûr, certains putschistes formant le noyau dur du mouvement ne purent se résoudre à un tel dénouement. Beaucoup se mirent un pistolet dans la bouche et pressèrent la détente après quelques secondes d'hésitation. Peu avant anticipé un tel scénario et une telle fin. De plus, ils pourraient toujours représenter une potentielle menace, ou une force de nuisance et d'inquiétude pour les autorités kotioïtes. Mais avant toute chose, et symboliquement, ils minèrent le Théatre de la Coupole, autre vestige d'un passé impérial glorieux, et le firent sauter. La détonation fut ressentie dans toute la ville, comme si elle n'avait pas été assez défigurée et atrocement mutilée comme ça. Au final peu de quartiers avaient été totalement épargnés, car même les endroits les plus éloignés accueillaient blessés et réfugiés de partout.


kotios quartier de la coupole
En légère périphérie de la ville, le Quartier de la Coupole. La déflagration du Théatre de la Coupole a été ressentie jusqu'au Quai des Lavandières. Une immense panache de fumée noir est désormais visible au-dessus de la Commune de Kotios, et au delà des rivages de la cité-état. Un spectacle apocalyptique qui vient conclure les heures les plus sombres de la "Poudrière d'Eurysie".

Epilogue :
  • Plus de 25 000 réfugiés, pas seulement des habitants des quartiers visés du centre et de la Coupole, mais dans toute la ville, traumatisés, apeurés, souhaitant fuir la Commune par tous les moyens. On constata même un afflux de réfugiés aux frontières de l'Empire Latin Francisquien, une première. Qui aurait eu crut que l'EDLF puisse devenir plus attrayant qu'une terre de libertés ? En vérité, beaucoup craignant tout simplement pour leur vie, il était fort à parier que des représailles voir des épurations politiques de la part de la "Nouvelle Assemblée Populaire" allaient avoir lieu. Aucune nation ne sort indemne d'une lutte fratricide, il faut parfois des générations entières pour apaiser de telles rancoeurs.

  • Sur les 73 députés du Nouvel-Ordre, 33 périrent dans les combats contre les forces loyalistes, 18 se suicidèrent, et les 22 autres disparurent dans la nature. Nulle trace de Peter Cushing fut identifiée, mais on raconte dans les couloirs des services de renseignements du Saint-Siège qu'un certain Thomas Torquemada, au visage émacié, fut enregistré sur la manifeste d'un cargo miteux en direction de l'Alguarena.

  • 800 civils furent officiellement et formellement déclarés comme morts, blessés ou disparus mais il est fort probable que les dommages collatéraux soient largement supérieurs aux estimations officielles.
  • Aucune reddition totale et complète ne fut jamais apportée aux forces loyalistes triomphantes. Le Nouvel-Ordre et le Parti du Peuple furent dissous de facto, et leurs drapeaux et effigies détruites. Les loyalistes célébrent leur victoire, mais qui pouvait décemment se réjouir du triste spectacle actuel : Kotios était devenu un charnier, détruite à 20% au moins, complètement exsangue, ruinée, saignée mais tous étaient d'accord : une page de l'Histoire Eurysienne était tournée, pour le meilleur ou pour le pire...
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Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios

Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios


Communiqué du Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios


Victoire ! Après tant de douleur et de souffrance pour Kotios, les putschistes ont enfin été mis en dehors de l'Assemblée populaire. Grâce à la force du peuple kotioïte, nous avons pu gagner cette guerre contre les ravages du fascisme. Depuis le coup d'état du Parti du Peuple et du ouvel-Ordre, Kotios a connu de sombres heures qui ont détruit un grand nombre de ses symboles, à commencer par la Démocratie. Mais aujourd'hui, nous avons vaincu les putschistes, plus jamais ils ne se retrouveront au pouvoir.

Ce jour sera célébré comme le jour où Kotios a retrouvé sa liberté et sa démocratie, où le peuple a retrouvé sa souveraineté et son pouvoir. L'année 2005 sera célébré comme l'une des années les plus sombres de l'histoire de Kotios, mais nous ne devrons pas oublier les milliers de soldats ou de civils assassinés pendant les combat. Beaucoup de citoyens kotioïtes ont pris les armes et se sont battus pour Kotios pour garder leur liberté. Beaucoup se sont sacrifiés pour nous, ne les oublions pas. Nombres de citoyens se sont faits assassinés dans les massacres des putschistes qui n'avaient pour but que de propager la terreur dans Kotios. Nous devons célébrer notre victoire sans les oublier, chaque mort compte, chaque mort est un poids en plus pour Kotios, un malheur en plus pour chaque famille.

Nous avons pu voir toutes les horreurs commises par les putschistes, jamais nous ne leur pardonnerons ces actes. Ces atrocités relèvent d'une telle monstruosité abominable que Dieu lui-même ne saurait pardonner leur âme perdue. Nous savons que plusieurs milliers de personnes ont perdu la vie par leur faute, que des dizaines de milliers de personnes ont été déplacé et que un quart de Kotios a été ravagé par leur combat, comment pourrions-nous les pardonner. Il nous faudra la Justice ! La justice seule pourra venger les âmes envolées du conflit. Nous retrouvons tous les auteurs de ces massacres, nous les ferons payer pour leurs actes, mais jamais ils ne pourront connaître la douleurs des milliers de familles qui ont perdu un proche, un parent, un enfant. Nous retrouverons tous les putschistes, même ceux cachés à l'autre bout du monde. Nous ne savons pas où est reclus Peter Cushing, mais je sais que quand nous le retrouverons, il sera jugé par le Tribunal Révolutionnaire de Kotios et paira de sa vie tous ses méfaits. Nul pardon ne pourra lui être accordé, je vous le jure.

Nous avons appris que peu de temps avant l'incendie de l'Assemblée populaire, tous les députés qui avaient été pris en otage lors du putsch ont été assassiné. C'est pourquoi nous voulons rendre hommage à tous ces artisans de la démocratie qui se sont sacrifiés. Tous nos hommages aux membres du Parti de la Libération, du Club du Salut Public, de l'Union des Travailleurs de Kotios et à tous les autres députés indépendants. Le Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios a lui aussi perdu des membres, nous souhaitons rendre hommage à tous nos proches perdus dans les combats et les massacres. Nous ne vous oublierons pas, comme tous les autres kotioïtes perdus pendant la guerre.

Vive la Démocratie ! Vive la Commune de Kotios !
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Kotios : endgame

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- « Oh oh ! Regardez-moi, je suis un facho qui croit en la virilité et en l’héroïsme ! »

La main enfilée dans le crâne comme on l’aurait fait d’une marionnette, le pirate semblait aux anges. Autour de lui deux autres personnes, une femme et un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de seize ans le regardaient faire, hilares.

- « On peut dire que la réalité lui a fait perdre... la tête ! »

Ils éclatèrent de rire au milieu du charnier fumant. A quelques mètres de là, placés en sentinelle au milieu d'une rue éboulée, deux soldats pharois les observaient d’un air mi-amusé mi-désapprobateur.

- « C’est ça nos alliés ? »

- « Un pirate reste un pirate, même s’il crie vive l’Humanité quand il t’aborde, tu t’attendais à quoi ? »

- « Un peu moins de barbarie, sans doute. »

La Fraternité avait perdu dix fois plus d’hommes que les troupes officielles pharoises. Cela tenait moins à leur entrainement, les pirates étaient pour la plupart des hommes aguerris par la vie en mer et les escarmouches au clair de lune, qu’à leur attitude vis-à-vis de l’ennemi. Là où les militaires avaient tenté de jouer la sécurité, les pirates s’étaient illustré par leur ingéniosité autant que leur bêtise. Habitués aux opérations commandos éclaires, la guérillas urbaine ne leur posait pas grand problème, c’était surtout un clair manque de coordination entre eux et l’appareillage militaire qui avait fait défaut. La Fraternité n’avait guère eut l’occasion de s’équiper en armements lourds, opérant le plus souvent grâce à des navettes mobiles et silencieuses et comptant sur l’effet de surprise, si bien qu’elle excellait pour ce qui était de se faufiler, s’infiltrer dans les appartements, escalader les toits, mais n’était pas foutu d’éviter un tir de sa propre artillerie le cas échéant et fonçait au-devant des hélicoptères de reconnaissance.

Au total, plus de deux-cents des leurs étaient tombés dans le centre-ville, mais Kotios était reprise. Une seconde fois, les anarchistes venaient de libérer la ville. Certes avec un peu d’aide, mais on ne pouvait leur retirer la victoire. N’empêche, quel bordel. Les putschistes étaient allé jusqu’au bout de leur folie, se sachant perdu après eux le déluge et déluge il y avait eu. Résultat, alors que les militaires sécurisaient les derniers quartiers et canalisaient les foules de civils qui avaient été pris au milieu de l’affrontement. Un hôpital de campagne de la Croix Blanche avait été installé à proximité de l’ancienne ligne de front, dans un endroit découvert, et on y envoyait tous les survivants pour y faire un check-up sous bonne garde. L’armée pharoise s’occupait d’une bonne partie de l’encadrement et de la logistique mais les accordes passés avec la Fraternité des mers du Nord étaient qu’une fois les blessés soignés et la zone sécurisée, le centre-ville reviendrait sous le contrôle des pirates et de l’Assemblée Populaire. Pas d’ingérence trop explicite et s’investir plus ouvertement aurait ouvert les portes aux ambitions de nations étrangères dont le Grand Kah qui malgré son aide précieuse restait un pays étranger et donc suspect.

- « Eh vous deux ! »

Deux adolescents venaient de surgir d’un coin de rue et se figèrent en apercevant les soldats. Si l’un garda ses mains sur son arme, l’autre les leva en signe d’apaisement.

- « Les combats sont terminés mais vous ne pouvez pas rester ici, c’est truffé de mines et de pièges ! »

L’un des deux sembla hésiter entre prendre la fuite immédiatement ou suivre les instructions du soldat. L’autre avait serré les poings.

- « Salaud de socialos ! »

Il s’était penché pour ramasser un morceau de grava, le soldat qui avait gardé les mains baissées agrippa son arme.

- « Joue pas au con petit. T’as toute la vie devant toi pour te forger une opinion politique, maintenant lâche ça, on va vous ramener à l’hôpital. »

- « Toute une vie pour devenir un petit nazillon, est-ce que ça vaut le coup ? »

Dans le dos des soldats, les trois pirates avaient suivi la scène et s’étaient rapprochés, l’air amusé. Le gamin hésitant se crispa, mais l’autre n’avait pas décoléré et le morceau de pierre dans la main semblait prêt à le jeter à la moindre occasion.

- « Donne moi une seule raison de te paralyser à vie petit et je la saisirai. » La pirate la plus âgée venait de parler, d’un ton à la fois menaçant et goguenard.

- « Ce ne sont que des enfants. » plaida le soldat.

- « A douze ans ou soixante-dix, un fasciste est moins qu’un chien, cette graine là n’a pas hésité à emporter un cinquième de la ville dans sa folie et il faudrait en plus les prendre en pitié ? »

Le plus jeunes des trois pirates venait de lever son arme. Il n’était pas encore en train de viser mais ce geste suffit à faire prendre ses jambes à son coup au premier des gamins.

- «Eh non ! » cria le soldat autant à l’enfant qu’au pirate.

Le second gamin se retourna pour suivre la course de son ami des yeux, sans pour autant lâcher sa pierre ni se résoudre à la lancer ou le suivre. Il y eut un instant de flottement, puis une explosion au niveau des jambes, un bruit abominablement organique et les gémissements du gosse. Le pirate baissa son fusil.

- « Voilà qu’il goutte à sa propre recette. »

L’autre ado ouvrait des yeux ronds en direction de ce qui restait de son ami. En un instant, la femme pirate fut sur lui et l’envoya au sol d’un coup de crosse.

- « Merde ! » Le premier soldat accouru pour séparer la pirate de sa victime mais la femme ne semblait pas vouloir s’acharner et s’écarta docilement. Le second soldat couru sur quelques mètres en direction du corps avant d’avancer d’un pas plus prudent. « Anuuki, les démineurs sont pas venus par ici, fais pas l’idiot. »

- « De toute façon on peut rien faire pour lui. » répondit le prénommé Anuuki. Il leva son arme, désenclencha la sécurité et tira un coup dans la tête gémissante du gamin à moitié réduit en bouilli. « Putain. »

Par terre, l’adolescent kotioïte dodelinait un peu, sonné par le coup à la tempe que lui avait porté la pirate. Le soldat le releva d’un geste vif.

- « Espèce de crétin, quand on te dit de te rendre, tu te rends ! »

Le jeune pirate eut un rictus.

- « Cette graine là a moitié plus de tripes que de cervelle, si vous espérez en faire un gamin respectable je propose de taper dessus suffisamment longtemps pour en faire un bon petit citoyen docile et à moitié débile, ça fera pas grande différence. »

- « Et puis ces gens là aiment marcher au pas, je suis sûr que ça le fera bander. »

Le soldat leur adressa un regard noir.

- « Allez plutôt jouer avec les cadavres les débiles, on a du travail ici. »

Les trois pirates éclatèrent de rire mais s’écartèrent. Le second soldat rejoignit le premier.

- « Je ramène celui-là à l’hôpital et toi garde moi un œil sur ces crétins, je veux pas d’un nouvel accident. »

L’autre haussa les épaules sans répondre.

- « Pas de nouvel accident, compris ?? La guerre est terminée. »
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Le spectacle que donnait la place de la Révolution ce matin là oscillait entre le grotesque et le tragique. Une centaine de nécessiteux, population dont Kotios comptait encore tant de tristes représentants, étaient venus comme chaque midi se faire servir une portion de soupe de poisson ainsi que divers bricoles à manger, légumes et fruits en conserve, chocolat au lait et des biscuits ainsi que des fournitures utiles tel que du lait en poudre pour bébé, des couches et tout ce qui était nécessaire à maintenir un mode de vie décent malgré le chômage et les destructions.

En proie au désordre qui régnait encore un peu partout en ville, cette dernière ne manquait toutefois pas de denrées alimentaires grâce à l’aide internationale apportée par plusieurs pays dès la première révolution. Ayant du mal à se stabiliser et faute de terres agricoles suffisantes, Kotios avait de toute manière renoncé à l’idée d’être autonome sur le plan alimentaire et souhaitait développer à terme ses exportations pour compenser le besoin d’acheter à l’étranger sa nourriture. Pour l’heure, on vivait donc surtout de l’aide des autres pays, réceptionnée et distribuée par les autorités portuaires c’est-à-dire les anarchistes de la Fraternité des mers du Nord.

Ces derniers avaient assez rapidement compris que s’ils ne pouvaient tenir la ville à eux-seuls, mettre la main sur ses canaux d’approvisionnement était un excellent moyen de se rendre incontournable et c’était eux, selon des principes égalitaires et de juste répartition de la nourriture, qui s’occupaient de la distribution et de remplir les stocks de marchandises des magasins qui avaient de quoi payer leurs commandes importée de l’étranger. Un système provisoire mais qui avait le mérite d’éviter que certains n’accumulent, spéculent ou cachent la nourriture, et avait pour le moment épargné la famine à la Commune.

Cet après-midi, cependant, tout ne s’était pas passé comme prévu. L’un des lieux de distribution, la place de la Révolution, avait rapidement dû être transformée en hôpital de campagne quand, moins d’une heure après avoir goûté à la soupe de poisson, plusieurs personnes étaient revenues se plaindre de maux de ventre avant de finalement se mettre à dégobiller allègrement partout. On avait appelé à la rescousse les infirmiers de la Croix Blanche et tâché d’éviter que les malades ne s’aspergent les uns les autres, mais le spectacle restait tout de même assez ahurissant. Ils étaient tous là, assis par terre ou allongés, le teint verdâtre, à se tenir l’estomac en gémissant et réclamant de l’eau, les chaussures et le bas des pantalons tâchés de soupe à demi-digérée.

- « Une simple intoxication alimentaire. » avait expliqué le médecin en chef « Normalement ce n’est pas trop grave mais il faut les garder en observation pour éviter les risques que ça ne tourne mal pour les plus fragiles. »

Soit. La Fraternité s’était donc engagée auprès des infirmiers pour donner un coup de main et déplacer les intoxiqués vers un bâtiment non loin qui servirait d’hébergement. Toutefois, pour éviter que la situation ne se reproduise ailleurs, le capitaine de la cellule Rage Noire en charge de la distribution place de la Révolution, avait dépêché trois de ses marins faire le tour des poternes pour vérifier que personne d’autre ne s’était empoisonné. Manifestement et après avoir parcouru la ville dans les deux sens, ils n’avaient pas été les seuls à être touchés. Un juge qui devait s’ennuyer passa dans le coin, commanda une enquête et on commença à remonter la piste de la soupe de poisson jusqu’à un entrepôt réfrigéré stockant plusieurs tonnes de crevettes alguarenos.

- « Putain ! Mais ça sent la mort ici ! »

L’odeur était en effet de nature à vous faire rendre les tripes. Les deux hommes venaient d’ouvrir un caisson pour y découvrir des animaux manifestement avariés.

- « Je ne sais pas où ça a merdé mais bordel c’est infâme ! »

Le juge, lui, semblait avoir déjà sa petite idée sur la question. Un rapide contrôle des infrastructures de stockage révéla qu’évidement aucun dysfonctionnement n’était à déplorer, restait donc un seul coupable possible : la piètre qualité des produits d’Alguarena. Comme il aurait été un peu malvenu de se plaindre trop ouvertement de l’aide généreuse apportée par les Îles fédérées, on se contenta de les avertir que leurs derniers chargement avaient causé plusieurs intoxications alimentaires et de les enjoindre à vérifier leurs chaînes du froid. Pour ce qui était de Kotios et comme pas mal de produits avaient déjà été distribués aux quatre coins de la ville, on y afficha bien ostensiblement sur les murs des consignes sanitaires le temps d’être certains que la crise serait passée.


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Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios

Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios


Communiqué du Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios


A été organisé le 7 juin dernier un congrès du Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios pour décider de la ligne à suivre pour le parti, à la suite du putsch et de la guerre civile. Il nous est apparu que nous ne pouvions pas continuer sur la même ligne qu'avant, à pouvoir discuter avec des fascistes et faire totalement barrage aux communistes et socialistes. Après de nombreuses heures de débats, les nouvelles idées qui seront défendues par le Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios ont été décidées. Elles sont :
  • Troisième position, pour ne pas se laisser contrôler par le capitalisme
  • Le Patriotisme, car nous aimons et défendons Kotios
  • L'Indépendantisme, car nous devons rester libre face à l'Empire Francisquien
  • Le Démocratisme, car le pouvoir du peuple est le seul légitime pour contrôler une nation
  • L'Anticapitalisme, car le capitalisme est une des plus grande plaie de notre monde et asservi le peuple
  • Le Socialisme, pour la liberté et le pouvoir du peuple
  • Le Souverainisme, pour défendre la liberté de Kotios face au monde.

Le Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios a décidé de réunir ces pensées autour d'un mot créé pour l'occasion : le Socialo-Patriotisme. Cela réunit notre idée de socialisme et de patriotisme qui préservera notre Liberté et notre Indépendance.

Pendant le Congrès, Jean Arnéee a été réélu Président du parti à l'unanimité grâce sa bravoure et son courage pendant la guerre civile. Lors de son discours, il a annoncé son envie de se battre pour la Démocratie kotioïte.

Jean Arnée, Président du RPDIK a écrit :
Chers membres du Rassemblement des Patriotes pour l'Indépendance de Kotios, je souhaite vous signifier mon envie de sauver Kotios. Nous avons pu voir pendant cette guerre civile que notre démocratie est fragile face à quelques masses extrémistes qui veulent prendre le pouvoir par la force. Nous ne pouvons laisser l'Assemblée populaire entre les mains quelques fascistes qui souhaitent garder le pouvoir pour de vils projets. Pourquoi s'être battu pour l'Indépendance si nous arrivons dans un état pire que l'Empire Francisquien ? Nous devons absoluement protéger notre démocratie, nous devons sauver Kotios des mains vils de ces fascistes. Pour les années futurs, je m'engage à guider le Rassemblement des Patriotes Démocrates pour l'Indépendance de Kotios pour que nous puissions rester dans un état démocratique, où le peuple est au pouvoir. Nous réussirons à rester indépendant et démocratique, j'en suis sûr, Kotios sera le nouveau symbole de la Démocratie à l'International.

Vive la Démocratie ! Vive la Commune de Kotios !
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La reconstruction après la guerre civile


Affiche qui fête la libération de la Commune de Kotios face aux putschistes

"Kotios Libre !", quelle étrange affiche. On peinait, dans les rues de la petite ville que Kotios soit enfin libre. "Libre", on ne pensait plus réentendre un jour ce mot là, surtout accompagné de "Kotios". Ces mots-là formaient ensemble une parfaite union que l'amour envirait. On adorait cette affiche comme un père aime sa fille, mais on aimait également toutes ses sœurs qui prêchaient la bonne parole dans les rues ensanglantées du grand Cimetière. A sa droite trônait une magnifique affiche où était écrit "Libération". La force de la femme qui soulevait les vestige de Kotios donnait du courage à tous les habitants de la Commune pour reconstruire leur nation détruite par la guerre. Partout autour d'eux régnait la désolation et le chaos. Le paysage était morne, rempli de piles de pierres et de blocs de béton. Toutes les rues se ressemblaient dans leur airs dévastés, remplies de familles sans-abris qui cherchaient une pierre à laquelle s'adosser pour dormir. Des centaines de familles dorment dans les rues où grouillent la mafia et ses actes. Chaque soir, on espère ne pas être réveillé pendant la nuit par un ivrogne chantant sur la route, par un véhicule qui roulerait sur les trottoirs, ou les groupes criminels qui agissent la nuit. Néanmoins, le peur est bien moins grande que pendant la guerre civile, mais une appréhension subsiste : comment vivre si l'on n'a pas d'endroit où dormir. Les balles et les obus ne pleuvent plus, mais le froid nocturne attaque froidement et sournoisement.

Deux activités rythmaient la vie diurne : la reconstruction de Kotios et la recherche d'un meilleur endroit pour dormir le soir. Ces deux occupations occupaient toute la journée, le temps pour manger était extrêmement court. On dormait peu la nuit, le soleil se couchait tard et se levait tôt, et la ville avait besoin de main d'œuvre pour la reconstruction. Ça avançait lentement, mais ça avançait quand même. De toutes façons, on ne pouvait pas demander des miracles à cette population qui sortait juste d'une affreuse guerre civile, compassion devait leur être donnée.

Dans les coins restés debout, la vie était bien meilleure : les immeubles étaient encore en place pour accueillir les kotioïtes, peu de reconstructions étaient à faire. Mais certains partaient quand même aider à la reconstruction dans les endroits dévastés par la guerre, notamment car nombre de mouvements politiques de la libération demandaient aux kotioïtes d'aider les habitants des quartiers en ruine. On pouvait observer une certaine solidarité parmi les kotioïtes qui s'aidaient mutuellement pour reconstruire la ville. La force et l'unité des kotioïtes permettait aux logements d'avoir une reconstruction plus rapide que certaines espérances, mais le manque de matériel ralentissait considérablement tous les grands efforts du peuple. Toutes les voix et les forces étaient unies pour aider Kotios à survivre après les heures difficiles que la Commune a connu, des heures resteront dans les mémoires des kotioïtes pour des siècles.

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Lettre envoyée aux juges de Kotios de la part de l'Empire Démocratique Latin Francisquien

Devoir écrire ici une lettre tout ça parce-qu'on peut pas faire autrement pour contacter Kotios nan mais c'est hallucinant!

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Madame, Monsieur, qui de droit,

L'empire vous contacte au sujet de la guerre francisquo-kotioïte que vous avez déclarés mais qui en réalité, n'existe pas vous en conviendrez. Puisque Kotios se relève après une guerre civile assez longue et désastreuse à en voir l'état des rues, nous vous proposons l'arrêt de la guerre sans conditions pour nos deux nations. Sachez qu'en réalité, l'empire francisquien n'est jamais entré en guerre contre Kotios et n'a jamais déclaré l'état de guerre ce qui parait plus qu'évidemment avec la situation de Kotios à ce moment-là et soyons franc, en plus des putschistes, voir des francisquiens débarquer à toute allure pour prendre la commune d'assaut aurait vraiment été un coup bas et c'est pour cela que nous ne l'avons jamais fait. Ne prenez pas cette missive comme une tentative d'amélioration entre la commune et l'empire puisqu'il n'en n'est rien, ce n'est certainement pas le but que nous recherchons. Si vous souhaitez continuer à croire que l'empire veut vous faire la guerre, grand bien vous fasse cependant j'en profite pour vous annoncer par la même occasion que nous n'en n'avons définitivement plus rien à faire de savoir ce qui se dit ou non à Kotios et ce que la commune peut dire sur l'empire. Aboyez tant que vous le voulez cependant si vous acceptez d'admettre qu'en vérité il n'y a jamais eu de guerre, nous repenserons notre manière de voir la commune et qui sait, notre façon d'interagir avec elle bien que nous ne reconnaissions plus sa souveraineté.

Diplomatiquement,

Xénophilos Golionios, Ministre de l'Empire Démocratique des États Latins Francisquiens
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Des camions pour le QG !

Si la guerre civile avait effectivement pris fin, le marché noir jouirait probablement encore d'un grand avenir : Kotios manquait d'absolument tout, de produits vitaux comme le pain à ceux de l'hygiène en passant par les médicaments et les vêtements. Toutes les entreprises conventionnelles ayant survécu les précédents conflits et dépressions n'avaient pu accomplir le même exploit une deuxième fois avec la guerre civile kotioïte : combats dans les rues et bombardements avaient rendu impossible la livraison des marchandises dans la majeure partie de la ville, ou du moins dans son centre étendu. Celles qui en avaient réchappé tombaient parfois sous le coup des pillages et réquisitions, si bien que les voies illégales constituaient un moyen bien plus sûr de gagner de l'argent pour les uns et s'approvisionner pour les autres. Cependant les affaires se devaient d'être mieux dirigées afin d'améliorer la productivité, et cela passait selon Concierge, l'homme en charge des comptes de marchandises traitées par le Croissant Abjan, par l'importation de camions de transport. Certains trouvaient l'opération assez douteuse, jugeant les nouveaux transports trop faciles à prendre pour cible, ce à quoi Concierge répondait que les nouvelles recrues armées n'étaient pas là pour décorer. Enfin, tant que l'Amiral n'y trouvait rien à redire, les autres ne pouvaient pas intervenir, alors on laissa faire. La perspective de nouvelles institutions pour garantir la sécurité de Kotios inquiétait et interrogeait : à quel point celles-ci seraient respectées et respectables ? Fallait-il assurer plus les apparences, cela serait-il nécessaire ? Ou faudrait-il simplement placer la bonne quantité d'argent dans les bonnes mains ? La stratégie était encore en train d'être débattue tout en haut, alors il était hors se question de contester les décisions des grosses têtes.
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L'Ethnikó Théatro de Kotios de Kotios avait pendant très longtemps été le quartier général des députés du Club du Salut Public. Situé bien plus près du centre-ville que le Saint-Siège sans pour autant sortir de la zone de contrôle kah-tanaise, c'était une structure moderne mélangeant à sa manière style art-déco et brutalisme. Traitée en abomination du temps de l'Empire, la Révolution et le Club lui avaient enfin donné l'occasion de briller. En faisant d’abord un lieu d'exposition, qualifié d'université flottante où les Quatorze avaient dispensés des cours gratuits puis rassemblés du personnel universitaire attiré par la protection, l'ordre et les moyens du Club et de ses puissants mécènes étrangers. Avec le temps la scène était devenue un centre culturel important, où aimaient se rassembler de façon tout à fait informelle les parlementaires du Club. Il y avait un café très chic, déjà, et des bureaux qui, depuis le départ précipité de la société propriétaire des lieux lors de l'indépendance, ne servaient plus à rien, alors…

Maintenant les députés étaient morts. Des victimes de la guerre, qu'on aurait voulu qualifier de comme les autres s'il n'était pas devenu parfaitement blasphématoire de ne pas réciter avec les journaux le cantique, récit quasi-religieux qui qualifiait l'assassinat par les putschistes des représentants élus de la commune de Martyrs. Voir plus obscène encore, de sacrifiés. De héros. L'idée arrachait un sourire amer à la citoyenne Meredith. La guerre avait tué pour de bon l'Ethnikó Théatro. Désormais c'était un monument aux morts. Comme la structure qui servait traditionnellement aux messes politiques du Club avait été ravagé avec le centre-ville, et puisqu'on avait utilisé les immenses espaces du Saint-Siège et des quartiers l'environnant pour loger des réfugiés et une bonne patrie des Gardes du Kah, on avait décidé d'employer l'Opéra comme tombeau. Plus d'une dizaine de cercueils y étaient entrés, les uns après les autres, entourés des proches et amis des morts. Tous avaient donné leur corps pour que la cérémonie ait lieu. Elle n'était pas contradictoire avec la notion d'un enterrement ultérieur, moins formel et plus discret.

Globalement c'était une cérémonie ouverte à tout le monde. Il n'y avait pas d'invité officiel, tout le monde devait être égal, sur le principe. Maintenant cela n'avait pas empêché quelques individus particulièrement notables d'y être fortement conviés et de se voir réserver, avec l'accord consensuel du Club, des places de choix. Les juges révolutionnaires, les leaders des partis et groupes alliés au Club, les officiers s'étant illustrés lors de la guerre… Meredith s'était ainsi retrouvée accompagnée du citoyen-général Atl Mikami, au creux d'une loge confortable d'où on avait une vue imprenable sur le dispositif cérémoniel. Elle n'avait pas vraiment insisté pour se trouver là : elle n'était qu'une Quatorze parmi les autres. Mais on avait jugé que placer côte à côte la cheffe locale et le leader kah-tanais des Gardes était une bonne chose. Au moins pour la postérité.

Les cercueils arrivaient enfin sur la scène.

« Vous savez, Atl, ce dont ils parlaient, lorsque la séance a été interrompue ? »

Le citoyen-général victorieux de Kotios et du Damann portait uniforme simple et élégant. Il secoua doucement la tête, son regard fixé sur la procession. Meredith repris d'un ton neutre.

« Ils parlaient de travailler à améliorer la qualité de l'eau. Puis ils sont morts. Comment est-ce qu'on a pas vu ça venir ? » Pas de l'amertume, juste un constat froid, agacé.

« La commune manque de moyens dans tous les domaines. Y compris en ce qui concerne sa propre sécurité.
– Bientôt on va accuser les juges d'inaction. Car ils avaient des lois pour les arrêter.  »

Elle allait ajouter quelque-chose mais n'en fit rien : le silence s'était emparé de tout le théâtre. Une voix, émanant de la scène, déclama un nom que Meredith reconnue vaguement comme celui d'un des morts.

« Silex Pereninde ! »

Une autre voix répondit, depuis l'autre bout de la scène.

« Mort pour la Commune, à jamais martyr de l'Humanité ! »

Encore une nouvelle voix.

« Anaïs Lecomte Marchais ! »

Et une autre.

« Morte pour la Commune, à jamais martyr de l'Humanité ! »

La citoyenne Meredith croisa doucement les bras, elle n'écoutait plus le décompte minutieux des députés, membres du Club et proches de ceux-là tué lors du conflit.

« Il y a tellement de choses à faire, maintenant que l'épuration se termine.
– Alors vous allez redevenir une femme de paix ? »

De l'incrédulité. Le citoyen-général ne l'avait connue qu'en chevalier inflexible, porteuse armée du Kah. S'il avait une connaissance aiguë de ses accomplissements universitaires, il détachait totalement Meredith la doctorante, l'organisatrice, et Meredith la citoyenne-chevalier de Kotios. Elle devait en avoir conscience, car elle se permit un sourire, un genre d'excuse exprimée sans un mot.

« Autant que possible. Je ne suis pas la plus scarifiée par la guerre. Il serait malvenu de pleurer les vies que j'ai détruites en pleine conscience. » Elle marqua un temps lorsqu'un orateur prononça le nom d'un des députés morts, dont elle était très proche, puis grogna doucement. « Ils veulent m'envoyer à l'Assemblée. Les juges, et les autres Quatorze.
– Vous y feriez des merveilles. Et ce serait un pont d'or pour une place dans l'exécutif.
– Ce n'est pas le problème. Je suis une figure trop voyante et populaire. » Elle serra les poings. « La popularité du Club ne doit pas reposer sur la mienne. De plus on pourrait m'accuser de Césarisme. »

La remarque sembla heurter le citoyen-général, qui haussa finalement les épaules, portant une main à son col pour le lisser.

« C'est de la politique, ce n'est pas mon domaine, Meredith.
– Mais qu'est-ce que vous en pensez ? »

Nouvel haussement d'épaules.

« Pour des milliers de gens vous êtes la femme qui a participé à sauver la Commune. Quand les obus pleuvaient comme la colère de leurs dieux, quand les mines emportaient fils et maris, vous étiez cette voix inflexible et rassurante. Une forme d'ordre dans le chaos. Au moins une chose est sûre : ils vous connaissent. »

Elle eut un rire.

« Mélo-dramatisme grotesque.
– Vous serez encore utile, selon moi.
– Bien. » Meredith plissa les yeux. « Et vous, vous allez repartir ?
– Oui. Très bientôt. Je dois encore régler une affaire pour Sabbe et Nicolalli. Quelques cellules armées posant problème. Des extrémistes qui n'ont pas compris que la guerre était perdue. Vos juges pensent qu'ils pourraient nous donner des informations sur la position de Cushing. Et ils ne veulent pas laisser les pirates s'en charger. J'alloue quelques soldats à l’opération, puis ce sera tout.
– Très bien. »
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« Vous n'avez aucune légitimité à agir ici.
Détrompez-vous. Cette opération a été autorisée par les Communes locales. En tant que tels nous sommes rattachés à la Garde d'Axis Mundis qui, pour sa part, a obtenu toutes les autorisations nécessaires du Parlement lors de cette regrettable guerre civile. Nous sommes en règle. »

S'il n'était pas bien sûr de la validité de ces explications, le chef inspecteur William Jeunet n'avait pas envie de contrarier les étrangers. De toute façon à quoi bon les repousser aujourd'hui ? Ils reviendraient demain, avec de nouvelles autorisations, un ton beaucoup moins cordial. Et lui ? Il écoperait peut-être d'un blâme officieux de ses supérieurs. Tous acquis au Kah, dans ces quartiers. C'est que la police de Kotios avait bien changée depuis la guerre civile. Coupée de la métropole et de son administration, amputée d'une grande partie de ses moyens et de tout ceux qui avaient été assez bêtes pour s'opposer aux rebelles, ou assez intelligents pour prendre la fuite avant le début des événements. Elle avait survécu grâce aux dons, et à une très, très douloureuse réorganisation. Au final, se dit le chef inspecteur, elle n'était plus qu'une milice parmi d'autres. Avec un lourd passif, qui plus est, mais quelques contacts utiles dans les reliquats de l'ancienne administration. Comme ses interlocuteurs attendaient patiemment sa réaction, William acquiesça, s'avoua vaincu.

« Je vois. Excusez-moi alors. »

Les deux Inquisiteurs de l’Égide acquiescèrent à leur tour, très polis. Il y avait un homme, celui qui avait parlé. Assez grand, propre sur lui, cheveux bien coiffés, paré d'un long imperméable. À côté de lui une femme à peine plus âgée, soigneusement maquillée, portant un uniforme à la fois élégant et anonyme. Pas de blason visible. On devinait qu'elle appartenait à une administration ou un groupe quelconque, mais sans pouvoir déterminer lequel. Tous deux portaient des armes de poing de facture kah-tanaise. Pas inutiles par les temps qui courent. L'homme repris.

« Nous pensions que vous auriez été mis au courant par vos supérieurs. Mais nous arrivons un peu à l'improviste, ils devaient sans doute s'attendre à avoir plus de temps. »

Il afficha un sourire pincé et se caressa doucement le menton avant de hausser les épaules. Lui et la femme se mirent à avancer, William accéléra pour repasser devant eux.

« Je vais vous montrer où ça s'est passé, et vous dire tout ce qu'on a pour le moment. »

Il y avait eut une fusillade. Rien de vraiment surprenant à Kotios, encore moins dans les quartiers industriels, délaissés par les grands groupes impériaux et que les différents partis politiques peinaient à remettre en route. Même le puissant Club du Salut Public, qu'on savait sous perfusion étrangère, avait finalement avoué sa défaite, quoi qu'à la façon détournée d'un plan de restructuration économique se traduisant par la fermeture officielle de plusieurs des établissements les plus mineurs dans le but d'acheminer l'ensemble de leur matériel et personnel compétent vers les nouveaux sites Kah-tanais. Plus modernes, plus sécurisés, plus Kah. On comptait ainsi une grosse usine de pièce détachée, une menuiserie spécialisée dans le mobilier d'habitation, deux énormes conserverie… Des monstres de Frankeinstein, patchworks d’éléments Kah-tanais et de pièces pillées sur les corps abandonnés des vieilles usines. Alors restait les cadavres des bâtiments, creux, rouillés, ainsi que leurs nouveaux locataires. Trafiquants, espions étrangers, gangs, sans-abris divers, opposants politiques, marginaux plus ou moins dérangés, etc. Et, naturellement, il y avait des fusillades.

En bon chef inspecteur, William avait toujours insisté pour que des enquêtes soient menées. Au moins pour savoir qui avait tiré sur qui, pourquoi, éventuellement envoyer une lettre aux familles. On pouvait rarement faire plus. S'il avait du mal à comprendre pourquoi cette énième tuerie intéressait des agents spéciaux étrangers, William savait bien, pas besoin d'être doctorant, que ça n'annonçait rien de bon.

Il fit signe à l'homme posté à l'entrée de l'Aciérie Martin&Martin d'en déverrouiller 'épaisse porte, et invita les deux agents kah-tanais à le suivre à l'intérieur. Derrière les deux énormes battant de vieux fer, couvert de stratifications d'affiches, une obscurité poisseuse que leurs yeux ne perçaient pas encore, trop acclimatés à la lumière du jour.

La femme croisa les bras, puis haussa les épaules.

« Abandonne tout espoir, toi qui entre ici. » Puis elle lança un regard à son collègue, et répondit à sa mine sérieuse pas un large sourire.

William toussota, ils entrèrent.
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La commissaire-inquisitrice parlait, comme pour meubler le silence.

« Alors votre grade, c'est chef inspecteur ?
Oui.
Est-ce que c'est un bon poste ? »

Elle avait un ton aimable, presque gentil. William avait la désagréable sensation qu'elle cherchait à la cuisiner, mais en un sens il préférait ça au silence. Lui parler, c'était se concentrer sur quelque-chose d'autre que l'odeur de fer rouillé, de sang, de poudre, qui emplissait toute l'aciérie. L'écho des voix s'ajoutait à celui de leurs pas sur le béton. Il y avait là quelque-chose de vivant et de chaleureux, donc de rassurant.

« Un bon poste, pour ce qui est d'en vivre ou en tant que position dans la hiérarchie ?
Hm. » Elle eut un sourire navré. Le petit groupe venait de traverser un hall d'accueil dont on avait fracassé le mobilier. Un grand tag représentant un pendu ornait le plafond. « Je n'ai pas eu le temps de me renseigner sur la hiérarchie de la police Kotioïte. Je ne sais pas vraiment où vous placer»

William déverrouilla une porte et s'engouffra dans un couloir qui menait à des vestiaires. On avait détruit une partie des néons au plafond. Si les deux agents étrangers parlaient très bien la langue locale, ils avaient quelques reliquats d'accents, quelques tournures de phrases, quelques éléments de gestuelle qui trahissaient leurs origines.

« Les inspecteurs chefs ont des rôles administratifs, comme gérer des unités locales dans leurs taches quotidiennes, ou gérer la compatibilité à la maison mère. Tous les chefs inspecteurs ne sont pas égaux entre eux. »

Ils traversèrent les vestiaires, une vieille salle de repos. L'odeur de sang se faisait plus forte.

« En l’occurrence je suis parmi ceux chargés de la sécurité au sein des quartiers industriels.
Vous menez vos enquêtes en personne ? » Une pointe de respect dans la voix de l'agente. William grogna.
« Nous n'avons plus beaucoup de personnel qualifié.
Et se peut-il que vous restiez notre interlocuteur auprès de la police pour toute cette enquête ? »

William la regarda. Derrière elle, son collègue le regardait fixement, attendant la réponse. Son visage ne trahissait aucune émotion.

Puis finalement.

« Oui. »

La réponse sembla satisfaire l'inquisiteur. Sa collègue semblait ravit.

« Très bien ! Je suis l'agent Majorelle, voici l'agent Rubicond. Rubicond et moi-même croyons à la coopération en bonne intelligence. » Le dit Rubicond acquiesça fermement. Majorelle le regarda comme pour attester de son geste, puis se retourna vers William. « Vous me suivez, chef inspecteur ?
Je crois.
Alors laissez-moi vous expliquer pourquoi nous sommes ici. Nous savons que la police de Kotios n'a pas les moyens de mener une enquête satisfaisante, et les services de sécurité des différents partis sont... Fondamentalement, des milices. Ils n'ont pas l'expertise, le matériel et le prestige nécessaire à la tâche qui nous attend.
Une enquête de police ?
C'est ça ! »

Elle semblait à ça se sauter sur place. William cligna des yeux, un peu décontenancé.

« Mais pourquoi est-ce que le Grand Kah vous envoie ? Vous savez des choses que nous ne savons pas sur cette tuerie ? »

Rubicond prit le relais.

« Cette affaire concerne les communes locales. »

Ils arrivaient enfin dans l'ancienne ligne de production de l'aciérie. De grosses cuves brunes laissées là à rouiller sous une forêt de poutrelles. Un toit en taule, éventré, et une verrière crasseuse d'où filtraient les rayons jaunâtres d'un soleil fatigué. Le sol, constellé de déchets. Copeaux métalliques, journaux froissés, restes de feux divers, habits abandonnés. Et au centre de la pièce, entassés sur une barricade, des corps éventrés à l'arme automatique, baignant dans un petit lac répugnant de sang déjà sec. Majorelle siffla entre ses dents.

« Il va falloir les décrocher. » Elle indiqua le plafond, William suivit son geste. Il savait déjà ce qu'elle montrait. Des cadavres cloués à certaines des plateformes qui permettaient, fut un temps, aux contremaîtres de surveiller l’œuvre des aciéristes. De son côté, Rubicond se dirigeait vers le tas de cadavre. Il s'arrêta à la frontière de la tache de sang, et fit un large geste de main qui engloba l'ensemble de la scène, se tournant vers le chef inspecteur.

« Voilà pourquoi nous sommes ici. Ces hommes, camarade, devaient être récupérés par la Garde du Grand Kah, sur demande et au nom du tribunal révolutionnaire. »

Il ramena ses bras le long de son corps et fit un pas en direction de William.

« Or ils ont été tués, et par quelqu'un d'autre. Vous nous suivez toujours, chef inspecteur ? »

Il acquiesça lentement, et le visage de Rubicond se tordit pour afficher un sourire de façade, une inflexion des muscles qui mimait la satisfaction, sans pour autant en être l'effet.

« C'est très bien. »
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Cela faisait presque dix jours, maintenant. Dix jours que l’Égide avait prêtée ses effectifs et ses hommes à la police municipale (et non pas communale, personne ne s'était encore penché sur la question de la rebaptisation de la police : il aurait coûté trop cher de modifier tous les entêtes, tous les uniformes et tous les locaux) de Kotios. Pour autant que cette ait dérangé, et peut-être à raison, les plus nationalistes des gardiens de l'ordre, William Jeunet ne s'en plaignait pas.

Oh il aurait de quoi. On lui avait collé deux fantômes aux basques pour faire plaisir à l'un des gros parti au pouvoir, et les juges soutenaient clairement plus les deux agents kah-tanais que leurs propres policiers ! Sans doute que ceux-là devaient leur sembler indigne de confiance, la faute à de trop nombreux effectifs ayant rejoint les putschistes lors de la guerre civile, révolution, des « évènements ». Appelez-ça comme vous le voulez. Et même sans parler des juges, ils étaient bizarres, ces agents du Kah. Ça ne tenait clairement pas qu'à leur idéologie politique ou leurs manières d'étrangers. Ils étaient, purement et simplement, bizarres. L'une toujours trop excitée, joyeuse, une énergie qui n'avait rien à faire dans son corps de métier, trop... Trop positive. L'autre semblait presque là pour compenser. Laconique, méprisant à sa manière, d'une efficacité redoutable qui ne laissait pas imaginer qu'il y avait quoi que ce soit d'humain chez ce type. Le genre que l'on imaginerait sans peine s'installer dans un fauteuil et ne rien faire, sur ses heures de pause.

Pourtant, donc, William Jeunet n'était pas dérangé pas leur interférence. Il était policier depuis longtemps. Depuis l'empire, en fait. Et avait gagné ses galons sous la dictature. A une époque où il fallait de toute façon faire taire son égo pour satisfaire les exigences officielles comme officieuses de ce régime corrompu, clientéliste. Il savait travaillait pour quelqu'un d'autre. Et puis les kah-tanais lui permettaient de monter une enquête, une vraie de vraie. Il avait déjà rencontré des fusillades suspectes. Souvent des trucs qu'on devinait lié aux trafiquants Banairais, typiquement, mais il n'avait jamais le temps, les moyens matériels et humains, de faire le nécessaire. On classait sans suite. La police, dans les quartiers industriels, tenait les comptes. Sans plus. Alors c'était rafraîchissant d'enfin faire son boulot. D'autant plus que Majorelle et Rubicond avaient raison sur un point : cette fusillade, plus encore que les autres, était particulièrement notable. Si notable qu'il avait dû faire appel à une nouvelle légiste. Une vieillarde, qui donnait des cours de médecine légale dans l'université ouverte sur ordonnance du Parlement, peu après l'indépendance. Elle était venue la veille, après avoir terminé son trimestre, en fait, avait passée la journée à travailler puis avait réclamée la présence du chef inspecteur. William avait naturellement mis les deux agents Kah-tanais au courant, puis s’était rendu à l'Institut médico-légal de Kotios – une morgue glorifiée remplaçant en grande pompes sa prédécesseure, occupée par des rebelles puis foudroyée par un tir d'artillerie. Des petits lieux gris et austère, qu'on avait rapidement remis sur pied et débarrassé de tout ce qui rappelait un peu trop son passé de morgue civile. Banderole indiquant le nom des propriétaires, publicités encadrées aux murs ventant les mérites de tel service funéraire, de tel cimetière etc. C'était dégueulasse de mélanger religion et affaire d'argent ainsi, mais enfin. Il fallait bien vivre, sans doute.

William jeunet fut accueilli à son arrivée par un jeune agent de police, visage tout couvert de cicatrices acnéiques et dans un uniforme qui semblait neuf, qui lui indiqua poliment où il devait se rendre. Le chef inspecteur le remercia. Il traversa une courte série de couloirs propres et sinistres, forts d'une odeur persistante de produits d'entretien, jusqu'à un sas dont il passa les portes. De l'autre côté, l'odeur du sang, de la cigarette, et de l'alcool médical. La vieille était là.

Ce n'était probablement pas le terme le plus courtois pour la désigner, mais il semblait adapté, et ce fut bien ce qui sauta à l'esprit de William. La légiste était une vieille femme. Très grande, maigre, une peau grise et des yeux d'un bleu très profond. Elle ressemblait un peu à certains de ses clients, en un sens. Son visage était fripé, comme si elle avait passé sa vie au soleil. Quelque-chose revint à la mémoire de William. Ah, oui. Elle avait fait carrière au Pharois, dans la piraterie ou la marine militaire ? En tout cas c'était ce genre de femme. Il frissonna. Merde. Elle était là pour espionner l'enquête de l’Égide ? William espérait sincèrement que non : Il se moquait bien des intérêts des deux pays étrangers, mais il ne voulait pas d'un jeu d'espionnage dans ses quartiers. Et surtout par lors d'une de ses enquêtes.

La vieille le regarda, figé à la porte, et lui fit signe d'approcher.

« Inspecteur ?
Chef inspecteur.
Oh... » Elle eut un petit rire huppé qui surpris William, qui traversa la pièce pour la rejoindre. En moins d'un jour, elle avait fait des lieux son domaine. Un cendrier plein à ras bord ornait le bureau où se trouvaient ses classeurs, certains contenant sans doute des polycopiés de blessures diverses demandées aux archives de la police, d'autres les fiches écrites par l'assistant de William, contenant toutes les informations sur l'enquête. Les chariots de transports étaient concentrés à l'opposé de la pièce, de façon à ne pas bloquer les déplacements, et l'ensemble des placards à cadavre étaient bien fermés, à l'exception d'un seul auprès duquel se trouvait justement la vieille.

« Vous êtes près, inspecteur ? »

Il résista à la tentation de répondre à ce qu'il devinait être une provocation, et lui fit plutôt signe de procéder. « Ce n'est pas le premier corps charcuté de ma carrière. »

Elle acquiesça et tira le placard, exposant un corps parfaitement nu, dont on avait délicatement déplié la peau de plusieurs parties. Pendant que William l'observait, la vielle s'écarta pour fouiller son bureau.

« Concernant ce qui ne vous intéresse pas, ils étaient dans différents état d'ébriété. Dû à l'alcool, pas uniquement. Rien de notable dans le sang... » Elle s'interrompit. « Oh si, celui-là avait une hépatite naissante. Qui l'eût cru, il serait sans doute mort. Elle était virale. »

Elle lança un regard à William, qui haussa un peu les épaules sans trop savoir quoi faire de cette information. La ville trouva finalement ce qui l'intéressait et approcha du chef inspecteur pour lui caler une fiche plastique entre les mains. Elle sortit ensuite une pince de sa poche et, délicatement, souleva la peau de la cage thoracique du corps.

«On rencontre beaucoup de munitions différentes dans les corps de Kotios. Encore plus depuis ce putsch. » La peau repliée, elle l'épingla doucement. « Savez-vous que nous avions pu attester qu'au moins une partie de l'équipement des insurgés était d'origine francisquienne, rien que comme ça ? C'est passionnant. La plupart des milices ont récupérées les armes des services d'ordre lors de la révolution. Dans la rue on trouve des armes de nombreuses origines et de nombreux continents, mais pas de francisquiennes, sauf bien sûr au sein de la Fraternité qui, comme je viens de le dire, s'est servis à la libération.
J'imagine que ça vous permet de déterminer qui a fait le coup ?
Ce n'est pas innocent. Les gangs se fournissent généralement chez les mêmes trafiquants. Ceux qui ont les moyens achètent en une fois. Donc en surveillant les arrivées d'armes et les achats on peut savoir qui a fréquemment acheté du 9mm Danamm ou d'Albel, par exemple... Pas des preuves, mais les juges parleraient de faisceaux d'indice.
Hmhm. 
Approchez-un peu. » Elle indiqua son masque buccal et secoua la tête. « N'ayez pas peur de postillonner dedans. »

William se pencha sur le corps, observant la cage thoracique ouverte. Il eut un haut le cœur qu'il arriva à maîtrise : l'intérieur du cadavre était dans un état déplorable. Il n'y avait plus de muscles ou d'organes, mais des lambeaux de chair. L'ensemble était horriblement mutilé.

« Munitions anti-personnelles. Je note deux types différents. Dans le premier cas la munition explose une fois à l'intérieur et déchire les organes, là... » Elle indiqua ce qui devait être un cœurs, fut un temps. « Dans l'autre les munitions rebondissent sur tout ce qui opposé un peu trop de résistance. Dans les deux cas vous comprenez bien-entendu que la personne n'en réchappe pas.
Ce n'est... Pas anodin.
Non ! » Elle se redressa ravis. « Ce sont des munitions qui coûtent cher. J'ai pu comparer ça aux archives médico-légales de la ville, ainsi qu'à celles d'un vieux camarade d'études. Ceux qui ont fait ça sont très bien armés.
Peut-être qu'ils ont récupérés de l'équipement lors du putsch. »

Elle ne dit rien, considérant sans doute que les suppositions étaient du domaine de l'inspecteur plus que de la médecine légale. William s'écarta du corps et laissa patiemment la vieille le ranger. Celle-là vint ensuite à sa rencontre, allumant une cigarette avant de la-lui proposer.

« Non, merci.
Vous ne savez pas ce que vous manquez. »

Il lui rendit son sourire, mais fronça les sourcils quand l'odeur du tabac arriva jusqu'à lui.

«  Je vais transmettre tout ça à qui de droit. En faisant le tour des principaux réseaux de vente on devrait pouvoir éliminer quelques noms.
– Vous pensez que les contrebandiers collaboreront avec la police ? N'oubliez pas qu'ils tiennent la ville. Vous allez avoir du mal à marchander.
J'ai des... » Il chercha les mots, repensa aux deux agents kah-tanais. « Des atouts.
Hmhm. J'ai entendu ça. »

L'aspect particulier de l'enquête n'était pas vraiment un secret. Le Kah n'y avait pas particulièrement tenu. Les agents de l’Égide avaient eux-mêmes expliqués à William – enfin, Majorelle lui avait expliqué – qu'au sein de l'Union ils étaient plus des « supers-flics » que des agents secrets. Il grogna. Restait à espérer que le coupable, dans cette affaire, n'était pas du genre à surveiller les mouvements du Kah au sein de la Commune. Il salua la vieillarde et quitta les lieux, irrité par l'odeur de sa cigarette.
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Visite de travail du Ministre Pelousien des Relations Extérieures

Le Ministre des Relations Extérieures de la Pelousie a rendu une visite de travail à son Homologue de Kotios. L'ordre du jour était les discutions et propositions d'accords en vu d'établir les relations diplomatiques et de coopérations entre les deux pays

Le Ministre des Relations Extérieures: Louis MBADINGA
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L’étrange blocage du centre-ville

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Les troupes fascistes étaient en déroute, l’absence de signes de vie de leur leader – peut-être mort ou en fuite – avait achevé de briser le moral des putschistes repoussés et acculés dans la ville. Au cœur de Pharot, dans l’ancien quartier de l’Assemblée désormais réduite en poussière, les troupes pirato-pharoises avaient été les premières à progresser, endurant les plus lourdes pertes mais s’assurant du même coup d’être les premières à prendre possession de la place. Les choses avaient été entendues en secret avec la Fraternité : le Syndikaali venait de sauver la révolution populaire en réagissant à temps pour mettre en déroute les plans de Cushing, il était désormais l’heure pour le groupe anarcho-terroriste de payer sa dette.

Les pirates avaient donc poursuivi leur chemin, sur les traces des derniers fascistes, quant à l’armée pharoise, elle était resté sur place. Les barrages filtrant positionnés tout autour du quartier et censés empêcher les kotioïtes d’en sortir avaient désormais fait volte-face et interdisaient l’accès à la zone. « Pour votre sécurité. » disaient les soldats et effectivement, on avait vu de nombreux panneaux fleurir tout autour du quartier mettant en garde contre la présence de mines anti-personnelles installées par les fascistes avant de prendre la fuite.

Les informations officielles étaient simples et toujours les mêmes, répétées à l'envie : « Nous attendons les véhicules de déminage, la zone est fermée jusqu’à nouvel ordre. ». Ironie quand on se souvenait du nom du parti responsable de ce désastre. Les pharois se souciaient-ils du sort de la population civile ? Evidement. Était-ce la seule raison de ce déploiement massif de militaires qui avait coûté un argent monstre et accessoirement la vie à plusieurs dizaines d’entre eux ? Certes non.

Vêtus de treillis, grimés en soldats ordinaires, les armes en bandoulières, les ingénieurs du Syndikaali marchaient presque dans les pas de la troupe, comme leur ombre et l’armée de l’ombre ils étaient. Il fallait faire preuve d’honnêteté, lorsque le Syndikaali avait investi dans la déstabilisation de Kotios, alors sous contrôle francisquien, ses stratèges n’avaient pas imaginé en arriver à de telles extrémités. Tout au plus pensaient-ils en faire un port dissident où pirates et contrebandiers pourraient faire escale sous l’œil bienveillant de la Merenlävät.

Finalement rien ne s’était passé comme prévu. Il y avait d’abord eu la révolution inespérée que le Syndikaali s’était empressé de financer, envisageant désormais carrément de créer une zone franche pour le libre commerce et sous contrôle de ses mafias, et voila qu’à présent la ville était littéralement à eux ! Des quartiers entiers laissés sans autorité, une population appeurée et en mal de sauveurs... bien entendu ils n’étaient pas seuls, l’ombre du Kah planait également sur Kotios, mais éloignée et dépendante du soutien logistique pharois... la Commune était comme un fruit mûr qu’il suffisait de cueillir.

Mais pas trop ouvertement.

Le Syndikaali n’avançait pas à visage découvert, jamais, ses projets étaient d’une autre nature. Dans le centre-ville de Kotios, les ingénieurs faisaient des mesures, calculaient, observaient, mesuraient, tout une batterie de tests auxquels un profane n’aurait sans doute rien saisit mais qui, à l’abri des regards, dans ce quartier dévasté, préparaient l’installation du futur et sans doutes le plus ambitieux centre d’écoute que le Syndikaali ait jamais bâti. Grâce à Kotios, les services secrets pharois allaient entrer dans une nouvelle ère.
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