12/05/2017
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Triomphe du communalisme

"La chute des empereurs Kaulthes démarrent une nouvelle ère pour notre nation : celle du communalisme et de la paix"

Edmond Hurdrart, poète et romancier Kaulthe révolutionnaire
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l'Heure de gloire Kaulthe a sonné

Cela fait maintenant un an...
Un an que le régime dictatorial de Kaulthie avait chuté, et que la glorieuse révolution communaliste avait pu succéder au défunt Valheim pour porter les idées nouvelles d'un monde de paix et d'égalité. Cela faisait du bien à la nation meurtrie de pouvoir respirer un peu, de sortir de l'époque honteuse des guerres et de pouvoir regarder l'avenir d'un air calme.

Cet avenir, Adgard le chérissait plus que tout. Communaliste convaincu, il a toujours œuvré à la reconstruction du pays suite à la chute des tyrans. Ancien propriétaire d'un petit domaine dans le Schwrög, il avait vendu ses possessions pour aider les plus démunis et à donner des fonds afin de créer son propre journal : "Die Rote Revolution", ou "la Révolution Rouge", qui représente localement les demandes et les avis des citoyens du Schwrög du sud. Il avait, par chance, eu un succès phénoménal, réussissant à lui rapporter assez pour, encore une fois donner des fonds à des associations ouvrières, des syndicats, en bref... participer activement à la vie de l'Union des Communes de Kaulthie.

L'exemple d'Adgard était un parmi tant d'autre celui d'un nouvel âge pour le pays, une nouvelle ère de prospérité sous un régime communaliste qui privilégie les pensées des masses aux décisions des grands. De plus, la Kaulthie commençait même à regarder à égalité certains de ses voisins puissants, comme la Tcharnovie, ou même la Kresetchnie. La participation active des citoyens avait fait du pays un véritable petit Kah Eurysien, un reflet d'une société tournée vers l'égalité, la paix et l'harmonie. On dansait, on lisait, on pensait, tel était le nouveau mot d'ordre de cette société qui n'aurait pu apparaitre il y a à peine quelque années.

C'était dans ces conditions également que l'armée s'était transformée. Atteignant 50 000 hommes, celle-ci pouvait combattre les ennemis de la Révolution avec toute la fureur des ouvriers. Elle était équipée, qui plus est, d'équipement loin de la rudimentarité de ses voisins, notamment en Altarie, où ces Kaulthes rebelles adoraient toujours leur souverain. Généralement, les armes étaient de génération 4, 5 ou 6, soit du matériel très respectable.

Pour conclure, la Kaulthie, ancien réceptacle des idéaux conservatrices et à l'histoire glorieuse, s'est retrouvée métamorphosé par la Révolution Communaliste, devenant de ce fait "le Kah Eurysien", un fort des idéaux des communes et tenant fièrement un avenir glorieux pour le futur du pays.


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Soldat de la "Garde rouge"

La traque commence

Dans les ruelles sombres du Comité de la Volonté Publique, un ordre se créait. Un ordre, tiré des anciens groupes monastiques et militaires, qui représenterait la force d'élite du gouvernement Kaulthe. Les députés avaient compris que sans une force spéciale, leur régime ne pouvait s'implanter totalement dans certaines régions du pays. Ainsi fut créée "la Garde Rouge", un ordre d'hommes et de femmes endoctrinés aux idéaux communalistes, et qui serviraient à mourir le régime s'il le fallait. Ironiquement proche de l'ordre des Rosiques, ces derniers sont par ailleurs toujours exilés de la Marhënie, les forces de cet ordre se revendiquaient comme les gardiens de la kaulthie, sans pour autant faire le lien avec les groupes paramilitaires religieux de l'ancienne confédération et empire.

Au départ, l'ordre n'avait que pour ordre de traquer les fascistes de Kaulthie, et les complices de l'époque des trois souverains afin de les juger à un grand tribunal qui devrait avoir lieu dans les semaines qui viennent. Selon les archives de Kaulthie, depuis leurs fondations le 2 Aout 2014, près de 1200 personnes suspectes d'avoir collaboré avec le régime du Saint-Empire de Kaulthie ont été arrêté. Tous ces fascistes ont alors été pris à part, et forcé de se présenter et de raconter leurs histoires ainsi que tout ce qu'ils savaient sur le régime et ses exactions. De cette manière, nombre de hauts fonctionnaires de l'ancien régime ont pu être retrouvé, certains tentant de fuir en Tcharnovie, d'autres en Karty et d'autres même au Rasken.

Grâce à ces réussites totales, l'ordre s'est vu attribué les meilleures armes et équipements fabricables en Kaulthie, pouvant donc de manière encore plus efficace abattre et traquer les ennemis du pays, de "la mère patrie" se disait même dans certains couloirs. Ainsi, la Garde Rouge acquit une réputation de terreur et de crainte, servant très largement de moyen de pression en cas de refus d'un quelconque haut personnage qui s'opposerait à une décision du Comité de la Volonté Publique. Et que dire... Dans les Maires des Communes, à présent dénommés "Préfets", il y en avaient masses qui s'opposaient directement au gouvernement de Warenburg. Normal, diront certains, de part la complexité administrative quasi-unique au monde de la Kaulthie. De ce fait, les Gardes rouges n'avait pas de raisons de chômer.

Cependant, à Warenburg, une dizaine d'entre eux ont été appelé à Warenburg, afin de procéder à une mission qui serait importante aux yeux du Parlement. Alan faisait partie de ces soldats. Autrefois orphelin de guerre, il a dû affronter, pendant plusieurs mois, les pires horreurs que l'être humain était capable, passant des tortures inhumaines à l'affrontement avec des kaulthes totalement fous et détruis intérieurement par les trafics de drogues qui circulent sans cesse. Ainsi, il n'était plus comme avant, ayant oublié tout sens du mot "humanité" pour ne servir qu'une seule chose : le Comité de la Volonté Publique. Sa carrure puissante ainsi que sa musculature et son sens tactique l'avait projeté au rang de commandant d'une escouade de 10 hommes. Par ce grade, il se devait d'être le premier à entendre la mission donné par l'un des députés en charge des gardes rouges : Torgell Malack.

Membre du Front Communaliste, Torgell était réputé pour sa patience et son calme imperturbable lors d'une situation catastrophique. De plus, il avait été l'un des principaux meneurs des traques envers les sympathisants du régime fasciste d'antan. Par ces actes, il avait été logique de le placer à ce poste.

Quand il reçu Alan et son escouade, il scruta le nouveau commandant de manière attentive. Il avait entendu quelque rumeurs, mais rien d'alarmant, à son sujet, mais Torgell ne l'avait jamais rencontré en face à face. Ainsi, il se devait, en temps que député en charge des Gardes Rouges, de vérifier toute leur hiérarchie et de connaitre le visage de chacun de ses membres.

Alors que le silence régnait dans la pièce, Alan déclara alors d'une voix ferme :

"Quelle est notre nouvelle mission Sieur Malack ? J'ai appris que vous nous aviez quémander, j'aimerais donc savoir de quoi vous voulez nous faire part"

Torgell resta silencieux, avant de répondre d'un ton froid et dominateur :

"Dans la Fédération d'Almaräg, on a été mis au courant d'une nouvelle proie à éliminer. Il s'agit d'un Préfet fanatique du Culte Impérial. Celui-ci pense être le prophète envoyé par Dieu et l'Empereur afin d'étendre sa croyance dans toute la Kaulthie. Il a déjà transformé la structure administrative de sa commune en une sorte d'évêché totalitariste et esclavagiste. Ainsi, vous l'aurez deviné, je vous demande de traquer cet homme et de me ramener sa tête. Egalement, vous prendrez soin de rétablir les véritables institutions de l'Union des Fédérations des Communes de Kaulthie, n'est ce pas ?"

"Evidemment", répondit le commandant Alan, "n'ayez craintes et dites au Comité de la Volonté Publique que ce traitre à la cause de la Mère Patrie ne sera plus de ce monde d'ici peu..."

Si la Kaulthie à du mal à tenir, elle pourra toujours compter sur la Garde Rouge


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Un monde change...

Le monde change...

Dehors, les appels viennent, les hordes s'affolent, les camarades se réveillent...

Bientôt, la situation va tourner. La Kaulthie n'est plus seule, et ne le sera plus jamais. Au nord, l'Altarie entre dans une phase dure de son histoire, et nous devons en profiter. Si la monarchie bascule, alors le communalisme viendra prendre son titre.

Qui part à la chasse perd sa place...
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ATTENTION : VIOLENCE EXPLICITE

Musique d'ambiance

L'Heure du jugement

L'heure du jugement a sonné...

Cela fait plusieurs années que la Kaulthie se relève sans un mot. Des années que ce petit pays, au passé si glorieux que fut l'Empire Kaulthe, se réforme suite au passage des guerres et des aléas de l'histoire. Passé d'une confédération d'états féodaux, à une division nette entre un régime républicain et un pays communaliste, puis par un état totalitaire, pour finir avec l'émergence d'un régime stable communaliste, la Kaulthie en a bien connu des chemins.
Néanmoins, il en restait un qui n'était toujours pas franchit. Un passage, qui n'avait de clé que le jugement. Le jugement, des collaborateurs, des traitres à la nation, des fascistes et des autres qui font honte. Ceux qui, il y a quelques temps, dominaient tout, mais qui dorénavant ne contrôle plus rien.
Depuis des années, le nouveau régime préparait ce moment, traquant les sympathisants de la Junte Impériale, pour enfin leur accorder le seul droit qu'ils devraient disposer : un passage au Tribunal Révolutionnaire.

Fondé dès l'année 2014, le Tribunal Révolutionnaire, abrégé en TR, est une branche de la Justice Kaulthe, encore à ce jour en développement afin de réaliser le meilleur système judiciaire de la planète. Le TR est néanmoins déjà finalisé, et se concentre à trouver les derniers fidèles du régime totalitaire. Elle se divise en plusieurs parties : la première est le Bureau de la Justice, regroupant le Juge suprême, les procureurs, les avocats et les fonctionnaires du Tribunal Révolutionnaire. La seconde est le Tribunal Populaire, qui rassemble des citoyens appelés à donner leur avis sur une affaire ( en étant sélectionnés au hasard en fonction de la région dans laquelle le jugement a lieu ). Enfin, la troisième se compose du bras armée du TR, la Garde Rouge. Elle se compose des meilleurs soldats de Kaulthie, et opère également pour d'autres institutions. C'est en grande majorité elle qui a réussit à capturer les plus grands administrateurs et fondateurs du régime de la Junte Impériale.

Toutes ces parties fonctionnent donc ensemble, et leur objectif est le même, permettant une cohésion plus rapide entre ses membres. De cette manière, entre 2014 et 2016, plusieurs centaines de collaborateurs, de traitres à la patrie et de hauts dirigeants des institutions totalitaires ont pu être enfermés en attente de leur jugement. Et ce jour, finalement, était venu. Ce 10 Octobre 2016, le plus grand tribunal jamais ouvert de l'histoire de la Kaulthie venait d'apparaitre. Ironiquement, cette date avait été choisie car elle marquait les 2 ans du régime communaliste en Kaulthie, ce qui change bien des années d'incertitudes politiques entre 2000 et 2014. Tout était fait pour que ce jugement devienne un symbole. Le symbole d'une renaissance kaulthe, du règlement de compte avec le passé sombre de ce pays, et l'ouverture vers la seule voie qui peut être envisagée : le communalisme.

Le 10 octobre 2016, dans l'ancien Palais Impérial ( encore là un choix réfléchi ), à Warenburg, qui avait été totalement transformé en bâtisse à la gloire du communalisme, une vaste salle avait été créée, spécialement pour l'occasion. Elle doit concentrer sur des rangs en hauteur de grands députés du Comité de Volonté Publique, et en face d'eux, au niveau du sol de la salle, les accusés, en signe de préjugement. Le reste des invités se trouvaient dans des gradins installés en face de ces derniers, plus hauts de quelques marches. La symbolique était essentielle, voir primordiale, pour un évènement d'une telle ampleur.

C'est ainsi que la salle se remplit, finissant même pas atteindre rapidement les limites de places. Après que tous et toutes furent assis, et que les accusés firent de même, Adolphe Von/de Guslan, Ministre des Affaires Etrangères de Kaulthie, et Anthon Von Kurays, Juge Suprême du Tribunal Révolutionnaire, se placèrent sur la scène derrière le bancs des damnés, et prononcèrent quelques mots :

"Peuple de Kaulthie, mesdames et Messieurs,
Depuis la fondation de notre pays, la Kaulthie, il y a un millénaire de cela, nous avons su conserver la stabilité politique que nous souhaitions jusqu'alors. Nous avons prospéré, jusqu'à devenir l'une des plus grandes nations que n'a jamais porté notre planète. Nous avons survécu à toutes les catastrophes qui ont secoué notre pays, nous avons tenu, maintes et maintes fois, face à la dépravation de nos voisins, de nos ennemis ou de nos traitres. Malheureusement, la corruption a finit par nous atteindre. Nous ne l'a voulions pas, mais nous n'avons pu, cette fois-ci, résister face à la barbarie, nous plongeons dans deux décennies de crises en tout genres, que ce soit politiques, économiques ou civiques. Tout cela s'est même renforcé sous un régime que bon nombre d'entre nous hait par sa seule prononciation : la Junte Impériale.
Ce régime, si l'on peut l'appeler ainsi, n'a que détruit tout concept de la liberté, d'égalité et pire encore, de la fraternité. Il nous a divisé, renforçant la crainte du voisin au lieu de l'entraide de notre prochain. Il a massacré des milliers de femmes, de vieillards et d'enfants sur l'autel d'une famine qui aurait pu être évitée. Il a fait disparaitre des milliers d'opposants en désaccord avec un système qui ne respectait pas son propre peuple. Ce n'était qu'un rêve d'un idéal tordu, de politiques fous et d'un désir de revenir à un temps impérieux qui n'existe plus.
Mais à qui la faute ? Qui a réussit le déshonneur de suivre ce régime au combien horrible et brutal ? Ses dirigeants, ses hautes instances, et ses alliés de l'ombre, les collaborateurs, les traitres à la patrie. En somme, à des Kaulthes qui ont soutenu un état qui ne devait pouvoir être apprécié. C'est pour cela qu'en ce jour du 10 Octobre 2014, 2 ans jour pour jour de la déclaration de la naissance de l'Union des Communes de Kaulthie, mettant fin à des années de terreur dans notre pays, que je déclare ouvert le Tribunal de Warenburg !"


Un tonnerre d'applaudissements débuta, les accusés, eux, gardèrent la tête basse, toujours face au public et aux députés du Comité de Volonté Publique. C'est à ce moment que l'on fit monter sur scène le premier accusé. Un homme, bien connu de tous et toutes sous le nom de Wilhem Constraburg. Celui-ci avait été ni plus ni moins que le troisième grand souverain du triumvirat qui dirigeait la Kaulthie lors de la Junte Impériale kaulthe. Il avait été porté disparu lors d'un titre de la presse, néanmoins la Garde Rouge a réussit à mettre la main sur lui en Janvier 2016 après que les voisins du lieu ou vivait l'ancien tyran ont tout révélé aux autorités. Commencer par lui faisait également partie de la symbolique, car le 2ème Grand Souverain, Léopold Druneberg, avait été retrouvé mort le 27 Février 2012, et le 1er Grand Souverain, Alaric Freigasten, avait été exécuté par l'Impératrice Evelyn. C'était de facto le dernier représentant de cet organisme maudit en Kaulthie. Et mieux valait commencer par lui pour débuter un premier pas vers une nouvelle ère.
C'est alors qu'Anthon Von Kurays, Juge Suprême du Tribunal Révolutionnaire, récita les accusations :

"Monsieur Wilhem Constraburg,
Vous êtes l'objet d'une lourde accusation. Vous êtes accusés de corruptions, de détournement de mineurs, de trafics de corps humains, de traitre à la Patrie, de crimes contre le peuple Kaulthe et enfin de crimes contre l'humanité, sans oublier les diverses plaintes de viols à votre encontre. Qu'avez vous à dire pour votre défense ?"


Wilhem Constraburg sembla prendre son souffle, avant de prendre la parole devant l'assemblée :

"Je n'ai fais que mon devoir... - il tremblotait légèrement, sa voix semblant devenir instable - Je n'ai jamais voulu le mal du peuple Kaulthe ! Je n'ai fais que remplir mon rôle ! Je n'ai jamais réalisé de la corruption ni même un quelconque trafic, je..."

Anthon Von Kurays lui coupa la parole :

"Vous reconnaissez donc avoir été d'un objet ? Qui est donc le véritable coupable dans ce cas ? Cependant, vous ne semblez pas infirmer les plaintes de viols, vous les confirmez donc ?"

Wilhem Constraburg devint blême :

"Je... non ! Je veux dire... Je n'étais que le pion d'Alaric Freigasten, il m'a manipulé ! Je n'y suis pour rien, s'il vous plait, ayez pitié, ayez pitié !"

C'est alors qu'une vielle femme se dressa sur l'un des auditoires placés sur les deux côtés de la salle. Elle semblait fatiguée par le temps, mais cachait en son coeur une braise ardente qui était, semble t'il, avoir été contenue depuis des années jusqu'à ce jour :

"Permettez, votre honneur, que j'intervienne. J'ai eu, dans ma longue vie, trois enfants. Ils s'appelaient Ida, Frédéric et Ottavia. J'habite dans une petite ferme aux alentours de Warenburg, et j'ai toujours été au courant des actualités politiques du régime. Cela dérangeait certainement, comme le jour où... - Elle lâcha une larme, avant de reprendre - Excusez moi votre honneur, des douloureux souvenirs me remontent à l'esprit, j'ai tout fait jusque là pour les ignorer, mais ils ne sont jamais partis. - Après avoir essuyé sa larme, elle reprit - Je disais donc qu'un jour comme un autre, alors que je faisais les champs seule, mon mari étant décédé à cause de la guerre - je n'ai, par ailleurs, jamais reçu son corps et la raison de sa mort, j'étais obligé de tout faire dans cette ferme. Mes enfants m'aidaient, bien évidemment, mais je voulais qu'ils aient un avenir, qu'ils fassent des études, pas comme moi et mon piteux travail. - je m'en souviens comme si c'était hier, un jour d'été en 2012, alors que toute ma famille était au complet, des hommes sont entrés par la force. Derrière eux j'ai pu vous reconnaitre, Monsieur Constraburg, horrible démon ! - Elle éclata en sanglot, puis reprit - Vous, qui avez, devant ce repas de famille que nous tenions, ordonné à vos hommes de violer sous mes yeux mes deux filles, pour les décapiter sous mon regard impuissant, avant de prendre mon fils, dont je ne sais s'il est encore en vie. Vous avez détruit... ma vie. Vous avez détruit tout ce que j'ai espéré fonder ! Je serais dévastée d'apprendre que vous n'avez reçu le jugement que vous méritez. Je n'ai pu résister à la tentation de disparaitre de ce monde que par le besoin ardent de vous voir juger pour vos crimes ! Vous ne méritez pas la pitié, pas avec les horreurs que vous avez infligé, à moi, mais aussi à tant d'autres ! Si cela ne tenait qu'à moi seule, vous devriez être emprisonnés à vie pour réfléchir à vos actes, même si j'en pleure de certainement savoir que vous vous ferez passer pour une victime alors que vous êtes l'investigateur de ces crimes, sans réfléchir à vos actes ! - un léger silence s'installa, avant d'être coupé par la vielle dame -
Je remercie le Juge Suprême pour m'avoir délégué la parole pour vous conter ma triste histoire. Je prie toutes les divinités en ce monde que justice soit faite."

C'est alors que le public applaudit, par compassion, pour la vielle dame. Elle, se rassit dans les bancs des spectateurs, la tête tournée vers l'accusé, cachant sa rage envers celui à avoir tout détruit dans sa vie.
De son côté, Anthon Von Kurays, Juge Suprême du Tribunal Révolutionnaire, relu le long dossier pendant plusieurs minutes, échangeant parfois avec Adolphe Von/de Guslan. Finalement, après avoir visionné l'intégralité des accusations, et avec le témoignage de la vielle dame, il prit la parole et déclara :

"Madame, puis-je vous demander votre nom ?"

Se relevant de nouveau, elle dit alors :

"Augustina Kitaul, monsieur"

Anthon Von Kurays reprit alors :

"Madame Kitaul, je vous adresse toutes mes plus sincères excuses et toute ma compassion pour les évènements que vous avez dû subir ces dernières années. Je prend acte de votre témoignage et m'engage personnellement à demander au Comité de Volonté Publique de bien vouloir lancer des recherches pour retrouver votre mari et votre fils, ou au moins connaitre leurs sorts. J'espère que de cette manière, vous pourrez enfin faire le deuil de cette tragédie."

Il se tourna alors vers l'accusé, pâle, sachant pertinemment la sentence qui l'attendait.

"Monsieur Constraburg,
suite aux trop nombreuses accusations portées à votre encontre, qui ne peuvent pas être le résultat d'une manigance, et de part le témoignage de Madame Kitaul, ainsi que des archives du gouvernement de la Junte Impériale qui souligne votre activisme dans les massacres arbitraires et les tragédies engendrées par le régime, je vous condamne à la peine capitale, la mort.
Votre exécution se tiendra dans les plus brefs délais, un communiqué du Tribunal Révolutionnaire prendra acte de cela."


Toute la foule se leva et applaudit Anthon Von Kurays, qui demanda alors que l'on escorte Wilhem Constraburg dans sa cellule. Ce dernier se mit à crier au secours, demandant une cours d'appel, une rectification dans son jugement, mais deux gardes le prirent par les bras et le glissèrent dans les coulisses de la scène, avant qu'un bruit similaire à un coup de batte ne viennent mettre un terme aux cris de l'ancien 3ème Grand Souverain de Kaulthie.

C'est à partir de là que des criminels de guerres, des collaborateurs furent jugés, les uns après les autres. Tous plaidèrent innocents, dû moins, pour la majorité d'entre eux. Certains assez fous restaient fidèles au régime totalitaire, même avec les condamnations graves portées à leur encontre. Ceux ayant exercés directement dans les massacres abominables furent tous condamnés à la peine capitale. Les autres, bien souvent des citoyens ayant eu moins d'importance dans le régime, reçurent des peines de prisons à vie ou alors sur une cinquantaine d'années. Les visages de la traitrise, de la violence d'un ancien gouvernement, furent dévoilés comme jamais auparavant. Et ceux-ci ne seront jamais oubliés.

Lorsque le Tribunal de Warenburg prit fin, après 3 jours entiers à réaliser les condamnations des différents accusés, le jugement fut extrêmement médiatisé dans tout le pays, et des vagues de recherches furent mises en place afin de permettre aux familles de connaitre le sort des membres qui n'ont jamais été retrouvés ou bien qui ont été enlevés par la Junte Impériale. Cela mettrait très probablement du temps avant d'arriver à terme, mais cet évènement marque un renouveau certain pour la Kaulthie, qui peut enfin faire la paix avec son passé, pour pleinement avancer vers le futur, à une heure ou le pays se reconstruit et se redéveloppe, pour promettre un avenir qui se veut meilleur pour tous et toutes...
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