13/03/2013
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Activités étrangères au Kotios - Page 9

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Alliance du Lion Noir


La naissance de l'Alliance du lion Noir


Le mariage récent d’Edda van Landeek et Kaspar von Warenburg allaient sûrement ouvrir une nouvelle page à l’avenir kotioïte.

Kaspar von Warenburg était le cousin de Franz II, Empereur kaulthique. Tous les deux faisaient parti de la dynastie Aldaringienne, et tous deux étaient des descendants direct d’Aldaric, père de la dynastie et premier homme ayant régné sur la Kaulthie. Kaspar faisait partie des nombreux Aldaringiens en exil ; cependant, contrairement à la plupart de ses proches, ce n’était pas parce qu’il menaçait le pouvoir de l’arrogant Empereur Franz, mais parce qu’il était chargé de la mission de rallier Kotios à la couronne impériale, soit par le rétablissement de l’aristocratie permettant par la suite une alliance entre les deux états, soit en alignant le régime en place à Confédération kaulthique. Kaspar vivait pour cette mission, et il mourrait soit en la mettant en œuvre, soit en l’ayant accompli.

Edda van Landeek était une prétendante au trône ducal de Ravendrecht, nom légitime de l’état qu’on appelait à présent Kotios. Le trône n’existait plus depuis l’annexion francisquienne, mais on se disputait toujours la prétendance au titre de Duc de Ravendrecht, avec l’espoir qu’il serait un jour rétabli. Les autres prétendants était Egbert van Landeek, son cousin, et Dan Veldmaat, un autre cousin bien plus éloigné.

Edda était la descendante directe d’Adelbert van Landeek, dernier Duc de Ravendrecht. Elle portait donc une certaine légitimité au titre cependant affaiblie par sa situation de femme. Edda s’en fichait bien, revendiquant des idéaux féministes en plus de ses idéaux pro-aristocratie et conservateurs.

Egbert van Landeek n’était pas sur la ligne de succession directe, mais gagnait cependant en légitimité en étant le seul homme de la lignée prétendant au trône. Egbert était ultra-conservateur, et il avait promis que si un jour il arrivait au pouvoir, il vengerait Ravendrecht de tout ce qu’elle avait subie. Anarchistes, Communistes, Socialistes, Libertaires, Athées, ou encore Pro-Francisquie seraient les bouc-émissaires du régime qu’il voulait mettre en place.

Dan Veldmaat, lui, était un descendant très indirect de Jan-Hendrik van Landeek, arrière grand père du dernier duc de Ravendrecht. Patriote ravenderais, Veldmaat revendiquait le titre de duc de Ravendrecht par mérite. Ses intentions étaient encore assez floues, mais Dan avait une assez bonne poignée de partisans qui se réunissaient autour d’un idéal patriotique.

Mais l’Empereur kaulthique avait publiquement supporté les revendications d’Edda, et c’était avec elle que Kaspar von Warenburg s’était marié, nouant ainsi un lien fort entre les deux familles de noblesse. Avec le soutien kaulthique, Edda arriverait sûrement à rétablir le Duché de Ravendrecht, mais cela était encore un lointain horizon.

Les partisans d’Edda s’étaient réunis dernièrement, le 8 décembre (2005) précisément, à « La Taverne du Lion Noir », établissement mal réputé des kotioïtes, qui méprisaient les idéaux aristocratiques. Edda avait prononcé un discours, mais celui de son mari Kaspar avait beaucoup plus marqué les partisans, qui voyait dans la Confédération kaulthique un nouvel espoir de rétablir le Duché de Ravendrecht. Cependant, l’accord passé entre Edda et Kaspar que ce Duché serait intégré à la Confédération ne plaisait pas vraiment.


L’Alliance du Lion Noir, mouvement conservateur et pro-artistocratie, était né.
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POLDER ?
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Les docks
Nulle Part – Dock de Kotios

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15 décembre 2005 – Ville de Kotios

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Les tensions s’étaient apaisées dans les parages de Nulle Part. Grâce à l’intervention des forces de l’Union des Travailleurs de Kotios, l’essentiel des troubles étaient cantonnés en-dehors de la zone d’influence économique du Jashuria. N’en déplaise à certains membres de l’Assemblée, les Jashuriens et leur force d’intervention occupaient Nulle Part de plein droit et entendaient bien rester dans les environs, transformant le quartier à l’abandon selon leurs besoins.

Les forces du groupement d’intervention étaient toujours présentes ainsi que les forces de la Madavian Corporation. Il était inutile de se cacher, les ouvriers jashuriens travaillaient nuit et jour pour assécher Nulle Part et bâtir les infrastructures permettant de créer un port-franc et une enclave jashurienne dans le secteur. Nuit et jour, les travailleurs coulaient des mètres cubes de béton, créaient les digues, vidaient l’eau des maisons et préparaient le terrain. Retranchés dans leurs baraquements de chantier, surveillés de près par les patrouilles du groupement d’intervention, les étrangers du Nazum continueraient le chantier, quand bien même Kotios exploserait.

A l’arrivée de l’hiver 2005, les activités de construction s’étaient considérablement ralenties. Les Jashuriens travaillaient désormais dans les locaux chauffés, le béton ne pouvant prendre dans de mauvaises conditions climatiques. L’essentiel des équipes se retrouvaient dans les hangars au sec pour préparer les aciers et le matériel en vue des travaux du printemps. Nuit et jour, il y régnait une cacophonie assourdissante, le bruit des machines couvrant celui des ordres criés depuis les passerelles de contrôle.

Les dirigeants de la Madavian avaient réussi à faire livrer avant l’hiver le premier atelier de carénage et les premières cales sèches pour les navires cargos. C’était en effet le chantier le plus urgent. En effet, les eaux de Kotios étant particulièrement froides durant l’hiver, les navires jashuriens se devaient d’être entretenus et remis en état de service pour le printemps. Ne pouvant rester au large, les navires-cargos avaient été mis dans les cales sèches tandis que les armateurs jashuriens fraichement débarqués par l’aéroport international de Kotios s’affairaient à bichonner les navire tandis que les ouvriers finissaient de couvrir les ateliers.

La consolidation des polders continuerait au printemps. C’était un enjeu capital pour l’assèchement du secteur de Nulle Part. Non seulement, cela permettrait de créer un bouclier défensif contre la montée des eaux, mais en plus, les polders permettraient de bâtir des superstructures directement sur les rades et les quais, augmentant de manière significative l’espace utilisable pour les Jashuriens et les Kotioïtes. Ce chantier était temporairement suspendu, le temps que les ouvriers finissent les installations d’hiver.

Certaines opérations d’assèchement avaient pu être menées dans les dernières semaines. De longs aspirateurs à eau vidaient progressivement l’eau de mer qui se déversait continuellement dans Nulle Part, menaçant les structures construites par les habitants. Quelques pâtés de maison avaient pu être sauvés des eaux, rendant les habitants, d’habitude très sceptiques, plutôt contents de la présence des Jashuriens – malgré le bruit incessant. Les ouvriers, suivant les plans établis par les urbanistes, avaient attendu que la terre sèche durant l’automne avant de commencer les démolitions des bâtisses les plus endommagées et endommagées. Les Jashuriens avaient payés de larges sommes pour obliger les gens à partir si leur bâtisse était menacée d’effondrement. L’enjeu était de faciliter le chantier, pas d’avoir sur les bras les membres de l’Union des Travailleurs ou d’autres factions.


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"Pour RAVENDRECHT, houra!"


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Au départ il fut le seul à se battre pour l'indépendance de Kotios et de la province qu'il voyait comme le futur berceau de la liberté loin du totalitarisme. Dans ses idées, 9 autres l'ont suivi et ont tous financés l'indépendance de Kotios. Armes, matériel de guerre, financement pour la propagande, ils ont été les dix premiers et les dix derniers à pouvoir financer l'indépendance d'une terre qu'ils pensaient devenir un havre de paix.

Ils sont millionnaires et sont surtout déçu de savoir qu'après l'indépendance et après tant d'effort un putsch a tout balayé et a condamné Kotios à être sous le joug d'abord de l'Assemblée Populaire devenu le cœur du fascisme et finalement la petite sœur du Pharois Syndikaali qui n'a fait qu'étendre son pouvoir alors que la Fraternité rode toujours. Aujourd'hui, les temps devaient changer.

20 Décembre 2005, 15:02

Citoyens, citoyennes, voyez comme aujourd'hui Kotios ne se relève pas de ce putsch commis par les fascistes alors qu'ils sont toujours parmi nous et tente probablement encore de prendre le contrôle de la Commune! Voyez comme aujourd'hui les ennemis de la Commune ont condamnés Kotios à n'être qu'une cité-état minable qui devrait perpétuellement subir le froid, la faim et la maladie! Mes frères, mes sœurs, arrêtons tout ça! S'en est assez! Aujourd'hui le peuple de RAVENDRECHT et oui j'ai bien dis de RAVENDRECHT doit cesser de se faire marcher dessus par son ancien tyran et par les nouveaux qui veulent installer leur idéologie ici-même! Ravendrecht est libre et le restera! Pour RAVENDRECHT, houra!

D'accord, les citoyens et citoyennes de Kotios semblait une nouvelle fois naïfs mais combien d'autres ont réellement agit dans l'intérêt de Kotios? Les ducs de RAVENDRECHT comme ils se font appeler par les citoyens sont anonymes et inconnus alors est-ce une preuve qu'ils ne cherchent réellement pas la célébrité ou le profit? Cherche-t-il réellement à aider le peuple? La situation semble prétendre que oui alors que la foule d'un peu plus de 4000 personnes semblent conquise.

Nous irons jusqu'au bout pour la Commune de RAVENDRECHT! Kotios n'existe plus! Nous devons faire une croix sur le passé monstrueux de cette cité-état qui ne résonne aux yeux du monde que par malheur et misère!

"Pour RAVENDRECHT! Pour RAVENDRECHT! Pour RAVENDRECHT!"...La foule ne faisait que ça, elle criait de toute ses forces ces mots qui semblaient résonner comme une forme de voix patriotique que les 10 millionnaires voulaient trouver.
Les ducs de Ravendrecht voulaient changer la donne et pour eux, l'âge d'or de la Commune c'est maintenant ou jamais.
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Non loin de la manifestation, deux hommes observent la petite foule s'hystériser autour de promesses populistes.


- « Un duc ? Manquait plus que ça. »

- « Je vois que tous ces petits réacs ont toujours pas pigé la leçon apparemment... »

- « Attends que les Juges s’intéressent à l’affaire, leur duc va se retrouver en travaux d’intérêt général pour apprendre un peu le travail manuel, ça ne lui fera pas de mal. »
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faire des lettres diplomatiques ici, on croit rêver!
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À destination des juges de Kotios,

Juges,

Comme vous le savez nos relations sont glaciales et au point mort cependant, bien que la commune nous ai déclarée la guerre l'empire francisquien aspire à la paix définitive entre la commune et l'empire mais pour cela il nous faut créer des liens diplomatiques que nous n'avons jamais voulu créer.

Aujourd'hui, l'empire francisquien fait un pas vers la Commune, un Grand pas et nous espérons que vous n'allez pas discréditer cette ultime tentative puisqu'elle sera la dernière si s'en est le cas.

Juges de Kotios, l'empire francisquien vous reconnait comme représentant de la Commune. Conséquemment, le ministère des affaires étrangères vous annonce que sa majesté impériale Clémence Première Impératrice de Francisquie et des Francisquiens invite tous les juges de la Commune de Kotios pour un dîner officiel au Palais Impérial de Latios le 05 Janvier prochain afin de discuter face à face de la situation et comprendre comment en sortir ensemble.

Preuve officielle d'une tentative honnête, sa majesté a exceptionnellement acceptée d'apposer son sceau sur cette lettre.

Bien à vous,

Le Ministère de l'Empire Démocratique des États Latins Francisquiens


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Diffusion du 02/01/2006


https://ibb.co/2yMjBzL

Méklias : Mesdames et messieurs bonsoir bienvenu sur votre journal quotidien et merci d'être toujours avec nous et de nous suivre malgré les temps toujours plus durs que nous traversons. Aujourd'hui ces temps durs parlons-en, un groupe, une ligue, en vérité je ne sais comment le décrire composé de 10 personnes se faisant appeler les "ducs" ont fait leur apparition depuis quelques semaines avec tout d'abord quelques affiches pour finalement arriver à un grand discours le 20 Décembre dernier en plein centre de Kotios. Messieurs bonsoir.

Ducs : Bonsoir merci à vous de nous accueillir ici

Méklias : Et bien c'est moi qui vous remercie d'avoir acceptés de venir. Alors dîtes-nous, vous avez fait rêver une foule qui s'est mise à crier "Pour Ravendrecht" mais des promesses les kotioïtes en ont eu. Si on prend l'exemple encore chaud du parti du peuple on peut voir que c'est catastrophique et c'est ce qui a causé le putsch de Kotios mais alors qu'est-ce qui vous différencie d'eux?

Duc 2 : Alors tout d'abord ce qui nous différencie d'eux c'est que nous ne sommes ni un parti politique, ni des marchands de sable et surtout ce qui nous différencie d'eux c'est que nos promesses nous avons les moyens pour les tenir

Duc 4 : Je pense aussi que c'est l'aspect sincère et réel de notre action. Nous restons et resterons toujours anonymes pour que tout le monde soit certain qu'il ne peut pas y avoir de conflit d'intérêt car notre seul but c'est donner à Kotios un avenir

Méklias : Nous en venons à une autre question justement qui est sur cet avenir. Cet avenir dont vous nous parlez c'est quoi?

Duc 4 : L'avenir dont on parle c'est celui de Ravendrecht en fait. Ce que nous voulons dans l'avenir c'est tout changer pour faire mieux. Avant tout ça nous voulons rebâtir Ravendrecht en s'inspirant de ses modèles historiques pour permettre aux gens de comprendre que Kotios n'est que chaos et désolation alors que Ravendrecht c'est accepter de faire une croix sur ce passé et aller de l'avant.

Méklias : Vous proposez donc un projet architecturale?

Duc 7 : Ce que nous proposons ça va au-dessus de ça. D'abord effectivement nous voulons rebâtir Ravendrecht car actuellement c'est un champ de ruine. Secondement nous voulons créer une prise de conscience du peuple de la Commune afin qu'il comprenne que si il veut quelque chose dans notre système actuel c'est possible et qu'il n'y a pas besoin de se réfugier derrière un parti politique ou un autre pays.

Méklias : Mais comment comptez-vous mettre tout ça en place?

Duc 4 : Je pense que nous pouvons laisser la parole à l'expert

Duc 9 : Pour mettre tout ceci en place c'est simple : Il faut d'abord passer par la population qui est pauvre.

Ravendrecht pourrait très bien racheter à tour de bras des bâtiments, des immeubles, des commerces ect ect mais si nous n'avons pas la garantie d'une économie stable ça ne sert à rien et c'est d'ailleurs là que le parti du peuple n'a pas comprit l'effet que cela pouvait produire. Pour faire simple il faut d'abord s'appuyer sur l'aide humanitaire et civile c'est indéniable alors pour ça il faut que nous relancions l'industrie civile afin de permettre un rachat des commerces puis une fourniture correcte pour la population. Avant cela encore il faut miser sur l'hébergement qui pour le moment s'inscrira par des actions que nous subventionneront comme la mise en place de camps de fortunes.

Méklias : Mais ces projets comment on les subventionne et qu'est-ce qu'en pense l'Assemblée Populaire?

Duc 9 : L'Assemblée Populaire n'a rien à faire dans cette histoire sauf si elle souhaite réellement s'instéresser au sort de la population avant de faire passer ses intérêts. Actuellement, les partis qui la composent ne peuvent plus avoir d'intérêt car le peuple est meurtri et pauvres, les promesses ne lui conviennent plus. Ce qu'il faut ce sont des actes et si jamais l'Assemblée Populaire venait à s'unir nous accepterions évidemment de travailler avec elle dans le bien de la population ce qui n'est actuellement certainement pas le cas. En ce qui concerne les subventions c'est de notre propre poche que nous comptons aider la Commune de Ravendrecht.

Méklias : On aurait entendu dans la commune justement que les "ducs" sont des millionnaires mais est-ce réellement le cas et deuxième question sur laquelle vous pourrez enchaîner, qu'est-ce qui nous prouve que vous ne ferez pas à l'image du parti du peuple demande de subventions auprès d'autres pays comment l'Empire Démocratique Latin Francisquien?

Duc 1 : Nous ne le cachons pas. Oui, nous sommes riches et nous sommes peut-être les derniers à ce jour. Nous ne cachons pas non plus que nous avons ouvertement participés à l'indépendance de la Commune. Si cela pose problème à certains ils se manifesteront, dans le cas inverse nous continuerons à financer l'intérêt de la commune avec notre propre argent. Nous avons toujours dénoncés l'hypocrisie de l'Assemblée Populaire à vouloir taxer le peuple qui n'a pas d'argent, ils n'en n'ont rien tirés si ce n'est un putsch soutenu par ce même peuple. Bien qu'ils soient kotioïtes, le peuple de la Commune à avant tout été francisquien ce qui veut dire avec le sang chaud, révolutionnaire et donc indivisible. Si on tire trop sur la ficelle, elle finie par lâcher.

Méklias : Mais ce que vous promettez comment la population peut en être certaine?

Duc 1 : Ce n'est pas compliqué, si la population veut le savoir elle n'a qu'à écouter. Chaque action que nous allons entreprendre ou que nous avons entreprises nous l'avons annoncée publiquement afin que tout le monde puisse en profiter et afin d'être sûr que chacun ai reçu l'information. Loin de vouloir recevoir des louanges, quand nous annonçons une action nous préférons être certains que tout le monde puisse en bénéficier comme dans le cas d'une soupe populaire par exemple plutôt que de voir des centaines de gens mourir de faim et trois personnes en profiter.

Méklias : Et bien merci à vous, mesdames et messieurs nous en connaissons désormais un peu plus sur les ducs. À vous les studio
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Quartier Général de Ravendrecht, 26/01/2006, 15h00

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Duc 2 : Donc on commence réellement à rénover dans le quartier là?

Duc 5 : Les gens meurent de froid. Relancer l'économie c'est bien mais au prix de centaines de vies pour moi c'est non

Duc 4 : C'est justement parce qu'on relancera l'économie que les agences immobilières vont fleurir et donc que le logement sera prospère

Duc 5 : Mais les agences ont désertées Ravendrecht! Elles ne vont pas revenir avant au moins 5 ans

Duc 1 : Assez. Ravendrecht investira massivement dans l'économie civile et offrira à l'Assemblée Populaire les moyens de la relancer cependant, nous prenons à nos frais l'accueil de sans-abris

Duc 7 : Et où va-t-on les accueillir?

Duc 9 : Le quartier du peuple

Duc 7 : Attendez vous rigolez?

Duc 8 : C'est hors de question!

Duc 2 : On ne va certainement pas faire ça!

Duc 1 : Ça suffit!

Ravendrecht accueillera les sans-abris dans le quartier du peuple et utilisera les bâtiments abandonnés à bon escient

Duc 8 : Et qu'est-ce qu'on pensera de nous? On nous prendra pour les descendants directs du Parti du Peuple

Duc 1 : La population se fiche de savoir à qui appartenait ses bâtiments et d'ailleurs elle l'a déjà oubliée. Le Parti du Peuple n'est plus et les citoyens demande un refuge. Personne n'osera s'aventurer là-bas sauf nous ce qui nous sera extrêmement profitable auprès de l'opinion publique quoi qu'en dise nos détracteurs.

Duc 10 : Et en ce qui concerne les fonds pour l'Assemblée Populaire?

Duc 6 : Nous n'avons qu'à leur redonner 6000₭

Duc 8 : Mauvaise idée. On fera mieux de le faire nous-mêmes

Duc 2 : Comment ça?

Duc 8 : L'Assemblée Populaire se fiche bien des civils et ne cherche que les moyens de se défendre face à l'Empire Francisquien et si vous avez suivi les nouvelles, il est en guerre contre le Damann.

Duc 1 : Je rappelle que Ravendrecht est en guerre contre l'Empire Francisquien aussi

Duc 8 : Oui mais l'Empire Francisquien nie encore la guerre, au moins pour l'instant...Si jamais l'Empire Francisquien en finit avec la guerre au Damann il se penchera une nouvelle fois sur le cas de la Commune et une missive aurait été envoyée aux Juges de la Commune si mes informations sont vraies.

Duc 1 : Que suggères-tu?

Duc 8 : Nous devons investir nous-mêmes dans la reconstruction de l'économie civile

Duc 1 : Alors qu'il en soit ainsi. Ravendrecht concentre jusqu'à nouvel ordre ses efforts dans l'accueil des sans-abris dans le quartier du peuple et utilisera ses fonds pour investir dans l'économie civile de façon privée
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- « L’accusé, est déclaré coupable, la sentence est la peine capitale ! »

Les applaudissements et hourra de la foule ne laissèrent aucune chance au condamné pour protester. Alors que deux pirates de la Fraternité des mers du Nord le faisaient sortir hors de la pièce, retour directe dans les sous-sols qui servaient de prison, manifestement, on fit entrer l’accusé suivant. L’accusée, plus exactement. Le genre de petite vieille en robe à fleur dont le quotidien semble peu ou prou consister à regarder par la fenêtre, nourrir ses chats et repenser au bon vieux temps.

Certainement pas le profil qu’on attendait voir participer à un putsch fasciste. Et pourtant elle était là, encore plus tassée que d’habitude sur elle-même, le regard résolument fixé sur ses deux mains serrées l’une dans l’autre et sur lesquelles se devinaient les traces de l’arthrite qui la rongeait.

- « Madame… Jocaste Iaso, c’est bien cela ? »

Elle hocha la tête silencieusement.

Ils donnaient un drôle de spectacle, ces deux-là, l’un face à l’autre. Le juge Achille Kaleos se tenait perché en hauteur sur ce qui avait autrefois dû être une chaise d’arbitre de tennis et qui maintenant recouverte de rideaux et de tissus bariolés avaient un vague air de trône carnavalesque. Deux mètres sous lui, la vieille Iaso peinait à tenir debout au vu du tremblement de ses jambes et ne devait son endurance qu’à la poigne ferme de deux autres pirates qui la soutenaient sous les bras.

- « Madame Jocaste Iaso vous êtes accusée d’intelligence avec l’ennemi francisquien, d’œuvrer contre les intérêts de la Commune, du peuple et de la révolution. Reconnaissez-vous ces crimes ? »

La vieille mit un instant à répondre, puis consentit finalement à lâcher ses mains du regard pour darder sur Kaleos un regard mort.

- « Montrez moi la Commune, je vous dirai si j’ai agi contre elle. »

La réponse ne sembla pas plaire à l’assistance qui hua.

Si dans les premiers jours de la fin du putsch ils avaient été nombreux à venir assister aux audiences pour réclamer réparation, plus d’un an s’était écoulé depuis et les fascistes avaient tous été expulsés ou été exécutés par le Tribunal. De nos jours, on jugeait avant tout les mauvais citoyens, ceux qu’on suspectait être des espions, des traitres, des gens à la loyauté discutables ou plus généralement des connards de droitards qui avaient encore le capitalisme et l’amour des drapeaux nationaux chevillés au corps. Kotios se relevait de troubles qui avaient failli plus d’une fois la jeter à terre et il semblait assez clair à ses dirigeants, le collège des juges, que la Commune ne pourrait aller de l’avant qu’une fois définitivement purgé de ses éléments séditieux. C’est qu’ils pullulaient, les salauds…

- « Madame Jocaste Iaso, niez-vous avoir transmis des documents confidentiels aux francisquiens ? Niez-vous avoir délibérément occasionné des retards dans l’administration en faisant de la rétention d’information et cela afin de nuire à l’autogestion populaire ? »

- « Mais enfin je travail au comité de coordination des travaux de voiries entre les quartiers du sud et de l’est, qu’y a-t-il de confidentiel là-dedans ?? »

- « Répondez !! »

- « Je le nie ! »

Il y eut de nouvelles huées. Les Kotioïtes s’étaient très largement désintéressés de ces spectacles pathétiques et finalement assez répétitifs des jugements prononcés comme les ennemis de la révolution. D’autant plus désintéressés que le travail avait repris, la reconstruction exigeait des bras et l’exigence autogestionnaire des différents quartiers de la ville mobilisait un grand nombre de citoyens à des tâches innombrables et assez divers.
De fait, ne venaient plus aux procès que des marginaux, quelques curieux morbides, la famille des prévenus s’ils en avaient une, et des bandes d’adolescents désireux de s’offrir un petit frisson et allant conspuer les bruns et tenter d’apercevoir des bribes d’exécutions en grimpant sur les toits autour du tribunal pour jeter un œil à l’intérieur de la cour.

Pour les citoyens moins casse-cou, la seule preuve du funeste destin des opposants politiques de la Commune consistait en le passage d’un camion blindé repeint en noir qui une fois par semaine faisait le chemin du Tribunal jusqu’aux docks où étaient déchargés d’intrigantes caisses en bois fermées hermétiquement. Parfois un navire de la Principauté de Carnavale passait les récupérer, la plupart du temps quelques pirates de la Fraternité s’en allaient les débarquer au large, là où personne n’irait leur rendre hommage.

- « Madame Jocaste Iaso, nous avons des preuves que le neuf mars 2006, un francisquien étranger à la Commune s’est rendu chez vous et y aurait passé plusieurs heures. Niez-vous cela également ? »

- « Othon ?? mais enfin, c’est mon petit-fils ! Il venait me rendre visite, il habite à Latios. »

- « Donc vous ne niez pas ? »

- « Non… mais enfin, ce n’est pas interdit ? Toute ma famille a déménagé à la capitale bien avant la révolution ! »

- « Vous avouez donc avoir des connivences avec l’ennemi ? »

- « Ce n’est que ma famille… ! »

- « Madame Jocaste Iaso, quand votre petit-fils est venu, lui avez-vous remis des documents concernant l’autogestion administrative de la Commune et lui avez-vous révélé des informations sur votre travail ? »

- « Enfin je… nous avons un peu discuté, mais je ne lui ai rien remis du tout enfin… ! »

D’un geste, le juge fit signe à l’une des pirates de la Fraternité qui patientait non loin de sa chaise, manifestement absorbée par un roman de gare.

- « Citoyenne Kati, faites entrer le témoin Nicodème Mélèce. »

La Kati en question releva le nez de son livre.

- « C’est lequel ? »

Kaleos parut agacé.

- « Le borgne avec une sale tronche. »

- « Ah Nico ! Ok je m’en occupe. »

Elle referma le livre et le glissa dans sa poche, ramassa son fusil mitrailleur et sortir quelques instants avant de reparaitre, un gaillard vêtu d’un grand caban bleu marine sur ses talons. Effectivement, il avait l’œil gauche blanchâtre.

- « Nicodème Mélèce, pouvez-vous confirmer votre identité ? »

- « C’bien ça pour sûr. »

- « Vous étiez douanier à la frontière Francisquienne en mars 2006, confirmez-vous ? »

- « J’confirme. »

Kalleos brandit un document que lui tendait l’un de ses assistants.

- « Confirmez vous que ce rapport est bien signé de votre main ? »

- « J’vois pas. »

Il lui tendit le document.

- « J’confirme. »

- « Vous y avez écrit, je vous cite : jeune homme environ 1m76 brun yeux marrons, imberbe vêtu d’un blue jean et d’une veste de chantier, passeport francisquien, un sac à dos contenant une bouteille d’eau et des gâteaux au beurre… »

- « C’est c’que j’ai marqué. »

- « Oui. »

- « Alors j’confirme. »

- « Plusieurs documents manuscrits dans la doublure de sa veste, a été emmené au poste pour interrogatoire. »

La vieille blêmit.

- « Othon ? Qu’est-ce que vous lui avez fait ! On m’a dit qu’il était bien rentré, qu’il avait pu passer la frontière ! C’était il y a un mois ! »

- « C’est nous qui posons les questions madame Iaso, souciez-vous un peu moins du sort de votre soi-disant petit fils et un peu plus du votre. Qui avait fourni ces documents à Othon ? »

- « Mais enfin je ne sais pas !! Est-ce qu’il va bien ? Je n’ai pas eu de contact avec sa mère, oh mon dieu il faut que je l’appelle ! »

- « Ne jurez pas par dieu, il n’y a aucun dieu qui puisse vous aider ici. Confirmez-vous lui avoir remis ces documents ? »

- « Non ! »

- « Greffier, notez s’il vous plait qu’elle plaide non coupable. »

Derrière eux retentit le cliquètement d’une marche à écrire.

- « Non-cou-pable. Voilà Camarade Juge. »

- « Othon oh Othon… » se lamenta la vieille.

- « Madame Iaso, si vous n’avez pas fourni ces documents à Othon, je vous le demande, qui donc les lui a remis ? Aurait-il pu vous les subtiliser sans que vous ne vous en aperceviez ? »

La vieille secoua la tête.

- « Je ne sais pas, peut-être, je travaille parfois chez moi le soir quand les dates de retours de certains dossiers sont pressantes, pour aider la Commune, vous comprenez, pour le bien des citoyens. »

- « Bien sûr madame Iaso, et c’est tout à votre honneur, indiscutablement. »

- « Dites moi que vous n’avez pas fait de mal à Othon je vous en prie… je suis sûr que c’est un malentendu… »

- « Quelques questions subsistent toutefois, Citoyenne Kati, pouvez vous faire entrer le témoin Emilien Actor ? »

- « C’est le brun ? »

- « Oui c’est le brun, vous savez il y a un fichier avec les noms des témoins et leurs numéros. »

La pirate ricana.

- « Désolé votre Majesté, j'aime pas trop les fichiers. Je le ramène. »

Elle attrapa le borgne Nicomède par le bras pour l’inviter à se diriger vers la sortie et pour la seconde fois du procès passa la porte du Tribunal pour en revenir quelques instants plus tard flanqué d’un jeune homme, mesurant approximativement 1m76 les cheveux bruns et les yeux marrons.
A sa vue, la vieille pâlit et se redressa.

- « Madame Iaso, reconnaissez vous en cette personne votre petit-fils Othon ? »

La vieille resta silencieuse.

- « Monsieur, déclinez votre identité je vous prie. »

Le jeune homme qui semblait bien portant et au regard sévère hocha la tête.

- « Camarade Anatole, oh camarade juge. Je travaille comme gestionnaire de potagers dans les quartiers nord de la ville. »

- « Et quelle mission vous a donné la Commune, camarade Anatole ? »

- « Débusquer les traitres, camarade juge, en me présentant comme partisan et membre du renseignement Francisquien. »

Achille Kaleos darda sur la vieille Iaso un regard triomphant.

- « Notre camarade ici présent aurait dû purger une peine lourde pour collaboration avec l’ennemi pendant la tentative de putsch francisquien à Kotios. Celle-ci a été commuée en liberté conditionnelle, contre un certain nombre de travaux d’intérêts généraux, au service de la collectivité. »

Il y eut un silence, puis Jocaste Iaso cracha par terre. La salle hua et Achille Kalleos hocha la tête d’un air entendu.

- « Cela me suffira comme aveu. Jocaste Iaso, vous êtes reconnue coupable d’intelligence avec l’ennemi, de trahison de la Commune et de manquement à vos devoirs. Pour toutes ces raisons, je vous condamne à la peine capitale, qu’on l’emmène. »

La salle explosa d’applaudissements et de rire, pendant que les deux pirates de la Fraternité qui encadraient la vieille la tiraient vers les sous-sols.

Achille soupira, réclama un verre d’eau et entreprit de descendre de sa chaise surélevée.

- « Combien en reste-t-il ? » demanda-t-il à l’adresse d’un de ses assistants.

- « Une demi-douzaine camarade Juge ? Dois-je faire entrer le prochain ? »

- « Seulement ? A ce rythme nous n’aurons bientôt plus de raisons d’être. Non, nous terminerons demain, la journée a été longue. »

- « Bien camarade Juge. Une belle justice, camarade juge. »

- « La justice est belle par définition, elle nous rapproche chaque fois un peu plus de la victoire finale, allez ! Allons manger ! Tout ça m'a mis en appétit. »
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Discours du Ier Duc, 04/06/2006

Hommes et femmes de tout pays, libres et emprisonnés, innocents et coupables, une nouvelle fois je peux m'exprimer au cœur même de cette commune devant ce que représenteraient la démocratie et la parole de tous : L'Assemblée populaire. En deux ans, la Commune nous a appris tant de choses et nous a fait cadeau d'encore plus : la liberté de s'exprimer, la liberté de penser, la liberté d'agir, la liberté de vivre! La Commune nous a fait cadeau de la liberté et pour ça je lui en serais reconnaissant jusqu'à la mort. Plus encore, la Commune nous a fait cadeau de la justice : personne n'a de privilèges, aucun roi ne bénéficie d'une immunité, l'argent ne gouverne personne, il n'y a pas d'empereur sanguinaire au-dessus de nous. Enfin, la Commune nous a fait un dernier cadeau : la démocratie. Le pouvoir par le peuple, pour le peuple et au nom du peuple, voilà ce que la Commune nous a offert en deux ans. La Commune est grande et fière... Ou plutôt elle l'était.

Aujourd'hui la Commune est toujours pauvre et ruinée ne bénéficiant même plus de son Assemblée qui a pourtant ordre de la représenter! La justice est négligée et des tribunaux populaires sont ordonnés par les juges de Kotios afin de juger selon LEURS idées qui sont coupables ou non! Des familles de partisans de la Commune ont été condamnés à mort par la Commune en les privant d'un toit et de quoi vivre. Aujourd'hui la Commune est maltraitée par des puissances encore plus sanguinaires que l'Empire francisquien qui n'a d'ailleurs toujours pas fini de la contrôler et de lui faire peur! Aux portes de Kotios il a installé ses missiles et ses hommes afin de nous rappeler sans cesse que quand il le souhaite il peut nous envahir et nous massacrer par milliers! Face à cela, le Pharoi Syndikaali signe un pacte de non-agression avec lui!

Citoyens, citoyennes, cette fois la fin est arrivée : Kotios a été oubliée par les puissants. En revanche, ses habitants ne l'oublient pas! Vous souvenez-vous de la libération de Kotios et de son indépendance? Les grandes heures de gloire et l'arrivée de l'Assemblée populaire? La chute du tyran démoniaque dans l'Empire francisquien? Vous rappelez-vous lorsque des pays comme La République de Fortuna, celle du Jashuria ou celle du Makt a garanti son indépendance? Je sais que vous n'avez pas oublié, je sais que vous n'oublierez jamais. Ils pensent que c'est du passé et que l'apogée de la Commune est déjà arrivée et depuis très longtemps mais ils se trompent et nous devons leur prouver!

Citoyens, citoyennes de Ravendrecht moi ainsi que les 9 autres ducs de la Commune avertissons toute personne qui tenterait de s'en prendre aux principes fondamentaux de la Commune : La prochaine Kotios que vous tenterez d'assassiner se trouvera dans votre pays.
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minsitere

A l'intention de Citoyenne Anna-liisa, Citoyen Matti, Achille Kaleos,, le 20 juillet 2007


Je tiens d’abord à préciser que la Fédération de Canta ne tolérera jamais aucune forme d'intimidation à son égard et que votre communiqué ne prend pas la forme d’une main tendue.

Ensuite, je tiens à vous faire remarquer que nous ne pouvons imposer une souveraineté à un territoire qui n'a pas formellement déclaré ses aspirations et sa souveraineté maritimes. Si vous tenez à obtenir des territoires marins je vous invite à nous faire parvenir officiellement vos revendications maritimes et alors nous pourrons prendre le chemin d’un accord pour un partage équitable des eaux.

Je pense d’ailleurs qu’une guerre n'arrangerait personne et ne serait que l’étincelle qui ferait exploser l’immense poudrière qu’est actuellement l’Eurysie, voir le monde.

Cordialement


minsitre
Mr Alexis Timmerman, Ministre fédéral des affaires étrangères, Fédération des Peuples de Canta

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Je suis heureuse d'avoir de vos nouvelles.

Sincèrement je suis contente d'apprendre que vous allez bien et que tout se passe bien chez vous.

J'ai été touchée par vos chants plein de courage quand votre flotte est rentré à bon port.

J'adore les chants marins.

Vous avez de la chance, beaucoup de chance...

Vous avez de la chance de pouvoir naviguer comme vous voulez.

Moi je ne peux pas naviguer comme je le veux.

J'espère que vous serez tout aussi fougeux pour contrer les revendications et le blocus pharois...

Je me demande si vous avez accès à nos informations.

Je devrais faire en sorte que les informations soient plus rapidement diffusés dans le monde entier

Est-ce que vous avez de la lecture sur votre navire ?

Si vous voulez je peux vous envoyer quelques très bons livres qui vous apaiseront le coeur.

C'est ce genre de livre qui se lit en contemplant la mer, en s'arrêtant de lire pour admirer le paysage.

C'est un livre où on relit trois fois le même passage qui fait tant de bien.

C'est un livre qui égaye une journée, qui apporte de la chaleur en hiver et de la lumière en pleine tempête.

Si tu le veux je pourrais bien venir un jour te voir, et t'accepter.

M.W.
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J'aime bien la révolution.

Il y a fort longtemps j'ai tué des centaines de milliers de camarades pour être moi même.

Il y a 190 ans j'ai tué mon roi et massacré ma noblesse pour être libre.

Il y a 150 ans j'ai tué des milliers de personnes pour être plus juste.

Il y a 50 ans j'ai exilé des patrons pour mettre fin aux privilèges bourgeois.

J'ai l'impression que l'on partage la même ivresse de l'océan.

J'espère que comme moi ce soir tu admirera le coucher du soleil sur la manche blanche et que tu penseras aux lointaines contrées qui existe par delà l'horizon.

Je sais aussi me défendre mais je n'aime pas les effusions de sang.

Ça doit te paraître bien hypocrite si tu me suis mais disons que je n'aime pas que le sang coule inutilement.

J'ai fait couler le sang pour la liberté, la démocratie, le partage des richesses mais jamais pour autre chose.

Par contre je suis triste d'apprendre que tu n'aime pas les livres.

Tu devrais en lire plus, c'est la porte ouverte sur le plus fascinants des mondes, celui de l'immensité et de l'infinité de notre pensée.

C'est un monde où tu peux faire ce que tu veux, quand tu veux et si tu veux.

C'est aussi un monde où tu respecte tout le monde, ou les gens sont gentils et mesurés mais surtout tellement aimant.

Et c'est ce monde que je veux chez moi.

Et je te promets que j'y arriverai.

M.W.
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Session du Bureau Politique du CSP,
14 Septembre 2007



Président de Séance : citoyen H. G. DÖLLS
Étaient présents : citoyen.nes A. Zaïd, Q. Minerve, X. Arthem, A. Serebos, M. Sarantas, C. Andrelli,
E. van der Walt, S. Chunho, R. Akar, A. Piecuch, P. Temogo, N. Filimer, A. Tomiko.

DÖLLS : Je propose que nous commencions cette séance en saluant le départ de la citoyenne Meredith, dont on ne peut que souligner l'important travail mené pour organiser cette force politique et assurer que le municipalisme libertaire soit représenté au sein de Kotios. La citoyenne est une importante camarade dont le nom restera associé à un grand sens de l'organisation ainsi qu'en la posture héroïque qu'elle adopta lors de la guerre civile, qui firent d'elle la figure du Club et de la résistance communaliste.

Je profite aussi de cette occasion pour saluer la citoyenne Tomiko qui a été élu pour remplacer la citoyenne Meredith au sein de ce bureau politique. Je vous laisse la parole.

TOMIKO : Je vous remercie. Je ne pense pas marquer l'histoire du Club et de la ville au même titre que la citoyenne Meredith, d'ailleurs j'espère sincèrement que nous n'aurons pas à gérer une guerre civile durant mon mandat.

(Quelques rires.)

Plus sérieusement, je ferai tout le nécessaire pour servir le Club et Kotios. J'ai conscience du privilège que m'ont fait les citoyens du district portuaire en m'élisant. Je vous remercie pour votre accueil.

DÖLLS : Il n'est peut-être pas inopportun de parler de guerre civile, citoyenne Tomiko. Sans vouloir vous inquiéter. Je propose que l'on passe à l'ordre du jour.

Premièrement la question de la position du Club quant aux revendications territoriales du Canta doit être traitée.

Secondement la question du statut de la Section Défense doit être discuté.

Troisièmement la question de son équipement et de la forme qu'il devra prendre à l'avenir.

1. Sur la question de la position du CSP quant aux revendications territoriales du Canta

ARTHEM : Une copie de la loi sur la délimitation des eaux territoriales cantaises a été distribuée à chacun d'entre-vous, citoyens. Je vous laisse en reprendre connaissance si nécessaire.

(Il marque un temps.)

Par souci de gain de temps je propose de passer directement à ce qui nous concerne : cette loi pose en effet de nombreux problèmes dont un certain nombre se régleront probablement d'eux-mêmes : je parle évidemment des différents couloirs internationaux que les cantais laissent, dans un élan de bonté, à travers leur "territoire souverain". Il est improbable que les puissances régionales et mondiale laissent faire, et je suppose que le Pharois travaille déjà à l'abandon de cet irrédentisme marin. En ce qui concerne la Commune seule, ce projet de loi amène à la création d'une zone économique cantaise débordant largement sur les eaux dans lesquelles pêchent nos chalutiers. Malheureusement les installations pétrolières de l'United Oil ne se trouvent pas de ce côté de la mer, nous ne pourrons pas employer un impérialiste pour en taper sur un autre.

En théorie nos pêcheurs pourraient tout à fait ignorer les revendications cantaises, et le royaume n'est pour l'heure pas doté d'une flotte à la hauteur de ses ambitions. Cependant cette loi contraint aussi l’État cantais à des mesures fortes en cas de non-respect de sa "souveraineté", et autorise l’acquisition de systèmes d'armes dangereux.

PIECUCH : Malgré ses protecteurs Kotios n'est pas en mesure de lutter à armes égales contre une puissance industrialisée, et il faut convenir que nos amis les pirates ne sont pas nécessairement capables de mener un combat à armes égales.

DÖLLS : Les questions de défense maritime sont de la responsabilité seule de la Fraternité, faute d'une décision parlementaire à ce sujet. Il n'est de toute façon pas question de proposer la création d'une flotte professionnelle, les pirates prendraient ça comme un défi.

SEREBOS : Cette situation est de leur responsabilité seule. Qu'ils la gèrent comme ils l'entendent. Canta n'est pas en mesure de répliquer sur Kotios même, nous sommes protégés. Et des raids pirates rendront rapidement cette zone économique exclusive inutilisable.

TOMIKO : Sauf votre respect citoyen, il y a aussi le risque que cette zone le devienne pour nos pêcheurs, en cas d'escalade. La future flotte cantaise pourrait repousser la Fraternité et arraisonner nos chalutiers, par exemple.

SEREBOS : En effet.

FILIMER : Kotios est dans une position extrêmement confortable, citoyenne. Quoi qu'il lui arrive, la commune se voit assurée une place de victime innocente de par sa taille. Diplomatiquement, nos voisins jetteraient de la gazoline sur l'incendie diplomatique qu'ils ont déclenchés, en nous imposant de respecter leurs conditions.

TOMIKO : Mais si la situation vient à se produire, il faudra proposer une aide économique aux pêcheurs lésés. Indexée à la hauteur du manque à gagner, ou du prix du carburant nécessaire pour aller pêcher plus à l'est.

DÖLLS : En attendant le Club doit-il se prononcer sur la situation. Je propose que nous nous contentions de soutenir la Fraternité et ses dernières déclarations.

AKAR : Pas de façon inconditionnelle, cependant. La Fraternité des Mers du Nord ne répond qu'à elle-même. Elle protège Kotios car la ville est un outil pratique, mais les pirates restent des pirates. Ils sont violents, brutaux, l'idéologie ne sert qu'à justifier leur mode vie parasitique.

SEREBOS : Citoyen...

AKAR : Le Club ne doit pas approuver toutes les actions menées par la Fraternité sous peine d'être aussi associée à ses excès, dont nous savons très bien qu'ils auront lieu. Je propose que nous nous contentions de soutenir la défendre de la souveraineté communale et de la sécurité de ses pêcheurs. De façon à soutenir les actions pirates allant dans le sens de la commune, et de pouvoir nous détacher de
celles qui vont uniquement dans le leur.

DÖLLS : C'est entendu. Quelqu'un d'autre a-t-il un ajout à faire ?

La mention est adoptée.


DÖLLS : Je tiens aussi à ce qu'il soit noté que cette loi irrédentiste a été votée à cause de l'abstention du centre et de la droite bourgeoise capitaliste. Les élus de gauche se sont très majoritairement exprimés contre cette loi, et il convient de le souligner. Notre éventuelle dénonciation doit viser le gouvernement centriste, les partis de droite et la Reine, par principe éthique, et être exprimé de façon à ménager les positions des groupes politiques pouvant revenir sur cette loi d'ici un prochain scrutin.

2. Sur la question du statut de la Section Défense.

MINERVE : La Section Défense du Club du Salut Public ne se présente plus. Inutile de rappeler les débuts particulièrement humbles de ce groupe de volontaires organisés à la façon de la protection civile kah-tanaise, patrouillant et assurant le respect de la paix dans les communes liées au Club. Inutile de revenir sur son évolution progressive vers un modèle de gendarmerie suite à l'exposition au corps expéditionnaire kah-tanaise, ni aux importants volontaires qui rejoignirent les rangs de ce corps lors de la guerre civile, de façon à pouvoir lutter contre les putschistes sans pour autant s'inféoder aux milices de la Fraternité, qui composait à l'époque la seule force militaire kotioïte notable. Aujourd'hui la Section Défense du Club souffre cependant d'un flou juridique quant à sa nature exacte, entrainant une incapacité concrète de le faire évoluer sans enfreindre des lois.

Pour l'heure la Section Défense n'est pas officiellement organisée en milice, mais comme un agglomérat de citoyens armés en vertu de l'article quatre de la loi Souveraineté et Liberté. Le problème étant que cette loi, autorisant nos hommes à porter leurs armes, fait état du rôle de la police, capable de la désarmer. En ces temps particulièrement troublez nous savons bien que la police n'existe pas vraiment, et qu'est policier n'importe quel individu répondant aux tribunaux révolutionnaires, quand-bien même une force de police composée en tant que telle existe bel et bien. Cette configuration présente donc le désavantage de rendre la Section Défense extrêmement vulnérable sur le plan administratif et légal, tout en lui assurant une liberté d'action optimale, notamment dans les quartiers organisés en communes selon les principes du municipalisme kah-tanais. De plus, l'article 4 ne précise pas ce qui compose ou non une arme, et nous pourrions techniquement fournir des systèmes d'armement complexe à nos hommes sans que cela n'enfreigne la loi.

Cependant nous devons aussi prendre en compte l'option que représente l'article 3. L'Article 3 de cette loi demande explicitement à ce que les différentes milices soient centralisées au sein d'une armée kotioïte dont les officiers seraient élus. Cette armée, pour le moment, n'existe pas. La fraternité continue d'agir dans un flou juridique total et les autres milices fonctionnent, à l'image de notre Section Défense, sur la seule base légale de l'article 4.

Il convient de décider si nous souhaitons que la section défense demeure une force de police officieuse ou rejoigne pour de bon l'armée, à la façon de la garde communale d'Axis Mundis qui transita de groupe de protection civile à embryon de l'Armée kah-tanaise. J'ai étudié la question et je pense que la Commune a besoin d'une armée en bonne et due forme. Notre défense territoriale est extrêmement dépendante du bon vouloir de nos alliés, ce qui n'est en aucun cas une bonne chose, encore moins avec des voisins de plus en plus belliqueux et irrédentistes.

AKAR : Surtout quand notre principale force de défense est composée de pirates reconnus comme des terroristes par la moitié de la planète.

MINERVE : Ce pourquoi je pense que la Section Défense doit entrer dans la légalité et se composer armée de Kotios, dans l'héritage de ce que voulait la citoyenne Meredith.

SEREBOS : Je le pense aussi, mais ça risque de poser des problèmes de commandement, non ? Si la Section devient une force armée elle échappera aux communes les administrant pour l'heure et à ses missions de protection civile.

PIECUCH : Définissons-la comme une force de gendarmerie. Sur le principe cela posera moins de problèmes aux officiers que leurs hommes conservent des missions d'ordre public s'ils assument un rôle de police militarisée.

MINERVE : Oui. Et je tiens à rappeler au bureau que les officiers étant élus, nous pourrions y placer des hommes issus de la Section Défense même, puisqu'elle deviendra l'armée-même chargée d'élire ces supérieurs.

(Des acquiescements dans l'assemblée.)

DÖLLS : Quelqu'un a-t-il quoi que ce soit à ajouter ? Je propose que nous passions au vote.

La mention est adoptée.

3. Sur la question de l'équipement et de la forme à venir de la Section Défense.

DÖLLS : Bien. Si nous voulons faire de la Section Défense la force armée de Kotios il convient de discuter clairement des moyens que le Club est capable de mettre à sa disposition. Pour le moment la Section Défense est un ensemble de volontaires équipés par leurs propres moyens. Il y a un manque criant de matériel et Kotios n'est tout simplement pas en mesure de produire son propre équipement militaire. Je propose que nous soumettions au Club la création d'un groupe qui sera envoyé au Grand Kah pour défendre les besoins en matériel de la Commune.

ZAÏD : La situation de l'Union est assez précaire, armer Kotios risque de parraître assez secondaire en comparaisons aux menaces extrêmement tangibles qui planent sur ses frontières.

DÖLLS : Je suis d'accord, ce pourquoi il convient de présenter un plan de route extrêmement cohérent à l'Union. L'important n'est pas d'être rapide, tant que le Grand Kah maintient ses engagements défenses la commune n'a pas un besoin pressent de s'armer, mais bien d'obtenir à terme les moyens de notre relative indépendance.

CHUNHO : Si nous partons sur une force de gendarmerie militarisée nous pourrions mettre l'accent sur le matériel léger. Kotios est une commune urbaine, excusez du peu. Je doute que nous ayons grand besoin d'artillerie et il serait irresponsable de nous équiper de blindés, ce serait inviter nos ennemis à raser la ville plutôt qu'à la prendre. De même, concernant l'aviation ce n'est tout simplement pas utile dans notre contexte. L'Eurysie compte peu d'armées de l'air notables.

FILIMER : Je propose que nous nous basions sur les moyens à la disposition de la Garde d'Axis Mundis avant sa mutation en force armée.

20 000 fusils.
2 500 Mitrailleuses lourde
1 000 Lance-roquettes
1 000 Lance-missiles antichar
400 Véhicule léger tout-terrain
300 Véhicule utilitaire
200 Camions de transport
20 Hélicoptères légers polyvalent
100 Véhicule blindé léger
40 Transports de troupes blindé

En priorisant l'acquisition des fusils pour rapidement permettre l'entrainement des troupes, et rediscuter les priorités suivantes selon les réalités du moment.

TOMIKO : Citoyen c'est un plan extrêmement ambitieux, vous pensez que le Grand Kah accepterait ?

FILIMER : Nous défendons leur idéologie. Si nous pouvons leur assurer que les officiers seront Kah, enfin communalistes, comme ils disent ici, cela permettait à l'Union de désengager la garnison permanente qu'elle conserve à Kotios. Kotios capable d'assurer sa propre défense représenterait des économies pour nos amis, et un avantage indéniable si cette force armée est politisée à son avantage.

DÖLLS : Quelqu'un a-t-il quelque-chose à ajouter ? Je propose que l'on passe au vote.

La mention est adoptée.
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Petits trafics entre amis

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La brume de mer est un phénomène rare mais recherché. Quand elle remonte sur les docks de Kotios, une étrange effervescence pique la ville. Postés aux carrefours des grandes avenues, les forces anarchistes et les collectifs vigilantistes raffermissent leurs prises sur les crosses de leurs fusils. La ville n’a pas l’aura maléfique de Carnavale, ou l’ambiance ésotérique d’Albigärk la surprenante. Kotios fonctionne au matérialisme et celui-ci n’a qu'un seul type de carburant : le travail cristallisé dans les flux monétaires.

Quand la brume de mer remonte sur les docks de la ville, comme des serpents agités, les flux se distordent et s’agitent sous couvert d’anonymat. L’argent passe de mains en mains, les caisses se transvasent d’un navire à un autre, d’entrepôts en débarcadères, de sous-sols en arrière-salles. Les anarchistes ne tiennent pas grand-chose, la ville est laissée à l’autogestion de ses forces internes, en faisant de fait une plateforme opaque pour qui cherche à faire du profit. Ici, le blanchiment d’argent est presque inévitable depuis que la comptabilité a été abolie.

Dans un hangar à part, une demi-douzaine d’hommes et de femmes se sont extirpés du brouillard pour une rencontre informelle. Celle-ci était prévue de longue date, mais la brume rend les choses plus dramatiques. Ce sont des officiers pharois, que rien ne pourrait distinguer d’un civil, sinon les galons dorés qu’ils portent d’ordinaires épinglés à leurs vestes et retirés aujourd’hui pour l’occasion.

Dans le hangar, d’autres hommes les attendent. Visages halés cuivré des populations afaréennes, bien loin de chez elles dans ce monde froid et austère.

- « C’était un plaisir de travailler avec vous monsieur Hafeez, sincèrement. »

Dans le dos de la capitaine, plusieurs de ses hommes vérifient les marchandises livrées par les Banairais. Une quarantaine d'imposantes caisses en bois ouvertes au pied-de-biche dévoilent des rangées d’armes d’infanterie alignées dans un ordre parfait.

- « Vingt-mille sans faute… ça fait un paquet. »

- « Fabrication Lofotenoise, c’est pas de la camelote ? »

- « T'y fie pas. Ça c'est juste des vieux stocks, ça fonctionne très bien t’en fais pas. En tout cas pour des conscrits. »

L’autre hoche la tête. Les Banairais les observent sans rien dire. Peut-être ne parlent-ils pas la langue liquide du Syndikaali. Ou sont-ils simplement taciturnes ?
Les caisses sont refermées et scellées au pistolet à clou. La capitaine signe des documents sous un faux nom et un faux titre de propriété. Une obscure compagnie de commerce internationale, a-t-elle seulement existé, afin de faire définitivement disparaitre les armes dans la nature.

- « Le Syndikaali vous fera parvenir la somme par paiements différés, vous avez déjà ouvert un compte dans la succursale XXX, il suffira d’aller réclamer l’argent progressivement pour ne pas attirer l’attention, sous forme de parts actionnariales. Vous n’avez pas à craindre les fluctuations boursières sur ces parts, il vous suffira donc de les revendre à la bourse pharoise pour obtenir le paiement sous forme de liquidités. »

Déjà les soldats se dirigent vers les monte-charges pour déplacer les caisses vers les portes du hangar. De l’autre côté les attendent un navire cargo militaire, anonyme dans le flot des transporteurs qui baignent à Kotios, en direction des bases militaires pharoises.
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« La différence entre un gredin et un anarchiste, c’est que nous nous avons des valeurs. »

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Vedette anarchiste de Kotios. Discrétion et célérité pour la Varpuvtchina !

Depuis Kotios, la Varpuvtchina prélève sa taxe révolutionnaire. Les vedettes de guerre de l’armada noire, la marine de la Commune, sont suffisamment nombreuses et coordonnées pour quadriller l’entrée de la Manche Blanche avec des techniques qui gagnent chaque jour en efficacité. Les véhicules radars, quoique de qualité rudimentaires, suffisent pour l’heure à repérer les porte-conteneurs et navires de fret qui décideraient de pénétrer le cercle de cinq-cents kilomètres de rayon entourant le port. Une place stratégique pour filtrer les bateaux… et choisir ses proies.

Contiente de devoir encore sa survie à la protection d’alliés puissants, la Fraternité des mers du Nord a adopté une stratégie de frappes chirurgicales pour ses prises. Outre le très lucratif commerce des marchandises de contrebande, Kotios étant rapidement devenue un hub de recel et de stockage d’importations illégales dans toute l’Eurysie occidentale, les forces d’occupations anarchiste ne se refusent pas, à l’occasion, un peu de piraterie à l’ancienne.
Forts de valeurs humanistes, les navires sont arraisonnés sans violence, la Varpuvtchina ciblant quasi exclusivement des bâtiments isolés et non défendus. Il faut dire qu’il y a l’embarras du choix avec d’un côté les passages au sud et à l’est d’ Eilean Mor, deux portes d’entrées pour le commerce eurysien du sud et aleucien, et de l’autre, le passage du Canta ouvrant sur la Manche Blanche et plus à l’Est, l’océan du nord. Une route commerciale difficilement contournable, a minima pour les pays de la région, et plus généralement parce qu’elle irrigue l’une des zones du monde les plus ouvertes au commerce international.

Il suffit donc de se pencher pour récolter les fruits de l’arbre mondialisation, et la Varpuvtchina ne s’en prive guère, s’offrant même le luxe de choisir ses proies avec minuties.

En plus de déstabiliser l’ordre capitaliste, les frappes envoient des messages. Ainsi c’est un navire de commerce starlien qui a été relâché cette semaine, malgré son arraisonnement par l’armada noire, au large du Royaume de Fides.

« Transmettez nos salutations à von Breckburg ! » aurait lancé la capitaine Jouko, l’une des officiers de la flotte, avant de repartir avec ses vedettes. « Et vive la démocratie ! »

Certes la Starlie n’est pas devenue un allié du jour au lendemain, mais les anarchistes sont des gens conciliants, prêts à encourager tout ce qui leur semble aller dans le bon sens de l’histoire.
Il en va naturellement autrement des navires de l’ONC ou de Carnavale dont les bateaux ayant la mauvaise idée de naviguer sans escorte tombent bien souvent dans les filets d’embuscades maritimes sophistiquées. Tout en prenant garde d’éviter les escortes dissimulées, les vedettes jouent la carte de la vitesse et de la menace. Lance-roquettes embarqués et manœuvres d’encerclement, le navire doit se rendre ou couler, en cas de résistance, les anarchistes ne brillent pas par leur courage mais n’hésitent pas à cribler la coque des bateaux de torpilles avant de disparaître dans des eaux qui leurs sont acquises.

Privilégiant les attaques en pleine tempête, vagues et mauvaise visibilité trompent sur leur nombre réel et les rendent difficile à viser. Bien souvent, la terreur et la panique conduisent les navires de commerce à rendre les armes sans même combattre.

Bien leur en prend.

Si le navire n’est pas capturé, il est rendu à l’équipage, vidé de ses marchandises de valeurs. S’il coule, couleront les courageux avec lui, les autres seront embarqués sur les vedettes et débarqués à Kotios où charge à eux de trouver comment regagner leur pays natal par leurs propres moyens. La Commune grouille heureusement de marins prêts à embarquer pour l'autre bout du monde, et pour les traumatisés des voyages en mer, l’aéroport propose des billets peu chers si on n'est pas trop regardant sur le confort de vol.

Bien que la ville vive principalement des formes plus douces de commerce, tirant ses marges de ce qu’elle assume faire bon accueil à toutes sortes de pratiques clairement illégales dans les pays voisins, le rançonnage de navires de commerce reste indéniablement lucratif lorsque la proie en vaut la peine. Les marchandises sont écoulées en quelques mois dans la région, bénéficiant de la proximité des dictatures et des nations communistes fermées au commerce extérieur où il est aisé d’écouler des produits rares et donc prisés.

Les rouges, d’ailleurs, ne sont pas épargnés. Kronos, Loduarie, Lambroisie, toutes les pseudo démocraties socialistes dont l’autoritarisme n’est pas un mystère se voit ruer dans les brancards par la guérillas anarchiste. Il ne sera pas dit que seront usurpées sans conséquences les valeurs de la révolution prolétarienne !

Quelques nations, toutefois, échappent à ce triste acharnement. Sans parler du Grand Kah et du Syndikaali dont les bases militaires à Kotios rendent toute action hostile à leur encontre inenvisageable, la Fédération Monarchique des Peuples Unis de Canta, la Gallouèse ou encore la Bundesrepublik Walserreich semblent épargnées par les assauts de l’armada noire.

« Des intérêts trop immédiats. » une décision vraisemblablement décidée en interne. On évite de se mettre à dos des nations voisines ou n’ayant pas fait preuve d’hostilité. Question de real politique, dira-t-on, et la Varpuvtchina n’a pas envie de voir débarquer dans la région des bâtiments de guerre étrangers. On privilégie donc de viser des nations pour qui des escortes systématiques seraient trop onéreuses et que la distance contraint à parier sur la chance.

Cyniquement, beaucoup de bateaux, même de potentielles cibles, continuent de passer entre les mailles du filet. Moins parce que l’armada n’aurait pas les moyens de s’en emparer que pour servir de carotte aux compagnies commerciales. Si passer au large de Kotios est sans danger neuf fois sur dix, on consent plus aisément à la dixième perte. Un plus gros ratio d’abordage entraînerait purement et simplement la désertion des compagnies des routes de la Manche Blanche et donc à termes un manque à gagner pour la cité révolutionnaire.

Telle une science comptable, certains experts d’Albigärk, bien disposés à l’égard des anarchistes, se sont même amusés à produire un rapport de conseil à l’usage de la Varpuvtchina, indiquant le meilleur ratio théorique d’abordages sur une période donnée, afin de minimiser l’impact psychologique sur les investisseurs qui se font couleurs leurs bateaux. Il est d’ailleurs recommandé d’alterner les nations ciblées afin de limiter leur désir de coordination, privilégiant d’une part des cibles capitalistes, puis neutres, puis communistes, de sorte à espacer de plusieurs mois l’annonce entre deux abordages.
Une conception de machine à sous qui encourage au maximum les proies à continuer de tenter leur chance dans la région, laissant toujours le risque de perte légèrement moins élevé que les gains à tirer du commerce dans cette partie du monde.
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