[RP] Guerre civile | Affaires intérieures du Royaume Constitutionnel de Ramchourie

Affaires Intérieures du Royaume Constitutionnel de Ramchourie

Drapeau du Royaume Constitutionnel de Ramchourie
Ce topic racontera tous les évènements se produisant et ayant un lien avec la faction du Royaume Constitutionnel de Ramchourie. Merci de ne pas écrire après ce post.

Qu'est ce que le Royaume Constitutionnel de Ramchourie ?

Il s'agit d'un état du centre de la Ramchourie, proche de la Seigneurie élective et de l'Empire Ramchoure. Le but de cette faction est de réunifier le pays sous un royaume centralisé, et ayant adopté une constitution, chose rare dans le pays. De plus, la faction souhaite mettre en place une véritable égalité des droits et des libertés entre les individus, qu'ils soient paysans, femmes, esclaves, aristocrates ou hommes. Cette faction, grâce au matériel moderne de l'armée régulière prit depuis l'indépendance, permet à celle-ci de devenir l'une des plus grandes puissances du centre du pays et, par la même occasion, permet de s'emparer de vaste territoire bien plus rapidement que ses voisins.

Qui le dirige ?

Le pouvoir est détenu par Mei-Li, la "Reine-Guerrière". Ancienne Compagne de l'ancien Seigneur de Guerre de Ramchourie Yuan Zao, elle œuvre à réunifier le pays sous sa tutelle et de venger son mari. Elle est conseillée par Yao-Kun et Tseun-Kun, deux génis stratégiques et militaires qui pourraient, à terme, lui permettre de reprendre la capitale, Zangian'h, qui reste l'objectif premier de Mei-Li.

Souveraine Mei-Li, "la Reine Guerrière"

Atlas
9 ( 9/9 )

6 ( 0/6000 )

3 ( 0/300 )

27 000 ( 9 000 professionnels, 4 000 réservistes, 14 000 conscrits )

Armes :

Tableur sur les unités traditionnelles

Tableur sur les unités spéciales

Taux de stabilité :

55% ( + 5% ( prise de Zangian'h ) )

Taux de popularité :

Teyla : 50%
Zijian : 55%

Accords et intégration des derniers territoires de la Seigneurie Elective


Guandgua lors de la remise des territoires de la seigneurie élective au Royaume Constitutionnel
Alors que les armées coalisées avançaient leurs pions, la Seignerie dans le sud, était aux aboies. Suite à leur défaite à Zangian'h, le reste du gouvernement, c'est à dire la personnalité de Cao Tao, s'enfuit vers le sud, vers les derniers territoires à tenir, dirigés par Jinlong Zao, Seigneur électeur du Hen. Après des jours de voyages, la petite équipe arriva enfin à Guandgua, capitale provisoire des forces seigneuriales. C'est ainsi qu'ils trouvèrent le seigneur électeur. Cependant, à leur grand étonnement, ils tombèrent aussi sur le 8e Seigneur de Guerre de Ramchourie, Yuan Zao. Un long dialogue fut établit entre les personnalités présentes, et, finalement, Cao Tao fut emprisonné dans les cellules de Guandgua.

Cette réaction était dû aux négociations qui avaient eu lieu entre Jinlong Zao, Yuan Zao et Mei-Li, reine-guerrière du Royaume Constitutionnel, soutenue par le Reinaume du Zijian, qui promettait de ne pas exécuter les forces de la seigneurie élective s'ils se rendaient. Bien qu'il était douteux d'accepter un tel accord, Jinlong Zao et Yuan Zao savaient n'avoir le choix, leurs forces étant trop faibles pour affronter d'autres ennemis. C'est ainsi qu'en Octobre 2015, Guandgua fut remise aux mais des royalistes constitutionnels.

De leur côté, Mei-Li souhaitait, étrangement, revoir son ancien mari, Yuan Zao. Bien qu'ils avaient été mariés de force il y a de cela des années, jamais leur relation ne fut réellement toxique, le seigneur de guerre se préoccupant souvent de l'état de sa compagne et ne la considérait pas comme un vulgaire objet comme pouvait le penser la majorité des sphères aristocratiques de Ramchourie durant la Seigneurie Elective.
Ainsi, revoir ce mari, au delà de la simple valeur sentimentale, était aussi un moyen d'acquérir Yuan Zao au projet de Mei-Li. Elle n'avait pas la volonté de tuer cet être à l'avoir d'un côté protégé à la cour, et elle savait qu'il avait l'aura nécessaire pour attirer un bon nombre de partisans supplémentaires à la cause royaliste.

En effet, bien que détesté par une partie de la population pour avoir été le seigneur électeur ayant provoqué la guerre civile ( bien que cette vision est quelque peu erroné car le conflit était surtout dû à d'autres facteurs ), certains n'avaient jamais oublié la tentative d'ouverture au monde, d'amélioration des conditions de vies et des conditions notamment des femmes en Ramchourie. Bien que sa popularité était entachée, certaines masses pouvaient s'avérer encore utiles pour procéder à l'unification.

C'est ce pouvoir, cette aura dont souhaité disposer Mei-Li. Elle avait ainsi enchainé les missives entre Guandgua et Muan, et avait finalement obtenue l'intégration pacifique des reliquats de la Seigneurie Elective en Octobre 2015. C'est ainsi que le régime central disparu à jamais des livres d'histoires.

Afin de réunir toutes les forces pouvant être utile pour la lutte du Royaume Constitutionnel, un triomphe fut organisé dans la capitale provisoire de Muan, rassemblant l'élite des forces de la faction. Durant celui-ci, Yuan Zao et Jinlong Zao réitérèrent leur fidélité au projet de Mei-Li, formant alors l'une des images les plus symboliques de la guerre civile : une poignée de main entre le 8e seigneur de guerre et la reine-guerrière de Muan.

Ancien Eunuque de la cour, Cao Tao
Cependant, une question fut rapidement mise sur la table : que faire de Cao Tao ? Lui et quelques soldats de la seigneurie avaient été incarcérés dans les geôles de Guandgua, et depuis quelques jours on ne savait que faire d'eux. Fallait il les tuer ? Fallait il tenter de les convaincre de se joindre au projet de Mei-Li au risque qu'ils se révoltent ?

Finalement, la reine-guerrière décida d'aller elle-même rencontrer l'ancien eunuque. On prétend qu'à travers un vaste discours, il fut convaincu du dessein du Royaume Constitutionnel. Ainsi, il aurait rejoint les forces de Muan, et aurait juré fidélité à Mei-Li. Mais pour d'autres, elle ne lui aurait laissé le choix : soit il mourrait, soit il rejoignait les rangs du royaume constitutionnel. Mais qu'importe les raisons qui ont amené à cette issue, le résultat était là : Cao Tao était désormais "fidèle" au Royaume Constitutionnel.

Il put le montrer lorsque certaines seigneuries autonomes de l'est entrèrent en guerre contre le Royaume Constitutionnel. Grâce à son talent stratégique, et avec les immenses forces modernes du Royaume Constitutionnel, il écrasa les petits aristocrates de l'est et les intégra à la nouvelle entité importante du Hen et du Hezian.
De son côté, Yuan Zao décida de partir en guerre face aux abominables ramchoures de la République Populaire, dirigés par Dai Pô, un proto-dictateur sangunaire qui avait déjà massacré une partie des lettrés et des structures historiques de Tang'an. Rapidement, une large partie des territoires frontaliers ont été annexés. Cependant, les actes de guérillas lancé par leurs adversaires ralentirent l'avancée royaliste, qui se trouve encore actuellement être ralentie.

Ces actes, victorieux, ont largement permis de consolider la fidélité de Yuan Zao et de Cao Tao envers le Royaume Constitutionnel. Avec de grands génies comme eux, Mei-Li savait avoir gagné un avantage important pour la suite de la guerre civile. Pendant ce temps, Jinlong Zao, ancien seigneur électeur du Hen, restait à Muan afin de faire partie du cercle fermé des "Stratèges de Mulan", nom donné aux proches et généraux importants de Mei-Li, qui était notamment constitué de Tseun-Kun, son ami et garde du corps, ainsi que de Yao-Kun, l'actuel seigneur et gouverneur du Muan.

Tous ces changements ont largement amené le Royaume Constitutionnel à devenir une grande puissance dans la guerre ramchoure, et les nouvelles extensions territoriales ont amené la faction vers un rôle plus important dans la politique déjà instable de la Ramchourie.

Evènement de l'ellipse 1/2

Echec de la conférence de Zangian'h et prise des terres de la République de Ramchourie


Artillerie du Royaume Constitutionnel assiégeant la capitale de la République de Ramchourie, Zangian'h
Suite aux conquêtes du Royaume Constitutionnel dans l'est et au sud, la faction est rapidement devenue primordiale dans la géopolitique de la région. Son avancement technologique est également considérable et ses adversaires sont bien souvent confrontés à un véritable mur de soldats modernes, bien loin des armées féodales qui parcourent encore le pays. Les conquêtes s'étaient enchainées à une vitesse effroyable, preuve du génie stratégique et technologique de la faction.

Cependant, à Zangian'h, les évènements s'étaient déroulés de manière totalement imprévues. Alors que la Seigneurie Elective tenait jusque là les rênes du pouvoir, des révoltés républicains se sont emparés violemment de la capitale. Cette révolte, initiée par un certain Huan Yan-Tsu, renversa les reliquats de l'ancien régime et fonda alors une nouvelle faction : la République de Ramchourie.

Le but de cette faction était d'unir la Ramchourie dans une République présidentielle où le peuple voterait pour élire son représentant. Cette vision, nouvelle en Ramchourie - bien que se rapprochant de celle du Gualintang - a plus ou moins été bien accueillie par les populations autour de la capitale. Cependant, celle-ci ne s'est pas simplement arrêtée à être une nouvelle faction dans le chaos ramchoure. En effet, alors qu'elle venait de prendre le contrôle d'un vaste territoire au centre du pays, elle décréta la naissance d'une conférence à Zangian'h afin de mettre fin à la guerre civile.

Rapidement, certaines factions, comme le Gualintang et le Tahorintang, répondirent favorables à l'appel. Mais ce que la République ne savait pas, c'était que ces deux factions, épaulées par le Royaume Constitutionnel, s'apprêtaient ni plus ni moins qu'à s'emparer de la capitale millénaire. En effet, dans l'ombre, grâce aux renseignements Teylais dans la capitale, et par des manigances politiques discrètes, le Royaume Constitutionnel, soutenu donc par Manticore, a pu découvrir de nombreux éléments sur Zangian'h, sa situation politique et son état actuel. Et pour ainsi dire, tout semblait catastrophique : les murailles étaient en partie délabrées, voir détruites par endroits, les bâtiments étaient encore abimés par la révolte et la situation politique semblait instable entre les fidèles de Huan Yan-Tsu et des adversaires politiques qui s'opposaient sur certains points à la stratégie du présent temporaire. En bref, une situation parfaite pour enfin faire un grand retour dans la capitale de toujours de la Ramchourie.

C'est ainsi que secrètement, Tchang Nam-Kah et Minh-Aû-Choh vinrent à la rencontre pour faire croire qu'ils souhaitaient dialoguer. Cependant, secrètement, ils allaient tuer l'intégralité des invités lorsque le moment sera le plus opportun. Pendant ce temps, aux frontières de la République, le Royaume Constitutionnel, dirigé par Mei-Li, ainsi que les forces militaires du Gualintang de Pne-Deu-Kamyon et du Tahorintang de Shi-Lu, se préparèrent à envahir les territoires de Zangian'h. De toute manière, même avec des attroupements d'armées immenses aux bordures des frontières, les républicains n'auraient rien remarqué, tout simplement car leurs forces étaient éparpillées et surtout, désorganisées.

Ainsi, la rencontre débuta. On ne sait pas précisément ce qu'il s'est dit, mais durant celle-ci, Minh-Aû-Choh, suivit de Tchang Nam-Kah et des autres délégués des deux factions, sortirent leurs armes de poings - qui n'avaient pas été confisqués par les républicains, marquant là encore une désorganisation et un manque de prudence total - et commencèrent un terrible massacre. La quasi intégralité des représentants des seigneuries autonomes ont été tués, et une bonne partie du gouvernement républicain s'enfuit de la capitale, tandis qu'on ne retrouva pas le corps de Huan Yan-Tsu. Ce coup d'état, que les habitants nomment "le coup du sang" aura balayé la faction de la république de Ramchourie, qui, aussitôt après avoir perdu la grande majorité de la capitale, se divisa dans les campagnes en différentes sous-factions ayant différents intérêts.

Forces du Royaume Constitutionnel s'emparant d'une grande ville en République de Ramchourie
C'est alors à ce moment que les forces coalisées envahirent le territoire de la République vers Novembre 2015. Grâce aux armements modernes du Royaume Constitutionnel, l'avancée de l'armée de Mei-Li fut rapide et brutale. La première ville à s'opposer à la volonté de la coalition, Hujing, fut rasée par la reine-guerrière. Pendant ce temps, au nord-est et à l'ouest, le Gualintang et le Tahorintang continuèrent d'avancer leurs pions, tout en affaiblissant les nouvelles faibles factions républicaines. C'est ainsi qu'en moins d'une semaine, le sud du territoire de la République fut totalement occupé par le Royaume Constitutionnel.

Pendant ce temps, à Zangian'h, les murailles extérieures continuaient de tenir malgré les assauts internes du Tahorintang et du Gualintang. La guerre dans la ville fut totale, et de nombreuses embuscades éclatèrent. En bref, la situation devint chaotique. Ne se décourageant pas pour autant, et malgré les quelques jours à devoir tenter de s'emparer de la ville, les forces coalisés utilisèrent leurs derniers atouts : des grenades spécialement conçus par le Royaume Constitutionnel. Cette technologie rarement vue en Ramchourie permit de plus rapidement nettoyer la capitale des formes de résistances républicaines, s'approchant toujours plus des murailles.

De l'autre côté de Zangian'h, les forces du Royaume Constitutionnel, après plusieurs jours à conquérir des petites villes et à écraser les dernières poches de résistances républicaines, arriva devant la capitale millénaire des Ramchoures. Voyant qu'elle tenait toujours, Mei-Li décréta le début d'un bombardement intensif sur les murailles, derniers bastions des républicains. On raconte que les murs volèrent en éclats dans un bruit tonitruant. Les familles ayant vu cette scène prétendent avoir vu des blocs de pierre voler sur plusieurs mètres avant de s'écraser en tuant au passage des soldats fidèles à la République. En bref, le bombardement fut le premier a être d'une grande violence à l'image des guerres modernes. C'est un véritable bouleversement pour un pays n'ayant pas connu ces avancées technologiques.

Ainsi, avec ces grands écroulements, les dernières poches de résistances furent anéanties, et la République, écrasée. Huan Yan-Tsu, le chef autoproclamé de cette faction n'a pas pu être retrouvé. Soit il était mort, mais défiguré, soit il avait fui. Dans tous les cas, la résolution était la même : la coalition avait triomphé, certes dans le sang, mais elle avait triomphé.

Cependant, après cette attaque, et durant une courte période de stabilisation du territoire Républicain, un plan de partage devait être établit entre les belligérants. La question la plus épineuse arriva rapidement : à qui donner Zangian'h ? Le Gualintang souhaitait s'emparer de celle-ci, mais le Royaume Constitutionnel, à travers ses efforts monstrueux pour conquérir et arriver à temps pour aider les autres forces coalisées, revendiquait également la capitale. Finalement, ce fut le Tchang Nam-Kah qui décida de l'issue de ce débat, estimant que le sacrifice des forces de Mei-Li devait être récompensé. De plus, les larges moyens dont disposaient le Royaume Constitutionnel pourraient permettre une reconstruction rapide de la capitale. C'est de cette manière que Zangian'h, après le conflit face aux républicains, fut acquise aux mains des royalistes. Cependant, à l'ouest et à l'est, des territoires ont été intégrés aux deux autres factions afin d'éviter une jalousie entre ses membres et d'éviter de futures tensions entres les trois factions.

Ainsi, après avoir fuit la capitale, Mei-Li avait tenu sa promesse. Elle était revenue pour s'emparer de Zangian'h, et maintenant, la capitale était sienne...

Evènement de l'ellipse 2/2

Le Typhon de l'est
Suite aux victoires éclatantes de la Grande Coalition, et en particulier du Royaume Constitutionnel, la gloire et la renommée de Mei-Li a transcendé les frontières des factions pour se répandre à travers tout le pays du soleil médian. La Reine-guerrière, l'illustre combattante qui a unifié sous sa tutelle près d'un tiers de la Ramchourie. Une femme, dans un pays profondément machiste, qui a réalisé l'impossible : devenir la plus puissante personnalité de la nation. Cette réputation, qui précède "l'épouse" du 8e seigneur de guerre Yuan Zao, a alors rapidement attiré les regards de seigneurs et de paysans, qui voient dorénavant en elle un espoir de retrouver la paix. Une paix, qui, depuis 3 ans, parait être un songe lointain...
C'est pour cela qu'un jour de guerre civile comme un autre, devant la forteresse de Muan, capitale provisoire du RCR, une petite armée se présenta face aux portes de "La moderne citadelle" ( surnom donné à Muan de part ses industries les plus avancées technologiquement dans tout le pays ). De celle-ci, une figure se dessina, et se dressa devant l'entrée de la ville. Il s'agissait d'un homme robuste, à la musculature terrifiante et disposait d'une aura telle qu'elle fit trembler certains soldats des murailles. Lorsqu'il s'arrêta finalement après quelques regards en direction des bannières de la faction, il cria dans un rugissement tonitruant :

"J'en appel à sa majesté la Reine-guerrière, conquérante de Zangian'h, résistante des moeurs oppressifs et protectrice du peuple du pays du soleil médian !
Je me nomme Hen Gao, chef de la bande de guerre des Hugongs ! Je viens ici en paix, afin de quémander votre autorisation pour rejoindre vos rangs afin de réunifier la Ramchourie ! Votre réputation vous précédant, vous êtes la seule à pouvoir tenir les rênes du pays !
J'espère recevoir votre bénédiction dans les plus brefs délais ! Mon armée et moi nous stationnerons dans les environs en attente de votre réponse. Si cette dernière ne s'est toujours pas montré après 2 jours, nous partirons en direction de nos terres d'origine à l'est !
Que le ciel vous protège et vous guide !"

Sur ces paroles, la petite armée fit demi-tour vers les montagnes des environs. Cette interaction inattendue provoqua de nombreuses agitations au sein de la citadelle, et, dans le cour des circonstances, un messager fut envoyé à Mei-Li, qui se trouvait être présente dans la section privée du palais de Muan.

Mei-Li se trouvait dans ses quartiers secrets, une partie aménagée pour être en pleine sécurité. Elle regardait une carte de la Ramchourie, lisant lorsqu'elle en avait les dernières nouvelles du front. Alors qu'elle réfléchissait à une possible stratégie pour écraser la Confédération Ramchoure, en guerre contre les membres de la Grand Coalition, le messager débarqua en trombe dans la petite salle, criant alors à la Reine-Guerrière :

"Votre majesté, une nouvelle en provenance des murailles a été interceptée ! Un homme se présentant sous le nom de Hen Gao et son armée "la bande des Hugongs" a demandé votre autorisation pour rejoindre la faction ! Ils demandent à avoir une réponse ne dépassant pas les deux journées, auquel cas ils repartiraient dans leur région d'origine !"

Mei-Li, surprise, dévisagea l'envoyé d'un regard mélangeant incompréhension, colère d'avoir été dérangée et curiosité de découvrir un évènement aussi imprévisible et rarissime.

"Vous pouvez répéter ?", dit elle, afin de mieux saisir le message de l'envoyé.

"Votre majesté, un homme se nommant Hen Gao, et son armée se sont présentés à nos portes, pour nous demander de rejoindre la factio-..."

"Je n'en ai pas besoin de plus, merci de vos informations, vous pouvez prendre congé", répondit elle, analysant les informations que le messager avait donné à Mei-Li.

Néanmoins, la Reine-Guerrière ne comprenait pas tous les éléments. Qui est donc ce Hen Gao ? Et qui sont donc les membres de cette bande des Hugongs ? Elle n'avait jamais entendu parlé de ces personnages, pas même à la cour...
Etudiant ses options, elle savait à qui elle devait parler pour élucider ce mystère... Elle allait avoir une discussion avec Yuan Zao...


Yuan Zao était tranquillement en train de boire une tasse de thé, lorsqu'il entendit un bruit de le couloir. Pensant qu'il s'agissait d'un domestique qui faisait sa tâche, il n'y prit pas attention et poursuivit sa lente dégustation. Mais soudain, il sentit une porte s'ouvrir, et un plat de Fao Gao l'assoma. Se courbant en avant en tenant sa main sur sa tête, il entendit une voix crier dans son dos :

"Dis donc triple buse, j'ai besoin d'infos !"

Se retournant lentement, il s'énerva et se mit à crier à son tour :

"Non mais ça va pas de jeter un magnifique plat de Fao Gao ??? - il arbora un visage de déception et de tristesse exagéré - Qu'ai-je fais au monde pour que mon épouse ait de si bonnes manières ?"

Etant debout, les bras croisés - et en armure de combat traditionnelle - Mei-Li lança d'un air de jugement digne d'un maitre lors d'une cours de justice :

"On n'est plus mari et femme tant que tu ne te seras pas décidé à grandir mentalement, et déjà, ce n'est même pas la question, abruti.
Tu as entendu la nouvelle ? Un certain Hen Gao et son armée des Hugongs a demandé à rejoindre le Royaume Constitutionnel. Tu saurais qui sont ces gens par hasard ? Tu ne m'as jamais parlé d'eux, et je doute que tu ne les connaisses pas, ça me paraitrait louche..."

Yuan Zao s'allongea et prit alors une pose de charmeur - oui, Yuan Zao n'est finalement pas toujours le seigneur de guerre super charismatique et calme que l'on pense - et répondit d'une voix charmante :

"Allons, pourquoi tant de colère et de précipitation ? Je ne suis qu'un pauvre ancien dirigeant détesté de tous et toutes, avec la plus belle femme comme compagne ! Tu veux m'abandonner afin de me torturer l'esprit ? - il prit une pose théâtrale - qu'ai-je fais au ciel pour mériter cela !"

"Tu es vraiment un dégénéré, Yuan, tu le sais ça ?", répondit Mei-Li sur un ton sec.

Reprenant plus de sérieux, Yuan Zao se leva et demanda alors à Mei-Li :

"Hen Gao ? Je pensais t'en avoir parlé, tu étais sans doute trop occupée à te faire courtiser par un eunuque"

Mei-Li fustigea Yuan Zao d'un regard noir.

"Bon d'accord, je vais tout t'expliquer, lâcha l'ancien seigneur de guerre dans un soupir. Hen Gao n'est pas n'importe qui. Si tu ne le connais pas, c'est cependant normal. C'est un secret relativement caché à la cour, et surtout concentré dans la région autour de Fuyi.
Cette personne est un guerrier terrifiant, l'un des meilleurs du pays. Il est originaire d'un prétendu peuple vivant dans les montagnes du Grand-Ma : les Assershs. On prétend qu'ils étaient si puissants qu'ils ont détruit une armée entière de 100 000 hommes lors du règne de la Dynastie Légendaire Gongfu, vers l'an -345 du calendrier eurysien. Mais bien évidemment, si ce n'était que cela, on pourrait dire que ce n'est qu'une légende. Néanmoins, Hen Gao, durant sa vie, a réalisé des exploits terrifiants. Il a vaincu à lui tout seul près de 200 guerriers en une bataille grâce à sa masse et son fusil personnel qui peut faire office de sniper, c'est par ailleurs de là que vient son surnom : le typhon de l'est.
Sa force lui a aussi permit d'écraser des seigneurs arrogants, entrant aux services des seigneurs de guerre pour lutter contre les révoltes fréquentes de l'ancien temps. C'est par ailleurs de cette manière de Hu Toka, 7e Seigneur de guerre de Ramchourie, a pu vaincre la révolte des Turbans Verts. Pour le remercier, ce dernier a offert à Hen Gao une petite armée personnelle, qu'il nomma la Bande des Hugongs. On ne sait précisément pourquoi ce nom, mais cela doit faire allusion à un clan du peuple Assersh. Mais on ne sait pas vraiment plus sur le détail de ce nom. Mais on sait aussi qu'une partie des guerriers les plus loyaux à la Seigneurie Elective composent les rangs de cette petite armée. De facto, sachant que l'ancien régime s'est rattaché au Royaume Constitutionnel, ils doivent espérer que nous acceptons leur allégeance à nous afin de... trouver un maitre qui les financerait ? Cela me semble la théorie la plus probable. En tout cas, il est curieux qu'ils aient pu passer aussi facilement à travers le pays sans que l'on ait eu des informations sur eux... Un avertissement en cas de refus de notre part ? Peut être bien..."

Mei-Li, de son côté, tient son menton avec sa main, et réfléchit. C'était donc pas n'importe qui, mais sa loyauté laissait à désirer. La théorie de Yuan Zao était plutôt bancale, et Hen Gao pouvait très bien être au service de la Clique de Xun à l'est pour tuer de l'intérieur le Royaume Constitutionnel. Mais elle savait néanmoins qu'elle pouvait faire confiance à Yuan Zao. C'était tout de même lui qui avait permis à Mei-Li de ne pas être considéré que comme un simple objet.
Finalement, elle dit en direction de Yuan Zao :

"Je vais envoyer un message à Hen Gao. S'il veut vraiment nous soutenir, il n'aura qu'à faire ses preuves sur le champ de bataille."

Elle commença à partir de la pièce, entendant uniquement Yuan Zao marmonner : Mon pauvre Fao Gao... C'est pas elle qui va finir par te comprendre... Elle ne put s'empêcher de sourire après cela. Depuis le retour de l'ancien compagnon de la Reine-guerrière, cette dernière se sentait d'un côté plus apaisé, ce qui n'était pas négligeable en une période de tension telle que celle actuellement en Ramchourie. Cette discussion aura au moins permis de savoir une chose : Yuan Zao a encore nombre de connaissances, et il avait refusé de toutes les donner à Mei-Li. D'un côté elle en était un peu triste, ayant été son confident pendant de nombreuses années. Mais d'un autre côté, c'était logique au vu de l'état de la cour seigneuriale d'avant guerre. Yuan Zao est une belle personne. Un peu débile sur les bords, mais une belle personne ambitieuse et voulant le bien de tous et toutes, pensa t'elle en se préparant à envoyer sa répondre au Typhon de l'est...