11/03/2013
13:20:57
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Activités étrangères au Kotios - Page 10

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Un petit bout de papier imprimé, transmis à chaque pirate anarchiste présent à Kotios par des agents infiltrés...

N'attaque pas nos navires.
Ne perdez pas un possible soutien.
La Loduarie est prête à vous aider.
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Lettre à l'intention de la camarade capitaine Varpu, Amirale de la Varpuvtchina.

Nous continuerons à envoyer des navires. Mais ne croyez pas que nous laisserons n'importe lequel de vos actes de piraterie à notre encontre impunis. La répression est peut-être présente en Loduarie, la démocratie aussi.
Mais n'oubliez pas. La Loduarie se tient à côté de ses camarades, même si ils sont violents. Même si il faut faire des sacrifices.

Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Loduarie communiste
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Un patrouilleur Loduarien aperçu vers Kotios


https://www.google.com/search?q=patrouilleurs+maritimes&client=ms-android-bouygues-fr-revc&prmd=nimv&sxsrf=ALiCzsZVx_-VecI8zgiuW_WlsYFLt-DGWg:1663648196664&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjdkKy-xKL6AhVDi1wKHfvhDkwQ_AUoAnoECAMQAg&biw=360&bih=657&dpr=3&safe=active&ssui=on#imgrc=UWiU58g3L04j9M&imgdii=cItqJBWVr1qhYM

Alors même que Kotios se livre aux pires exactions anarchistes, un patrouilleur Loduarien a pu être observé par quelques vedettes pirates. Bien que celui-ci n'ait rien fait et se soit contenté de passer, il rappelle aux pirates que la Loduarie est toujours présente. Malgré les tensions, elle est présente et prête à se battre si il le faut.
Malgré tout, celui-ci n'a pas tenu à rester et est passé sans s'arrêter. Il ne serait que de passage avant son arrêt final, le Reylos.
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Ministère des Affaires étrangères

COURRIER DIPLOMATIQUE CONFIDENTIEL


33 AVENUE DU ROI ALEXANDRE II
LINKOGRAD, DISTRICT III
SVOBANSKY-NORMANIE



À l’attention de Messieurs les membres de l’Assemblée, de la Commune de Kotios.

L’heure est venue de donner ensemble une nouvelle impulsion à la paix et à la réconciliation. J’appelle donc la communauté internationale à redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu mondial d’ici à la fin de l’année pour calmer toutes les tensions présentent en Eurysie afin d’en faire un havre de paix et de fraternité comme il le fut jadis.

Aussi, pour parvenir à ces fins, j’invite les représentants de la Commune, à assister dans les jours qui suivent, à une conférence internationale afin de rayer de la carte toute forme de tensions qui menacerait la race humaine, la souveraineté des peuple et la fraternité.

Nous en appelons aux dirigeants et aux nations avides de paix, d’égalité et de sécurité.

Je vous prie d'agréer, messieurs les membres de l’Assemblée, l'expression de ma considération distinguée.


Eleonóra Kemenes
Eleonóra Kemenes
Ministre des Affaires étrangères


Ministère des Affaires étrangères


La présente missive est confidentielle, en cas de perte merci de la transmettre le plus rapidement possible au Consulat ou à l’ambassade svobansk - normanienne la plus proche. En cas de divulgation du contenu confidentiel, les auteurs de ce crime d'État s’exposent à de fortes sanctions et exposent également leurs pays à une crise diplomatique. Les services de renseignements svobansk - normaniens se réservent le droit de tracer la présente missive jusqu’à ce que celle-ci soit arrivée à bon port.
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Aatami
Capitaine Mainio ?


Mainio
Capitaine Aatami ! Comment cela se passe sur place ?


Aatami
La routine, c'est encore le bordel en ville et les pirates se plaignent du manque d'équipement et le chantier naval est à la peine. Il y a longue file d'attente pour réparer les navires, ça complique la logistique sur place. D'ailleurs il fallait que je vous parle de ça, je pense que le chef de section Anthonius pourrait être un candidat intéressant acquis à nos intérêts si la C.A.R.P.E. le poussait un peu dans le dos et...


Mainio
J'en tiendrai compte, capitaine, vous avez bien transmis vos observations au Capitaine Ilmarinen ?


Aatami
Nous sommes fréquemment en contact, oui.


Mainio
Parfait parfait, pourriez vous me rendre un petit service ?


Aatami
Bien sûr, de quoi s'agit-il ?


Mainio
Allez me chercher la capitaine Varpu s'il vous plait, j'aimerai lui toucher un mot.


Aatami
Le... la flotte noire ? C'est que... je ne sais pas s'ils sont rentrés, heu, ça pourrait prendre du temps, la ville est grande, sans compter qu'elle refusera peut-être de venir sur la base et...


Mainio
Merci Capitaine Aatami ! Je reste non loin du téléphone, d'accord ? Rappelez moi dès que vous l'aurez trouvée !


Aatami
Mais...
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Kotios, société pirate

https://www.zupimages.net/up/23/06/hvgv.jpg

Avant-garde libertaire, la Commune de Kotios poursuit son petit bonhomme de chemin bien à l’abri au cœur de la Manche Blanche. Il semble loin le temps où les groupuscules fascistes tentaient de s’emparer de la ville et où l’Empire Latin Francisquien menaçait les frontières sud. Depuis que le géant voisin ne donne plus signes de vie, la Commune semble enfin pouvoir trouver le temps de respirer et de s’organiser.

De l’organisation, il en faut, et si certains continuent de prétexter que le drapeau noir flotte sur les bâtiments administratifs pour justifier de tirer au flanc, on leur rappellera volontiers que l’anarchie c’est « l’ordre sans le pouvoir. »

Dans les faits, du pouvoir, il y en a. Outre les territoires contrôlés par les armées pharoises et kah-tanaises où l’homme du commun trouvera, avec la rudesse qu’on connaît des militaires, une oreille attentive à ses affres, la Fraternité des mers du Nord tient toujours solidement la ville et s’est récemment renforcée de vingt-mille hommes, montant le nombre de pirates à trente milles.

Cette forme de délégation du pouvoir militaire aux anarchistes laisse le champ libre aux juges de Kotios pour modeler, touche après touche, la société à leur image. La décentralisation, aisée à l’échelle d’une Commune de moins d’un million d’habitants, se poursuit avec la tranquillité de l’eau qui passe et doucement érode les berges.
Le pouvoir, arbitrairement distribué à une poignée d’hommes et de femmes, laisse paradoxalement la place à l’expression des uns et des autres qui peuvent s’adonner aux initiatives de quartier, d’aménagement et d’autogestion sans craindre les normes de l’Etat.

Il y aura bien quelques citoyens amers pour dénoncer que le modèle politique kotioïte évoque d’avantage une aristocratie « l’anarchie plus un » comme disent les royalistes, reste que cela vaut toujours mieux que l’Empire Francisquien et ses escadrons de la mort.
Les pirates ont le mérite de n’être pas seuls aux manettes, et d’être eux-mêmes divisés en sections et en cellules qui compense l’arbitraire des uns par la droiture des autres. A la manière d’un gamin qui, déçu de la réponse de maman, ira demander une seconde expertise à papa, le citoyen de Kotios sait que les choses sont rarement définitives et qu’ayant essuyé le refus catégorique d’un officier pour un projet, n’aura qu’à attendre qu’un autre passe pour obtenir un deuxième avis.

« La tyrannie du bon sens » critiqueront certains lettrés. « Celle du sens commun, du sens populaire » leurs répondront d’autres. La population serait investie d’une conscience du juste et du bon qui, débarrassée des censeurs, des bureaucrates et des curés, l’amènerait naturellement vers une sorte de coexistence harmonieuse ?
Certains le pensent, d’autres le théorisent.

Reste qu’on a ici et là eu droit à quelques lynchages. « A mort les fascistes ! » a-t-on crié dans la rue ! Le souvenir de la tentative de putsch reste vif et les décombre du centre-ville, désormais occupé par les Pharois, témoignent de l’histoire troublée de la ville.
Les juges offrent un contrepoids à cette violence qui sommeille même chez les hommes de bonnes intentions. On préférera amener le fauteur de trouble devant ces impérieux arbitres qui tantôt déclareront le coupable dans son bon droit, tantôt exigeront que le pende à un arbre. « C’est barbare ! » vrai, mais la population est un mélange abâtardi de Francisquiens et de Pharois, la violence n’émeut guère ces gens-là et les tenants du droit se voient renvoyés à perpète-les-oies.

« Un jour, Kotios se dotera d’une véritable Constitution, et d’organes démocratiques fonctionnels. D’ici là, c’est mieux de laisser les gens tranquilles. »

La décision hautement politique de l’absence de politique. Il n’en demeure pas moins vrai que Kotios a encore d’autres priorités. Une industrie à la hauteur de son armement, pour commencer, car si les véhicules blindés courent les rues, ils tendent aussi à prendre la poussière faute d’entretien. On en a même vu ici et là quelques-uns dépiautés et transformés en jardinières. C’est élégant, mais on perd de vue le concept de base qui était de protéger la ville.

La Fraternité travaille à enrichir la communauté, elle possède la seule flotte militaire de Kotios, exception faite des quelques navires Pharois mouillant au port. Heureusement que la région est riche, mais la ville n’est qu’une ville, elle produit peu et tire ses revenus du tertiaire. « On a besoin d’ateliers pour réparer les armes, d’usines où fondre l’acier, on ne peut pas tout importer en permanence. » déclare un officier de l’Armada noire. Ses camarades abondent d’un hochement de tête. Il faut moderniser Kotios, au moins assez pour que tout ne tombe pas en ruine à mesure qu’on reconstruit.

« Ce n’est pas tant l’économie qui pose problème, c’est le niveau d’armement de la société. En comptant les Kah-Tanais – dont l’entretien du matériel est à la charge de la Commune – on a plus de soixante-mille soldats à plein temps. Pour moins de neuf-cents milles habitants… c’est un ratio extrêmement élevé. Ça va que le commerce nous rapporte des sous mais nos casernes peuvent pas juste être des bâtiments d’habitations en ruine qu’on refile aux pirates. Il faut des infrastructures. »

L’année dernière, l’Armada noire a ramené des sommes énormes de son rackette sur les mers du nord. De quoi faire bondit le PIB d’un bon quart et une bouffée d’air frais pour les soldats locaux. N’empêche que ce n’est pas suffisant.

« Il faudrait au moins trois fois ça encore. » nous confie un juge, penché sur les prévisions de l’année 2009. « La sécurité des mers du nord se renforce avec l’alliance Pharo-Cantaise, le modèle de piraterie de la Fraternité des mers du Nord s’essouffle. »

Quelle solution pour l’avenir, dans un contexte où les revenus du marché noir sont complétement captés par le géant Pharois, à l’Est ?

« Kotios doit se repenser. Nous n’avons pas à rougir de nos travaux, la ville est libre, assez prospère, sûre. Mais on fait face à des problèmes très pragmatiques et ça, toutes les déclarations de valeurs ne vont pas les résoudre. » avoue un député du Parti de la Libération. « Au fond, on a passé les trois dernières années à juste stabiliser la situation, avec de l’aide internationale mais surtout en nous retroussons les manches. Notre avenir est devant nous, il faut simplement qu’on sache où on va. »

Tout reste à faire pour la petite province révolutionnaire, dont certains des juges regardent d'ores et déjà vers l'ouest et les richesses du trafic nord-sud Eurysien. Les plus aventureux, quant à eux, voient même au-delà de l'océan d'Espérance, qui n'a jamais aussi bien porté son nom.
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Message secret
Information secrète réservée aux personnes autorisées
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La Rente
L'actualité de l'économie.

19/09/2010

La nouvelle route commerciale intercontinentale : une opportunité pour Kotios ?

L’économie de la commune, jusque-là dominée par la piraterie et soutenue par des aides internationales, pourrait enfin prendre une nature autonome.

Flickr. Port industriel


Depuis le 15 août 2004, date de l’indépendance de la commune de Kotios, la question de l’économie a été tout à la fois négligée par les centres de pouvoir kotioïtes, et au centre des préoccupations de plusieurs des principaux mouvements politiques ayant siégé à l’Assemblée populaire ou pris le contrôle de pans de la ville.

C’est que les évènements des premiers jours de la commune se prêtaient assez peu à ces considérations, et que malgré l’arrivée d’un certain nombre d’acteurs porteurs de projets sociaux-économiques construits, les débats fondateurs de Kotios ont principalement tourné autour de questions symboliques, morales ou strictement institutionnelles : la commune se vivait comme une entité menacée d’une part par l’Empire Francisquien, imposant voisin finançant allégrement les mouvements nationalistes (avec le résultat que l’on connaît) et profitant de la situation de chaos pour tenter, à au moins deux reprises, de pénétrer le territoire communal. De l’autre, la commune se sentait menacée par les tensions internes ayant inévitablement fait surface une fois la question de l’indépendance réglée. Si la tentative de putsch fasciste et la réaction sévère du tribunal révolutionnaire auront créés le traumatisme nécessaire à la création d’une identité nationale kotioïte véritable, et si les sempiternels débats sur la libération de l’ancien duché de Ravendrecht, toujours occupé par l’Empire, ont donnés une sensation d’objectif politique tangible aux citoyens, force est de constater que la question économique, elle, a été totalement délaissée. Kotios, par sa nature et ses institutions, s’est élevée comme une polis dont l’architecture institutionnelle et morale sont en fait fermement idéalistes : la commune existe de grands principes, qui ne sont en pratique pas exactement appliqués aux faits, et n’ont pas été capables de donner lieu aux grandes transformations politiques attendues part une part importante de la population locale.

La question de savoir « pourquoi » pourrait être perçue comme un « à qui la faute » s’éloignant des objectifs de cet article. En effet, on peut tout à fait considérer que la situation kotioïte actuelle est souhaitable. Quoi qu’il en soit toutes les analyses tendent à pointer du doigt la responsabilité directe de la Merenelävät et de la Flotte Noire pirate dans l’architecture économique de Kotios. Si l’indépendance citoyenne s’est faite sur un rejet de l’Empire et un désir de liberté et de démocratie véritable, les moyens mois en place pour accomplir ces objectifs ont été fermement financés par le consortium Pharois d’une part, et les pirates de l’autre. Pour des objectifs bien différents mais ayant, de fait, amené à un certain équilibre des pouvoirs favorisant la stagnation. D’une part la Merenelävät a tendu à bloquer toute tentative de la commune de se saisir de son indépendance économique en verrouillant une part importante de son industrie et de ses infrastructures portuaires, traités comme le marché exclusif de la coopérative ne tolérant, de fait, qu’assez peu d’opposition (sinon par des actions concrètes, au moins par la simple mécanique voulant qu’un acteur en position de monopole écrase par sa simple existence toute alternative). D’autre part, parce que la commune a été une base arrière de la piraterie, et que son économie était de fait largement dépendante de ceux-là : faute de débouché marchande précise, Kotios s’est tournée vers une économie de subsistance assurant un semblant de stabilité à une région sinon maintenue en place par les armes de la flotte noire. Celle-là, dans un genre de mécanisme de redistribution bien connu des experts s’étant intéressé au Pharois, injectaient des devises dans l’économie via la revente de contrebande et de bien piller sur des navires marchands, ce qui avait pour effet pervers d’assécher le commerce local et de progressivement isoler Kotios de la plupart des routes commerciales qui auraient pu alors profiter de la situation particulière de la ville. La compétition et l’absence de coordination entre les différents acteurs de la commune, accompagnés du poids important des méthodes pirates et de l’influence de la Merenlävät ont ainsi participé à maintenir une situation étant extrêmement profitable aux grands acteurs régionaux mais assurant tout juste à la commune de quoi demeurer utile pour ceux-là. Une ironie qui n’aura pas échappé à certains acteurs politiques de l’Assemblée Populaire.

Une maigre évolution a cependant débutée depuis la fondation de l’Internationale Libertaire, faisant de la commune une entité reliée au monde libertaire à proprement parler, et la délivrant par la même d’une part de son isolement. Si ce déblocage de l’isolement Kotioïte a été en quelque sorte artificiel, notamment incarné par l’implantation de structures corporatistes kah-tanaises et pharoises visant à créer un semblant de dynamisme économique local, l’élément le plus notable reste l’accentuation de l’aide économique étrangère. Si il est difficile de clairement déterminer à où à pu terminer cette aide, certains critiques pointant du doigt de l’argent qui irait directement aux mains des pirates, on ne peut nier que les différentes commissions économiques de l’Assemblée Populaire ont pu, avec l’aval du tribunal révolutionnaire, organiser quelques projets utiles : reconstruction d’infrastructure électriques modernes, fondation d’un site de traitement de l’eau usée, modernisation du port industriel, sans parler de la fondation d’un certain nombre de programmes sociaux, notamment orientés sur la question de l’éducation populaire, visant à préparer la ville à une mutation de son système. Si cela n’a jamais été exprimé tel quel, cette intégration de Kotios au liberalintern semble s’être faite sur la promesse muette de faire muter la commune : d’une base arrière de pirate elle devait devenir un centre économique digne de ce nom, produisant suffisamment de richesse pour assurer la prospérité de ses citoyens.

C’est, en tout cas, l’une des conclusions que l’on peut tirer de la population : il convient en effet d’admettre qu’il n’existe pas une Kotios, mais des Kotios, et que la stagnation des débats concernant l’organisation matérialiste de la ville ont amenés à une situation de morcellement de la ville autour de zone de contrôle tenues par différentes structures politiques aux intérêts divers. Ces zones de contrôle jouissent ainsi de politiques différentes, de niveaux de richesse différents et d’organisations sociales différentes. Si on peut ainsi noter plusieurs quartiers « taudis », littéralement laissés à eux-même et survivant dans le grand marché noir de Kotios, on peut aussi parler des quartiers pirates, arrosés par la rente de plus en plus incertaine du pillage, les quartiers libertariens, généralement habités par des fortunes étrangères ne produisant pas grand-chose et remplissant pour principale fonction dans l’économie d’acheter à d’autres quartiers, les quartiers communistes suivant un fonctionnement eurycommuniste strict et productiviste, incarnant les quelques tentatives de réindustrialisation de la commune et, le cas qui nous intéresse le plus, les quartiers sous contrôle des mouvements d’idéologie Kah.

Apportant (au même titre que d’autres partis) des théories organisationnelles leur étant propre, le Club du Salut Public de Kotios a ainsi étendu son contrôle sur plusieurs des quartiers du nord de la ville, faisant en fait main-basse sur l’ancien quartier d’affaire et une partie du port industriel. Ce qui interroge, évidemment, c’est la volonté de ce mouvement d’organiser une dynamique économique propre sur un modèle type « Heon-Kuang ». Les quartiers communalistes se sont ainsi illustrés par leur dynamisme économique anormal dans cette commune : prenant acte de la situation de blocage institutionnel et de la main-mise des pirates, les communalistes se sont adaptés en recyclant les biens communalisés de façon à créer différents pôles économiques s’adonnant à plusieurs activités de service profitant pleinement du vide législatif et réglementaire caractérisant Kotios : services informatiques, développement et création de paradis de données, services de change, bancaires, financiers. Outre l’économie informatique et financière, ces clubs profitaient aussi de généreuses aides kah-tanaises pour se développer, mitigeant le mythe d’un modèle intrinsèquement supérieur à celui des quartiers voisins ne profitant pas nécessairement des mêmes aides. Ou plus précisément, dont le fonctionnement institutionnel propre ne permet pas d’assurer l’utilisation judicieuse des dites aides.

Tout de même, la rentabilité du modèle communaliste et la capacité de ce dernier à prospérer dans un environnement matériellement bloqué peut nourrir la réflexion sur la forme prochaine que pourrait prendre l’économie de Kotios.

La situation va, de toute façon, être amenée à évoluer avec la signature récente d’un accord économique transcontinental établissant des routes commerciales entre l’Eurysie du Nord, le Grand Kah et l’Aleucie du Nord. Ce triangle commercial passant par Kotios, on considère possible que de prochains investissements étrangers aident à renforcer la capacité d’accueil d’une ville destinée à devenir une importante cité entrepôt, plateforme logistique d’où pourront partir des produits destinés au Nouveau Monde, où en étant issus. De même, des sources internes à la Flotte Noire indiqueraient que la question du pillage (et plus précisément, de la relative incertitude concernant les fonds que ramène ce dernier) pourrait être réglée par des accords faisant de la flotte de Kotios une marine visant au contraire à escorter les flottes commerciales entreprenant ce grand trajet, contre rémunération s’entend. Kotios, en se retrouvant propulsée entre plusieurs des économies les plus dynamiques du monde, pourrait ainsi entamer une transformation totale de son modèle, permise par la soudaine ouverture au monde et l’entrée massive de capitaux étrangers. Si les cartes de la commune sont bien jouées, une importante économie de service pourrait être construite, surfant sur la nouvelle attractivité de la ville pour en faire un important centre financier, commercial, et construire sur la base des opérations logistiques un modèle économique capable d’enfin réaliser l’idéal libertaire du confort accessible à chacun. Si ce dernier point reste évidemment à voir, on peut estimer que la sortie du marasme économique et l'établissement d'une économie formelle et fiable devrait permettre à la commune de sortir, enfin, de six longues années de stagnation, revitalisant par la même un modèle anarchiste dont les valeurs idéalistes auront enfin une accroche tangible.
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À l'attention de Mesdames et Messieurs les membres de l’Assemblée de la Commune de Kotios - 16/12/10

Bonjour,

Je me permets de vous contacter au nom de sa majesté l'empereur Maximilien II, souverain de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord. C'est au sujet de la Manche Blanche que j'aimerais vous parler. Vous n'êtes pas sans savoir que cette mer est en quelque sorte démilitarisée et que les navires militaires n'ont pas le droit d'y circuler. Or, nous aurions besoins de votre autorisation pour faire transiter nos navires pour transporter des troupes au nombre de 300 en vue de les installer dans deux bases militaires en Inglie. Ces bases ont pour but de limiter les appétits étrangers dans ce pays se remettant d'une période dure et qu'il ne sombre pas à nouveau dans la guerre civile. Cette opération pourrait prendre, nous pensons, au maximum deux mois, mais nous ne connaissons pas encore sa date de commencement. Mais, pour vous assurer que nos intentions ne sont pas belliqueuses, nous vous invitions à dépêcher des observateurs.

En espérant vous lire au plus vite, veuillez agréer, mesdames et messieurs, l'expression de mes sentiments distingués,
Amicalement,
Lawson McCain, diplomate impérial en chef


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- Les élections approchent chers confrères, l'Assemblée est à portée de main. Kotios doit rester la vieille Kotios et assumer son histoire. Nous allons redoubler d'efforts dans les prochaines semaines, nous gagnions une certaine influence dans le quartier nord est de la ville, mais, nos soutiens principaux se trouvent dans les provinciaux des bourgades alentours et sur les petits villages côtiers. C'est là que sont nos racines et c'est là que nous devons piloter nos projets. Nous avons réussi à acheter un ancien café dans la ville côtière de Uhervínov, c'est là que nous installerons notre quartier général. Il va falloir influencer les gens sur le long terme et via des moyens efficace. Pour ça, grâce aux dons de nos soutiens et aux financements de, vous savez qui, la Collectivité des Commerces Nouveaux qui est une de nos sociétés écrans, a pu financer l'achat de plusieurs autres cafés et bars où nous pourrons exposer des affiches, glisser des informations çà et là, influencer les souls et en général, acquérir plus d'influence.

Le vieil homme à l'allure d'un marin se tut et laissa la parole à un autre. Celui-ci avait aussi une barbe, comme tous les autres, me direz-vous. Il était en bout de table, comme un patriarche, celui-ci imposait le respect de par sa carrure.


https://jeretiens.net/wp-content/uploads/2017/02/L%C3%A9on_Tolsto%C3%AF.jpg

- Nos estimations sont à, au moins 15 sièges, dont seulement quatre acquérir dans la ville mère. Il nous faut impérativement
passer la barre des vingts sièges, sinon nous devrons encore attendre avant d'avoir un réel pouvoir politique et législatif. Nous devons prévoir aussi des alliances avec les autres partis souverainistes et traditionalistes. Nous englobons une bonne partie des idéaux de la droite, cela ne devrait pas être compliquer de trouver d'autres soutiens. La dernière ligne droite sera dans une semaine. Le Doyen Àaron, le chef du parti, prononcera un discours sur la place de marché des clochers, c'est là où nous pourrons agiter la foule et que nous pourrons recruter d'autres soutiens.

https://cdn.drouot.com/d/image/lot?size=phare&path=52/89284/15.jpg
Doyen Àaron
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La "Curie des Anciens" cible d'une perquisition par la Fraternité des mers du Nord
Des documents révèlent la volonté d'un nouveau coup d'Etat
La majeure partie du groupe arrêté, plusieurs leaders fusillés dans la cour


https://www.zupimages.net/up/23/30/5g7e.jpg


La Fraternité des mers du Nord, groupe pirate qui tient lieu d'armée à Kotios, semble bien décidée à tuer l'hydre dans l’œuf. L'extrême droite ne refleurira pas à Kotios, dusse-t-elle se noyer dans son propre sang. Les pirates ne sont guère connus pour leur tolérance envers leurs ennemis et s'il se trouvera bien quelques humanistes pour râler, sans aucun doute Kotios ne s'en portera que mieux, nettoyé de sa racaille nationaliste.
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https://collectionapi.metmuseum.org/api/collection/v1/iiif/708957/1618342/restricted



- Doyen, fuyez ! Nous allons les retenir !

Cria un homme alors que les hommes de la Fraternité du Nord investissaient les locaux de la Curie. Le bâtiment était déjà en feux, le renouveau de la droite kotioite n'aura pas fait long feu. À peine quelques jours après avoir rendu, officielle, l'existence du parti, voilà que "l'inquisition anarchiste" assassinait les membres du parti.

- Non, c'est moi qu'ils veulent, pour "l'exemple". Vous, partez, ils vont s'acharner sur moi, je serais un martyr, une figure mythologique. Après tout, ce n'est pas ça l'immortalité ?

- Ne faites pas l'idiot et suivez-nous ! Vite, nous n'avons que très peu de temps.

- Idiot ? On verra bien si je suis idiot.

Ils se firent le salut militaire.

- Vous devenez pour nous, un idéal kotioite. Adieu doyen.

- Va-t'en, vite.

Les hommes de la fraternité arrivèrent à l'étage, et saisirent le doyen qui ne présenta aucune résistance, seulement, les survivants étaient déjà partis. Le vieil homme fut torturé et interrogé, mais il ne dit rien et garda un silence monastique. Il fut fusillé quelques jours plus tard. Les trois hommes restants coururent le plus vite qu'ils purent vers une voiture garée dans une rue. Là les attendaient un homme d'une trentaine d'années qui observait nerveusement les alentours.

- Vous en avez mis du temps putain ! Allez, montez et plus vite que ça, on a l'inquisition à nos trousses, je vous rappelle.

- Oui bon deux secondes !

- Mais où est le doyen ? Vous l'avez laissé !?

- Il a voulu rester, on n'avait plus le temps et il était catégorique.

- Bon allez, démarre, dit l'autre.

La voiture trembla avant de démarrer, et roula durant une demi-heure. Ils arrivèrent près d'une vielle cabane de pêche, là, un bateau les attendaient pour partir vers un port de Rémus, de là-bas, ils essayeraient de contacter une nation voulant bien leur donner l'asile. La cabane était prête à s'écrouler, mais qu'importe, elle avait été bien utile. Il n'était pas aisé voir suicidaire de faire partie d'un groupe politique de droite à Kotios, sans une préparation de fuite au cas où. Et le cas où était bien là. Aujourd'hui, ils devaient prendre en vitesse les provisions, appareils, vêtements, couvertures et le fioul stockés dedans. Ils chargèrent tout sur le bateau de pêche et firent leurs adieux à leur chauffeur, sans savoir que celui-ci serait abattu par la police alors qu'il voulait s'enfuir des débris du bâtiment de la Curie. Ils mirent en route le moteur du bateau en priant pour qu'il fonctionne et il semblait que le ciel soit avec eux, il s'alluma dans l'instant. Ils foncèrent plein gaz vers Rémus.

- Bon, qu'est-ce qu'on va faire. Dit Ilias en frissonnant, il faisait encore très froid dans la région et cette nuit tout particulièrement.

Il s'emmitoufla dans une des couvertures embarquées, ils étaient avec les trois autres dans la cabine avec l'un d'eux qui tenait la barre.

- Il faut qu'on trouve le moyen de contacter un pays pour lui demander l'asile. De là, on pourra mener notre résistance. L'extrême droite assumée ne leur plaît pas ? On va créer à distance un syndicat écran, bien républicain et modéré, d'où on pourra créer notre milice à nous aussi et tirer notre épingle du jeu. Un coup d'État mon cul, oui ! On n'avait rien prévu, mais si ça leur tien vraiment à coeur, pas de souci, un nouveau régime ne nous fera pas de mal. Celui qui parlait, c'était Akakios. Les trois étaient des vieux politiciens et d'anciens marins, tous avec une barbe et le visage creusé.

- Mais quel pays ? Il nous faut un pays en accord avec nos principes. Diogenis était le plus vieux, avec quelques années de plus que les deux autres. Et pourquoi pas Prima ? Traditionaliste, puissance culturelle majeure, je ne vois pas mieux.

- Ouais, c'est pas mal ça. Un peu de pinard pour vous réchauffer ?

Les deux autres hochèrent de la tête et Ilias sorti une bouteille avec un carpeau dedans. Ça devrait les réchauffer...

- A Prima !

Ils étaient partis pour quelques semaines éprouvantes.


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Télégramme crypté
Entrée n°0000021

De : S.P.I.E. A-1

Objet : Valhǫll


Par la présente je peux vous informer de l'installation d'une cellule de l'opération Valhǫll. Nous sommes situées entre l'Aéroport et le Port Industriel dans une banlieue miteuse. A-31 a obtenu un emploi intermittent. Il est évidemment informel. Plus ou moins tout semble tourner autour de l'informel. La porte de la Manche Blanche va être complexe à connaître. Il est encore trop tôt pour dire ce que nous pourrons obtenir de la société Kotioïte. Nous suivrons vos consignes.

Notre arrivée fût simple. Comme de simple migrants. Il semble y en avoir beaucoup. Le port grouille de vie. Légale et illégale. La vie semble chaotique, jouissive, merdique, perverse, simple, idyllique, triste. Tout dépend des individus que nous avons croisé dans ce quartier. La démocratie y est quand même étonnamment vivante. Nous avions des a priori négatifs. Pour le moment la ville nous donne tort. La piraterie pourrait menacer notre commerce ou non selon l'attitude que nous adoptons envers la commune. Actuellement nous doutons de son attitude. Il est encore trop tôt pour nous montrer ou montrer notre appartenance.

Comme inscrit dans l'ordre de mission que nous avons détruit comme demandé, nous tâcherons désormais d'en apprendre plus sur les éléments liées à la piraterie de la Commune. Il est trop tôt pour s'approcher du Parlement. Les facilités législatives d'installations devraient permettre des renforcements fréquents de nos éléments dans la cité. Il nous faut toutefois être discret, prudent. Nous sommes actuellement [message supprimé] dans notre campement. Trop peu pour attirer un quelconque soupçon. Nulle doute que d'autres Etats ont des activités similaires à la nôtre. L'Armada noire devrait être visible de temps en temps. Nous pourrons surveiller ses activités. L'absence d'institutions réellement consensuelles devrait facilité les transmissions vers l'extérieur. En accord avec l'ordre de mission, nous resterons toutefois très prudent.

Nous connaissons les difficultés de l'Empire du Nord à rejoindre la Manche Blanche. Il nous faut à tout prix éviter d'avoir à confronter l'Armada Noire et d'être menacé de notre accès à Espérance. Valhǫll est d'une importance centrale.

Pour la République, cette mission sera réussie.
2000
4 juillet 2011,
Officine la S.A.U.C.I.S.S.E

Note d'information du SPIE
NOTE : 0004-007-012
De : SPIE/DIR.A-DIR.B
A : SAUCISSE

Classification : Secret Défense

Document a detruire après lecture.

Le Gouvernement de la République Fédérale de Tanska a entamé le 29 juin 2011 un ensemble d'operations classifiées relevant d'une évolution de la politique étrangère fédérale.

Dans le cadre prévu des actions, à l'exception de la DIR.E et d'agents de classe S, aucun fonctionnaire tanskien ne sera employé en dehors du territoire federal tanskien. Cette mesure est d'ores et déjà appliquée. Il vous a deja été porté à connaissance et à charge une partie de l'opération Hvall Slept. Cette situation n'est pas sujette à évolution immédiate.

Au vu de la posture federale adoptée, le SPIE annonce desormais qu'aucun lien officiel ne sera etabli entre le gouvernement et la SAUCISSE. Il niera toute accusation étrangère ou interne. Une note circulaire en diffusion restreinte sera transmise à l'ensemble des agents plénipotentiaires pour leur avertir de l'évolution de la posture nationale.

L'officine secrète de caractere permanent dans la Commune de Kotios avec laquelle une liaison est établie est desormais votre seul interlocuteur.

Concernant les actions de la SAUCISSE, le SPIE adopte les mesures suivantes :
- La planification operationnelle relative au déploiement d'un Groupe Expéditionnaire Normalisé Terrestre d'Intervention Légale en République Démocratique Libre du Gondo doit être accélérée et l'unité maintenue en stand by.
- La SAUCISSE doit s'assurer d'obtenir des contacts fiable en vue de déploiement du Groupe Expéditionnaire.
- Les contacts avec le SPIE sont desormais interdits.
- Les contacts avec l'antenne à Kotios doivent être réduits au strict minimum nécessaire.
- Toute information transmise à l'antenne à Kotios doit etre de classification maximale.
- Toute conservation d'information au delà d'un delai de trois jours apres transmission est interdit.
- Une veille informationnelle extérieure et intérieure doit être établie en République Démocratique Libre du Gondo. Elle sera à caractère permanent et ne pourra communiquer qu'avec l'officine de Kotios.

Pour information supplémentaire, l'officine de Kotios est passé en alerte écarlate.

La présente note sera aussi transmise à l'officine à Kantios pour information.

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